Synthèse J Pharm Clin 2011 ; 30 (3) : 137-42 Copyright © 2017 John Libbey Eurotext. Téléchargé par un robot venant de 88.99.165.207 le 03/06/2017. Bien démarrer un projet à l’officine ou à l’hôpital avec la méthode de la bête à cornes How to correctly start a project in a community or hospital Pharmacy using the “horned beast” method Loïc Lecocq 1 , Milena Ludwikowska 2 , Alexandre Dory 3 , Jérôme Sicard 4 , André Rieutord 2 1 Inra, UR 1282, IASP, Centre de Tours, Nouzilly Service pharmacie, Hôpital Antoine Béclère, AP-HP, Clamart <[email protected]> 3 Pharmacie des Thermes, Merkwiller-Pechelbronn 4 Pharmacie Principale, Châlons-en-Champagne 2 Résumé. Le métier du pharmacien évolue en ville comme à l’hôpital. L’organisation du travail a changé, les modes de management aussi à la demande du client. Il devient impératif pour le pharmacien d’utiliser des méthodes de management pour mener à bien ses projets et concevoir/développer les services ou produits correspondant aux besoins identifiés dans son service ou son officine. La méthode de la bête à cornes® est un outil d’analyse fonctionnelle pour définir exactement le service ou le produit à élaborer. Deux exemples concrets, officinal et hospitalier, sont présentés. Cet outil d’analyse fonctionnelle est simple, puissant et universel. Il permet à une équipe de ne pas penser directement en solution mais de bien définir les besoins. C’est également un outil de communication interne et externe important dans la conduite de projet. Mots clés : analyse fonctionnelle, management, projet, pharmacie, changement, juste nécessaire Abstract. Community and hospital pharmacist are facing important transformation in their daily practice. According to patients’ expectations, new management methods should be implemented by pharmacists to achieve projects outcomes. We present a management tool called “horned beast method” which allows functional analysis to design services or product that match identified needs. Two concrete examples (from community and hospital pharmacies) are presented. This functional analysis tool is simple, powerful and universal. It assists the project team for defining tailored needs and prevents the project team’s members directly thinking about solutions. It is also a useful tool to communicate within the team and outside while the project runs. Key words: functional analysis, management, project, pharmacy, change, just necessary L e travail du pharmacien hospitalier, en 25 ans, a complètement changé : de grossiste répartiteur cantonné à son magasin « Pharmacie », il a vu sa palette de missions exploser : gestionnaire médical des dépenses, logisticien pour le circuit du médicament et du dispositif médical stérile, responsable d’unité de production de médicaments stériles ou partenaire clinicien auprès du patient. . . Comme l’indique Zellmer [1], le paradigme du pharmacien peut se résumer ainsi « Le pharmacien doit s’assurer que le patient reçoive le médicament prescrit Tirés à part : A. Rieutord par le médecin et que celui-ci est sans danger ». La réelle transformation du pharmacien en un professionnel centré sur le patient pourrait amener à la définition d’un nouveau paradigme « Le pharmacien doit aider le patient à utiliser du mieux possible ses médicaments ». En ce qui concerne le pharmacien d’officine, le parallèle peut être fait. Un débat organisé le 20 novembre 2009 portait sur le thème « Pharmacien distributeur versus Pharmacien prescripteur » [2]. Il a mis en avant l’évolution nécessaire du pharmacien face aux nouveaux besoins identifiés du vieillissement de la population que sont les services rapprochés à la personne, la prévention, Pour citer cet article : Lecocq L, Ludwikowska M, Dory A, Sicard J, Rieutord A. Bien démarrer un projet à l’officine ou à l’hôpital avec la méthode du taureau. J Pharm Clin 2011 ; 30(3) : 137-42 doi:10.1684/jpc.2011.0181 137 L. Lecocq, et al. Coût d’un projet Dépenses déterminées par les décisions prises 100% 80% 65% Dépenses engagées Copyright © 2017 John Libbey Eurotext. Téléchargé par un robot venant de 88.99.165.207 le 03/06/2017. 