
2 
 
Les comptes administratifs 2015 des deux anciennes collectivités ont 
été votés en mars 2016 avec un lourd déficit et un fort endettement 
(Dette  globale :  578,8  M€  +  emprunts  TCSP  garantis  de  98,5  M€= 
677,3  M€ ;  Annuité  de  la  dette  (remboursement) :  58,6  M€), 
quoiqu’on en dise en Haut-lieu pour sauver le soldat Letchimy et  le 
premier budget primitif a été voté le 26 mai.  
Nous relevons que le  président de la  Cour des comptes, M. Didier 
Migaud, n’apporte aucun élément probant sur le prétendu excédent 
du compte administratif 2015 de l’ex-Conseil régional élaboré par la 
Chambre régionale des comptes. Il soutient que le déficit découvert 
par la nouvelle mandature viendrait, je cite,  de la « médiocre qualité 
du suivi des engagements pluriannuels de la collectivité au sein de l’ex 
conseil  régional  (…)  ainsi  que  d’erreurs  et  d’omissions  de 
rattachements  de  recettes  et  de  dépenses  à  l’exercice ».  Qui  gérait 
l’ex-Conseil régional en 2015 ?  En outre la Cour des comptesl justifie, 
contre  toute  légalité  et  contre  la  doctrine  budgétaire,  la  
requalification  du  solde  déficitaire  de  9,2  M€  du  compte  au  31 
décembre  2015    en  recette  d’emprunt  de    10,7  millions  d’euros 
faisant apparaître ainsi un excédent là où il est constaté un déficit… 
De  toutes  façons,  sous  la  présidence  de  Didier  Migaud  la  Cour  des 
comptes est sortie de son rôle de contrôle financier pour devenir un 
prescripteur de politiques à orientations ultra-libérales en matière de 
retraites,  d’assurance  maladie,  de  rémunérations  de  la  fonction 
publique  et  de  prétendue  « surrémunérations »  des  fonctionnaires 
d’outre-mer, etc.   
En tous cas, la Collectivité s’est mise résolument au travail en 
garantissant le fonctionnement du service public et en s’efforçant 
d’ouvrir de nouvelles perspectives face à la crise que vit notre 
Martinique dans tous les domaines.  
En dépit de quelques signes de reprise et des actions de 
redressement engagées en 2016, ce débat intervient dans un 
contexte économique et social toujours très dégradé et une activité 
ralentie :