Concours National de la Résistance et de la Déportation 2009 33, Grand’Rue Villenouvelle 05 63 66 03 11 www.montauban.com [email protected] BIBLIOGRAPHIE La bibliographie sur le thème des enfants et adolescents dans les camps est fort importante. Nous avons donc choisi de seulement citer ici les ressources que vous pourrez consulter au centre de documentation du musée (ouverture le mercredi de 13h30 à 17h30, le reste du temps sur rendez-vous). OUVRAGES • OUVRAGES Aylmer-Roubenne Madeleine : J’ai donné la vie dans un camp de la mort, France Loisirs, Paris, 1997. Baumann Denise : La mémoire des oubliés. Grandir après Auschwitz, Albin Michel, Paris, 2000. Bigielman Albert : J’ai eu douze ans à Bergen-Belsen, Le Manuscrit, Paris, 2005. Boimare Dany : Tant que je vivrai… Tarnow, Plaszow, Birkenau et autres lieux, E/dit, Paris, 2007. Braun Sam : Personne ne m'aurait cru, alors je me suis tu, Albin Michel, Paris, 2008. Causse Rolande : Les enfants d'Izieu, Seuil, Paris, 1994. Chapleau Philippe : Des enfants dans la Résistance (1939-1945), Ouest France, 2008. Cling Maurice: Un enfant à Auschwitz, éditions de l’Atelier/FNDIRP, Paris, 2008. Conan Eric : Sans oublier les enfants. Les camps de Pithiviers et de Beaune la Rolande, LGF, Paris, 2006. Coquio Catherine et Kalisky Aurélia : L’enfant et le génocide. Témoignages sur l’enfance pendant la Shoah, Robert Laffont, Paris, 2007. Duval Bernard : Une jeunesse volée. J'avais 19 ans en 1944, Orep, Paris, 2008. Eisen George : Les enfants pendant l'Holocauste. Jouer parmi les ombres, Hachette, Paris, 1995. Grinspan Ida : J'ai pas pleuré, Pocket, Paris, 2003. Guiral Suzanne : De Saint-Michel à Ravensbrück, Imprimerie coopérative, Montauban, 1946. Hemmendinger Judith : Les enfants de Buchenwald, L'Harmattan, Paris, 2003. Holstein Denise : Je ne vous oublierai jamais mes enfants d’Auschwitz, Edition n°1, Paris, 1995. Institut Yad Vashem : Ce ne sont pas des jeux d'enfants. Catalogue d'exposition, Yad Vashem, Paris, 2005. Jaxa-Bykowki Antoni : Le sourire de maman. Un enfant à Auschwitz et Mauthausen, L'Harmattan, Paris, 2008. Klarsfeld Serge : Adieu les enfants (1942-1944), Mille et une nuits, Paris, 2005. Klarsfeld Serge : Le mémorial des enfants juifs déportés de France, Fayard, Paris, 2001. Laskier Rutka : Le journal de Rutka, Robert Laffont, Paris, 2008. Lemkin Rafael : Qu'est ce qu'un génocide?, éditions du Rocher, Paris, 2008. Lewertowski Catherine : Morts ou juifs. La Maison de Moissac 1939-1945, Flammarion, Paris, 2003. Séguy Georges : Résister, de Mauthausen à mai 1968, L’Archipel, 2008. Zeitoun Sabine : L'œuvre de secours aux enfants (O.S.E.) sous l'Occupation en France, L'Harmattan, Paris, 1990. REVUES Le Déporté, supplément « spécial concours », n°558, novembre-dé cembre 2008. Le Patriote Résistant, supplément « spécial concours », n°826, décembre 20 08. Mémoire vivante, numéro « spécial concours », n°57, septembre 2008 . Mémoire et Vigilance, n°46, 15 octobre 2008. FILMOGRAPHIE DOCUMENTAIRE Les camps de concentration nazis, Coty Marion et Henri, 2000. Enfants et adolescents juifs dans les camps : témoignages de déportés d’Auschwitz, Cercle d’Etudes de la Déportation et de la Shoah, 2008. Les enfants juifs fils et filles de prisonniers de guerre, déportés à Bergen-Belsen en mai 1944, Amicale de Bergen-Belsen, 2008. La libération des camps, ECPAD Ministère de la Défense, 2005. Nuit et brouillard, Resnais Alain, Arte Vidéo, 2003. FILMOGRAPHIE FICTION Au-revoir les enfants, Malle Louis, MK2 Productions, 1987. La vie est belle, Benigni Roberto, Melampo Cinematografica, 1998. SITES INTERNET Cercle d’Etudes sur la Déportation et la Shoah Mémorial de la Shoah http://www.cercleshoah.org/ www.memorialdelashoah.org Fondation pour la Mémoire de la Déportation Site conçu par le Mémorial de la Shoah pour les enfants de 8 à 12 ans www.fmd.asso.fr www.grenierdesarah.org © Musée de la Résistance et de la Déportation – Ville de Montauban, 2009 3 Réflexions sur le thème 2009 Généralement, les jeunes déportés dans les camps de concentration* et les camps d’extermination* nazis subissent les mêmes terribles conditions de vie que les adultes. Les enfants sont assassinés ou soumis à des expériences médicales parfois mortelles, les adolescents peuvent être torturés, utilisés pour