
Parfois le diabète était présent avant la grossesse mais n’avait pas été dépisté. C’est un diabète de type 2 
que l’on appelle le diabète pré-gestationnel. Le diagnostic sera définitivement posé à la fin de la grossesse 
avec la persistance du trouble après l’accouchement.
Le diabète gestationnel regroupe également tout trouble de la glycémie directement lié à la grossesse. 
Cette situation est la plus fréquente. En effet la grossesse modifie la tolérance glucidique de la femme. 
Durant les 2e et 3e trimestres, les besoins en insuline de la femme enceinte sont deux à trois fois plus 
importants qu’en temps normal. Cela s’expliquerait par l’augmentation progressive durant la grossesse 
de la production d’hormones “anti-insuline” : par exemple les hormones placentaires, le cortisol et les 
hormones de croissance qui réduisent les effets de l’insuline sur l’organisme. Elles sont essentielles au 
bon déroulement de la grossesse et à la santé du fœtus et de la mère. Normalement cette résistance à 
l’insuline a pour effet de stimuler le pancréas afin qu’il en produise davantage pour compenser. Cependant 
chez certaines femmes le pancréas ne produit pas ce surplus d’insuline, et 
s’installe alors chez elles, l’hyperglycémie.
Tout comme pour les autres diabètes, la femme enceinte atteinte de diabète 
gestationnel est généralement sans signe visible. Dans de rares cas, elle peut 
présenter une fatigue inhabituelle, des envies d’uriner plus fréquentes et 
abondantes, ou une soif intense.
L’embonpoint et l’obésité constituent des facteurs de risque importants, ainsi que 
la prise de médicaments corticostéroïdes par voie orale sur une longue période. 
Parmi les autres facteurs de risque, on note les antécédents familiaux de diabète, 
les antécédents personnels d’intolérance au glucose ou “pré-diabète” et le 
syndrome des ovaires polykystiques. Les femmes ayant déjà eu, au cours d’une 
grossesse précédente, un diabète gestationnel, une hypertension artérielle, des 
avortements à répétition, un hydramnios (surplus de liquide amniotique) ou un 
bébé pesant plus de 4 kg à la naissance sont également plus exposées.
Le diabète gestationnel est un trouble de la tolérance au glucose qui survient 
lorsque l’organisme de la femme enceinte ne peut l’utiliser correctement. Il 
en résulte une hyperglycémie de gravité variable. Ce diabète se manifeste 
habituellement pendant le 2e ou 3e trimestre de la grossesse et touche 3 à 6% 
des femmes enceintes. Son dépistage a un intérêt majeur, parce qu’il permet 
d’une part d’ identifier une population à risque de diabète après la grossesse et d’autre 
part de réduire le risque d’obésité et de diabète du futur enfant par une prise en charge 
maternelle et des conseils diététiques.
DESCRIPTION
VOTRE PHARMACIEN VOUS INFORME SUR VOTRE DERNIER TRAITEMENT
DIABÈTE GESTATIONNEL
Le Pôle Santé
  
™
Un réseau de pharmaciens indépendants
qui aiment leur métier
Crédit photo : FOTOLIA
CONSÉQUENCES ET TRAITEMENTS
DÉPISTAGE  RÈGLES DE CONDUITE
Accouchement par césarienne en 
cas de poids élevé de l’enfant
Accouchement prématuré.
Atteinte d’un diabète de type 2 
après la grossesse (15 à 60% des 
cas, 50% à 10 ans).
    
 
Pour l’enfant
Gros  poids  de naissance, 
supérieur à 4 kg (macrosomie)
Hypoglycémie néonatale.
Jaunisse (ictère) du nouveau né 
prononcé.
Syndrome  de  détresse 
respiratoire.
Augmentation des risques de 
développer ultérieurement un 
diabète de type 2 et une obésité
Les médicaments antidiabétiques 
par voie orale étant contre-
indiqués,  l e   tr a i t e ment  d u 
diabète gestationnel repose sur 
un régime alimentaire associé ou 
non à un traitement à l’insuline. 
Quelques modifications du régime 
alimentaire tout en respectant les 
besoins de la femme enceinte 
sont souvent suffisantes pour 
maintenir la glycémie à des 
taux acceptables. L’objectif est 
l’obtention d’une glycémie à jeun 
entre 0,6 et 1g/l, d’une glycémie 
après le repas inferieure à 1,4g/l 
et d’une glycémie moyenne  entre 
0,8 et 1,10 g/l. 
Un lecteur de glycémie est 
indispensable pour faire un 
contrôle régulier de la glycémie. 
Dans 90% des cas, le diabète 
gestationnel disparaît dans 
les quelques semaines suivant 
l’accouchement. Toutefois 
une proportion importante de 
femmes souffrira quelques mois 
ou plusieurs années plus tard, de 
diabète de type 2, ou beaucoup 
plus rarement de type 1.
DEMANDEZ CONSEIL À VOTRE PHARMACIEN !
Actuellement, en France, il est 
recommandé de réaliser un dépistage 
du diabète gestationnel chez les 
femmes de plus de 35 ans, avec un 
surpoids et ayant des antécédents 
familiaux de 1er degré de diabète 
ou des antécédents personnels de 
diabète gestationnel.
Il est primordial de dépister le diabète 
gestationnel au premier trimestre 
chez ces femmes à haut risque par 
une glycémie à jeun dès la première 
consultation prénatale. Un diabète qui 
se manifeste en début de grossesse 
signifie qu’il était présent avant celle-
ci, mais qu’il n’était pas diagnostiqué 
ou déclaré.
Chez les autres femmes, le dépistage 
du diabète gestationnel repose sur 
un test après ingestion d’une charge 
de glucose, entre la 24e et la 28e 
semaine de grossesse, mais n’est pas 
systématiquement proposé.
Le diabète gestationnel expose 
la mère et l’enfant à des risques 
accrus :
    
 
Pour la mère
 Hypertension artérielle relative à 
la grossesse.
Œdème, éclampsie : syndrome 
convulsif grave parfois observé 
en fin de grossesse.
Sensibilité  aux  infections 
notamment urinaires.
       Pour prévenir le diabète durant la 
grossesse, le meilleur moyen est 
de maintenir un poids de santé et 
d’avoir de saines habitudes de vie : 
équilibre alimentaire, limitation des 
sucres rapides (sucreries, chocolat, 
miel, boissons sucrées…), exercice 
physique doux et adapté.
     Les femmes diabétiques qui 
veulent avoir des enfants doivent 
absolument obtenir un suivi médical 
rigoureux qui doit commencer 
avant la conception. Par la suite, la 
surveillance obstétricale a pour but 
de dépister les anomalies fœtales 
et le moment le plus propice 
à la délivrance : elle comporte 
une échographie toutes les 4 à 
6 semaines afin d’apprécier la 
croissance du fœtus ainsi que la 
quantité de liquide amniotique, et 
une surveillance plus rapprochée 
en fin de grossesse.