texte5 - Présentation du département de physique

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Agrégation de sciences physiques
Option physique
Travaux Pratiques de Chimie 2011
Diagrammes binaires : tracés et applications
Déplacement des équilibres
Encadrement : Chloé Grazon
Valérie Génot
[email protected]
[email protected]
Leçons concernées (liste non exhaustive)




L32 : Illustrations et applications des lois des déplacements des équilibres. (MPPSI-PT)
L33 : Mélanges binaires : équilibres liquide-vapeur ; applications (liquides nonmiscibles exclus). (MP)
L11 : Estérification et hydrolyse des esters (TS)
Et plus généralement, toute leçon où il faut réaliser une synthèse suivie d’une
recristallisation, d’une extraction liquide-liquide et d’une caractérisation des
composés obtenus.
En arrivant, allumez le banc Köfler et démarrez les distillations.
Plan
I. Les mélanges binaires
I.1 Equilibre liquide-vapeur : distillation
I.1.1 Cas d’un mélange idéal : méthanol et isopropanol
I.1.2 Cas d’un mélange non idéal : cyclohexane et éthanol
I.2 Equilibre liquide-vapeur :
I.2.1 Entraînement à la vapeur de l’eugénol
I.2.2 Hydrodistillation de l’huile essentielle d’orange
I.3 Equilibre liquide-solide : recristallisation
I.3 Extraction liquide-liquide
II. Déplacements d’équilibres
II.1. Extraction solide-liquide (Soxhlet)
II.2. Par excès d’un réactif
Par extraction d’un produit (Dean-Stark)
II.3.Par précipitation
II.4 Influence de la température sur la solubilité
II.5 Influence de la pression
Extraits des programmes officiels
1
I. Les mélanges binaires
I.1 Equilibre liquide-vapeur : distillation
I.1.1 Cas d’un mélange idéal : méthanol et isopropanol
Microscale distillation – calculations and comparisons JCE vol.69, N°4 p.A127
ATTENTION : METHANOL TRES TOXIQUE !
Normalement l’expérience devrait être réalisée sous hotte.
Des données expérimentales ont permis de tracer le diagramme liquide-vapeur du mélange binaire
méthanol-propan-2-ol. On a tracé la fraction molaire de méthanol dans la phase vapeur et la fraction
molaire de méthanol dans la phase liquide en fonction de la température. On dispose également d’un
abaque qui donne l’indice de réfraction du mélange en fonction de la fraction molaire de méthanol
(cf. : Annexe 1)
( x MeOH 
1,3758  nD
).
0,0478
Le mélange présente un fuseau simple, non déformé, il s’agit d’un mélange idéal. Nous allons réaliser
la distillation d’un mélange méthanol-propan-2-ol avec différentes colonnes à distiller.
En mesurant l’indice de réfraction du distillat et celui du mélange initial, nous pourrons connaître la
fraction molaire de méthanol dans la phase liquide. En reportant ces points sur le diagramme binaire,
nous pourrons alors déterminer l’efficacité de la distillation, et en particulier calculer le nombre de
plateaux théoriques.
Préparer pour chaque distillation un mélange de 3 mL de méthanol et 12 mL d’isopropanol. Réaliser
un montage de distillation, ne pas chauffer trop fort au départ et ne recueillir que les 5-10 premières
gouttes de distillat.

Avec une colonne simple

Avec une colonne Vigreux

Avec une colonne à anneaux
Récupérer le distillat et mesurer son indice de réfraction. Grâce à l’abaque, en déduire la fraction
molaire de méthanol et reporter le point de fin de distillation sur le diagramme binaire. Construire
alors les plateaux entre les points initial et final. Comparer l’efficacité des colonnes.
Autres expériences possibles


