LIvrE bLanC CLIMAT-éNErgIEs Nos contributions Sommaire IntroDuCtIon 02 Du changement climatique au Plan climat-énergies Lille Métropole 03 04 06 07 09 Le changement climatique, un dérèglement planétaire aux impacts locaux Une nécessaire réduction de nos consommations d’énergie Une participation essentielle à tous les niveaux Une dynamique territoriale collective et partenariale La Démarche d’Echange sur le CLImat avec les Citoyens (DECLIC) pour contribuer au Plan climat-énergies territorial Un événement pour informer Quatre soirées Déclic pour la sensibilisation et les contributions Un forum pour approfondir Freins rencontrés et mesures attendues par les habitants 11 12 13 15 Pour une évolution des pratiques de déplacement se déplacer autrement Utiliser la voiture autrement 17 19 19 25 Pour une consommation moins émettrice de gaz à effet de serre Manger autrement réduire l’impact environnemental de ses achats réutiliser, réparer, mutualiser les biens 28 28 31 35 Pour une réduction de l’impact des logements Bien choisir son logement réduire les dépenses énergétiques Produire des énergies renouvelables 39 39 42 46 bILan Et PErsPECtIvEs DE La DéMarChE PartICIPatIvE Quelques retours sur la Démarche d’Echange sur le CLImat avec les Citoyens Des améliorations possibles de la démarche de concertation Plusieurs défis : poursuivre la sensibilisation, accroître la mobilisation et renforcer l’accompagnement rédaction : Lille Métropole, Agence Quel Progrès. Photographies : Lille Métropole. Illustrations : Loïc Froissard. Conception et réalisation graphique : resonance.coop Impression : La Centrale - Lens. Cet ouvrage est imprimé sur papier recyclé. La couverture est imprimée sur du papier écologique blanchi sans chlore. Octobre 2011 logo pefc 49 51 52 52 Édito Avec ce Livre Blanc, Lille Métropole engage une nouvelle étape importante dans l’élaboration de sa politique de développement durable. Transports collectifs, habitat, développement économique, gestion de l’eau et des déchets, espaces naturels : Lille Métropole est au cœur de la mutation écologique et durable de nos territoires. En préparant l’adoption d’un plan climat énergie en 2012, notre établissement souhaite se fixer des objectifs ambitieux en matière de lutte contre le réchauffement climatique. Mais compter uniquement sur les politiques publiques locales, sur nos propres forces et nos propres ressources n’a pas de sens, tant la mutation de notre métropole constitue un défi collectif et pour chacun d’entre nous. C’est pourquoi une large concertation a été mise en œuvre, associant aux côtés des institutions locales, monde de l’entreprise, partenaires sociaux, associations et citoyens. L’objet de ce Livre Blanc, riche de 450 contributions, est d’en présenter les conclusions. L’humanité doit se mettre en mouvement et agir vite pour freiner le réchauffement climatique et faire face à ses effets. Dans notre métropole, ce travail est engagé. Il constitue une formidable opportunité de développement économique, social et durable. Réduire nos consommations d’énergie, dans le logement, les déplacements et les modes de consommation constitue une priorité. Ensemble, faisons de la métropole lilloise une métropole durable ! Martine AUBRY, Présidente de Lille Métropole Livre blanc climat-énergies > Les contributions pour le Plan climat-énergies de Lille Métropole 1 Introduction Le Bilan carbone® réalisé en 2009 révèle que les activités du territoire de Lille Métropole émettent plus de 10 millions de tonnes équivalent CO2 et contribuent ainsi à l’augmentation de l’effet de serre, à l’origine du réchauffement climatique. Consciente de ses responsabilités et de son rôle à jouer dans la mobilisation du territoire pour atténuer le changement climatique, Lille Métropole Communauté urbaine s’est engagée dans l’élaboration partenariale d’un Plan climat-énergies territorial. Aussi, de manière innovante, elle se positionne en tant qu’animateur et décide de rassembler tous les acteurs de son territoire autour de cette démarche collective de co-construction d’un Plan climat-énergies partagé. Démarche volontaire inscrite dans le cadre de sa politique de Développement durable de 2006, bien avant la loi Grenelle. Dès 2009, une démarche partenariale est initiée avec les acteurs économiques, associatifs et institutionnels du territoire. Elle permet de faire émerger 140 propositions d’actions, dont 35 jugées prioritaires. Lille Métropole a ensuite élargi cette concertation au grand public. « Je crois que c’est la force de la politique que de mobiliser une société civile, nos concitoyens pour créer ensemble une nouvelle société », affirmait alors Martine Aubry, Présidente de Lille Métropole, dans son discours d’ouverture de la journée de lancement du livre blanc climat-énergies. Ce temps de concertation avec les citoyens est donc lancé en 2010 pour permettre à chacun de contribuer à l’élaboration du Plan climat-énergies territorial. La « tournée Déclic », pour Démarche d’Echange sur le CLImat avec les Citoyens, a pour objectifs principaux de : > sensibiliser les citoyens pour qu’ils modifient leurs pratiques et fassent les choix nécessaires à la réduction de leurs émissions de gaz à effet de serre, > conseiller le grand public en fonction de ses usages quotidiens en matière de logement, de déplacement et de consommation. Les conseils portent sur les domaines pertinents pour lutter contre le changement climatique : la rénovation du logement, le choix averti de modes de transport moins émetteurs de CO2, la consommation de produits locaux et de saison, la production d’énergies renouvelables … > recueillir les attentes des citoyens, leurs besoins, leurs bonnes pratiques et leurs leviers d’action pour identifier les mesures d’accompagnement efficaces, capables de favoriser et de déclencher le changement de comportement. Lille Métropole est partie à la rencontre du grand public. Afin de rassembler le plus grand nombre, elle s’est associée à quatre communes d’accueil (Quesnoy-sur-Deûle, Villeneuve d’Ascq, Haubourdin et Tourcoing), fédère une trentaine d’associations, véritables partenaires de la tournée, et mobilise sept autres communes volontaires. Quatre soirées Déclic ont été organisées pour accueillir le citoyen à proximité de chez lui. Pour ceux qui souhaitaient aller plus loin, le forum Déclic a permis d’approfondir les mesures d’accompagnement souhaitées. L’ensemble des contributions et échanges recueillis est intégré dans ce Livre blanc climaténergies. Véritable cahier de la concertation, il alimentera les réflexions et décisions lors de l’élaboration du Plan climat-énergies territorial. « Une fois le livre blanc achevé, notre comité Plan climat sera le garant de la bonne transmission de ce qui aura été dit et de ce qui fera partie de la délibération cadre. Mon rôle sera de faire en sorte que les propositions des acteurs et citoyens se retrouvent dans la délibération que nous allons prendre », confirmait Eric Quiquet, premier Vice-président en charge des transports et du Plan climat lors de la journée de lancement du livre blanc. 2 Eric QUIQUET Premier Vice-président en charge des transports et du Plan climat Du changement climatique au Plan climat-énergies Lille Métropole 3 Du changement climatique au Plan climat-énergies Lille Métropole Pierre RADANNE et Jean JOUZEL « Les bouleversements environnementaux nécessitent une réaction urgente et sont aujourd’hui évidents. L’humanité est en effet engagée dans un long processus de suicide écologique. Nous sommes un monde fini et nous devons agir rapidement face à l’épuisement des ressources naturelles et la dégradation des équilibres globaux de la planète », déclarait Martine Aubry, présidente de Lille Métropole Communauté urbaine, lors de la journée de lancement du livre blanc climat-énergies. « Quand on aborde le réchauffement climatique, on pense à quelques personnes dont Pierre Radanne, qui est un activiste contre le réchauffement climatique. Jean Jouzel, climatologue et glaciologue, est aussi un des acteurs majeurs du débat. » Ces deux experts sont intervenus sur le territoire au cours de la tournée Déclic. Ce chapitre se base sur leurs interventions ainsi que celles d’Hervé Pignon directeur régional de l’Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie (Ademe), Antoine Bonduelle expert en énergie et environnement et relecteur au GIEC et Simon Métivier (E&E Consultant), Elaine Briand du Centre Ressources du Développement Durable (Cerdd), Marie Gantois auteur d’une étude sur la vulnérabilité du territoire de Lille Métropole au changement climatique ainsi que Emmanuel Verlinden et Arrabelle Anquez (d’Atmo Nord Pas-de-Calais). Le changement climatique, un dérèglement planétaire aux impacts locaux « Le climat correspond à la moyenne, sur de très longues périodes, des températures, de l’ensoleillement, de l’humidité de l’air, des précipitations, des régimes des vents, etc. » Elaine Briand, Centre Ressources du Développement Durable (Cerdd). 4 La stabilité du climat sur la planète est garantie par l’équilibre de la composition de l’atmosphère. La température moyenne sur terre, de 15°C, est maintenue grâce à l’effet de serre, phénomène naturel qui permet, grâce à certains gaz, de retenir dans l’atmos- phère une partie du rayonnement solaire. Mais « nous assistons à un changement climatique indéniable et sans équivoque aujourd’hui » souligne Jean Jouzel. « Le changement climatique est le défi posé à l’humanité pour le siècle à venir. Nous pouvons agir localement sur cet enjeu planétaire » rappelle Eric Quiquet, Premier Vice-président en charge des transports et du Plan climat. S’il n’y avait pas d’effet de serre La vie grâce à l’effet de serre Un risque de déséquilibre -18°C +15°C +??°C Du changement climatique au Plan climat-énergies Lille Métropole Le climat connaît un dérèglement car les variations de la composition de l’atmosphère accentuent l’effet de serre naturel. L’accumulation et la concentration des gaz à effet de serre (GES) supplémentaires engendrent des changements climatiques. « Par nos modes de vie, de production et de consommation nous émettons des gaz à effet de serre additionnels tels que le C02 (dioxyde de carbone) » explique Pierre Radanne. « Les activités humaines comme la production et la consommation d’énergie fossile « Les activités humaines modifient la composition de l’atmosphère en gaz à effet de serre et sont à l’origine du réchauffement climatique.» (gaz, charbon et pétrole) dans le transport et l’habitat (chauffage), la déforestation, l’agriculture et la Jean Jouzel, climatologue et gestion des déchets, sont la cause glaciologue français, membre de ce dérèglement », souligne du Groupement Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat (GIEC) Hervé Pignon. « Nous émettons en moyenne 6 milliards de tonnes de GES par an. En 150 ans, depuis la Révolution industrielle, nous en avons émis plus que la planète n’est capable d’absorber naturellement (moins de 2 milliards de tonnes de carbone) ». Source : Climate Change 2001, the scientific Basis, GIEC Début de la révolution industrielle (1800) Conséquence, le réchauffement constaté entre 1905 et 2006 est de 0,74°C en moyenne sur le globe. Ce réchauffement n’est pas uniforme sur la planète mais, globalement, « les 3 dernières décennies ont été les plus chaudes depuis 150 ans, et la dernière décennie la plus chaude de toutes », illustre Jean Jouzel. Le changement climatique engendre déjà de nombreuses conséquences, et dans l’avenir, il n’y aura pratiquement pas de régions insensibles au changement climatique. Pour exemple, Hervé Pignon indique que, « le nombre de tempêtes est passé de 10 par an jusqu’en 1910 à 280 en 1990 ». Ces conditions climatiques font craindre une explosion des risques sanitaires : développement de pandémies, surmortalité, qualité de l’air dégradée entrainant des problèmes respiratoires, etc. Ces événements touchent les populations les plus pauvres et/ou les populations les plus vulnérables. Pour se rendre compte « Les effets varient selon les des impacts locaux, une zones : vagues de chaleur, événeétude prospective sur la ments extrêmes comme les séchevulnérabilité du territoire resses, les inondations et l’érosion communautaire face au des sols affectant l’agriculture, la changement climatique a biodiversité, les forêts, les ressources en eau et sa qualité, acidification été menée pour Lille Métrodes océans, fonte des glaciers et pole Communauté urbaine. calottes, augmentation du niveau de Marie Gantois, auteur de la mer, accroissement du nombre de l’étude, révèle qu’« à l’échelle tempêtes, etc.» de la métropole, ce dérèglement Jean Jouzel, climatologue et glaciologue français, pourrait se matérialiser par des membre du Groupement Intergouvernemental sur phénomènes caniculaires accenl’Evolution du Climat (GIEC) tués et des précipitations plus intenses pouvant entrainer des inondations ». « Au niveau régional, nous pourrions connaître des réchauffements de l’ordre de 4 à 5 degrés à la fin du siècle », complète Jean Jouzel. Livre blanc climat-énergies > Les contributions pour le Plan climat-énergies de Lille Métropole 5 Une nécessaire réduction de nos consommations d’énergie Face aux conséquences, les communautés scientifique, économique et médicale, ont déterminé un seuil d’augmentation de température Pierre Radanne, expert en politiques moyenne globale à ne pas énergétiques face au changement dépasser : 2°C de plus que la climatique. température mondiale en 1990. « Au-delà de ces 2°C d’augmentation, les conséquences risquent de ne plus être supportables sur les plans sanitaire, économique (assurance), géopolitique, social et environnemental. » interpelle Hervé Pignon. L’adaptation des territoires et des populations est d’ores et déjà encouragée, afin de subir le moins possible les événements climatiques pour faire face aux impacts déjà perceptibles. « La lutte contre le changement climatique est la première question politique totale à solidarité obligatoire. » Pour limiter le changement climatique, les experts du Groupement Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat (GIEC) préconisent d’atténuer l’effet de serre additionnel. C’est-à-dire, « diviser par 2 l’ensemble des émissions La démarche Négawatt de gaz à effet de serre de la planète « 3 principes pour parvenir à et passer de 6 milliards de tonnes de réduire convenablement carbone émises par an à 3 milliards. nos émissions : Diviser par 2 les émissions au niveau planétaire, revient à diviser par 4 ces • La sobriété : produire et consommer en fonction des émissions dans les pays développés besoins, sans gaspillage ; pour permettre aux pays en développement de poursuivre leur développe• L’efficacité : adopter les technologies les plus efficaces ment », explique Hervé Pignon. possibles pour réduire les consommations d’énergie • Les énergies renouvelables : développer solaire, éolien, biomasse, hydroélectricité, géothermie, etc. (objectif de 23% pour la France) ». Simon Métivier et Antoine Bonduelle, cabinet E&E Consultant. 