Dans le train vers Saint-Lazare, une vieille femme s’est assise à une place près de l’allée, elle parlait à un
jeune garçon resté debout. Ila les mains dans les poches, il ne répond pas. La vieille dame rit. Son
visage reste jubilant pendant qu’elle regarde devant elle, cessant de parler. Le garçon ne sourit pas et
fixe ses chaussures, appuyé à la paroi du train.
Annie Ernaux, Journal du dehors
Texte 4 :
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Il n’y avait jamais eu un été semblable dans les collines. D’ailleurs, ce jour-là, cette même chaleur noire
commença à déferler en vagues tout de suite très brutales sur le pays du sud : sur les solitudes du Var où
les petits chênes se mirent à crépiter, sur les fermes perdues des plateaux où les citernes furent tout de
suite assaillies de vols de pigeons, sur Marseille où les égouts commencèrent à fumer.
Jean Giono, Le hussard sur le toit
Texte 5 :
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D’emblée, il revint se poster devant une fenêtre. Il y avait beaucoup de monde ; la pluie, puis la
nouveauté de cette exposition. Il regretta d’abord don choix, et se sentit gêné par une foule aussi
jeune et bourgeoise. Immobile, il entendait dans son dos des commentaires ostentatoires (1).
Philippe Delerm, L’envol
1. ostentatoires = qui est fait pour se faire remarquer
Exercice 2 : Lis ce texte puis réponds aux questions
Les souverains arrivèrent, suivis des personnes invitées à leur table. Il y avait Monsieur, le frère du roi, et
son épouse, la grosse princesse palatine. Venaient ensuite le Dauphin, Madame de Montespan et
quelques dames de la haute noblesse à qui Louis XIV voulait faire honneur.
Les violons, dirigés par Lully comme à chaque grande occasion, s’étaient mis à jouer et ne
devait plus s’arrêter jusqu’à la fin du repas.
L’œil collé au judas, Marion n’en finissait pas d’admirer les belles robes aux couleurs
chatoyantes ; les bougies des candélabres et des lustres de cristal rehaussaient l’éclat des étoffes et des
bijoux de leur lumière dorée, délicate et caressante. La cruelle Athénaïs était bien entendu la plus belle
dans sa robe d’or. Marion était fascinée par cette beauté ! La pauvre reine, pourtant si bonne, avait
beau être recouverte de tous les joyaux de sa cassette, elle était assez laide et personne ne semblait la
regarder. Cela attristait Marion qui adorait Marie-Thérèse.
Annie Pietri, Les orangers de Versailles
Le premier paragraphe :
1) Connaît-on l’identité du narrateur ?
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2) Que décrit-il ?
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3) Donne-t-il son avis sur ces personnes ?
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4) Quel est donc le point de vue adopté par le narrateur ?