25% 5% Capacité d’action Etape 0 Etude d’opportunité Etape 1 Etude de faisabilité Etape 2 Conception Etape 3 Réalisation Etape 4 Vérification Temps Etape 5 Déploiement Figure 1. Courbe d’engagement et coût d’un projet en fonction des différentes phases. l’accompagnement et le suivi de nouveaux médicaments toujours plus complexes, avec reporting au médecin traitant, voire, pourquoi pas, à l’industriel qui l’a fabriqué. Le pharmacien officinal doit contribuer à rendre le patient proactif dans la gestion de son capital santé et de facto devient un éducateur en santé particulièrement primordial. L’organisation du travail a changé, les modes de management aussi à la demande du client. En 2008, Vallencien donnait le ton en proposant l’impulsion d’une “nouvelle culture managériale” dans les hôpitaux fondée sur de nouvelles instances et un organigramme précis [3]. Il demande à ce que l’hôpital soit gouverné et non plus seulement administré. Dans ce contexte, le management des organisations et la gestion de projet sont essentielles pour conduire le changement [4]. Nous avons tous déjà eu la frustration de ne pas voir aboutir un projet comme nous le souhaitions (manque de temps, budget insuffisant, collaborateur pas impliqué. . .). Tout au long de la vie d’un projet, il y a toujours des grains de sable pour empêcher le bon déroulement. L’apparition d’événements imprévus et non désirables est très probable. Dans cet article, nous vous proposons une méthode simple et intuitive pour évacuer le maximum « de sable » dès le début du projet et atteindre vos objectifs. Cette méthode s’appelle la « méthode de la bête à cornes® [5] ». Projet : définition « Si j’avais une heure pour résoudre un problème dont ma vie dépende. Je passerais : 40 minutes à l’analyser, 15 minutes pour en faire une revue critique, 5 minutes pour 138 le résoudre ». Cette maxime d’Einstein est universelle et actuelle. Combien de fois avons-nous fait l’inverse en ne passant pas assez de temps pour l’analyse fonctionnelle et définir les besoins de notre projet avant de le mettre en œuvre ? Chaque pharmacien « manager » doit savoir que durant cette phase de conception et définition des besoins (étape de faisabilité-conception), les décisions prises conditionnent 80 % des dépenses à venir comme l’illustre la figure 1 [6]. Dans 6, 12 mois, la machine va être lancée et il ne sera plus possible de revenir en arrière sans perte de ressources financières, matérielles voire humaines : plus le projet avance plus la capacité d’action est réduite (figure 1). Les conditions principales à la réussite d’un projet sont : – le suivi des actions de mise en place du projet ; – l’analyse et l’expression collective du but du projet. C’est ce que propose la « méthode de la bête à cornes® ». La « méthode de la bête à cornes® » est très utile au début de projet et elle accompagne le projet jusqu’à son terme. Pour bien appliquer cette méthode, revenons à la définition d’un projet. Un projet est une aventure temporaire dans le but de créer quelque chose d’unique : – temporaire : un projet se termine à une date déterminée ; – unique : le résultat final est propre au projet entrepris. Dans un contexte professionnel, il s’agit de la réalisation d’un produit ou d’un service. Un projet peut être réussi ou ne pas aboutir, mais il est toujours limité dans le temps. Le cycle de vie d’un projet est constitué de plusieurs étapes : analyser les besoins, J Pharm Clin, vol. 30 n◦ 3, septembre 2011 Copyright © 2017 John Libbey Eurotext. Téléchargé par un robot venant de 88.99.165.207 le 03/06/2017. La méthode de la bête à cornes concevoir le projet, mettre en œuvre les solutions, maintenir la solution et démanteler la solution. La « méthode de la bête à cornes® » nous aide dans l’étape « analyser les besoins » : c’est-à-dire bien prendre en compte les futures étapes d’un projet. Au démarrage d’un projet d’amélioration, nous nous posons rarement des questions sur le maintien des améliorations et encore moins sur leurs démantèlements. Si notre projet est l’installation d’un nouveau système informatique de gestion des médicaments, il est légitime de se poser la question du démantèlement (la durée de vie des systèmes d’information étant d’une dizaine d’années). Au bout de dix ans, comment allonsnous changer de système informatique ? Nous pouvons et devons prévoir cela dès la