Compétences des aides

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LA REVUE DE RÉFÉRENCE AIDE-SOIGNANTE
Tiré à part
2014
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www.em-consulte.com/revue/sasoi
84264
Compétences
des aides-soignants
G
ERACFAS
CEFIEC
CEFIEC
Fiches réalisées en partenariat avec la MNH
Cette revue est téléchargeable sur www.mnh.fr
en fiches
compétences des aides-soignants
1/6
Le cœur de métier aide-soignant
COMPÉTENCES
DES AIDES-SOIGNANTS
LES HUIT COMPÉTENCES AIDES-SOIGNANTES
Compétence 1 : Accompagner une
personne dans les actes de la vie
quotidienne en tenant compte
de ses besoins et de son degré
d’autonomie
© Emilienne/Lilapik
z L’aide-soignant est capable d’identifier les
besoins essentiels de la personne à partir d’un
recueil d’informations et d’observations pertinentes.
Après une démarche d’analyse des informations, il
propose et met en place des activités en lien avec
le degré d’autonomie de la personne.
z Ces actions doivent contribuer à maintenir son autonomie et à créer du lien social.
Les actions sont personnalisées et individualisées. L’aidesoignant peut justifier de ses
choix par une argumentation étayée par la démarche
d’analyse de la situation de la
personne.
z Ses connaissances lui
permettent de proposer
des activités en cohérence
avec la spécificité de chaque individu en tenant compte de son histoire, et
ses habitudes de vie.
Compétence 2 : Apprécier l’état
clinique d’une personne
z Dans le cadre de la collaboration avec l’infirmier, l’aide-soignant participe à la surveillance des
patients. Ses observations se doivent d’être pertinentes
et transmises dans un langage professionnel.
z Ses connaissances lui permettent d’apprécier
les différents changements d’état d’une personne,
de faire les liens avec la situation spécifique de la personne (situation psychologique, pathologique).
z Il est un collaborateur efficace dans sa capacité à effectuer des mesures de paramètres
et à les retranscrire. Ses capacités d’analyse et de
raisonnement lui permettent d’évaluer le degré de
risque afin d’alerter.
Compétence 3 : Réaliser des soins
adaptés à l’état clinique
de la personne
z L’aide-soignant personnalise le soin par une
recherche d’informations sur les précautions particulières à respecter. Il est capable d’identifier et appliquer
les règles d’hygiène et de sécurité associées aux soins
de la personne. La manière de réaliser le soin prend
en compte les habitudes, la culture, la demande de
la personne relative à son intimité et à
son mode de vie. Les informations cliniques essentielles
pour la réalisation du soin
et les priorités sont prises
en compte. Le recueil d’informations est essentiel
avant tout soin.
z Dans le cadre de
la sécurité des soins,
l’aide-soignant respecte
les consignes données et
les protocoles établis. Les
critères qualité inhérents
à tout soin sont respectés :
hygiène, sécurité, confort, intimité et économie. Il peut expliquer ses
gestes, ou le matériel utilisé et est capable de donner
du sens en lien avec la spécificité de la prise en charge
de la personne.
z Dans le cadre de l’amélioration des soins, il
évalue le soin réalisé et peut réajuster si besoin.
Compétence 4 : Utiliser
les techniques préventives
de manutention et les règles
de sécurité pour l’installation
et la mobilisation des personnes
L’aide-soignant participe à la mobilisation des personnes. Il le fait après analyse de la situation et en
fonction des spécificités de la personne et de sa prise
en charge. Il met en place ces activités de manutention
conformément aux règles ergonomiques et de sécurité,
tant pour la personne que pour lui. Ses choix de gestes,
SOiNS AIDES-SOIGNANTES - no 56 - janvier/février 2014
© Axel Grau
L’aide-soignant est un professionnel de santé qui œuvre au sein d’une équipe pluriprofessionnelle. Dans
le cadre du rôle propre de l’infirmier, en collaboration avec lui et sous sa responsabilité, il participe aux
soins infirmiers préventifs, curatifs ou palliatifs. Les compétences de l’aide-soignant s’inscrivent dans le
cadre d’une approche globale de la personne, c’est-à-dire qui englobe la participation aux soins avec les
dimensions physique et psychologique. Ces compétences décrites dans l’arrêté du 22 octobre 2005, modifié
par les arrêtés du 8 février 2007 et du 28 septembre 2011, sont au nombre de huit.
1. Le cœur de métier
aide-soignant
2. Le rôle de l’AS
en service des urgences
et de réanimation
3. Le rôle de l’AS en service
de médecine et cardiologie
4. Le rôle de l’AS en service
de soins palliatifs
5. Le rôle de l’AS en service
de chirurgie
6. Le rôle de l’AS en service
de gériatrie
CATHERINE THOMAS
Présidente du Groupement
d’études, de recherches et
d’actions pour la formation
aide-soignante (Geracfas)
Directrice de l’Ifas
Ifas, Centre hospitalier
Roland-Mazouin,
12, rue Chateaubriand,
87200 Saint-Junien, France
Adresse e-mail :
catherine.thomas@
ch-stjunien.fr (C. Thomas).
© 2014 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés
http://dx.doi.org/10.1016/j.sasoi.2014.01.001
1
en fiches
compétences des aides-soignants
Fiche réalisée en partenariat
avec la MNH
postures ou matériels sont pertinents et justifiés en
fonction de l’état du patient.
Compétence 5 : Établir une
communication adaptée à la
personne et à son entourage
z L’aide-soignant met en place une relation de
confiance par une écoute active. Il sait adapter son
langage en fonction de la situation, tout en respectant
la personne, ses choix, ses croyances, ses questions.
Il sait reconnaître et prendre en compte les différents
signes de communication verbaux et non verbaux.
z I l s ’a s s u r e d e l a
c o m p r é h e n s i o n de
l’information par la personne. Il sait identifier
une situation difficile,
d’agressivité, de crise
ou de violence. Les situations peuvent être très
variées, mais l’aide-soignant peut garder la juste
distance : rester professionnel, écouter et essayer
de comprendre la demande de
la personne sans juger.
z Être soignant, c’est aussi partager avec l’équipe
ses difficultés émotionnelles et/ou relationnelles : c’est
savoir passer le relais à un autre professionnel.
© Emilienne/Lilapik
POUR EN SAVOIR PLUS
t Arborio AM. Un personnel
invisible. Les aides-soignantes
à l’hôpital. Paris : Anthropos ;
2001.
t Arrêté du 22 octobre
2005 relatif à la formation
conduisant au diplôme d’État
d’aide-soignant.
www.legifrance.gouv.fr
t Collière MF. Promouvoir
la vie. De la pratique des
femmes soignantes aux soins
infirmiers. Paris : Masson/
Interéditions ; 1996.
t Gassier J, Le Neurès K,
Peruzza E. Guide aidesoignant. Modules 1 à 8.
Issy-les-Moulineaux : Elsevier
Masson ; 2009.
t Psiuk T, Marchal A.
La démarche clinique de
l’infirmière. Comprendre,
pratiquer, enseigner et
apprendre. Paris : Seli Arslan ;
2010.
t Rioufol MO. L’aide-soignant
dans les services de soins.
Rôle et compétences par
module. Issy-les-Moulineaux :
Elsevier Masson ; 2008.