Méthanol/butan-1-ol cf. Beaudouin G.-J., Chavanne M., Flamand E., Jullien A. (1986).
Chimie organique expérimentale. Belin p.220
Toluène/chloroforme cf. Bernard-Maire p.1
2
Annexe 1 : Documents relatifs au mélange idéal méthanol/isopropanol
1.376
1.372
1.368
1.364
1.360
1.356
1.352
1.348
1.344
1.340
1.336
1.332
1.328
0.00
0.10
0.20
0.30
0.40
0.50
0.60
0.70
Fraction molaire en méthanol
Fraction massique en méthanol
0.80
0.90
1.00
vapeur
liquide
82.5
82.5
80.0
80.0
77.5
77.5
75.0
75.0
72.5
72.5
70.0
70.0
67.5
67.5
65.0
65.0
0
10
20
30
40
50
60
70
en moles de
de méthanol
%%massique
3
80
90
100
I.1.2 Cas d’un mélange non idéal : cyclohexane et éthanol
Beaudouin G.-J., Chavanne M., Flamand E., Jullien A. (1986). Chimie organique
expérimentale. Belin p.221.
L’objectif est de purifier du cyclohexane (Téb = 80,7 °C) contenant un peu d’éthanol (Téb = 78,4 °C).
Le cyclohexane et l’éthanol forment un azéotrope à point d’ébullition minimum dont la composition
azéotropique massique est de 69,5% en éthanol, Taz =64,9 °C à pression atmosphérique.
Mettre en place un montage de distillation. Utiliser un ballon de 100 mL, prévoir 3 ballons récepteurs.
Charger dans le ballon (bouilleur) 60 g de cyclohexane et 5 g d’éthanol. Démarrer la distillation en
ayant bien pris de soin de pouvoir mesurer la température du ballon, la température de tête de colonne,
d’avoir mis la circulation d’eau dans le réfrigérant.
Séparer en deux fractions et noter les plateaux de température :
- le mélange azéotropique
- le cyclohexane pur
Contrôler la nature du distillat par détermination de l’indice de réfraction.
ncyclohexane = 1,42662
nEtOH = 1,3594
I.2 Equilibre liquide-vapeur
I.2.1 Entraînement à la vapeur de l’eugénol du clou de girofle
Document accompagnement TS Spécialité TP A01
Et Beaudouin G.-J., Chavanne M., Flamand E., Jullien A. (1986). Chimie organique
expérimentale. Belin p.227
Il s’agit d’un entrainement à la vapeur d’eau ex-situ : l’eau est vaporisée dans un récipient
annexe et envoyée sous forme de vapeur dans le mélange à purifier. Ainsi, le contact entre
l’eau à l’ébullition et le produit est très bref.
Données physico-chimiques
Eugénol
Formule brute C10H12O2
Masse molaire : 168 g.mol-1
Température d’ébullition : 252-253°C
Température de fusion : 103-110°C
Densité à 25°C : 1,039 - 1,065
Très peu soluble dans l’eau
Soluble dans l’alcool, cyclohexane, dichlorométhane
Liquide pratiquement incolore, brunissant à l'air
HO
OCH3
4-allyl-2-méthoxyphénol (eugénol)
Mode opératoire
Entraînement à la vapeur
Introduire 30 g de clous de girofle moulu et 20 mL d’eau dans un petit ballon (B), verser 300 mL
d’eau dans un ballon de 500 mL (A).
Réaliser un montage d’entraînement par la vapeur.
4
Extraction
Transvaser dans une ampoule à décanter, réaliser 3 extractions avec à chaque fois 20mL de
dichlorométhane. Réunir les phases organiques. Les sécher sur sulfate de magnésium anhydre, filtrer,
éliminer le dichlorométhane avec évaporateur rotatif, peser le résidu.
Réaliser une CCM comme décrit ci-dessous.
Caractérisation des espèces par chromatographie sur couche mince
Préparer deux cuves (type pots de confiture) environ une demi-heure à l’avance :
Cuve n°1 : verser l’éluant (dichlorométhane/éthanoate d'éthyle dans le rapport 60/40 en volumes ou 70
/ 30 éther de pétrole – acétate d’éthyle)
Cuve n°2 : placer quelques cristaux de diiode sur du gel de silice au fond de la cuve ou sable de
Fontainebleau (travailler sous la hotte).
Préparer les échantillons :
Tube n°1 : huile essentielle en solution dans le cyclohexane
Tube n°2 : 2 à 3 gouttes d’huile essentielle commerciale et 1 mL d’éthanol
Tube n°3 : 2 à 3 gouttes d’eugénol commercial et 1 mL d’éthanol
Déposer les échantillons sur une plaque.
Réaliser l’élution puis révéler au diiode ou avec une lampe UV.
I.2.2 Hydrodistillation de l’huile essentielle d’orange
Protocole aménagé à partir du TP A02. (docs acc. TS spé) Extraction du citral et du limonène
dans l’écorce d’orange et de l’ouvrage « Chimie des ODEURS et des COULEURS » p.207
Il s’agit d’un montage d’entrainement à la vapeur d’eau in situ : l’eau est ajoutée au mélange à
purifier et l’ensemble est porté à ébullition. Cette technique (la plus aisée à mettre en œuvre)
n’est applicable qu’aux produits peu sensibles à l’hydrolyse.
5
Nom courant
Limonène
Citral
Solubilité *
M
vap. (°C)
d
-1
(g.mol )
sous 1,013 bar
eau alcools éther
136,2
0,842
177
i


