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Théâtre
quartett
heiner müller / michel raskine
à partir de la 1re
Catégorie b
Contact secteur éducatif : Maud Cavalca / 03 84 58 67 56 / [email protected]
Réservations : 03 84 58 67 67 / [email protected]
mardi 15 mars à 20h
mercredi 16 mars à 20h
au Granit
Distribution...................................................................................................................................................... 3
Présentation de la pièce .................................................................................................................................. 4
Des Liaisons Dangereuses à Quartett ......................................................................................................... 4
Le dernier combat ................................................................................................................................... 5
Les personnages de Quartett ...................................................................................................................... 5
La Marquise de Merteuil ......................................................................................................................... 5
Le Vicomte de Valmont ........................................................................................................................... 5
Les victimes ............................................................................................................................................. 6
La présidente de Tourvel ......................................................................................................................... 6
Cécile de Volanges................................................................................................................................... 6
4 personnages, 2 comédiens....................................................................................................................... 7
Extraits............................................................................................................................................................. 8
Repères biographiques.................................................................................................................................... 9
Heiner Müller .............................................................................................................................................. 9
Michel Raskine .......................................................................................................................................... 10
Marief Guittier .......................................................................................................................................... 11
Thomas Rortais.......................................................................................................................................... 11
Les mots de l’auteur ...................................................................................................................................... 13
Quartett, de nombreuses mises en scène..................................................................................................... 15
La première mise en scène en France ....................................................................................................... 15
Des parties pris différents en image ......................................................................................................... 15
Hans Peter Cloos ................................................................................................................................... 15
Matthias Langhoff ................................................................................................................................. 16
Robert Wilson ........................................................................................................................................ 16
Fargass Assandé .................................................................................................................................... 17
Rétrospectives ....................................................................................................................................... 18
Bibliographie : ................................................................................................................................................ 4
De
Heiner Müller
Mise en scène
Michel Raskine
Avec
Marief Guittier et Thomas Rortais
Décor
Stéphanie Mathieu
Costumes
Marie-Fred Fillion
Lumières
Julien Louisgrand
Son
Sylvestre Mercier
Production
Raskine & Compagnie
Coproduction
Les Célestins - Théâtre de Lyon
Le texte est édité aux Éditions de Minuit.
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C’est aux Liaisons dangereuses de
Choderlos de Laclos, célèbre roman
épistolaire du siècle des Lumières,
que Quartett emprunte le combat que
se livrent la marquise de Merteuil et
le vicomte de Valmont. Dans cette
pièce audacieuse écrite par Heiner
Müller en 1981, les deux libertins se
retrouvent face à face pour un dernier
jeu de masques : interprétant leur
propre rôle ou se travestissant l’un et
l’autre, ils miment l’anéantissement de leurs victimes d’autrefois, ressuscitées le temps d’un rituel
qui aboutira au sacrifice de Valmont.
En s’emparant de ce combat rhétorique et érotique, Michel Raskine renoue avec son attirance pour
les dramaturgies germaniques contemporaines. Sensible à la question de la mort vers laquelle
"l’érotisme marche inévitablement", il radicalise la dimension fantasmatique de la pièce en faisant de
Thomas Rortais, comédien issu du Conservatoire de Lyon, un Valmont saisi dans l’éternité de sa
jeunesse, manipulé par une marquise impériale dont il confie le rôle à Marief Guittier, son actrice
fétiche. Dans cet échange verbal entre éloquence et obscénité, chacun des protagonistes – tour à
tour homme et femme, proie et prédateur – exprime le désir de posséder l’autre, avec une vitalité et
un humour qui font de cette guerre des sexes et des cerveaux une cérémonie sans pitié. "Formidable
matière à théâtre", comme s’en réjouit l’ancien directeur du Théâtre du Point du Jour, Quartett
s’impose comme une "danse de mort" ou la scène se révèle "lieu du fantasme, de l’invention et de
l’imaginaire".
Marie-Cécile Ouakil, pour Les Célestins-Théâtre de Lyon.
En 1782, Pierre Choderlos de Laclos publie son roman épistolaire "Les Liaisons Dangereuses". Ce
roman de 175 lettres relate la manipulation et la perversité de 2 libertins, la Marquise de Merteuil et
le Vicomte de Valmont. Ce chef-d’œuvre littéraire a fait l'objet de plusieurs adaptations
cinématographiques et théâtrales.
La Marquise de Merteuil veut se venger. Gercourt l'a quittée pour épouser Cécile de Volanges. Elle
décide de déshonorer la jeune fille, et charge le Vicomte de Valmont d'accomplir cette mission.