Compétence 6 : Utiliser les
techniques d’entretien des locaux
et du matériel spécifiques aux
établissements sanitaires, sociaux
et médico-sociaux
Le rôle de l’aide-soignant est primordial dans la lutte
contre les infections nosocomiales. Il s’inscrit dans le
cadre de la sécurité des soins.
z Il connaît et respecte les protocoles d’entretien des locaux et du matériel. Il fait preuve de rigueur
dans ses actions. Il peut identifier les risques d’infections nosocomiales et applique les moyens de lutte.
z Il participe de façon active à la prévention des
infections nosocomiales par l’application des règles
en matière d’hygiène des mains. Il sait expliquer et
justifier auprès des personnes et/ou de leur entourage
ces règles.
Compétence 7 : Rechercher, traiter
et transmettre les informations pour
assurer la continuité des soins
z Une prise en charge individualisée passe par
une connaissance complète de la personne. L’aidesoignant est capable de rechercher les
informations relatives à la situation de
la personne. Le dossier patient, les différents éléments du dossier de soin,
les transmissions écrites et orales
sont les sources d’informations
pour une prise en charge personnalisée. Il utilise un vocabulaire
et des modalités de transcription de l’information conformément aux règles définies
pour une traçabilité adaptée.
z L’aide-soignant respecte
le secret professionnel et les
règles déontologiques. Il est capable
d’expliquer la pertinence de ses écrits
dans le cadre de la continuité des soins.
Compétence 8 : Organiser
son travail au sein d’une équipe
pluriprofessionnelle
L’aide-soignant fait partie d’une équipe pluriprofessionnelle et s’inscrit dans le rôle propre infirmier, en
collaboration avec lui et sous sa responsabilité.
La connaissance de son propre champ de compétences et celui des autres professionnels est important. Son organisation et ses activités sont conformes
aux limites de ses compétences et aux organisations
définies.
Il participe de façon active aux réunions de service. Il
accompagne, encadre et participe à la formation de
ses pairs.
CONCLUSION
Déclaration d’intérêts :
L’auteur déclare ne pas
avoir de conflits d’intérêts
en relation avec cet article.
2
L’aide-soignant sait combiner toutes ces compétences
pour les mettre en œuvre en fonction des situations.
Ses capacités d’analyse font de lui un véritable colla-
borateur de l’infirmier(e) et un membre incontournable
de l’équipe pluriprofessionnelle.
SOiNS AIDES-SOIGNANTES - no 56 - janvier/février 2014
en fiches
compétences des aides-soignants
2/6 Le rôle de l’aide-soignant en
© Axel Grau
service des urgences et réanimation
En service des urgences, il est impossible de prévoir l’heure d’arrivée des personnes, ni les motifs d’entrée.
Cela implique que chacun doit être prêt pour accueillir et prendre en charge tout type de patients. Chaque
membre de l’équipe connaît son rôle et ses missions afin que les actions soient coordonnées pour assurer
la sécurité des personnes. L’aide-soignant doit agir et réagir rapidement et efficacement. En service de
réanimation, les patients sont le plus souvent porteurs de pathologies dites graves, comme par exemple
une détresse respiratoire, un infarctus du myocarde, un coma d’origine diverse ou un polytraumatisme.
L’aide-soignant doit savoir observer les appareils de surveillance et avoir des connaissances sur l’état
clinique et la surveillance des paramètres.
COMPÉTENCES DES
AIDES-SOIGNANTS
LES PRINCIPALES MISSIONS DE L’AIDE-SOIGNANT
Aux urgences ou en réanimation, l’aide-soignant :
tparticipe à l’accueil des personnes et de leur entourage ;
tparticipe aux transports des personnes ;
tparticipe aux soins d’hygiène et de confort des personnes ;
tcollabore avec l’infirmier lors des soins ;
tassure l’hygiène de l’environnement.
Ces missions demandent à l’aide-soignant des compétences très variées. Il développe des spécificités selon
l’unité d’exercice.
z Il doit être disponible et accueillant pour les personnes, savoir les écouter et recueillir les informations
nécessaires pour la prise en charge.
z Il participe avec l’infirmier à l’accueil de la
personne et à son installation. Il aide l’infirmier à la
mobilisation des personnes : mise en place des appareillages de surveillance, installation en lien avec la
pathologie, tout en veillant au confort et à la sécurité
de la personne.
z Il assure les soins d’hygiène, d’élimination, d’alimentation et d’hydratation en tenant compte de la
prescription infirmière et de l’autonomie de la personne.
z Il doit être capable d’observer un changement dans l’état physique ou comportemental
d’une personne : le faciès, la coloration de la peau, la
respiration, la conscience, le regard, l’apathie subite,
l’agressivité, l’expression orale, la parole. Il participe à
la surveillance des monitorages.
z Il fait preuve de réactivité dans la transmission des informations liées aux changements d’état.
z Il aide l’infirmier aux pansements en veillant à
l’approvisionnement des produits et matériels. Il participe à la matériovigilance en surveillant les appareils
et signalant tout dysfonctionnement.
z Il participe à la mise en œuvre des soins et doit
anticiper le parcours de la personne. Il s’occupe de la
préparation des boxes et de leur entretien. Il veille à la
libre circulation dans les couloirs.
z Il montre de l’empathie face à des situations
de détresse, écoute la personne et/ou son entourage. Face à une situation d’agressivité ou de violence,
l’aide-soignant doit garder son calme et mettre en
œuvre tous les moyens afin d’assurer la sécurité des
personnes.
z Il assure le transport des personnes (et parfois en
urgence des examens vers le laboratoire).
z Il participe à la continuité de la prise en charge
des patients par des transmissions écrites et orales
ciblées.
1. Le cœur de métier
aide-soignant
2. Le rôle de l’AS en
service des urgences
et réanimation
3. Le rôle de l’AS en service
de médecine et cardiologie
4. Le rôle de l’AS en service
de soins palliatifs
5. Le rôle de l’AS en service
de chirurgie
6. Le rôle de l’AS en service
de gériatrie
CATHERINE THOMAS
SITUATION DE SOINS AUX URGENCES
z À la suite d’une chute de vélo, Victor, âgé de
8 ans, a la cheville droite très douloureuse et présente des égratignures. Avec l’infirmier, Clara, aidesoignante, installe Victor sur un brancard et recueille
différentes informations auprès du père, puis elle
interroge Victor afin d’évaluer la douleur. Elle transmet ces informations à l’infirmier puis sur le dossier
informatisé. Elle aide Victor à enlever son pantalon
pour que l’infirmier et le médecin puissent évaluer les
SOiNS AIDES-SOIGNANTES - no 57 - mars/avril 2014
blessures et les lésions. Selon le protocole d’accueil,
elle surveille les paramètres vitaux, inscrit les résultats
sur la feuille de surveillance et les transmet à l’infirmier.
Clara assiste l’infirmier et prépare le matériel de soins
pour le nettoyage des blessures. Clara emmène l’enfant en brancard pour une radiographie prescrite par
le médecin. Une fracture avec déplacement osseux
est mise en évidence et nécessite une intervention
pour l’immobiliser. Clara porte rapidement le prélève-
Présidente du Groupement
d’études, de recherches et
d’actions pour la formation
aide-soignante (Geracfas),
Directrice de l’Ifas
Ifas, Centre hospitalier
Roland-Mazouin,
12, rue Chateaubriand,
87200 Saint-Junien, France
Adresse e-mail :
[email protected]
(C. Thomas).
