REVETEMENT CUTANE – Sémiologie clinique et paraclinique : Prélèvement microbiologiques, mycologiques et viraux,
parasitaires cutanés
Le 25/03/14 RELECTURE
BOURDILLON Marjane L2
Revêtement cutané
Pr PE Fournier
14 pages Correcteur 1
Sémiologie clinique et paraclinique : Prélèvements microbiologiques, mycologiques, viraux, parasitaires
cutanés
A. Introduction
La peau peut être le lieu d'un certain nombre d'infections dues à des micro-organismes :
Virus : micro-organisme acellulaire parasite absolu des cellules vivantes dont il utilise les constituants
pour se répliquer
Bactéries : micro-organisme habituellement unicellulaire, procaryote
Champignons : organismes eucaryotes pluricellulaires ou unicellulaires filamenteux
Parasites : organisme mono ou pluricellulaire, qui de façon temporaire ou permanente se nourrit au
dépends de son hôte
La flore cutanée :
La peau est colonisée par des bactéries, levures, champignons, virus, archae, petits arthropodes. On appelle cela
le microbiote cutané.
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Plan
A. Introduction
B. Les pathologies bactérienne
I. L'impétigo
II. Folliculites
III. Furoncles
IV. Autres
V. Inflammation cutanée : érysipèle, hypodermite
VI. Pathologie d'inoculation/ Plaies infectées
C. Infections cutanées superficielles : prélèvements bactériologiques
D. Infections cutanées profondes et prélèvements microbiologiques
I.Escarres et ulcérations cutanées
II.Prélèvements microbiologiques des infections cutanées profondes
E. Champignons (mycoses) et Prélèvements cutanés en mycologie
I. Intertrigo
II. Onyxis et périonyxis
III.Herpès circiné
IV. Teignes
V. Prélèvements en mycologie
F. Les Pathologies parasitaires
G. Infections virales cutanée et prélèvements cutanés en virologie
I. Infections virales cutanées
II.Prélèvement virologique
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parasitaires cutanés
Rôle de barrières : ces micro-organismes empêchent l'implantation de bactéries exogènes
Flore résidente :
- Composition fixe
- Après perturbation, elle se reforme spontanément
- Staphylocoques à coagulase négative, Corynébactérie, Propionibacterium
Flore transitoire :
- plus polymorphe et peut comporter des germes potentiellement pathogènes provenant du tube digestif
ou du rhinopharynx
- Bacillus, entérocoques, acinetobacter, pseudomonas aeruginosa
Ces micro-organismes peuvent :
se localiser au niveau de la peau
ou être présents de façon systémique dans l'organisme et se manifester au niveau cutané
Les lésions au niveau de la peau peuvent être de différents types : érythème, macule, érosion, ulcération,
squames, papules, vésicules, pustules.
Contamination : présence de germes sans multiplication
Colonisation : multiplication de germes sans signe clinique ou biologique
Infection : réponse de l'organisme à la multiplication de germes avec signes locaux et/ou généraux
B. Les pathologies bactériennes
Généralités : infections cutanées à pyogènes
Présence de bactéries au niveau de la peau
Primaires (superficielles) : surviennent sur une peau apparemment saine : impétigo, intertrigo (au niveau
d'un pli), folliculite, furoncle, anthrax, furonculose, abcès, lymphangites, panaris, érysipèle
Secondaires (surinfection) : surviennent sur la peau lésée : lésions traumatiques, dermatose chronique
Principales bactéries : staphylococcus aureus et dermatose chronique
Transmission principalement interhumaine
I. Impétigo
Définition : dermo-épidermite superficielle (infection de la couche cornée)
Il est principalement dû au streptococcus pyogenes et au staphylococcus aureus.
Les enfants sont très contagieux et sont la cible de cette infection.
C'est une dermite vésiculo-bulleuse, ulcérée, puis suintante et croûteuse
Formes cliniques :
impétignisation (surinfection bactérienne de lésions cutanées préexistantes)
impétigo bulleux de l'enfant (toxine)
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Localisation :
pourtour de la bouche (enfants)
toutes les zones de la peau peuvent être touchées
II. Folliculites
Définition : Infection des follicules pilo-sébacés due au S. aureus
Il en existe 2 types :
Folliculite superficielle : infection de la partie superficielle du follicule pilo-sébacé caractérisée par une
pustule douloureuse, centrée par un poil, entourée d'un érythème maculeux ou très discrètement
papuleux
Folliculite profonde : infection du follicule pilo-sébacé dans sa totalité caractérisée par une papule ou
un nodule inflammatoire centré par une pustule elle-même centrée par un poil
III. Furoncles
Définition : folliculite profonde et nécrosante de l'ensemble du follicule pilo-sébacé, aboutissant à la nécrose et
à l'élimination du follicule pileux.