des travaux forcés harassants et déshumanisants qui les font parfois mourir d’épuisement ou sous les mauvais traitements quotidiens, quand ils ne sont pas directement tués dans les chambres à gaz*. Cette non-considération de l’être humain s’explique par le régime fasciste*, totalitaire et raciste des nazis dont l’idéologie principale prétend qu’il existe une « race aryenne* supérieure » et des « races inférieures » devant être réduites en esclavage ou exterminées : les juifs, mais aussi les slaves et les tziganes. De jeunes opposants au nazisme et résistants se sont aussi retrouvés pour ces raisons dans les camps nazis. Par le biais de précédents sujets du Concours national de la Résistance et de la Déportation, nous avons déjà eu l’occasion d’expliquer le contexte d’apparition des camps de concentration, les particularités de l’idéologie développée par Hitler et les nazis qui a entraîné un véritable système concentrationnaire. C’est pourquoi vous pouvez vous référer au dossier 2007 sur « Le travail dans l’univers concentrationnaire nazi » que vous obtiendrez sur simple demande au musée ou en téléchargement sur le site www.montauban.com (rubriques vie culturelle – musées - musée Résistance – concours de la Résistance). Pour traiter le thème 2009, très largement abordé dans les ouvrages généraux et les témoignages sur la déportation cités en bibliographie, nous avons donc choisi de présenter ici des sources locales concernant des enfants et adolescents vivant durant la Seconde Guerre mondiale en Tarn-etGaronne et ayant souffert du système concentrationnaire nazi. Ce sujet est aussi propice à une réflexion sur les droits des enfants dont nous fêtons en 2009 deux anniversaires importants : les 50 ans de la Déclaration des droits de l’enfant et les 20 ans de la Convention internationale des droits de l’enfant (CIDE). En effet, durant la Seconde Guerre mondiale, les enfants et les adolescents ont beaucoup souffert du système concentrationnaire : certains ont été traqués, arrêtés, parfois séparés de leurs famille, déportés, torturés ou assassinés par les nazis et leurs alliés dont, en France, le gouvernement collaborateur du maréchal Pétain. Ainsi, la Déclaration de Genève de 1923 accordant entre autre aux enfants une protection spéciale, quelque soit leur nationalité, n’a pas été respectée en 19391945. Ce caractère inédit de persécution à l’encontre de populations entières a conduit l’Organisation des Nations Unies, après la Seconde Guerre mondiale, à mener une réflexion sur une Déclaration des droits de l’enfant, adoptée officiellement en 1959. Pourtant, depuis, les enfants ont de nouveau été victimes de conflits entre les nations. A notre époque encore, de nombreux principes énoncés dans la Déclaration puis la Convention internationale des droits de l’enfant de 1989 sont trop souvent bafoués : violences physiques et sexuelles, malnutrition, enfants engagés de force à combattre, à travailler comme des esclaves… Ces faits nous rappellent que les droits des enfants et plus généralement les droits de l’Homme et la paix ne sont jamais vraiment acquis et que l’engagement citoyen pour les préserver doit encore être mené, à notre époque, au quotidien… © Musée de la Résistance et de la Déportation – Ville de Montauban, 2009 4 Source 1 : extraits du livre de Suzanne Guiral, De Saint-Michel à Ravensbrück, imprimerie coopérative, Montauban, 1946. Paul Guiral, magistrat, chef départemental des Mouvements Unis de la Résistance et d’un réseau de renseignement en Tarn-et-Garonne, est dénoncé par un milicien. N’étant pas à son domicile lorsque la Gestapo vient le chercher, ce sont sa femme Henriette et sa fille Suzanne, l’un de ses agents de liaison, qui sont arrêtées le 4 mai 1944. Interrogées à Montauban, elles sont transférées le 8 juin 1944, à la caserne Caffarelli de Toulouse, puis déportées au camp de Ravensbrück le 30 juin suivant. Le camp est libéré par le Russes le 29 avril 1945. Henriette, très affaiblie, meurt quelques jours plus tard. Quant à Suzanne, elle rentre à Montauban le 27 mai 1945. Durant son internement en camp de concentration, elle témoigne de plusieurs épisodes concernant des jeunes gens déportés comme elle. [p.60-61] « …Camp de représailles, de cauchemar. Des barbelés, qu’un courant à haute