La vie fixée chez les plantes
!PLAN
La nutrition de la plante en lien avec sa vie fixée
A) Des organes différenciés en surface d’échange avec l’atmosphère
: les feuilles
énergie = rayons lumineux
source de carbone = CO
feuilles = grande surface d’échange externe captant les rayons lumineux et le CO ,
libérant O et H O
structures spécialisées : stomates et parenchyme lacuneux changes gazeux et
limitation des pertes d’eau) et pigments (absorption lumineuse). Ex. : chlorophylle
fonctions physiologiques associées : respiration, nutrition, photosynthèse, etc.
différences avec l’animal : surfaces externes 100x plus grandes, énergie d’origine
lumineuse et non pas chimique, absence de déplacement pour trouver de lénergie
B) Des organes différenciés en surface d’échange avec le sol : les
racines
nutriments = sels minéraux et eau
racines = grande surface d’échange externe captant les éléments nutritifs
structures spécialisées : poils racinaires (absorption), tubercules (stockage)
fonctions physiologiques associées : nutrition, stockage, etc.
différences avec l’animal : surfaces externes plus de 150x plus grandes, absence de
placement pour prélever les nutriments
C) Les systèmes de circulation de matière entre feuilles et racines : le
xylème et le phloème
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deux systèmes de conduction en parallèle : xylème (ve brute) et phloème (sève
élaborée)
sève brute à destination des feuilles : eaux et ions racinaires (nécessaires à la
photosynthèse), peu de sucres
sève élaborée à destination de toute la plante : sucres issus de la photosynthèse
foliaire
Transition : la présence de surfaces d’échanges externes et le type d’énergie captée sont
directement en lien avec le fait qu’une plante ne peut pas se placer pour explorer son
environnement. Elle a donc besoin de capter un maximum d’énergie à une unique
position. La vie fixée implique aussi des contraintes qui concernent le maintien de
l’intégrité de l’organisme.
Les systèmes de protection et de résistance de la plante en
lien avec sa vie fixée
A) La résistance des plantes aux variations saisonnières
ex. : la Cardère, plante bisannuelle, passe l’hiver sous forme d’une rosette avec
d’importantes réserves racinaires pour monter au printemps suivant
passage de la mauvaise saison sous une forme de résistance, sous terre, avec des
réserves, etc.
protection des feuilles par les bourgeons avec un duvet cotonneux interne, etc.
B) La protection des plantes contre les stress physico-chimiques du
milieu
ex. : l’Oyat, plante des dunes du littoral, possède des feuilles capables de plus ou
moins s’enrouler selon la sécheresse ambiante ce qui permet de garder l’humidité à
l’inrieur de la feuille
revêtement imperméable (cuticule) sur les feuilles, racines adventives servant
d’ancrage à la plante, etc.
C) La protection des plantes contre les prédateurs
défenses caniques : piquants sur les feuilles et les tiges
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défenses chimiques : molécules toxiques (tanins), répulsives (menthol), etc.
défenses biologiques : symbioses. Ex. : Fourmis vivant avec les Acacias
Transition : la vie fixée des plantes pose des problèmes d’évitement et d’échappement
aux facteurs stressants du milieu, qu’ils soient physico-chimiques ou biologiques. Ces
adaptations concernent la vie végétative de la plante. Il existe d’autres adaptations à la vie
fixée ayant trait à la reproduction.
La reproduction sexuée de la plante en lien avec sa vie fixée
A) Le système reproducteur de la plante : la fleur
pièces florales : sépales, tales, nectaires, étamines (organe mâle produisant le
pollen) et pistils (organe femelle)
contrôle de l’organisation florale : gènes du veloppement. Ex. : mutant
apetala2 d'Arabidopsis thaliana n'ayant pas de tale
B) La reproduction sexuée des plantes : la pollinisation
ex. : Abeilles et Sauge (zoogamie), Baobab et Chauve-souris, Blé et vent
(anémogamie), etc.
pollinisateur : capacité à transporter le pollen d’un plant à un autre (adaptation à la
vie fixée de la plante)
lien entre organisation florale et pollinisation : les nectaires attirant les insectes, les
pièces sexuelles centrales peuvent être facilement fécondées
coévolution entre plante et pollinisateur
fécondation : production du fruit, contenant les graines, à partir de la fleur
C) La dissémination de la descendance passe aussi par la
dissémination des graines
ex. : dissémination des graines par les Fourmis qui font des stocks de nourriture
production des graines sur le plant : nécessité de les disséminer
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différents moyens : vent (amochorie), animaux (zoochorie), etc.
adaptations morphologiques et physiologiques des graines à l’agent de dissémination
: coévolution
Bilan : la vie fixée des plantes leur impose des contraintes qu’elles ne peuvent pas éviter
en se déplant ou en séchappant. Elles ont cependant acquis au cours de lévolution de
nombreuses adaptations qui leur ont permis de contourner ces contraintes et de coloniser
de nombreux milieux.
La vie fixée chez les plantes
!SCHÉMAS
Schéma fonctionnel des surfaces d’échange chez la plante
Les plantes sont adaptées à leur mode de vie fixée par le biais de plusieurs caractéristiques : la
présence de grandes surfaces d’échanges spécialisées, des systèmes de conduction entre elles, des
mécanismes de défenses diversifiés ainsi qu’un mode de reproduction sexuée passant par les
processus de pollinisation et de dissémination.
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