BIOGRAPHIE
Miquel Barceló est né en 1957 à Majorque (Espagne). Il est l’aîné d’une famille de
trois enfants. Sa mère, peintre paysagiste amateur, le sensibilise à la peinture. Il fréquente l’école des Arts
décoratifs de Palma de Majorque en 1973, période à laquelle il fait son premier voyage à Paris où il
découvre l’art brut et informel. Il réalise sa première exposition personnelle en 1974 à la galerie d’Art
Picarol de Palma de Majorque. En 1975 il intègre l’école des Beaux-Arts Sant Jordi de Barcelone qu’il
quitte en 1976, en raison du système académique qu’il accepte mal. Il participe parallèlement à des
actions contre le gouvernement de Franco, ou à des manifestations écologiques contre les projets
immobiliers sur Majorque. Après une première exposition en 1977 à Barcelone, il commence à intégrer
des matières organiques dans ses oeuvres, ce qui reste tout au long de sa carrière une technique
privilégiée. Dès 1978, il s’intéresse aux expressionnistes abstraits américains et à leur approche de
l’action et du geste pictural, il réalise alors de grandes toiles couvertes de peinture abondante et de
matières organiques, sujettes aux intempéries. En 1980, il rend visite à Joan Miró dans son atelier et part
s’installer à Barcelone. Il revient alors à une peinture plus figurative, progressivement plus classique,
traitant de portraits et de natures mortes. 1982 marque un tournant dans sa vie d’artiste : il entame une
carrière internationale en exposant dans la galerie Axe Art Actuel de Toulouse et y fait la connaissance
d’Yvon Lambert et Jean-Louis Froment. Il est ensuite invité à la Documenta VII de Cassel et se lit
d’amitié avec Jean-Michel Basquiat. Il entre pour la première fois dans les collections d’un musée (Centre
d’arts plastiques contemporains de Bordeaux). En 1983, il expose chez Yvon Lambert et s’installe à
Paris, ville qui constitue dès lors un point d’ancrage dans sa vie et sa carrière. Le Musée national d’art
Moderne de Paris acquiert la toile Le Jugement de Salomon. Il rencontre Andy Warhol qui réalise son
portrait, et rend fréquemment visite à Cy Twombly. Après une période au Portugal, il rentre ensuite à
Paris et investi comme atelier l’église Notre-Dame du Liban, où il réalise une série de peintures sur le
Louvre. En 1984, Bruno Bischofberger devient son marchand exclusif. Il réalise une série d’expositions
individuelles (Bordeaux, Madrid, Munich et Boston), qui l’imposent comme le chef de fil des artistes
contemporains espagnols. En 1986, il retourne s’installer à Majorque et crée ses premières « toiles
tourbillons ». A New York où il s’installe quelques temps, il expose chez Leo Castelli et marque une
percée sur le marché de l’art contemporain. Il entame sa période des « peintures du désert » et de son
travail sur la transparence. Le Musée Reina Sofía de Madrid acquiert Big Spanish Dinner (1985), et
Miquel Barceló reçoit à trente ans le Prix national des Arts plastiques d’Espagne. En 1988, il réalise son
premier voyage en Afrique ; il traverse pendant de nombreuses semaines le désert et s’installe 6 mois à
Gao. A Gogoli, il travaille des œuvres à trous produits par les termites. A son retour à Paris, il réalise la
transition entre la période de ses peintures minimalistes et sa période africaine. Il repart cinq mois en
Afrique, puis entame sa première collaboration avec le spectacle vivant en réalisant les décors et les
costumes des Tréteaux de maître Pierre de Manuel de Falla mis en scène par Jean-Louis Martinoty à
L’Opéra Comique en 1990. A la fin de cette année, il commence un important voyage en Afrique de la
Côte d’Ivoire au Mali, et remonte le fleuve Niger en pirogue atelier , remplissant des carnets d’aquarelles
et de gouaches. A la même époque, Robert Calle organise une première rétrospective au Carré d’art de
Nîmes (1991). A partir de 1992, il habite en alternance à Paris, à Majorque et au Mali. En 1993, il
commence ses séries de portraits, puis travaille à Gogoli à ses carnets à trous produits par les termites.
Une importante rétrospective lui est consacrée à la galerie d’art de Whitechapel à Londres, puis en 1995 à
l’Institut valencien d’art moderne. Il commence à travailler la céramique. L’année 1996 consacre