© 2014 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés
http://dx.doi.org/10.1016/j.sasoi.2014.02.013
3
1.
en fiches
compétences des aides-soignants
ila
pik
ment sanguin effectué par l’infirmier vers
le laboratoire. Elle assure les soins
d’hygiène préopératoires, aide Victor à se déshabiller complètement,
lui met une chemise de bloc, le
fait uriner.Tout au long de la prise
en charge, elle rassure Victor et
s’informe sur la douleur. Elle
transmet à l’infirmier ses observations à la fin de la préparation. Elle
assure le transport vers le bloc opératoire
après avoir récupéré l’ensemble du dossier patient et
oriente le père. Dès que Clara revient aux urgences, elle
range et remet en état le box dans lequel était Victor.
z Dans cette situation, les compétences de
l’aide-soignante, en collaboration avec l’infirmier, sont :
tassurer l’accueil de la personne et sa famille, calmer
© Emilienne/L
POUR EN SAVOIR PLUS
t Arrêté du 22 octobre
2005 relatif à la formation
conduisant au diplôme
d’État d’aide-soignant. www.
legifrance.gouv.fr
t Gassier J, Le Neurès K,
Peruzza E. Guide aidesoignant. Modules 1 à 8.
Issy-les-Moulineaux : Elsevier
Masson ; 2009.
t Rioufol MO. L’aide-soignant
dans les services de soins.
Rôle et compétences par
module. Issy-les-Moulineaux :
Elsevier Masson ; 2008.
la personne, la rassurer ;
taider à l’installation en respectant le
confort et la sécurité (douleur) ;
taider l’infirmier aux soins en préparant le matériel ;
tassurer le transport de la personne
dans les différents services selon
besoin (radio, bloc) ;
tinformer la personne et sa famille selon
ses compétences ;
tparticiper aux soins selon la prescription infirmière et le protocole (préparation pour le bloc opératoire) ;
tassurer l’hygiène de la personne et la sécurité ;
tassurer l’hygiène de l’environnement (remise en
état du box) ;
tassurer la continuité des soins par des transmissions
ciblées sur le support adapté.
SITUATION DE SOINS EN RÉANIMATION
z Madame B., 73 ans, est en réanimation depuis
©E
2 jours en raison d’un choc septique consécutif à une
plaie négligée, infectée avec présence de
pus. Elle est intubée, sédatée, et
sous respirateur. Elle est porteuse d’une voie veineuse
centrale par voie jugulaire
avec des perfusions et
2 seringues électriques et
d’une sonde vésicale. Ses
paramètres vitaux sont
contrôlés par monitoring.
Elle reçoit une polymédication lourde.
Lil
a
p
z Lors des transmissions, ik
Noémie, aide-soignante, prend
connaissance du déroulement de la prise en charge
et de la fréquence des soins et de la surveillance des
paramètres.
z Tous les soins sont réalisés en binôme, infirmieraide-soignant. Noémie prépare le matériel nécessaire
aux soins d’hygiène, aux pansements. Elle aide l’infirmier
dans les soins. Elle maintient la personne, la mobilise
avec douceur en veillant aux différents appareillages,
dont elle surveille le fonctionnement. Elle observe le
comportement et les réactions de Mme B. et favorise
n
lie
mi
/
ne
Fiche réalisée en partenariat
avec la MNH
Déclaration d’intérêts :
L’auteur déclare ne pas
avoir de conflits d’intérêts
en relation avec cet article.
4
la communication non verbale. Elle respecte les règles
d’hygiène et de sécurité. Noémie transmet les différents
paramètres relevés à l’infirmier et les transcrit sur les
documents adaptés (dossier patient, feuille de
surveillance).
z Dans cette situation, l’aidesoignant met en œuvre des
compétences en collaboration
avec l’infirmier :
taider à l’installation en respectant
le confort et la sécurité (prévention
des risques liés au décubitus) ;
tparticiper à la prise en charge selon
la prescription infirmière (la toilette, les
pansements, la mobilisation, les préventions d’escarres) ;
taider l’infirmier en préparant le matériel de soins ;
tassurer la sécurité de la personne (surveillance du
fonctionnement des appareils, réactivité si alarme du
monitoring) ;
taider l’infirmier dans la surveillance de la personne
(paramètres vitaux, signes cliniques) ;
tmaintenir la communication verbale et non verbale ;
tassurer l’hygiène de l’environnement ;
tassurer des transmissions ciblées sur les supports
adaptés et alerter au moment opportun.
CONCLUSION
Aux urgences comme en réanimation, la collaboration
avec l’infirmier dans la prise en charge des patients est
un élément capital. L’aide-soignant doit savoir agir et
être réactif dans les situations d’urgence.
SOiNS AIDES-SOIGNANTES - no 57 - mars/avril 2014
en fiches
compétences des aides-soignants
3/6
Le rôle de l’aide-soignant en
Les personnes accueillies en service de médecine peuvent être porteuses de pathologies très différentes
(maladies chroniques, infectieuses, respiratoires, de l’appareil digestif…). L’aide-soignant contribue à
la prise en charge en veillant au confort et à la sécurité des personnes afin d’éviter une hospitalisation
trop longue. En service de cardiologie, les patients arrivent le plus souvent en urgence. Les pathologies
cardiaques entraînent de l’anxiété et parfois des troubles du comportement. En médecine ou cardiologie,
l’aide-soignant doit être capable d’observer la personne, faire les liens entre les différents signes cliniques
et les pathologies et donc avoir des connaissances afin d’être un collaborateur efficace de l’infirmier.
LES PRINCIPALES MISSIONS DE L’AIDE-SOIGNANT
z Dans les unités de médecine et de cardiologie,
l’aide-soignant :
tassure les soins d’hygiène et de confort dans le
cadre des prescriptions infirmières ;
tparticipe à la surveillance des paramètres vitaux,
de l’efficacité des traitements et au respect des prescriptions médicales, dans le cadre de la collaboration
infirmière et dans la limite de ses compétences ;
tassure l’hygiène de l’environnement.
z Il accueille les personnes à leur arrivée, met en
place le matériel nécessaire à leur installation en fonction du motif d’entrée.
z Il participe avec l’infirmier au recueil d’informations auprès de la personne et/ou de son entourage. Il sait être à l’écoute et donner les informations
nécessaires au séjour du patient. Il doit pouvoir expliquer le déroulement des examens pratiqués.
z Il met à disposition le matériel nécessaire à la
surveillance et veille à leur bon fonctionnement, tout
en respectant le confort et la sécurité. Il aide l’infirmier
à l’installation de la personne.
z Il assure les soins d’hygiène, d’élimination, d’hydratation, d’alimentation en fonction de la prescription infirmière.
z Il participe à la surveillance de l’état clinique de
la personne.
z Il contribue à la mise en place des prescriptions médicales en surveillant la prise effective des
traitements et leurs effets sur la personne soignée.
z Il doit savoir reconnaître une situation d’urgence et comment agir ; pour cela il est nécessaire qu’il
connaisse les principales pathologies en cardiologie.
z Il met en place une relation permettant de diminuer l’anxiété de la personne et de son entourage.
z Il sait discerner une urgence dans les éléments
à transmettre à l’infirmier. Il reconnaît les signes
d’alarme sur les appareils de surveillance.
z Il participe à la continuité de la prise en charge
par des transmissions ciblées et professionnelles.