152,2
0,888
220-5
i


*i : insoluble,  : soluble en toutes proportions
Donnés physicochimiques
CHO
CHO
géranial
(stéréoisomère Z)
Le citral est un mélange de stéréoisomères Z et E.
(+)-limonène
néral
(stéréoisomère E)
Mode opératoire
Hydrodistillation de l’écorce d’oranges
- Découper en très petits morceaux l’écorce de 6 oranges. Ajouter 500 mL d’eau bouillante et laisser
macérer. Broyer ensuite au mixer.
- Verser la préparation d’écorces dans le ballon puis adapter la tête de distillation avec le
thermomètre et le réfrigérant droit
-
Distiller et recueillir le distillat dans une éprouvette graduée de 200 mL.
Noter la température de distillation du mélange.
Arrêter le chauffage quand le volume d’eau a diminué de moitié. (durée environ 1h / 1H30)
Séparation des phases
6
-
-
Verser le distillat dans une ampoule à décanter. Séparer la phase organique. Extraire la phase
aqueuse avec 50mL de dichlorométhane trois fois de suite. Recueillir et rassembler les phases
organiques
Sécher la phase organique sur du sulfate de magnésium anhydre, erlenmeyer bouché.
Transvaser dans un ballon d’évaporation et bien évaporer le solvant à l’évaporateur rotatif.
Recueillir le limonène.
Caractérisation des espèces par chromatographie sur couche mince
- Déposer les échantillons sur la plaque de CCM :
 n°1 : solution de limonène dans le cyclohexane
 n°2 : essence d’orange
 n°3 : solution de citral dans le cyclohexane
-
Réaliser l’élution puis révéler la plaque en la plongeant dans une solution de permanganate de
potassium.
Laisser égoutter quelques secondes et observer.
Remarques sur le choix de l’éluant
L’acétone est un solvant polaire et le cyclohexane un solvant apolaire. Le limonène est un
hydrocarbure, non polaire, alors que le citral est un aldéhyde, assez polaire.
Cas où l’éluant utilisé est de l’acétone pure :
L’acétone, solvant polaire, entraîne les espèces par dissolution pour occuper les sites polaires de la
phase fixe (silice polaire). De ce fait, les deux espèces sont entraînées complètement vers le haut avec
l’éluant, sans possibilité de les différencier.
Cas où l’éluant utilisé est du cyclohexane pur :
Le cyclohexane est un solvant des hydrocarbures, qui entraîne donc davantage le limonène. C’est un
solvant apolaire qui ne déplace donc pas le citral qui occupe les sites polaires de la phase fixe. De ce
fait, le limonène est entraîné au front d’élution alors que le citral reste au bas de la plaque de
chromatographie sans possibilité d’être différencié d’un constituant qui agirait de même. Un mélange
de 10 % d’acétone et 90 % de cyclohexane entraîne le limonène au front de l’éluant et le citral vers le
milieu de la plaque.
I.3 Equilibre liquide-solide : recristallisation
Principe de la recristallisation : il s’agit d’une technique de purification des solides qui repose sur la
différence de solubilité entre le composé à purifier et les impuretés dans le solvant de recristallisation.
La solubilisation est réalisée à chaud dans le minimum de solvant nécessaire afin d’obtenir au
refroidissement une solution saturée en composé à repurifier. La cristallisation intervient pendant le
refroidissement (attention refroidir lentement sinon les impuretés seront emprisonnées dans les
cristaux du solide que l’on veut purifier !).
Les impuretés sont séparées en 2 étapes :
- Filtration à chaud (élimination des impuretés insolubles à chaud)
- les impuretés solubles restent en solution lors du refroidissement car elles sont en
concentration plus faible, seul le produit majoritaire atteint la saturation lors du