conception. Projet : comment démarrer ? Généralement le début d’un projet commence par une idée : « Il faut acheter un robot pour stocker les médicaments », « il faut créer une procédure pour résoudre un dysfonctionnement », ou encore « il faut un référent pour coordonner une activité ». Nous réfléchissons instinctivement par proposer des solutions en oubliant d’analyser le contexte (le point de départ du projet) et les besoins. Est-ce que ces propositions vont réellement répondre à nos besoins ou résoudre les dysfonctionnements actuels ? « Il n’y a pas de vent favorable pour celui qui ne connaît pas son port d’attache. » (Sénèque). En commençant par réfléchir par des solutions, le manager va très vite être confronté à des blocages. Les intérêts d’une équipe interdisciplinaire sont souvent divergents, un pharmacien clinicien n’a pas la même vision, les mêmes attentes qu’un préparateur logisticien ou qu’un pharmacien gestionnaire. Pour un projet d’amélioration de la gestion du stock : un gestionnaire souhaiterait réduire les coûts, un pharmacien désirerait améliorer la traçabilité, alors qu’un préparateur voudrait gagner du temps sur les tâches logistiques. Assurez-vous d’avoir l’appui de la direction, vous pouvez constituer une équipe projet (maximum 10 personnes). Cette équipe doit être composée d’une représentation d’experts, collaborateurs ou opérateurs que vous considérez comme indispensables à la création et la mise en place du projet. Un expert ne correspond pas forcément à un diplôme mais à des compétences, l’apprenti-préparateur est expert sur le rangement des médicaments, pas le pharmacien par exemple. Cette équipe doit être multiprofessionnelle. Vous pouvez nommer un chef de projet pour coordonner les actions de l’équipe. Le rôle du chef de projet est de favoriser l’approche participative du projet. Le chef de projet aide le groupe à formaliser les besoins. Pour cela, il peut utiliser les questions de la J Pharm Clin, vol. 30 n◦ 3, septembre 2011 Sert à qui directement ? Agit sur quoi directement ? PROJET Pour quoi ? Pour… Dans quel but ? Pourquoi ? Parce que… Pérennité ? Figure 2. Graphique de la méthode de la bête à cornes® . « méthode de la bête à cornes® ». En groupe, nous pouvons alors déterminer : les contextes, les besoins, et les objectifs du projet. Le principe de cette méthode est de répondre aux questions présentées sur la figure 2. Son rôle d’animateur est essentiel pour favoriser les échanges, obtenir le plus d’informations possible auprès des participants du groupe projet, reformuler les expressions des participants pour les rendre explicites. Le nom du projet préalablement défini par la direction ou chef du projet se trouve au milieu du graphique. Il doit être le plus vague possible afin de ne pas orienter sur le choix d’une solution et permettre au groupe projet de rester sur la réflexion de définition des besoins. Il est très important de bien comprendre la signification des questions du graphique. Voyons cela concrètement avec l’exemple de la création d’une plate-forme logistique commune à l’hôpital (figure 3) et celle d’un exemple concret à la pharmacie d’officine (figure 4). Sert à qui ? Il est indispensable de bien identifier le personnel directement concerné par le projet (ex. service de la pharmacie, plusieurs services). L’animateur doit bien insister sur le mot « directement ». À l’hôpital en particulier, les membres de l’équipe pharmaceutique ont souvent tendance à évoquer très vite le patient : pour la mise en place d’un robot destiné à une dispensation de médicaments par menu cela agit, avant tout, sur le personnel de la pharmacie. Agit sur quoi ? La question permet de bien définir le périmètre d’intervention du projet (ex. optimisation de l’organisation du service, gestion des stocks). Pour la plate-forme logistique, il a été gardé le point sur l’optimisation des 139 L. Lecocq, et al. macro-processus qui est important pour le manager mais aussi sur les conditions de travail qui donne du sens aux deux équipes. Copyright © 2017 John Libbey Eurotext. Téléchargé par un robot venant de 88.99.165.207 le 03/06/2017. Dans quel but ? La définition de l’objectif du projet est l’élément le plus important pour arriver à l’atteindre. Le but de