© Axel Grau
service de médecine et cardiologie
COMPÉTENCES DES
AIDES-SOIGNANTS
1. Le cœur de métier
aide-soignant
2. Le rôle de l’AS en service
des urgences et réanimation
3. Le rôle de l’AS en
service de médecine
et cardiologie
4. Le rôle de l’AS en service
de soins palliatifs
5. Le rôle de l’AS en service
de chirurgie
6. Le rôle de l’AS en service
de gériatrie
SITUATION EN SERVICE DE MÉDECINE
milie
©É
n ne / l i l a
pik
z Monsieur Albert, 58 ans, est entré pour surinfection bronchique avec hyperthermie
depuis 2 jours. Il mesure 1 m 86 et
pèse 65 kg. Dans ses antécédents,
on note une insuffisance respiratoire liée à un tabagisme ancien,
un diabète de type 2, une artérite
des membres inférieurs et une
hypertension artérielle.
z Un traitement est mis en place :
des antibiotiques par voie veineuse
(perfusion), des aérosols de fluidifiants
bronchiques 3 fois par jour, une perfusion garde-veine, un hypotenseur per os,
un vasodilatateur per os, de la kinésithérapie respiratoire quotidienne, une surveillance des paramètres (pouls,
tension artérielle, température) 3 fois par jour.
z Les prescriptions infirmières sont de surveiller
SOiNS AIDES-SOIGNANTES - no 58 - mai/juin 2014
les paramètres vitaux, assurer les soins d’hygiène, de
confort et de sécurité, veiller à la prévention des complications de décubitus.
z Ce matin, M. Albert a 38,9 °C,
116 de fréquence cardiaque et 11/9
de pression artérielle. Il tousse
beaucoup avec des expectorations.
z C l a r a , a i d e - s o i g n a n t e,
assure la surveillance des paramètres et des signes cliniques
liés à la pathologie. Elle retranscrit
immédiatement les résultats sur le
document approprié et en informe
l’infirmier.
z Elle assure les soins d’hygiène, d’élimination,
d’alimentation et d’hydratation. Elle surveille l’état
cutané pendant la toilette notamment. Elle veille au
© 2014 Publié par Elsevier Masson SAS
http://dx.doi.org/10.1016/j.sasoi.2014.04.011
CATHERINE THOMAS
Ancienne présidente du
Groupement d’études, de
recherches et d’actions pour
la formation aide-soignante
(Geracfas)
Directrice de l’Ifas
Ifas, Centre hospitalier
Roland-Mazouin
12, rue Chateaubriand,
87200 Saint-Junien, France
Adresse e-mail :
[email protected]
(C. Thomas).
5
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compétences des aides-soignants
POUR EN SAVOIR PLUS
t Arrêté du 22 octobre
2005 relatif à la formation
conduisant au diplôme
d’État d’aide-soignant. www.
legifrance.gouv.fr
t Gassier J, Le Neurès K,
Peruzza E. Guide aidesoignant. Modules 1 à 8.
Issy-les-Moulineaux : Elsevier
Masson ; 2009.
t Rioufol MO. L’aide-soignant
dans les services de soins.
Rôle et compétences par
module. Issy-les-Moulineaux :
Elsevier Masson ; 2008.
SITUATION EN SERVICE DE MÉDECINE (SUITE)
respect des régimes alimentaires.
z Elle veille au confort et à la sécurité de M. Albert.
Elle pratique les préventions d’escarres. Elle surveille
le bon fonctionnement de la perfusion. Elle veille à
changer les draps au moins 2 fois par jour. Elle met des
crachoirs ainsi que des mouchoirs en papier à disposition. Elle propose de faire rincer la bouche plusieurs
fois par jour. Elle assure une installation confortable en
position demi-assise.
z Elle collabore avec l’infirmier à la surveillance du
traitement ; elle surveille le comportement du patient
pendant l’application des aérosols. Elle collabore avec
d’autres professionnels pour l’installation. Elle est
SITUATION EN SERVICE DE CARDIOLOGIE
milie
©É
nne/lilapik
z Monsieur Charles, 68 ans, retraité, est hospitalisé en service de cardiologie depuis 4 jours pour un
infarctus du myocarde. Il présente une obésité et est
un ancien fumeur (1,5 paquet par jour pendant 30 ans).
La coronarographie effectuée la veille a révélé une
sténose au niveau des coronaires et une
endoprothèse (stent) a été posée.
z Ce jour, les prescriptions sont :
repos strict au lit, régime sans sel et
sans graisse, traitement anticoagulant par voie veineuse (seringue
électrique et perfusion), pieds
du lit surélevés, sonde vésicale à
demeure, surveillance des paramètres vitaux par monitorage
(pouls, température, pression
artérielle, saturation en oxygène),
surveillance continue de la fonction
cardiaque par scope.
z Tous les soins sont effectués en binôme infirmier-aide-soignant.
z Noémie, aide-soignante, prépare le matériel
nécessaire aux soins d’hygiène et à la surveillance. Elle
aide l’infirmier dans la surveillance des paramètres
vitaux. Elle maintient le patient lors de la réfection du
pansement de coronarographie.
z Elle observe ses comportements et réactions.
Elle met en place une communication adaptée afin de
répondre aux questions de M. Charles et lui rappelle
qu’il ne doit pas se lever.
Fiche réalisée en partenariat
avec la MNH
Déclaration d’intérêts :
L’auteur déclare ne pas
avoir de conflits d’intérêts
en relation avec cet article.
6
disponible pour l’écouter et le rassurer.
z Dans le cas de M. Albert, outre ses compétences
générales, l’aide-soignant participe à la prise en charge
de la personne en collaboration avec l’infirmier en :
tassurant la surveillance de l’état clinique, des appareils de surveillance et des traitements ;
tveillant au respect des prescriptions ;
tinformant la personne sur le déroulé de sa prise en
charge selon ses compétences ;
tveillant au repos et à la sécurité de la personne ;
tsurveillant le comportement de la personne ;
tassurant la continuité de la prise en charge sur les supports adaptés en utilisant un vocabulaire professionnel.
z Elle effectue les soins d’hygiène en respectant
les prescriptions. Elle propose le bassin dans le respect de l’intimité de la personne et assure les soins
d’hygiène de la sonde vésicale. Elle surveille la fonction
élimination (quantité, aspect, odeur des selles et urines).
z Elle veille à son confort au lit et à sa
sécurité (sonnette). Elle veille à la prévention des risques liés au décubitus en lui expliquant de mobiliser
ses jambes dans le lit afin d’éviter
l’ankylose.
z Elle surveille l’état cutané
au niveau des membres inférieurs
et des différents points d’appui.
Elle effectue une prévention d’escarres. Elle assure les soins liés à la
fonction alimentation et hydratation
en respectant le régime prescrit.
z Elle surveille les risques liés aux traitements (anticoagulant, saignements, hématomes). Elle
participe à la démarche éducative mise en place dans
les limites de ses compétences. Noémie transmet à
l’infirmier ses observations et actions et les transcrit
sur les documents adaptés.
z Dans le cas de M. Charles, la mise en œuvre de
compétences par l’aide-soignante nécessite d’avoir
des connaissances en lien avec les pathologies et
leurs signes cliniques et de savoir les utiliser dans une
situation donnée.
CONCLUSION
En médecine ou en cardiologie, la collaboration et le
travail en binôme entre infirmier et aide-soignant sont
indispensables. La capacité pour l’aide-soignant à
faire rapidement l’analyse des situations et à proposer
des actions pertinentes fait de lui un collaborateur de
qualité pour l’infirmier.
SOiNS AIDES-SOIGNANTES - no 58 - mai/juin 2014
en fiches
compétences des aides-soignants
4/6
Le rôle de l’aide-soignant
Les soins palliatifs sont des soins actifs dans une approche globale de la personne atteinte d’une maladie
grave évolutive ou terminale. Leur objectif est de soulager les douleurs physiques ainsi que les autres
symptômes et de prendre en compte la souffrance psychologique, sociale et spirituelle. Il s’agit de répondre
à tous les besoins d’une personne dans sa singularité, dans un esprit d’amélioration de la qualité de sa
vie. La prise en charge des personnes repose sur un projet de soins et l’adhésion à ce projet. L’aide-soignant
s’inscrit dans cette prise en charge pluridisciplinaire.