refroidissement et précipite.
(Pour plus de détails vous reporter aux ouvrages de chimie organique expérimentale).
Extraction puis recristallisation de la trimyristine de la noix de muscade
Référence bibliographique : Document Accompagnement TS Spécialité
7
O
O
CH3(CH2)12
(CH2)12CH3
O
O
O
(CH2)12CH3
O
Trimyristine
Données physico-chimiques
Formule brute M (g.mol-1)
trimyristine
dichlorométhane
propanone (acétone)
C45H86O6
CH2Cl2
C3H6O
723,14
fus.°C
éb.°C
(1,013 bar)
56-57
(1,013 bar)
40
56
Solubilité
trimyrisitne
eau
éthanol
DCM
acétone
insoluble
soluble
soluble
soluble à chaud
insoluble à
froid
Mode opératoire
- Introduire dans le ballon le turbulent, puis 5,0 g de noix de muscade en poudre (quantité prépesée). Ajouter 30 mL de dichlorométhane.
- Porter doucement à reflux et maintenir le reflux pendant 30 minutes à l’aide d’un agitateur
magnétique chauffant. S’il reste un résidu trop important, filtrer.
- Evaporer le solvant.
Purification du produit par recristallisation.
- Au résidu obtenu après évaporation, recouvrir le solide d’acétone (environ 15mL). Réaliser un
montage à reflux. Porter le mélange à reflux. Si la dissolution n’est pas complète, rajouter de
l’acétone et porter à nouveau à reflux. Répéter l’opération jusqu’à dissolution complète du solide.
Laisser lentement refroidir le mélange à T° ambiante. Si les cristaux ne se forment pas, refroidir
dans un bain glace-eau. Attendre la précipitation du produit.
- Filtrer sur Büchner. Rincer le ballon deux fois avec 5 mL d’acétone froid. Essorer le solide à l’aide
d’un tampon (Un gros bouchon de verre plein retourné ou le fond d’un petit becher (50 mL) peut
servir de tampon), puis entre deux feuilles de papier filtre.
- Laisser sécher à l’air.
- Caractériser l’espèce obtenue par une mesure de son point de fusion. Comparer à la valeur tabulée.
Autre référence bibliographique pour la même recristallisation
Beaudouin G.-J., Chavanne M., Flamand E., Jullien A. (1986). Chimie organique expérimentale. Belin
p. 154
(Extaction dans l’éther diéthylique puis recristallisation dans l’acétone)
Autres expériences possibles
- Recristallisation de la caféine : cf I.1
- Réaction de Cannizzaro Blanchard-Desce, Fosset, Guyot, Jullien, Palacin, Chimie
organique expérimentale Hermann p.301 Recristallisation Chavanne p.239
8
I.4 Extraction liquide-liquide
Cf. Expériences I.1, I.3, II.1
Activité A10, document d’accompagnement TS spécialité
Beaudouin G.-J., Chavanne M., Flamand E., Jullien A. (1986). Chimie organique expérimentale. Belin
p.142 théorie, p.152 expériences.
9
II. Déplacements d’équilibres
I.1.Extraction solide-liquide
L’appareil de Soxhlet (non présenté en TP)
L’appareil de Soxhlet permet de réaliser une extraction continue solide-liquide par percolation.
Le solvant passe lentement à travers une cartouche poreuse. Le solvant condensé s’accumule dans un
réservoir à siphon, ce qui augmente la durée du contact entre le solvant et le produit à extraire. Quand
le solvant atteint un certain niveau, il amorce le siphon et retourne dans le ballon en entraînant la
substance dissoute. Le solvant est continûment distillé dans le ballon, donc le solide est toujours en
contact, dans la cartouche, avec le solvant pur : ce qui assure une extraction continue et efficace. Cet
extracteur permet un grand nombre d’extractions successives.
L’appareil est constitué de trois parties :

une réserve de solvant (ballon)

un appareil en verre contenant une cartouche poreuse (contact solvant / solide), un siphon
(évacuation de la solution)