tension transformait en barrières infranchissables, des baraques de bois, dont les planches lépreuses et mal jointes laissaient filtrer les intempéries, taudis obscurs et repoussants où se pressaient, dans une promiscuité ignoble et animale, tous les sexes et tous les âges. Rongés de vermine et de plaies, des cadavres encore agités de mouvements instinctifs, traînaient une vie qui n’était plus qu’un fardeau. Au milieu du cercle formé par ce que les boches appelaient des blocks, une cour que creusait un bassin. C’est alentour que les S.S. se divertissaient à organiser des carrousels dont les coureurs étaient parfois des gosses de treize ou quatorze ans qui se traînaient, recrus de faim et de souffrance, sous les coups d’une brutalité hideuse dont leurs tortionnaires pressaient leur galop. Cette pièce d’eau saumâtre et puante, que cachaitelle dans sa vase ? Un gamin, devant nous, dans une crise de folie, en s’y jetant, s’était libéré de son affreux supplice. Personne n’avait repêché son pauvre corps meurtri ». [p. 95 à 97] « Pendant notre quarantaine, les plus jeunes d’entre nous étaient astreintes aux diverses corvées du block. Plusieurs fois par jour, notre colonne s’ébranlait et attendait, souvent fouettée par un vent glacial, les maigres vivres qui lui étaient destinés. Puis, deux par deux, essoufflées et titubantes, nous transportions jusqu’à notre gîte les lourds bidons, les kübs, où flottaient, dans une eau jaunâtre, de timides rondelles de navets ou de rutabagas. Devant la « kahmer », cabane où étaient entreposé le pain, j’ai vu, un matin, les tziganes se chauffer au soleil. Les barbelés, de leurs rangées têtues, bornaient l’horizon. Sur un tertre de terre rougeâtre, aux reflets de sang, de rares brins d’herbe rappelaient que la nature défendait son droit de vie. Des femmes et des enfants, allongés sur le sol, étalaient, comme une offense à la lumière, le spectacle de leur dégradation. Sur les chancres qui les rongeaient, des mouches, dans un bourdonnement monotone, piquaient de taches sombres leurs chairs putréfiées. Jamais le rire n’écartait leurs lèvres bleuies. Dans le regard des gosses serrés contre leurs mères, on lisait l’étonnement tragique des petits devant la douleur. Sur leurs manches, un triangle d’étoffe noir les marquait d’un sceau d’infamie. Car les Allemands, chassant devant eux, comme un troupeau, pour les parquer dans leurs camps de concentration, les tziganes d’Europe Centrale, en avaient fait la lie des bagnes. « Associaux », c’est-à-dire rejetés de toute société, ils étaient indignes de travailler, et croupissaient dans une misère physiologique indescriptible, prolongeant, avec un entêtement obstiné, le souffle ténu qui s’exhalait de leurs poitrines déchirées ». [p. 114 et 115] « Un matin, un sommeil réparateur m’ayant accordé l’évasion vers un avenir heureux, c’est en souriant à mes rêves que je répétais les gestes machinaux qui nous alignaient avant l’appel. J’avais oublié le bagne nazi, ses baraques de bois pourri et ma misère. C’était vers la France et ma maison accueillante et douce que mes regards allaient. C’est alors, brusquement, dans un lointain flottement de cauchemar, que j’ai entendu un cri. Dans le block qui nous faisait face, il avait jailli strident et terrifié de la gorge d’une enfant de quinze ans. S’étant cachée pour échapper au recensement journalier et au travail, elle avait été découverte par une surveillante boche. Fuyant, dans une course affolée, devant les coups qu’elle redoutait, il lui avait fallu s’arrêter devant un mur infranchissable. Et la chiourme avait frappé, puisant dans les gémissements de sa victime un regain de plaisir et le désir de la battre plus encore. Enfin, dans un cri d’agonie, la pauvre gosse avait cessé ses plaintes. Le silence avait recouvert la cabane. Quelques instants plus tard, deux détenues devaient emporter le petit corps supplicié ». © Musée de la Résistance et de la Déportation – Ville de Montauban, 2009 5 Source 2 : extraits du livre de Catherine Lewertowski, Morts ou juifs. La Maison de Moissac 1939-1945, Flammarion, Paris, 2003. Les enfants et adolescents rescapés des camps nazis ont souffert d’importantes blessures physiques ou psychologiques. Parfois orphelins, notamment en ce qui concerne les juifs parmi lesquels