projet devrait être mesurable et atteignable dans le temps défini au début du projet. L’objectif doit cibler le personnel directement impliqué dans le projet. Il faut porter beaucoup d’attention à ne pas définir l’objectif pour la direction s’il est destiné aux opérationnels. Voici deux objectifs pour le même projet concernant le projet de plate-forme logistique commune : – objectif de la direction - Garantir la qualité/sécurité des approvisionnements et renforcer le partenariat avec les services de soins pour contribuer à la bonne prise en charge du patient ; Pour qui : Personnel des magasins « Hôtelier, DM et DMS, Pharmacie » – objectif des opérationnels - Travailler ensemble avec les mêmes méthodes pour contribuer à la bonne prise en charge du patient. L’animateur de la méthode de la bête à cornes® doit, face à une telle situation, avoir le recul suffisant pour « ramener » le groupe vers l’objectif qui répond le mieux aux attentes du personnel concerné par le projet. La formulation des objectifs commence par un verbe à l’infinitif. Trouver les mots simples, clairs, concrets est toujours à privilégier ; une phrase courte est souhaitable : elle permet de faciliter la mémorisation de l’objectif et la communication ultérieure sur le projet. L’objectif peut être formulé et retravaillé avec plusieurs réunions : l’assentiment de tous doit être obtenu avant d’aller plus loin dans le projet. Dans la mesure du possible, essayez de proposer des objectifs mesurables (ex. trouver un document en moins de 5 minutes, réduire de 20 % les écarts de stock). Agit sur : Optimisation des macro-processus Approvisionner/Stocker et Préparer/Délivrer/Dispenser Amélioration des conditions de travail du personnel Plate-forme Magasins Commun Travailler ensemble avec les mêmes méthodes pour contribuer à la bonne prise en charge du patient • Pour quoi ? - Pour développer les compétences des professionnels - Pour élargir leurs champs de compétences - Pour garantir leur employabilité - Pour faciliter le management des activités (flexibilité, polycompétence) - Pour maîtriser l’ensemble des macro-processus AS et PDD jusque dans les unités de soins - Pour optimiser le partenariat/échanges entre les unités de soins et les magasins • Pourquoi ? - Parce que l’organisation actuelle n’est pas satisfaisante au regard des demandes de réservations (commandes et bons d’urgence), de la gestion du temps, de la qualitéde service rendu, de la maîtrise des coûts - Parce que le fonctionnement actuel est archaïque - Parce que les fonctions logistiques ne sont pas reconnues et valorisées • Pérennité - Locaux communs-plate-forme commune - Mise en œuvre du management des processus et de la qualité - Sous-traitance par un fournisseur privé - Effectifs de la logistique adaptés à la charge de travail et nouvelle organisation - Formation des professionnels à la logistique Figure 3. Méthode de la bête à cornes® appliquée à la création d’une plate-forme logistique commune (AS : approvisionner-stocker ; PDD : préparer-délivrer-dispenser ; DM : dispositif médical ; DMS : DM stérile). 140 J Pharm Clin, vol. 30 n◦ 3, septembre 2011 La méthode de la bête à cornes Agit sur : Processus approvisionner /stocker Pour qui : Le personnel de la pharmacie Copyright © 2017 John Libbey Eurotext. Téléchargé par un robot venant de 88.99.165.207 le 03/06/2017. Robot Attentes de la pharmacie : ranger et disposer 80 % des médicaments sans intervention humaine Pour quoi ? - pour automatiser un poste/une fonction soumise aux erreurs humaines - pour optimiser la gestion du stock (80 % du stock robotisé) - pour libérer du temps perdu à placer des boîtes dans un tiroir - pour optimiser le temps passé à la délivrance - pour éliminer les tâches à faible valeur ajoutée Pourquoi ? - parce qu’il faut une gestion plus fine des stocks - parce que les erreurs de stock coûtent en temps et en argent - parce qu’une préparatrice ou un pharmacien sont plus utiles en conseillant le patient qu’en passant du temps à ranger des boîtes. - parce qu’il faut répondre aux grosses affluences ponctuelles avec rapidité et fiabilité Pérennité ? - coût de maintenance devenant trop important - fiabilité insuffisante - panne supérieure à 72 heures - regroupement de