6 Diviser nos émissions de GES par 4 à l’horizon 2050, c’est ce que l’on appelle le Facteur 4. Concrètement, il s’agit de limiter les sources d’émissions de gaz à effet de serre : la production et la consommation d’énergies fossiles (notamment dans le transport, le logement, et la fabrication des biens). Un objectif qui conforte un autre des enjeux contemporains : la raréfaction des ressources fossiles. On fait face au pic pétrolier : « la consommation, qui croît de 1,5 à 2% par an, est plus importante que l’offre», soulignent Simon Métivier et Antoine Bonduelle, du cabinet E&E Consultant. En effet, climat et énergie sont très fortement liés. 2/3 de la cause du changement climatique vient de notre consommation d’énergie, fortement émettrice de GES. « Depuis la Révolution industrielle et surtout depuis les années 1950, 65% des émissions de C02 sont dus à la combustion de charbon, pétrole et gaz naturel » exposent Simon Métivier et Antoine Bonduelle. Et de poursuivre en expliquant la démarche Négawatt : « Les 3 principes pour parvenir à réduire convenablement nos émissions sont la sobriété, l’efficacité et les énergies renouvelables. Par ailleurs, Emmanuel Verlinden et Arrabelle Anquez soulignent qu’ « il faut prendre en compte la qualité de l’air dans nos choix énergétiques, pour éviter tout effet antagoniste de certaines mesures ». « Réduire les émissions de gaz à effet de serre, notamment dans le transport, le résidentiel, l’agriculture et dans nos activités industrielles permet aussi de garantir une meilleure qualité de l’air, et ainsi de limiter les risques sur la santé. » Emmanuel Verlinden et Arrabelle Anquez, Atmo Nord Pas-de-Calais. Du changement climatique au Plan climat-énergies Lille Métropole Une participation essentielle à tous les niveaux Pour agir face au changement climatique des réponses s’organisent à tous les niveaux : Rio (92), Kyoto (97)… Copenhague, … Paquet énergie-climat 3 x 20 Politiques nationales, Lois Grenelle Schéma Régional Climat Air Energie, Plans climat énergie territoriaux Lors du Sommet de la Terre de Rio en 1992, les états ont pu s’engager au sein de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC). La Convention donne lieu, une fois par an, aux conférences internationales sur le changement climatique, telle que celle de Kyoto ou de Copenhague. Le Protocole de Kyoto (1997) ratifié par la France, a l’ambition de fixer les premiers objectifs de réduction d’émissions de gaz à effet de serre au niveau international. Afin d’atteindre les objectifs de Kyoto, les états membres de l’Union européenne (UE) ont adopté le Paquet énergie-climat. L’objectif européen « 3 x 20 » revient, d’ici 2020, à réduire de 20% les émissions de gaz à effet de serre ; atteindre 20% d’énergies renouvelables dans la production d’énergie totale de l’UE ; et, réduire la consommation d’énergie de 20% grâce à l’amélioration de l’efficacité énergétique. Des objectifs nationaux contraignants sont aussi fixés, afin d’atteindre le Facteur 4 : diviser par 4 nos émissions d’ici 2050. Négociations internationales Objectifs Mécanismes de Kyoto Régulation européenne Système d’échange de quotas d’émission Directives Recherche Plan climat national Répartition territoriale Politique énergétique Fiscalité Plans territoriaux Infrastructure de transport Relation avec les citoyens Constructions et bâtiments et les consommateurs Agriculture (énergie, alimentation, etc…) Ces objectifs se déclinent donc au niveau français par un plan climat national en 2004, et au niveau local avec la loi Grenelle 2 en 2010. « Les collectivités ont en effet un rôle essentiel à jouer : elles décident des investissements ayant une longue durée de vie (les bâtiments, les infrastructures de transport, les réseaux), elles répartissent les activités sur leur territoire, elles ont un contact direct avec les citoyens » explique Pierre Radanne, expert en politiques énergétiques face au changement climatique. « La Région NordPas de Calais est notamment engagée dans la perspective du Facteur 4 et s’est dotée d’un Plan climat et élabore un Schéma Régional Climat Air Energie », Elaine Briand. Dans la région, les institutions se mobilisent, chacune à leur niveau. Lille Métropole Communauté Urbaine s’est engagée à construire de manière partenariale un Plan climat-énergies territorial. Il comportera des objectifs stratégiques et un plan d’actions partenariales cohérents avec l’ensemble des politiques de Lille Métropole. Pour mettre en évidence les secteurs les plus émetteurs et identifier les priorités d’action du Plan climat-énergies, Lille Métropole a effectué un Bilan carbone® de son territoire ainsi que de ses propres activités et services. Livre blanc climat-énergies > Les contributions pour le Plan climat-énergies de Lille Métropole 7 Activités du territoire de Lille Métropole (10 Millions teqC02) C’est à dire les émissions engendrées par les activités de l’ensemble des acteurs du territoire. Energie dans l’habitat 1,9 Energie dans l’industrie 1,4 Transport de marchandises 1,6 Energie dans le tertiaire 1,0 Déplacements terrestres de personnes 2,0 Déplacements aériens de personnes 0,28 Fabrication des véhicules 0,5 Constructions et Travaux Publics 0,5 Agriculture 0,1 En millions de tonnes équivalent C02 (Source : Bilan carbone® de Lille Métropole) Avec 1,1 million d’habitants, 85 communes, certaines urbaines, d’autres rurales, le territoire de Lille Métropole présente un total d’émissions de 10 millions de tonnes de gaz à effet de serre ou 10 millions de tonnes équivalents CO2. Toutes les activités sont émettrices : Lille Métropole, communes, citoyens, entreprises, associations… Tous sont individuellement ou collectivement consommateurs d’énergie. Adapter mon logement, consommer et me dép lacer autrement pour produire moins de CO2 Comment faire ? Entrée libre et gratuite de 17h à 22h 3 mai QUESNOY-SUR-DEULE Salle Festi’Val 4 pour comprendre pour participer pour contribuer pour agir CO-INVITATION_CLIMAT_150x150.indd 4-6 8 12 mai VILLENEUVE D’ASCQ soirées forums Salle Concorde Des acteurs et des associations expertes du déplacement, de la consommation et du logement répondront à vos interrogations et donneront les meilleurs conseils pour réduire vos productions de gaz à effet de serre. > Evénements interactifs et conviviaux pour toute la famille > Animations ludiques et pédagogiques > Conférences / Espaces de propositions... Gestion des déchets 0,2 17 mai HAUBOURDIN Hôtel de Ville 24 mai TOURCOING Ainsi, 8 problématiques ont été soumises aux échanges lors de la tournée Déclic et structurent les contributions rapportées dans ce Livre blanc climat-énergies : Déplacement > Se déplacer autrement > Utiliser la voiture autrement Consommation > Manger autrement > Réduire l’impact environnemental de ses achats > Réutiliser, réparer et mutualiser les biens Pour Logement quoi faire ?énergétiques de > Réduire les dépenses son logement > Produire énergies renouvelables Pour Un Livre des Blanc quoi > Bien choisir son logement faire ? Vous informer, vous conseiller, recueillir vos propositions pour agir ici, individuellement et collectivement, pour lutter localement contre le changement climatique. Rassembler les idées recueillies lors de la Tournée Déclic. Les contributions des soirées Déclic seront approfondies au cours d’un forum d’ateliers thématiques, pour ceux qui souhaitent aller plus loin. Votre participation alimentera la construction du Plan Climat-énergie de la métropole lilloise. Un Plan Climat Mobiliser l’ensemble des habitants et les acteurs de la métropole lilloise pour unir leurs énergies et relever les défis climatique et énergétique. Pour quoi faire ? Hôtel de Ville 08/04/11 15:25 Du changement climatique au Plan climat-énergies Lille Métropole Une dynamique territoriale collective et partenariale Il est essentiel d’agir à tous les niveaux et avec tous les acteurs. Chacun à un rôle à jouer, en fonction de ses leviers d’action face aux changements climatiques. L’objectif de la démarche Plan climaténergies est de produire ensemble un plan d’actions concrètes, adaptées aux réalités locales, et efficaces pour relever collectivement les défis climatique et énergétique. Une mobilisation qui vise aussi à réduire la dépendance énergétique du territoire dans un contexte de raréfaction des énergies fossiles et d’augmentation des prix de l’énergie. Etant donné que 50% des émissions de C02 relèvent des décisions prises dans la sphère familiale, une participation concrète du grand public dans l’élaboration du Plan climat-énergies est essentielle. Pour exemple, dans la métropole lilloise, 20% des émissions de GES sont dues aux déplacements en voiture et 19% à la consommation d’énergie dans l’habitat, essentiellement par le chauffage. Aller à la rencontre du public, localement, est indispensable, tant pour faciliter son implication que pour le sensibiliser à ces enjeux. En effet, le niveau de connaissance varie beaucoup selon les individus. Les divers échanges le révèlent : si quelqu’un rappelle que « Les activités humaines accentuent le changement climatique », un autre rapporte « j’ai l’impression que certaines personnes viennent et ne savent pas ce qu’est le changement climatique ». Certains habitants interro« L’augmentation moyenne de gés lors du micro-trottoir la température ne se ressent réalisé en novembre 2010 à pas, à la différence de la Lille Métropole considèrent météo et du temps qu’il fait, et que le changement climapourtant les effets et impacts tique est une question « trop du changement climatique dramatisée et politisée », dont s’amplifient.» on parle « en cours, à la télé, en Hervé Pignon, directeur régional de politique… PARTOUT », mais l’Agence de l’Environnement et de la qu’au final c’est « une préoccuMaîtrise de l’Energie (Ademe) pation parmi d’autres, ce n’est pas le premier sujet de conversation ». Et ce d’autant plus que les effets paraissent lointains : « On voit que les icebergs fondent beaucoup plus vite qu’avant, que les ours blancs n’ont presque plus de glaciers, preuve que la calotte glacière fond, mais depuis ici, je ne m’en rends pas bien compte ». De fait, sensibiliser, consulter et concerter les citoyens est incontournable pour adapter le Plan climat aux enjeux du territoire, répondre au mieux aux attentes et obstacles rencontrés ici, et pour que chacun puisse passer à l’action dans son quotidien. Livre blanc climat-énergies > Les contributions pour le Plan climat-énergies de Lille Métropole 9 Merci à chacun pour son implication, sa disponibilité, sa créativité et la franchise conviviale de nos échanges… ADAV, ADEME NPdC, ADIL du Nord, ADULM, AMAP Tressin, Angle 349, ANIS ordi 2.0, Atmo NPdC, Cabinet d’architectes DhondtplusBajard, CAUE, Centre social Le Parc d’Haubourdin, Cerdd, Chti SEL, CLCV, Collectif de l’Union, Commune de Baisieux, Commune de Chéreng, Commune de Forest-sur-Marque, Dalkia, E& E consultants, Echoway, EIE ADIL, EIE CLCV, EIE MRES, Forum des Sciences, Guides composteurs de VA, Les amis de la terre Nord, Les amis de Klimato, Lilas autopartage, Lille Métropole Prévention déchet, Maison de la soupe, MRES, Norabio, Panier vert, Pret du sol, Prévention routière, Région Nord Pas-de-Calais, Ressourceries des Weppes, SEL de Villeneuve d’Ascq, SEL de l’Union, Solaire en nord, Transpole, UFC que choisir, Union des voyageurs (UVN), Ville de Haubourdin, Ville de Loos, Ville de Quesnoy sur Deûle, Ville de Roubaix, Ville de Tourcoing, Ville de Villeneuve d’Ascq, Ville de Wattrelos, Ville d’Halluin, Vilogia, Voiture & Co, Zèle Vert. … et aux 700 participants de la tournée Déclic. 10 La Démarche d’Echange sur le CLImat avec les Citoyens (DECLIC) pour contribuer au Plan climat-énergies territorial Livre blanc climat-énergies > Les contributions pour le Plan climat-énergies de Lille Métropole 11 La Démarche d’Echange sur le CLImat avec les Citoyens pour contribuer au Plan climat-énergies territorial 200 « acteurs-relais » mobilisés lors de la journée de lancement 4 communes partenaires accueillant les soirées Déclic 7 communes mobilisées lors des soirées Déclic 27 associations locales partenaires, présentes sur l’ensemble des 4 soirées 660 participants sur les 4 soirées Déclic 376 contributions recueillies sur les panneaux d’expression à disposition lors des soirées Déclic 7 experts animateurs des ateliers du forum Déclic 50 participants au forum Déclic 95 propositions d’actions formulées lors des ateliers du forum Déclic 12 « La réalisation d’un livre blanc climat-énergies est un point de départ pédagogique pour sensibiliser. Il faut embarquer les gens en leur expliquant qu’eux aussi, sur le territoire, peuvent agir un peu. On rentre alors dans un cercle vertueux par lequel on peut réduire nos émissions de CO2 et prendre part à ce combat planétaire », explique Eric Quiquet, premier Vice-président en charge des transports et du Plan Climat, lors de la journée de lancement du livre blanc climat-énergies. La démarche de concertation adoptée est réalisée avec les communes et les partenaires associatifs et économiques, qui constituent des acteursrelais de proximité. Elle s’organise autour de trois occasions de rencontre permettant : information, sensibilisation et contributions, approfondissement. Un événement pour informer Le 19 novembre 2010, Lille Métropole a organisé, à l’attention des communes du territoire et des acteurs économiques et associatifs locaux, une journée de lancement officiel de l’élaboration du Livre blanc climat-énergies. Il s’agissait de réunir des « acteurs-relais » du territoire, autrement dit des communes, des associations et des partenaires institutionnels et économiques, afin de susciter leur intérêt et les impliquer. Le grand public est ensuite mobilisé afin de poursuivre la dynamique territoriale initiée lors de la démarche partenariale Plan climat-énergies 2009/2010. Quatre soirées Déclic pour la sensibilisation et les contributions Le 3, 12, 17 et 24 mai 2011, Quesnoy-sur Deûle, Villeneuve d’Ascq, Haubourdin et Tourcoing ont accueilli chacune une soirée Déclic. Pour les habitants, ces soirées furent l’occasion de : > obtenir des réponses à leurs questions auprès d’experts ; > trouver des informations concrètes auprès des acteurs du territoire (27 associations locales) autour des thématiques « consommation, déplacements et logement » ; > connaître les actions menées par Lille Métropole et les communes du territoire en matière de Développement durable. Les communes d’accueil et les communes volontaires (Baisieux, Chéreng, Forest sur Marque, Halluin, Loos, Roubaix, Wattrelos) ont présenté leurs initiatives. > échanger des expériences et partager des bonnes pratiques ; > découvrir ou approfondir des possibilités d’actions individuelles et collectives ; > rejoindre une dynamique collective. > partager sur les panneaux d’expression ce qu’ils ont déjà fait, manifester leurs attentes et besoins pour agir… « L’initiative d’aller en proximité et de décloisonner les soirées sur le territoire tout en créant des temps forts collectifs était intéressante » Un partenaire de l’élaboration du Livre blanc Les expositions et conférences étaient destinées aux plus petits comme aux grands (maquette interactive de la maison économe, expériences du Forum des sciences, animations autour du vélo ou du jardinage). Ainsi, les soirées Déclic proposaient une approche globale des changements climatiques et une approche pratique par usages quotidiens des moyens d’actions existants pour limiter les émissions de gaz à effet de serre. 