Cependant, le Vicomte préfère séduire Présidente de Tourvel, une vertueuse qui résiste à ses
avances. Madame de Merteuil ne manque pas de ressources. Elle devient la confidente de Cécile de
Volanges, incitant cette dernière à aimer Danceny, son maître de musique. Quant à Valmont, la
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Marquise s'offre en récompense, s'il lui prouve la faute de Madame de Tourvel. Toutefois, madame
de Volanges, mère, encourage madame de Tourvel à continuer de résister au Vicomte. Valmont,
prenant connaissance des manipulations de madame de Volanges, décide de venir en aide à la
Marquise, en séduisant la jeune Cécile qui quitte Danceny. Valmont séduit facilement la jeune fille,
mais tombe amoureux de madame de Tourvel. La Marquise est furieuse et l'oblige à rompre, sans
ménagement, avec la Présidente qui en meurt de chagrin. Valmont meurt dans un duel contre le
Chevalier de Danceny. Quant à Cécile, après ses débauches, elle entre au couvent et la Marquise est
éloignée de Paris.
La Marquise de Merteuil fait partie de l'aristocratie libertine de l'époque de Louis XV. Intelligente,
manipulatrice, elle aime dominer et contrôler ceux qui l'entourent. Le Vicomte de Valmont est un
Dom Juan. Athée, il aime à utiliser le vocabulaire religieux pour décrire ses exploits intimes. C'est un
libertin sans scrupules. La Présidente de Tourvel est un symbole de la bourgeoisie idéale : vertueuse
et sincère. Cécile de Volanges, c'est le charme et la naïveté, au point d'en être sotte.
Dans Quartett, Valmont et Merteuil ressuscitent le temps d’un dernier combat, dans une « période »
donnée en indication scénique, à la fois concrète et utopique : Un salon d’avant la Révolution
française – Un bunker d’après la troisième guerre mondiale. En équilibre entre la mémoire du passé
et la mort, ces deux « naufragés de la littérature » conscients de leur naufrage (re)jouent leur guerre
une dernière fois, avec pour seule arme le langage. Le texte est une succession de phrases explosives,
aussi spirituelles qu’obscènes. Les mots, les images, les actes décrits dans Quartett abondent
d’animalité, de bestialité, de férocité, Valmont le dit lui-même : « Quel ennui que la bestialité de
notre conversation. Chaque mot ouvre une blessure, chaque sourire dévoile une canine. Nous
devrions faire jouer nos rôles pas des tigres. Encore une morsure, encore un coup de griffe ? L’art
dramatique des bêtes féroces. »
Source : http://variations.revues.org/478#text ?
La Marquise de Merteuil est une libertine accomplie, qui a passé sa vie à se jouer des hommes tout
en préservant son honneur sous des apparences de vertu. Mariée jeune et veuve très rapidement,
elle jouit d’une fortune importante. Par le passé, elle a été l’amante de Valmont.
Le Vicomte de Valmont agit sournoisement et met en place toute une stratégie pour séduire la
présidente de Tourvel : on le découvre vite rusé, mais surtout très doué. Ses relations avec la
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Marquise de Merteuil ne sont pas très explicites, chacun cherchant perpétuellement à impressionner
l'autre pour se rendre plus désirable.
Dans Quartett, le duo jouent à redétruire les jouets d’autrefois, à savoir deux victimes « idéales » du
sexe masculin, deux victimes « idéales » de Valmont, deux modèles poussés à la caricature du sujet
féminin : Cécile de Volanges, jeune vierge à dépuceler fraîchement sortie du couvent, et Madame de
Tourvel, femme mariée et pieuse, morte d’avoir aimé Valmont jusqu’à l’infidélité.
http://variations.revues.org/478
Dans Les Liaisons Dangereuses, la présidente de Tourvel est une jeune femme âgée de 22 ans qui
apparait aux yeux des lecteurs comme la femme vertueuse et comblée dans son couple. Toutefois,
tout au long de l'œuvre, certaines de ses actions tendent à montrer qu'elle est un personnage à part
entière, avec ses qualités et ses défauts. Elle qui prône l'honnêteté et la vertu fait tout de même
suivre à la trace le Vicomte de Valmont... Plus tard, entendant la déclaration d’amour de celui-ci, elle
ignore le vicomte et refuse tout d'abord de recevoir des lettres de lui. Toutefois, elle accepte qu’il lui
écrive quand il sera parti. Elle a beau dire : « ceci est ma dernière lettre », elle ne cesse de lui écrire.
Elle dit aussi notamment « Je dois être heureuse » (Elle parle de son mari), on ne la sent pas
insensible au Vicomte mais elle tente de s’en protéger. S’ensuit toute une série de lettres où elle le
conjure de cesser de lui écrire, de l’oublier, etc. Un soir pourtant, elle cède, lui avoue son amour,
mais prend la fuite. Apprenant toutefois le soi-disant mauvais état de santé du vicomte, elle s’en
inquiète. Elle succombe alors à son amour pour Valmont et va entretenir une liaison avec lui. Ce
dernier, pour satisfaire à la volonté de la Marquise de Merteuil et pour préserver sa réputation,
décide de quitter la présidente de Tourvel. Désespérée, Tourvel se retire dans un couvent où elle finit
par mourir en apprenant la fin tragique de Valmont.
