356 CONVERTIBLE D & ROADSTER - 1959 & 1960 CLASSIC
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Speedster
# 019
Speedster
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1 La qualité de fabrication
laisse rêveur,
les portes sont pourvues
de vide-poches
fermant à clé.
2 Convertible D ou
Roadster, la philosophie
est la même. Elles invitent
à la balade ludique
et à profiter au
maximum du paysage.
3 Dans la continuité
naturelle du Speedster,
le Convertible D en
reprend le tableau
de bord spécifique,
avec ses trois compteurs
sous une casquette
rapportée.
4 Les places arrière
sont symboliques, et
quasi inexploitables
une fois le couvre
capote en place.
5 La ligne
caractéristique du
Speedster est préservée.
A première vue, il n’y
a que le pare-brise qui
trahisse réellement
le Convertible D.
6 Dans le coffre,
il n’y a pas beaucoup
de place pour les
bagages ! Ce n’est pas
spécifique au Convertible D,
toutes les 356 sont assez
peu fonctionnelles
en la matière…
7 Ce Convertible D
possède toujours
le 1 600 de 60 ch original.
Relativement souple,
il fait du Convertible
un engin des plus
agréables pour la balade.
de tourisme. Ce qui explique la disparition
du badge Speedster au profit du
Convertible D. Pour la petite histoire,
le premier prototype du Convertible D
était badgé “Speedster D”, et le nom
anglais de Convertible montrait bien que
Porsche voulait tout de même très forte-
ment cibler le marché américain.
Les principales modifications tenaient
en un plus grand pare-brise, une nouvelle
capote avec une plus grande vitre arrière,
des sièges plus confortables que les pré-
cédents baquets, mais dont le dossier
n’était pas plus rabattable, de véritables
vitres latérales, des vide-poches sur les
garnitures des portières, un lave-glace, un
tonneau cover, une pré-installation radio
et un cendrier sur le tableau de bord.
Ils étaient disponibles en Ruby Red (5 702),
Meissen Blue (5 703), Ivory (5 704) et Silver
Metallic (5 706). Par héritage naturel du
Speedster, la gamme laissait le choix dans
la motorisation entre le 1 600 de 60 ch
(2 774 dollars) et le 1 600 S de 75 ch
(3 019 dollars). Porsche mentionnait que
des raisons techniques ne permettaient
pas de livrer le Convertible D avec le
moteur Carrera, ce qui n’empêchera pas
l’usine d’en produire deux exemplaires
sur commande spéciale… Sur les 1 330
autres exemplaires qui sortiront des
chaînes, 386 unités seront produites entre
leur annoncer le nouveau “Convertible D”
et les principales différences avec son pré-
décesseur. Elle mentionnait en substance
qu’il avait, pour des questions d’expan-
sion et de rationalisation, mandaté un
nouveau carrossier pour la réalisation de
cette déclinaison : la carrosserie Drauz
à Heilbronn, qui prêterait son initiale au
Convertible D. Reuter continuerait à pro-
duire les coupés, cabriolets et coupés
hard-top.
Cette évolution du Speedster, qui inté-
grait de nombreuses améliorations, était
supposée répondre à une demande plus
globale et représentait le parfait compro-
mis entre la voiture de sport et la voiture
Le marché américain a beaucoup
contribué au développement de
Porsche à ses débuts, et le
Speedster y aura joué un rôle
important. Max Hoffmann et l’im-
portateur de la côte ouest, Von
Neumann, en ont été les instiga-
teurs. Von Neumann connaissait sa clien-
tèle de pilotes émérites, il avait fait com-
prendre à Porsche l’incidence positive de
la compétition sur les ventes, grâce aux
victoires obtenues avec son “America
Roadster Special”, véritable prototype du
Speedster. Il demanda donc à “Maxie” de
faire pression sur Porsche pour obtenir
une voiture décapotable, dépouillée,
légère, performante, mais dont le prix de
vente serait en dessous de 3 000 dollars.
« Ils veulent pouvoir se balader le samedi
soir en juin sur Sunset boulevard, le coude
à la portière, et courir le dimanche » disait-
il. On connaît la suite : le succès du
Speedster fut tel, notamment en
Californie, que pendant les huit premiers
mois de production il était impossible d’en
obtenir un en Europe. Steve McQueen et
James Dean, qui firent leurs débuts en
compétition sur des Speedster, ont contri-
bué pour beaucoup à construire la
légende.
Mais après trois années de production
des millésimes 1955 à 1958, la demande
commençait à s’essouffler. Il était temps
pour Porsche de proposer une évolution
de son modèle, d’autant que pour la com-
pétition la clientèle lui préférait désormais
le coupé Carrera, plus rigide et plus per-
formant. Pour ne rien arranger, le
Speedster souffrait sur le marché euro-
péen de sa conception résolument tour-
née vers la côte ouest des Etats-Unis.
Le découvrable au confort sommaire, pré-
vu pour la clémence du climat californien,
se vend mal sur le vieux continent.
Convertible D
Alors, le 31 juillet 1958, Porsche adresse
une lettre à ses concessionnaires, pour
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La ligne plus fine de
ces modèles faisait toute la
différence avec les cabriolets.