TPE : Sonatrach remporte une victoire dans un arbitrage international Lire en page 24 Retrouvez votre journal sur son nouveau site : latribunedz.com Quotidien national d'information N° 6506 Prix 10 DA France 1 C Lundi 17 octobre 2016 FACE À LA BAISSE D’ACTIVITÉ DUE À LA CONCURRENCE DES COMPAGNIES DESSERVANT L’ALGÉRIE Le P-DG d’Air Algérie présente un plan anticrise Par teurs économiques nationaux, qui ne représente actuellement, précise-t-il, que 5% du chiffre d’affaires de la compagnie. A ce propos, rappelons que le capital social d’Air Algérie est de 60 milliards de dinars et que LA COOPÉRATION CONCERNE PLUSIEURS DOMAINES ET SECTEURS INDUSTRIELS L’ALGÉRIE et la Chine ont signé, hier à Alger, un accord-cadre relatif à la coopération dans le domaine du renforcement des capacités productives. L’accord vise à établir une plateforme pour l’échange d’expériences entre les deux parties et à encourager les entreprises et les établissements des deux pays à développer davantage leur coopération en matière de renforcement des capacités productives. Suite en page 3 SOMMET UA Adoption d'une charte maritime et intense activité diplomatique pour l'Algérie ......................p2 Par Noureddine Khelassi 17 OCTOBRE 1961. Ce jour-là, à l’initiative de la Fédération FLN de France, ils étaient 30 000 Algériens, peutêtre plus, à descendre manifester dans les rues de Paris. Venus notamment de Nanterre, Aubervilliers, Saint-Denis, surtout confiants, les mains nues et en costume de ville pour protester contre le couvre-feu décrété à leur exclusive intention par le préfet de police, Maurice Papon. La police, chauffée à blanc par les nombreuses pertes que lui faisait subir le FLN à Paris même, couverte du coup par sa hiérarchie et les autorités de tutelle, se livre alors à une répression sanglante, d’une violence inouïe, incompréhensible. N. K. Lire page 4 compagnie compte quelque 9 000 employés dont 1 600 pour le personnel de navigation parmi lesquels 430 pilotes. Dans un autre volet et en prévision d’un renouvellement futur d’une partie de la flotte, le P-dg d’Air Algérie fait savoir qu’actuellement le parc aéronautique compte 57 appareils en exploitation et que l’achat de nouveaux appareils ne se fera plus en cash comme auparavant, mais par le biais du leasing ou de financements extérieurs. Le P-dg d’Air Algérie annonce, par ailleurs, que son entreprise envisage d’inaugurer de nouvelles lignes vers le Gabon, l’Ethiopie et la Chine, en particulier, et que des discussions avancées sont en cours pour inaugurer une desserte vers New York, avec une prévision de transport total de 6 millions de passagers à l’international et de 9 millions en Algérie. A ce propos, Air Algérie a exploité 67 107 vols pour transporter 5,6 millions de passagers en 2015. Elle dessert présentement 44 destinations à l’international et 29 autres à travers le territoire national. Enfin le P-dg d’Air Algérie a indiqué que son entreprise envisage d’engager de gros efforts pour augmenter le taux de ponctualité de ses vols, un aspect sur lequel elle est fortement critiquée, assurant que celui-ci a été ramené à 69%. H. Y. ACTUALITÉ Barbarie sur Seine et mémoires en scène ! Photo : DR Par laquelle seront formés les futurs pilotes algériens et étrangers, et la rentabilisation du centre de maintenance d’aéronefs, apte à offrir ses prestations à d’autres compagnies aériennes. Actuellement, la DÉNI ET DÉLITS DE MÉMOIRE 55 ANS APRÈS LE 17 OCTOBRE 1961 À PARIS Accord-cadre algéro-chinois pour le renforcement des capacités productives Bahia Aliouche son chiffre d’affaires est de 80 milliard de dinars. En matière de promotion du capital humain, M. Bouderbala annonce le lancement, à partir de 2019, d’une Ecole nationale aéronautique, au sein de AGRICULTURE Les agriculteurs doivent adopter les procédés scientifiques .........................p3 Photo : DR INTERVENANT hier à l’émission l’Invité de la rédaction de la Chaîne III de la Radio algérienne, le P-dg de la compagnie aérienne nationale, Mohamed Abdou Bouderbala, a présenté le plan anticrise adopté par l’entreprise en raison de la baisse sensible d’activité. Le premier responsable de la compagnie a expliqué la baisse d’activité par la concurrence «fortement accrue» des quelque 22 compagnies desservant l’Algérie et proposant leurs services vers d’autres destinations à l’étranger. Ce qui s’est traduit par une baisse «substantielle» des revenus d’Air Algérie incitant cette dernière à aller vers une révision fondamentalement du mode d’organisation. Mohamed Abdou Bouderbala a expliqué que la compagnie a décidé de revoir sa stratégie en investissant plus fortement dans le capital humain et la recherche de créneaux porteurs. «La logique incite à créer et à valoriser des filiales de produits et services annexes», a affirmé M. Bouderbala citant à ce propos la création de filiales d’Air Algérie telles les sociétés de catering, dont l’une est déjà opérationnelle, ainsi que le redéploiement du fret cargo au bénéfice, notamment, des opéra- Photo : DR Hasna Yacoub Supplément Économie L'État s'oriente vers le développement de l'économie numérique Lire pp 11 à 15 MONDE Yémen : appel à une enquête indépendante et un cessez-le-feu immédiat ............................p9 2 L ’ É V É N E M E N T Lundi 17 octobre 2016 SOMMET DE L’UNION AFRICAINE À LOMÉ Adoption d’une charte maritime et intense activité diplomatique pour l’Algérie Par Adel Boucherguine es chefs d’Etat et de gouvernement des pays africains, dont l’Algérie, qui a été représenté par le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, et le ministre des Affaires étrangère et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra, réunis en Sommet, depuis samedi dernier à Lomé à la demande de l’Union africaine, ont adopté une charte contraignante sur la sûreté et la sécurité maritime. «Nous nous félicitons de l’adoption et de la signature de la charte sur la sécurité et la sûreté maritime et le développement en Afrique», a annoncé le président congolais, Denis Sassou Nguesso, à la clôture de ce premier Sommet de l’UA sur la sécurité des mers. «Ce geste est on ne peut plus historique dans la vie de notre continent», confronté à une recrudescence des trafics et de la piraterie maritime, a-t-il ajouté. Ce document juridique vise, entre autres, à prévenir et réprimer la criminalité nationale et transnationale notamment le terrorisme, la piraterie, les vols à main armée à l’encontre des navires, le trafic de drogues et de migrants, la traite des personnes et les trafics illicites connexes de tous genres en mer, ainsi que la pêche illicite, non déclarée et non réglementées. Il est également destiné à protéger l’environnement en général et l’environnement marin dans l’espace des Etats côtiers et insulaires, en particulier, mais aussi à promouvoir et renforcer la coopération dans les domaines de la sensibilisation au domaine maritime, la prévention par l’alerte précoce et la lutte contre la piraterie. Cette charte permettra aussi de créer des institutions nationales, régionales et continentales appropriées et assurer la mise en œuvre de politiques Photo : DR L idoines susceptibles de promouvoir la sûreté et la sécurité en mer. En marge des travaux du Sommet, M. Sellal s’est entretenu avec le président du Sahara occidental, Brahim Ghali, avant de rencontrer le président malien, Ibrahim Boubacar Keïta, qui a réitéré la reconnaissance de son pays envers l’Algérie pour son rôle dans la conclusion de l’Accord de paix et de réconciliation au Mali, issu du «processus d’Alger». Dans une déclaration à la presse à l’issue de son entretien avec le Premier ministre, le Président malien a déclaré : «Nous sommes reconnaissants envers l’Algérie pour ce soutien fabuleux qui a permis aux Maliens» de conclure l’accord de paix. Le président Keïta a indiqué, par ailleurs, que sa rencontre avec M. Sellal lui a permis de «prendre des nouvelles d’un pays (l’Algérie) qui m’est cher et d’un homme auquel nous devons beaucoup, à savoir le président Abdelaziz Bouteflika». De son côté, le président sénégalais, Macky Sall, a mis en avant la place de l’Algérie en Afrique. «Nous connaissons le rôle de l’Algérie en Afrique, son poids et sa relation avec les pays du continent», a-t-il déclaré à la presse à l’issue de son entretien avec M. Sellal. Il a indiqué avoir également abordé avec le Premier ministre «plusieurs sujets» liés à la coopération et aux relations bilatérales pour «lever les malentendus, car il y en a quelquefois entre les deux pays». «J’ai dit à mon frère et ami Abdelmalek Sellal qu’il y a, par moment, dans les couloirs et dans certaines situations, des mal- entendus qu’il faut lever», a soutenu le chef de l’Etat sénégalais, soulignant que l’Algérie et le Sénégal «peuvent gérer» leurs positions de façon à ce que la coopération entre les deux Etats soit au «bénéfice des deux peuples». M. Sall a, par la même occasion, transmis ses «salutations respectueuses» à M. Bouteflika, et invité M. Sellal à effectuer une visite au Sénégal. Pour sa part, le président Kényan, Uhuru Kenyatta, a affirmé que l’Algérie demeurera un «partenaire important» pour son pays, soulignant la détermination des deux pays à poursuivre leur coopération pour renforcer ce partenariat. Dans une déclaration à la presse à l’issue de son entretien avec le représentant de M. Sellal, le Président Kényan a indiqué que l’Algérie «restera pour nous un partenaire important. Nous continuerons à travailler de concert pour consolider ce partenariat». Le Président kényan a affirmé que l’Algérie et le Kenya «se dirigent vers une coopération commerciale dans les différents domaines», ajoutant que les deux parties «partagent les mêmes préoccupations vis-à-vis des menaces auxquelles est confronté le continent». Il a par ailleurs indiqué que sa rencontre avec M. Sellal a porté sur «les relations bilatérales et les voies et moyens de leur consolidation», ajoutant que l’Algérie et le Kenya «partagent une histoire commune et les mêmes visions concernant les questions africaines». La délégation algérienne a eu une intense activité diplomatique durant ce forum. Les discussions, qui ont porté sur des questions d’actualité, ainsi que sur les défis du monde maritime, au plan économique, sécuritaire et écologique, et ceux inhérents à la vision stratégique de développement de l’Afrique à l’horizon 2063, ont mis en exergue le rôle et la place particuliers de l’Algérie au sein de l’Organisation continentale. Les prochaines échéances politiques et organiques dans le cadre de l’Union africaine ont fait l’objet d’un échange de vues approfondi avec chacun des interlocuteurs. Les entretiens avec le président mauritanien, Mohamed Ould Abdelaziz, ont, ainsi, permis de passer en revue les conflits qui secouent le continent africain et le monde arabe, ainsi que les problèmes liés à la sécurité dans la région du Maghreb, tout particulièrement. La tenue prochaine de la Grande Commission de coopération algéro-mauritanienne, à Alger, sous la coprésidence des Premiers ministres des deux pays, a fait, également, l’objet de ces consultations. A. B. zzz AU FIL DES JOURS Réprimer sévèrement les criminels de l’urbanisme ! Par Noureddine Khelassi FAUT-IL que se produise une catastrophe urbaine pour que les pouvoirs publics réagissent et sévissent enfin contre les auteurs du sinistre qui révèle ainsi leur crime ? Et nous sommes dans ce cas de figure avec le récent et spectaculaire effondrement d’une bâtisse en construction dans la cité Urba 2000 à El Achour, à l’ouest d’Alger. Fort heureusement sans dégâts humains. Peut-être que c’est le grand tapage médiatique et le buzz Internet à coups d’images impressionnantes qui auront incité les autorités concernées à sévir promptement. Et à retirer son agrément à l’architecte et promoteur immobilier influent M’Hamed Sahraoui. La décision est venue du ministre de l’Habitat, de l’urbanisme et de la ville Abdelmadjid Tebboune lui-même. Jusqu’ici, ce milliardaire de la promotion immobilière dite de luxe était intouchable. Alliances familiales et relations politiques ad hoc lui ont servi jusqu’ici de bouclier de protection. Mais si le ministre a fait cette fois-ci son boulot d’agent de l’Etat au service du Bien commun, l’Administration, à tous les niveaux de la responsabilité, est coupable, forcément cou- pable. Au moins, de complaisance, de complicité, de laisser-aller ou même de concussion. Elle ne peut par conséquent sortir indemne de cette «chute» comme l’a écrit un confrère de la presse en ligne. Car, figurez-vous, mesdames et messieurs que le puissant promoteur en question, homme de réseaux d’influence transversaux, ne disposait pas d’un permis de construire en bonne et due forme ! Et figurez-vous encore que c’est le ministre qui l’a sanctionné qui l’aurait même affirmé selon les gazettes ! Pis encore, ce potentat du béton aurait même ignoré des mises en demeure le sommant d’arrêter les travaux ! Mais apparemment, tout a une fin et les puissants peuvent ne pas être intouchables ad vitam aeternam. Le richissime promoteur, qui défiait la loi et l’Etat, est en effet l’objet d’une enquête sur l’ensemble de ses constructions, ordonnée par le ministre. Reste la question inévitable posée à M. Abdelmadjid Tebboune : pourquoi les services compétents n’ont pas fait appel à la force publique pour stopper net les travaux délictueux après le refus arrogant du promoteur d’obtempérer aux mises en demeure de l’autorité légale ? On sait que l’architecte-promoteur, qui est à la tête du lobby des promoteurs immobiliers, est connu depuis les années 1970 durant lesquelles il fut chargé de la restauration des monuments historiques. Il ne manque surtout pas d’entregent, d’introductions et de protections. Et ne doit pas sa fortune depuis 1975, dans le privé, à son seul génie de l’urbanisme. Il est même devenu l’un des tous premiers promoteurs immobiliers privés en Algérie, peut-être même le premier. Ce monsieur n’aurait jamais été contrôlé avant, préalablement, durant les travaux ou a posteriori. Mais pas cette fois-ci car le problème est sérieux et grave et il se trouve qu’il a trouvé ce coup-ci un ministre un tant soit peu courageux qui a décidé de faire le travail pour lequel l’Etat l’a investi. Et si le ministre dit que le promoteur n’avait pas le permis de construire adéquat et que l’on dit par ailleurs qu’il restait sourd aux rappels à l’ordre de l’Administration, c’est que cet exintouchable a commis des infractions graves aux lois sur l’urbanisme. Entre autres, l’usage des sols et l’exécution des travaux de construction en infraction avec les règles d’urbanisme. Sans oublier la construction non conforme avec l’autorisation légale préalable, et l’on ne parle même pas du défaut de procédure de déclaration et de publicité. Longtemps les infractions aux règles d’urbanisme sont restées sans sanctions particulières. Pourtant, la loi sur l’architecture de 1990 a doté le droit de la construction d’un dispositif répressif spécifique. Cette loi prévoit des dispositions particulières (chapitre VII articles 73 à 78) et la Loi sur l’architecture qui l’a suivie a modifié et complété ses dispositions punitives. Le contrôle rarement sévère et l’absence presque totale de la répression des infractions a fait en sorte que nombre de promoteurs privés construisent sans respect des règles de l’urbanisme, avec tous les risques sécuritaires inhérents. Et l’on ne parle même pas de la qualité urbanistique. La qualité du cadre bâti et de l’environnement est une chimère en Algérie. Le fait est que ni la loi, ni une quelconque autorité, ne peuvent contraindre un maître d’ouvrage, dès lors qu’il est autorisé par l’Administration à construire sans souci de la qualité et de l’esthétique. A réaliser donc une construction, publique ou privée qui réponde aux impératifs de qualité reconnus et encadrés par les textes juridiques. Le réel désir de qualité n’existe pas. Le souci sécuritaire assez peu, comme on l’a vu dans le récent cas du promoteur Sahraoui. N. K. L ’ É V É N E M E N T Lundi 17 octobre 2016 3 SELON LE MINISTRE DE L’AGRICULTURE, ABDESSLEM CHALGHOUM Les agriculteurs doivent adopter les procédés scientifiques De notre correspondant à Constantine Nasser Hannachi a sonnette d’alarme est désormais tirée concernant l’impact du réchauffement climatique sur l’alimentation et l’agriculture, et autres facteurs pathologiques infestant les récoltes», a déclaré, hier au Palais de la culture Malek-Haddad de Constantine, le ministre de l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, Abdesslem Chalghoum, au cours de la cérémonie officielle de la célébration de la Journée mondiale de l’alimentation. M. Chalghoum qui s’exprimait en présence du ministre des Ressources en eau et de l’Environnement, Abdelkader Ouali, des représentants du Pnud et de la FAO dira que le slogan choisi cette année par l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) pour cette journée, «Le climat change, l’alimentation et l’agriculture aussi», reste une invitation ouverte pour un travail collectif afin d’apporter des amendements et des stratégies adéquates en matière agricole. «Le changement du climat impose le recours à de nouveaux procédés de production en prenant en compte l’équation environnementale et écologique. Cela s’acquiert par l’exploitation rationnelle des ressources naturelles (forêts, pêche,…) à travers l’utilisation de moyens non polluants. Le défi reste grand. Il ne se limite pas aux seuls besoins de garantir de la nourriture, mais dépasse cet aspect pour une alimentation saine et complémentaire en quantité et en qualité. Il est indispensable de capitaliser toutes les énergies pour asseoir une politique agricole apte à s’adapter aux variations climatiques, en associant les potentialités nécessaires sur le terrain en usant de concertations et de participations», affirme le ministre. M Chalghoum citera les engagements et la stratégie de l’Algérie pour faire face à ces variations climatiques en rappelant en premier le lancement dans les années 1970 du Barrage vert Photo : Archives «L pour lutter contre la désertification, avant de souligner les multiples efforts consentis depuis 2000 et qui s’articulent sur le programme du président de la République. «Ledit programme visait et vise divers plans (ressources hydriques, environnement, forêts, agriculture…), pour préserver l’environnement et l’accomplissement du développement sans altérer l’équilibre de l’écosystème», a-t-il indiqué. «Notre département a établi des schémas de développement pour l’amélioration de la sécurité alimentaire du pays en s’appuyant sur les potentialités existantes et œuvre pour une agriculture productive et compétitive, avec en prime la couverture des zones rurales et ses habitants avec la valorisation de quelques productions locales qui permettent la diversification de l’offre alimentaire, créant des postes d’emplois. Aussi, est-il question d’utiliser de nouvelles parcelles pour les implantations afin de limiter les changements climatiques et la désertification. La politique agricole utilisée en Algérie répond en harmonie avec les buts du siècle. Le développement et la diversification des productions agricoles requièrent indéniablement des procédés scientifiques élaborés dans le domaine. Et les agriculteurs sont tenus de suivre scrupuleusement l’orientation agricole qui joue un rôle primordial dans la sensibilisation des agriculteurs, des éleveurs et des pêcheurs», ajoutera le ministre, soutenant que son département se penche sur les productions stratégiques (filière lait, pomme de terre,…) et ce, en se basant sur des techniques et une rationalisation de l’utilisation de l’eau en raison des faibles pluviométries. Pour ce dernier point, le responsable éclairera davantage en usant du vocable «orientation agricole» qui reste, selon lui, un pivot incontournable pour l’itinéraire technique des agriculteurs en vue d’une production aux normes. Abordant la problématique de la faiblesse de pluviométrie qui a sévi à l’Ouest (Tiaret particulièrement), M. Chalghoum révèlera que «toutes les dispositions sont prises avec des mécanismes au niveau central et régional pour remédier à la sécheresse dans d’éventuelles localités avec des systèmes d’irrigations provisoires dans des phases bien précises (9 mois). Évoquant le nouveau partenariat algéro-américain dans le domaine de l’élevage bovin à El Bayadh pour booster la filière lait, le ministre indiquera que son département a été destinataire de multiples