des familles entières ont été exterminées, certains de ces jeunes ont été accueillis à leur retour par des organismes chargés de leur redonner un foyer et des repères. Un but : leur rendre goût à la vie et les aider progressivement à retrouver une vie sociale « normale ». C’est ce qu’a fait pendant un temps la Maison de Moissac à l’issue de la Seconde Guerre mondiale. En 1939, le mouvement scout des Eclaireurs israélites de France décide d’ouvrir à Moissac un centre d’évacuation afin de mettre à l’abri les enfants juifs des villages menacés par les bombardements. Epaulés par une équipe de jeunes bénévoles, Edouard dit « Bouli » Simon et sa femme Shatta dirigent la Maison de Moissac qui, au 18 quai du Port, devient un lieu de refuge pour enfants. Ils viennent de France, d’Allemagne, de Belgique, d’Europe de l’Est… Beaucoup ne parlent pas français, plusieurs ont été sauvés des camps d’internement où sont détenus leurs parents. Jusqu’en 1942, les enfants vivent plutôt bien à Moissac. Mais dès l’été, les rafles débutent en Tarn-et-Garonne. En août 1942, la police française vient arrêter des enfants juifs étrangers de la Maison. Les dirigeants doivent alors non plus seulement accueillir mais cacher les enfants. C’est ainsi qu’ils entrent dans la clandestinité, à travers un réseau de résistance appelé « la Sixième » . De 1939 à 1944, environ 500 enfants âgés de 2 à 18 ans ont trouvé refuge à la Maison de Moissac, certains pour quelques jours, d’autres pour des années. Tous ont échappé à la déportation, sauf un qui, repris par ses parents, est mort avec eux dans un camp nazi. Enfin, en mai 1945, de jeunes rescapés des camps nazis sont accueillis à Moissac. . [p. 231 à 233] « A Moissac, des groupes d’enfants revenus des camps d’extermination se mêlèrent à la Troupe des scouts, à ceux, si nombreux, que la guerre, avait rendus orphelins. Une nouvelle vie recommençait au « Moulin », ancien centre sportif situé juste en face du 18, quai du Port, que Shatta s’était empressée d’occuper à la Libération pour y loger tous les enfants. Ils étaient près de 300 ! Celui qui jouait merveilleusement de l’harmonica, le long du Tarn, entouré d’un groupe de jeunes gens ? C’était Chmouel Gogol, rescapé des camps de la mort parce que les SS, reconnaissant son don, l’avaient affecté à l’orchestre d’Auschwitz. A Moissac, il reprenait goût à la vie, sous l’œil vigilant de Shatta. Car il fallait, comme ses autres camarades déportés, qu’il mange et qu’il se repose. Alors, tous les jours, Gogol, Saul et les autres allaient faire la sieste à l’infirmerie. Et Mme Naar, l’infirmière, avait des consignes strictes de la directrice : aucun bruit ! Si bien que les autres enfants devaient se déchausser pour ne pas troubler leur repos. Shatta avait également prévu que chaque enfant déporté serait pris en charge par un ancien, pour apprendre le Gogol le musicien revenu d’Auschwitz, entouré d’autres français, pour ne pas rester seul, pour commencer à partager une vie meilleure. jeunes rescapés des camps nazis retrouvant les joies de la Au Moulin, la vie était bien différente de celle du quai du Port, se souvient Calcif. Fini la promiscuité liberté à Moissac (Collection privée) des temps de guerre ! « Le Moulin ? C’était un palace comparé au 18 ! Un étage pour les filles, un étage pour les garçons, un étage pour les directeurs ! ». Dans l’immense bâtisse, au bord du Tarn, les enfants allaient et venaient librement dans cette ambiance scoute et juive que Shatta avait su si bien préserver. Bouli avait dit aux enfants : « La Maison sera ce que vous en ferez ! ». […] En 1951, Shatta, son équipe et tous les enfants quittèrent définitivement le Moulin de Moissac pour le château de Laversine d’ans l’Oise. […] Au château de Laversine, Shatta et Bouli poursuivirent, avec autant de fidélité et d’enthousiasme, leur mission auprès des enfants en difficultés. Ils accomplirent cette mission jusqu’en 1993, année de la mort de Bouli. A cette date, Shatta, âgée de quatre-vingt-trois ans, passa le flambeau ». © Musée de la Résistance et de la Déportation – Ville de Montauban, 2009 6 Source 3 : enfants et adolescents arrêtés en Tarn-et-Garonne et déportés (recherches musée de la Résistance et Déportation, Montauban) D’après les fiches des personnes arrêtées en