un réfrigérant à eau (condensation des vapeurs de solvant.
Exemples d’expériences à faire :
Extraction de la caféine du thé.
Beaudouin G.-J., Chavanne M., Flamand E., Jullien A. (1986). Chimie organique expérimentale. Belin
p.155.
Cétolisation de la propanone (acétone)
Blanchard-Desce, Fosset, Guyot, Jullien, Palacin, Chimie organique expérimentale Hermann p.282
Il s’agit d’un déplacement d’équilibre
10
II.2 Par excès d’un réactif
Belin TS Ed° 2002 p.193
On va réaliser 3 expériences en parallèle afin d’étudier l’influence d’un excès d’un des réactifs : dans
trois tubes à essais, introduire les quantités nécessaires aux expériences 1, 2 et 3. Placer les réfrigérants
à air et chauffer à 100°C pendant 20 min.
Système chimique
N(acide acétique )initial
N(éthanol)initial
(mol)
(mol)
1
0,05
0,25
2
0,05
0,1
3
0,05
0,05
+ 1mL d’acide sulfurique concentré dans chaque tube (pipette jaugée)
Nom
Masse volumique (g/cm-3)
Masse molaire g/mol
Acide éthanoïque
1,05
60 ,0
N(ester)
(mol)
Ethanol
0,79
46,0
Pour étudier l’état final on va doser la quantité d’acide restant. On se propose de titrer par de la soude
à 2 mol/L et de déterminer la quantité d’ester formé.
Au bout de 20 minutes, on réalise une trempe de chaque système en plongeant les tubes à essai dans de
la glace (blocage cinétique).
Préparer une burette de 25 mL, remplie de soude à 2M, et 3 béchers numérotés contenant 20mL d’eau
glacée et un barreau aimanté.
Peu après la trempe verser le contenu de chaque tube à essai dans un des béchers précédents, faire
attention à rincer le tube avec un peu d’eau glacée pour ne pas perdre de mélange réactionnel. Verser
quelques gouttes de phénolphtaléine. Réaliser les 3 titrages, repérer l’équivalence dans chaque cas.
Il faut évaluer le volume de soude consommé par la réaction acido-basique avec l’acide sulfurique.
Préparer 5,5 mL d’eau distillée, ajouter 1mL d’acide sulfurique (pipette jaugée) (système 4). Titrer ce
mélange dans les mêmes conditions que précédemment. Noter le volume de soude versé à
l’équivalence.
Variante de l’expérience à tester (non réalisée en TP)
Dans 3 fioles jaugées de 25 mL, préparer les 3 mélanges décrits plus haut et compléter jusqu’au trait
de jauge avec de l’eau distillée. Verser le contenu des 3 fioles jaugées dans 3 béchers. Agiter pendant
20 minutes, à 100°C. Après 20 minutes, réaliser une trempe et prendre le pH de chacun des 3
mélanges réactionnels au pH-mètre.
Exploitation
Remplir le tableau suivant, on note V’ le volume de soude qui correspond au titrage de l’acide
acétique. Déduire quels sont les facteurs cinétiques que l’on a mis en évidence ?
Système
Conditions
expérimentales
Véquivalence
1
2
3
4
11
V’
n(ester formé)
Dean-Stark (non présenté en TP, cf TPs chimie organique)
Poly. Unesco p.170
On montera un montage avec appareil de Dean-Stark. Il permettra de réaliser une réaction
d’estérification avec catalyseur et de déplacer l’équilibre par extraction d’un produit : l’eau.
Matériel
Appareil de Dean-Stark
Ballon rôdé 100mL,
1 agitateur magnétique chauffant + bain d’huile + boy + support
+ noix + olive aimantée
1 pipette jaugée 10mL, 1 20mL
pipette graduée (1) 5mL, 10mL, 20mL
1 éprouvette graduée 50mL
ampoule à décanter 150mL + anneau + support
2 béchers 100mL
2 erlens 250mL
Buchner + papier filtre + fiole à vide + joint + noix et support
Produits
Acide butanoïque pur (20mL)
3-méthyl-butan-1-ol (20mL)
cyclohexane 30mL
hydrogénocarbonate de sodium
solution de chlorure de sodium saturée
sulfate de magnésium anhydre
Mode opératoire : Introduire 0,25 mole d’acide butanoïque (d=1,05) et 0,20 mole de 3méthylbutan-1-ol (d=0,81). Ajouter 30mL de cyclohexane et quelques grains de pierre ponce.
Ajouter quelques gouttes d’acide sulfurique concentré (10 gouttes). Remplir l’appareil de
Dean-Stark avec du cyclohexane et porter au reflux.