demandes émanant d’Irlandais, de Qataris et d’Algériens. Intervenant par la suite, M. Ouali dira que «la célébration de la Journée mondiale de l’alimentation nous offre l’opportunité pour traiter des enjeux de l’eau liée à l’agriculture et le développement rural», indiquant qu’«il importe de préciser les orientations qui guident l’action du secteur des ressources en eau par rapport à cette problématique imminente et stratégique en relation directe avec le développement socioéconomique et la sécurité alimentaire dans notre pays». M. Ouali soulignera que le secteur des ressources hydriques œuvre dans le domaine de la mobilisation de l’eau au profit de l’agriculture ainsi que l’extension de la superficie irriguée. «Le nouveau programme en Algérie a comme objectif d’atteindre une superficie irriguée de 2 130 000 hectares d’ici 2020, soit un accroissement d’un million d’hectares», a-t-il certifié. Et ce pour réaliser une économie nationale diversifiée et développer une agriculture «en irriguée» permettant de créer des emplois. «Un hectare irrigué génère trois emplois et permet une stabilité rurale de surcroit», soulignera M. Ouali soutenant que «la bataille de l’eau est en marche pour faire face aux changements climatiques. La synergie intersectorielle impulsée par le président de la République permet cet objectif». Au plan chiffré, le ministre des Ressources en eau indiquera que 6 milliards de m3 d’eau sont délivrés annuellement à l’agriculture. Il rappellera dans ce contexte que la superficie irriguée est passée de 350 000 hectares en 1999 à 1 260 000 hectares en 2014. N. H. Viande de mouton putréfiée : surdosage d’un complément alimentaire Le ministre de l’Agriculture, Abdesslem Chalghoum s’est prononcé, hier à Constantine, sur le scandale de la viande de mouton putréfiée, indiquant que c’est un surdosage de complément alimentaire qui en est l’origine. «Ce n’est pas un constat administratif : les données initiales ont été confirmées il y a 48 heures. C’est un surdosage en complément alimentaire qui a causé le pourrissement de la viande», dira-t-il. «Les analyses menées par les laboratoires de la Gendarmerie nationale et de la Sûreté nationale avec le concours des vétérinaires et inspecteurs sont unanimes», a-t-il ajouté. M. Chalghoum met à l’index les spéculateurs «qui ont engraissé sans scrupule leurs bestiaux (environ 400 sur les 4 millions sacrifiés). J’innocente nos amis éleveurs qui restent créateurs de richesse». Le complément alimentaire n’est pas interdit, mais sa provenance suscite des interrogations. L’enquête se poursuit… Accord-cadre algéro-chinois pour le renforcement des capacités productives Suite de la page 1 Il vise également à favoriser la mise en œuvre conjointe de mesures visant à moderniser les capacités productives et à promouvoir leur développement à travers l’accès permanent des entreprises aux nouvelles technologies industrielles. A cet effet, la coopération en matière de capacités productives est axée sur l’établissement, le transfert et l’optimisation des capacités productives, alimentée principalement par les entreprises et orientée vers les bénéfices mutuels, ayant l’industrie manufacturière, la construction des infrastructures d’accompagnement, l’exploita- tion des ressources et des énergies comme secteurs majeurs, sous forme de partenariats, d’investissements directs étrangers, de commerce des équipements et de coopération technique. La coopération visée par cet accord-cadre concerne plusieurs domaines tels l’industrie mécanique, les industries ferroviaires, l’industrie sidérurgique, les infrastructures, la pétrochimie, les énergies renouvelables et efficacité énergétique, pour ne citer que ceux là. D’une manière générale, la coopération touchera tout domaine identifié par l’une des deux parties et que l’autre partie consent à ouvrir à une coopé- ration bilatérale. L’accord-cadre prévoit, par ailleurs, un mécanisme de suivi qui sera installé dans les prochaines semaines. A l’occasion de la cérémonie de signature, le Ministre de l’Industrie et des Mines, Abdesselam Bouchouareb a insisté sur «la nouvelle trajectoire que prend la coopération économique entre l’Algérie et la Chine en passant du stade des échanges commerciaux et des marchés publics clés en main vers une phase de partenariat et de co-production, à travers le lancement de nombreux projets industriels et les perspectives prometteuses dans le domaine de l’exploration et l’ex- ploitation minières». Pour sa part, le viceministre chinois, Qian Keming, a indiqué que cet accord contribuera à l’augmentation de la qualité de la coopération entre les deux pays. Qian Keming, a souligné à cette occasion que «si les investissements chinois en Algérie sont de l’ordre de 2,5 milliards de dollars, cet accord permettra de les augmenter vers un niveau supérieur». Pour rappel, la Chine est le premier partenaire commercial de l’Algérie. L’empire du milieu a détrôné la France depuis plus de deux ans. B. A. 4 Lundi 17 octobre 2016 H I S T O I R E DÉNI ET DÉLITS DE MÉMOIRE 55 ANS APRÈS LE 17 OCTOBRE 1961 À PARIS Barbarie sur Seine et mémoires en scène ! Par Noureddine Khelassi ix-sept Octobre 1961. Ce jour-là, à l’initiative de la Fédération FLN de France, ils étaient 30 000 Algériens, peut-être plus, à descendre manifester dans les rues de Paris. Venus notamment de Nanterre, Aubervilliers, Saint-Denis, surtout confiants, les mains nues et en costume de ville pour protester contre le couvre-feu décrété à leur exclusive intention par le préfet de police, Maurice Papon. La police, chauffée à blanc par les nombreuses pertes que lui faisait subir le FLN à Paris même, couverte du coup par sa hiérarchie et les autorités de tutelle, se livre alors à une répression sanglante, d’une violence inouïe, incompréhensible. Rafales de mitraillettes, rafles et séquestrations en masse au Palais des sports du Vel d’Hiv où des Juifs furent en d’autres temps entassés. Matraquages, tortures sadiques par des supplétifs harkis dans des caves du 18 e arrondissement, noyades d’hommes jetés vivants et ensanglantés dans la Seine : une ratonnade géante au cœur de Paris même ! Cette nuit-là et les jours suivants, les Parisiens fermaient les fenêtres, les yeux et…les oreilles. Le nombre des victimes, parmi les ratons -sobriquet raciste et forcément méprisant désignant alors les Algériens -, est estimé entre 80 et 400 morts, peut-être beaucoup plus encore. Les cadavres seront, pour certains, retrouvés flottant dans le fleuve, parfois jusqu’au port atlantique du Havre ! «Le plus grand massacre de gens du peuple qui ait été commis à Paris depuis la ‘’semaine sanglante’’, depuis l’écrasement de la Commune, en 1871 ? Ce fut précisément ce soir-là», écrit Jean Salem. Il n’avait pas tort ce fils d’Henri Alleg, le père dont le vrai nom est Harry Salem, ancien directeur d’Alger Républicain et auteur de La Question, le livre paru en anglais en 1958 qui révéla de manière spectaculaire les Photo : DR D terminale peuvent trouver dans leur livre d’histoire des éditions Nathan, sous le chapitre «L’indépendance de l’Algérie» du cours relatif à «L’enjeu de la décolonisation (1945-1962)». Ni plus ni moins, même si, sur la question, les enseignants d’histoire semblent plus diserts et moins coincés que les pouvoirs publics et les politiques. Au 55e anniversaire d’un massacre inqualifiable, la gigantesque ratonnade du 17 octobre 1961 reste curieusement ignorée de l’opinion publique française, quand elle n’est pas purement et simplement niée, occultée ou minimisée. Ou tout simplement éclipsée par la manifestation anti-OAS du métro Charonne, quatre mois plus tard, au point d’entretenir une troublante confusion entre ces deux épisodes tragiques d’une guerre d’Algérie sur le déclin. «Les derniers feux d’un imaginaire colonial», explique, aujourd’hui, avec toutefois un art euphémique et un style pudique, Benjamin Stora. «Les Algériens, hommes sans nom, sont alors perçus comme une menace pour la société française, sorte de ‘’cin- Photo : DR méthodes de torture de l’armée française durant la Guerre d’Algérie. Maurice Papon, figure connue de la préfectorale coloniale en Algérie, interpellé sur le massacre lors de son procès à Bordeaux, à l’automne 1997, a donné une version surréaliste des faits : «Quinze ou vingt NordAfricains jetés dans la Seine à la suite de règlements de comptes entre tenants du MNA et dissidents du FLN.» Au sujet de cette grosse tache sur le drapeau français, il n’y a aucune reconnaissance, aucune réparation officielle depuis Octobre 1961 même s’il y a eu, depuis, le procès Papon dans la capitale girondine qui a reconnu officiellement deux morts et 136 blessés. «Les violences atteignent aussi la métropole. Ainsi, le 17 octobre 1961, à Paris, les forces de l’ordre tuent près d’une centaine d’Algériens, lors d’une manifestation pacifique organisée par le FLN. Le 8 février 1962, la police charge près du métro Charonne des manifestants protestant contre les attentats de l’OAS. Le bilan est de neuf morts». Voilà ce que les élèves français du cours de français de quième colonne’’ propre à réactiver la théorie du complot». L’historien de la colonisation et de la guerre d’Algérie signe la préface bouleversante d’Octobre noir, BD émouvante et fort instructive, publiée en octobre 2011 par Mako et Daeninckx (éd. Adlibris). Octobre noir, c’est aussi le nom d’un court métrage puissant réalisé par le dessinateur Aurel et l’auteure Florence Corre à l’occasion de cet anniversaire. Sur la nuit du 17 octobre 1961, cette nuit longtemps noyée dans les eaux croupies d’une mémoire collective française chloroformée, il y a eu tout de même, hier, d’autres voix fortes de Français justes et indignés, et, aujourd’hui, bien d’autres femmes et hommes d’honneur qui ont œuvré pour que la vérité émerge des eaux opaques de la Seine et pour que rien ne l’arrête. A côté des historiens, Jean-Luc Einaudi, JeanPaul Brunet, notamment, des photographes, des romanciers (Meurtres pour mémoire, de Didier Daeninckx, Gallimard, 1984) et des musiciens (La Gueule du loup, poème de Kateb Yacine mis en chanson par Les Têtes raides en 1998), des cinéastes ont puissamment contribué à la mise en lumière de la tragédie. On recense donc une vingtaine de films qui lui sont consacrés. Le plus récent est la fiction de Rachid Bouchareb, Hors-la-loi sorti en 2010 et qui avait alors suscité, avant même d’être visionné, une forte polémique au sein de la droite française, particulièrement dans les milieux de la droite populaire et du courant populiste extrême. 2011 semblait être une année du souvenir. Deux films, précisément deux documentaires, ont ouvert le bal. Ces deux métrages sont sortis en salle à Paris, le 19 octobre. Le premier film, Octobre à Paris, de Jacques Panijel, longtemps interdit et jamais sorti en salles, même s’il a fait l’objet de plusieurs projections privées mais illégales, fut tourné pendant les mois qui suivirent la répression barbare des manifs du 17 octobre 1961. Le second, est Ici on noie les Algériens, au titre terriblement glacial. Il est l’œuvre de Yasmina Adi, jeune cinéaste franco-algérienne alors âgée de 36 ans, déjà primée et louée pour son premier film l’Autre 8 Mai 1945, aux origines de la guerre d’Algérie. Il traite du même crime d’Etat, avec froide distance et assez grande précision, de la même nuit oubliée du 17 Octobre, de la même horreur à peine imprimée dans des mémoires sélectives et évanescentes. Ces deux documentaires, ces deux films poignants, salués par la critique comme vrais et utiles, évoquent l’événement selon la logique d’un film matriciel basé sur les témoignages et l’interrogation d’archives et de documents inédits. En voyant notamment Octobre à Paris, le spectateur aura du mal à saisir l’indicible abomination et l’absurdité d’un crime collectif. Il sera d’autant plus étonné de constater que c’est au sein du PCF, le Parti communiste français, que se recrutèrent l’essentiel des forces d’indignation qui s’opposèrent alors au colonialisme et, dans un même élan, au péril fasciste. D’ailleurs, l’opérateur du film de Jacques Panijel était communiste. L’auteur avait lui-même contribué à créer avec Pierre Vidal-Naquet le Comité Maurice Audin, mathématicien communiste algérien, torturé puis exécuté par les parachutistes à Alger. Les neuf morts du métro Charonne, en février 1962, qui émurent bien plus que les centaines d’Algériens jetés à la Seine, étaient eux aussi communistes. La manifestation impressionnante qui accompagna leurs obsèques aurait été inimaginable sans la force et le prestige dont jouissait alors le PCF au sein de la société française. Mais le puissant parti de Maurice Thorez n’avait pas appelé alors à manifester pour les noyés algériens de la Seine. Depuis cette nuit de la barbarie sur Seine, c’est le règne du déni et de l’oubli dans une société où élites et opinion préférèrent ne rien voir, ne rien dire et ne rien entendre. Enfin, presque, car il y a quand même les voix, même peu nombreuses, des justes, des femmes et des hommes d’honneur de cette France honorable, encore en capacité de s’indigner. Pour le reste, c’est manipulation de l’opinion publique, récusation systématique de toutes les accusations, verrouillage de l’information, absence d’enquête. Les 60 plaintes au sujet de la disparition de 60 algériens parmi leurs frères massacrés cette nuit-là et le lendemain ont d’ailleurs abouti à 60 non-lieux prononcés par des tribunaux français expéditifs. En fait, des non-lieux prononcés par la mémoire collective pour l’oubli. La mémoire parfois sélective des «droits de l’Homme, de la démocratie» de certaines élites françaises. N. K. L ’ É V É N E M E N T Lundi 17 octobre 2016 SUITE À L’EFFONDREMENT D’UNE BÂTISSE DE TROIS ÉTAGES À EL ACHOUR PROPOSANT DE COLLABORER AVEC LES CHERCHEURS ALGÉRIENS Le ministère de l’Habitat retire l’agrément au promoteur Sahraoui La diaspora algérienne au Canada se met à la disposition de l’Algérie Par Karima Mokrani ohamed Sahraoui, le gérant de la Sarl Sopiref, responsable du projet de l’immeuble qui s’est effondré vendredi à la cité Urba, dans la commune d’El Achour (Alger), s’est vu retiré son agrément. L’architecte, connu pour ses constructions de résidences de haut de gamme et qui est aussi le président de l’Organisation nationale des promoteurs immobiliers, ne s’attendait pas à une telle sanction, diront certains. En fait, non seulement il a lancé les travaux sans disposer d’un permis de construire, pourtant réclamé plusieurs fois par les services concernés mais aussi, il a maintes fois ignoré ces mêmes services qui l’ont mis en demeure, officiellement, d’arrêter les travaux suite à des réclamations d’une autre partie, qui mettait en garde contre les risques d’effondrement des bâtisses avoisinantes. Sahraoui, défiant les autorités, c’est du moins ce que l’on peut déduire, poursuivait la construction sans être inquiété. Depuis 2014 que la situation perdure, il a fallu que la bâtisse s’effondre suite à une défaillance technique, alors qu’elle est en construction, pour que le scandale soit connu du public. Hier, dimanche, le ministère de l’Habitat, de l’Urbanisme et de la Ville a annoncé le retrait de l’agrément au promoteur mis en cause. Et ce dernier de rappeler la mise en place d’une commission d’enquête composée du «directeur général de la construction et des moyens de réalisation, du directeur général de l’urbanisme et de l’architecture, et du directeur de l’habitat de la wilaya d’Alger, ainsi que du directeur de l’urbanisme et de l’architecture de la Photo : DR M wilaya d’Alger, du directeur général du Centre national de recherche appliquée en génie parasismique, du directeur du Centre national d’études et de recherches intégrées du bâtiment et du directeur du Laboratoire national de l’habitat et de la construction (Lnhc)». La commission «s’est déplacée sur le lieu du sinistre où elle s’est enquise du dossier administratif et technique de la société de promotion immobilière Sopiref et d’un projet immobilierjouxtant l’immeuble qui s’est effondré et relevant de la promotion Immo Hat». Selon les résultats de l’enquête, indique le rapport de la commission, «la Sarl Sopiref, dont M’hamed Sahraoui est gérant, ne dispose pas de permis de construire. Le promoteur a été mis en demeure par les services techniques de la commune en date du 4 septembre 2014 après lui avoir adressé trois procès verbaux de contravention», et «une décision d’arrêt des travaux a été rendue le6 septembre 2016 mais le gérant de Sopiref ne s’y est pas conformé». Pour Immo hat, «l’enquête a démontré que son gérant, quipossédait le permis de construire avait conclu une convention avec les services du Centre de contrôle technique de la construction mais n’avait pas tenu compte des réserves émises par cet organisme». On apprend aussi que «l’enquête a révélé également qu’Immo Hat a mis en garde, dans une requête aux services techniques de la commune, contre les risques découlant des travaux engagés sans permis de construire sur le projet mitoyen relevant de Sopiref». Partant de l’ensemble de ces données, «la commission ministérielle a décidé de la démolition immédiate d’un immeuble jouxtant la bâtisse effondrée et relevant de la Sopiref et du retrait de l’agrément du promoteur M’hamed Sahraoui». Tout comme elle a ordonné d’engager une étude pour le confortement des autres immeubles du même projet. Il va sans dire que les services du département ministériel et ceux de la wilaya et de la commune ont aussi leur part de responsabilité dans ce qui venait de se produire. Pour une raison évidente : ils n’auraient pas dû laisser faire le promoteur pendant tous ces mois. Les conséquences auraient été dramatiques si la bâtisse de trois étages s’était effondrée un autre jour que le vendredi. Pire encore si elle était achevée et occupée. K. M. RESTRICTIONS BUDGÉTAIRES OBLIGENT A Constantine, les APC sucrent les associations de leurs subventions habituelles De notre correspondant à Constantine A. Lemili ILS NE SONT pas des moindres les responsables d’associations activant à hauteur de la wilaya de Constantine à témoigner de leur mécontentement à la suite de la suppression de la subvention annuelle qu’ils avaient pris pour habitude de bénéficier bon an mal an et ce peu importe s’ils ont réellement ou non activé. Jusque là, est-il besoin de le préciser, les associations bénéficiaient automatiquement de la subvention annuelle, et ce, pour peu que leurs responsables aient «l’intelligence» de déposer en fin d’exercice un bilan moral et financier dont la particularité n’est adoptée par aucune assem- blée générale, et pour cause celle-ci n’existant pas en réalité ou ne réunissant comme membres que ceux qui ont permis son agrément pour s’évaporer dans la nature par la ensuite. Pour l’administration locale, le meilleur et seul moyen de rétorsion contre une inactivité de notoriété publique de la majorité des associations était de «réguler» à l’avenant et forcément en diminution cette subvention, mais sans jamais l’annuler. Tout cela ne dit pas non plus où vont les fonds consentis par le Trésor public et si tant est que leur usage soit établi, il n’en demeure pas moins que rarement la même administration ne s’est sérieusement penchée sur la réalité des actions réalisées et surtout de la traçabilité des charges qui en découlent. Toutefois, cette année et parce qu’austérité financière oblige, les APC ont trouvé le plus rapide des raccourcis pour solutionner ce qui prenait l’allure d’un dilemme en «sucrant» tout bonnement bien des associations des subventions auxquelles elles ont, jusque là, été habituées. Quant aux associations sportives, et elles sont nombreuses, la mesure administrative communale a consisté en une réduction parfois drastique du montant habituellement et annuellement alloué. Quelques uns parmi les présidents d’associations se sont rapprochés de La Tribune pour dénoncer «le non respect des textes réglementaires par l’administration locale» tout en dénonçant un fait du prince selon lequel «des associations ont bénéficié à l’avenant d’une dotation financière alors qu’elles n’activent que rarement» estime Z. B. dont, pourtant, l’association qu’il dirige à hauteur de la commune du Khroub exerce une activité plutôt lucrative dont la gestion de la forêt de Baaraouïa sans que les prestations fournies répondent réellement aux attentes des centaines de familles qui font des sorties champêtres vers les lieux sans obtenir une contrepartie réellement valable comparativement