L
es arbustes à fleurs donnant des
arômes sont nombreux, nous y
reviendrons à plusiuers reprises
en fonction de leur époque de florai-
son, d’abord les printaniers, ensuite
ceux d’été puis les autres.
Arbustes
ligneux odorants
Acacia dealbata est une plante du
midi et de la façade atlantique. Sa
culture en pleine terre est incompati-
ble avec le climat belge, certainement
avec le climat ardennais. Son nom
vernaculaire est le mimosa d’hiver,
une fleur odorante très populaire en
fleuristerie, de janvier à mars.
Originaire d’Australie, il est ± rus-
tique dans le sud de la Bretagne. Il
est impératif de protéger les jeunes
sujets plus sensibles. Le feuillage est
très fin et persistant. Il supporte tous
les sols, non calcaires; il craint l’hu-
midité stagnante ainsi que les vents
violents, car son bois est cassant.
Sous forme arbustive, il peut attein-
dre 6 à 8 m. Il est possible de le culti-
ver en arbre demi-tige ou haute tige.
Les sélection ont donné naissance
à des cultivars qui ont été retenus
pour la précocité, la floribondité, la
taille des fleurs ainsi que pour une
meilleure résistance au froid…
Le mimosa de Bailey résiste à
–6°c. En Belgique, il est considéré
comme une plante d’orangerie: en
pot, il peut se développer l’été sur
une terrasse en plein soleil. Attention
à l’arrosage, ni trop ni trop peu; l’hi-
ver il est rentré dans une véranda à
l’abri du gel. Il existe une variété
pleureuse.
Acacia retinodes ou mimosa des
quatre saisons a une feuille allongée
persistante. la floraison, d’octobre à
décembre, est jaune et odorante mais
l’espèce est moins florifère que
A. Dealbata. Il est remontant l’été.
On l’utilise en fleuristerie à la pé-
riode de Noël.
Lonicera fragantissima est un ar-
buste bien ramifié, d’une hauteur et
d’un diamètre de 2 m environ. Feuille
caduque verte. Floraison nacrée très
parfumée de janvier à mars. Rustique
et sans exigence, il n’est pas néces-
saire de le tailler.
Les branches fleuries tiennent
bien en vase. Prélevez les branches
avant ouverture des boutons; elles
fleuriront à l’intérieur, et le parfum
se répandra très fort dans la pièce où
se trouve le bouquet.
Ribes odoratum: Groseillier ar-
bustif à fleurs, il ne donne pas de
fruits comestibles. On ne peut pas
tout avoir…
Hauteur et diamètre d’une plante
non taillée de 2 à 2,5 m. Le port est
arrondi, les rameaux souples sont
couverts de poils et d’une abondante
floraison de fleurs jaunes en grappe
donnant des fruits noirs qui, non
toxiques, sont cependant immangea-
bles. La végétation est rapide. Ce
groseillier, à floraison printanière
(mars-avril) fleurit bien sûr sur le
bois de l’année précédente, il doit
donc être taillé court après la florai-
son afin de refaire ses branches pour
la floraison de l’année suivante.
Les feuilles jaunâtres sont ca-
duques. Le parfum du R. odoratum
ferait penser à l’odeur suave d’œillet
de jardin, perceptible à plusieurs mè-
tres. Usages: en isolé, en massifs où
son feuillage doré peut donner des
contrastes. On peut aussi le planter
en haies libres pour former des
écrans aux regards indiscrets.
Chimonanthus praecox. D’une
hauteur et diamètre 2 à 2,5 m, il a
une floraison jaune à cœur pourpre
en janvier-février, avant les feuilles à
odeur de jacinthe. Feuilles caduques.
Il se prête au palissage sur un mur
protégé des bises hivernales. L’extré-
mité des jeunes branches peut geler.
