IFSI TENON, Délégation à la formation et au développement des compétences
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REVISION LEDROT TROISIEME ANNEE
Proposition de corrigé
Situation 1:
A 18h30, Mr M est transféré de SSPI vers la réanimation pour choc septique suite à une résection de prostate. Il est
intubé, ventilé, sédaté et sous 2,25mg/heure d’adrénaline®. La dilution de la SE indiquée sur la feuille de
surveillance de SSPI est de 20mg dans 40 ml, la vitesse est de 4,5 ml/heure. Il est perfusé à la main gauche. Sur la
seringue est indique uniquement au marqueur : ADRENALINE
La personne qui a effectué le transfert du patient donne les informations suivantes à l’infirmière qui prend en charge
Mr M :
« Il faut faire le relais d’adrénaline tout de suite, il ne reste plus que 2 ml de produit »
« Le patient a un lavage vésical continu en débit libre »
L’infirmière de jour responsable du patient prépare une seringue de 50 mg dans 50ml (protocole du service), pose la
SE et demande oralement à la personne qui lui donne les informations « c’est bien 4,5mg ? » elle entend « OUI » et
valide la vitesse de sa SE à 4,5 ml/h.
Le réanimateur indique à cette même infirmière :
o Qu’il faut pratiquer en urgence une radiographie des poumons pour vérifier l’emplacement de la
sonde d’intubation
o Qu’il faut poser en urgence un cathéter veineux central
Mme X, infirmière de nuit qui prend le relais à 19 heures arrive dans le service. Elle prend les transmissions orales
de sa collègue :
« Mr M est en choc septique sous 4,5 mg/h d’adrénaline® sur VVP. Un cathéter veineux central doit être posé en
urgence .Une radio pulmonaire en urgence a été demandée. Il est en lavage vésical continu en débit libre »
Après la pose du cathéter et devant les variations importantes de la pression artérielle constatées par le médecin
réanimateur. Il aperçoit le dosage : 50mg/50ml soit 2 fois la dose que le chirurgien lui avait indiquée.
D’autre part, la feuille de surveillance ne montre aucun élément de surveillance de surveillance entre 18h30 et
20h10.
Question n°1 : Analyser cette situation et relever les différentes erreurs commises par l’ide :
Erreur dans la mise ne œuvre de l’adrénaline :
IDE de jour : Absence de prescription médicale écrite, dans l’urgence l’IDE estimait être suffisamment éclairée :
application du protocole du service de préparation des seringues d’adrénaline Elle aurait du demander au médecin
du service ce complément d’information
N’a pas tenu compte des informations précisées sur la feuille de surveillance de SSPI, l’a-t-elle consulté ?
IDE de nuit : n’a pas vérifié la présence de la prescription médicale, n’a pas demandé de complément d’information
au médecin. Elle a assuré la continuité des soins sans s’assurer de la présence de la PM
Rappel :
Article R 4311-7 : application de la PM qui sauf urgence est écrite, qualitative, quantitative, datée et signée soit
en application d’un protocole écrit, qualitatif et quantitatif préalablement établi, daté et signé par un médecin.
on considère aujourd’hui que l’IDE doit impérativement vérifier cinq points avant la réalisation de la PM :
L’identité du malade
L’identification du produit
Le mode d’administration
Le dosage
La date de péremption
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Défaut de surveillance des paramètres vitaux
IDE de jour et de nuit : aucun élément de surveillance des paramètres vitaux transcrits sur la feuille de surveillance
entre 18h30 et 20h10
Le moniteur est un outil et ne remplace pas la vigilance humaine. De plus, elles auraient pu ainsi remarquer les
variations importantes de la pression artérielle. On peut également s’interroger sur le réglage des alarmes du
moniteur.
L’inscription d’éléments sur cette feuille ainsi que les transmissions écrites précises sont des éléments légaux qu’il
est obligatoire de mentionner : seul élément de preuve. Ne jamais travailler dans l’oralité. Dans le cadre de l’urgence,
faire prescrire une fois l’urgence passée les actes réalisés.