au prix d’accès. Sans l’austérité financière à laquelle est confronté le pays, il est plus que certain que jamais un coup de pied, même plutôt discret, n’aurait été donné dans la fourmilière. A. L. 5 LES MEMBRES de la diaspora algérienne, représentée par des chercheurs, des professeurs et des universitaires établis au Canada, se sont dits, hier à Alger, «disposés» à collaborer avec leurs compatriotes en Algérie pour établir des partenariats et aider, par la même occasion, leur pays l’Algérie. Ces Algériens qui exercent au Canada se sont exprimés dans des déclarations à l’APS en marge de la première édition des Journées scientifiques et culturelles des membres de la communauté algérienne établie au Canada, organisées dans l’objectif d’établir un partenariat avec la diaspora algérienne. A ce titre, le vice-recteur de l’université de Ryerson, Mohamed Lachemi, a salué l’initiative d’organiser cette rencontre qui est à même d’ouvrir «des perspectives pour des collaborations entre chercheurs et universitaires algériens établis au Canada et leurs collègues en Algérie». Dans le même sens, Hocine Yahia, professeur en génie biomédical et directeur d’innovation et de la bio performance à l’école polytechnique de Montréal, a souhaité mettre en place un réseau avec les chercheurs algériens afin de collaborer avec eux. Titulaire d’un PHD en biomédical, il a estimé que «cette rencontre permet d’établir un contact direct avec le pays», réitérant son «souhait d’apporter une contribution dans la recherche médicale». Il a fait savoir que l’organisme où il exerce au Canada dispose d’un large réseau de collaborations au niveau mondial, souhaitant à cet effet d’intégrer l’Algérie dans ce réseau. Il a expliqué que le Canada est ouvert sur le monde et collabore avec plusieurs pays, relevant qu’il a déjà aidé les Tunisiens dans le cadre de la mise en place d’un institut de recherche. De son côté, M’hamed Bentourkia, professeur agrégé du département de médecine nucléaire et radiologie de l’institut de pharmacologie de l’université de Sherbrooke (Canada), a indiqué qu’il est disposé à apporter toute sa contribution en faveur de la médecine en Algérie, notamment dans son domaine qui concerne, a-til expliqué, la détection des cancers et l’imagerie médicale moléculaire. «Je suis disposé à aider l’Algérie dans divers domaines de la médecine d’autant plus qu’il y a beaucoup d’Algériens établi au Canada qui souhaitent collaborer avec les universités algériennes et encadrer les étudiants dans leurs travaux de recherche». Esma Aimeur, professeure agrégée dans le département d’informatique et de recherche opérationnelle à l’université de Montréal, a indiqué qu’elle est spécialisée dans la sécurité et la virologie informatique ainsi que le commerce électronique. Elle a fait savoir qu’elle est «disposée» à donner des conférences et exercer en tant que consultante en Algérie, précisant qu’elle a déjà encadré des étudiants algériens et reçu aussi des stagiaires algériens au Canada. De son côté, Sid Ali Meslioui, PHD en aéro-acoustique, s’est «réjoui» de renouer le contact avec l’Algérie, souhaitant aussi «établir un réseautage en network» avec des organismes algériens. Cette rencontre qui se clôturera mercredi prochain, est organisée par le ministère des Affaires étrangères en collaboration avec les ministères de l’Enseignement supérieur et la Recherche scientifique, et de la Culture. Des conférences seront animées au cours de cette rencontre par des experts et chercheurs dans différents domaines, dont la gestion et le management, la santé et la médecine, les technologies de la communication, l’informatique et l’intelligence artificielle, le génie civil et industriel, l’aéronautique et la recherche opérationnelle. 6 I D É E S Lundi 17 octobre 2016 ÉDITORIAL Retraites, partager la poire en deux La Chine obnubilée par les droits de tirage spéciaux Par LES SYNDICATS autonomes du secteur de l’éducation nationale passent à l’acte. Leurs préavis de grève de deux jours entrera en vigueur aujourd’hui. Cette première action de protestation contre la révision du régime des retraites sera suivie, à défaut d’une solution concertée au problème, par d’autres dans les semaines et les mois à venir. Le texte litigieux, qui entrera en vigueur au début de l’année prochaine (janvier 2017), fixe une limite d’âge obligatoire de 60 ans à tout demandeur de retraite. Faute d’une réaction «satisfaisante» de l’Exécutif, les représentants des enseignants comptent reconduire leur débrayage les 24 et 25 du même mois, avant de faire monter à nouveau la pression. La dernière tentative pour dénouer ce conflit latent a échoué avant-hier. Les membres de l’alliance syndicale ayant boudé une rencontre avec leur ministère de tutelle, au motif que ce dernier n’a pas autorité à trancher une telle question qui relèverait plutôt du gouvernement et du ministère du Travail. Le dialogue, tant souhaité entre les deux parties, est mal engagé. Toutefois, toutes les parties concernées sont appelées à accorder au plus vite leurs violons pour limiter les dégâts sur la scolarité de millions d’élèves à travers le pays. Si l’Exécutif se prévaut de sérieux mobiles pour justifier la suppression de la retraite anticipée, en invoquant un grave déséquilibre financier de la Caisse nationale des retraites (CNR), l’abolition du droit de départ en retraite après cumul de 32 ans de services est, en revanche, vécu comme une régression injustifiée et une nette remise en cause des acquis sociaux par l’ensemble des travailleurs algériens. A la lumière des déclarations des uns et des autres, il semble qu’il suffirait de partager la poire en deux pour aplanir le différent. Rétablir l’accès à la retraite après 32 années de services, revendication largement partagée par tous les corps de métiers, semble de nature à satisfaire tout le monde. Cela constitue, en tout cas, une offre sérieuse pour l’entame du débat sur la question. En raison des longs cursus de formation et des difficultés d’emploi, l’accès à la première embauche, réellement stable, se fait aujourd’hui à un âge relativement avancé (25-28 ans). Les 32 ans d’activité requis coïncident, donc, avec la condition d’âge, fixée à 60 ans. Pourvu que tous les partenaires soient prêts à faire des compromis, la solution ne semble pas très difficile à trouver. K. A. Quotidien national d’information Edité par la SARL Omnium maghrébin de presse au capital de 100 000 DA Maison de la Presse Tahar Djaout - 1, rue Bachir Attar Place du 1er Mai, Alger http://www.latribunedz.com Directeur de la publication-Gérant Hassen BACHIR-CHERIF Directeur de la rédaction Hassan Gherab Administratrice Sabira Boushaki Publicité : Rédaction : e-mail: [email protected] e-mail: [email protected] Tél.: 021.67.63.31/021.66.02.60 Alger : Tél.: 021.68.54.24 021.66.02.66/0770.32.98.24 Fax.: 021.68.54.23 Fax: 021.68.54.22 Béjaïa : Tél./Fax: 034.21.29.11 Impression : Oran : Tél./Fax: 041.58.79.06 Centre : SIA - Est : SIE - Ouest : SIO Constantine : Tél./Fax: 031.92.17.03 Sud : SIA Ouargla Tizi Ouzou : Tél./Fax: 026.22.37.32 Diffusion : Centre : OMP la Tribune Bouira : Tél./Fax: 026.94.81.38 Est : AMP - Ouest : KDPO ANEP: Tél.: 021.71.16.64 / 021.73.71.28 Sud : SARL TDS Fax: 021.73.95.59 / 021.73.99.19 Membres fondateurs Ameyar Kheïreddine, Cherif Tifaoui, Hassen Bachir-Cherif, Baya Gacemi, Djamel Djerad Tous les documents remis au journal ne peuvent faire l'objet d'aucune réclamation, sauf accord préalable avec la direction. Photo : DR Kamel Amghar Par Barry Eichengreen* e renminbi, monnaie nationale de la Chine, a intégré au début du mois d’octobre le panier des devises qui composent les droits de tirage spéciaux (DTS) du Fonds monétaire international. Jusqu’à présent, le DTS se définissait comme la moyenne pondérée du dollar, de l’euro, de la livre sterling et du yen japonais. Maintenant qu’il figure à ce panier de référence, le renminbi peut se targuer de compter parmi les cinq monnaies véritablement globales. Quelle est l’importance de cet événement ? Pour les Chinois, elle est considérable. Le mois dernier, lors d’un déplacement à Pékin, j’ai moi-même pu constater combien cette entrée dans le club très fermé des devises composant les DTS était sur toutes les lèvres, et constituait presque l’unique sujet de conversation soulevé – la question Donald Trump ayant certes été également évoquée. L’ajout du renminbi au panier du DTS était en effet une question d’honneur national. Il symbolise l’émergence de la Chine en tant que puissance mondiale. Cette intégration constitue également l’aboutissement des efforts du gouvernement visant à encourager l’utilisation du renminbi dans le cadre des transactions internationales, de sorte que la Chine et le reste du monde se libèrent de leur trop forte dépendance à l’égard du dollar. Pour autant, dans les faits, l’ajout du renminbi au panier du DTS ne revête qu’une faible signification pratique. Le DTS n’est en effet pas une monnaie, mais simplement l’unité dans laquelle le FMI présente ses comptes financiers. Seules une poignée d’obligations internationales sont libellées en DTS, dans la mesure où les banques et grandes entreprises ne considèrent pas cette option comme particulièrement attrayante. Le principal émetteur d’obligations libellées en DTS n’est autre que l’entité sœur du FMI, à savoir la Banque mondiale (le Fonds lui-même n’étant pas autorisé à émettre des obligations). Seule véritable implication concrète de l’ajout du renminbi au panier de DTS, la monnaie chinoise devient ainsi une devise à laquelle les Etats peuvent recourir, aux côtés des quatre autres monnaies constitutives du DTS, lorsqu’ils empruntent auprès du FMI. Seul l’avenir nous dira combien de pays le souhaite. Pour les Chinois, l’intégration du renminbi au panier du DTS doit être considérée dans un contexte plus large. Elle ne constitue que l’une des nombreuses étapes destinées à encourager l’utilisation du renminbi dans le cadre des transactions internationales. Cette démarche fait intervenir la négociation d’accords de swaps de devises (plus d’une vingtaine à ce jour) entre la Banque populaire de Chine (BPC) et différentes Banques centrales étrangères. Elle implique également la désignation d’une institution financière chinoise chargée de fournir des services de compensation et de règlement concernant les transactions effectuées en renminbi dans chacun des grands centres financiers (à New York, la Banque populaire de Chine a par exemple été désignée chambre de compensation officielle au mois de septembre). Les entités étrangères sont par ailleurs autorisées à émettre, au sein même de la Chine, des obligations libellées en renminbi. Fin août, la Pologne est devenue le premier gouvernement européen à le faire. Mais ici encore, ces différentes évolutions relèvent plus de L la forme que du fond. Les swaps en renminbi de la BPC ne sont quasiment pas utilisés. Les banques de compensation désignées sont loin de crouler sous le travail. Les dépôts bancaires en renminbi à l’étranger sont en baisse. La part du commerce chinois de marchandises réglé en renminbi décline depuis le milieu de l’année 2015. Enfin, rien ne semble annoncer une volonté prochaine consistant pour d’autres Etats à suivre l’exemple aventureux du gouvernement polonais. Comme l’aurait dit Shakespeare, la faute n’en est point aux étoiles, mais bel et bien aux propres marchés financiers de la Chine. Depuis mi-2015, le marché boursier chinois évolue en dents de scie. Toutes les organisations internationales dignes de ce nom, du FMI à la Banque des règlements internationaux, ne cessent de mettre en garde sur les problèmes que présente le marché obligataire privé de la Chine. Et si les défaillances sur les prêts aux entreprises venaient à se généraliser, comme le prévoient ces organisations internationales, les banques pourraient se retrouver dans une situation extrêmement problématique. Le principal problème réside dans la stratégie malavisée du gouvernement chinois. Le gouvernement et la BPC présupposent que l’assouplissement du contrôle sur les capitaux et qu’une plus grande liberté de circulation des capitaux financiers en provenance et en direction du pays contraindront les acteurs du marché financier à rehausser leur niveau de jeu. Les entreprises n’auraient ainsi d’autre choix que d’actualiser leurs normes comptables, et les banques d’améliorer leurs pratiques de gestion du risque, face à un rythme plus soutenu des transactions financières. Il en résulterait une meilleure liquidité et une plus grande stabilité des marchés financiers, ce qui rendrait par conséquent le renminbi plus attrayant en tant qu’unité de compte, en tant que moyen de paiement, et en tant que réserve de valeur aussi bien pour la population que pour les étrangers. Seulement voilà, la simple annonce d’un résultat ne suffit pas à concrétiser ce résultat. Si les banques et les entreprises chinoises tardent trop à s’ajuster, la libéralisation des flux de capitaux internationaux ne pourra conduire qu’à davantage de volatilité, à une diminution du nombre de dépôts à l’étranger, ainsi qu’à un moindre recours au renminbi pour le règlement de transactions liées aux marchandises – ce qui a précisément été le cas ces derniers temps. Il appartient désormais aux dirigeants chinois de commencer par le commencement. La plus importante démarche qu’il leur incombe d’entreprendre aux fins de l’internationalisation du renminbi consiste à renforcer les marchés financiers nationaux, à moderniser leur réglementation, ainsi qu’à harmoniser l’exécution des contrats. Si la Chine entend faire de son renminbi une monnaie de niveau mondial, il va lui falloir prêter moins d’attention aux négociations en renminbi effectuées à New York, ainsi qu’au poids de la monnaie chinoise dans le panier du DTS, et axer davantage ses efforts sur le développement de marchés financiers liquides et stables au sein même du pays. B. E. (Traduit de l’anglais par Martin Morel) *Professeur d’économie à l’Université de Californie, Berkeley, professeur Pitt d’Histoire et institutions de l’université de Cambridge américaine et ancien conseiller politique principal auprès du Fonds monétaire international. R É G I O N S Lundi 17 octobre 2016 7 CAMPAGNE LABOURS-SEMAILLES ne superficie de plus de 11 000 hectares sera consacrée à la céréaliculture dans la wilaya d’Adrar au titre de la campagne labourssemailles de la saison agricole 2016-2017, a-t-on appris hier auprès de la direction locale des services agricoles (DSA). Cette campagne prévoit l’ensemencement d’une superficie irriguée sous-pivot de l’ordre de 5 600 ha pour le blé dur, 68 hectares pour le blé tendre, 33 hectares pour l’orge et autant pour l’avoine, en plus, dans le cadre de l’agriculture oasienne, de 534 hectares pour le blé dur et 3 986 hectares pour le blé tendre, a précisé le DSA, Mohamed Bourahla. La DSA relève, cette saison, une extension de la superficie agricole cultivée, notamment celle destinée à la céréaliculture sous-pivot, passant de 31 000 ha la saison écoulée, à 40 000 ha cette saison. Toutes les dispositions ont été prises pour la réussite de cette campagne, dont la mise à la disposition des céréaliculteurs de quantités suffisantes de semences, la mobilisation de matériels agricoles, dont neufs semoirs et Photo : DR Une superficie de plus de 11 000 ha ciblée à Adrar U épandeurs, à travers les différents périmètres de la wilaya, selon le même responsable. Le directeur de la Coopérative des céréales et légumes secs (Ccls), Mokhtar Hamdani, a fait savoir, de son côté, qu’une quantité de 10 500 quintaux (qx) de semences a été consacrée à cette campagne, dont 2 600 qx ont été distribués aux agriculteurs, en plus de la distribution d’une quantité de 15 000 qx d’intrants agricoles, engrais phosphatiques, pesticides et produits phytosanitaires. La campagne labours-semailles a été lancée samedi au niveau de l’exploitation agricole Moulay Nadjem, située dans le périmètre agricole de S’tah Azzi, commune d’Anzedjmir (Sud d’Adrar), en présence des autorités de la wilaya, des cadres du secteur et d’agriculteurs de la région. Créée en 1987 sur une superficie de 1 770 ha, l’exploitation Moulay Nadjem, qui renferme 17 forages et autant d’unités d’irrigation sous-pivot, est dédiée à diverses cultures, en plus de l’élevage, et emploie 37 personnes à titre permanent et 65 à titre saisonnier. Les agriculteurs de la région ont mis à profit cet évènement pour soulever des doléances liées notamment à l’encouragement de la culture des tomates dans la région, l’accélération des procédures administratives afférentes à l’acquisition et le renouvellement des matériels agricoles, dont les tracteurs et les unités d’irrigation, en plus de l’électrification de certains périmètres agricoles. APS ITMAS DE TIZI OUZOU Formation sur la fabrication du savon artisanal UNE FORMATION sur la fabrication du savon artisanal a été organisée hier à l’Institut de technologie moyen agricole spécialisé en agriculture de montagne (Itmas) de Tizi Ouzou, au profit des élèves de cet établissement et d’autres personnes intéressées. Cette formation a été dispensée par la présidente de l’Association des femmes rurales (Asfru), Cherfa Zahra, qui a effectué une démonstration de fabrication de savon artisanal à partir d’huile d’olive déclassée, en présence de Kernouf Assia, formatrice aux travaux pratiques agricoles à l’Itmas. «Cette formation a pour objectif de faire découvrir ou redécouvrir un métier traditionnel jadis très répandu en Kabylie, qui permettait aux femmes de produire du savon à partir des huiles déclassées, afin de réduire les dépenses sur le maigre budget familial». Aujourd’hui, au-delà de cette aspect économique, il y a aussi le soucis de protection de l’environnement qui est mis en exergue, puisque ce métier permet un recyclage et la valorisation des huiles utilisées, par exemple pour la friture, en savon à utiliser notamment pour laver son linge, a expliqué Mme Cherfa. Pour la fabrication de savons pour la peau, elle a conseillé l’utilisation d’une huile de meilleur qualité telle que l’huile d’olive utilisée en cuisine, tout en encourageant les participants à cette formation, visiblement curieux, à fabriquer leur propre savon. Le procédé présenté par la présidente d’Asfru est dit «à froid» et est basé sur un mélange d’huile d’olive et de soude caustique diluée dans de l’eau et qui doivent être à même température (entre 45 et 49 degrés). Le liquide est ensuite mixé jusqu’à former une pâte épaisse qu’on peut laisser telle quelle ou parfumer avec des huiles essentielles et y ajouter d’autres additifs naturels (miel, la figue fraîche, l’extrait de café...). Au terme de la démonstration, M me Cherfa a offert les savons produits aux participants à cette formation, en leur expliquant qu’ils ne peuvent les utiliser avant un mois, temps nécessaire pour neutraliser l’effet de la soude caustique, a-t-elle expliqué. Pour sa part, Kernouf Assia a indiqué à l’APS qu’elle compte intégrer la fabrication du savon artisanal dans son programme culturel pour apprendre à ses élèves un savoir-faire et un métier ancestral délaissé, que seules quelques familles continuent à perpétuer, et qui permet de valoriser un produit oléicole. APS Tipasa : distribution de plus de 13 000 logements locatifs au premier semestre 2017 PLUS DE 13 000 logements publics locatifs (LPL) seront attribués, dans de nombreuses communes de Tipasa, durant le premier semestre 2017, a-t-on appris, hier, auprès du wali, Moussa Ghellai. «Les services de la wilaya s’apprêtent au lancement de la plus grande opération de distribution de logement, jamais réalisée à l’échelle locale, relative à l’attribution progressive de plus de 13 000 LPL, durant le premier semestre 2017», a indiqué le wali dans une déclaration à l’APS, en marge de l’ouverture d’une journée d’information sur le Fonds d’investissement de la wilaya. «Nous procédons actuellement aux travaux de raccordement de ces unités de logements aux réseaux divers( gaz , électricité, eau)», a-t-il ajouté, insistant sur l’impératif d’intensification des efforts de tous les partenaires concernés, en vue de la concrétisation de cette opération, parallèlement à l’accélération des enquêtes sociales y afférentes. S’exprimant sur sa stratégie de travail, à la faveur de sa nomination à la tête de la wilaya de Tipasa, suite au dernier mouvement réalisé par le président de la République dans le corps des wali, M. Ghellai a fait savoir que sa «feuille de route est essentiellement axée sur la relance du rythme de développement local, l’encouragement de l’investissement adapté aux spécificités locales et la couverture des doléances des citoyens». S’agissant de l’investissement, il a souligné qu’«une priorité sera accordée aux projets déjà programmés au lancement, assurant que les projets en réalisation bénéficieront d’un suivi afin de débusquer les ½ faux investisseurs». Le nouveau chef de l’exécutif de Tipasa a, également, signalé l’examen en cours du dossier des locaux commerciaux attribués, à travers de nombreuses communes, et dont «une grande partie n’est pas exploitée», a-t-il relevé. «Des mises en demeure ont été envoyées aux bénéficiaires concernés», a-t-il informé, assurant que l’administration publique va «restituer ces locaux conformément à la législation en vigueur». APS M’sila : hausse prévisionnelle dans la production des légumes Une hausse prévisionnelle dans la production des légumes est attendue à M’sila, à la faveur de l’extension des surfaces destinées à la plasticulture, a-t-on appris, hier auprès de la direction des services agricoles de la wilaya. A l’origine de cette augmentation l’introduction de nouvelles serres installées notamment dans les régions de Bousaâda, Khobana, Sidi Ameur, Zerzour, Ouled Slimane et M’cif, a précisé la même source, ajoutant que la production de légumes dans la wilaya de M’sila sera accrue de plus de 150 000 quintaux, au cours de cette année. Cette quantité devra s’ajouter à un total de production de 2,7 millions de quintaux de légumes réalisée dans la wilaya, a-t-on encore indiqué. Le développement de la plasticulture est traduit par l’augmentation de la superficie passée de 50 ha en 2000 à 250 actuellement, a-t-on souligné la direction des services agricoles (DSA), affirmant que cette superficie «sera quadruplée d’ici 2019». Le développement de la plasticulture a permis à la wilaya de M’sila, où la production de légumes était focalisée sur la carotte et la laitue dans la région de Boussaâda, de diversifier saproduction avec l’introduction d’autres légumes, notamment la tomate, la courgette, l’oignon, l’ail et, à titre expérimental, la pomme de terre grâce au sol fertile et aux conditions climatiques favorables de ces régions, a-t-on encore souligné. Pour encourager la culture sous serres dans la capitale du Hodna, des sessions de formation sur la plasticulture seront dispensées dans les centres de la formation professionnelle, faisant suite à une convention signée entre le secteur de la formation professionnelle et un investisseur national versé dans le domine de l’agroalimentaire at-on signalé à la direction de ce secteur. 