LES PRINCIPALES MISSIONS DE L’AIDE-SOIGNANT
En service de soins palliatifs, l’aide-soignant :
tparticipe à l’accueil de la personne et de son entourage ;
tassure les soins d’hygiène et de confort ;
tparticipe à la surveillance de la douleur et à son soulagement ;
tassure une communication adaptée à la personne
et son entourage.
Ces missions demandent à l’aide-soignant de mettre
en œuvre des compétences spécifiques.
z Il sait être à l’écoute, prend le temps de s’asseoir
auprès de la personne, de la regarder, l’écouter et
entendre ce qu’elle dit. Il peut déchiffrer les signes de
communication non verbale et les non-dits. L’aide-soignant se doit d’être sincère dans sa relation à l’autre afin
d’établir une relation de confiance avec la personne. Il est
disponible et fait preuve de sollicitude.
z Il observe les changements d’expression et les
manifestations douloureuses.
z Il participe au soulagement de la douleur en
favorisant une installation confortable. Il privilégie la
douceur et le rythme de la personne. Il sait décaler un
soin pour favoriser le repos de la personne. Il propose
des massages de confort.
z Il évalue la douleur et l’efficacité des antalgiques
par une bonne connaissance des outils d’évaluation.
z Il participe à la surveillance des effets secondaires liés à certains traitements (morphine) comme
la constipation ou la sécheresse de la bouche.
z Il favorise les soins d’hygiène et de confort
dans le respect du repos et de l’intimité de la personne.
Ce n’est pas le moment qui prime mais la qualité du
soin. Il favorise les soins buccaux en veillant à l’hygiène
de la muqueuse.
z Il veille à la prévention des complications de
décubitus en favorisant les préventions d’escarres et
en surveillant l’élimination.
z Il donne envie de faire des projets, par exemple
se lever 10 minutes au fauteuil.
z Il intègre la famille dans la prise en charge et respecte ses choix. Il favorise sa présence et respecte
leur intimité.
z Il participe à l’élaboration des projets de soins
en étant acteur lors des staffs.
z Il effectue des transmissions ciblées.
SITUATION DE MONSIEUR PIERRE
M. Pierre, 58 ans, est pris en charge depuis 10 jours,
suite à un cancer colorectal avec métastases
osseuses. Il bénéficie d’une chimiothérapie à visée
antalgique. Ses traitements sont des antalgiques par
morphiniques par voie sous-cutanée, 4 fois par 24 h et
plus si besoin, en fonction de l’évaluation de la douleur.
z Le projet de soins mis en place par l’équipe en
accord avec le patient et la famille consiste en des
soins d’hygiène et de confort et le soulagement de la
douleur. Il est très fatigué et se lève uniquement 15 min
le matin et l’après-midi. Sa femme est très présente et
sa fille lui rend visite tous les week-ends.
z Ce matin, M. Pierre est très fatigué car il a peu
dormi la nuit à cause de la douleur. Il est constipé et
n’a pas eu de selles depuis 3 jours. Les prescriptions
infirmières sont les suivantes : surveiller la douleur,
assurer les soins d’hygiène, de confort et de sécurité,
veiller à la prévention des complications de décubitus.
z Sylvie, aide-soignante, participe à la surveillance
de la douleur (expressions du visage, positions du
corps, plaintes). Elle retranscrit immédiatement les
résultats sur le document approprié et en informe
l’infirmier. Elle demande des précisions sur la localisation et la nature de la douleur. Elle propose une aide
à l’installation avec des coussins pour le confort. Elle
veille à laisser la pénombre afin de le laisser dormir.
Elle reviendra plus tard pour la toilette.
z Sylvie assure les soins d’hygiène, d’élimination,
d’alimentation et d’hydratation. Elle aide M. Pierre à
faire sa toilette au lit en fonction de son état de fatigue.
SOiNS AIDES-SOIGNANTES - no 59 - juillet/août 2014
© 2014 Publié par Elsevier Masson SAS
http://dx.doi.org/10.1016/j.sasoi.2014.04.012
© Axel Grau
en service de soins palliatifs
COMPÉTENCES DES
AIDES-SOIGNANTS
1. Le cœur de métier
aide-soignant
2. Le rôle de l’AS en service
des urgences et réanimation
3. Le rôle de l’AS en service
de médecine et cardiologie
4. Le rôle de l’AS en
service de soins palliatifs
5. Le rôle de l’AS en service
de chirurgie
6. Le rôle de l’AS en service
de gériatrie
CATHERINE THOMAS
Ancienne présidente
du Groupement d’études,
de recherches et d’actions
pour la formation
aide-soignante (Geracfas)
Directrice de l’Ifas
Ifas, Centre hospitalier
Roland-Mazouin,
12, rue Chateaubriand,
87200 Saint-Junien, France
Adresse e-mail :
[email protected]
(C. Thomas).
7
en fiches
compétences des aides-soignants
SITUATION DE MONSIEUR PIERRE (SUITE)
Elle surveille l’état cutané pendant la toilette (risque d’escarres). Elle veille à l’hygiène bucco-dentaire en proposant des soins de bouche régulièrement. Elle propose
une alimentation adaptée en favorisant des
menus personnalisés ainsi que des boissons diversifiées. Elle veille au respect
de l’intimité pour les fonctions d’élimination.
z Elle veille au confort et à la
sécurité. Elle pratique les préventions d’escarres. Elle veille à changer
les draps au moins 2 fois par jour. Elle
mobilise le patient avec douceur et res- Lilap
ik
pecte son rythme.
z Sylvie collabore avec l’infirmier à la surveillance du traitement : effets indésirables liés à la
morphine, sécheresse buccale, constipation, somnolence.
z Elle favorise la communication verbale
et non verbale et est disponible pour écouter
M. Pierre.
©E
POUR EN SAVOIR PLUS
t Arrêté du 22 octobre
2005 relatif à la formation
conduisant au diplôme d’État
d’aide-soignant.
www.legifrance.gouv.fr
t Gassier J, Le Neurès K,
Peruzza E. Guide aidesoignant. Modules 1 à 8.
Issy-les-Moulineaux : Elsevier
Masson ; 2009.
t Rioufol MO. L’aide-soignant
dans les services de soins.
Rôle et compétences par
module. Issy-les-Moulineaux :
Elsevier Masson ; 2008.
z Elle respecte la présence de son épouse et sait
n
lie
mi
/
ne
se montrer discrète. Elle leur laisse des moments d’intimité. Elle écoute sa femme et répond à ses interrogations dans la limite de ses compétences.
z Outre ses compétences générales, l’aide-soignant participe à la
prise en charge de la personne en
collaboration avec l’infirmier en :
tassurant les soins de confort et
d’hygiène en portant une grande
attention à l’autre ;
tparticipant au soulagement de la
douleur physique et psychique ;
tassurant des soins relationnels ;
tveillant au repos et à la sécurité de la personne ;
trespectant l’intimité de la personne et de ses
proches ;
tsurveillant le comportement de la personne ;
tassurant la continuité de la prise en charge sur les
supports adaptés en utilisant un vocabulaire professionnel.
SITUATION DE MADAME LOUISE
© Emilienne/Lilapik
Mme Louise, 68 ans, est prise en charge depuis 12 jours
suite à une tumeur du sein ayant récidivé. Elle était suivie en soins palliatifs à domicile depuis plusieurs mois.
Son état s’est aggravé, ce qui a déclenché son hospitalisation. Elle est très amaigrie, mange
très peu en raison de nausées.