Sortie du couvent à l'âge de 15 ans pour épouser le comte de Gercourt qu’elle ne connaît même pas,
elle vit chez sa mère, Madame de Volanges. Elle adore la marquise, cette dernière venant souvent
chez elle en compagnie du chevalier Danceny dont Cécile tombe vite amoureuse. Sur les conseils de
la marquise, elle lui avoue son amour mais elle est au désespoir quand elle envisage son avenir avec
le comte de Gercourt dont la marquise lui a fait un horrible portrait : la marquise influence
facilement la jeune fille. La jeune naïve écrit toutefois à Danceny pour lui dire qu’elle n’a pas le choix,
elle doit l’oublier bien qu'elle ne puisse s'y faire. Mais de nouveau sous l'influence de la marquise,
elle refait des promesses d’amour à son soupirant. Lorsque sa mère découvre cet amour secret,
Cécile va chercher de la consolation auprès de la marquise, qui est en réalité celle qui l'a trahie sans
qu'elle le sache. Le vicomte obtient, avec la complicité de la jeune fille, la clé de sa chambre afin qu’il
puisse jouer les intermédiaires et transmettre les lettres qu'elle échange avec Danceny. Cependant,
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Valmont entre une nuit chez la jeune fille et la contraint à coucher avec lui. Elle ne sait que faire et
s’en réfère à la marquise, laquelle, dans sa réponse, continue sa manipulation et l’encourage à
penser qu’elle tirera avantage de sa liaison avec Valmont sans compromettre ses sentiments pour
Danceny. Elle lui suggère de se réconcilier avec lui et l’éloigne de sa mère pour préserver son statut
de confidente privilégiée. La marquise avoue plus tard au vicomte que le prochain sur sa liste n’est ni
plus ni moins que Danceny.
Quand Heiner Müller réécrit Les Liaisons Dangereuses, il se heurte à l’adaptation d’un roman
épistolaire avec de nombreux personnages : « Le support, Les Liaisons Dangereuses de Laclos, je ne
l’ai jamais lu en entier. Ma source principale a été la préface d’Heinrich Mann à la traduction qu’il en
a fait. Le problème principal que j’ai eu en écrivant Quartett a été de trouver une forme dramatique
pour le roman épistolaire, et cela n’a été finalement possible qu’en passant par le jeu : deux
personnes jouent le rôle de quatre. Le projet existait depuis les années cinquante. » Heiner Müller
Merteuil et Valmont jouent tantôt leur propre rôle, tantôt celui de l’autre dans la scène du
dépucelage de la nièce et dans celle de la chute de la présidente. Ils forment ainsi, avec la nièce et la
présidente, le quatuor que désigne le titre. Il est étonnant de voir comment, à eux quatre, ils
proposent toutes les facettes des relations humaines en cause : le tyran et la victime, le séducteur et
le séduit, l’amoureux et l’éconduit, l’orgueilleux et le blessé, la femme d’expérience et la jouvencelle,
la prude et la libérée, la passionnée et la blasée. Alternativement, ils jouent tous ces rôles comme s’il
fallait, pour que l’expérience soit totale, qu’ils fassent chacun le tour de toutes les possibilités.
http://www.erudit.org/culture/jeu1060667/jeu1071530/27055ac.pdf
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MERTEUIL : Valmont. Je la croyais éteinte, votre passion pour moi. D’où vient ce soudain retour de
flamme. Et d’une passion si juvénile. Trop tard bien sûr. Vous n’enflammerez plus mon cœur. Pas une
seconde fois. Jamais plus. Je ne vous dis pas cela sans regret, Valmont. Certes il y eut des minutes,
peut-être devrais-je dire des instants, une minute c’est une éternité, où je fus, grâce à votre société,
heureuse. C’est de moi que je parle, Valmont. Que sais-je de vos sentiments à vous. Et peut-être
ferais-je mieux de parler des minutes où j’ai su vous utiliser, vous si remarquable dans la
fréquentation de ma physiologie, pour éprouver quelque chose qui m’apparaît dans le souvenir
comme un sentiment de bonheur. Vous n’avez pas oublié comment on s’y prend avec cette machine.
Ne retirez pas votre main. Non que j’éprouve quelque chose pour vous. C’est ma peau qui se
souvient. À moins qu’il lui soit parfaitement égal, non, je parle de ma peau, Valmont, de savoir de
quel animal provient l’instrument de sa volupté, main ou griffe. Quand je ferme les yeux, vous êtes
beau, Valmont. Ou bossu, si je veux. Le privilège des aveugles. Ils ont en amour la meilleure part. La
comédie des circonstances accessoires leur est épargnée : ils voient ce qu’ils veulent. L’idéal serait
aveugle et sourd-muet. L’amour des pierres. Vous ai-je effrayé, Valmont. Que vous êtes facile à
décourager. Je ne vous savais pas comme cela. La gent féminine vous a-t-elle infligé des blessures
après moi. Des larmes. Avez-vous un cœur, Valmont. Depuis quand. Votre virilité aurait-elle subi des
dommages, après moi. Votre haleine sent la solitude. Celle qui a succédé à celle qui m’a succédé vous
a-t-elle envoyé promener. L’amoureux délaissé. Non. Ne retirez pas votre délicieuse proposition,
Monsieur. J’achète. J’achète de toute façon. Inutile de craindre les sentiments. Pourquoi vous
haïrais-je, je ne vous ai pas aimé. Frottons nos peaux l’une contre l’autre. Ah l’esclavage des corps. Le
tourment de vivre et de ne pas être Dieu. Avoir une conscience, et pas de pouvoir sur la matière. Ne
vous pressez pas, Valmont. Comme cela c’est bien. Oui oui oui oui. C’était bien joué, non. Que
m’importe la jouissance de mon corps, je ne suis pas une fille d’écurie. Mon cerveau travaille
normalement. Je suis tout à fait froide, Valmont. Ma vie Ma mort Mon bien-aimé.