Tarn-et-Garonne complétées par des témoignages et des recherches aux Archives départementales de Tarn-et-Garonne et dans les travaux de Serge Klarsfeld et de la Fondation pour la mémoire de la Déportation cités en bibliographie. Les 20 enfants et adolescents suivants, arrêtés en Tarn-et-Garonne puis déportés, font tous l’objet de poursuites pour « motif racial », c’est-à-dire que la persécution de leur famille par le régime de Vichy et les nazis est due au fait qu’ils sont considérés comme juifs. De jeunes résistants tarn-et-garonnais ont également été déportés dans des camps mais leur nom ne figure pas ici, considérant l’âge limite de 18 ans fixé par le CNRD 2009 au niveau national. NOM BIALEK FEINTUCH PRENOM Jacques Paul DATE DE LIEU DE NAISSANCE NAISSANCE 22 avril 1926 23 avril 1933 Montmorency Vienne Nationalité Française Autrichienne Age à la déportation 17 ans 11 ans Date et lieu d’arrestation Parcours Prison Saint 28 juillet 1943 Michel de Montauban Toulouse puis camp de Drancy 2 mai 1944 Montech Toulouse DATE ET LIEU DE DEPORTATION 2 septembre 1943 AUSCHWITZ 20 mai 1944 AUSCHWITZ FRYDMAN Jacques 16 août 1927 Paris Française 17 ans 9 juillet 1944 Montauban Caserne Caffarelli à Toulouse 9 juillet 1944 Montauban Caserne Caffarelli à Toulouse CONVOI 59 (139 enfants de moins de 18 ans) 74 (190 enfants de moins de 18 ans) 30 juillet 1944 81 BUCHENWALD 30 juillet 1944 FRYDMAN Louis 18 avril 1932 - Française © Musée de la Résistance et de la Déportation – Ville de Montauban, 2009 12 ans BUCHENWALD BERGENBELSEN 81 SORT Divers Sa mère et sa sœur aînée sont aussi déportées à la même Disparu date. La mère décède en décembre 1943 à Auschwitz. Déporté avec son père Présumé et sa mère. Présumés décédé en tous les trois morts en déportation déportation. Père déporté à Buchenwald avec ses 3 garçons. Mère déportée à Ravensbrück, puis Bergen-Belsen. Libéré le 29 Frère du précédent. avril 1945 rentre en France le 24 mai 1945 7 HELMAN Germaine 19 décembre 1926 Paris Française 17 ans 15 juillet 1943 Camp de Lamagistère Drancy 31 juillet 1943 AUSCHWITZ HERZKOWITZ 5 enfants KLINGER KOKINE Herbert Alice - - 3 novembre 1931 Vienne 23 avril 1923 Grisolles - Autrichienne Française - 13 ans 21 ans (née Bessou) Montauban - 28 juin 1944 Caserne Puygaillard de Caffarelli de Quercy Toulouse 5 mai 1944 Grisolles -. - Adèle 31 mai 1925 Graz Autrichienne © Musée de la Résistance et de la Déportation – Ville de Montauban, 2009 17 ans 26 août 1942 Auvillar Camp de Septfonds (Tarn-etGaronne) - 15 juillet 1944 81 RAVENSBRÜCK BUCHENWALD ORANIENBURG 2 juillet 1944 RAVENSBRÜCK KURZWEIL 58 (102 enfants de moins de 18 ans) 9 septembre 1942 AUSCHWITZ Train fantôme Disparue - Libéré le 31 mai 1945 par les Russes Morte le 10 avril 1945 en déportation 30 (139 Gazée à son enfants de arrivée au moins de camp 18 ans dont 26 de Septfonds) Père, mère et fille déportés. Arrêtée en Tarn-etGaronne, la famille au complet est déportée dont cinq enfants. Père tchécoslovaque réfugié à Puygaillard depuis 1941. Déporté le 31 juillet 1944 à Buchenwald, non rentré. Mère autrichienne, déportée le 30 juillet 1944 à Ravensbrück, non rentrée. Déportée enceinte, elle met au monde le 15 décembre 1944 en camp de concentration son fils BESSOU Gérard qui meurt dix jours plus tard. Alice décède au camp le 10 avril 1945. Renseignements données au père survivant par la résistante Marie-Claude Vaillant-Couturier, chargée des soins à l’infirmerie et « maternité » du camp. Elève du lycée Michelet de Montauban, assignée à résidence à Auvillar. Mère ayant connu le même sort et père disparu. 8 MOSES PITERMANN ROOS ROTH Kurt Gilberte Pierre Bernard 24 mai 1928 28 février 1935 Cologne Le Havre 23 février 1929 Lille 2 mars 1927 Vienne (Autriche) Allemande Française Française Autrichienne 14 ans 9 ans 15 ans 15 ans septembre 1942 Varennes 24 ou 25 avril 1944 Montauban 16 mai 1944 Moissac 28 août 1942 Auvillar Camp de Septfonds (Tarn-etGaronne) puis camp de Drancy - 30 (139 Libéré le 11 enfants de avril 1945 AUSCHWITZ moins de rentre en 18 ans France le 10 BUCHENWALD dont 26 de mai 1945 en décembre 1944 Septfonds) 9 septembre 1942 20 mai 1944 AUSCHWITZ Prison de Toulouse puis camp de Drancy - 30 juin 1944 AUSCHWITZ BUCHENWALD FLOSSENBURG 23 juillet 1943 AUSCHWITZ SELZ Bertrand 18 