Elle a des douleurs continues
qui ne sont pas soulagées par
les traitements. Elle se sent
très fatiguée et ne se mobilise
pratiquement plus. Sa respiration devient difficile avec de
grands moments de somnolence. Son teint est gris avec
les narines pincées.
z Mme Louise sent que
sa fin de vie approche et
l’exprime. Son mari et ses deux
enfants sont présents toute la journée. Ils sont
inquiets et expriment leur peur face à cette situation.
Ils ont du mal à accepter que ce soit les derniers jours
Fiche réalisée en partenariat
avec la MNH
CONCLUSION
Déclaration d’intérêts :
L’auteur déclare ne pas
avoir de conflits d’intérêts
en relation avec cet article.
8
L’objectif principal de la prise en soins est d’apporter
un mieux-être à la personne jusqu’à la fin de son parcours, avec un maximum de confort tant physique
que psychique, en mobilisant les capacités de vie de la
de leur femme et mère.
z Il a été décidé en équipe pluridisciplinaire,
outre les soins de confort de vie, de favoriser l’accompagnement psychologique de Mme Louise et de
sa famille.
z Katia, aide-soignante, est présente auprès d’eux, elle va souvent les voir. Elle écoute leurs
souffrances, explique les soins
qu’elle est amenée à prodiguer.
Elle montre de la compassion.
Elle favorise une atmosphère
calme. Elle s’inquiète de l’état
psychique de la famille.
z Dans cette situation, la
mise en œuvre de compétences par l’aide-soignant
nécessite d’adopter une attitude
fondée sur le respect et l’écoute. Cela
demande des capacités relationnelles avec de la disponibilité et beaucoup d’humilité.
personne et de son entourage. Les missions de l’aidesoignant contribuent à cette prise en soins par la mise
en œuvre de compétences spécifiques dans le cadre
d’une prise en charge globale pluridisciplinaire.
SOiNS AIDES-SOIGNANTES - no 59 - juillet/août 2014
en fiches
compétences des aides-soignants
5/6
Le rôle de l’aide-soignant
Les services de chirurgie sont différents selon la spécialité (ORL, ophtalmologie, digestif, cardiopneumologie,
traumatologie-orthopédie, urologie, néphrologie, neurochirurgie, chirurgie plastique et réparatrice,
gynécologie, etc.). Les personnes accueillies arrivent, soit en chirurgie programmée, soit en urgence. À
chaque entrée, les membres de l’équipe vont tout mettre en œuvre afin d’assurer la sécurité et le confort de
la personne. L’aide-soignant participe à cette prise en charge par une parfaite connaissance des spécificités
de l’unité et des différentes modalités de prises en charge. Il doit savoir anticiper afin d’assurer la sécurité
des personnes (prévention des infections) et favoriser le retour à l’autonomie.
LES PRINCIPALES MISSIONS DE L’AIDE-SOIGNANT
z Dans les unités chirurgicales, l’aide-soignant :
z Il dispense les soins d’hygiène et de confort préopératoires selon les protocoles établis.
z Il participe à la préparation préopératoire.
z Il collabore avec l’infirmier à la surveillance postopératoire et au soulagement de la douleur en favorisant une
installation confortable en lien avec la pathologie.
z Il aide l’infirmier lors de la réfection des pansements en assurant le confort de la personne, en surveillant ses réactions (faciès, respiration, conscience).
z Il participe à la surveillance et à l’entretien des
différents appareils dont est porteuse la personne.
z Il participe à la mise en œuvre des projets de soins
et de rééducation en lien avec les autres professionnels.
z Il participe à la continuité de la prise en charge
par des transmissions ciblées et professionnelles.
SITUATION DE MONSIEUR GEORGES
M. Georges, 76 ans, est entré en urgence la veille, pour
fracture du col du fémur gauche suite à une
chute dans sa salle de bains. Il est opéré
ce jour à 10 h 30 pour une pose de
prothèse. Avant sa chute, il était
autonome.
z Corinne, aide-soignante,
assure les soins d’hygiène, d’élimination, d’alimentation et d’hydratation. Elle installe et aide M. Georges
pour sa toilette en veillant à l’application du protocole de préparation
L il
préopératoire. Elle lui explique ses soins,
ap
ik
lui rappelle qu’il doit bien rester à jeun. Elle
met à sa disposition l’urinal. Elle participe à la
surveillance de la douleur lors de la toilette (expressions
du visage, positions du corps, plaintes). Elle le mobilise
délicatement pour éviter de déclencher des douleurs. Elle
assure les soins d’hygiène préopératoires. Elle retranscrit
immédiatement les résultats sur le document approprié
et en informe l’infirmier. Elle assiste l’infirmier lors de
l’administration du traitement préanesthésique. Corinne
participe à la mesure des paramètres
vitaux. Elle rassure M. Georges et
répond à ses questions.
z Avec l’infirmier, Corinne
accompagne M. Georges
au bloc opératoire, munie du
dossier complet.
z Pendant son absence,
elle prépare sa chambre
pour son retour : mise en
place du matériel nécessaire
à sa surveillance après vérification de son fonctionnement.
z En postopératoire, Corinne
aide l’infirmier pour l’installation de M. Georges dans
une position antalgique et en rapport avec l’intervention chirurgicale : en décubitus dorsal avec un coussin
entre les jambes. Elle aide l’infirmier pour l’installation des différents appareillages (perfusion, drains,
sonde vésicale). Elle participe à la surveillance de l’état
©E
tparticipe à l’accueil des personnes et de leur famille ;
tcollabore à la qualité du séjour du patient ;
tdispense les soins d’hygiène et de confort dans le
cadre de la prévention des infections nosocomiales ;
tcollabore avec l’infirmier lors des soins ;
tassure une communication adaptée à la personne
et son entourage.
L’aide-soignant mobilise diverses compétences.
z Il assure l’accueil en réconfortant les personnes,
en leur expliquant le fonctionnement de l’unité. Il aide
à l’installation. Il veille à mettre à disposition le matériel
nécessaire à la spécificité de la pathologie de la personne (arceau, pied à sérum, canne anglaise). Il répond
aux questions dans la limite de ses compétences.
li e
mi
nn
e/
SOiNS AIDES-SOIGNANTES - no 60 - septembre/octobre 2014
© 2014 Publié par Elsevier Masson SAS
http://dx.doi.org/10.1016/j.sasoi.2014.04.013
© Axel Grau
en service de chirurgie
COMPÉTENCES DES
AIDES-SOIGNANTS
1. Le cœur de métier
aide-soignant
2. Le rôle de l’AS en service
des urgences et réanimation
3. Le rôle de l’AS en service
de médecine et cardiologie
4. Le rôle de l’AS en service
de soins palliatifs
5. Le rôle de l’AS en
service de chirurgie
6. Le rôle de l’AS en service
de gériatrie
CATHERINE THOMAS
Ancienne présidente
du Groupement d’études,
de recherches et d’actions
pour la formation
aide-soignante (Geracfas)
Directrice de l’Ifas
Ifas, Centre hospitalier
Roland-Mazouin,
12, rue Chateaubriand,
87200 Saint-Junien, France
Adresse e-mail :
[email protected]
(C. Thomas).
9
en fiches
compétences des aides-soignants
POUR EN SAVOIR PLUS
t Arrêté du 22 octobre
2005 relatif à la formation
conduisant au diplôme d’État
d’aide-soignant.
www.legifrance.gouv.fr
t Gassier J, Le Neurès K,
Peruzza E. Guide aidesoignant. Modules 1 à 8.
Issy-les-Moulineaux : Elsevier
Masson ; 2009.
t Rioufol MO. L’aide-soignant
dans les services de soins.