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Figure emblématique de la scène théâtrale européenne de la seconde moitié du XXème siècle,
Heiner Müller a construit son œuvre dramatique sur les ruines de l'après-guerre.
Son œuvre, une vingtaine de pièces, utilise des restes, selon ses propres dires, des textes faits de
plusieurs fragments écrits à des époques différentes, mais aussi des résidus d'histoire et des reliefs
de sujet. Müller pose la question de l'homme confronté à la mort à travers des métaphores
empruntées à la guerre, à l'érotisme et à la maladie. La chair et la viande sont les matières de
l'homme et de l'histoire.
Écrite à l'Est, son œuvre regarde l'Ouest : "Entre nous croît un mur, regarde ce qui croît sur ce mur".
Car Müller vit "au cœur de l'abcès par où l'histoire toutes griffes dehors peut ressauter au visage de
l'Europe". Berlinois de l'Est, il a toujours travaillé librement à l'Ouest, son œuvre est bâtie sur cette
dualité.
Ses premiers textes comme L'homme qui casse les salaires (1956) ou La construction (1964) visent à
une représentation critique des réalités économiques et sociales de l'Allemagne de l'Est, toute son
écriture est largement traversée par l'histoire contemporaine et l'imaginaire de son pays.
Toutefois la majorité de sa production s'émancipe de ce contexte est-allemand en convoquant
Homère, Sophocle, Shakespeare, Laclos, Nietzsche pour interroger notre modernité. Ses rapports
avec les textes anciens sont alors envisagés comme un "dialogue avec les morts" : les réécritures qu'il
propose ramènent le passé dans le présent, reconnectent des circuits interrompus et méditent sur
les enjeux vivants qui les agitent, de façon à réactiver les possibilités encore en attente de ces textes.
Ni adaptations, ni versions contemporaines des mythes, ni paraboles, Œdipe Tyran (1965-66),
Philoctète (1958-64), Horace (1968), Héraklès 5 (1964), Prométhée (1967-68) s'entendent plutôt
comme des dérives nouvelles à partir de très vieilles histoires connues de tous.
Nombre de ses pièces ont été créées à Paris : dès 1972, Bernard Sobel crée Philoctète, puis Matthias
Langhoff en 1976. Mais s'il est un passeur essentiel de l'œuvre de Heiner Müller, c'est Jean
Jourdheuil, qui dès 1979 traduit et met en scène Hamlet-Machine et Mauser. En traduisant et en
portant à la scène nombre de ses pièces (Paysage sous surveillance, La route des chars...) Jean
Jourdheuil va faire connaître les textes de Müller en France et bien au-delà de l'Hexagone. Il est
l'artisan qui contribue à la publication de plusieurs recueils de pièces de Müller aux Editions de
Minuit.
Au début des années quatre-vingt, Heiner Müller commence à mettre en scène certains de ses
textes : La Mission (1980), sa réécriture de Macbeth (1982), L'homme qui casse les salaires (1988),
Hamlet-Machine (1990), Mauser et Quartett (1991). En 1992, il devient membre du collectif de
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direction du Berliner Ensemble (fondé par Bertolt Brecht) et monte notamment La Résistible
Ascension d'Arturo Ui (1995) de Brecht.
Pendant les dernières années de sa vie, Heiner Müller est particulièrement sollicité par les milieux
théâtraux et musicaux, dans des circuits institutionnels ou plus alternatifs. Nombre d'artistes très
différents, s'emparent des textes de Müller ; ainsi pour le théâtre Guy Rétoré (Prométhée - 1982),
Philippe Adrien (La Mission - 1982), Patrice Chéreau (Quartett - 1985), Bob Wilson et dans le monde
de la musique Pascal Dusapin, Wolfgang Rihm, Philippe Hersant, Georges Aperghis, le groupe rock
Einstürzende Neubauten ou encore Heiner Goebbels.
http://www.theatre-contemporain.net/biographies/Heiner-Muller/presentation/
Il est né à Paris en 1951. Il a dirigé le Théâtre du Point du Jour, avec André Guittier, de 1995 à 2012.
Il a joué dans des mises en scène de Agathe Alexis et Alain Alexis Barsacq, Anne Alvaro, Antoine
Bourseiller, Gilles Chavassieux, Petrika Ionesco, Joël Jouanneau, Manfred Karge et Matthias Langhoff,
René Loyon, Gwenaël Morin, Lucian Pintillé, Roger Planchon, Guy Rétoré, André Serré, Jos Verbist,
Bob Wilson, Jean-Marie Winling… et Michel Raskine.
