Depuis, la génétique est apparue, induisant la création de la science de la génétique des populations. Plus la
population est diversifiée, plus elle a de chances de survie. Cette nouvelle science permet de voir plus loin que
la phénologie.
BIODIVERSITE SPECIFIQUE
DEFINITION DE L’ESPECE
Revient à la biodiversité des espèces dans la planète. C’est ce niveau hiérarchique qui est cité lors de la
vulgarisation. Nous verrons que ce niveau présente de nombreux problèmes : qu’est ce qu’une espèce, et
quelle est la biodiversité spécifique actuelle ? Quelle est la vitesse d’évolution de la biodiversité spécifique ?
Il faut donc commencer à définir le terme d’espèce. Tous les scientifiques ne s’entendent pas dessus, car, il
n’existe pas de limite fixe entre le variant génétique et l’espèce. Le terme est donc imprécis. Cependant, les
taxinomistes en ont donné une bonne définition.
• Carl von Linné (1707-1778), géniteur de la classification binominale, a donné la définition suivante :
« appartiennent à la même espèce tous les êtres vivants qui se ressemblent suffisamment pour
recevoir le même nom ».
• A la même époque, Georges Buffon (1707-1788) a donné une définition plus précise : « l’espèce n’est
donc pas autre chose qu’une succession constante d’individus semblables et qui se reproduisent ». il
introduit donc un lien de filiation entre les individus de même espèce. Ils sont, en gros, proches
parents.
• Darwin a ensuite donné la définition la meilleure, encore respectée de nos jours malgré les
malentendus : « appartiennent à la même espèce les individus, qui, pris deux à deux, ont dans des
conditions naturelles une probabilité non nulle d’engendrer dans une génération ultérieure au moins
un descendant commun fertile ».
C’est suite à plusieurs contre vérités, contre exemples que ces précisions ont été amenées :
• L’âne et le cheval ; il se trouve que l’âne et le cheval peuvent se reproduire. Le descendant est un
mulet, un équidé hybride. Or, celui-ci est toujours stérile. Conclusion : l’âne et le cheval sont bien deux
espèces différentes.
• Le lion et le tigre ; si on met un lion et un tigre dans un zoo, il y a accouplement. Le fruit de cette
reproduction est un hybride tigron. Celui-ci est fertile et peut se reproduire avec le lion, le tigre, ou le
tigron, et donne une descendance fertile. Dans la nature, existaient des endroits où se côtoyaient des
tigres et des lions. Jamais on n’a aperçu des tigrons sauvages. Dans des conditions naturelles, le tigre
et le lion sont deux espèces différentes.
• Autour de l’Himalaya, on retrouve différentes régions avec des populations différentes de pouillots,
petits oiseaux. Ils sont répartis différemment autour de la chaîne himalayenne, de façon a ce que des
espèces se côtoyant peuvent se reproduire, à l’exception de l’espèce qui boucle les espèces. La parade
nuptiale étant différente a force de changements d’une espèce à l’autre, il y a spéciation entre
l’espèce 1 et l’espèce N.
• Les chiens ont été sélectionnés par l’homme pendant 4000 ans. Ils ont donc été sélectionnés en
fonction d’un critère sélectionné. Ils sont dorénavant tellement différenciés qu’on a formé plusieurs
espèces différentes, ils ne peuvent plus se reproduire. On parle de sélection artificielle.
On voit donc bien que le caractère d’interfécondité joue un rôle fondamental dans la notion d’espèce.