Chimonanthus virginicus. Haut
de 3 à 4 m, large de 2 à 3 m, cet ar-
buste est de 3erang vu sa hauteur. La
végétation est rapide, vigoureuse. Les
feuilles vertes sont caduques, jaunis-
santes à l’automne. Les fleurs
blanches parfumées, de mai à juin,
sont des panicules retombantes, ap-
paraissant en même temps que le
feuillage. L’arbuste supporte mal les
tailles. Sauf excès de calcaire, il
s’adapte partout. On le rencontre
dans les massifs ou dans les haies li-
bres. Le chimonanthus ne fleurit
qu’après quelques années. Ensuite, il
est régulier et florifère.
Plantes grimpantes
à parfum
La vedette des plantes grimpantes
dont les fleurs sont très parfumées,
c’est le chèvrefeuille, dont le spéci-
men le plus courant est Lonicera
caprifolium, plante indigène, qu’on
retrouve dans nos forêts.
Il existe des chèvrefeuilles à
feuilles caduques et d’autres à
feuilles persistantes.
Chèvrefeuilles à feuillage caduc
Revenons à Lonicera caprifolium.
Rustique, sans exigence, il supporte
le plein soleil, l’ombre, la pollution
et la mauvaise qualité du sol. Les
fleurs bicolores, blanc/jaune, éclo-
sent de juin à septembre. Les feuilles
sont caduques. Comme beaucoup de
plantes lianes, le chèvrefeuille s’en-
roule sur le premier support rencon-
tré, il peut ainsi en forêt grimper
dans la cime des arbres à 6/7 m de
hauteur. Les chèvrefeuilles à feuilles
caduques sont les plus parfumés
Lonicera Heckrotii a des fleurs
bicolores rouge/orange.
Dans le commerce, on peut trou-
ver:
H.E. American beauty et H.E.
Goldflam à fleurs roses/nacrées et
rouges pourpres, intérieur jaune
foncé. Très odorant. Très florifère.
Lonicera Telmaniana. Abondance
de fleurs orange en juin-juillet.
Lonicera Serotina. Très parfu-
mées, les fleurs sont pourpre foncé à
l’extérieur, jaune clair à l’intérieur.
La floraison est plus tardive, striée
de rouge.
Lonicera caprifolium Belgica est
une amélioration plus florifère de
l’espèce sauvage, elle est surtout plus
compacte, moins volubile.
Chèvrefeuilles à feuillage persis-
tant ou semi-persistant
Lonicera Henryi a des fleurs
roses et pourpres.
Lonicera japonica Chinensis plaît
deux fois, tout d’abord par ses
feuilles vert-rougeâtre, ensuite par
ses fleurs carminées à l’extérieur,
crème à l’intérieur. Très odorant, il se
montre très florifère de juin à sep-
tembre.
Lonicera japonica Halliana est le
plus parfumé. La fleur varie dans les
tons jaune pâle, crème, de juin à sep-
tembre.
Lonicera japonica Hall’s Prolific
est un cultivar amélioré du précé-
dent. Il est plus florifère.
Lonicera japonica aureoreticu-
lata a un feuillage panaché vert mêlé
de jaune. Les fleurs sont jaunes.
Remarque importante
La remarque qui vaut pour tous
les chèvrefeuilles grimpants: une
plantation près d’un support comme
une descente de gouttière est à évi-
ter, car, très vite, la plante grimpera
jusqu’à la toiture.
Il est préférable d’opter pour une
arcade ou un pylône isolé.
Quant à la taille, elle se résume à
un retour dans des mesures raison-
nables quand il devient trop exubé-
rant. Il repartira sur le vieux bois.
D.B.
Les parfums dans les plaisirs du jardin (I)
Dans le Sillon Belge du 25 janvier, il était écrit: «Des plantes
fleurissent dans le froid, dans la neige, certaines étaient par-
fumées». Voici venu le moment d’en parler. Les odeurs parfu-
mées font partie des plaisirs du jardin. Lors d’une visite dans
des endroits fleuris, le premier réflexe n’est-il pas d’aller re-
nifler les plantes aux fleurs épanouies?
La vedette des plantes grimpantes, c’est le chèvrefeuille, dont le spécimen
le plus courant est Lonicera caprifolium, indigène dans nos forêts.
LE SILLON BELGE 29/03/2013 www.sillonbelge.be -
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