De 1973 à 1978, il est assistant de Roger Planchon pour Par-dessus bord de Michel Vinaver, Le
Tartuffe de Molière, Le Cochon noir et Gilles de Rais de Roger Planchon, A.A. Théâtres de Arthur
Adamov, Folies Bourgeoises, Antoine et Cléopâtre et Périclès de William Shakespeare.
De 1982 à 1986, il travaille avec Gildas Bourdet et l’équipe des comédiens de La Salamandre à Lille. Il
joue dans Les Bas-fonds de Gorki, Une Station-service et Les Crachats de la lune de Gildas Bourdet.
Casimir et Caroline de Ödön von Horváth, mise en scène d’Hans-Peter Cloos. Cacodémon Roi de
Bernard Chartreux, mise en scène d’Alain Milianti.
Au cinéma, il joue dans Histoire de Paul de René Féret, Félicité de Christine Pascal, La Lectrice de
Michel Deville, Jeanne et le garçon formidable de Olivier Ducastel et Jacques Martineau…
Avec Albert Herring de Benjamin Britten, créé en mai 2000 à l’Opéra de Lyon, il réalise sa première
mise en scène lyrique. En 2003, il met en scène Otello de Giuseppe Verdi, toujours à l’Opéra de Lyon.
Il a mis en scène Max Gericke ou Pareille au même de Manfred Karge, 1984, Kiki l’Indien, comédie
alpine de Joël Jouanneau, 1989, Huis clos de Jean-Paul Sartre, 1991, L’épidémie et Un rat qui passe de
Agota Kristof, 1993, La Fille bien gardée de Eugène Labiche, 1994, La Femme à barbe de Manfred
Karge, 1995, Prométhée enchaîné d’Eschyle, 1995, L’Amante anglaise de Marguerite Duras, 1996,
Chambres d’amour de Arthur Adamov, 1997, Les 81 minutes de Mademoiselle A. de Lothar Trolle,
1997, Théâtres de Olivier Py, 1998, La Maison d’os de Roland Dubillard, ENSATT, 1998, L’Affaire
Ducreux de Robert Pinget, 1999, Au but de Thomas Bernhard, 2000, Barbe bleue, espoir des femmes
de Dea Loher, 2001, Elle est là et c’est beau de Nathalie Sarraute, 2002, Les Relations de Claire de Dea
10
Loher, 2003, Atteintes à sa vie de Martin Crimp, ENSATT, 2004, Le Chien et l’Atelier, (Chien ! de Dea
Loher suivi de L’Atelier d’Alberto Giacometti de Jean Genet, 2005), Mère & fils, comédie nocturne de
Joël Jouanneau, 2005, Périclès, prince de Tyr de William Shakespeare, Nuits de Fourvière, 2006, Me
zo gwin ha te zo dour ou Quoi être maintenant? de Marie Dilasser, Comédie de Valence, 2007, Juste
la fin du monde de Jean-Luc Lagarce, Comédie-Française, 2008, Jean-Jacques Rousseau, 2008, Le Fou
et sa Femme, ce soir... de Botho Strauss, ENSATT, 2008, Le Jeu de l’amour et du hasard de Marivaux,
2009, La Danse de mort de August Strindberg, 2010, Le Sous-locataire de Marie Dilasser, Le Préau de
Vire, 2010, Don Juan revient de guerre de Ödön von Horváth, École de la Comédie de Saint-Etienne,
2011, Le Président de Thomas Bernhard, Nuits de Fourvière, 2012.
Il présente, avec les élèves de l’École de la Comédie de Saint-Étienne, Nature morte. À la gloire de la
ville de Manolis Tsipos, au Festival d’Avignon, 2014.
En 1969, elle fonde avec Gildas Bourdet et André Guittier le Théâtre de La Salamandre, au Havre. Elle
participe aux créations de la compagnie avec Gildas Bourdet, Hans Peter Cloos, Alain Milianti…
Elle travaille également avec Roger Planchon dans Folies Bourgeoises, Gilles Chavassieux, Michel
Dubois, Jean-Paul Wenzel, Jos Verbist, Jean Lacornerie, Gwenaël Morin (Philoctète), Géraldine
Bénichou, Christophe Perton, Gilles Pastor et à de nombreuses reprises, avec Joël Joanneau.
Avec Michel Raskine, elle joue dans Max Gericke ou Pareille au même et La Femme à barbe de
Manfred Karge, Kiki l’Indien, comédie alpine et Mère & fils, comédie nocturne de Joël Jouanneau, Huis
clos de Jean-Paul Sartre, La Fille bien gardée de Eugène Labiche, L’Amante anglaise de Marguerite
Duras, Chambres d’amour de Arthur Adamov, Les 81 minutes de Mademoiselle A. de Lothar Trolle,
Théâtres de Olivier Py, L’Affaire Ducreux de Robert Pinget, Au but et Le Président de Thomas
Bernhard, Barbe bleue, espoir des femmes et Les Relations de Claire de Dea Loher, Elle est là et c’est
beau de Nathalie Sarraute, Le Chien et l’Atelier de Dea Loher et Jean Genet, Périclès, prince de Tyr de
Shakespeare, Jean-Jacques Rousseau, Le Jeu de l’amour et du hasard de Marivaux, La Danse de mort
de August Strindberg.