Rappel :
Article R 4311-5 : recueil des informations de toute nature susceptible de concourir à la connaissance de l’état de
santé de la personne et appréciation des principaux paramètres servant à sa surveillance …
Défaut d’organisation et de vigilance
Lors du transfert d’un patient, il faut s’enquérir des éléments de la feuille de surveillance du service d’où provient le
patient. Cela permet de comparer les éléments de la prise en charge et d’assurer la continuité des soins dans les
mêmes conditions.
Idem, lors des transmissions : elles doivent s’appuyer sur la feuille de surveillance et la prescription médicale
Question n°2 : Quel type de faute ont commis les IDE ?
Faute professionnelle
Manquement à leurs devoirs professionnels : Règles professionnelles
Article R 4312-10 …. Devoir d’actualiser ses connaissances …
Article R 4312-28 : ;;;; peut établir le dossier de soins infirmiers contenant tous les éléments relatifs à son rôle propre
et permettant le suivi du patient
Article R 4312- 29 … application de la prescription médicale …
Question n°3 : Quelles sont les sanctions que peuvent encourir les infirmières ?
Lorsqu’une faute est commise par l’IDE , elle doit être portée à la connaissance du directeur de l’établissement par
le supérieur hiérarchique ( cadre et cadre supérieur par le biais d’un rapport )
Comme cette faute ne constitue ni un délit, ni un crime, elle relève de la procédure disciplinaire (aspect professionnel
des fautes). Le directeur peut après avoir entendu l’agent adresser un avertissement (pas d’inscription au dossier
administratif) ou un blâme (effacé automatiquement après 3 ans si pas d’autre sanction )
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SITUATION 2
Un jeune homme de 20 ans est hospitalisé suite à un accident de la voie publique
Admis en réanimation pour poly traumatisme et notamment un traumatisme cérébral grave, engageant le pronostic
vital.
La famille qui est présente est informée de la gravité de la situation Après 3 mois de réanimation, le patient présente
des signes de réveil. Il est trachéotomisé et est sevré du ventilateur. Il est tétraplégique et communique avec sa
famille par clignement des yeux.
Il est transféré dans un centre de rééducation et de réadaptation où il est hospitalisé pendant 2 ans.
Question 1 :
Quelles sont les réflexions éthiques soulevées par ce cas clinique
- Arrêt de soins
- Limitation de soins
- Euthanasie
- Respect des valeurs personnelles des soignants
Question 2 :
Identifier les éléments du cadre législatif relatifs à cette situation
Constitution des droits de l’homme
Respect de la vie
Non discrimination
Règles professionnelles
Respect de la vie
Respect de la dignité
Interdiction de l’euthanasie
Respect de la volonté du patient
Soulager la douleur
Loi du 04 mars 2002 /Charte personne hospitalisée
Respect de la personne
Respect de la dignité
Soulager la douleur
Directive anticipée
Personne de confiance
Possibilité de refuser le traitement
Loi Léonetti
Respect de la volonté du patient après l’avoir informé des conséquences de son choix
Déterminer la personne de confiance
Exprimer des directives anticipées
Sauvegarder la dignité du mourant
Assurer la qualité de la fin de vie
Etablir le dialogue avec les proches
Décision médicale reposant sur une procédure collégiale
Code de déontologie médicale
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SITUATION 3:
Vous êtes IDE dans un service d’orthopédie et vous tutorez une étudiante en soins infirmiers de 3
ème
année. Elle
vous demande de lui expliquer les limites des compétences d’un infirmier (IDE) et d’un aide-soignant (AS)
concernant les dispositifs d’immobilisation.
En vous appuyant sur les textes professionnels, que répondez-vous à cette étudiante ?
* Compétences infirmières :
- ne pas oublier que la pose d’un plâtre et/ou dispositif d’immobilisation est un acte médical.
- faire la différence entre la pose d’un dispositif d’immobilisation avec ou sans réduction
préalable :
* avec réduction : article R4311.10 « participe à sa mise en œuvre par le médecin ».