8 M O N D E Lundi 17 octobre 2016 L’ESSAI A ÉTÉ DÉTECTÉ PAR L’ARMÉE AMÉRICAINE Tir raté de missile nord-coréen Les médias étatiques nord-coréens n’ont pas fait mention de ce tir, mais le ministère des Affaires étrangères a averti les Etats-Unis qu’ils «paieront un lourd tribut» pour leur attitude hostile Par Agence France Presse armée américaine a annoncé avoir détecté, samedi dernier, un tir raté par la Corée du Nord d’un puissant missile balistique à portée intermédiaire capable d’atteindre des bases américaines jusque dans le Pacifique nord. Le missile aurait été tiré à partir d’un sous-marin nucléaire. «Les systèmes du Centre de commandement stratégique américain (US Stratcom) ont détecté ce qui est, selon nous, un tir raté de missile nord-coréen» à 3h33 GMT samedi, écrit l’armée américaine dans un communiqué. «Il s’agirait d’un missile balistique à portée intermédiaire Musudan», un engin testé désormais sept fois par Pyongyang, dont une fois partiellement avec succès. Ce tir «n’a pas présenté de menace pour l’Amérique du Nord», selon la même source. Le ministère de la Défense sud-coréen a confirmé ce tir avorté mené depuis Kusong, dans le nordouest de la Corée du Nord. En général, ces lancements sont annoncés très rapidement par Washington ou Séoul mais le ministère n’a pas expliqué pourquoi il n’en avait pas été de même pour ce dernier tir. Les résolutions des Nations unies interdisent à la Corée du Nord tout programme balistique et nucléaire, et ce tir survient au moment où le Conseil de sécurité de l’ONU débat de nouvelles sanctions contre Pyongyang après son cinquième essai nucléaire du Photo : DR L’ 9 septembre. La Corée du Nord est soumise à plusieurs séries de sanctions internationales depuis son premier test en 2006, des sanctions encore renforcées en mars. Mais cela n’a pas dissuadé son dirigeant Kim Jong-Un d’ordonner la poursuite sans relâche de ses programmes militaires. Le missile Musudan a théoriquement une portée comprise entre 2 500 et 4 000 kilomètres. Il pourrait, dans la fourchette basse, atteindre la Corée du Sud ou le Japon. Dans sa fourchette haute, il est susceptible de toucher la base militaire américaine de l’île de Guam, dans l’océan Pacifique nord. Le porte-parole du Pentagone, Gary Ross, a condamné ce qu’il a estimé être une violation flagrante des résolutions des Nations unies et pressé Pyongyang de s’abstenir d’autres actes susceptibles d’augmenter la tension déjà élevée dans la péninsule coréenne. «Cette provocation ne sert qu’à accroître la détermination de la communauté internationale à mettre un terme aux activités interdites de la Corée du Nord», a dit M. Ross. «Nous restons préparés à nous défendre, nous et nos alliés, de toute attaque ou provocation». Les médias étatiques nordcoréens n’ont pas fait mention de ce tir, mais l’agence officielle KCNA a rapporté une déclaration du ministère des Affaires étrangères avertissant les EtatsUnis qu’ils «paieront un lourd tribut» pour leur attitude hostile qui «blesse la dignité du commandement suprême». Le président américain Barack Obama «comprendra le prix à payer avant son départ de la Maison Blanche» début 2017, a même menacé un porte-parole ministériel. De récentes spéculations, étayées par des images satellites montrant un regain d’activité autour d’installations militaires nord-coréennes, laissent penser que le Nord prépare son sixième test nucléaire ou un tir de missile de longue portée, voire les deux à la fois. Après cinq lancements ratés, le Nord avait tiré en juin un Musudan qui avait parcouru 400 kilomètres avant de s’abîmer en mer du Japon (mer Orientale). Ce tir avait été salué par Kim Jong-Un comme une preuve des capacités nord-coréennes à frapper les bases militaires américaines sur «le théâtre d’opération du Pacifique». Les experts militaires américains estiment que des tests probants de missiles Musudan pourraient aider la Corée du Nord à mettre au point un missile intercontinental (ICBM) capable de porter le feu nucléaire sur le continent américain à l’horizon 2020. La Corée du Nord a déployé publiquement un ICBM, baptisé KN-08, dont le moteur est fondé sur la technologie des Musudan, mais ne l’a jamais testé. Ce tir de Musudan est le premier depuis que Séoul et Washington se sont entendus en juillet pour déployer un système antimissile sophistiqué au-dessus de la Corée du Sud afin de la protéger de la menace nucléaire nord-coréenne. Pyongyang avait répliqué en menaçant de mener des «actions de représailles» contre ce nouveau système antimissiles, également condamné par la Chine, principal allié de la Corée du Nord, qui y voit la volonté de Washington d’étaler sa force dans la région. AFP DESSERVI PAR LES SONDAGES FACE À SA RIVALE DÉMOCRATE Trump s’attaque aux médias Par Mary Schwalm de l’AFP DANS une surprenante attaque, Donald Trump a laissé entendre que sa rivale Hillary Clinton avait recours à des produits dopants, proposant des contrôles avant le prochain débat et accusant les «médias corrompus» de vouloir truquer le scrutin présidentiel américain. A la traîne dans les sondages à l’approche de l’échéance du 8 novembre, le candidat républicain à la MaisonBlanche met régulièrement en doute la validité du processus électoral en cours. Mais la diatribe prononcée samedi et les propos étranges sur l’attitude de sa rivale démocrate marquent une étape supplémentaire dans ce qui ressemble à une fuite en avant à l’issue incertaine. «Nous sommes comme des athlètes (...). Les athlètes doivent passer un contrôle antidopage, je pense que nous devrions faire de même avant le débat», a lancé l’homme d’affaires septuagénaire à Portsmouth, dans le New Hampshire (nord-est). A quatre jours du troisième et dernier débat présidentiel, le milliardaire a laissé entendre que l’ex-chef de la diplomatie américaine n’était pas dans son état normal lors de leur dernier face-à- face. «Je ne sais pas ce qui se passe avec elle : au début de son dernier débat, elle était gonflée à bloc. A la fin, elle pouvait à peine retourner à sa voiture», a ajouté le candidat républicain, qui s’est ouvertement interrogé à plusieurs reprises sur l’état de santé de sa rivale, son camp alimentant les rumeurs les plus folles. «L’élection est truquée par des médias corrompus qui mettent en avant des allégations complètement fausses et des mensonges éhontés afin de la faire élire», a-t-il encore lancé. En difficulté dans son parti après ses propos vulgaires sur les femmes, Donald Trump est aussi visé par un déluge d’accusations de harcèlement et d’agressions sexuelles qu’il a rejetées avec force. La polémique semble cependant avoir peu d’effet sur les intentions de vote. Selon un sondage publié hier et réalisé pour la chaîne de télévision ABC News et le quotidien Washington Post, Mme Clinton l’emporterait devant M. Trump par 47% contre 43%. Avant le premier débat, le résultat était de 46% contre 44%. Selon le nouveau sondage, l’enthousiasme des partisans de Donald Trump s’est toutefois affaibli et le pourcentage des personnes favorables à Mme Clinton et disant pouvoir changer de position est désormais moindre. Dix femmes se sont déclarées victimes d’avances sexuelles appuyées et non consenties. Donald Trump a démenti ces accusations dans un tweet : «Rien ne s’est jamais passé avec ces femmes. Des absurdités complètement inventées pour voler l’élection. Personne n’a plus de respect que moi envers les femmes !» Réagissant aux déclarations sur le scrutin à venir, l’équipe Clinton a dénoncé «des tentatives honteuses visant à discréditer une élection quelques semaines avant qu’elle n’ait lieu». «La participation à la vie démocratique et en particulier aux élections devrait être encouragée au lieu d’être affaiblie ou discréditée parce qu’un candidat a peur de perdre», a réagi Robby Mook, directeur de campagne de la candidate démocrate. Le président républicain de la Chambre des représentants, Paul Ryan, qui avait indiqué la semaine dernière qu’il ne pouvait plus «défendre» le candidat de son parti, a également réprimandé Trump sur ses commentaires mettant en doute la validité du processus d’élection. «Notre démocratie est basée sur la confiance dans les résultats des élections et (Paul Ryan) est confiant sur le fait que les Etats mèneront cette élection avec inté- grité», a indiqué la porte-parole du parlementaire, AshLee Strong. Alors que Donald Trump est entraîné dans un cycle de polémiques qu’il contribue à alimenter par ses propos incendiaires, Hillary Clinton se fait à l’inverse volontairement discrète. Le président Barack Obama est monté au créneau sur la question de la validité du processus électoral. Vendredi dans l’Ohio (nord-est), il a estimé que c’est la démocratie même qui était en jeu lors de l’élection à venir. Il a vivement dénoncé l’attitude du candidat républicain. «Le savoir-vivre est en jeu dans cette élection. La tolérance est en jeu. La courtoisie est en jeu. L’honnêteté est en jeu. L’égalité est en jeu. La bienveillance est en jeu», a énuméré le président qui quittera le pouvoir le 20 janvier. AFP AVEC les forces irakiennes et kurdes, la coalition internationale pourrait bientôt lancer l’attaque contre Mossoul, le bastion du groupe Etat islamique en Irak. «Les combats vont-ils commencer dans 24 ou 48 heures ? Il est bien sûr impossible de répondre à cette question tant la situation demeure parfois confuse sur le terrain», explique Arnaud Comte, en direct d’Erbil. Un calme trompeur règne sur cette colline qui domine Mossoul. L’ennemi ne se me montre pas, il est pourtant là, à moins d’un kilomètre. Les combattants kurdes se disent prêts à lancer l’offensive quand ordre leur sera donné. Selon les Peshmergas, les frappes aériennes se sont intensifiées autour de Mossoul pour fragiliser les défenses de Daech et préparer l’offensive au sol. Les Kurdes seront amenés à combattre aux côtés de l’armée irakienne. Baghdad achemine des troupes et des munitions. Plus de 20 000 soldats irakiens mèneront l’offensive au sol, formés et appuyés par les Américains. Leur présence autour de Mossoul est désormais bien visible aussi bien dans les airs que sur les routes avec ces colonnes de véhicules blindés qui font route vers le front. L’offensive contre l’EI à Mossoul se prépare M O N D E Lundi 17 octobre 2016 9 LE CARNAGE DE SANAÂ CONTINUE DE SUSCITER LA CONTROVERSE Yémen : appel à une enquête indépendante et un cessez-le-feu immédiat Après avoir nié son implication, la coalition de pays arabes dirigés par les saoudiens avait décidé de lancer une enquête avant de reconnaître samedi avoir commis «par erreur» le sanglant carnage dans la capitale Sanaâ, mettant en cause des «informations erronées» et que les avions mis en cause ne se seraient pas référés à leurs hiérarchie Par Moumene Belghoul es bombardements qui ont fait 140 morts parmi les civils au Yémen, menées par une coalition de pays arabes sous commandement saoudien, ont suscité une sévère réprobation internationale. Un appel à la création d’un organe indépendant pour enquêter sur les violations des droits humains et l’instauration immédiate d’un cessez-le-feu. Après avoir nié son implication, la coalition arabe avait décidé de lancer une enquête avant de reconnaître samedi avoir commis «par erreur» le sanglant carnage dans la capitale Sanaâ, mettant en cause des «informations erronées» et que les avions mis en cause ne se seraient pas référés à leurs hiérarchie. Cet «aveu» survient alors que la pression suite au massacre s’est faite plus prononcée venant même des alliés. Le RoyaumeUni avait annoncé vendredi vouloir présenter un projet de résolution au Conseil de sécurité de l’ONU sur le Yémen, appelant à «la fin immédiate des hostilités et à une reprise du processus politique», selon Matthew Rycroft l’ambassadeur Photo : DR L britannique auprès des Nations unies. L’initiative britannique au Conseil de sécurité vient après la dénonciation par la Russie condamnant l’attaque de samedi et appelant à un retour du cessezle-feu. L’ambassadeur russe Vitali Tchourkine avait même estimé que le texte, proposé par le Royaume-Uni, était «extrêmement faible et général». Qualifiant d’«attaque cruelle contre des civils et une violation scandaleuse des lois humanitaires internationales», le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon, a réclamé la création d’un organe indépen- dant pour mener une «enquête complète» sur les violations des droits de l’Homme au Yémen. «Il faut que des comptes soient rendus sur la conduite effarante de cette guerre», a-t-il déclaré. «J’exhorte le Conseil des droits de l’Homme à remplir son devoir et à agir», a-t-il martelé. L’ONG Human Rights Watch avait estimé de son côté que ces frappes s’apparentaient à un «crime de guerre», appelant les Etats-Unis, la Grande-Bretagne et d’autres pays à «suspendre immédiatement leurs ventes d’armes à l’Arabie saoudite» et exigé la reprise à Sanaâ des vols aériens commerciaux. La volonté de traduire en justice les responsables de ce bain de sang a également été exprimée hier par les Houthis réclamant «une enquête internationale indépendante» sur «des crimes de guerre». La guerre fratricide au Yémen s’est davantage compliquée avec la récente intervention américaine dont l’aviation a bombardé des positions Houthis sous le prétexte que des missile Houthis auraient été tiré contre un navire de guerre US. Le Pentagone aura beau assuré que les Etats-Unis avaient voulu protéger leurs navires sans chercher à s’impliquer dans la guerre l’intervention semble bien aller dans le sens voulu par le camp saoudien. Depuis mars 2015, la guerre au Yémen a fait près de 6 900 morts, presque pour moitié des civils, selon l’ONU. M. B./Agences EN ATTENDANT LA BATAILLE DE MOSSOUL DAECH REVENDIQUE Irak : une série d’attaques fait une cinquantaine de morts à Baghdad sécurité à Baghdad avaient été alors annoncées, mais les attentats n’ont pas cessé. Samedi également, douze personnes ont été tuées dans deux attaques au nord de la capitale, mais elles n’avaient pas été revendiquées dans l’immédiat. A Malha, une zone située à l’est de la ville de Tikrit, des kamikazes ont attaqué un poste de police, faisant huit morts et onze blessés. Et à Ichaqi, deux hommes ont tué par balle la femme et les trois enfants du chef d’une tribu locale, avant de se faire exploser alors qu’ils étaient cernés par les forces irakiennes. Les forces irakiennes ont regagné une grande partie du territoire conquis par Daech en 2014. Leur objectif est actuellement Mossoul, mais cette opération, dont l’annonce est attendue pour les prochains jours, s’annonce comme la plus complexe dans la lutte contre le groupe extrémiste en Irak. Mossoul est située tout proche de la région autonome du Kurdistan, dont les forces prennent une part active à la lutte contre Daech. «Tous les préparatifs pour la bataille en vue de libérer Mossoul ont été achevés», a affirmé samedi le leader du Kurdistan irakien Massoud Barzani. «Il est temps que la libération de Mossoul commence.» La Turquie, dont des centaines de militaires entraînent dans une base de la région des volontaires sunnites pour la bataille de Mossoul, semble toutefois tenue à l’écart des préparatifs par Baghdad. Le président turc Recep Tayyip Erdogan a affirmé que son pays présenterait à Lausanne, où s’est tenu une réunion internationale sur la Syrie, une proposition de participation à l’offensive. Il avait menacé vendredi de recourir à un «plan B» si l’armée turque n’était pas associée à l’opération. Selon les Nations unies, l’offensive est susceptible de déclencher une crise humanitaire de grande ampleur compte tenu du nombre important de civils pris au piège dans la ville. L’ONU estime qu’un million de personnes pourraient être déplacées par les combats. La reprise de Mossoul ne marquerait toutefois pas la fin de la guerre contre Daech, qui contrôle toujours d’importants pans du territoire irakien et détient encore une grande force de frappe, comme l’a montré l’attentat de samedi à Baghdad. R. I. Photo : DR Par la Rédaction Internationale AU MOINS 46 personnes ont péri samedi en Irak dans plusieurs attaques, dont un attentat suicide revendiqué par le groupe Daech à Baghdad, le plus meurtrier depuis des mois dans la capitale. Ces violences interviennent au moment où les forces irakiennes s’apprêtent à lancer l’offensive pour reprendre à Daech la ville de Mossoul, deuxième ville d’Irak, située dans le nord du pays. A Baghdad, un kamikaze s’est fait exploser dans une tente dans le quartier d’al-Chaâb (Nord) où des chiites recevaient des condoléances, tuant au moins 34 personnes et en blessant 36 autres. Daech a revendiqué l’attentat. Le kamikaze est entré dans la tente et s’est fait exploser au moment de la distribution du déjeuner. L’attaque de samedi est la plus sanglante dans la capitale irakienne depuis début juillet, lorsqu’un attentat suicide, revendiqué par Daech, avait ciblé un quartier commerçant, faisant plus de 300 morts. Des mesures destinées à renforcer la 10 F O C U S Lundi 17 octobre 2016 L’INFORMATIQUE S’IMPOSE DANS LA PRATIQUE MÉDICALE AVEC DE TRÈS SÉRIEUX ATOUTS L’intelligence artificielle remplace-t-elle votre médecin ? Par l’intermédiation d’un cerveau humain est souvent évoquée. Car les sciences de la vie ont encore de grandes incertitudes sur les biomécanismes cellulaires et les influences génétiques. Selon Patrick Biecheler, associé en charge du pôle Industrie pharmaceutique & Santé du cabinet Roland Berger, c’est l’un des handicaps des datas santé. Florence Pinaud a médecine est le nouveau terrain de jeux des géants du numérique. Ils disposent d’une arme redoutable pour s’y affronter : l’intelligence artificielle (IA). Après Watson d’IBM et DeepMind récemment racheté par Alphabet (Google), Microsoft tente d’entrer dans la partie. Fin septembre, l’éditeur de logiciels a annoncé