Au cinéma, elle joue sous la direction de René Féret, Daniel Duval, Philippe Le Guay, Thomas Vincent,
Olivier Ducastel et Jacques Martineau, Bertrand Tavernier, Jérôme Descamps…
Elle accompagne toute l’aventure du Théâtre du Point du Jour, à Lyon, de 1995 à 2012. Elle poursuit
depuis sa collaboration avec Michel Raskine.
Il fait ses classes aux Conservatoires de Mulhouse, de Colmar et de Lyon avec entre autres Laurent
Brethome, Magali Bonat, Philippe Sire, Martial di Fonzo Bo, Gwenaël Morin, Philippe Minyana et
Pierre Kuentz. En 2013 au Théâtre de l'Élysée à Lyon, il joue dans Fécondations, écrit et mis en scène
11
par Adèle Gascuel. En 2014, il interprète Agis dans le Triomphe de l'Amour de Marivaux dans une
mise en scène de Michel Raskine au TNP à Villeurbanne (tournée en France courant 2015). Sa
collaboration artistique avec Michel Raskine se poursuivra avec la création de Quartett d'Heiner
Müller aux Célestins de Lyon en janvier 2016, pièce dans laquelle il interprètera Valmont. Avec
Laurent Brethome, il tient le rôle du Duc de Guise dans Massacre à Paris de Christopher Marlowe
joué au Festival des Esquisses d'Été de la Roche-sur-Yon (juillet 2014) et au Festival des Écoles du
Théâtre public au Théâtre de l'Aquarium. Il interprètera le jeune homme dans Pierre. Ciseaux. Papier.
De Clémence Weill et mis en scène par le même Laurent Brethome en mars 2016 au Théâtre du
Rond-Point. Enfin, il joue le rôle de Pablo dans Calderon de Pasolini, Projet de Fin d'Études de Louise
Vignaud à l'Ensatt mené en octobre 2014.
Cinématographiquement, Thomas joue dans trois courts-métrage initiés et menés au Conservatoire
de Lyon avec l'Arfis. On pourra également le voir en 2015 dans la saison 2 des Revenants, série
télévisée de Canal + dans laquelle il joue le rôle du "gendarme Masure" de l'épisode 8.
En parallèle de ses études d'art dramatique, Thomas s'est essayé à quelques danses latines ainsi qu'à
la danse contemporaine pendant deux ans.
12
« Quand j'écris sur un sujet, quel qu'il soit, je ne m'intéresse qu'à son squelette. Ce qui m'a intéressé
avec Quartett, c'est de dégager la structure des relations entre les sexes, de les montrer telles
qu'elles me semblent vraies, et de détruire les clichés, les refoulements. Même si je vis moi-même
d'illusions dans ma vie sexuelle, je peux ne pas faire entrer ces illusions en ligne de compte quand
j'écris. Mon impulsion fondamentale dans le travail est la destruction. Casser aux autres leur jouet. Je
crois à la nécessité d'impulsions négatives. » (Extrait de Je chie sur l'ordre du monde, entretien avec
M. Matussek, 1982)
« Chaque texte nouveau est en relation avec quantité de textes antérieurs d'autres auteurs ; il
modifie aussi le regard qu'on pose sur eux. Mon commerce avec des sujets et des textes anciens est
aussi un commerce avec un « après ». C'est, si vous voulez, un dialogue avec les morts. » (Extrait
d'un entretien pour Der Spiegel, 1983)
« Jean Jourdheuil : Dans Quartett,, on a l'impression que tu travailles le texte de Laclos, non pour
l'adapter ou l'actualiser mais pour le détruire.
Heiner Müller : Au fond, ce n'est rien de plus que ce que font les enfants avec les poupées. De temps
en temps, l'enfant veut savoir ce qu'il y a dans la poupée. Pour cela il faut la casser, sinon on ne saura
jamais ce qu'il y a dedans. La seule morale de l'art est en fait une pulsion anthropologique : vouloir
savoir ce qu'il y a dans la poupée.
Jean-François Peyret : Et dedans il y a de la sciure !
Heiner Müller : Et c'est pour cela que ça devient du théâtre. » (Extrait de « La littérature va plus vite
que la théorie », 1983)
« Heiner Müller : Je n'ai jamais lu Les Liaisons dangereuses. Je veux dire que je l'ai lu, mais seulement
en diagonale. Si je l'avais lu dans le détail, j'aurais perdu l'impact, la puissance du texte...
Sylvère Lotringer : Ce qui vous intéresse, ce n'est pas seulement de comprendre un texte comme le
ferait un lecteur ou un critique.