Rôle et compétences par
module. Issy-les-Moulineaux :
Elsevier Masson ; 2008.
SITUATION DE MONSIEUR GEORGES (SUITE)
clinique, à la surveillance des pansements et des
drains. Elle vérifie le fonctionnement de la sonde vésicale. Elle collabore avec l’infirmier dans la surveillance
de la douleur. Elle surveille la personne afin d’identifier
des signes d’alerte éventuels (pâleur subite, présence
excessive de sang au niveau du pansement ou dans
les flacons de recueil, position anormale de la jambe
opérée). Elle assiste l’infirmier lors de la réfection
des pansements en mettant à sa disposition les produits nécessaires et en rassurant la personne. Elle
rs du lever en
aide l’infirmier ou le kinésithérapeute lors
surveillant ses réactions. Elle donne des conseils de
mobilisation dans le cadre du projet de rééducation.
Elle surveille les fonctions d’élimination en veillant au
respect des protocoles établis.
z Corinne établit une communication adaptée
afin de diminuer l’angoisse et recherche, tout au long
de ses soins, l’accord de M. Georges afin de favoriser
SITUATION DE MADAME DENISE
©E
Mme Denise, 68 ans, est entrée ce jour à 7 h, pour
une hystérectomie par voie basse programmée. L’intervention est prévue à 10 h. Toutes
les informations concernant son
intervention lui ont été données
en consultation ainsi que les
consignes pour la douche
préopératoire.
z Marie-Claire, aidesoignante, l’accueille et
l’installe dans sa chambre.
Elle lui explique le fonctionnement des dispositifs (sonnette, lit, lumière,
L il
ap
etc.). Ensuite, elle l’informe de
ik
l’horaire de départ pour le bloc.
Elle lui donne une tenue de bloc et lui
demande de se déshabiller. Elle vérifie que la patiente
est bien à jeun, a respecté les consignes d’hygiène. Elle
assiste l’infirmier lors de la surveillance des paramètres,
elle lui demande d’uriner puis, après l’administration
de la prémédication, elle s’assure que Mme Denise
reste allongée.
z Après le départ pour le bloc, Marie-Claire vérifie
n
lie
mi
/
ne
Fiche réalisée en partenariat
avec la MNH
un retour rapide à l’autonomie. Elle intègre l’épouse
dans la prise en charge. Dans tous ses soins, Corinne
respecte les règles d’hygiène des mains en utilisant
une solution hydro-alcoolique au moment opportun.
z Outre ses compétences générales, l’aidesoignant participe à la prise en charge de la personne
en collaboration avec l’infirmier en :
tassurant les soins de confort et d’hygiène pendant
les périodes pré- et postopératoires ;
tréalisant des soins préventifs et curatifs pré- et postopératoires ;
taidant l’infirmier dans les surveillances et les soins ;
tsurveillant les fonctions d’élimination ;
tveillant au respect des règles de prévention des
infections nosocomiales ;
tassurant des transmissions adaptées dans le cadre
d’une prise en charge globale en lien avec le projet de
soin et de rééducation.
et met en place le matériel nécessaire à la surveillance
postopératoire.
z Au retour du bloc, elle assiste
l’infirmier pour l’installation et la
surveillance des paramètres et de
l’état clinique de Mme Denise.
Elle s’assure du confort de la
personne. Selon les consignes infirmières, elle veille à
la reprise de l’alimentation et
de l’hydratation en lien avec la
surveillance de la diurèse et de
la reprise du transit.
z Le lendemain, elle aide l’infirmier lors des soins puis du lever.
Le chirurgien programme son départ à
J2. Marie-Claire s’assure que Mme Denise
en est informée, propose son aide pour ranger ses affaires.
z La mise en œuvre de compétences par l’aidesoignant nécessite une bonne connaissance des protocoles de prise en charge. Il doit être réactif car il a
peu de temps pour mettre en place tous les éléments
de surveillance. Son efficacité fait de lui un collaborateur indispensable pour l’infirmier.
CONCLUSION
Déclaration d’intérêts :
L’auteur déclare ne pas
avoir de conflits d’intérêts
en relation avec cet article.
10
En secteur de chirurgie, la qualité de prise en charge
repose sur le respect des protocoles et des règles
d’hygiène afin de garantir une qualité et une sécurité
des soins optimales. L’aide-soignant, par ses connaissances, est un collaborateur indispensable de
l’infirmier.
SOiNS AIDES-SOIGNANTES - no 60 - septembre/octobre 2014
en fiches
compétences des aides-soignants
6/6
Le rôle de l’aide-soignant
Du niveau de dépendance des personnes âgées découle la déclinaison du rôle de l’aide-soignant. Les
établissements qui les accueillent peuvent être en secteur médical, comme les unités de soins de longue durée,
ou en secteur médicosocial, comme les établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes
(Ehpad). Les personnes accueillies ont un niveau de dépendance de plus en plus élevé. Les Ehpad sont
des lieux de vie. L’objectif de la prise en charge est d’accompagner les personnes dans les actes de la vie
quotidienne, de contribuer à leur bien-être et de maintenir ou restaurer leur autonomie. L’aide-soignant
s’inscrit dans une approche globale de la personne âgée et développe la dimension relationnelle des soins.
LES PRINCIPALES MISSIONS DE L’AIDE-SOIGNANT
z En gériatrie, l’aide-soignant :
tparticipe à l’accueil et à l’installation de la personne
âgée et de son entourage ;
tassure les soins d’hygiène et de confort ;
tcollabore aux soins préventifs et curatifs ;
tcontribue à assurer le lien social ;
tstimule les différentes fonctions afin de conserver
ou développer l’autonomie ;
tassure une communication adaptée.
Ces missions demandent à l’aide-soignant de mettre
en œuvre des compétences spécifiques.
z Il participe à l’accueil de la personne âgée et
au recueil des informations. Il l’aide à s’installer dans
la chambre et à ranger ses affaires. Il lui explique le
fonctionnement de la structure en la lui faisant visiter.
z Il contribue à l’évaluation du degré d’autonomie.
z Il dispense les soins d’hygiène et de confort
dans le respect de l’autonomie et du rythme de la
personne : réveil des résidents, aide à la toilette et à
l’habillage, aide au coucher.
z Il favorise l’estime de soi en veillant à l’image de soi
par la coiffure, le maquillage, la valorisation des actions.
z Il identifie les besoins de la personne et met en
œuvre les actions adaptées.
z Il apprécie l’état de santé et peut discerner une
situation d’urgence.
z Il contribue à la prévention des risques : prévention des chutes, aide aux déplacements, prévention d’escarres, prévention de la dénutrition.
z Il participe à la définition et la mise en œuvre
du projet de vie : mise en place d’activités personnalisées.
z Il favorise la communication par une présence
et une écoute adaptée, il met en place des actions afin
de lutter contre l’isolement social.
z Il collabore avec l’infirmier dans les soins : pansements, aide à la prise des traitements, surveillance
de leurs effets.
z Il contribue à la continuité de la prise en charge
par des transmissions adaptées.