développer une méthode IA pour éliminer le cancer. Etonnant?? Pas du tout. Depuis quelques années, l’informatique s’impose dans la pratique médicale avec de très sérieux atouts. Ses logiciels santé s’appellent des algorithmes, des systèmes experts lorsqu’ils sont très élaborés et même «intelligence artificielle» (IA) quand ils regroupent un très grand nombre d’algorithmes et sont capables de se mettre à jour et d’évoluer, tout seuls, en dehors de toute programmation. Alors que les progrès de l’imagerie médicale et de la génétique ont fait exploser le nombre de résultats d’analyses, les médecins n’ont plus le temps d’étudier toutes les données d’un patient. A l’inverse, avec leurs capacités de calcul phénoménales, les ordinateurs commencent à analyser ces milliers de datas et à établir les corrélations intéressantes en seulement quelques heures. Pour concevoir un système expert médical, les chercheurs «apprennent» les bases de la médecine à leurs solutions numériques et les spécialisent dans un type d’acte médical ou de pathologie. Ainsi, les logiciels deviennent des aides au diagnostic ou à la décision thérapeutique. Watson s’est distingué sur l’identification des meilleurs traitements pour les patients atteints de cancer du poumon et DeepMind se spécialise dans la radiothérapie des cancers de la tête et du cou. Il faut dire qu’avec 3 000 nouveaux articles indexés chaque jour dans la base de données médicales et biologiques PubMed, même le meilleur médecin ne peut plus rester parfaitement à jour dans sa spécialité. De plus, avec les progrès de la génétique, il faut prendre en compte de nouvelles caractéristiques des patients pour mieux les soigner. Porté par ces évolutions, un nouveau marché de la santé numérique est en train de s’ouvrir. Un marché essentiel, dans lequel les géants de la Silicon Valley comptent d’avantageuses positions, tandis que les startups se multiplient et que les meilleures d’entre elles commencent à se faire connaître. En France, c’est par le biais des objets connectés que le grand public a découvert cette nouvelle façon de soigner. Et l’a rapidement plébiscitée, alors que les autorités médicales et la Sécurité sociale n’y étaient franchement pas favorables. Equipées de systèmes simples, les apps santé grand public sont encore loin de l’intelligence artificielle. Mais L Photo : DR Un marché français des logiciels santé estimé à 1,5 milliard d’euros elles peuvent aider les patients à comprendre leur état et faire gagner du temps aux praticiens. C’est le cas du docteur numérique de Visiomed (120 salariés et 13,7 millions de CA en 2014), qui propose des consultations virtuelles sur le Net. Début 2015, l’entreprise d’Eric Sebban a intégré à sa plateforme un algorithme décryptant les symptômes pour des prédiagnostics automatisés. Un logiciel utilisé par SOS Médecins Paris et accessible au grand public depuis le printemps ! Le partage des datas santé profite enfin aux startups Plus spécialisées, de nombreuses solutions se lancent sur le marché B?to?B à destination des hôpitaux, des cabinets médicaux et des pharmas. L’un des pionniers est le français Ariana Pharma (17 salariés), qui développe des systèmes d’analyse de datas santé depuis 2003. Sur le marché du conseil médical, elle cherche à proposer aux oncologues les meilleurs choix de traitements, seuls ou en combinaison, à partir du profil du patient et de plus de 7 000 marqueurs génétiques. Pour son fondateur Mohammad Afshar, l’une des bonnes initiatives du secteur est le partage des datas santé nécessaires à l’élaboration des systèmes experts. Des datas longtemps interdites aux startups françaises, qui les achetaient à l’étranger. «De plus en plus de chercheurs mettent leurs bases de données en commun au sein de mouvements internationaux. Avec plus de deux millions de résultats de traitements selon les profils génétiques, cela permet d’améliorer nettement l’efficacité de nos solutions.» Depuis 2011, Sophia Genetics (120 salariés), basée à Lausanne, met au point une intelligence artificielle pour déterminer quelles mutations génomiques se cachent derrière quelles pathologies et quels traitements permettent de les soigner. En travaillant sur les concordances entre profils génomiques, pathologie et réponses aux traitements, son fondateur Jurgi Camblong propose une analyse fiable du big data. Sa bonne idée : créer une méthode pour rendre les analyses comparables, malgré la diversité des outils de production des données, sans perdre la finesse des données. Aujourd’hui, presque 200 hôpitaux accèdent à des diagnostics cliniques en deux heures, via sa plateforme analytique. «Notre solution facturée au test évolue sans cesse en fonction des nouvelles données des établissements hospitaliers, précise Jurgi Camblong. Et si notre intelligence artificielle est autoapprenante, chaque évolution est supervisée, afin d’en garantir la fiabilité.» De l’étude d’images médicales à l’assistance chirurgicale Avec l’informatique, l’analyse d’images médicales a bénéficié des progrès de la vision par ordinateur et de l’apprentissage machine. Avec ces technologies, la jeune pousse DreamUp Vision cherche à dépister les maladies de l’œil liées au diabète, à partir de l’image de la rétine. Lors d’un hackathon organisé par Novartis, ses fondateurs ont compris que leur algorithme serait utile à la détection des rétinopathies diabétiques. Avantage : un repérage précoce permet de réduire la dégradation des fonctions visuelles, alors que les premiers symptômes mettent du temps à apparaître. Avec DeepMind, Alphabet a aussi spécialisé son IA sur la reconnaissance d’images pour définir les zones à traiter en radiothérapie. Autre créneau porteur? : l’assistance chirurgicale. Déjà, on entend parler de robots en salle d’opération pour des gestes encore plus précis. Médecin et mathématicien, Philippe Cinquin dirige une unité de recherche CNRS sur les applications de l’informatique à la médecine, à Grenoble. «Dans le champ opératoire, l’étude de toutes les images permettra d’optimiser la trajectoire d’intervention et le positionnement des outils chirurgicaux. Déjà, de nombreuses startups se sont positionnées sur le secteur de la chirurgie assistée par ordinateur, comme Koelis, Endocontrol, Surgi-Qual Institute, Imactis ou Uromems.» Selon Elsy Boglioli, directrice associée au Boston Consulting Group, la tentative de modélisation de différentes fonctions de l’organisme est un des meilleurs potentiels de l’IA médicale, à l’instar des deux grands projets de modélisation informatique du cerveau : Human Brain Project, doté d’un milliard d’euros par l’Europe et son jumeau américain, Brain Initiative. «Certaines entreprises commencent à faire des essais cliniques sur plateformes in silico, c’est-à-dire par algorithmes, précise la directrice associée au Boston Consulting Group. Cette modélisation est très longue à mettre en œuvre du fait de l’immense complexité du corps humain. Mais ces modèles vont révolutionner les méthodes de l’industrie pharmaceutique. Ils permettront de réduire le nombre d’essais cliniques et le délai de mise sur le marché des nouveaux traitements.» C’est bien sur ce créneau que s’est lancée Novadiscovery en 2010. Basée à Lyon, la jeune pousse (10 salariés) modélise les essais pharma in silico pour assister les programmes R et D des biopharmas. Sa solution informatique identifie le profil des patients qui répondront le mieux aux traitements, afin d’améliorer les résultats des essais cliniques «en vrai». Et d’élargir l’exploration du traitement par des hypothèses mathématiques, peu coûteuses et rapides au regard des essais. Chez Novadiscovery, la modélisation repose sur la littérature médicale et scientifique. Mais contrairement aux traitements big data, ces informations sont d’abord filtrées par des spécialistes. «Nos biomodélisateurs élaborent un état de l’art de la maladie, traduit ensuite en formalisme mathématique et computationnel, explique son fondateur et PDG FrançoisHenri Boissel. Ce type d’approche est plus fiable, car il repose sur une représentation mécaniste des liens biologiques, contrairement aux approches big data fondées sur des corrélations.» Dans les débats menés autour de la numérisation du médical, la nécessité de «Le médecin devra garder la main sur le développement de ces technologies pour les incorporer à sa pratique, tout en contrôlant l’évolution nécessaire de ces pratiques médicales sous l’effet de l’IA.» Pousser les praticiens à s’investir dans ces innovations, c’est ce que fait Cécile Monteil avec son ONG Eppocrate. Selon elle, le plus dur reste le modèle économique, car comme toujours dans la santé, les consommateurs potentiels sont des assurés sociaux qui s’attendent à être remboursés. «Lorsqu’un outil comme Diabeo, après plusieurs années de développement et d’essais cliniques, démontre son intérêt pour le traitement du diabète, la Sécurité sociale lui demande en plus de prouver qu’il y a aussi un intérêt en termes de réduction des dépenses de santé, déplore-t-elle. Diabeo serait aujourd’hui en phase d’être finalement remboursé, il aura fallu plus de dix ans !» Une fois encore, le modèle économique reste le casse-tête qui peine à faire passer les startups en phase de développement. Par exemple, les assistants chirurgicaux numériques qui améliorent la sûreté et la réussite de gestes opératoires devront affronter de longues procédures pour être inscrits dans la liste des remboursables, afin que le financement des actes médicaux les prenne en compte. Avec sa consultation virtuelle à 4,90 euros par mois, Visiomed se tourne vers les complémentaires santé. «Elles sont les grands payeurs de demain, affirme éric Sebban. La mutuelle interprofessionnelle Eovi Mcd l'a intégrée à sa gamme de complémentaire santé destinée aux 55 ans et plus.» Avec l'appui d'une quinzaine d'experts, l'université de Stanford vient de publier sa vision des progrès de l'IA d'ici à 2030. Un document qui place beaucoup d'espoirs dans les applications santé, si ces dernières parviennent à gagner la confiance des médecins et des patients. En France, le potentiel du marché des logiciels santé est estimé à 1,5 milliard d'euros (étude DGE E-santé : faire émerger l'offre française). Quelque 30% de ses acteurs sont des startups affichant moins d'un million d'euros de chiffre d'affaires... F. P. In latribune.fr DE L’ÉCONOMIE SUPPLÉMENT P13 DOSSIER P12 DOSSIER Journée mondiale de l'alimentation Le climat change, l'alimentation et l'agriculture aussi Par Hassan Gherab LA JOURNÉE mondiale de l’Alimentation est une occasion de parler du défi qui se pose aux sociétés modernes orientées par l’industrie et les grandes multinationales vers la consommation outrancière, débridée, et son corollaire le gaspillage. Selon l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), pour nourrir une population mondiale qui devrait dépasser les 9 milliards d’ici à 2050, l’humanité devra produire davantage de nourriture, tout en utilisant moins de ressources naturelles et en réduisant considérablement les pertes et le gaspillage. Il est plus facile de le dire que de le faire, tant les habitudes et les comportements des consommateurs fortement influencés par les stratégies commerciales percutantes des géants de l’industrie et de la distribution sont difficiles à corriger. L’Algérie ne fait pas exception. La consommation est, relativement, aussi forte que dans les autres sociétés, et, proportionnellement, le gaspillage. Un chiffre pour illustrer : 10 à 13 millions de baguettes de pain sur près de 50 millions produites quotidiennement sont jetées par les consommateurs aux ordures, le pic étant enregistré durant le mois de ramadhan, soit près de 20% de la production de pain quotidienne qui finit dans les poubelles. Le chiffre frappe l’imagination parce qu’il traduit une réalité concrète, matérielle, qu’on peut voir, qu’on peut toucher. Le gaspillage ne touche pas uniquement ce produit subventionné et concerne d’autres richesses dont la dilapidation n’est pas aussi visible et choquante que ces baguettes de pain dans des sachets poubelles, mais qui est tout autant coûteuse. L’eau, qui est source de conflits, des fois armés, ailleurs, est une de ces denrées que nous laissons filer sans même songer à ce qu’il nous en coûtera dans un futur pas si lointain, et aux générations futures, sauf quand nous recevons une note salée. Idem pour l’énergie électrique que nous utilisons sans aucune retenue ni efforts pour rationaliser son usage. Pourtant, il suffirait de presque rien pour en réduire la consommation, et la facture. Nous avons fait l’essai. Avec uniquement le remplacement des lampes à filament par des lampes LED (plus chères, certes, mais plus économes et avec une durée de vie bien plus longue), une économie de plus d’un tiers a été enregistrée sur la facture énergétique. Nous sommes les enfants prodigues de la société de consommation. Il appartient à ceux qui ont la responsabilité d’éduquer ces «enfants», de corriger le tir, même s’il faut recourir au bâton. H. G. Pp14-15 CONJONCTURE Sécurité alimentaire du pays Les agriculteurs appelés à revoir leurs méthodes de travail Chance ou damnation de l'économie britannique ? Brexit : la chute de la livre UNE NÉCESSITÉ DICTÉE PAR LA NOUVELLE CONJONCTURE ÉCONOMIQUE L’État s’oriente vers le développement de l’économie numérique La chute drastique des prix du pétrole qui a entraîné une baisse sensible des recettes et creusé le déficit budgétaire du pays, a poussé le gouvernement à revoir sa copie dans le domaine des TIC. C’est ainsi qu’intervient la création d’un département ministériel dédié à l’économie numérique Photo : S. Zoheir INDICE Sus au gaspillage HEBDOMADAIRE Par Bahia Aliouche Economie numérique est aujourd’hui au cœur de la croissance et de la compétitivité des nations et des entreprises à l’échelle planétaire. Elle est devenue le secteur le plus dynamique de l’économie mondiale avec un taux de croissance double de celui de l’économie classique, dans la plupart des pays développés. Elle représente désormais près de 30% de la croissance mondiale. L’économie numérique a remis en cause et transformé en profondeur les processus de production, de distribution, de vente et de consommation des biens et services. De nouveaux besoins, nés d’une offre de plus en plus agressive et diversifiée, ont vu le jour dans des domaines aussi variés que la santé (télémédecine), l’éducation (elearning), le commerce (ecommerce), les administrations et le secteur public (e-administration, open data), les services (e-services), les modes de production et l’industrie, l’informatisation et le management des L’ entreprises (e-management), la poste (e- center)…Quid de l’Algérie ? Dès l’année 2000, l’Algérie a mis en œuvre une politique sectorielle de la poste et des télécommunications, à l’effet de développer le secteur des TIC et assurer sa profitabilité à l’économie nationale. Un objectif ambitieux mais qui est loin d’être atteint. Or, aujourd’hui, la contribution de la filière des TIC au PIB national est insignifiante, elle ne dépasse pas les 2,9%, alors que la moyenne mondiale est de 7%. Juste à titre d’exemple, la filière TIC représente en Tunisie et au Maroc respectivement 9% et 7% du PIB. C’est dire le retard qu’accuse l’Algérie dans ce domaine. Quelles sont les raisons de ce retard ? Il faut rappeler, à ce titre, que la première fois où le gouvernement algérien a voulu établir une véritable politique nationale pour l’économie numérique date de 2008, avec l’élaboration du projet «e-Algérie 2013». S’articulant autour de 13 axes majeurs regroupant plus d’un millier d’actions, ce projet visait à renforcer les performances de l’économie nationale. Contribuer à l’augmen- tation des TIC de l’ordre de 8% du PIB de l’Algérie, tel est ainsi l’objectif assigné à ce projet de grande envergure mais qui n’a vraiment pas abouti à grand-chose. Les experts qui ont participé à son élaboration parlent d’un taux de réalisation qui ne dépasse pas les 30%. Malgré cet échec, le ministère chargé des TIC continue d’appliquer les recommandations du projet «e-Algérie 2013», rebaptisé pour devenir «e-Algérie». Selon des experts, le développement de l’économie numérique et de l’activité économique en général, est dépendant d’une infrastructure numérique forte (des infrastructures de communications, de calcul, de stockage). Chose qui fait défaut en Algérie. En témoigne, la panne géante d’internet du mois d’octobre 2015. A cause de la rupture d’un câble sous-marin qui transportait 80% de la bande passante de l’Algérie, le pays était coupé du reste du monde, pendant plus d’une semaine. Cette panne a ainsi démontré la faiblesse de l’infrastructure numérique algérienne. Suite en page 13 DE L’ÉCONOMIE DE L’ÉCONOMIE DOSSIER DOSSIER JOURNÉE MONDIALE DE L’ALIMENTATION Les agriculteurs appelés à revoir leurs méthodes de travail Chaque année, le 16 octobre, l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) célèbre la Journée mondiale de l’alimentation, qui commémore la date de sa création, en 1945. En Algérie elle est commémorée avec beaucoup d’attention tant le défi de la sécurité alimentaire du pays est porteur d’enjeux cruciaux. En effet avec le rythme de croissance démographique que connaît la population, les besoins alimentaires sont de plus en plus importants. Cela implique donc une intensification de la production locale, le développement d’une capacité nationale de production d’intrants agricoles et un plus large recours aux nouvelles techniques culturales. C’est du moins l’avis de nombreux experts en matière de sécurité alimentaire Pour nourrir une population mondiale qui devrait dépasser les 9 milliards d’ici à 2050, l’humanité devra produire davantage de nourriture, tout en utilisant moins de ressources naturelles et en réduisant considérablement les pertes et le gaspillage La volonté politique Dans son discours, le Premier ministre italien Matteo Renzi a insisté sur le fait que la lutte contre la faim était surtout un problème politique «l’Italie soutient l’idée que le chemin à parcourir afin de parvenir à la sécurité alimentaire, est de nos jours, une affaire politique avec un P majuscule», a-t-il affirmé. M. Renzi a également déclaré que la communauté internationale devait également régler, et ce, de manière urgente, les problèmes d’inégalité et d’injustice. L’Italie fera de son mieux afin de s’assurer que ces thèmes feront partie des priorités du programme international, y compris lors de deux évènements importants qui se dérouleront en mars prochain : le sommet du G7, que l’Italie accueillera et présidera et une réunion des chefs d’Etats européens. Le Premier ministre italien a également exprimé le souhait que l’Europe en finisse avec la «culture du gaspillage». L’Italie a récemment voté une loi visant à lutter contre le gaspillage alimentaire, qui «privilégie la collaboration à la punition». La Princesse Lalla Hasnaa du Maroc faisait également partie des conférenciers de la cérémonie d’aujourd’hui. Alors que son pays accueille le mois prochain la COP 22, elle a indiqué que les discussions sur le climat seraient «orientées vers l’action» et vers la mise en œuvre de l’Accord de Paris. «La Présidence marocaine s’efforcera d’entretenir et de promouvoir l’esprit de mobilisation qui a prévalu à Paris, dans le but d’augmenter le financement climatique, de développer l’expertise et d’assurer le transfert Photo : DR Par conséquences désastreuses pour d’autres», a-t-il dit. Il a également insisté sur le fait que face à de tels problèmes, le monde devrait surtout compter sur la sagesse que les agriculteurs, les pêcheurs et les éleveurs «se transmettent de génération en génération». De son côté, Macharia Kamau, Envoyé spécial de l’ONU pour El Nino et le climat, a insisté sur la nécessité «de renforcer la solidarité et les actions, d’établir de meilleurs partenariats et d’innover, avec notamment les régimes d’assurance destinés à protéger les familles et à réduire les risques liés aux programmes humanitaires». «L’une des principales priorités du Programme de développement durable à l’horizon 2030 est de lutter contre la pauvreté, s’assurer que personne ne souffre plus de la faim et qu’il y ait assez de nourriture pour tout le monde. Et rien d’autre ne menace plus cet objectif que le changement climatique», a-t-il déclaré. «Nous devons changer la manière dont nous appréhendons l’alimentation et l’agriculture. Il s’agit notamment de s’assurer que les petits producteurs