H.M. : Non. D'abord je le bouffe, et après je le comprends. Le plus important, c'est le souvenir. Et
l'émotion est le seul moyen de retrouver la mémoire de la situation. En fait, je ne ressens pas
l'émotion à l'instant où elle m'habite. Elle ne revient qu'au moment où je l'exprime par l'écriture.
Alors je la porte en moi, et je peux en faire autre chose. Je peux l'incorporer à ma propre expérience.
[...] J'ai écrit Quartett lorsque j'étais en Italie, près de Rome. J'avais là une maison au milieu des
arbres. Mon ex-femme y vivait avec un autre homme et ça m'était égal parce qu'elle m'en avait parlé
avant. J'avais une chambre à l'étage, et c'est là que j'ai écrit la dernière partie du texte, qui était
vraiment décadente.
S.L.: Vous étiez séparés à ce moment-là ?
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H.M.: Non, nous étions encore mariés, mais j'avais une autre compagne et elle était avec cet homme,
qui était fou d'elle. J'étais en haut, j'écrivais. C'était aussi la première fois que j'utilisais une machine
à écrire électrique. Ça a été un facteur très important pour cette pièce. Ça ne va pas plus vite si on ne
sait pas comment s'en servir, mais cela crée un autre rapport au texte. Cela me donnait beaucoup
plus de distance par rapport à moi-même, et, par conséquent, l'horreur pouvait même donner lieu à
un plaisir d'écrire. » (Extrait de Allemand, dîtes-vous ?, 1988)
« Les gens comprennent-ils immédiatement à l’Est que vous écrivez masqué ?
Il leur est facile de reconnaître, de voir ou de sentir le silence entre les mots, entre les phrases. Ils
savent ce qui se passe entre les mots. Ils y mettent leur propre expérience. Ce n’est pas le cas des
gens de l’Ouest. Pour eux ce n’est qu’un espace vide. La lecture est donc ici plus active, alors qu’à
l’Ouest elle serait plus esthétique et distanciée. Oui.
Êtes-vous en mesure, quand vous écrivez, d’estimer par avance le poids de ce silence, ou bien êtesvous, après coup, surpris par la puissance des allusions contenues dans vos pièces ?
C’est toujours une surprise. Quand j’écris, je ne vois pas clairement le vide entre les phrases ou entre
les mots. Ce n’est qu’un texte. Je ne remarque ce silence que des semaines ou des mois plus tard,
lorsque je lis ce texte, ou lorsqu’il est représenté. C’est pourquoi je me trouve dans une situation
délicate quand je suis forcé d’interpréter mes propres textes. J’écris plus que je n’en sais. J’écris dans
un autre temps que celui dans lequel je vis.[...]
Votre relation à votre propre histoire, à l’histoire - est-elle influencée par votre écriture ?
Ma seule préoccupation lorsque j’écris du théâtre c’est de détruire des choses. Trente années
durant, Hamlet a été pour moi une véritable obsession. J’ai donc écrit un texte bref, Hamlet-machine,
pour essayer de détruire Hamlet. L’histoire allemande fut une autre obsession, et j’ai tenté de
détruire cette obsession, tout ce complexe. Je crois que mon impulsion la plus forte est de réduire les
choses à leur squelette, d’arracher leur chair et leur enveloppe de surface. Après on en a fini avec
elles.
Vous préférez le langage des corps, mais vous n’aimez pas que les cadavres pourrissent. C’est une
attitude qu’on rencontre souvent dans les sociétés « primitives ». On y mange le cadavre des morts
parce qu’on veut que les os soient propres. Pensez-vous que le théâtre ait des racines primitives ?
La formule du théâtre est tout simplement : naissance et mort. L’effet du théâtre, son impact, c’est la
crainte du changement parce que l’ultime changement c’est la mort. Il y a deux manières de
s’accomoder de cette crainte : la comédie, où l’on ridiculise la crainte de la mort, et la tragédie, où on
la célèbre. » Heiner Müller • Erreurs choisies• L’Arche
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Quartett a été représenté pour la première fois en France au Théâtre des Amandiers en 1985, dans
une mise en scène de Patrice Chéreau.
D’autres metteurs en scène se sont emparés du texte d’Heiner Müller.
À partir des images ci-dessous, vous pourrez demander aux élèves d’émettre des hypothèses et
d’imaginer leur propre mise en scène de Quartett.
Mis en scène en 2004, avec Niels Arestrup, Dominique Valadié
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Mis en scène en 2005, avec François Chattot, Muriel Mayette-Holtz
Mis en scène en 2006, avec Isabelle Huppert, Ariel Garcia Valds, Et Rachel Eberhart, Philippe
Lehembre, Benot Marchal
Note sur le décor de Quartett de Robert Wilson : À
l’exception d’un élément de mobilier placé non loin
du cadre côté jardin, la scène est d’abord dissimulée
par une toile peinte à sujet mythologique, inspirée
d’un tableau de Franz Wouters (1612-1659)
conservé au Musée des Beaux- Arts de Dole. Une
fois levé, ce rideau révèle un plateau dont la
géométrie rigoureuse paraît au contraire nous
projeter dans un temps qui reste à venir (on songe à
la brève note dont Heiner Müller a fait suivre la liste
des personnages de sa pièce, et qui le dispense de
toute indication relative au lieu de l’action :
« Période / Un salon d’avant la Révolution française
/ Un bunker d’après la troisième guerre mondiale »)
Un rideau léger, mobile et presque transparent la
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traverse de part en part selon l’une de ses diagonales. Au fond, un cyclorama referme et isole
l’espace. Des différents éléments mobiles disposés ici et là, trois attirent particulièrement l’attention.
