EXAMEN : Brevet Professionnel – – Épreuve : EEJC – Corrigé du sujet n
o
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DROIT – FISCALITÉ
DROIT
► QUESTION 1 (4 points)
a) 1 point b) 1,5 point c) 1,5 point
■ SITUATION
Vous avez dans votre portefeuille le compte d’un particulier, débiteur de 5 000 € depuis plusieurs
mois, montant correspondant à un découvert consenti sans garantie ni assurance.
Le client « reste sourd » à vos sollicitations pour régulariser sa situation. Toutefois en dernier
ressort, il serait prêt à accepter de consentir un gage sur valeurs mobilières pour garantir sa dette.
■ TRAVAIL À EFFECTUER
a) En tant que créancier, dans quelle situation juridique se trouve la banque ?
Si la créance de la banque est certaine et exigible, et en l’absence de sûretés établies à son profit,
la banque est en situation de créancier chirographaire.
Elle sera en concours avec tous les autres créanciers de son débiteur et primée par les créanciers
privilégiés ou munis de sûretés.
b) Comment s’organise la protection du créancier dépourvu de sûretés ?
La protection du créancier non muni de sûreté (créancier chirographaire ou créancier de droit
commun) est prévue dans le Code Civil.
Pour mémoire : « Quiconque s’est obligé personnellement est tenu de remplir son engagement
sur tous ses biens mobiliers et immobiliers, présents et à venir »
« Les biens du débiteur sont le gage commun de ses créanciers. Le prix s’en distribue entre eux
par contribution, à moins qu’il n’y ait entre les créanciers des causes légitimes de préférence »
Le droit de gage général permet au créancier de faire saisir et vendre les biens de son débiteur
pour recouvrer sa créance. Il peut également agir contre la négligence de son débiteur (action
oblique) ou contre la fraude de celui-ci (action paulienne).
c) Pourvue d’un gage sur valeurs mobilières, comment la banque peut-elle recouvrer sa
créance ?
Le gage doit faire l’objet d’un acte sous seing privé indiquant la créance garantie et la nature des
titres affectés. En cas de défaillance du débiteur, la banque exerce son droit de préférence.
La banque demande au débiteur d’honorer sa dette via une mise en demeure adressée par lettre
recommandée avec accusé de réception. Huit jours après la mise en demeure, l’exécution forcée
peut être engagée par la vente des titres sur le marché règlementé concerné. Le produit de la
vente sera affecté au remboursement de la dette.