Donc l’IDE prépare, installe le patient,
assiste le médecin lors de la pose,
assure l’hygiène et le confort du patient …
* sans réduction :
- rôle propre : R 4311.5 « L’ide recherche les signes de complications pouvant
survenir chez le patient porteur d’un dispositif d’immobilisation ou de
contention »L’IDE assure sous sa responsabilité avec la collaboration de l’AS
qu’elle encadre, la surveillance dans les limites de la qualification reconnue à
ce dernier dans sa formation
-R 4311-7 dans le cadre de l’application d’une prescription médicale écrite
quantitative et qualitative, datée t signée ou d’un protocole répondant aux
mêmes conditions ; l’IDE peut pratiquer « l’ablation de dispositifs
d’immobilisation et de contention »
- R4311-9 l’IDE peut appliquer une prescription à condition qu’un médecin puisse
intervenir à tout moment « poser un dispositif d’immobilisation »
* Compétences de l’AS :
- se rappeler que les AS exercent leurs fonctions sous le contrôle et la responsabilité de ceux qui
sollicitent leur collaboration et dans les limites d’une compétence reconnue du fait de leur
formation.
- la compétence de l’As repose sur les apprentissages au cours de leur formation et sur la liste des
actes relevant du rôle propre de l’IDE
- sont exclus de la compétence des AS les actes énumérées aux articles R 4311-7 et R 4311-9 donc
« ablation et pose de dispositifs d’immobilisation »
* en résumé :
- surveillance du plâtre
Rôle propre de l’IDE
Participation possible de l’AS
- Ablation d’un plâtre
Compétence de l’IDE uniquement, pas de délégation à l’AS
Rôle sur PM
- Pose d’un plâtre sans réduction préalable
Rôle IDE, sur PM, à condition qu’un médecin puisse intervenir à tout moment
L’AS n’a pas compétence, pas de délégation possible
- pose d’un plâtre après réduction préalable
Acte médical
L’IDE participe en présence du médecin
L’AS n’a pas compétence, pas de délégation possible
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QUESTIONS DIVERSES
Question 1 :
Une assistante sociale, travaillant dans un service de pédiatrie d’un hôpital public, se présente à son poste de travail
avec un foulard sur la tête. Quel devoir du fonctionnaire entrave-t-elle ?
Devoir de neutralité ou devoir de laïcité
Question 2 :
Le cadre du service où vous travaillez, vous demande de rester une heure de plus pour attendre l’arrivée de l’équipe
de nuit.
En cas de refus de votre part, quels devoirs entravez-vous ?
Continuité des soins
Devoir d’obéissance
Question 3
Dans l’unité de soins mon supérieur hiérarchique est le médecin. Argumenter votre réponse
VRAI □ FAUX □
FAUX : le médecin même chef de service n’a d’autorité hiérarchique sur aucun autre personnel. C’est le
directeur de l’établissement qui a cette compétence
Question 4:
Concernant l’information au patient (adulte –majeur),
a) Citez 3 textes législatifs relatifs à ce thème
la loi du 04 mars 2002
la charte de la personne hospitalisée
les règles professionnelles
les actes professionnels
b) Présentez 4 idées maîtresses relatives à ce thème. Illustrez les d’un exemple.
Le respect de la confidentialité
Lors du transport des patients, l’identité du patient sur le dossier est cachée
Pas de transmissions soignantes dans le couloir
L’information n’est pas opposable au patient
Je ne dois pas cacher des informations au patient, dans la limite des compétences de
chacun
Information claire, loyale, intelligible
Si besoin, je dois faire appel à un interprète
Respect du secret professionnel
Je ne donne des informations qu’au patient (pas à la familles, ni aux proches)
Respect des limites de compétences de chacun
L’IDE donnera des informations concernant uniquement son rôle propre
Accès au dossier
L’IDE doit connaître la procédure : accès direct (pas de présence d’un médecin + demande
écrite au préalable)
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