mars 1928 - - 17 ans 26 mai 1944 Albias - 30 juillet 1944 AUSCHWITZ SELZ Gérard 21 septembre 1931 Paris Française 13 ans 26 mai 1944 Albias - 30 juillet 1944 AUSCHWITZ SEYEWETZ NicoleLaurence 25 janvier 1927 Paris Française © Musée de la Résistance et de la Déportation – Ville de Montauban, 2009 16 ans Prison de 22 juillet 1943 Toulouse Moissac puis camp de Drancy 2 septembre 1943 AUSCHWITZ 74 (190 enfants de moins de 18 ans) 76 (au moins 166 enfants de moins de 18 ans) 55 (124 enfants de moins de 18 ans) Morte au camp le 25 mai 1944 Mort le 18 janvier 1945 Inconnu Rentré le 12 76 (au moins mars 1945 166 enfants de moins de 18 ans) 76 (au moins Mort 166 enfants de moins de 18 ans) Morte au 59 (139 camp le 7 enfants de septembre moins de 1943 18 ans) Père, mère, et les trois enfants arrêtés par la gendarmerie de Villebrumier. Kurt est le seul à rentrer de déportation. Le père est emprisonné à Saint Michel à Toulouse, puis déporté à Auschwitz et Buchenwald. Il rentre en France le 13 mai 1945, la mère est aussi rescapée. - Toute la famille dont 3 enfants est déportée. - Jeune frère de Bertrand, le seul à être rentré. Toute la famille est déportée. Père : sort inconnu et mère morte le même jour que sa fille. 9 URBACH WERNER Régine Freddy 24 août 1927 5 octobre 1936 Géra Berlin Polonaise Allemande 17 ans 5 ans 2 mai 1944 Montech Août 1942 Laguépie Prison de Toulouse puis camp Drancy - 20 mai 1944 AUSCHWITZ 9 septembre 1942 AUSCHWITZ WOLFSHON Hélène 14 avril 1933 Paris Française © Musée de la Résistance et de la Déportation – Ville de Montauban, 2009 11 ans 2 mai 1944 Beaumont-deLomagne 20 mai 1944 AUSCHWITZ 74 (190 enfants de moins de 18 ans) 30 (139 enfants de moins de 18 ans dont 26 de Septfonds) 74 (190 enfants de moins de 18 ans) Morte Père, mère et fille sont tous arrêtés et déportés, seule la mère rentrera le 1er octobre 1945. Inconnu - Morte - 10 Source 4 : jeunes internés et déportés du camp de Septfonds, Tarn-et-Garonne (recherches musée de la Résistance et Déportation, Montauban) Par le convoi 30 du 2 septembre 1942, plus de 100 enfants de moins de 17 ans sont déportés. Sur 1017 personnes, 198 proviennent du camp de Septfonds. Parmi elles, 26 enfants qui ont entre 2 et 17 ans. Le convoi est arrivé le 11 septembre 1942 à Auschwitz. La majorité des personnes sont immédiatement gazées dont les enfants. Seul Kurt Moses a échappé à ce sort puisqu’il se retrouve en 1944 au camp de Buchenwald où il sera libéré en 1945. NOM PRENOM DATE DE LIEU DE NAISSANCE NAISSANCE Nationalité Age à la déportation Date et lieu d’arrestation Parcours DATE ET LIEU DE DEPORTATION N° de convoi septembre1942 AUSCHWITZ septembre1942 AUSCHWITZ 30 30 septembre1942 AUSCHWITZ 30 septembre1942 AUSCHWITZ 30 septembre1942 AUSCHWITZ 30 septembre1942 AUSCHWITZ 30 septembre1942 AUSCHWITZ 30 BLEJWAS ADOLPHE 26 mars 1931 Liège Polonaise 11 ans Souillac (Lot) Camp de Septfonds BLEJWAS GENIA 13 août 1928 Czewstochowa Polonaise 14 ans Souillac (Lot) Camp de Septfonds BRANDT DIETER 29 mai 1937 Flehingen Allemande 15 ans Sérignac Camp de Septfonds ECQSTEIN ARNOST 25 septembre 1925 Sredne Tchécoslovaque 16 ans Castelferrus Camp de Septfonds ENGELHART EDITH 7 avril 1939 Anvers ? 3 ans Orgueil Camp de Septfonds ENGELHART CHARLES 13 avril 1937 Anvers ? 5 ans Orgueil Camp de Septfonds FRYDLAND HERMANN 8 décembre 1936 Anvers Polonaise 5 ans © Musée de la Résistance et de la Déportation – Ville de Montauban, 2009 Goas (canton de Beaumont-deLomagne) Camp de Septfonds 11 21 juillet 1930 Anvers Polonaise 12 ans Goas (canton de Beaumont-deLomagne) Goas (canton de Beaumont-deLomagne) FRYDLAND ANTOINETTE FRYDLAND MAX 26 août 1926 Anvers Polonaise 16 ans GRAU HENRI 18 mars 1940 Bruxelles Polonaise 2 ans Castelferrus Camp de Septfonds HIRSCH MARGUERITE 17 juin 1931 Leipzig Allemande 11 ans Catus (Lot) Camp de Septfonds HIRSCH FREDERIC 24 septembre 1928 Leipzig Allemande 13 ans Catus (Lot) Camp de Septfonds JESIONOWIEZ DORA 14 avril 1939 Bruxelles Polonaise 3 ans Souillac (Lot) Camp de Septfonds JESIONOWIEZ ROSA 21 juillet 1932 Bruxelles Polonaise 10 ans Souillac (Lot) Camp de Septfonds KURZWEIL ADELE 31 mai 1925 Graz Autrichienne 17 ans Auvillar Camp de Septfonds LICHSZTEIN FANNY 23 septembre 1928 Varsovie Polonaise 13 ans Saint-Céret Camp de Septfonds