Signes cliniques :
folliculite profonde, puis nodule très inflammatoire et douloureux
quelques jours de maturation : zone nécrotique au centre = bourbillon
IV. Autres
Abcès : suppuration définie par une collection de pus entourée par une coque fibreuse
Il peut être dû à une complication d'un furoncle, une inoculation directe accidentelle, une toxicomanie IV, des
injections septiques
Périonyxis, panaris : infections du bourrelet unguéal et de la pulpe d'un doigt. Douleurs importantes et
pulsatiles de l'extrémité des doigts
Lymphangite : trainée linéaire inflammatoire partant de l'origine de l'infection vers le relais ganglionnaire
locorégional + gonflement plus ou moins douloureux du vaisseau lymphatique impliqué. Il y a une rougeur
locale avec un oedème.
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V. Inflammation cutanée : érysipèle, hypodermite
Erysipèle : dermo-hypodermite bactérienne non nécrosante
infection cutanée aiguë touchant le derme et l'hypoderme
Zone inflammatoire de la peau, peau infiltré, rouge, chaude, douloureuse, luisante + ganglions + fièvre
le plus souvent, on retrouve l'érysipèle au niveau d'un membre inférieur ou sur le visage
Faciite nécrosante : dermo-hypodermite bactérienne nécrosante (présence d'une nécrose tissulaire de
l'hypoderme et secondairement du derme) avec atteinte de l'aponévrose superficielle.
VI. Pathologie d'inoculation/ Plaies infectées
C'est une infection secondaire à l'effraction de la barrière cutanée due à :
une morsure ou griffure d'animale
piqûre d'insecte ou d'arthropode
piqûre végétale, animale ou matériel médical
La plupart du temps, on a affaire à une morsure ou une griffure animale : l'inoculation plurimicrobienne se fait
en moyenne par 5 germes (aérobies et anaérobies), dont Pasteurella le plus souvent. Cette inoculation
plurimicrobienne touche la flore oropharyngée et cutanée. Il peut y avoir un envahissement secondaire par le S.
aureus ou par le streptocoque A.
Si on a affaire à une piqûre d'insecte ou d'arthropode, on va avoir un escarre d'inoculation
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C. Infections cutanées superficielles : prélèvements bactériologiques
Ces prélèvements ne sont indiqués qu'en présence de signes locaux d'infection.
Il faut les réaliser avant tout traitement antibiotique par voie générale ou locale.
Il faut faire un lavage de la plaie avant le prélèvement :
gaze imprégnée d'antiseptique doux
laisser sécher
rincer au sérum physiologique stérile
sécher par tamponnement
Pour les prélèvements superficiels, on utilise donc un écouvillonnage simple. C'est la méthode la plus utilisée
car c'est la plus simple.
On utilise 2 écouvillons secs (dont 1 pour un examen direct) passés sur 1cm² de la plaie en mouvement de Z en
tournant et en évitant les bords.
Ce procédé demeure peu adapté à la mise en évidence optimale des bactéries réellement responsables de
l'infection.
Dès que c'est possible, on fait une ponction de liquide, de sérosité :
piquer à l'aiguille fine la peau saine de préférence
Aspirer un peu de sérosité à la seringue, puis 1mL de sérum physiologique stérile pour éviter le
dessèchement
Si la plaie est sèche, injecter puis réaspirer 1mL de sérum physiologique stérile
Pour les formes ulcérées, on procède de la manière suivante :
Racler ou cureter les tissus aux bords et à la base de la lésion
nettoyer
passer l'écouvillon
On obtient alors des résultats plus spécifiques. On a la possibilité de rechercher des anaérobies avec l'écouvillon
avec de l'alginate et en milieu de transport spécifique.
D. Infections cutanées profondes et prélèvements microbiologiques
I. Escarres et ulcérations cutanées
Définition : Lésion localisée de la peau et des tissus sous-cutanés d'origine ischémique liée à une compression
des tissus mous entre un plan dur et les saillies osseuses.
Les zones de prédilection sont les revêtements cutanés de faible épaisseur :
Talons
région sacrée
malléoles
plus rarement : coudes, atteintes scapulaires
Facteurs de risques :
maladie entraînant une phase d'immobilisation prolongée (coma, AVP, chutes)
maladie responsable d'un altération de l'état général (soins intensifs, gériatrie)
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