660 personnes se sont rendues aux soirées Déclic, 376 contributions ont ainsi été recueillies à l’issue de ces quatres soirées. Livre blanc climat-énergies > Les contributions pour le Plan climat-énergies de Lille Métropole 13 « Elargir la concertation au-delà des citoyens impliqués dans des associations environnementales ou des collectifs d’actions en matière de déplacement, logement et consommation est un défi. La solution apportée à cet enjeu est d’y aller par étape. Dans un premier temps, les soirées Déclic visent à sensibiliser et impliquer le plus grand nombre en répondant aux demandes d’information et en identifiant les questionnements et attentes des citoyens participants. Dans un deuxième temps, le forum Déclic propose aux participants des soirées d’aller plus loin dans la réflexion avec de nouvelles séances de travail. La participation y est plus restreinte mais une réflexion collective pertinente y est possible. » Agence Quel progrès ! Tourcoing Quesnoy-sur-Deûle Lille Villeneuve d’Ascq Haubourdin Une dynamique de maillage du territoire La volonté d’aller à la rencontre du citoyen, là où il vit, avec des étapes de proximité maillant le territoire, est au cœur de la démarche. Coordonnées par Lille Métropole en collaboration avec les communes volontaires de Quesnoy-sur-Deûle, Villeneuve d’Ascq, Haubourdin et Tourcoing, les soirées et le forum Déclic, sur Lille, initient une véritable dynamique sur le territoire communautaire. 14 Un forum pour approfondir Le 18 juin 2011, les participants aux soirées, ainsi que l’ensemble des partenaires de la démarche, ont été invités au forum pour approfondir leurs réflexions et formuler des propositions concrètes de mesures d’accompagnement du changement. Comme ce participant qui déclare «J’ai envie d’en savoir davantage et je souhaite être du côté des acteurs du changement plutôt que de ceux qui subissent », une cinquantaine de personnes très motivées se sont retrouvées autour de : > une conférence-débat d’Hervé Pignon, directeur régional de l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (ADEME), sur le changement climatique et ses enjeux ; > différentes mises en situation permettant de révéler les freins pour agir au quotidien et adopter des pratiques faiblement émettrices de CO2 ; > 5 ateliers de travail autour du logement, des transports et des pratiques de consommation afin d’identifier, pour chacun des freins exprimés, les actions et mesures d’accompagnement à mettre en œuvre pour faciliter le passage à l’acte. Des animateurs experts garantissent la qualité des échanges, permettent d’aller plus loin dans la connaissance et l’analyse, et apportent leur éclairage sur les différents thèmes traités lors des ateliers. Le forum a permis de dégager 95 propositions d’actions. Autant de contributions concrètes pour alimenter les techniciens, les élus et les partenaires du Plan climat dans leurs réflexions. De plus, tout au long de la tournée Déclic, les citoyens ont également eu la possibilité d’apporter leurs contributions à la réalisation du Livre blanc grâce à la mise en place du site internet http://planclimat.lillemetropole.fr. Une dizaine de contributions ont ainsi été relevées sur le site et intégrées au Livre blanc climat-énergies. Livre blanc climat-énergies > Les contributions pour le Plan climat-énergies de Lille Métropole 15 16 Freins rencontrés et mesures attendues par les habitants Freins rencontrés et mesures attendues par les habitants 17 Freins rencontrés et mesures attendues par les habitants « Nous sommes réunis pour dire que face aux bouleversements environnementaux, nous devons agir et nous devons changer la manière dont nous vivons, la manière dont nous produisons, la manière dont nous consommons et le faire chacun à notre niveau et particulièrement ici dans notre Métropole. », rappelait Martine Aubry, Présidente de Lille Métropole, lors de la journée de lancement de l’élaboration du livre blanc climat-énergies. Les contributions laissées sur les panneaux d’expression lors des soirées Déclic, comme le fruit du travail mené lors du forum, vont dans ce sens et constituent la matière des chapitres suivants. Pour faciliter la lecture, chaque problématique est mise en contexte et présente une structure similaire. La matière brute est reprise telle quelle pour garantir la neutralité mais est collectée et classée de la manière suivante : • contributions indiquant les actions réalisées et/ou envisagées par les participants ; • contributions présentant les freins exprimés ; • contributions révélant les besoins pour passer à l’action. 18 Freins rencontrés et mesures attendues par les habitants Pour une évolution des pratiques de déplacement Les déplacements de personnes représentent 20% des émissions de gaz à effet de serre du territoire. La voiture est responsable de la quasi-totalité de cette part des émissions. Pour réduire leurs émissions de gaz à effet de serre liées aux déplacements, les citoyens disposent notamment des leviers suivants : • moins utiliser la voiture en préférant la mobilité douce ou les transports en commun • adopter un autre usage de l’automobile Se déplacer autrement Les transports en commun, le vélo, etc. sont des alternatives à la voiture individuelle. Or, beaucoup, pour leurs déplacements, personnels ou professionnels, utilisent la voiture. En plus de nuire à l’environnement, ces déplacements en voiture font face à l’augmentation des prix du carburant, voire menacent la santé (stress, pollution). Comment trouver une formule de transport idéal, adapté aux besoins, alliant facilité, économie, confort et plaisir ? Comment faire pour le mettre en pratique ? J'ai des propositions Lorsqu’ils envisagent de se déplacer autrement, les participants à la tournée évoquent spontanément et majoritairement l’utilisation du vélo, alors que les transports en commun sont beaucoup moins cités. Lorsqu’on les met en situation d’utiliser ces deux leviers d’actions, les participants sont freinés par une utilisation du vélo qu’ils jugent peu sûre, une offre de transports en commun qui mériterait d’être adaptée à la demande et une intermodalité à renforcer. Livre blanc climat-énergies > Les contributions pour le Plan climat-énergies de Lille Métropole 19 L’usage du vélo Les contributions aux soirées Déclic soulignent le fait que « la voiture n’est pas indispensable pour se rendre sur le lieu de travail » et qu’il est préférable d’ « utiliser le vélo plutôt que la voiture ». Certains participants pensent qu’il faut « préférer le vélo aux autres moyens de transport » et souhaitent « que l’on prenne tous le vélo ». Ils envisagent d’ « aller au travail à vélo » ou de « revendre sa voiture et s’acheter un super beau vélo ». Certains ont même investi dans un vélo à assistance électrique. Une personne explique choisir le vélo, « car je ne pollue pas, je fais du sport et je fais des économies », « Le vélo c’est bon pour la santé ». De fait, « on veut mieux vivre à vélo ! ». Parmi les freins à l’usage du vélo, les participants évoquent des pistes pas assez sécurisées, la qualité de la voirie (hauteur des trottoirs, manque d’entretien) ou l’incivilité des automobilistes (stationnement des voitures sur les pistes). Et vous ? Quel est votre avis ? 20 Une optimisation de la cohabitation entre le vélo et les autres moyens de transport Ils soulignent le comportement à risque de certains usagers « les automobilistes ne font pas attention en ouvrant leurs portières », critiquent le fait que les pistes cyclables sont « prises pour des voies de stationnement » et qu’aujourd’hui « un vélo est moins prioritaire qu’une voiture ». Ils souhaitent que l’on aménage les rues pour que les vélos soient prioritaires sur les voitures, « jusqu’à créer des lois » et que l’on lutte contre « le stationnement des automobilistes sur les voies cyclables ». Un développement et un entretien du réseau de pistes cyclables Généralement, ils constatent une insuffisance du nombre de pistes cyclables. « Le V’lille est une excellente initiative mais les pistes cyclables sont insuffisantes contrairement à Strasbourg qui en possède énormément ». Une discontinuité dans les parcours et le problème de lisibilité du réseau à maintes fois été évoqué. Plus précisément, certains indiquent qu’ils aimeraient « faire du vélo mais il n’y a pas d’axe Est / Ouest » ou encore qu’ « il faudrait une piste cyclable le long de la Deûle qui mènerait à Lille ». Ils préconisent le développement d’un réseau cyclable continu et lisible, des pistes cyclables en contre sens, ou encore le long des voies rapides comme en Belgique. Une majorité évoque une voirie en mauvais état (trous, pavés) : « J’adorerais faire du vélo mais cela est beaucoup trop dangereux en ville, les pistes cyclables sont mal faites ». Ils souhaitent de fait un entretien des pistes, et soulignent notamment « les tessons de verre». Freins rencontrés et mesures attendues par les habitants Une sécurisation des aménagements cyclables et des infrastructures de stationnement Un citoyen témoigne lors des soirées « On hésite à utiliser le vélo en ville par crainte du vol et de la dégradation ». Un autre confirme « Je voudrais utiliser plus souvent mon vélo pour me déplacer, mais j’ai peur la nuit et souvent je ne trouve pas d’endroit sécurisé pour l’attacher ». Un accompagnement pour l’entretien et le coût du matériel Certains participants remarquent qu’un vélo, « c’est cher à l’achat », qu’il existe une « offre réduite pour les vélos d’occasion » et que se procurer des accessoires (lumières, casques) coute cher également. Ils disent manquer de connaissance sur le matériel obligatoire. Le manque de stationnements sécurisés fait craindre le vol ou la dégradation. Certains lors du forum ont réclamé la mise en place « de garages à vélo surveillés près des gares et des parkings à vélo sécurisés ». De même, ils rencontrent des difficultés pour entretenir le vélo et le matériel : « On ne sait pas comment ni où le réparer ». Ils proposent ainsi la création d’ateliers. « Je voudrais utiliser plus souvent mon vélo pour me déplacer, mais j’ai peur la nuit et souvent je ne trouve pas d’endroit sécurisé pour l’attacher ». Ils aimeraient également inciter les constructeurs de vélos à sécuriser toutes les parties mobiles des vélos pour éviter le vol. Un témoin lors d’une soirée. L’usage des transports en commun Les références aux transports en commun sont présentes mais ce mode de transport reste sous exploité par rapport aux possibilités offertes. « J’habite à 120 km de Lille, pour éviter les bouchons, je préfère prendre le train. Je gagne du temps ! ». Certains usagers du TER, souhaitent prendre plus souvent le métro. L’usage des transports en commun est, d’après les participants à la tournée, limité par le maillage du territoire. Selon eux il faut améliorer l’offre. Un renforcement du maillage du territoire Les participants soulignent un « mauvais maillage du réseau » et une difficile lisibilité des différents réseaux de transports en commun. Ils regrettent le « manque de desserte locale de banlieue à banlieue » et remarquent l’« absence de transports en commun dans certains quartiers « déshérités » qui rend l’usage de la voiture obligatoire ». Ils souhaitent le « développement des lignes de train inter-cité », « la création d’une ligne de métro pour desservir les Weppes ». Livre blanc climat-énergies > Les contributions pour le Plan climat-énergies de Lille Métropole 21 Une optimisation des temps de déplacement Ils sont freinés par des « temps de trajets trop importants », « un tramway trop lent », ou des bus irréguliers. Ils constatent que « certaines lignes sont doublées sur une partie du parcours alors qu’elles sont déjà peu remplies à l’origine ». En termes d’émission de gaz à effet de serre, certains se demandent « comment réduire lorsque l’on met 1h pour aller travailler en voiture alors que l’on en mettrait 3h par les transports en commun ? ». Ils attendent une adaptation de l’offre aux besoins avec une meilleure fréquence de passage. Il faudrait « permettre aux usagers de rentrer chez eux après une soirée, et donc élargir les horaires ». Ils attendent « le développement de lignes à haut niveau de service ». Ils ont besoin de « bus plus rapides, ayant la priorité aux feux », ou encore des « autoroutes à vélo et couloirs de bus ». Pour optimiser le cadencement, ils proposent de « remplacer les grands bus vides par de petites navettes », et, plus généralement, « d’inverser la tendance en favorisant la fluidité des transports en commun et vélos plutôt que celle des voitures ». Une adaptation de l’offre commerciale aux besoins Ils attendent « des abonnements moins chers pour les transports en commun et donc plus incitatifs » avec un aménagement des tarifs pour les familles et « que les membres d’une même famille puissent voyager individuellement en continuant de bénéficier des réductions ». Ils suggèrent de « créer un titre transport unique : bus, tram, train, métro, V’lille, » ou encore la gratuité pour « toutes personnes pouvant prouver qu’elles n’ont pas de véhicules », ou pour les retraités, ce, sans négliger la sécurité et le confort. Se déplacer autrement 22 Bonjour voisine. Si j’avais su, je vous aurai emmenée. Mais 1 heure de bouchon, pas de stationnement… Un enfer ! Freins rencontrés et mesures attendues par les habitants Une amélioration de l’intermodalité L’intermodalité désigne l’utilisation de plusieurs modes de transport lors d’un même déplacement. Le but est de rendre le passage d’un mode à l’autre aussi naturel et aussi facile que possible. Les participants constatent la difficulté d’utiliser et de croiser plusieurs modes de transport car les équipements ne sont pas adaptés. « Je voudrais utiliser le vélo pour mes trajets loisirs le weekend mais la plupart des autobus n’autorise pas les vélos, c’est étonnant, il n’y a pas de raisons valables ». Une proposition spontanée ressort des contributions : « mettre des portes vélos derrière les bus ? ». Un autre participant des soirées qui « envisage de se déplacer à vélo et pour des trajets plus longs aimerait pouvoir le prendre dans le métro ». Quant à l’intermodalité entre voiture et transport en commun, certains remarquent une « absence de parking relais » et que « la cohérence entre les horaires est à améliorer ». D’autres propositions et la sensibilisation « Ces échanges ont été pour nous l’occasion de confronter nos impressions vis-à-vis des freins posés au développement des modes alternatifs à la voiture individuelle et finalement de les conforter, avec un public non initié mais néanmoins informé.» Sébastien Torro Tokodi, Association Droit au Vélo (ADAV), animateur d’un atelier du forum Déclic Les participants aux soirées Déclic proposent d’autres pratiques sobres en carbone pour limiter les émissions de gaz à effet de serre liées aux déplacements. Pour les déplacements maison-école, certains conseillent de « généraliser les pédibus et les vélo-bus », tandis que pour limiter les embouteillages, voire les déplacements, il est préconisé « que les entreprises étalent les horaires