LOEWL DORIS 13 juillet 1928 Vienne Autrichienne 14 ans Saint-AntoninNoble-Val Camp de Septfonds MARKOWICZ ESTHER 8 mars 1925 Varsovie Polonaise 17 ans Beaumont-deLomagne Camp de Septfonds MOSES KURT 24 mai 1928 Cologne Allemande 14 ans ROTH BERNARD 2 mars 1927 Vienne Autrichienne 15 ans © Musée de la Résistance et de la Déportation – Ville de Montauban, 2009 septembre 1942 Varennes 28 Août 1942 Auvillar Camp de Septfonds Camp de Septfonds septembre1942 AUSCHWITZ 30 septembre1942 AUSCHWITZ 30 septembre1942 AUSCHWITZ 30 septembre1942 AUSCHWITZ 30 septembre1942 AUSCHWITZ 30 septembre1942 AUSCHWITZ 30 septembre1942 AUSCHWITZ 30 septembre 1942 AUSCHWITZ 30 septembre1942 AUSCHWITZ 30 septembre1942 AUSCHWITZ 30 septembre1942 AUSCHWITZ 30 Camp de Septfonds septembre 1942 AUSCHWITZ BUCHENWALD en décembre 1944 Camp de Septfonds 23 juin 1943 AUSCHWITZ 30 55 12 SCHWARCBERG BERTHA 22 janvier 1927 Anvers Polonaise 15 ans Saint-Amans Camp de Septfonds SCHWARCBERG FANNY 25 août 1926 Anvers Polonaise 16 ans Saint-Amans Camp de Septfonds SIMONS GERARD 12 octobre 1927 Cologne Allemande 14 ans Prayssac (Lot) Camp de Septfonds SIMONS ARMAND 3 novembre 1924 Cologne Allemande 17 ans Prayssac (Lot) Camp de Septfonds WEINNELBERG ERNEST 23 août 1926 Vienne Autrichienne 16 ans Auvillar Camp de Septfonds WERNER Freddy 5 octobre 1936 Berlin Allemande 5 ans Août 1942 Laguépie Camp de Septfonds © Musée de la Résistance et de la Déportation – Ville de Montauban, 2009 septembre1942 AUSCHWITZ 30 septembre1942 AUSCHWITZ 30 septembre1942 AUSCHWITZ 30 septembre1942 AUSCHWITZ 30 septembre1942 AUSCHWITZ 30 septembre 1942 AUSCHWITZ 30 13 Source 5 : carte d’identité d’un enfant juif (reproduction musée de la Résistance et Déportation, Montauban) Cette carte d’identité d’un enfant juif réfugié à Montauban comporte, totalement dépliée, pas moins de dix volets répertoriant des renseignements à caractère médical et d’éventuels changements de travail et de domicile. Elle témoigne des contraintes administratives imposées aux populations juives étrangères puis françaises par le gouvernement de Vichy et les troupes d’occupation nazies. Sans ces papiers, les juifs ne peuvent circuler. Ils permettent aussi à ces deux régimes antisémites de recenser et localiser les personnes qu’ils enverront par la suite dans les camps de la mort. 6 millions de juifs ont été exterminés par les nazis et leurs alliés pendant la Seconde Guerre mondiale. 1 million et demie étaient des enfants. Polonais d’origine né en 1924, Samuel A. se réfugie avec sa famille début 1942 en Tarn-et-Garonne. Suite à un contrôle de police, il est envoyé à Montauban dans un centre de jeunesse pétainiste. Il a alors 18 ans. Là, il apprend que sa jeune sœur est déportée. Lui est sauvé grâce à une religieuse montalbanaise qui le prend sous sa protection et le cache quelques temps avant qu’il ne parvienne à quitter le pays. © Musée de la Résistance et de la Déportation – Ville de Montauban, 2009 14 Source 6 : dessins d’une jeune déportée de Tarn-et-Garonne (reproductions musée de la Résistance et Déportation, Montauban) Malgré les procédés de déshumanisation et d’anéantissement physique et moral des personnes jugées « inférieures » et « indignes de vivre » par les nazis, souvent, dans les lieux « étapes » des centres de mort tels que les prisons, les camps d’internement français ou les ghettos*, et même dans les camps de concentration et d’extermination, des enfants et adolescents ont parfois pu préserver des instants de vie qui étaient ceux de leur âge. Ainsi, ils ont joué, imaginé, dessiné… Leurs créations expriment souvent leurs peurs, leurs souffrances ou leurs espoirs. Ce dessin et cette peinture font partie d’une série de créations d’Adèle Kurzweil, jeune juive autrichienne réfugiée avec ses parents en Tarnet-Garonne et élève au lycée Michelet de Montauban. Suite aux lois antijuives du gouvernement de Vichy, la famille Kurzweil est contrainte de vivre à Auvillar. En 1942, raflés à leur domicile et internés au camp de Septfonds, Adèle et ses parents sont déportés. Avec 25 autres enfants du camp dont le plus jeune avait 2 ans, Adèle est gazée dès son arrivée à Auschwitz. Elle avait 17 ans. © Musée de la Résistance et de la Déportation – Ville de Montauban, 2009 15 Source 7 : cliché où figurent