Si l’appareil de Dean-Stark est gradué, vous pouvez suivre l’avancement des réactions : noter
le volume d’eau en fonction du temps.
Le mélange est transféré dans une ampoule à décanter et lavé successivement par une solution
d’hydrogénocarbonate de sodium, à l’eau et avec une solution de chlorure de sodium.
Décanter la phase aqueuse, sécher la phase organique sur du sulfate de magnésium anhydre.
Filtrer la phase organique sur papier ou Büchner.
Caractérisation : odeur, Indice de réfraction, c.c.m.
12
II.3. Déplacement d’équilibre par précipitation : exemple d’une réaction
d’isomérisation
Blanchard-Desce, Fosset, Guyot, Jullien, Palacin, Chimie organique expérimentale Hermann
p.99
SOUS HOTTE
ATTENTION : les rayonnements UV sont dangereux pour la peau et les yeux, il convient de
masquer la lampe pendant son utilisation. Le dibrome est un oxydant puissant, très volatil.
Veiller à manipuler sous hotte et à porter des gants adaptés. Pour neutraliser le dibrome
veillez à toujours avoir une solution concentrée de thiosulfate de sodium afin de
« décontaminer » tout objet ayant été en contact avec l’oxydant. Il faudra aussi nettoyer toute
la verrerie ayant été en contact Br2 avec la solution de thiosulfate de sodium.
OH
O
O
HO
Br2
O
O
h
OH
OH
Tf : 130°C
Tf : 286°C
Dissoudre 3 g d’acide maléique dans 20 mL d’eau. Verser la solution dans le tube en quartz.
Ajouter une bonne dizaine de gouttes de dibrome (attention ! !) à l’aide d’une pipette Pasteur
et placer le tube sous rayonnement UV pendant 15 à 20 minutes. Les cristaux formés sont
récupérés par filtration et rincés à l’eau, puis séchés. La mesure du point de fusion permet
aisément de caractériser l’acide formé.
Discussion : Les photons UV induisent une rupture homolytique de la molécule de dibrome.
.
Le radical Br formé s’additionne sur la double liaison éthylénique de l’acide maléique. Le
radical est alors suffisamment stable pour subir un équilibre conformationnel conduisant en
majorité au conformère le plus stable. Le départ de Br se fait par choc avec un autre radical,
ou des molécules d’acide ou le solvant. L’acide fumarique est formé majoritairement
(radicalanion le plus stable) et précipite car il est très peu soluble dans l’eau. L’équilibre
conformationnel est alors totalement déplacé.
La différence de solubilité entre acides maléique et fumarique s’explique par l’écart de leur
moment dipolaire et de leur acidité. L’acide maléique possède un moment dipolaire élevé ce
qui le rend plus soluble dans un solvant polaire comme l’eau. De plus la première acidité de
l’acide maléique est exaltée par formation de liaison intramoléculaire entre le carboxylate et
l’hydrogène voisin. La forme carboxylate est chargée, donc soluble dans l’eau.
13
II.4 Influence de la température sur la solubilité (non présenté en TP)
BUP 606 p.1332
II.5 Influence de la pression
SOUS HOTTE
On propose l’expérience suivante : on fabrique NO2 par la réaction du cuivre sur l’acide
nitrique. Le gaz formé est recueilli dans le corps d’une seringue en plastique, bouchée et
préalablement remplie d’eau. Une fois le corps de seringue rempli, le sortir de l’eau et
enclencher le piston. Appuyer brutalement sur le piston : le gaz se fonce brutalement, puis en
environ 2 secondes il redevient clair.
Explication : il y a la dimérisation 2 NO2 (orange) = N2O4 (incolore). En appuyant sur le
piston, on augmente la pression à température constante. On favorise la dimérisation de N2O4.
En fait, au début, ça se fonce par effet de concentration de NO2, et ça redevient clair après car
on forme N2O4.
Il existe aussi des tubes scellés de NO2, mais l'inconvénient quand on chauffe, on modifie
aussi la pression, et donc on modifie deux paramètres physico-chimiques en même temps.
HNO3
cuivre
14
Extraits des programmes officiels
Programmes du lycée