de travail pour éviter les bouchons » ou de « proposer des lieux de télétravail en commun/partagés dans les communes ». Les citoyens présents au forum pensent qu’un travail de sensibilisation des habitants de la métropole est nécessaire. Pour faciliter le passage à l’acte, il faudrait « mieux informer les automobilistes du coût réel », « proposer des trajets de bus et métro gratuits » et « organiser une journée sans voiture ». Plus globalement, cette sensibilisation pourrait passer par « la création d’une agence locale de mobilité pour remplir les transports en commun, mobiliser les personnes et expliquer les complémentarités entre les divers moyens de transports (coach transport) ». Bien le merci voisin, moi j’ai pris le bus et j’ai marché 10 minutes… Une pêche d’enfer ! Livre blanc climat-énergies > Les contributions pour le Plan climat-énergies de Lille Métropole 23 Aperçu des Propositions Se déplacer autrement L’usage du vélo • Une optimisation de la cohabitation entre le vélo et les autres moyens de transport > lutter contre le stationnement automobiliste sur les voies cyclables > sécuriser davantage les pistes > priorité aux feux • Un développement et un entretien du réseau d’aménagements cyclables > autoroutes à vélo et couloirs de bus > développer un réseau cyclable continu et lisible > entretenir et nettoyer les pistes • Une sécurisation des aménagements cyclables et des infrastructures de stationnement > construire des garages à vélos sécurisés • Un accompagnement pour l’entretien et le coût du matériel > pas assez d’offre d’atelier d’entretien/ réparation L’usage des transports en commun • Un renforcement du maillage du territoire > développer des lignes de train (ex : Quesnoy-Lille) et de bus > desserte de banlieue à banlieue • Une optimisation des temps de déplacement > développer les lignes à haut niveau de service > augmenter la fréquence de passage, cadencer et élargir les horaires > priorité aux feux • Une adaptation de l’offre commerciale aux besoins > créer un titre de transport unique > aménager des tarifs pour les familles (déplacement individuel sur la carte famille au même prix) Une optimisation de l’intermodalité > augmenter les plages horaires (en cohérence avec les trains) > favoriser l’intermodalité vélo-bus/métro (pour favoriser les longs déplacements à vélo), et train-bus et voiture-métro/bus > Installer des portes vélos derrière les bus Et puis… • généraliser les pédibus et les vélo-bus • diminuer l’accès des voitures en ville/ centre-ville piéton • généraliser les stationnements payant en ville (autos) pour en limiter l’accessibilité et conforter l’usage des autres modes • créer une agence locale de mobilité • développer le V’lille en banlieue • sensibiliser aux modes de déplacements alternatifs 24 Freins rencontrés et mesures attendues par les habitants Utiliser la voiture autrement Dans certains cas, la voiture reste le moyen de transport adapté pour se déplacer. Des solutions existent cependant afin d’en limiter l’impact. Lorsqu’ils envisagent d’utiliser la voiture autrement, les participants de la tournée Déclic évoquent deux leviers d’actions : le co-voiturage, c’est-à-dire l’utilisation organisée d’un même véhicule par plusieurs passagers (le nombre de véhicules sur la route est réduit, ainsi les émissions de gaz à effet de serre sont divisées par le nombre de passagers présents), et l’auto-partage, c’est-à-dire la mise en commun, au profit d’utilisateurs abonnés, d’une flotte de véhicules de transports terrestres à moteur (chaque abonné peut accéder à un véhicule sans conducteur, pour le trajet de son choix et pour une durée limitée). Le co-voiturage ou l’auto-partage Les contributions sur les panneaux des soirées révèlent que l’auto-partage et le co-voiturage font partie des solutions possibles et connues. « Les visiteurs ont conscience que l’auto-partage est positif pour la réduction de la pollution en ville » souligne un représentant de Lilas auto-partage, présent lors des soirées. « J’ai pris conscience que la voiture n’est pas un mode de déplacement qui aide à l’effort de lutte contre le changement climatique, je vais sûrement me tourner vers le co-voiturage. », témoigne une participante. Je veux partager Plusieurs font le constat qu’« il y a trop de voitures avec une seule personne, il faut plus de co-voiturage ». Un citoyen pense que l’auto-partage entre voisins peut se développer : « prêter et partager les frais d’une voiture avec ses voisins, évite d’en posséder plusieurs, notamment dans le cas d’une deuxième voiture ». Lorsqu’on met les participants en situation d’utiliser l’auto-partage ou le covoiturage, ils sont freinés par un manque d’information général sur l’accès à l’offre, la réglementation et les prix. Des contraintes personnelles leur semblent aussi difficiles de dépasser. Globalement, les participants à la tournée Déclic ont le sentiment que la mise en œuvre de ces leviers d’actions leur impose des contraintes supplémentaires, que ces systèmes demandent « une organisation rigoureuse » et « de programmer » car il faut avoir des « horaires et destinations communs ». Ils n’ont pas envie de « s’entasser dans les transports en commun » ou de perdre du temps. Ils évoquent une question « d’habitudes » et de « perte de liberté ». Livre blanc climat-énergies > Les contributions pour le Plan climat-énergies de Lille Métropole 25 Une clarification de la réglementation et des prix Les participants de la tournée Déclic ont le sentiment de « manquer d’information sur les prix, le fonctionnement de l’auto-partage », et, pour le co-voiturage sur « qui peut partager des trajets ». Ils se sentent bloqués par le coût de l’autopartage et se posent, par exemple, la question de l’assurance. Certains regrettent un « tarif plus cher dans les usages occasionnels » mais aussi l’investissement que de telles pratiques occasionnent pour une famille complète. Un développement de l’offre et du réseau Déplacement > Co-voiturage Dire qu’on va tous les jours à la fac avec 2 places libres ! L’offre d’auto-partage ou de co-voiturage semblent peu accessible aux participants de la tournée Déclic. Ils n’identifient pas le « lieu pour se retrouver pour le co-voiturage ». « L’autopartage n’est pas disponible partout », notamment dans les « villes périphériques ». Ils souhaitent « plus de co-voiturage » et qu’on leur propose « davantage de services de type Lilas auto-partage » et que l’on favorise « le co-voiturage des personnes vivant dans les territoires périurbains et rurbains et travaillant en ville ». Il est proposé d’établir et de mettre à disposition une « carte de co-voiturage pour toutes les entreprises d’une même zone géographique ». Le co-voiturage, c’est super rentable Stop !!! 26 Freins rencontrés et mesures attendues par les habitants Des voitures moins émettrices et une réduction des émissions avec l’éco-conduite Les citoyens présents ont un regard critique sur le niveau d’émission de leur véhicule. Ils adoptent déjà des gestes simples comme « éviter de mettre la climatisation » ou « adopter une conduite apaisée pour réduire la consommation de carburant et limiter la pollution ». L’éco-conduite permet en effet d’effectuer « des déplacements plus économiques ». Les bénéfices de l’éco-conduite sont peu identifiés et sont surtout attendus autour d’une réduction des dépenses de carburant. Il existe un « manque de connaissance des bénéfices financiers », une « absence de visualisation des économies faites en temps réel ». Aperçu des Propositions Une offre de formation et d’informations Beaucoup ne savent pas où se former à l’écoconduite. Ils suggèrent de « créer des formations dans les autos-écoles, loueurs de voiture, concessionnaires » afin de pouvoir déployer la pratique de l’éco-conduite. Ils souhaitent être accompagnés dans le choix de leur véhicule par une information claire. En effet, de nombreuses questions sont formulées concernant les types de véhicule et de carburant : « Je roule au super éthanol, est-ce plus ou moins polluant que l’essence ? », « Est-ce que le GPL c’est bien ? ». Utiliser la voiture autrement Le co-voiturage et l’auto-partage • Une clarification de la réglementation et des prix > réglementer et clarifier les tarifications et les responsabilités • Un développement de l’offre et du réseau > étendre le réseau > développer l’auto-partage et le V’lille dans les villes en banlieue lilloise > faire une carte de covoiturage pour toutes les entreprises d’une même zone géographique L’éco-conduite • Une offre de formation et d’informations > créer des formations dans les autos écoles, loueurs de voiture, concessionnaires… > informer sur l’existence de formation Livre blanc climat-énergies > Les contributions pour le Plan climat-énergies de Lille Métropole 27 Pour une consommation moins émettrice de gaz à effet de serre Les biens consommés dans la métropole lilloise sont pour la plupart produits ailleurs. Leur fabrication et leur transport engendrent des émissions de gaz à effet de serre supérieures à celles engendrées par tous les déplacements et les bâtiments. Agir sur les pratiques de consommation est donc déterminant. Il faut notamment : • agir sur les pratiques alimentaires pour consommer des denrées moins émettrices de gaz à effet de serre ; • réduire l’impact environnemental des achats en achetant des produits plus respectueux de l’environnement et de la santé ; • réparer, réutiliser et mutualiser les biens. Manger autrement Au niveau national, 15 à 25% des émissions de gaz à effet de serre sont dues au secteur alimentaire. Dans la région Nord - Pas de Calais, ce chiffre atteint 33%. Préférer des produits locaux et/ou biologiques, et consommer moins de viande sont des comportements qui permettent de limiter ces émissions et ainsi de lutter contre le changement climatique. Assez spontanément, lorsqu’on les interpelle sur la problématique du « Manger autrement », les participants à la tournée Déclic associent deux leviers d’actions, témoignant de leur appréciation du changement à opérer. • Les circuits courts et produits de saison, c’est-à-dire « acheter et consommer des produits locaux », « consommer des fruits et légumes de saison » « ne pas acheter de fraises en hiver », « faire ses courses chez les producteurs locaux »…Selon, Bruno Cattiau de l’UFC Que choisir présent lors des soirées Déclic, “les participants comprennent l’impact d’un achat de poires du Chili ou de raisin d’Afrique du sud sur l’environnement. » • Les produits issus d’une agriculture biologique, c’est-à-dire « manger bio ». Certains, qui demandent aussi des collations végétariennes lors des soirées Déclic, identifient la consommation de viande comme ayant des effets sur l’environnement. Mais peu de contributions portent sur ce sujet. Celles qui l’abordent soulignent que l’évolution doit plutôt venir des modes de production que de consommation, c’est-à-dire « interdire les élevages industriels ». Lorsqu’on les met en situation concrète de « manger autrement », les citoyens présents révèlent de nombreux freins et besoins, notamment en matière d’identification et d’accès à l’offre, d’exemplarité des pouvoirs publics, d’urbanisme et de réglementation, de financement et d’information. 28 Freins rencontrés et mesures attendues par les habitants Un apport d’information Les citoyens déclarent ne pas connaître « l’impact en C02 et plus globalement l’impact environnemental des produits ». En réponse, ils proposent : • “une meilleure connaissance des labels et de leur signification” Et vous ? Quel est votre avis ? • “une sensibilisation à un régime alimentaire moins riche en produits carnés” • “une indication sur la saisonnalité des produits” Une amélioration de l’offre alternative et des produits biologiques Les participants regrettent « l’excès d’emballage des produits bios » et le manque d’accès à « un vrac de bonne qualité ». Les participants mentionnent sur les tableaux d’expression des soirées « la méconnaissance des points de vente de produits locaux et/ou bio », le faible développement des Associations pour le Maintien de l’Agriculture Paysanne (AMAP) « aux listes d’attente pleines ». Peu nombreuses, les AMAP ne répondent plus suffisamment à la demande. Pour faire face à cette situation les participants du forum Déclic suggèrent de « structurer des filières locales ». Par exemple, comme le propose une participante des soirées Déclic, « en favorisant les coopératives de ventes directes ». Certains sont en attente de « sensibilisation et information sur les réseaux alternatifs » et d’autres souhaiteraient un « développement de partenariats entre grande distribution et producteurs ». Un encouragement de la production de produits (biologiques) locaux Les participants du forum déplorent de devoir choisir entre produits issus de l’agriculture biologique et produits locaux car « les produits bio ne sont pas toujours locaux ». « La provenance des produits bios induit un fort impact du transport comme par exemple pour les pommes d’Argentine ». Ils souhaitent « un soutien à l’agriculture biologique locale ». Les consommateurs choisissent leurs produits au « regard du coût d’achat » et de son « effet immédiat sur leur budget », commente l’animatrice de la thématique. Les participants au forum constatent une offre de produits locaux insuffisante dans les rayons et font le lien entre l’inadéquation de l’offre et la demande et le prix répercuté au « Il est important de promouvoir l’usage de produits bruts pour réduire l’impact environnemental de la transformation et du conditionnement des produits alimentaires. » Elise Poisnel, Conseil Régional Nord Pas-de-Calais, animatrice d’un atelier du forum Déclic. Livre blanc climat-énergies > Les contributions pour le Plan climat-énergies de Lille Métropole 29 Consommation > cultiver Chouchou, ça vient les petits pois frais ? tu n’aurais pas une recette à base de fleurs ?! Euh, c’est un peu tôt ! Aperçu des Propositions Une exemplarité des restaurations collectives publiques consommateur. Afin de répondre à ce frein, les participants identifient 2 besoins : « multiplier les jardins communautaires, partagés, familiaux, ouvriers » et « augmenter les surfaces de production bio et locale pour réduire le coût ». Cette dernière attente ne relève pas des usages du grand public mais les participants à la tournée identifient comme un potentiel levier les règles d’attribution du foncier. Ils signalent que « les agriculteurs bio ne trouvent pas de foncier à proximité de la Métropole » et ont l’impression qu’il n’y a « aucune volonté politique de développer le bio et de soutenir globalement les agriculteurs ». Sur les panneaux d’expression, on peut lire : « il est important de soutenir l’agriculture biologique locale afin de préserver l’accès aux terres et d’avoir une alimentation saine ». Plusieurs ont exprimé leur regret du « peu de cantines proposant des produits bio ». Un écho à l’exemple cité des « repas fournis par le CCAS livrés en barquettes non recyclables générant un poids énorme de déchets non récupérables ». Pour l’éducation des plus jeunes et le soutien à la filière, les participants à la tournée Déclic souhaitent « un développement et une subvention d’une restauration