ruraux sont plus résilients que jamais bien avant de connaitre les effets du changement climatique», a précisé Kanayo F. Nwanze, président du Fonds international pour le développement agricole (FIDA). «Si un jour nous devons briser le cycle de la pauvreté et de la faim, nous devons concentrer nos efforts sur ces petits producteurs qui représentent des sources de nourriture pour leurs familles et leurs communautés, mais qui sont vulnérables aux effets du changement climatique». Ertharin Cousin, directrice exécutive du Programme alimentaire mondial (PAM) a indiqué pour sa part que «le changement climatique poussait déjà dans ses retranchements le système humanitaire international au niveau financier et opérationnel, et que dépasser le stade de l’aide humanitaire suite à une catastrophe pour s’atteler à la gestion des risques était une mission urgente pour tous. Plus de 80% des personnes souffrant de la faim dans le monde vivent dans des zones sujettes aux catastrophes naturelles et à la dégradation environnementale. Le changement climatique n’attend pas, nous ne le pouvons pas non plus». des technologies. Il s’agira notamment de mettre l’accent sur l’adaptation, surtout dans les pays du Sud et les petits Etats insulaires», a déclaré la Princesse Lalla Hasnaa. Appel à la solidarité avec les «réfugiés climatiques» Dans un message spécial lu au cours de la cérémonie, le Pape François a fait le rapprochement entre l’impact du changement climatique sur les champs tout autour du monde, sur la pêche, les forêts et la migration des populations originaires des zones rurales dans les pays en développement. «Des données récentes révèlent que le nombre de «réfugiés climatiques» est en hausse, gonflant ainsi les rangs des exclus et des oubliés qui sont marginalisés, mis de côté par la grande famille humaine», a déclaré le Souverain pontife. «De par la sagesse des communautés rurales, nous pouvons apprendre un style de vie qui peut nous aider à nous protéger de la logique de consommation et de production à tout prix, une logique qui masquée sous de bons arguments, tels que l’augmentation de la population, a finalement pour seul objectif d’augmenter les profits», a-t-il précisé. Le Pape François a exprimé son inquiétude quant au nombre croissant d’acteurs dans le secteur agricole qui «pensent être omnipotents ou qui ignorent les cycles des saisons, et qui, en modifiant maladroitement les espèces animales et végétales, vont provoquer une perte de variété qui, si elle a sa place dans la nature, a et doit avoir une fonction précise». Ce qui «pourrait donner d’excellents résultats dans un laboratoire pourrait être bénéfique pour certains mais pourrait aussi avoir des I Ziad Abdelhadi l n’est plus à démonter que pour assurer une meilleure couverture de la demande en produit de consommation, il est impératif d’agir sur l’amélioration des rendements de la production agricole végétale et animale. «Une stratégie facile à mettre en œuvre», avancent des chercheurs de l’Institut national de la recherche agronomique (Inra). Et de préciser «l’intensification de la production doit cibler en priorité des produits stratégiques pour l’alimentation de la population à savoir le blé tendre, la pomme de terre, les produits maraîchers, fruits, viandes rouges et viandes blanches». Certains chercheures soulignent dans leurs études que «l’objectif d’une amélioration des rendements doit, par ailleurs, s’appuyer sur l’émergence d’une industrie nationale de production d’équipements agricoles en vue d’une mécanisation de l’agriculture». Toujours dans ce même ordre d’idée, on apprend que la modernisation du secteur agricole requiert également la mobilisation de ressources humaines qualifiées. Une démarche qui commence à faire du chemin. En effet on a pu constater lors de notre passage dans plusieurs exploitations agricoles du pays que de nombreux jeunes investisseurs ciblent les activités agricoles et recourent désormais à des techniques modernes d’exploitation : serres multichapelles, systèmes d’irrigation goutte à goutte, utilisation de fertilisants. C’est le cas dans la céréaliculture où certains agriculteurs ont introduit de nouvelles techniques culturales, ce qui leur a permis ainsi d’augmenter substantiellement le rendement dans leur champ de céréales. Autre exemple celui de la culture de la pomme de terre où des résultats encourageants sont également enregistrés pour la culture de la pomme de terre qui a atteint une production de 5 millions de tonnes. Ce chiffre révèle un quasi doublement, en moins de cinq ans, du rendement à l’hectare. Cependant la production nationale demeure encore fortement vulnérable et dépendante pour deux produits : le lait et le blé tendre. Dans le cas du lait, les chercheurs de l’Inra, soulignent que l’objectif d’une autosuffisance était tributaire d’un développement intensif d’une production de fourrage vert. Pourquoi ? Selon nos interlocuteurs «le fourrage vert est l’intrant de l’industrie laitière. Sa culture doit être encouragée en vue d’améliorer la produc- tion de lait dans les étables». En ce qui concerne le blé tendre pour ces derniers sa production peut augmenter pour peu que l’itinéraire technique soit respecté à la règle par tous les céréaliculteurs. Toutefois, ils ont reconnu que l’autosuffisance en blé tendre reste encore du domaine de l’irréalisable. Pour revenir à l’objectif d’améliorer la production agricole, les chercheurs affirment à l’unanimité que cela reste à la portée dès lors où selon eux, le pays dispose d’un fort potentiel agricole qui ne demande qu’à être exploité. C’est d’autant plus réalisable. Refonte nécessaire des politiques sectorielles dans l’agriculture Certes, cela représente une œuvre de longue haleine car exigeant une continuité et un renforcement conséquent des capacités de production et la multiplication de la transformation des produits végétaux et animales mais c’est en tous les cas la seule alternative si l’on veut assurer notre sécurité alimentaire. Dans cette optique, il Lors de la Journée mondiale de l’alimentation, la FAO accueille également le deuxième Sommet annuel des maires, au cours duquel les maires et les membres des gouvernements de plus de 45 villes discuteront des progrès effectués en matière de réalisation des objectifs du Pacte de Milan sur les politiques alimentaires en milieu urbain. Le Pacte invite les villes à développer des systèmes alimentaires plus durables et équitables, à mettre un terme à la faim, à promouvoir des régimes alimentaires sains, à réduire le gaspillage et à protéger la biodiversité tout en s’adaptant au changement climatique et en atténuant ses effets. PRNA Source : Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) va falloir dans un premier temps que les systèmes de cultures en vigueur enregistrent des transformations de grande ampleur. En seconde priorité : relancer les investissements dans le secteur et en dernier renforcer et moderniser l’outil de production au sein des exploitations. Il s’agira donc de mettre en place un nouveau modèle de croissance du secteur agricole. Une stratégie qui, selon les experts, va permettre «une sortie du productivisme et le passage à une intensification durable des systèmes de production agricole». C’est d’autant plus à la portée dans la mesure on l’on a pu déjà constater que notre secteur agricole a enregistré des progrès en matière de diversification de la production et de rendements, notamment ceux réalisés depuis 2009. Comme il faut rappeler au passage que depuis cette époque notre agriculture ne cesse d’enregistrer la plus forte croissance de l’ensemble des secteurs. C’est pour dire que l’agriculture représente un secteur important pour l’économie algérienne puisque elle est arrivée à assurer, au titre de sa fonction première de couverture des besoins alimentaires du pays, jusqu’à 70% de la demande de consommation nationale. Mais toujours est-il que certaines importations agricoles continuent de peser lourdement sur le budget de l’Etat. Les achats à l’externe concernent des produits de base (céréales, légumes secs, lait, oléagineux, alimentation fourragère). Et s’il a été constaté depuis 2012 une amorce de repli des volumes d’importation, illustrant les progrès de certaines filières il n’en demeure pas moins que des efforts sont encore à entreprendre si l’on veut que la facture soit moins lourde.En résumé et devant le tarissement des recettes extérieurs du pays, il va donc falloir produire plus, mieux, avec moins de facteurs de production mobilisés et améliorer la productivité rapportée à la même superficie. Des défis qui somme toute doivent être relevés si l’on veut garantir durablement la sécurité alimentaire du pays sur la base de la production locale. Z. A. Production agricole : prochaine mise en place d’une nouvelle stratégie Le ministère de l’Agriculture du développement rural et de la pêche (Madrp) a récemment révélé que les priorités du secteur sont le renforcement de la sécurité alimentaire, la valorisation des efforts des producteurs et investisseurs, le développement des exportations des produits agricoles et la valorisation des ressources forestières, halieutiques et aquacoles. Dans cette optique, cent grands pôles agricoles intégrés adaptés aux spécificités de chaque région viennent d’être créés à travers le pays en vue de promouvoir l’investissement agricole. Ces pôles, selon le Madrp, inscrits dans le cadre de la stratégie nationale de développement du secteur agricole à l’horizon 2019, seront censés valoriser l’ensemble des éléments de la chaîne de production agricole pour un territoire donné. Ils se doivent de contribuer à l’amélioration continue des performances traduites essentiellement en termes d’itinéraires techniques. Or l’intensification des cultures requiert des investissements importants et une utilisation accrue d’intrants agricoles (eau, énergie, engrais, produits phytosanitaires, matériel) et implique une optimisation de l’emploi des facteurs de production (foncier, travail, capitaux). «C’est pourquoi, il est impératif de se donner pour mission l’atteinte à la fois d’une productivité physique élevée du foncier (ou des capitaux fixes immobilisés) et d’une productivité élevée des UTH (Unité de travail humain)», confie le secrétaire générale M. Chadi dans sa dernière sortie médiatique. Z. A. L’Etat s’oriente vers le développement de l’économie numérique Le Sommet des maires Photo : DR L PRN Africa e climat change et il est crucial de relever les défis liés à la faim et à la pauvreté simultanément afin d’atteindre les Objectifs de développement durable fixés par la communauté internationale. Tel est le message dominant de la Journée mondiale de l’alimentation cette année, qui a été célébré à Rome et dans plusieurs pays à travers le monde. «Les températures plus élevées et les aléas météorologiques compromettent déjà la santé des sols, des forêts et des océans dont dépendent les secteurs agricoles et la sécurité alimentaire», a déclaré aujourd’hui M. José Graziano da Silva, directeur général de la FAO, au cours de la cérémonie de la Journée mondiale de l’alimentation. «Les sécheresses et les inondations sont plus fréquentes et intenses tout comme les épidémies de maladies et de parasites liées au climat», a-t-il ajouté, citant le terrible impact du phénomène El Niño dans certaines régions d’Afrique, d’Asie et d’Amérique centrale et plus récemment l’ouragan Matthew en Haïti. «Comme d’habitude, les populations les plus pauvres et souffrant de la faim sont celles qui en pâtissent le plus, la plupart d’entre eux sont des petits agriculteurs familiaux qui vivent dans les zones rurales des pays en développement», a précisé le directeur général de la FAO, soulignant en outre à quel point l’adaptation au changement climatique et l’atténuation de ses effets étaient deux éléments fondamentaux qui nécessitaient «un bien meilleur accès aux technologies appropriées, au savoir, aux marchés, à l’information et aux investissements». Les derniers engagements internationaux visant à agir, dont l’Accord de Paris sur le climat et le Programme de développement durable à l’horizon 2030, prennent en considération le rôle fondamental de l’agriculture durable dans la lutte contre le changement climatique, la faim et la pauvreté. Le slogan de la Journée mondiale de l’alimentation 2016 : «Le climat change, l’alimentation et l’agriculture aussi» souligne le fait qu’afin de nourrir une population mondiale qui devrait dépasser les 9 milliards d’ici à 2050, l’humanité devra produire davantage de nourriture, tout en utilisant moins de ressources naturelles et en réduisant considérablement les pertes et le gaspillage. 13 SÉCURITÉ ALIMENTAIRE DU PAYS Le climat change, l’alimentation et l’agriculture aussi Par Lundi 17 octobre 2016 Photo : DR Lundi 17 octobre 2016 Photo : DR 12 Suite de la page 11 D’autres experts pensent que la révolution numérique en Algérie est d’abord juridique avant d’être technique. Selon ces experts, la législation algérienne n’a pas encore mis à jour ses lois pour réglementer les nouvelles activités liées au numérique. Des notions comme le commerce électronique, le cloud, les données personnelles…ne sont toujours pas prises en compte dans la législation algérienne. Excepté la loi relative à la prévention et à la lutte contre les infractions liées aux TIC (cybercriminalité) et celle adoptée début 2015 fixant les règles générales relatives à la signature et la certification électroniques, les autres projets de loi annoncés par le gouvernement n’ont pas encore vu le jour. Ainsi, que ce soit sur le plan technique ou juridique, rien n’est fait pour développer l’économie numérique en Algérie. La chute drastique des prix du pétrole qui a entraîné une baisse sensible des recettes et creusé le déficit budgétaire du pays, a poussé le gouvernement à revoir sa copie dans ce domaine. C’est ainsi qu’intervient la création d’un département ministériel dédié à l’économie numérique. Un département qui se fixe comme priorités de mettre en place l’écosystème de l’économie numérique et d’assurer sa profitabilité à l’économie nationale. Le nouveau ministre délégué auprès du ministre des Finances, chargé de l’Economie numérique et de la Modernisation des systèmes financiers, Mouatassam Boudiaf, qui était directeur général du Groupement d’Intérêt économique de la monétique (Gie monétique) devrait passer à la grande vitesse pour permettre au pays d’opérer une réelle révolution dans le domaine numérique. Un domaine qui présente des perspectives prometteuses et peut être une des alternatives aux hydrocarbures. B. A. 14 Lundi 17 octobre 2016 DE L’ÉCONOMIE CONJONCTURE CHANCE OU DAMNATION DE Brexit : la chute Photo : DR La chute de la livre accélère le nécessaire rééquilibrage de l’économie britannique. (Crédits : Sukree Sukplang). La monnaie britannique a encore reculé cette semaine. Cette chute réveille le risque de «stagflation», mais elle annonce aussi un rééquilibrage inévitable de l’économie du Royaume-Uni Par Romaric Godin a livre sterling a continué à reculer au cours de la semaine passée. Vendredi, il fallait encore un peu plus de 1,22 livre pour un dollar étasunien contre 1,2434 livre lundi 7 octobre et 1,108 livre pour un euro contre 1,11 livre. Depuis le 23 juin, la dépréciation de la monnaie de Sa Majesté Britannique approche les 18% face au dollar des Etats-Unis et 15% face à l’euro. La décision de la Première ministre britannique Theresa May de prendre le risque d’un «Brexit dur», autrement dit d’une absence d’accord commercial avec l’UE, a accéléré ce mouvement. L Perte du statut de monnaie de réserve ? Selon le calcul de taux de change effectif pondéré de la Banque d’Angleterre (BoE), la livre est au plus bas depuis 1848, autrement dit le berceau du capitalisme moderne. Parallèlement, l’agence de notation S&P menace le Royaume-Uni, s’il persiste dans cette voie «hasardeuse» de voir la livre perdre son très enviable statut de «monnaie de réserve». Ce statut fait de la livre une monnaie que toutes les Banques centrales se doivent d’avoir en caisse. C’est un outil de gestion des marchés financiers et des taux de change. On considère qu’une monnaie de réserve se caractérise par une présence dans les bilans des banques centrales supérieure à 3% du total. A la fin de l’année 2015, ce total était de 4,9%. L’avantage de disposer d’une monnaie de réserve est que la demande est «naturellement» forte, ce qui assure une plus grande stabilité et facilite la politique monétaire de la Banque centrale émettrice. Si la livre n’est plus une monnaie de réserve, la BoE aura bien plus de mal à trouver des acheteurs des sterlings qu’elle émet sur les marchés. Au final, tout ceci donne une impression négative qui pourrait au final précipiter la chute de l’économie britannique. C’est le calcul que font beaucoup d’observateurs et même une partie du personnel dirigeant européen, comme le prouve la récente menace de Donald Tusk qui offre aux Britanniques le choix entre un «Brexit dur» et «pas de Brexit du tout». Et de fait, la situation est préoccupante. La chute de la livre est réellement un risque pour l’économie du Royaume-Uni. A plus d’un titre. Fuite des capitaux D’abord, parce qu’elle est un symptôme d’une très nette fuite de capitaux. Les investisseurs retirent leurs fonds du Royaume-Uni en prévision d’une sortie du pays du marché unique européen. Ceci s’explique aisément. Investir outre-Manche permettait de disposer d’un accès au marché unique européen tout en bénéficiant de deux avantages majeurs : la présence d’un centre financier mondial et un régime fiscal très avantageux pour les entreprises. En cas de «Brexit dur», les entreprises perdront l’accès au marché unique européen et seront alors contraintes de s’implanter dans l’UE. Parallèlement, le secteur financier britannique perdra son «passeport européen» et ne pourra plus agir comme un centre de financement paneuropéen. Ceci conduira à des redéploiements inévitables de capitaux qui sont anticipés par les marchés. A ceci s’ajoute un effet «boule de neige», la chute de la livre provoquant une perte de valeur des actifs libellés en livre et, donc, pour les actifs les plus liquides, un redéploiement vers d’autres investissement libellés en monnaies plus solides. La fin de la «gentillesse des étrangers» Or, l’économie britannique connaît un très fort déficit courant. Autrement dit, pour fonctionner, elle compte sur la «gentillesse des étrangers» à venir investir sur son sol. La fuite des capitaux traduit donc un affaiblissement de cette bienveillance et conduit mécaniquement dans une telle situation à un ralentissement économique. L’investissement interne étant insuffisant, la croissance doit ralentir. Or, parallèlement, la baisse de la livre renchérit les importations, ce qui devrait conduire à une poussée inflationniste qui se traduit déjà dans les prix à la production, passés de -0,2% en juin à + 0,3% en juillet et +0,8% en août. Cette inflation réduit le pouvoir d’achat et, partant, la consommation des ménages. Après l’investissement, un deuxième pilier de la croissance britannique est alors mis en danger. Stagflation ? Dès lors, le Royaume serait menacé d’une stagnation économique accompagnée d’une hausse des prix notable. Un danger particulièrement fort notamment si le prix des matières premières repart à la hausse, puisque ce prix est libellé en dollars. Ce serait alors le retour de la «stagflation», phénomène si connu dans les années 1970 et dont il est beaucoup question désormais outre-Manche. Le risque serait alors que la politique monétaire se durcisse pour attirer à nouveau par des rendements forts les investissements étrangers. Une forte hausse des taux donnerait alors le coup de grâce à la demande interne britannique. La BoE veille au grain Ce scénario catastrophe ne saurait être écarté, mais son risque doit être relativisé. L’inflation britannique n’a été que de 0,6% en juillet et en août, alors que l’essentiel de la baisse de la livre avait été réalisé. L’ajustement des prix va sans doute se poursuivre, mais la Banque d’Angleterre a un objectif d’inflation, comme la BCE, de 2% annuels, on en est encore loin. D’autant que ce vendredi 14 octobre, le gouverneur de la BoE, Mark Carney, a indiqué qu’il était prêt à tolérer pendant un certain temps une inflation supérieure à son objectif. Autrement dit, pour le moment, la Vieille Dame de Threadneedle Street n’est pas encore disposé à relever les taux. Une poussée