SITUATION DE MONSIEUR JEAN
M. Jean, 87 ans, vit en Ehpad depuis 2 ans. Il est veuf
depuis 3 ans. Son état général s’est dégradé et le maintien à domicile devenait difficile. En accord avec son
fils, il a accepté de vivre en Ehpad.
z M. Jean est bien intégré et participe volontiers
aux différentes activités, mais il apprécie surtout les
promenades. Il est autonome psychologiquement,
se repère dans l’espace. Il se mobilise seul avec sa
canne anglaise (séquelles d’une hémiplégie) mais
demande un accompagnement pour l’extérieur. Il
est autonome pour l’alimentation, l’hydratation. Il a
besoin d’aide pour se lever et se coucher, l’habillage
et le déshabillage, ainsi que les soins d’hygiène. Il est
incontinent urinaire nocturne.
z Fatima, aide-soignante, passe le matin vers
7 h 30 pour réveiller M. Jean. Elle ouvre les volets, lui
demande s’il a bien dormi puis à quelle heure il désire
prendre son petit déjeuner. Elle lui explique qu’elle
reviendra vers 8 h pour la toilette s’il est d’accord.
z Fatima aide M. Jean à se mettre au bord du lit, lui
donne sa canne et attend qu’il soit debout et stable
avant de le laisser avancer seul jusqu’à la salle de
bains. Elle l’installe sur une chaise devant le lavabo,
assure la toilette du dos, des jambes et la toilette
intime. Elle vérifie son état cutané. Elle s’assure qu’il
va à la selle régulièrement.
z Après l’habillage, elle accompagne M. Jean en
salle à manger, lui sert son petit déjeuner avec son
traitement et attend qu’il l’ait pris avant de le laisser.
Elle l’informe sur les activités prévues ce jour, lui donne
le journal puis le laisse pour aller assurer les soins
d’entretien de sa chambre. Vers 10 h, elle veille à son
SOiNS AIDES-SOIGNANTES - no 61 - novembre/décembre 2014
© 2014 Publié par Elsevier Masson SAS
http://dx.doi.org/10.1016/j.sasoi.2014.04.013
© Axel Grau
en service de gériatrie
COMPÉTENCES DES
AIDES-SOIGNANTS
1. Le cœur de métier
aide-soignant
2. Le rôle de l’AS en service
des urgences et réanimation
3. Le rôle de l’AS en service
de médecine et cardiologie
4. Le rôle de l’AS en service
de soins palliatifs
5. Le rôle de l’AS en service
de chirurgie
6. Le rôle de l’AS en
service de gériatrie
CATHERINE THOMAS
Ancienne présidente
du Groupement d’études,
de recherches et d’actions
pour la formation
aide-soignante (Geracfas)
Directrice d’Ifas
Ifas, Centre hospitalier
Roland-Mazouin,
12, rue Chateaubriand,
87200 Saint-Junien, France
Adresse e-mail :
[email protected]
(C. Thomas).
11
en fiches
compétences des aides-soignants
SITUATION DE MONSIEUR JEAN (SUITE)
hydratation en lui proposant une boisson.
z Lors du repas de midi, elle
installe M. Jean à sa place
habituelle, elle surveille sa
prise alimentaire. En début
d’après-midi, il a l’habitude de se reposer dans
sa chambre pendant une
heure environ, puis Fatima
l’accompagne pour une
p r o m e n a d e. C ’ e s t u n
moment privilégié pour
favoriser la relation.
z Fatima transmet à
l’équipe les informations
recueillies lors de la promenade
ainsi que l’état général de M. Jean ce
jour.
z Dans cette situation, outre ses compétences
générales, l’aide-soignant participe à la
prise en charge de la personne en
collaboration avec l’infirmier en :
tassurant les soins de confort
et d’hygiène dans le respect
de l’autonomie ;
tassurant des soins relationnels pour un accompagnement personnalisé ;
tveillant au repos et à la
sécurité de la personne ;
tsurveillant le comportement de la personne ;
tassurant la continuité de la
prise en charge sur les supports
adaptés en utilisant un vocabulaire
© Emilienne/Lilapik
POUR EN SAVOIR PLUS
t Arrêté du 22 octobre
2005 relatif à la formation
conduisant au diplôme d’État
d’aide-soignant.
www.legifrance.gouv.fr
t Gassier J, Le Neurès K,
Peruzza E. Guide aidesoignant. Modules 1 à 8.
Issy-les-Moulineaux : Elsevier
Masson ; 2009.
t Rioufol MO. L’aide-soignant
dans les services de soins.
Rôle et compétences par
module. Issy-les-Moulineaux :
Elsevier Masson ; 2008.
professionnel.
SITUATION DE MADAME LUCIE
© Emilienne/Lilapik
Mme Lucie, 95 ans, est prise en charge depuis un an
en unité de soins de longue durée.
z Elle est grabataire suite
à une démence. Elle ne
se mobilise plus, ne
communique plus et
demande une assistance complète pour
tous les actes de la vie.
z Elle est douloureuse lors des
mobilisations, ce qui
nécessite l’utilisation
de matériel adapté
comme le lève-malade
et le fauteuil coquille.
z Afin de veiller à son
confort, une douche est planifiée
tous les deux jours sur un chariot-douche. Les soins
Fiche réalisée en partenariat
avec la MNH
d’hygiène sont réalisés en binôme avec l’infirmier.
z Delphine, l’aide-soignante, favorise la communication non verbale et pratique le toucher
relationnel. Elle surveille les réactions de
Mme Lucie lors du soin. Elle s’assure de
son confort et de sa sécurité lors de
l’installation sur le fauteuil. Elle participe à la prévention des risques
en pratiquant les préventions
d’escarres et des changements de
position. Elle surveille l’état clinique
pour repérer d’éventuels changements. Elle agit avec douceur.
z Dans cette situation, la mise
en œuvre de compétences par
l’aide-soignant repose sur sa capacité
à faire preuve de douceur et d’attention
à l’autre. Le travail en binôme infirmier-aide-soignant renforce la collaboration.
CONCLUSION
Déclaration d’intérêts :
L’auteur déclare ne pas
avoir de conflits d’intérêts
en relation avec cet article.
12
Travailler en secteur gériatrique peut être difficile
physiquement, mais les relations sont enrichissantes. L’aide-soignant favorise une prise en charge
professionnelle par ses connaissances et sa capacité
à analyser les situations.
SOiNS AIDES-SOIGNANTES - no 61 - novembre/décembre 2014
,
09 72 72 00 34
À VOT’BON
CŒUR
MESDAMES…
NON, C’EST POUR AIDER
MES ÉTUDIANTS À SE PAYER
UNE MUTUELLE SANTÉ.
TU SAIS, AVEC
LA MNH, ILS PEUVENT
ÊTRE BIEN COUVERTS
SANS SE RUINER.
ACHÈTE-TOII
UNE CHEMISE
E!
TheLINKS.fr - Juin 2014 - Crédits photos : Gregor COLLIENNE - Mutuelle nationale des hospitaliers et des professionnels de la santé et du social.
La MNH et MNH Prévoyance sont deux mutuelles régies par les dispositions du livre II du Code de la mutualité, immatriculées au répertoire SIRENE sous les numéros SIREN 775 606 361 pour la MNH et 484 436 811 pour MNH Prévoyance.
TROP STYLÉ !
TU FAIS LA QUÊTE
POU
UR T’ACHETER UNE
VRAIE CHEMISE ?
L’ESPRIT HOSPITALIER EN PLUS
*Offre rééservée exclusivement aux nouveaux adhérrents de la MNH (n’ayant pas été adhérents de la MNH au cours des 24 derniers mois), va
alable pour tout bulletin d’adhésion signé
entre le 1er août 2014 et le 31 décembre 2014 (date de signature faisant foi), renvoyé à la MNH avant le 31 janvier 2015 (cachet de la poste faisant foi), pour toute adhésion prenant
effet du 1er septembre 2014 au
u 1er mars 2015 : 3 mois de cotisation gratuits la 1ère année, 2 moiss gratuits la 2ème année et 1 mois gratuit la 3ème année d’adhésion.
Devis gratuit sur mnh.fr et au
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