collective bio/ locale ». Manger autrement Un apport d’information • sensibilisation sur les régimes alimentaires (conso de viande etc.) • sensibilisation aux labels et à leurs significations • sensibilisation sur les réseaux alternatifs Une amélioration de l’offre alternative et des produits biologiques • structurer les filières locales (AMAP) • développer le vrac de bonne qualité Un encouragement de la production de produits (biologiques) locaux • multiplier les jardins communautaires, partagés, familiaux, ouvriers • soutenir l’agriculture biologique locale • augmenter les surfaces de culture bio et réduire l’emprise sur les terres agricoles : favoriser la proximité production/distribution par la réappropriation du foncier Une exemplarité des restaurations collectives publiques • développer la restauration collective bio/locale et la subventionner 30 Freins rencontrés et mesures attendues par les habitants Réduire l'impact environnemental de ses achats Dans le cadre du Bilan Carbone® de Lille Métropole, l’impact de la fabrication des biens consommés a été évalué à l’aide d’un outil complémentaire expérimental. D’après cette étude, la fabrication des biens consommés sur le territoire émet à elle seule plus de gaz à effet de serre que la totalité des émissions du territoire (>100%). A cela s’ajoutent les émissions liées au transport des marchandises (14%) et au traitement des déchets (2%). Si l’on prend en compte le cycle de vie d’un produit dans son ensemble, les émissions de gaz à effet de serre interviennent lors de sa production (consommation d’énergie et de matières premières), de son transport, de son utilisation par l’acheteur et de la gestion du bien en fin de vie (déchet à recycler ou traiter). Pour réduire l’impact environnemental des achats, certains changements sont à opérer : adapter la consommation au besoin, trier pour valoriser les déchets et effectuer des choix de consommation en fonction des critères environnementaux. La provenance des produits Et vous ? Quel est votre avis ? Le lien entre l’impact environnemental des produits et le transport occasionné est bien perçu par certains participants : « Je ne vais pas acheter de choses venant du Pérou, c’est du simple bon sens », « consommer local et non-mondial ». « Je ne roule qu’à trottinette ! Je ne sais pas d’où elle vient, surement de Chine … j’ai un peu honte » témoigne une dame. Il faudrait « ne consommer que des produits français MAIS où les acheter ? » interroge un participant. « Où trouver des produits manufacturés français ? », « Tout est fabriqué en Chine ». Pour Gérard Caby de l’association Les Amis de la Terre Nord présent aux soirées Déclic, « l’impact du mode et du lieu de production est bien perçu mais le citoyen consommateur se sent très désarmé pour faire des choix ». Il est en outre difficile d’agir sur la provenance des produits. En témoigne l’appel lancé sur les panneaux d’expression « Faites-nous des objets responsables et formez des artisans ». Le choix du conditionnement L’emballage est également identifié comme une source de pollution. Un des participant propose d’« acheter en gros auprès de producteurs et de redistribuer le tout dans son quartier, afin de faire des économies, d’avoir de bons produits, de se rapprocher des habitants de mon quartier et de faire travailler des producteurs locaux… ». D’autres veulent « acheter en grand format », « préférer le vrac », « favoriser les produits peu emballés ». Le choix du conditionnement devient un acte de consommation permettant de réduire les impacts sur le changement climatique. Pour autant, les gros volumes ne correspondent pas toujours aux besoins qui, pour certains consommateurs sont Livre blanc climat-énergies > Les contributions pour le Plan climat-énergies de Lille Métropole 31 assimilés à du « gaspillage ». La gestion des déchets « Utiliser le tri sélectif pour préserver l’environnement », « Recycler ! », « Trier ses déchets végétaux ». Parallèle de la généralisation du tri dans la Métropole, certains associent leur gestion des déchets à un acte favorable pour l’environnement. L’adéquation entre le besoin et la consommation « consommer plus durable, un ordinateur dure longtemps même s’il n’est plus tendance ». Un témoin lors d’une soirée. Moins nombreuses mais témoins d’une prise de conscience croissante, les contributions des participants à la tournée Déclic soulèvent des réflexions sur les modes de consommation responsables : « apprendre à nos enfants à consommer moins et mieux », « Faire soi-même est une solution », « consommer plus durable, un ordinateur dure longtemps même s’il n’est plus tendance ». Pour autant, lorsqu’on les met en situation de réduire l’impact environnemental de leurs achats, les citoyens laissent apparaître des freins et besoins en matière d’information responsable sur les produits et leur fabrication, d’offre de produits durables produits localement et de gestion des déchets. Une règlementation de la publicité Lors des soirées Déclic, certains évoquent « le formatage du consommateur avec la publicité des hypermarchés » ou « le développement de la boulimie de la consommation » et vont même jusqu’à suggérer d’« interdire les publicités pour les produits concurrençant les produits locaux » ou d’« interdire les panneaux publicitaires électriques ». Les participants au forum Déclic expriment le besoin de « limiter quantitativement la place de la pub sur la voie publique » et de « développer les « stop pub » sur les boîtes aux lettres ». Une sensibilisation à l’impact environnemental des produits et des process industriels « J’aimerais être mieux informé lorsque j’achète un produit sur son impact écologique» peut-on lire sur un des panneaux d’expression remplis lors des soirées Déclic. Une préoccupation partagée par les participants au forum Déclic qui « manque(nt) de connaissances sur le cycle de vie du produit et de l’énergie utilisée » ainsi que sur « l’impact des différents types d’emballage ». Pour répondre à ce frein, les participants souhaitent : « une meilleure lisibilité des labels, du bilan carbone et de la durabilité des produits » et « une sensibilisation aux labels et à leurs significations ». Pour exemple, certains proposent de généraliser une « information sur les produits composant l’emballage ». 32 Freins rencontrés et mesures attendues par les habitants Un renforcement de la lutte contre l’excès de suremballage Les participants identifient le suremballage comme un obstacle difficile à contourner puisque « les produits peu emballés ne sont pas présents partout », « les produits manufacturés ne sont pas mis en vrac » et que « peu de magasins proposent le vrac ». Ils expriment des attentes telles que « généraliser la suppression des suremballages inutiles » et « favoriser les produits peu emballés ». Un soutien à la valorisation des déchets Ce secteur permet de réduire les émissions de gaz à effet de serre, mais le grand public ne le perçoit pas toujours. Selon l’animateur du stand de prévention déchets, « si l’information n’est pas présentée clairement, le consommateur ne fait pas le lien entre les déchets qu’il réduit et l’impact sur le changement climatique ». L’information semble donc à développer. La valorisation des déchets est une préoccupation prédominante des participants qui proposent d’aller plus loin par : > la création d’ « unités de compost collectif (au pied des immeubles ou adapté aux foyers qui n’ont pas de cours/jardin) ». Très précis, un internaute « pense qu’il faudrait mettre à disposition des habitants des sacs biodégradables pour les déchets verts (de cuisine, du jardin...) ceci afin d’éviter que des sacs non-bio se retrouvent dans le circuit ces derniers étant de loin les plus disponibles dans le commerce » ; Voilà une bonne idée ! > l’amélioration du tri sélectif et la « création d’une collecte sélective quand elle n’existe pas encore ». Un développement des produits durables et alternatifs au jetable Les citoyens le constatent et l’expriment sur les panneaux d’expression « les marques créent des produits à durée de vie limitée ». Pour certains, il faut « agir sur la durée de vie des produits, il faut obliger les fabricants à changer », « Il faut produire durable : un frigo, une machine à laver devraient fonctionner plus de trente ans ! ». On peut lire « honte aux fabricants d’ampoules qui cherchent volontairement à limiter la durée de vie de leurs produits. Honte aux puces destinées à limiter la durabilité des produits ». Les contributions du forum convergent et expriment le même besoin. Dans le même esprit, la réparation et la réutilisation des produits sont identifiées comme des pistes à développer. Les participants déplorent d’ailleurs qu’ « en SAV on ne trouve pas de pièces détachées facilement » et que « le neuf est souvent moins cher que la réparation ». Ces deux pistes font d’ailleurs l’objet d’un atelier à part entière dans le cadre du forum Déclic. Les besoins exprimés sont développés ci-après. Livre blanc climat-énergies > Les contributions pour le Plan climat-énergies de Lille Métropole 33 Consommer autrement Aperçu des Propositions J’ai pris tout ce qui me faisait envie ! Je trie. Je vous laisse les emballages inutiles, les produits qui ont fait le tour de la terre, ceux qui ne sont pas équitables et tous les trucs chimiques… Je ne garde que ça ! Réduire l'impact environnemental de ses achats Une règlementation de la publicité • limiter quantitativement la place de la pub sur la voie publique • développer les « stop pub » sur les boîtes aux lettres Une sensibilisation à l’impact environnemental des produits et des process industriels • faciliter la lisibilité des labels/étiquetage carbone • sensibilisation aux labels et à leurs significations • informations sur les produits composant l’emballage Un renforcement de la lutte contre l’excès de suremballage Un soutien à la valorisation des déchets • créer des unités de compost collectif (au pied des immeubles) • améliorer le tri sélectif et créer une collecte sélective où elle n’existe pas encore • informer/sensibiliser Un développement des produits durables et alternatifs au jetable • rendre visible la durabilité • développer la réutilisation de produit, la réparation 34 Freins rencontrés et mesures attendues par les habitants Réutiliser, réparer, mutualiser les biens Il importe de réduire l’achat d’objets qui ne servent qu’occasionnellement ou pour une courte durée. Réduire l’impact de la production et de la consommation de produits manufacturés implique d’acheter moins de produits neufs et ainsi de privilégier la réparation, la mutualisation et/ou la location de produits. Avec ces 3 leviers d’action apparaissent des pratiques telles que le réemploi, le troc, le prêt, l’achat collectif… Le réemploi et la réparation sont les pratiques les plus souvent évoquées par les participants à la tournée Déclic. Leurs contributions mentionnent qu’ « il faut donner une deuxième vie aux objets », « réparer plutôt que de racheter », « il est nécessaire de sensibiliser les entreprises au réemploi informatique ». Une contribution illustre ainsi cette démarche : « je dépose mes déchets en déchetterie car c’est la loi et au moins c’est revalorisé… enfin j’espère ». Les partenaires venant des Ressourceries des Weppes perçoivent une « volonté de se renseigner et de connaître les structures proposants le réemploi. Les gens semblent prendre conscience de son utilité. Les participants rencontrés intègrent le fait qu’en achetant via une structure de réemploi, ils permettent d’économiser les ressources énergétiques (énergie/matières premières), nécessaire à sa destruction comme celles nécessaires à sa nouvelle fabrication ». Ca peut servir Mais si les contributions témoignent d’un intérêt des participants à proposer des objets au réemploi, peu de contributions permettent d’identifier s’ils achètent eux-mêmes d’occasion. En situation, les participants mettent en lumière les complexités d’usage de la réparation/réutilisation et de la mutualisation. Le soutien à l’évolution des pratiques s’avère important que ce soit en termes de sensibilisation/information et de structuration d’une offre lisible et rassurante. Livre blanc climat-énergies > Les contributions pour le Plan climat-énergies de Lille Métropole 35 Une sensibilisation à la réutilisation et la mutualisation Concernant la réutilisation et la réparation, les freins sont de deux types : > le neuf est attractif, jugé « plus performant », « plus tendance », répondant à « un effet de mode » ; > le neuf est pratique. Il reste « plus rapide d’acheter que de réparer, repriser, tracer les réparateurs ». Pour ce qui est de la mutualisation des biens, « la planification induit une perte de liberté/ d’indépendance ». Pour lever ces freins, les besoins exprimés portent sur l’information et la valorisation des expériences de réparation/mutualisation avec des propositions telles que : > « créer un site/forum discussion valorisant les expériences et les initiatives des consommateurs » ; > « proposer une permanence téléphonique portée par une collectivité pour répondre aux questions et orienter » ; > « sensibiliser les entreprises au réemploi du matériel informatique, du mobilier… ». Pour plus de visibilité une contribution propose d’organiser « une journée de la réparation ». 