pharmacies sur le territoire de santé - trop de médicament avec conditionnement non adapté (tag non reconnu, boîtage non adapté) - nouvelle réglementation obligeant à la dispensation unitaire des formes orales Figure 4. Méthode de la bête à cornes® appliquée à la robotisation du stockage des médicaments. Pour quoi ? Il est conseillé de recenser 3 à 5 raisons de la mise en place du projet en utilisant la préposition « pour ». Nous utilisons la préposition pour collecter les raisons « positives » de démarrer le projet (ex : pour améliorer la gestion des stocks, augmenter la traçabilité, développer les compétences des professionnels). Le groupe peut valider les causes du projet par rapport aux buts énoncés précédemment. Pourquoi ? Nous utilisons la préposition « parce que » pour collecter les causes du projet. Cette question permet de compléter J Pharm Clin, vol. 30 n◦ 3, septembre 2011 les raisons émises justes précédemment à la question « pour quoi ? ». En répondant par « parce que », nous privilégions la collecte des causes « négatives » pour démarrer le projet (ex : parce que les fonctions logistiques ne sont pas reconnues et valorisées, parce qu’il y a des écarts de stock). Pérennité ? Pour cette question, l’équipe projet essaye de lister les événements pouvant amener à faire évoluer ou nuire à la conduite du projet (ex : manque de budget, évolution technologique, changement de la direction pendant le projet). L’équipe projet pourra adapter sa stratégie par rapport aux risques. 141 L. Lecocq, et al. Il faudra plusieurs séances pour valider les réponses aux questions. La « méthode de la bête à cornes® » permet de trouver un consensus sur les objectifs du projet. Elle délimite aussi le périmètre du projet. La « méthode de la bête à cornes® » une fois décrite doit être rappelée au début de chaque réunion du projet. Copyright © 2017 John Libbey Eurotext. Téléchargé par un robot venant de 88.99.165.207 le 03/06/2017. Conclusion Cet outil d’analyse fonctionnelle est simple, puissant et universel. Il permet à une équipe de ne pas penser directement en solution mais de bien définir les besoins. Il est important de rassembler au départ une représentation réaliste des personnes à impliquer dans le projet ou qui vont être impactées : cela permet de bien identifier les besoins et de favoriser une implication collective dès le début. L’objectif est un élément essentiel : il doit être un vecteur de communication interne et externe. Pour cela, il doit être accessible et explicite pour ceux vers qui le projet est destiné et doit représenter une cible claire pour contribuer à rassurer et motiver une équipe dans une conduite du changement. Enfin, il peut donner du sens et de la valeur à tous vos collaborateurs dans leur travail [7, 8]. Cette étape d’analyse fonctionnelle une fois réalisée avec succès, il est alors possible de passer aux étapes de 142 planification telles que le diagramme de Gantt ou de PERT (program ou project evaluation and review technique) comme Einstein nous le suggérait plus haut ! Conflits d’intérêts : aucun. Références 1. Zellmer WA. Pharmacy’s future : transformation, diffusion, and imagination. Am J Health Syst Pharm 2010 ; 67 : 1199-204. 2. Benaderette S. L’avenir de l’officine passe par les regroupements et les nouveaux services aux patients. Actualités Pharmaceutiques 2009 ; 48 : 6. 3. Vallencien G. Réflexions et propositions sur la gouvernance hospitalière et le poste de président du directoire. Paris : Ministère de la Santé, de la Jeunesse, des sports et de la vie associative, 10 juillet 2008. 4. Savornin S, Rieutord A. Conduite du changement : un virage à bien négocier. Moniteur Hospitalier 2011 ; 238 : 13-5. 5. De la Bretsche B. La méthode APTE : analyse de la valeur. In : analyse fonctionnelle. Paris : Pétrelle, 2000. 6. Gidel T, Zonghero W. Management de projet : introduction et fondamentaux. Paris : Hermès-Lavoisier, 2006. 7. Grandhaye JP, Rieutord A. Management par la valeur : donner du sens à un projet de service (Partie 1). Moniteur Hospitalier 2010 ; 225 : 16-8. 8. Grandhaye JP, Rieutord A. Management par la valeur : concevoir et piloter un projet (Partie 2). Moniteur Hospitalier 2010 ; 227 : 14-6. J Pharm Clin, vol. 30 n◦ 3, septembre 2011