de jeunes déportés réfugiés à Moissac (reproduction musée de la Résistance et Déportation, Montauban) Sur cette photographie de la classe de 1ère du collège de Moissac en 1942-43, figurent Nicole Seyewetz et Pierre Roos. Respectivement arrêtés par la Gestapo en 1943 et 1944 lors de rafles de juifs, ils sont tous deux déportés au camp d’extermination d’Auschwitz. Ils trouveront la mort dans le système concentrationnaire nazi. Ils avaient 16 et 15 ans. © Musée de la Résistance et de la Déportation – Ville de Montauban, 2009 16 Quelques définitions… Aryens peuple de langue et d'origine indo-européenne qui s'établit en Iran et au Nord de l'Inde entre 2000 et 1000 avant J.C. L'adjectif relatif aux aryens est employé dans les théories racistes ; il définit un type d'homme "de pure race" descendant directement sans métissage des Aryens. Cette notion est dépourvue de tout fondement scientifique. Fascisme régime établi en Italie (1922-1945) par Mussolini, fondé sur la dictature d’un parti unique. En Allemagne, le fascisme prend le nom de nazisme, contraction de «national-socialisme», qui est un groupe politique porté au devant de la scène par Hitler. Le fascisme veut l’unité autour de l’Etat qui doit contrôler et diriger toutes les activités de l’individu. Camps de concentration camps où sont regroupés des prisonniers pour des motifs politiques, religieux, ethniques. Dachau est le premier camp de concentration nazi ouvert pour les opposants au régime (1er avril 1933); suivent ensuite Oranienburg puis Sachsenhausen. En 1938 et 1939 sont construits de nouveaux camps dans les pays annexés par l’Allemagne (Autriche et Tchécoslovaquie). Toute personne arrêtée pour hostilité à l'armée est déportée et vouée au travail forcé pour faire face à l'effort d'une guerre totale. Camp d'extermination lieu de l'extermination de masse (visant à faire périr) des juifs. Heydrich annonce à la conférence de Wannsee le 20 janvier 1942 qu'il est chargé de la préparation de la solution définitive du "problème juif ". Le terme "Solution finale" camoufle l'horrible réalité de l'extermination systématique des juifs européens par des organismes gouvernementaux nazis qui débute en juin 1941. L'opération était secrète. A côté des camps d'extermination de Belzec, Sobibor et Treblinka (avec chambre à gaz*), il existe des camps mixtes (concentration et extermination) : Auschwitz-Birkenau et Lublin-Maïdanek. Chambre à gaz la première a été utilisée pour l'extermination des malades mentaux de janvier 1940 à août 1941. Le gaz utilisé est le monoxyde de carbone ou le Zyklon B. Les corps sont ensuite brûlés dans des fours crématoires ou enterrés dans des fosses communes. Fours crématoires les fours crématoires servent à brûler les cadavres des détenus morts dans les camps. Il ne s'agit donc pas, sauf exception, d'un procédé de mise à mort, mais d'un moyen de faire disparaître les cadavres rapidement et sans laisser de traces. La cheminée des crématoires, d'où s'échappaient les cendres des déportés assassinés par les nazis, est devenue le symbole des camps de concentration. Dans les camps d’extermination, les fours crématoires sont associés aux chambres à gaz : l’ensemble forme le «Krematorium». Génocide (du grec genos, race). Destruction méthodique et planifiée d'un groupe ethnique ou religieux. Terme employé pour la première fois en 1944 à propos de l'extermination des Juifs par les nazis. Le génocide n’est pas une notion « réservée » à l’extermination des juifs. Il s’agit de la volonté d’un gouvernement, ou d’une partie d’un pouvoir, de détruire un peuple. Ex : le génocide des Tutsi par les Hutu au Rwanda (Afrique) en 1994. Ghetto dans une ville, quartier réservé où les juifs sont regroupés et enfermés par les nazis pendant la Seconde Guerre mondiale. Ainsi mis à l’écart du reste de la population, ils vivent dans des conditions très difficiles où règnent pauvreté et famine, et ne peuvent sortir que sur autorisation spéciale. Des ghettos seront emmenés des milliers de juifs vers les camps de la mort. Race groupe d’êtres vivants aux caractères biologiques semblables. La notion de race n’a aucun sens pour différencier les êtres humains. Il n’existe qu’une espèce humaine. © Musée de la Résistance et de la Déportation – Ville de Montauban, 2009 17