d’inflation ne peut, du reste, que compenser en partie la fuite des capitaux, particulièrement dans un environnement mondial où les prix sont encore désespérément faibles. Jusqu’au Brexit, le problème n’était pas l’inflation, mais bien l’inflation faible et le risque de déflation. C’est encore le cas en zone euro et ailleurs. Si les prix des matières premières ont remonté, on est loin d’une flambée des prix, faute de croissance mondiale dynamique. L’action du gouvernement britannique Par ailleurs, le gouvernement britannique entend ne pas rester de marbre face aux risques économiques. Un budget offensif de relance est en préparation. Le gouvernement entend investir dans une nouvelle politique industrielle et dans les infrastructures. Ceci permettra de maintenir un certain niveau d’investissement, qu’il faudra juger sur pièce. Certes, la marge de manœuvre du gouvernement n’est pas infinie compte tenu du déficit (prévu à environ 4% du PIB avec l’effet des dépenses de relance) et de la dette (environ 90% du PIB), mais elle est loin d’être nulle. Au reste, ne rien faire conduirait inévitablement à une hausse du déficit sans que ce dernier ne soit «utile» à l’économie britannique. Il est vrai que, sur les marchés, le taux britannique à 10 ans le «Gilts», a beaucoup remonté. En un mois, il a gagné 23 points de base (0,23 point de pourcentage) à 1,10 %. Mais il n’y a pas de quoi ici s’en inquiéter : sur un an, le Gilts a reculé de 66 points de base. Pour le moment, le gouvernement de Sa Majesté se finance encore à 10 ans à 60 points de base meilleur marché que le gouvernement des Etats-Unis. Londres a donc encore de la capacité de financement, facilité par une Banque d’Angleterre qui a augmenté en août son programme de rachat d’actifs de Mobilis célèbre la journée nationale de l'émigration A L'OCCASION de la commémoration du 55e anniversaire de la journée nationale de l'émigration, 17 Octobre 1961, Mobilis est partenaire privilégié des «1res journées scientifiques et culturelles des membres de la communauté algérienne du Canada», qui se déroulent du 16 au 19 octobre à Alger, organisées par le ministère des Affaires étrangères, en collaboration avec les ministères de la Culture, et de l'Enseignement supérieur et la Recherche scientifique. Ainsi, Alger accueillera 4 jours durant, une cinquantaine d'artistes et scientifiques algériens, vivant au pays de l'Erable, pour animer cette première expérience pilote de la diaspora algérienne du Canada. Ces journées, qui s'inscrivent dans la politique de valorisation de la communauté nationale à l'étranger et de son implication dans le développement du pays, seront animées par d'éminents experts, chercheurs et scientifiques dans différents domaines, notamment le management, la santé et la médecine, les technologies de la communication et l'informatique. Le public algérien sera invité à découvrir les activités culturelles et artistiques, prévues lors de ces journées, en compagnie de nombreux artistes, tels que le jeune pianiste Mehdi Ghazi, la soprano Fairouz Oudjida, la chanteuse Lynda Thalie et la troupe de musique andalouse de Montréal. Mobilis accompagnera également la wilaya d'Ouargla dans la commémoration de cette journée historique, qui se tiendra aujourd'hui, dans la ville frontalière d'El-borma, à travers le soutien des manifestations sportives et la remise de cadeaux aux vainqueurs. Mobilis, fidèle à ses valeurs de citoyenneté, est fière d'apporter son soutien et sa contribution à l'immortalisation des sacrifices de nos glorieux martyres. Plus d'information sur le site www.mobilis.dz ou la page Facebook de Mobilis. DE L’ÉCONOMIE CONJONCTURE Lundi 17 octobre 2016 15 L’ÉCONOMIE BRITANNIQUE ? de la livre «Maladie hollandaise» Logique politique Certes, des droits de douanes prohibitifs imposés par l’UE pourraient empêcher un tel phénomène, mais le «hard Brexit» n’est pas la jungle, et les règles de l’OMC s’appliqueront. Quoi conséquences économiques du Brexit frappent davantage la City et profitent potentiellement au secteur industriel. De ce point de vue, le vote du 23 juin apparaît donc moins «irrationnel» qu’il y paraît : il frappe une UE qui a pu être perçue comme le «nœud» de la «maladie hollandaise» britannique à l’origine de la marginalisation des anciennes régions industrielles. qu’il en soit, la chute de la livre est un phénomène naturel qui invite l’économie britannique à se rééquilibrer. Or, politiquement, comme le souligne Paul Krugman, ce rééquilibrage a un sens. Ce sont les régions les plus frappées par la désindustrialisation qui ont fait basculer le vote en faveur du Brexit, parce que, bastions traditionnels du Labour, elles ont choisi très largement la sortie de l’UE. Il est donc logique que les Rééquilibrage complexe Photo : DR Pour certains économistes, comme l’ancien vice-directeur pour l’Europe du FMI Ashoka Mody ou l’ancien «prix Nobel» Paul Krugman, la chute de la livre est même une forme de chance pour l’économie britannique, car elle met de facto fin à sa «maladie hollandaise». Cette «maladie» décrit la forte dépendance d’une économie dans un secteur, traditionnellement une matière première. Pendant la hausse des prix de cette ressource, le pays s’enrichit sans investir dans les autres secteurs. Puis, les prix se retournent et l’économie du pays concerné s’effondre. Dans le cas britannique, la dépendance ne serait pas attachée à une matière première, mais à la finance et à l’immobilier. La traduction de cette «maladie» serait alors la surévaluation de la livre, alimentée par les flux financiers, accompagnée d’un déficit courant élevé (5,3% du PIB au cours du deuxième trimestre 2016). Ajustement inévitable Le Brexit a provoqué l’ajustement inévitable. Les investisseurs découvrent que les services financiers peuvent s’implanter ailleurs en Europe, la livre chute et vient retrouver un niveau compatible avec l’ampleur du déficit courant britannique. Mais l’exode des investisseurs financiers ne laisse pas forcément un désert. L’investissement au Royaume-Uni a longtemps été faible dans l’outil productif, ce qui a provoqué une désindustrialisation massive et une baisse de la productivité. C’était un symptôme de la «maladie hollandaise» du Royaume, car la finance et l’immobilier attirait tout. Désormais, la chute de la livre rend l’investissement productif plus attractif outre-Manche et pénalise logiquement les investissements dans la finance et l’immobilier londonien. Photo : DR 50 milliards de livres à 375 milliards de livres. Tout ceci pourrait paraître suffisant pour empêcher la matérialisation de tout scénario catastrophe. Reste que ce «rééquilibrage» n’est ni acquis, ni aisé. Il suppose une phase de transition toujours risquée si l’environnement international se dégrade et où la croissance sera logiquement moins forte, comme on l’a vu. Pour franchir une telle phase, il faudra que le gouvernement britannique se saisisse de l’occasion pour mener une politique industrielle et territoriale active et encourager l’investissement productif. Le défi est immense et loin d’être gagné, mais il existe bien une logique économique à la décision politique qu’est le Brexit et la chute de la livre en est l’instrument. Ceci invite donc à se défier de tout jugement simplificateur sur la dépréciation de la monnaie britannique. R. G. In latribune.fr Cotations hebdomadaires des billets de banque et des chèques de voyage, valables à compter du 16 octobre 2016, communiquées par la Banque d’Algérie. BILLET DE BANQUE USD 1 EUR 1 CAD 1 GBP 100 JPY 1 SAR 1 KWD 1 AED 100 CHF 100 SEK 100 DKK 100 NOK CHÈQUES DE VOYAGE 11 USD 1 EUR 1 CAD 1 GBP 100 JPY 100 CHF 100 SEK ACHAT 108,86 119,88 82,51 132,78 104,44 29,01 359,14 29,64 11.015,65 1. 235,93 1. 611,43 1.329,09 ACHAT 109,96 121,10 83,35 134,13 105,50 11.127,49 1.248,47 VENTE 115,50 127,23 87,58 140,93 110,85 30,80 381,83 31,45 11.691,79 1.311,67 1.709,99 1.410,80 Date de la séance 16/10/2016 Titres cotés Actions Cours ALLIANCE ASSURANCES Spa 465,00 Biopharm 1 225,00 NCA-ROUIBA 335,00 SAIDAL 600,00 Titres non cotés Action EGH EL AURASSI Evolution des cours des valeurs du Trésor : Maximum OAT 7 ans : 107,71 OAT 10 ans : 117,07 OAT 15 ans : 121,75 Variation 0.00 0,00 0,00 0,00 Taux de variation 0.00 0,00 0.00 0,00 Dernier cours de clôture 460,00 Minimum 95,88 97,78 98,82 VENTE 115,50 127,23 87,58 140,93 110,85 11.691,79 1.311,67 Principaux indicateurs boursiers : Capitalisation boursière : Valeur transigée : Encours global des titres de créance : Encours global des valeurs du Trésor : DZAIRINDEX : 45 568 197 740,00 2 269 465,00 414 175 000 000,00 1 287,62 16 Lundi 17 octobre 2016 S O C I É T É RELIZANE LA RÉCEPTION DES PROJETS VERS LA FIN DE L’ANNÉE 2016 Réhabilitations des espaces publics à Alger-Centre Une grande affluence de visiteurs à la Waâda de Sidi Bouabdellah Grâce à ce programme de réhabilitation et d’embellissement, les jardins et les parcs d’Alger-Centre vont retrouver leurs couleurs, à l’instar du jardin Sofia, dont les usagers peuvent désormais se désaltérer sur ses bancs tout en sirotant leur café servi par la buvette en service dans le même jardin et en écoutant les informations diffusées 24h/24 par la radio nationale Par Algérie presse service lusieurs projets visant l’embellissement et la réhabilitation des espaces publics dont recèle Alger-Centre à l’instar des jardins publics, des squares et des parcs, seront réceptionnés avant la fin 2016, a annoncé le président de l’APC d’Alger-Centre, Abdelhakim Bettache. L’embellissement et la réhabilitation de ces espaces ouverts contribueront sans nul doute à la structuration de la ville contemporaine et permettront à Alger-Centre de retrouver son lustre d’antan, a précisé M. Bettache à l’APS. Ces actions ne toucheront pas seulement les jardins et les parcs publics mais aussi de nombreux stades, des écoles, des crèches et des salles de sport ainsi que le magasin général sis à la rue Pirette à Alger-Centre. «Les travaux de revêtement des trottoirs en béton imprimé, le goudronnage des rues ainsi que la mise en place de jet d’eau dans les différents quartiers d’Alger-Centre contribueront aussi à redorer l’image du cœur de la capitale», a relevé le premier responsable de la mairie. Grâce à ce programme de réhabilitation et d’embellissement, les jardins et les parcs d’Alger-Centre vont retrouver leurs couleurs, à l’instar du jardin Sofia, dont les usagers peuvent désormais se désaltérer sur ses bancs tout en sirotant leur café servi par la buvette en service dans le même jardin et en écoutant les informations diffusées 24h/24 par la Radio nationale. «Le jardin Port-Said fera après sa réhabilitation et sa rénovation (en cours) la joie des Algérois», a-t-il estimé, revelant que le jardin sera doté d’un kiosque de musique, d’un espace attrayant grâce à un programme culturel pour les adultes et les enfants (gala de la musique châabie, prestation des clowns pour enfants etc.) pour occuper les journées des citoyens habitant les alentours». Selon le maire, une étude a été lancée récemment pour la réhabilitation du dernier jardin de la haute casbah appelé «Djninet Lyés Soustara» pour qu’il soit rouvert au public dans les plus brefs délais. La mairie d’Alger-Centre a aussi entamé les travaux de réhabilitation du parc de la Liberté (avancement des travaux à 30%) et du parc de Photo : DR Les jardins d’Alger vont retrouver leurs couleurs Photo : DR P Beyrouth (Mont Riant) dont l’avancement des travaux a atteint 90%, a annoncé M. Bettache. Les bois de Sidi Brahim en voie d’être réhabilités, constitueront dans l’avenir une bouffée d’oxygène pour les Algérois qui pourront aller y courir pour éviter de se déplacer continuellement à la forêt de Bouchaoui. «Les bois de Sidi Brahim (Telemly), considérés comme une extension du parc Mont Riant, sont à l’image de la forêt de Bouchaoui en plus petit avec comme ambition de devenir un espace agréable pour les Algérois qui pourront y venir pour faire leur jogging ou tout seulement prendre un grand bol d’air pur et pourquoi pas faire des pique-niques en pleine verdure», a-t-il dit. S’agissant du parc Tifariti, la mairie d’Alger-Centre a terminé l’installation des jeux pour enfants évalués à 4 milliards de centimes. Les travaux de nettoyage de l’oued Valentin, espace qui était utilisé par les habitants pour jeter leurs résidus ménagers, seront réceptionnés avant la fin 2016, a indiqué M. Bettache en annonçant qu’«un passage sera créer à partir de cet oued pour déboucher sur l’avenue Krim Belkacem». Pour la gestion des espaces publics, une «EPIC pour la gestion des parcs immobiliers» va être créée et sera suivie par la création d’un nombre important de postes pour gérer ces espaces. «Une EPIC pour la gestion des parcs immobiliers (recouvrement des loyers, gestion des jardins et des parcs etc.) va voir le jour bientôt, en attendant l’aval du Premier ministère» a indiqué le maire ajoutant qu’un nombre important de postes d’agents (jardiniers, agents de nettoyage, agents de sécurité etc.) seront créés pour entretenir ces espaces publics. Réhabilitation des stades, des écoles et des magasins Plusieurs anciens stades, écoles, magasins, crèches, salles de sport et complexes d’Alger-Centre vont être sujets de réhabilitation avant la fin 2016 par la mairie d’Alger-Centre. L’école El Khanssa datant de plus de cent ans dont une enveloppe financière de 56 814 513,15 DA a été allouée pour sa réhabilitation totale sera fin réceptionnée avant la fin 2016. Les travaux sont également en cours pour la réhabilitation des écoles El Mouahidine I, El Mouahidine II et Ibn El Khattab, selon le maire. U n m o n t a n t d e 150 000 000,00 DA a été alloué pour la réhabilitation du stade Ouagnouni dont le cahier des charges se trouve actuellement au niveau du service des marchés. Pour ce qui est du stade Sfindja dont les travaux de réhabilitation ont été évalués à 50 000 000,00 DA, l’avancée de ces travaux ont atteint 60% et sera réceptionné avant la fin 2016, a dit le maire ajoutant que les travaux d’aménagement et de réhabilitation de la salle des sports de Beyrouth, du complexe Krim Belkacem et du magasin général sis rue Pirette sont en cours de réalisation. APS LA WAADA de «Sidi Bouabdellah» dont les festivités ont démarré vendredi dans la commune de Oued R’hiou, à 50 km à l’Est de Relizane, connaît une forte affluence de visiteurs venus de différentes régions du pays et même de l’immigration. Les habitants de cette zone de l’Est de la wilaya se sont accordés à organiser avec faste cette «Waâda», comme chaque automne pour honorer les invités du saint patron de cette région qui ne lésinent aucun moyen pour leur offrir un plat de couscous à l’intérieur des tentes qu’ils ont dressées en la circonstance. Les descendants de Sidi Bouadbdellah se chargent de dresser des tentes pour accueillir les invités et de réciter des versets du Saint Coran, ainsi que des madihs religieux. Les nombreux visiteurs ont été gratifiés de beaux spectacles, des scènes de fantasia dont des dizaines de cavaliers faisant danser leurs chevaux arabes et autres pur sang (arabes barbes) qui viennent des wilayas de Mostaganem, Sidi Bel-Abbès, Mascara, Tiaret, Chlef et de Relizane. Cette fête populaire annuelle qui se tient deux jours durant dans une ambiance conviviale offre aux visiteurs un bouquet rythmé où la Zorna taquine le bendir agrémentés par des chants bédouins. Le saint patron Sidi Bouabdellah El M’ghoufel El Hassini El Machichi (828-923) est considéré, selon la chercheuse Leïla Belkacem, comme un des plus grands soufis de Relizane qui a fondé la zaouia dans la région de Chlef et enseigné les sept lectures du Saint Coran, ce qui lui a permis, depuis lors, d’avoir une notoriété, notamment dans l’Ouest du pays. Les saints patrons auxquels les waâdas leur sont destinées sont vénérés par les habitants de la région, chouyoukh, jeunes et femmes, qui ne ratent aucune occasion pour visiter, tout au long de l’année, leurs mausolées. La wilaya de Relizane dénombre plus de 100 saints ainsi que 27 zaouia de différentes confréries (tariqa) de soufisme dont El Kadiria, Rahmania, Tidjania, Alaouia et El Hebria. APS C U L T U R E Lundi 17 octobre 2016 17 LES PARTICIPANTS APPELLENT À UN SOUTIEN INTERNATIONAL MASSIF DE LA CAUSE SAHRAOUIE El Adjouad remporte le 1 prix e Chameau blanc au 13 Fisahara er La directrice du festival dira que ce dernier est un espace à la fois récréatif et de formation de la jeunesse sahraouie dans le domaine de l’audiovisuel, en plus de constituer une occasion d’attirer, à travers le cinéma, le plus de solidarité avec la cause sahraouie Par Sihem Bounabi e 13e Festival international du cinéma au Sahara (Fisahara) s’est clôturé samedi dernier au camp des réfugiés sahraouis de Dakhla avec la révélation du palmarès de cette édition en présence du premier-ministre sahraoui, Abdelkader Taleb-Omar et des délégations participantes. C’est le film El Adjouad qui a décroché le prix du «Chameau blanc», dédié à la meilleure œuvre projetée dans le cadre de cette édition 2016. Réalisé par le jeune cinéaste sahraoui Brahim Chekkaf, le film traite de la culture sahraouie, et les voies de recouvrement de la mémoire collective du peuple sahraoui à travers les anciens contes narrant les aspects de la culture de ce peuple, en ce qu’il permet de préserver le patrimoine culturel sahraoui authentique. La deuxième place est revenue au film Sonita de la cinéaste iranienne Boukechari, à travers lequel elle s’emploie à transmettre le noble et légitime message du peuple sahraoui à la société iranienne et en faire l’écho au monde. En troisième place, le film El Ghorba, réalisé par l’école de cinéma sahraoui, retrace la réalité du peuple sahraoui aux plans politique, social et humanitaire. Quant à la quatrième place, elle est revenue au film Kharidj el itar de la Photo : DR L cinéaste palestinienne Riham Ghazali qui braque les lumières sur la réalité de la femme dans la bande de Ghaza. Le secrétaire général du ministère sahraoui de la Culture, Mustapha Mohamed Fadel, a souligné à la fin du festival, l’importance du cinéma et son rôle effectif dans les mouvements de libération, appelant tous les participants à faire parvenir la voix du peuple sahraoui au Conseil de sécurité, afin de lui permettre d’exercer son droit à l’autodétermination. Il a en outre affirmé que le festival était l’occasion d’élargir le réseau de solidarité avec le peuple sahraoui en lutte. Quant à la directrice du festival, elle a présenté cette manifestation culturelle comme un espace à la fois récréatif et de formation de la jeunesse sahraouie dans le domaine de l’audiovisuel, en plus de constituer une occasion d’attirer, à travers le cinéma, le plus de solidarité avec la cause sahraouie, indique l’APS. De leur côté, les participants au Festival Fisahara n’ont pas manqué d’appeler lors de cette cérémonie de clôture à un soutien international massif de la cause sahraouie. Le Premier ministre sahraoui qui présidait la cérémonie de clôture de cette manifestation culturelle, a, lui, appelé l’Espagne à assumer sa responsabilité historique et juridique face à la situation que vit le peuple sahraoui, soulignant que le 13 e Fisahara intervient cette année dans un contexte particulier. Il a appelé le Conseil de sécurité de l’ONU à agir en urgence pour mettre fin aux violations des droits de l’Homme dans les territoires sahraouis occupés, rapporte l’APS. Le responsable a salué la délégation sahraouie venue des territoires sahraouis occupés pour participer à cette manifestation cinématographique. La 13e édition du Fisahara été marquée par une forte présence des délégations arabes dont notamment la délégation algérienne. Près de 400 artistes, cinéastes et médias étrangers venus d’une vingtaine de pays ont pris part à ce festival où plus d’une cinquantaine de films et projections documentaires, dont 28 traitant de la cause sahraouie aux plans politique et social, ont été projetés, en plus de la tenue d’ateliers de formation dans le domaine de l’audiovisuel et de tables rondes sur des thèmes liés au «Sahara Occidental sous l’occupation, comme modèle», «les peuples sous occupation, à leur tête la cause palestinienne» et «le cinéma d’Histoire». Selon les responsables du ministère sahraoui de la Culture, le Fisahara tend à travers ses divers programmes à appuyer l’expérience audiovisuelle sahraouie et à permettre aux jeunes amateurs de cinéma d’investir ce domaine. S. B./APS GÉNÉRALE DE LA PIÈCE DE MOHAMED ADAR AU THÉÂTRE RÉGIONAL DE TIZI