Le premier est un canapé dont la courbe excessive paraît faite pour épouser celle du bras féminin
appuyé sur lui ; ce canapé s’effile sinueusement comme pour prolonger le geste de ce bras en lui
donnant l’acuité mortelle d’un couteau. Le second est une chaise disproportionnée – bien trop
haute, trop raide et trop étroite pour avoir jamais pu réellement servir de siège ou de trône – qui
peut évoquer aussi bien la relique d’une culture depuis longtemps disparue que le socle d’une
sculpture de Giacometti. Enfin, quelques poissons se croisent en silence dans le mince intervalle
confiné entre deux plaques de verre formant paroi, comme autant d’animalcules livrés à l’examen
d’un gigantesque et invisible microscope.
Mis en scène en 2009, avec Odile Sankara et Fargass Assandé.
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1985 mise en scène : Patrice Chéreau
2005 mise en scène : Matthias Langhoff
1988 mise en scène : Jean-Louis Martinelli
2006 mise en scène : Bob Wilson
1990 mise en scène : Jean-Marc Musial
2008 Lecture Sami Frey et Jeanne Moreau
1993 mise en scène : Marcel Delval
2009 mise en scène : Fargass Assandé
1994 mise en scène : Heiner Müller
2009 mise en scène : Emmanuel de Sablet
1995 mise en scène : Jean-Christian Grinevald
2010 mise en scène : Valéry Plancke
1996 mise en scène : Marie-Noël Rio
2011 Quartett musique : Luca Francesconi /
mise en scène : Àlex Ollé
1997 mise en scène : Marc Baylet
2011 : mise en scène : Jean-Luc Ollivier
2000 mise en scène : Serge Noyelle
2013 mise en scène : Carole Montilly
2003 mise en scène : Jacques Fontaine
2013 mise en scène : Florent Siaud
2003 mise en scène : Célie Pauthe
2013 mise en scène : Charles Rios et Isabelle
2004 mise en scène : Hans-Peter Cloos
Martinez
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Du même auteur :
- Hamlet-machine et autres textes. Mauser - Horace - Herakles 5 - Le Père - Deux lettres - Avis de
décès - Adieu à la pièce didactique - Autoportrait deux heures du matin le 20 août 1959 - Projection
1975 (Minuit, 1979 ; 1985).
- La Mission et autres textes. Prométhée - Vie de Gundling - Frédéric de Prusse sommeil rêve cri de
Lessing - Quartett (Minuit, 1982).
- La Comédie des femmes (Edilig / Éditions Théâtrales, 1984).
- Germania mort à Berlin et autres textes. Rivage à l'abandon-Matériau-Médée-Paysage avec
Argonautes - Paysage sous surveillance - Pièce de cœur - Poèmes - Medeaspiel - Le Dieu bonheur
(Minuit, 1985).
- La Bataille et autres textes. Rapport sur le grand-père - Boucher et femme - La Croix de fer - Histoire
d'amour - Libération de Prométhée - Héraclès II ou L"hydre - Ouverture russe - Forêt près de Moscou Le Duel - Centaures - L’Enfant trouvé (Minuit, 1988).
- Erreurs choisis, textes et entretiens (L’Arche, 1988).
- Ciment. La Correction (Minuit, 1991).
- Fautes d’impressions, textes et entretiens (L’Arche, 1991).
- Philoctète, théâtre (Ombres, 1994).
- Germania 3 - Les Spectres du Mort-homme, théâtre (L’Arche, 1996).
- Guerres sans bataille - Vie sous deux dictatures, autobiographie (L’Arche, 1996).
- Poèmes, 1949-1995 (Christian Bourgois, 1996).
- Esprit, pouvoir et castration. Entretiens inédits, 1990-1994 (Éditions Théâtrales, 1998).
- L’Opéra du dragon - Six points sur l’opéra (Éditions Théâtrales, 2000).
- L’Homme qui cassait les salaires - La Construction - Tracteur (Éditions Théâtrales, 2000).
- Profession arpenteur. Nouveaux entretiens inédits, 1993-1995, avec Alexander Kluge (Éditions
Théâtrales, 2000).
- Anatomie Titus Fall of Rome. Un commentaire de Shakespeare (Minuit, 2001).
- Manuscrits de Hamlet-Machine (Minuit, 2003).
- Macbeth d'après Shakespeare (Minuit, 2006).
- La Déplacée (Minuit, 2007).
- Philoctète (Minuit, 2009).
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