Terminale S
BO n°4, 30 août 2001
D - Comment le chimiste contrôle-t-il les transformations de la matière ?
Exemples pris dans les sciences de l’ingénieur et dans les sciences de la vie (4
TP, 7 HCE)
L’objectif de cette partie est de montrer que le chimiste peut, dans le cas d’une transformation
spontanée, en contrôler la vitesse et le rendement. L’exemple des réactions d’estérification et
d’hydrolyse sert de support à cette partie et permet de réinvestir les connaissances de l’élève
sur la cinétique et sur l’état d’équilibre des systèmes chimiques. Le chimiste peut en
particulier déplacer l’état d’équilibre dans un sens choisi, pour améliorer le rendement d’une
synthèse. Le contrôle de l’évolution des systèmes chimiques est illustré par des exemples pris
dans l’industrie des parfums, des arômes, des savons et des médicaments et dans le domaine
des sciences de la vie. L’enseignant aborde quelques domaines de la chimie contemporaine
dans lesquels les chimistes contrôlent la vitesse et le rendement d’une synthèse en utilisant
une espèce plus réactive et un catalyseur. Quelques exemples de catalyse sont proposés. La
catalyse enzymatique, en particulier, contrôle les systèmes chimiques dans les milieux
biologiques ; l’élève découvre que ces systèmes obéissent aussi aux lois physico-chimiques.
Commentaires
En chimie organique, deux nouvelles familles de composés sont introduites : les esters et les
anhydrides d’acide. Ceci est l’occasion de développer quelques applications industrielles et de
réinvestir les connaissances de la classe de première scientifique concernant les groupes
caractéristiques. La reconnaissance de ces groupes et la nomenclature qui s’y rapporte se fait
au fur et à mesure de l’introduction des familles de composés correspondantes, en cours ou en
travaux pratiques. Concernant le contrôle de l’évolution du système, un raisonnement
qualitatif permet d’amener l’élève à concevoir que l’ajout d’un des réactifs ou l’élimination
d’un des produits entraîne la diminution du quotient de réaction Qr, ce qui met le système
15
dans une situation où la valeur de Qr est inférieure à K. Le système évolue donc spontanément
dans le sens direct. Seul l’anhydride d’acide est proposé comme exemple de réactif pour
améliorer le rendement de la synthèse d’un ester. Il n’est pas donné de justification sur la
réactivité de l’anhydride d’acide comparée à celle d’un acide carboxylique.
Les savons illustrent la réaction d’hydrolyse des esters en milieu basique et ouvrent la porte à
un réinvestissement des relations structures- propriétés abordées en classe de première
scientifique lors de l’étude des solutions électrolytiques et de l’influence de la chaîne
carbonée sur les propriétés physiques. Il est exceptionnel de rencontrer des situation réelles où
une seule réaction est associée à une transformation, ce qui est l’unique situation connue de
l’élève jusqu’alors. Sur un exemple, l’enseignant montre que dans des conditions
expérimentales appropriées (température, concentration des réactifs, pH, etc.), il est possible
de privilégier une réaction et donc d’obtenir de façon majoritaire un produit de synthèse ou de
faire un contrôle de qualité : il est possible par exemple de vérifier par titrage direct la
quantité d’aspirine dans un comprimé en évitant la saponification. Contrairement aux deux
facteurs cinétiques -température et concentration- étudiés dans la première partie, qui agissent
sur la probabilité de chocs efficaces entre entités réactives, le catalyseur modifie le
mécanisme réactionnel (les mécanismes réactionnels ne sont pas abordés avec les élèves dans
ce programme). Un catalyseur est spécifique à une réaction, il ne modifie pas l’état
d’équilibre du système car il accélère à la fois les réactions directe et inverse. Enfin, dans
l’industrie, le choix d’un catalyseur spécifique permet d’orienter une synthèse vers un pro duit
particulier lorsque plusieurs produits sont susceptibles de se former. L’autocatalyse n’est pas
évoquée.
Programmes des CPGE
BO n° 6, 16 septembre 2004

Chimie de deuxième année de la voie MP
I. Thermodynamique des systèmes chimiques
16

Chimie de deuxième année de la voie PSI
I. Thermodynamique
17
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