36 Un renforcement de la garantie de durabilité des produits Les participants au forum Déclic évoquent leur incertitude sur la « réparabilité » des produits et la « fiabilité de la réparation ». Pour lever ces freins, ils expriment des attentes telles que de : > « augmenter la durée de garantie des produits » > « créer un label garantissant la qualité (durable) du produit et son éco-conception » > « proposer un contrôle dans le cadre d’une charte qualité qui pourrait être passée entre une collectivité et un réseau de réparateurs » > « rendre visible la durabilité du produit » Un développement de l’offre de service de réparation et de location L’acte de réparer ou de louer engendre certaines interrogations : « On ne sait pas ce qui est réparable ou pas », « comment analyser la valeur d’une réparation ? », « où trouver le bon réparateur à proximité ? », « où trouver les pièces ? », « il n’y a pas toujours d’offre ni de réseau de distribution identifiables », « l’affichage des prix est peu lisible »… Les ateliers du forum, ont permis de dégager quelques solutions : Freins rencontrés et mesures attendues par les habitants > « le soutien aux associations de quartiers alimentant le lien social et l’éco-citoyenneté telles les Systèmes d’Echange Locaux (SEL) et les points relais, ou le retour de conciergeries d’entreprises et/ou d’administrations qui permettraient de multiplier les points de retour des objets à réparer ; et généraliser les ressourceries ». > « développer le réemploi en sortie de déchetteries » ; > « créer un répertoire des acteurs qualifiés avec un avis donné par les consommateurs via un forum de discussion » ; > « mettre en réseau des réparateurs multimarques ». Une dynamisation de la formation à la réparation Une clarification de l’organisation de la mutualisation de biens Lorsqu’on les met en situation de devoir réparer et/ou réutiliser un bien, les participants du forum Déclic expriment leur difficulté de passer à l’action par « le manque de polyvalence des réparateurs », « la difficulté de juger la crédibilité d’un réparateur », « l’utilisation croissante de l’électronique qui oblige une expertise », le double rôle des réparateurs également vendeurs qui « préfèrent provoquer l’achat ». Il importe selon eux de : > « redynamiser la filière de formation et de transmission du savoir » ; > « réaliser une étude sur le potentiel emploi de la filière » ; > « promouvoir les métiers de la réparation » ; > « soutenir la formation pour l’autoréparation ». Pour les participants au forum Déclic, mutualiser ses biens semble compliqué que ce soit pour « trouver la personne digne de confiance », « partager les responsabilités d’achat, de dégradation, d’assurance » ou pour « organiser le partage de l’objet et sa disponibilité quand nécessaire »… Ils expriment le besoin de faciliter cette pratique par : > « la création de plateformes de mutualisation à l’échelle d’un immeuble ou d’une rue ou d’un quartier, avec des contrats clairs ». Il ressort des échanges le souhait que la collectivité soutienne « des premières expérimentations pilotes en finançant par exemple une part du matériel mutualisé, un lieu de stockage, un soutien dans l’organisation à mettre en place. » « Lors de l’atelier animé à l’occasion du Forum Déclic, j’ai pu apprécier la qualité et le niveau des échanges sur la thématique du réemploi et de la réparation. Les interventions étaient relativement homogènes. Chacune d’entre elles a permis de faire avancer le contenu des propositions et attentes qui ont fait l’unanimité à l’issue des débats. Je me permettrais juste d’ajouter à ces contributions citoyennes une réflexion sur le soutien à la création de « Maisons de la réparation - location», à l’image des maisons de la santé. Regrouper ces activités en un même lieu permettrait une plus grande visibilité et des économies d’échelle. » Raphaël Vial, Conseil Régional du Nord Pas-de-Calais, animateur d’un atelier du forum Déclic Livre blanc climat-énergies > Les contributions pour le Plan climat-énergies de Lille Métropole 37 Consommation > Réemploi Aperçu des Propositions Hé hop, aux encombrants ces vieilleries Chouchou, je viens de trouver ces chaises trop top chez un brocanteur et je me suis inscrite à un cours de rempaillage avec les copines Enfin, le réemploi, ça occupe Réutiliser, réparer, mutualiser les biens Une sensibilisation à la réutilisation et la mutualisation • créer un site/forum discussion, permanence téléphonique (valorisation expérience) • sensibiliser les entreprises au réemploi informatique • créer une journée de la réparation • créer une maison de la réparation/location Un renforcement de la garantie de durabilité des produits • augmenter la durée de garantie des produits • rendre visible la durabilité du produit • créer un label qualité du produit, éco conception, étiquetage carbone avec un contrôle • proposer un contrôle dans le cadre d’une charte qualité qui pourrait être passée entre une collectivité et un réseau de réparateurs Un développement de l’offre de service de réparation et de location • soutenir les associations de quartier (point relais) et généraliser les Ressourceries • développer le réemploi en sortie de déchetteries • créer un répertoire des acteurs qualifiés • mettre en réseau des réparateurs multimarques Une dynamisation de la formation à la réparation • redynamiser la filière de formation à l’auto-réparation et transmission du savoir • réaliser une étude sur le potentiel emploi de la filière • promouvoir les métiers de la réparation Une clarification de l’organisation de la mutualisation de biens • créer une plateforme de mutualisation avec contrats clairs • soutenir une expérimentation dans des quartiers tests • soutenir les associations de quartiers 38 Freins rencontrés et mesures attendues par les habitants Pour une réduction de l'impact des logements L’habitat à lui seul représente 19% des émissions de GES de la métropole, notamment par la consommation d’énergies fossiles, essentiellement pour le chauffage. La réduction de la consommation énergétique des logements représente donc un gisement potentiel considérable pour réduire les émissions. La diversité du territoire métropolitain implique un habitat aux typologies variées, des maisons et des immeubles en zone urbaine ou semi-rurale, neufs et anciens (70% des émissions liées à l’habitat sont issues des logements construits avant 1975). Son étendue entraîne une densité des flux de circulation automobile au sein même de la métropole. Les déplacements de proximité représentent près de la moitié des émissions de gaz à effet de serre liées au déplacement de personnes. Pour avoir un impact sur la réduction des gaz à effet de serre liés au logement, les habitants peuvent diminuer leurs dépenses énergétiques ou développer la production d’énergies renouvelables. Ils peuvent également prendre en compte l’impact de la localisation de leur logement sur leurs trajets et le niveau de consommation énergétique du bâti. Bien choisir son logement Le lieu et le type d’habitation influent sur les consommations d’énergie. Le choix du logement peut avoir des effets sur les consommations énergétiques que ce soit en location, en accession à la propriété ou en faisant construire. Il s’agit donc de savoir reconnaître un logement économe globalement : en prenant en compte la proximité avec les services, les réseaux de transports, le coût de la voiture, la performance énergétique de l’habitation, les matériaux de construction respectueux de l’environnement, etc. Livre blanc climat-énergies > Les contributions pour le Plan climat-énergies de Lille Métropole 39 Logement > Bien choisir Chouchou, nous allons investir durablement dans une maison super HQE à la campagne. À nous les économies d’énergie ! Bien sûr, il me faudra un 4x4, une petite voiture pour toi, un scooter pour le fiston et une grosse tondeuse à gazon. Je préfère un appartement HQE en ville, proche du métro… Et pour les économies, je sais comment les employer… à proximité ! Spontanément les visiteurs rencontrés lors de la tournée Déclic n’ont pas de vision globale de l’impact de leur lieu d’habitation sur leurs émissions de gaz à effet de serre. Et même lors du forum, « le choix du logement en fonction de la distance avec le lieu de travail n’a pas été abordé lors de l’atelier » commente Ann-Gaël Béard de l’Espace Info Energie « nous avons traité uniquement le thème de la performance énergétique. Or, on peut choisir un logement économe mais être loin de son lieu de travail et donc les gaz à effet de serre « gagnés » par l’habitation sont perdus par les gaz à effet de serre produits pour le transport individuel, surtout s’il y a utilisation du véhicule motorisé personnel ». Lorsqu’on les interroge sur l’impact de leur lieu de vie sur leurs déplacements, les personnes présentes en témoignent « c’est un critère que l’on ne prend pas en compte ». Pourtant lors des soirées, Thomas Ragazzi de l’Agence de Développement et d’Urbanisme de Lille Métropole souligne « qu’en prenant appui sur les panneaux de l’exposition sur la densité urbaine et avec des exemples concrets, les participants font le lien entre : étalement urbain, place de la voiture, niveau de densité acceptable, différentes formes de typologie urbaine et les émissions de GES » et constate que « les trajets domicile- travail représentent un sujet de préoccupation ainsi que l’ensemble des mesures en faveur des économies d’énergie. La nécessité d’une plus grande sobriété semble admise. » Plusieurs freins rendent prioritaires d’autres préoccupations que celle du choix du logement : > le coût du logement : « problème de coût des logements en centre ville car il y a peu d’offres », > la qualité de vie : « meilleure qualité de vie en campagne », « l’offre scolaire n’est pas toujours de qualité dans certains milieux urbains » > l’accès à l’espace : « manque d’espace, de nature, de loisir, …en ville », « volonté d’accéder à de la maison individuelle avec jardin » … Afin d’intégrer davantage les critères d’impact en C02 dans le choix de leur logement, les participants ont besoin d’une législation cohérente, d’une offre et d’un aménagement adéquats. Une adaptation de la législation 40 Certains participants aux soirées Déclic expriment leurs difficultés pour isoler leur logement alors que la règlementation sur le patrimoine est très contraignante. En témoigne ces contributions : « Je voudrais isoler ma maison par l’extérieur mais c’est très compliqué administrativement en plus d’être très cher », il faudrait instaurer des « mesures dérogatoires pour des projets de densification urbaine ». Ce type d’incohérence est montré du doigt par les participants. Pour y faire face ils souhaitent une « fiabilité des bâtiments neufs (respect et vérification de la RT2012) », une « recherche de cohérence entre l’urbanisme et la législation pour le thermique », ce qui pourrait passer par la création « d’un observatoire des incohérences/ incompatibilités (ex : patrimoine / installation extérieure) ». Freins rencontrés et mesures attendues par les habitants Un aménagement du territoire Dans la perspective de réduire les émissions de gaz à effet de serre globalement en choisissant son lieu d’habitation, certains aménagements du territoire sont préconisés : « favoriser le développement des activités et de l’emploi dans les secteurs péri et rurbains afin d’endiguer les migrations pendulaires excessives », et « freiner l’extension des zones pavillonnaires et encourager la mixité des fonctions dans les nouvelles opérations d’aménagement urbain ». L’aménagement doit aussi laisser une place aux espaces naturels, évoqués comme un besoin lors du micro-trottoir. Un participant aux soirées Déclic, écrit même la nécessité selon lui de « replanter des arbres ». J'ai des projets Une diversification de l’offre immobilière Pour un participant, « le manque d’offre en logement HQE » ne permet pas de « choix » sur la performance énergétique de son logement. De plus « la rareté des logements » entraîne également une « pression financière ». Ainsi lors des soirées, certains expliquent « il faut de la diversité dans les logements, plus de créativité dans les formes locatives », par exemple, « favoriser les maisons en matériaux recyclés ». Aperçu des Propositions Une diffusion de l’information « Le manque d’information sur l’étiquette énergétique et le manque de crédibilité des diagnostics de performance énergétique » est évoqué comme un frein. Ainsi, peut-on en déduire qu’informer et sensibiliser à cette approche globale des émissions de gaz à effet de serre pourrait aussi permettre de faire évoluer les comportements. Bien choisir son logement Une adaptation de la législation • rendre cohérent rénovation/urbanisme/patrimoine /densification urbaine • créer un observatoire des incohérences/ incompatibilités Un aménagement du territoire • favoriser le développement des activités et de l’emploi dans les secteurs péri et rurbains afin d’endiguer les migrations pendulaires excessives • freiner l’extension des zones pavillonnaires et encourager la mixité des fonctions dans les nouvelles opérations d’aménagement urbain Une diversification de l’offre immobilière • HQE, maison en matériaux recyclés Une diffusion de l’information • Sur la performance énergétique • Sur l’approche globale des émissions de CO2 suivant le choix du lieu d’habitation 41 Réduire les dépenses énergétiques Dans la métropole 2/3 des émissions de gaz à effet de serre liées à l’habitat sont issues des logements individuels, 1/3 des logements collectifs. Spontanément, les participants à la tournée Déclic associent la réduction des dépenses énergétiques de leur logement à la réduction de leur consommation électrique (lumière et appareils électroniques). Les animateurs des Espaces InfoEnergie l’expliquent ; « l’impact sur le climat n’est pas perçu mais la facture d’énergie : oui ! ». Pourtant la grande partie des dépenses énergétiques est due au chauffage (gaz, fioul ou électricité). Dans les gestes quotidiens, certains mentionnent « on éteint la lumière quand on regarde la télé et on allume une veilleuse, mais pas les halogènes », et d’autres ont décidé « d’installer des prises avec interrupteurs pour éteindre tous les appareils en veille ». D’autres abordent globalement la question, agissant sur la consommation énergétique entière de leur logement : « je n’utilise que des lampes économiques, je fais attention aux heures pleines et heures creuses, je n’utilise le chauffage qu’en cas de besoin et l’appartement a été choisi par rapport à son exposition au soleil ». C’est ce vers quoi l’on tend dans une démarche de lutte contre le changement climatique. Les animateurs de l’Espace Info-énergie présents aux soirées confortent aussi ces démarches : « économiser l’énergie est la première chose à faire ». « Tout le monde peut faire des économies par de petits gestes ». On les appelle généralement les éco-gestes. Pour d’autres consommations dans le logement, de même que pour la réduction de la consommation d’électricité (hors chauffage), certains participants partagent leurs bonnes pratiques. Certaines portent sur d’autres thématiques que celles proposées dans les stands. Ces contributions spontanées montrent que ces bonnes pratiques liées, directement ou indirectement, à des préoccupations environnementales, sont intégrées dans la vie quotidienne. • la préservation de la ressource en eau (« moins de bains, plus de douche, même pour les enfants » ; « récupérer et utiliser l’eau de pluie pour les toilettes et l’arrosage des plantes »…) ; • la qualité de l’air (« Je me préoccupe de l’impact des polluants sur la santé », « Quels choix effectuer pour isoler ou aérer adéquatement la maison »…). 42 Freins rencontrés et mesures attendues par les habitants Au-delà des éco-gestes quelques contributions témoignent de l’intention d’agir sur le bâti et l’isolation du logement. Un citoyen partage ainsi son projet de « construire une maison en torchis ». Néanmoins, la plupart révèlent que ces démarches se confrontent à un manque d’information et à de nombreuses questions, comme les échanges avec les Espaces Info Energie (EIE) le prouvent : « Comment faire pour économiser l’énergie ? Comment isoler ma toiture ? Comment choisir mon isolant ? Quel matériel utiliser ? Où peut-on trouver une liste d’artisans qualifiés ? Est-ce que je dois changer ma chaudière de 20 ans ? Quelle énergie dois-je utiliser pour moins consommer ? Est-ce vraiment utile ? Est-ce fiable ? Qu’est-ce qu’un diagnostic de performance énergétique ? »… Globalement les choix ne semblent pas simples. L’approfondissement de la problématique en atelier lors du forum a permis d’identifier les freins et besoins des citoyens pour agir sur la rénovation des logements. Les échanges ont révélé des axes d’accompagnement tels que l’information et la sensibilisation, la professionnalisation des acteurs, l’évolution de la législation et le soutien financier des ménages. Un développement de l’accompagnement neutre, fiable et connu « Je ne sais pas ce qu’il faut faire », « ça me semble difficile de mettre en œuvre des travaux d’isolation », « je manque de compétence (actualisation aux nouvelles techniques, etc…) », « l’offre n’est pas assez visible »… beaucoup se sentent démunis pour engager la rénovation de leur maison. Ils indiquent manquer de connaissances pour choisir le bon équipement, les bons matériaux, les éléments prioritaires à rénover dans leur logement… et craignent d’être trompés. « Savoir qui contacter et comment », « avoir des informations fiables sur les impacts santé et l’efficacité des travaux à engager », « avoir un diagnostic indépendant chez soi sur les infos et les prix adaptés à notre logement », « disposer d’une traçabilité et d’une transparence des circuits de matériaux et des règles de leur mise en œuvre »… Pour répondre à ces besoins, ils imaginent des solutions telles que « mieux valoriser les Espaces Info-Energies et augmenter leurs équipes », « développer une filière locale de matériaux d’isolation écologiques », « créer une base de données filières/ produits pour faire un choix raisonné », « créer un guichet unique de conseil (copropriétés, bailleurs, particuliers) ». « On peut choisir un logement économe mais être loin de son lieu de travail et donc les gaz à effet de serre “gagnés“ par l’habitation sont perdus par les gaz à effet de serre produits pour le transport individuel, surtout s’il y a utilisation du véhicule motorisé personnel ». Co-animatrice de l’atelier au forum. Une clarification de la consommation effective des logements et un retour sur investissement « Je suis propriétaire, j’ai fait des travaux, j’aimerais pouvoir évaluer la réduction de ma consommation », témoigne un participant du forum. Motiver l’initiative de rénover semble être un levier déterminant. Les participants expriment le besoin de : « pouvoir estimer/évaluer la réduction de la consommation (par période et par appareil) », « favoriser la visibilité des retours sur investissement et retours d’expérience ». A titre d’exemple certains proposent de « faire une thermographie aérienne de l’ensemble du territoire comme l’ont fait Lille, Roubaix, Dunkerque afin d’aider les propriétaires qui souhaitent réaliser des travaux d’efficacité énergétique » ou encore d’ « organiser des visites comme la maison témoin de Templeuve ». Livre blanc climat-énergies > Les contributions pour le Plan climat-énergies de Lille Métropole 43 Un soutien à la professionnalisation des acteurs Pour certains, il est parfois difficile de trouver l’artisan qui répondra à leurs besoins. Ainsi ce participant d’une soirée Déclic qui explique : « J’ai décidé de construire une maison en torchis, mais je ne trouve pas d’artisans qualifiés ». Dans le même esprit, les participants à l’atelier le jour du forum souhaiteraient être certains du professionnalisme des acteurs qu’ils sollicitent. Ils proposent donc : > « la formation des artisans aux nouvelles techniques/matériaux » > « la création d’un référentiel des acteurs qualifiés et éthiques notamment pour les Diagnostics de performances énergétiques ». Un soutien financier La question de la capacité financière des citoyens à engager des travaux a été plusieurs fois évoquée comme un frein. Tel cet internaute qui explique : « Prenons l’exemple d’une petite maison de 1930, souvent le premier achat d’un ménage (autour de 150 000 euros). L’autre jour, sur France 3, un reportage indiquait qu’il fallait 120 000 euros pour isoler une telle maison ». Sur les panneaux d’expression à disposition lors des soirées, on peut lire « je souhaite réduire mes dépenses énergétiques mais j’ai besoin d’aide car je suis chômeur ». « Les baisses des aides pour engager des travaux » sont collectivement formulées comme une difficulté par les participants au forum. Ils demandent de mettre l’accent sur « Les aides financières et subventions », « être aidé et appuyé pour des études/ diagnostics globaux avant, travaux et investissements (domaines croisés, organismes, énergie) ». Un renforcement de l’attention concernant les logements collectifs Isoler ou améliorer un mode de chauffage en appartement n’a pas de sens s’il est mené de manière individuelle. L’obligation d’une approche collective de la réhabilitation ou de la rénovation au sein de la copropriété ou entre locataires et propriétaires nécessite une attention particulière car elle complique l’engagement des citoyens. Aussi, faut-il, selon les participants du forum, « inciter à isoler et rénover les logements et équiper les appartements avec des systèmes moins énergivores ». Pour ce faire, ils indiquent la nécessité d’une implication de la collectivité publique pour collaborer avec les bailleurs. Pour ce qui est des co-propriétés, afin de faciliter les démarches de rénovation, les participants au forum proposent : > que soient menées des « études globales et conseils personnalisés » ; > de pouvoir bénéficier d’une « aide spécifique aux copropriétés (syndic) » ; > que soit envisagée la « mutualisation des travaux : achats groupés et échange de savoir faire » ou encore la rénovation à l’échelle d’un quartier pour « grouper les travaux et faire des économies ». 44 Aperçu des Propositions Freins rencontrés et mesures attendues par les habitants Réduire les dépenses énergétiques Un développement de l’accompagnement neutre, fiable et connu • fournir des informations fiables sur les impacts santé, l’efficacité • « traçabilité » et transparence des circuits de matériaux et des règles de leur mise en œuvre • développer une filière locale de matériaux d’isolation écologiques • créer une base de données filières/ produits pour faire un choix raisonné • augmenter le nombre de consultants EIE, mieux valoriser leur rôle et le faire connaître • créer un guichet unique de conseil (copropriétés, bailleurs, particuliers) Une clarification de la consommation effective des logements et un retour sur investissement • pouvoir estimer/évaluer la réduction de la consommation • favoriser la visibilité des retours sur investissement et retours d’expérience Un soutien à la professionnalisation des acteurs • former des artisans aux nouvelles techniques/matériaux • créer un référentiel des acteurs qualifiés et éthiques notamment pour les DPE • offrir aide et appui pour des études/ diagnostic global avant, travaux et investissement Un soutien financier • aide et appui pour des études/ diagnostic global avant, travaux et investissement (domaines croisés, organismes, énergie) Un renforcement de l’attention concernant les logements collectifs • inciter les bailleurs à isoler et rénover les logements et équiper les logements avec des systèmes moins énergivores • offrir un aide spécifique aux copropriétés (syndic) • mutualiser les travaux et rénover par quartier entier pour grouper les achats Livre blanc climat-énergies > Les contributions pour le Plan climat-énergies de Lille Métropole 45 Produire des énergies renouvelables Sur le territoire métropolitain, 80% des émissions liées aux bâtiments sont issues de la consommation d’énergies fossiles. Les énergies renouvelables, elles, constituent une source quasi-inépuisable et donc un potentiel pour la réduction des émissions de GES du territoire mais aussi son adaptation. La possibilité de remplacer les consommations d’énergies fossiles ou d’électricité par des énergies renouvelables (EnR) pourrait prendre la forme d’une participation à un projet collectif d’installation. Lors des soirées Déclic, les participants témoignent d’une prise de conscience sur l’intérêt de développer les énergies renouvelables. Sur les panneaux d’expression, on peut lire qu’il faut « encourager les énergies renouvelables », « installer plus de panneaux solaires pour l’électricité, le chauffage de l’eau et le chauffage », « utiliser plutôt l’énergie solaire, éolienne et bio massique »… Pour autant, ils ne sont que quelques-uns à envisager l’installation d’équipements énergies renouvelables et sont principalement venus se renseigner : « J’ai décidé d’installer un puits canadien hydraulique », explique un participant à une soirée. « J’envisage de mettre un chauffe-eau solaire mais je voudrais savoir si c’est vraiment efficace », témoigne un autre. « Etes-vous satisfaits de l’installation de vos panneaux photovoltaïques ? », demande-t-on à l’association Solaire en Nord. Pour cette dernière, « les freins sont encore nombreux. Au cours de la soirée, une vingtaine de personnes se sont renseignées ». Lors du forum Déclic, un atelier dédié aux énergies renouvelables a permis de mieux appréhender les freins et attentes des citoyens sur le sujet. Le passage à l’acte demande des évolutions de l’information, du financement, de la législation et l’assurance d’un savoir-faire des installateurs. 46 Freins rencontrés et mesures attendues par les habitants Une sensibilisation à l’efficacité des équipements et à leurs impacts Une adaptation de la réglementation urbaine Un financement de la production d’énergie renouvelable Les personnes présentes au forum expriment leur manque d’information : « Où trouver des informations sur l’énergie thermique ? », « Je ne connais pas les offres », « je ne suis pas sûr que ma production évite une production ailleurs », « je regrette le manque d’information et la désinformation »… Ils ont besoin de : > « une promotion des installations, une visualisation des équipements ». Les participants du forum suggèrent que « des particuliers qui ont installé un équipement l’expliquent à d’autres personnes qui ont le même projet », de « faire connaître aux citoyens la possibilité de privilégier un distributeur d’énergie EnR » ou encore de « définir un projet pédagogique de visite pour les élèves et les adultes ». > « organismes indépendants (nationaux ou européens) qui mesurent et informent de l’impact des filières, en terme économique et sanitaire » > « une Agence Locale de l’Energie et des Espaces Info Energie renforcés ». Un visiteur s’interroge : « Pourquoi en France les panneaux solaires doivent être intégrés dans la tuile alors qu’en Belgique ils sont sur les toits ? ». Un citoyen plus averti précise « le Plan Local d’Urbanisme empêche l’installation d’éolienne dans mon jardin ». Le besoin de « révision des règles par rapport aux nouveaux objectifs » émerge des échanges du forum Déclic. Pour les participants, il faut « identifier le développement durable dans les règles » et « favoriser des zonages de développement des EnR sur lesquels engager le débat politique pour modifier puis réviser le plan d’urbanisme ». Plus précisément encore, des « autorisations collectives d’urbanisme sur l’équipement (ex : centrale photovoltaïque sur un rang de maisons) » sont souhaitées. « je n’utilise que des lampes économiques, je fais attention aux heures pleines et heures creuses, je n’utilise le chauffage qu’en cas de besoin et l’appartement a été choisi par rapport à son exposition au soleil » Un témoin lors d’une soirée. Une contribution sur les panneaux d’expression indique : « Les panneaux photovoltaïques sont chers et le rachat par EDF est faible. Il faut 10 ans pour amortir l’installation, ça ne vaut pas le coup. De plus, il faudrait que le matériel puisse être utilisé au moins pendant 20 ans ». Le « coût à l’achat et le retour sur investissement » est également un frein évoqué par les participants du forum qui proposent d’« affecter la taxe sur l’électricité à un soutien aux EnR et à la rénovation thermique ». Livre blanc climat-énergies > Les contributions pour le Plan climat-énergies de Lille Métropole 47 Un soutien aux installateurs compétents Les participants aux soirées Déclic semblent se méfier du professionnalisme des installateurs. Certains écrivent même sur les panneaux d’expression que « beaucoup d’installateurs sont incompétents » et que « les commerciaux utilisent de faux arguments qui mettent en avant la rentabilité ». Un citoyen explique « les progrès technologiques sont trop rapides ». Le besoin de « promouvoir la compétence reconnue des professionnels » et de « développer une compétence technique installation/ maintenance/ entretien » est identifié. Une exemplarité des institutions Aperçu des Propositions Les participants des soirées interpellent : « Pourquoi n’impose-t-on pas le solaire dans toutes les constructions de logements sociaux ? ». Il faudrait « équiper les bâtiments officiels de panneaux photovoltaïques », « installer des panneaux solaires sur les bâtiments publics ». Lors du forum, les participants proposent également d’ « expérimenter à l’échelle communautaire l’éolien en couplant ou mutualisant avec l’investissement citoyen (Cigales) » et de « définir tous les segments de la filière à développer au niveau communautaire en intégrant la compétence technique installation/ maintenance/ entretien ». Produire des énergies renouvelables Une sensibilisation à l’efficacité des équipements et à leurs impacts • promouvoir les installations, montrer des équipements • définir un projet pédagogique pour les élèves et les adultes • faire connaître aux citoyens la possibilité de privilégier un distributeur d’énergie ENR • développer des organismes indépendants (nationaux ou européens) qui mesurent et informent de l’impact des filières, en terme économique et sanitaire • créer une Agence locale de l’Energie et renforcer les Espaces Info Energie Une adaptation de la réglementation urbaine • identifier et réviser les règles d’urbanisme en intégrant le développement durable et les nouveaux objectifs (en vue du développement des EnR) Un financement de la production d’énergie renouvelable • affecter la taxe sur l’électricité à un soutien aux EnR et à la rénovation thermique Un soutien aux installateurs compétents • promouvoir la compétence reconnue des professionnels • développer une compétence technique installation/ maintenance/ entretien 48 Bilan de la démarche participative et perspectives 49 Bilan de la démarche participative et perspectives La tournée Déclic et ce Livre blanc climaténergies participent d’une volonté de Lille Métropole de co-construire le Plan climaténergies territorial. Cette démarche partenariale de mobilisation du grand public est essentielle car « l’institution communautaire est éloignée des citoyens, d’où l’idée d’avoir une réflexion plus locale pour un travail sur la durée avec les associations, les communes… », comme le souligne un partenaire. Tout comme les propositions issues de la démarche partenariale menée en 2009/2010 avec les acteurs économiques, institutionnels et associatifs du territoire, soirées soirées les contributions des participants à la forums forums 44 CONT R EL EC HA CONT R EL EC HA Le travail participatif mené mobilise le territoire à tous les niveaux. La collaboration des partenaires au Plan climaténergies est cruciale. Afin de poursuivre la démarche initiée, de la renforcer et l’optimiser les partenaires ont été invités à s’exprimer au cours d’une réunion, en juillet 2011. 3 mai pourpour comprendre comprendre 3 mai QUESNOY-SUR-DEULE pourpour participer participer QUESNOY-SUR-DEULE Salle Festi’Val Salle Festi’Val pourpour contribuer contribuer 12 mai pourpour agir agir 12 mai H DE ABIT A N TS S HA BIT A N TS Salle Concorde Salle Concorde LE MÉ MÉ E TR TR ISBEILIS ILO OPOO VE VE PO LE MLOEBM ITI ITI OS OS L’ÉNLE’R ÉG NIEERPGIE P DE S Conception : resonance.coop LE Adapter Adapter ses ses déplacements déplacements La dernière phase de l’élaboration du Plan climat-énergies, réalisée également en groupes de travail, permettra de finaliser collectivement la stratégie territoriale de lutte contre le changement climatique avec des objectifs chiffrés. VILLENEUVE VILLENEUVE D’ASCQ D’ASCQ L LI L LI Conception : resonance.coop IQAUTEIQUE T CLITMCALTIM EN EN EM EM NG NG tournée Déclic, rassemblées dans ce Livre blanc climat-énergies viennent donc, dès la fin 2011, alimenter l’écriture du plan d’actions. Adapter Adapter mon mon logement, logement, consommer consommer et me et me déplacer déplacer autrement autrement ? 2? pour pour produire produire moins moins de CO de 2CO Comment Commentfaire faire? ? 1/2P_VDN_PLAN 1/2P_VDN_PLAN CLIMAT.indd CLIMAT.indd 1 1 Adapter Adapter sa sa consommation consommation Quelques retours sur la Démarche d’Echange sur le CLImat avec les Citoyens 17 mai 17 mai > Evénements > Evénements interactifs interactifs HAUBOURDIN HAUBOURDIN et conviviaux et conviviaux pour pour Hôtel Hôtel de Ville de Ville toute toute la famille la famille > Animations > Animations ludiques ludiques et pédagogiques et pédagogiques 24 mai 24 mai > Conférences > Conférences Hôtel Hôtel de Ville de Ville > Espaces > Espaces de de propositions... propositions... Entrée Entrée libre et libre gratuite et gratuite de 17h deà17h 22hà 22h TOURCOING TOURCOING Adapter Adapter son son logement logement L Lors des dL Lorssoirées des d i é soirées ide é la de Tournée la Tournée DECLIC, DECLIC, des acteurs des acteurs et des et associations des associations expertes expertes du déplacement, du déplacement, de la de consommation la consommation et duetlogement du logement répondront répondront à à vos interrogations vos interrogations et donneront et donneront les meilleurs les meilleurs conseils conseils pour pour réduire réduire vos productions vos productions de gaz de àgaz à effet effet de serre. de serre. L’objectif de la tournée Déclic est de toucher des citoyens aux niveaux de sensibilisation planclimat.lillemetropole.fr planclimat.lillemetropole.fr et d’appropriation du changement climatique, de ses enjeux, et des leviers d’actions possibles, très hétérogènes. Le bilan réalisé avec les partenaires révèle que globalement le public qui s’est déplacé était sensibilisé mais pas toujours. Un acteur partenaire souligne que « le public avait globalement des notions de protection de l’environnement ». Il précise que, pour lui, « le plaisir ultime fut de discuter avec des personnes qui passaient par là sans être sensibilisées » et que « les participants n’étaient pas tous au fait des possibilités d’action. On a réussi à les relancer vers d’autres acteurs ». 22/03/1122/03/11 15:25 15:25 Un participant enthousiaste écrit « On a vécu un vrai mouvement citoyen et participatif ». D’autres ont plutôt remarqué l’organisa50 tion « L’abord des salles était sympa : géant, carriole… La disposition des stands en arc de cercle conviviale… ». Le travail mené par les associations partenaires est remarqué « Les stands étaient enrichissants, les contenus excellents, les contacts très bons… », « Les associations ont vraiment fait preuve d’inventivité ». « Il y a eu une belle créativité des associations » qui proposent , par exemple, d’identifier l’impact carbone de ses déchets ou de visualiser sur une maquette de maison les pertes d’énergie possibles, ou de faire un test pour vérifier sa connaissance des règles d’éco-conduite… Les associations elles-mêmes rapportent leur avis : « C’est toujours intéressant de rencontrer d’autres partenaires, de discuter ensemble, de trouver de l’info et de poser des questions ». ER ONSOMM MER C CONSROEMMENT T ENT AU AUTREM 2 co moins de co2 oduire de pour produire moins pour pr Comment Comment faire faire La décentralisation sur le territoire communautaire est également appréciée. « L’initiative d’aller en proximité et de décloisonner les soirées sur le territoire tout en créant des temps forts collectifs était intéressante » : « Quand les événements sont locaux et près de chez eux les gens se déplacent ». Mais elle constituait également un risque car « en choisissant des lieux externes à Lille, il faut faire déplacer les gens et donc ce sont les plus motivés qui viennent ». CER ÉPLA ME D ACER MEAUDTÉRPELMEEinNNsT T de co AUTREM 2 mo oduire co2 pour pr moins de oduire pour pr Comment Comment faire faire APTER R A DAOPGTEEMENNT AD T L N co O GmEoiMnsEde M LOre N co O M produi moins de pour p oduire 2 2 pr pour p Au terme de cette démarche, la participation globale des citoyens peut être jugée faible par certains « 660 personnes aux soirées, c’est peu », « Il n’y a pas eu de participation massive». Un partenaire considère que « La participation, moyenne, est regrettable par rapport à l’investissement en carbone et l’énergie humaine déployée ». Mais les partenaires reconnaissent également que « le public touché représente peu et en même temps beaucoup car le sujet ne fait pas envie, soyons honnêtes ». Des améliorations possibles de la démarche de concertation Une nécessité de s’appuyer sur tous les réseaux existants sur le territoire « Il faut un gros travail de mobilisation du terrain en amont pour attirer du monde et faire venir des citoyens lambda » soulignent les communes partenaires qui ont par exemple travaillé avec « les centres sociaux, les MJC ». L’implication « des représentants communautaires … comme les agents de communes » est aussi à amplifier. Aux côtés des communes et des acteurs du déplacement, de l’habitat et de la consommation, il semble aujourd’hui souhaitable, selon certains partenaires, de « mobiliser des acteurs qui ne sont pas dans l’environnement (associations/ structures sportives, culturelles…) pour sortir des réseaux d’initiés ». Une réflexion à mûrir pour renforcer l’apport d’éléments directement utilisables par le visiteur « Les gens ont trouvé des conseils, des informations » lors des soirées et du forum Déclic mais « à côté des associations qui informent, il faudrait aussi proposer des alternatives et solutions pratiques » conseillent les partenaires. L’abonnement auto-partage est cité comme exemple « pour passer directement à l’acte en rentrant chez soi » ou encore « faire venir des professionnels ? ». Mais, à l’issue des échanges entre partenaires, il semble également délicat « d’allier associations et ‘vendeurs’, sauf à prévoir un passage ‘obligatoire’ par les associations pour défricher les questions à poser avant d’aller sur l’aspect commercial ». Comme le rappelle un partenaire : « Souvent dans ce genre de manifestation ce n’est pas toujours facile de faire le 1er pas vers les stands. Si un animateur va à la rencontre des participants, ça peut casser cette barrière. Alors, si certains n’osent pas parler aux personnes des stands, ils ont quand même l’information ». Des idées pour renforcer l’attractivité de ce genre d’événements Les partenaires en sont convaincus : « On a besoin d’un produit d’appel pour séduire ». Parmi les propositions faites dans ce sens, ils imaginent « miser sur une triple motivation (bénéfices économique/écologique/santé) et pas seulement ‘changer votre mode de vie’ », « rendre la manifestation encore plus sexy avec des lots à gagner comme par exemple un vélo », « organiser une collecte de piles usagées et/ou de bouchons, avec comme objectif de battre le record de l’année précédente », « attirer les familles en proposant des ateliers et gardes pour enfants »… Livre blanc climat-énergies > Les contributions pour le Plan climat-énergies de Lille Métropole Bilan de la démarche participative et perspectives 51 Un besoin d’aller encore plus à la rencontre du public… Si les 700 participants de la tournée constituent une représentation suffisante en vue de l’élaboration du Livre blanc climat-énergies et une première réussite dans la volonté collective de sensibiliser à la lutte contre le changement climatique, les partenaires remarquent qu’il est important de « réfléchir ensemble à des méthodes de mobilisation de masse » car « si on veut changer les choses, il faut aller là où les gens sont (ex : métro, marchés…) ». Les étudiants actuels, cadres de demain « Il faudrait mobiliser les futurs cadres et les commerciaux qui vont être au contact des consommateurs de demain. La Cité scientifique a-t-elle été mobilisée ? » Les enfants « On pourrait aussi s’associer aux scolaires, à un autre évènement … », « On pourrait prendre des contacts avec les écoles, les centres de loisirs… » Les non-initiés en les captant dans des lieux de passage « Il faut peut-être avoir moins de principe et aller vers les galeries et les centres commerciaux… », « Pourquoi ne pas localiser des temps de mobilisation dans les jardins (Ex : Vauban, citadelle…) pour toucher les gens qui venaient pour autre chose », « Pourquoi ne pas aller dans des endroits publics pour y trouver plus de monde » Une communication conséquente mais optimisable « J’ai apprécié l’effort de communication avant l’événement, il y avait de l’info vraiment partout : métro, journaux gratuits, etc… et sur place : géant, cheval, bikecom ». Toutefois des pistes d’amélioration ont été relevées « Il y avait peut-être trop d’affiches et flyers différents ». Les supports auraient pu gagner en clarté et en lisibilité. « Les tracts peu explicites pour le grand public : qu’est-ce qu’on va y voir, y trouver, y faire », « Les descriptifs étaient sympa mais pas parlant pour tout le monde ». Pour les partenaires, la mobilisation du grand public demande de « rendre les choses encore plus attractives et concrètes… ». Plusieurs défis : poursuivre la sensibilisation, accroître la mobilisation et renforcer l’accompagnement Une pérennisation de la sensibilisation Globalement, les citoyens interrogés dans le cadre de la tournée Déclic évoquent le fait que « tout le monde est concerné par la lutte contre le changement climatique : vous, moi, les enfants : tous ! ». On constate également que les éco-gestes font partie du quotidien de la majorité des participants. Toutefois, afin de « changer de braquet », et pour aller plus loin individuellement et collectivement il faut poursuivre la sensibilisation. Des journées d’information grand public sur le changement climatique et l’énergie seront par exemple organisées par Lille Métropole afin d’informer, de conseiller et accompagner vers le passage à l’acte. Elles 52 font parties de son engagement dans le cadre de la convention des maires. La volonté de poursuivre cette dynamique semble rejoindre les attentes des participants à la tournée Déclic. En effet, les contributions sur toutes les thématiques révèlent un besoin de sensibilisation et de renforcement de l’information sur l’ensemble des domaines consommation, logement, déplacement. Un accroissement de la mobilisation A la suite de la tournée Déclic, la question est dans tous les esprits : « Comment maintenant entretenir la motivation de ceux qui se déplacent, les 660 participants ? ». Des idées sont émises par les partenaires : « monter une future campagne de communication pour montrer que tous nous faisons des choses de bien mais que nous pouvons aller plus loin », « faire un concours des familles avec des familles témoins preuves par l’exemple et ambassadeurs convaincus de leur entourage ». Pour certains partenaires, « La logique événementielle ne permet pas de mettre en place un travail au long cours, de demander aux personnes de s’investir. Il faut trouver des moyens pour avoir les occasions de s’exprimer sur le long terme ». Dans ce sens, et pour une co-construction effective, les citoyens désireux de poursuivre la démarche d’élaboration du Plan climaténergies seront associés à sa finalisation. Un renforcement de l’accompagnement vers des pratiques sobres en carbone Les retours des partenaires indiquent que les participants aux soirées Déclic ont conscience des enjeux et de la nécessité de faire évoluer ses pratiques. Mais il semblerait qu’ils ne voient pas toujours comment agir à leur niveau sans appuis, aides ou conseils. « Beaucoup de remarques sont pertinentes mais dans les domaines alimentaire, vestimentaire, les déplacements… : le citoyen consommateur se sent très désarmé », explique un représentant de l’association Les amis de la terre Nord. Les mesures d’accompagnement semblent essentielles. Les participants aux soirées Déclic attendent une exemplarité des acteurs du territoire : « c’est au gouvernement d’en faire plus », « l’entreprise a sa part de responsabilité, ils pourraient faire plus même s’ils sont déjà assez réglementés », « Je pense que les pouvoirs publics ne sont pas « dynamiques » dans la lutte contre le changement climatique et qu’il faut agir au niveau où des initiatives peuvent être prises ». Agir à tous les niveaux est essentiel. Tous les acteurs du territoire et les citoyens ont un rôle à jouer. La nécessité de co-construire et mettre en œuvre un Plan climat-énergies adapté au territoire et aux besoins locaux n’en est que renforcée. Aussi, pour faire évoluer les pratiques, l’enjeu est de cibler les actions à mettre en œuvre pour que les citoyens identifient leurs propres leviers d’actions et les moyens dont ils disposent dans leur quotidien pour être directement acteurs contre le changement climatique, au même titre que les associations, les acteurs économiques et les pouvoirs publics. La Démarche d’Echange sur le CLImat avec les Citoyens de la métropole lilloise a cette vocation : identifier les mesures d’accompagnement souhaitées pour faciliter le passage à l’acte. Recueillies dans ce Livre blanc, elles seront reprises et analysées pour définir le Plan climat-énergies à mettre en œuvre localement pour lutter efficacement contre le changement climatique. Livre blanc climat-énergies > Les contributions pour le Plan climat-énergies de Lille Métropole Bilan de la démarche participative et perspectives 53 HA LIMATIQUE MÉ TR DE S L LI LE HA BIT A N TS CONT R EL EC EM G N TC EN E OPOLE MOBILIS TIVE SI L’ÉNERGIE PO Le changement climatique est le défi posé à l’humanité pour le siècle à venir. Nous pouvons et devons agir localement face à cet enjeu planétaire. Lille Métropole a donc engagé la construction collective d’un Plan climat-énergies efficace et ambitieux pour réduire les émissions de gaz à effet de serre de notre territoire. Cette démarche fait suite à une série d’ateliers thématiques organisés en 20092010. Plus de 100 organisations locales étaient mobilisées. La tournée DECLIC a poursuivi la concertation auprès des habitants de Lille Métropole. Avec l’appui des communes et des partenaires, cette démarche nous a permis de recueillir leurs contributions afin de mieux identifier comment agir. Ce livre blanc est le résultat des échanges menés avec les citoyens dans le cadre de la tournée DECLIC. Il rassemble l’ensemble des contributions et propositions formulées pour développer des pratiques moins émettrices de CO2 en matière de «consommation », « déplacement » et « logement ». Il servira de socle à l’élaboration du Plan climat-énergies partagé de la Métropole. Lille Métropole Communauté urbaine 1 rue du Ballon BP 749 59034 Lille Cedex Tel. 03 20 21 22 23