OUZOU e Boulemhayen séduit les amateurs du 4 art Rédaction Culturelle LA GENERALE de la pièce théâtrale Boulemhayen mise en scène par Mohammed Adar, a été présentée, samedi dernier, au théâtre régional Kateb-Yacine de Tizi Ouzou. La pièce raconte l’histoire d’un homme, Boulemhayen, qui avait rejoint une organisation politique avec l’ambition d’œuvrer pour le bien de son pays. Déçu par les agissements et les dérives des dirigeants, il décide de se retirer pour mener une vie paisible des rouages de la politique. Des tentatives de récupération commencent alors de part et d’autre et des missionnaires de tout bord le poursuivaient sans relâche pour l’obliger à poursuivre son combat politique d’une part ou rejoindre un autre mouvement qui venait de se créer de l’autre. Il ne trouva à son côté qu’un homme perdu qui disait des poèmes et chantait de Melhoun pour soulager la douleur et la déception de Boulemhayen n’arrivant plus à retrouver son chemin. Au milieu d’un décor symbolique aux couleurs sombres qui joignait parfaitement la tourmente de Boulemhayen, personnage principal de la pièce interprétée par Abdelkader Boutera, les jeunes artistes ont joué leurs rôles avec perfection et le message a été transmis avec beaucoup de succès, rapporte l’APS. Le texte est fractionné par des chants adaptés à la circonstance interprétés par la jeune chanteuse à la voix envoûtante, Nacéra Benyoucef. Pendant 70 minutes de spectacle, les sept comédiens qui ont interprété les rôles ont été à la hauteur des attentes et ont pu retenir le public nombreux à se rendre au théâtre Kateb-Yacine jusqu’à la fin. Entièrement satisfait des conditions de montage de la pièce et l’adhésion des jeunes comédiens à son projet, le grand homme de théâtre qui compte 52 ans de carrière théâtrale, une cinquantaine de pièces et plusieurs interprétation au 4e et 7e art, Mohammed Adar s’est dit prêt à réaliser d’autres projets avec le théâtre régional de Tizi Ouzou dans l’avenir, confie le metteur en scène à l’APS. Mohammed Adar qui compte déjà des dizaines d’autres productions avec des théâtres régionaux, à l’instar des pièces «Les cerveaux», «Bir El Mesmoum», «El Moukhadram», «Mimoun Ezzaouali», «Le générale» et «El Bayadik». Auparavant, le théâtre régional Kateb-Yacine avait produit une série de pièces théâtrales pour adultes et enfants, à l’image de «Massinissa et Sophonisbe», réalisée dans le cadre de la manifestation «Constantine capitale de la culture arabe en 2015», «l’Automne des femmes», «Tifi», «Mygale», «Ali Baba et «Nour Barek». Ecrite et jouée en arabe dialectale, la pièce Boulemhayen qui vient de faire son premier contact avec le public représentera la wilaya de Tizi Ouzou au festival du théâtre professionnel qui se tiendra du 23 au 30 novembre prochain au théâtre national algérien. A partir du 18 octobre prochain Mohammed Adar et ses comédiens assureront une vingtaine de spectacles à travers le territoire national. R. C. Photo : Archives Par 18 S P O R T S Lundi 17 octobre 2016 LORS D’UNE RÉUNION DE SON CONSEIL (EX-COMITÉ EXÉCUTIF) Gianni Infantino présente sa «FIFA 2.0» Le nouveau patron de la Fédération internationale a présenté, jeudi dernier, sa «feuille de route» jusqu’au Mondial-2026 Par salaires et autres bonus liés aux résultats des Coupes du monde. Depuis le 9 septembre, les trois anciens dirigeants font d’ailleurs l’objet d’une enquête formelle de la chambre d’instruction du comité d’éthique de la FIFA. Rémi Dupré est une «feuille de route» qui est censée fixer les objectifs de la Fédération internationale de football (FIFA) jusqu’au Mondial2026. Soit pour une décennie. Ce document intitulé «FIFA 2.0 : la vision pour le futur» a été présenté, jeudi 13 octobre, par le Suisse Gianni Infantino, numéro un de l’instance planétaire, lors d’une réunion de son conseil (excomité exécutif) désormais élargi à 37 membres. Au siège de l’organisation, à Zurich, le patron du foot mondial a énuméré les grandes lignes de ce plan pour «étendre efficacement le jeu, améliorer l’expérience footballistique des fans et des joueurs et construire une institution plus solide». En publiant ce qui est présenté comme «un document vivant qui n’est pas définitif», le nouveau patron de l’organisation entend inscrire son règne dans la durée, fixer des objectifs sur le long terme et surtout mettre en valeur sa propre action, se posant ainsi en réformateur. C’ Dans ce document, transmis au Monde par la FIFA, Infantino promet de distribuer 4 milliards de dollars aux 211 fédérations nationales membres de l’organisation «pour le développement du football sur la prochaine décennie». Elu le 26 février après la suspension de son prédécesseur et compatriote Sepp Blatter, l’Helvète entend verser 100 millions de dollars annuels pour «professionnaliser l’administration du football» et 315 millions de dollars pour «encourager le développement du football féminin». Gianni Infantino souhaite, en outre, «accroître le nombre de pratiquants, de 45 à 60 % de la population mondiale». Son objectif est de doubler le nombre de femmes qui jouent au foot en 2026, en atteignant le Photo : DR seuil de 60 millions de pratiquantes. Celui qui avait promis de «restaurer la crédibilité de la FIFA», minée par une litanie d’affaires de corruption, veut changer le mode de contrôle de la billetterie du Mondial en la plaçant sous la tutelle de la Fédération internationale. Un groupe de travail est censé se pencher sur cette question «avant le Mondial-2022 au Qatar». Gianni Infantino veut par ailleurs transformer le comité d’organisation local (LOC) des Mondiaux en une «cellule de management centralisé», qui «garantit un contrôle de l’argent de la FIFA». Dans cette optique, un groupe de travail sera ainsi mis en place «à partir du Mondial 2022». «Réexaminer le processus d’attribution des Coupes du monde» Alors que les conditions d’attribution des Mondiaux 2018 et 2022, respectivement à la Russie et au Qatar, font actuellement l’objet d’une enquête du parquet suisse, le président de la FIFA souhaite «réexaminer le processus actuel d’attribution des Coupes du monde», qui est actuellement l’apanage des 211 fédérations membres. «Les candidats à l’attribution qui ne respectent pas les critères techniques requis seront exclus par l’administration de la FIFA», assure le document. Par ailleurs, Infantino veut «développer une stratégie digitale, créer une “interaction” pour renforcer la relation entre la FIFA et les supporteurs», et accroître le rôle de l’instance sur le juteux marché de l’«eSports», le sport électronique. La Fédération internationale entend aussi créer onze bureaux régionaux «dans des endroits clés» en 2018 pour «répondre davantage aux besoins des associations et contrôler les programmes de développement». Elle rappelle qu’un nouveau programme de développement («FIFA Forward») a été enclenché pour la distribution de la manne financière aux associations. «Renforcer la surveillance des flux d’argent» C’est l’un des objectifs affichés : le renforcement de «la surveillance des flux d’argent, rationaliser les structures internes pour instituer une plus grande transparence». L’instance rappelle aussi que désormais les décisions relatives aux «contrats commerciaux» sont prises par l’administration (et non plus par le conseil) et qu’elle a installé un nouveau directeur financier (le Suisse Thomas Peyer), un nouveau directeur de la conformité (l’Américain Edward Hanover), un nouveau patron de la commission d’audit et de conformité (le Slovène Tomaz Vesel), un nouveau secrétaire général adjoint au football (l’ex-joueur croate Zvonimir Boban) et un nouveau directeur du développement technique (l’ancien joueur néerlandais Marco van Basten). Le document prend aussi la peine de rappeler que la FIFA a publié les salaires et bonus de ses principaux dirigeants et traité le problème «des abus dans les dépenses de l’administration». Un plan de communication Photo : DR «Accroître le nombre de pratiquants» Des mesures symboliques ou une réelle rupture ? Sur la lancée des réformes (limite de mandats) déjà entérinées le 26 février, avant l’élection d’Infantino, cette feuille de route s’inscrit dans un plan de communication censé redonner une virginité à l’instance planétaire. Il a été initié, en mars, par la publication d’une missive dans laquelle la FIFA réclamait 38 millions de dollars de dédommagements à ses ex-dirigeants actuellement inculpés par la justice américaine. Cette «opération transparence» s’était prolongée, en juin, avec la diffusion d’un rapport qui révélait que l’ex-président Sepp Blatter (1998-2016), l’ancien secrétaire général Jérôme Valcke et l’ex-directeur financier Markus Kattner s’étaient partagé, de 2011 à 2015, 80 millions de dollars en augmentation de Dans cette logique de rupture avec le passé, les membres du conseil de la FIFA ne logent plus à l’hôtel du Baur au lac de Zurich, établissement luxueux où avait eu lieu le coup de filet réalisé par la police suisse le 27 mai 2015. Une vague d’arrestations qui avait entraîné, à terme, la chute de Sepp Blatter. En signe d’ouverture, la traditionnelle conférence de presse du patron de la FIFA au terme des réunions du conseil a été remplacée par une «zone mixte», espace moins formel dévolu aux échanges avec les journalistes. Ce plan de communication intervient aussi alors que le début de règne de Gianni Infantino a été chaotique. Récemment, son projet d’une Coupe du monde élargie à 48 équipes (contre 32 actuellement) a suscité la polémique. Alors que son nom a été cité, en avril, dans l’affaire des «Panama papers», l’ex-bras droit de Michel Platini a mis six mois avant de régler la question de son contrat et de son salaire annuel (fixé, fin août, à 1,5 million de francs suisses). Il s’est distingué, en mai, lors du congrès de Mexico, en faisant adopter un amendement controversé qui donne au conseil de la FIFA le pouvoir de nommer et destituer les membres des comités d’éthique et d’audit et de conformité. Le 5 août, Infantino a d’ailleurs été blanchi par son comité d’éthique au terme de deux enquêtes, préliminaire et formelle. Le tribunal interne de la FIFA s’était penché notamment sur la situation contractuelle de Gianni Infantino et sur une série de plaintes pour d’éventuels abus dans les dépenses, compilées dans un mémo interne, et autres voyages effectués en avions privés. Selon la chaîne américaine Espn, Gianni Infantino ferait l’objet d’une enquête du comité d’éthique pour un prêt douteux de 4 millions d’euros fait par l’UEFA, à l’été 2015, à la Fédération slovène présidée alors par Aleksander Ceferin, élu le 14 septembre à la tête de la Confédération européenne… avec le soutien tacite du patron de la FIFA. Or, selon les informations du Monde, aucune enquête n’a été ouverte en l’état, en l’absence de preuves tangibles. «Il y a des forces qui, peut-être, ne veulent pas que les choses changent ou sortent, a confié à la chaîne américaine CNN, mercredi, un Infantino désireux de faire table rase du passé. Je ne me préoccupe pas de savoir qui elles sont. Je suis mon chemin.» Une route qu’il espère très longue. R. D. In lemonde.fr S P O R T S Lundi 17 octobre 2016 LE FOOTBALL NATIONAL S’ÉLOIGNE DES NORMES Football / Litiges clubs employés : la FAF exhorte les clubs à régler leurs contentieux «au plus vite» Entraîneurs et joueurs, que d’émois théâtralisés ! Pour donner un exemple qui, bien entendu, reste loin de tout amalgame, ce sont plus particulièrement les joueurs de la JS Kabylie, et pour cause leurs inexplicables résultats à domicile, les Canaris n’ayant pas remporté une seule victoire sur leur terrain, voient donc en premier leurs éléments se précipiter aux micros des chaînes de télévision privées ou de journalistes qu’ils trouvent sur leur chemin, juste pour faire acte de regret à l’issue d’un faux pas notamment à domicile Par A. Lemili ans la compétition nationale de football, les déclarations d’aprèsmatch tendent à devenir presque des réparties de téléfilms sirupeux. Et cette semaine semble décrocher la palme comparativement aux six premières journées de championnat. En effet, ils commencent à se multiplier ces acteurs directs de la balle ronde à battre leur coulpe à l’issue d’une rencontre dont le résultat ne leur serait pas avantageux. «Pardon» et «Nous demandons pardons à nos supporters» sont désormais en vogue à chaque fois qu’un joueur rate sa partie pour ne pas dire rate une balle de but ou un penalty et dans la même veine, c’est également certains entraineurs qui en font depuis quelques temps un élément de langage essentiel dans leur première déclaration. Néanmoins, faudrait-il croire ou le feindre que les supporters sont réellement réceptifs aux épanchements de ceux aux yeux desquels ils restent à vouer aux gémonies pour la simple et bonne raison que si leur équipe n’a pas gagné ou s’est carrément plantée c’est bien à cause de leur incapacité à honorer ses couleurs. Et juste pour donner un exemple qui, bien entendu, reste loin de tout amalgame, ce sont plus particulièrement les joueurs de la JS Kabylie, et pour cause leurs inexplicables résultats à Photo : DR D domicile, les Canaris n’ayant pas remporté une seule victoire sur leur terrain, voient donc en premier leurs éléments se précipiter aux micros des chaînes de télévision privées ou de journalistes qu’ils trouvent sur leur chemin, juste pour faire acte de regret à l’issue d’un faux pas notamment à domicile. Les footballeurs du NAHD ne se privent pas non plus de ce genre d’épanchements médiatiques. Autre témoignage d’acteur dans le doute et/ou le désarroi, les entraineurs. Ces derniers ne sont plus rares à exprimer le doute qui les étreint à l’issue d’une rencontre où même s’il est plus qu’arbitraire de leur imputer un mauvais résultat qui n’est en fait que la conséquence de tellement d’autres paramètres ne les empêchent jamais d’être «d’attaque» les premiers en déclarant à chaud : «Si c’est moi le problème, je pars»; et un autre de surenchérir par : «Si c’est moi le problème, je suis prêt à partir», une manière comme une autre de dire «retenez-moi», et enfin, il y a celui qui pour avaler la pilule aux fans et dans la foulée édulcorer un cuisant échec «Si je reste ce sera uniquement pour les supporters». Le football national sinon la compétition est en train de se déliter, allant dans le sens d’une peopolisation qui lui est imprimée et par la rue et par ceux (médias) qui l’alimentent. Rares sont les footballeurs qui prennent du recul et résistent au risque d’entrer dans une démarche loin, en la matière, d’un professionnalisme qui répondrait à un cahier des charges que les parties qui s’estiment impliquées doivent impérativement respecter et adhérer aux valeurs sportives et morales qui en sont le socle. A défaut, le sport le plus populaire n’arrêtera pas de verser dans le ridicule. A. L. FOOT / LIGUE 1 MOBILIS (7E JOURNÉE) La JS Kabylie accrochée par le MOB, première de l’USMH Par Algérie presse service LA JS KABYLIE s’est neutralisée (1-1) avec le MO Béjaïa dans le derby kabyle, disputé samedi soir au stade du 1er-Novembre de Tizi Ouzou, en clôture de la 7e journée de Ligue 1 Mobilis, au moment où l’USM El Harrach a remporté sa première victoire de la saison aux dépens du DRB Tadjenanet (1-0). Les Canaris ont pourtant entamé ce derby du bon pied, en ouvrant le score dès la 19 e minute par Iboud, mais à force d’insister, les Crabes ont réussi à arracher l’égalisation par Ferhat (60’). Une bien mauvaise affaire pour le club du Djurdjura, qui reste dans le milieu du tableau, avec huit points, alors qu’une victoire l’aurait considérablement rapproché du podium. Le MOB, en revanche, se relance en championnat, tout en se redonnant confiance à la veille de sa finale de la Coupe de la Confédération face au TP Mazembe. L’USM El Harrach, après un début de saison mitigé, marqué par trois défaites et autant de matchs nuls pendant les six premières journées, a remporté sa première victoire de la saison, grâce à Sofiane Younès, auteur d’un ciseau acrobatique à la 80’. De son côté, l’USM Bel-Abbès n’a pas réussi à préserver son avantage au score face à la JS Saoura puisque, après avoir mené depuis la 21e, grâce à Kouriba, il a fini par concéder l’égalisation devant Zaïdi (90’). Un but assassin ayant littéralement assommé les joueurs belabbassiens, qui pensaient tenir un précieux succès à domicile. Cette 7 e journée a démarré jeudi par le grand derby algérois, entre le MC Alger et l’USM Alger, ayant tourné finalement à l’avantage du Doyen, qui l’a emporté (2-1) grâce à Zerdab, auteur d’un doublé, alors que Ghislain avait réduit le score pour les Rouge et Noir à une minute du coup de sifflet final. Malgré sa défaite, l’USMA, championne d’Algérie en titre, reste leader avec 16 points, alors que le MCA s’installe seul à la 3e place, avec 13 points. L’Olympique de Médéa a également joué jeudi, et a profité de l’avantage du terrain pour le NA Hussein Dey (2-1). Vendredi, c’est le CS Constantine qui a réussi la meilleure affaire, en allant gagner (2-1) chez le CR Belouizdad, grâce à Meghni (54’) et Zerara (90’+5) alors que Draoui avait ouvert le score pour les algérois à la (29’). Pour leur part, le CA Batna et le RC Relizane ont été tenus en échec sur leurs terrains, respectivement par le MC Oran (2-2) et l’ES Sétif (0-0). Le CAB a subi le même retournement de situation que le CRB, car il a commencé par mener au score grâce à Aribi (20’), avant de concéder une première égalisation devant Hicham-Chérif (29’), qui est revenu à la charge à la 88 e minute pour niveler une nouvelle fois la marque, après que Griche eut redonné l’avantage au club des Aurès, à la 32’. Un nul qui arrange beaucoup plus l’affaire du MCO, qui reprend seul la 2e place du classement, avec 14 points, au moment où le CAB reste dans le milieu du tableau, avec 8 points. De son côté, l’Entente de Sétif s’est contentée d’un nul vierge chez le RC Relizane, alors qu’une victoire semblait largement à sa portée, vu le grand nombre d’occasions qu’elle a ratées, dont un penalty par le défenseur Khoutir-Ziti à la 66e minute. APS 19 La Fédération algérienne de football (FAF) a exhorté les clubs professionnels ayant des litiges financiers avec leurs entraîneurs ou joueurs étrangers à «les régler au plus vite», au risque d’engendrer «des sanctions pour la FAF pouvant aller jusqu’à l’exclusion des compétitions organisées par la Fifa». «La Fédération algérienne de football espère que les contentieux actuels» entre les clubs et certains de leurs employés (entraîneurs / joueurs) «soient réglés au plus vite pour éviter des sanctions à la FAF, pouvant aller jusqu’à l’exclusion des compétitions organisées par la Fifa», a indiqué l’instance fédérale dans un communiqué publié samedi sur son site officiel. La FAF a cité l’exemple du MC El Eulma (Ligue 2 Mobilis) qui a écopé d’une défalcation de trois points, sur ordonnance de la Fifa, pour la non-régularisation de la situation financière de son ancien entraîneur, Rachid Malek. «Avec la sanction du MC El Eulma, les clubs qui ne payent pas leurs entraîneurs et leurs joueurs étrangers sont avertis des risques qu’ils encourent s’ils ne respectent pas les clauses» des contrats, a encore précisé la FAF. La Fédération international de football (Fifa) a saisi la FAF jeudi pour demander la défalcation de trois points au MCEE pour la non-régularisation de la situation financière de son ancien entraîneur, Rachid Malek. Un passage à l’acte après plusieurs avertissements à l’endroit des clubs qui ne payent pas leurs entraîneurs et joueurs étrangers. Ligue 1 Mobilis (8e journée) : MC Alger-MO Béjaïa reporté (LFP) La rencontre MC Alger-MO Béjaïa, programmée le vendredi 21 octobre pour le compte de la 8e journée du championnat de ligue 1 Mobilis, a été reportée par la Ligue de football professionnel (LFP) à une date ultérieure. La décision a été prise par la LFP pour permettre au club de Béjaïa de «préparer dans de bonnes conditions la finale aller de la coupe de la confédération fixée le 29 octobre prochain au stade Mustapha-Tchaker», précise la LFP sur son site officiel. Le MO Béjaïa entamera le 23 octobre un stage de cinq jours au Centre technique de Sidi Moussa (Alger) en vue de la réception du TP Mazembe, le champion du RD Congo, le 29 du même mois à 20h30 au stade Mustapha-Tchaker de Blida en finale aller de la Coupe de la Confédération de football (CAF). Le MOB s’est qualifié pour la finale de la Coupe de la Confédération de football aux dépens des Marocains du FUS Rabat (0-0, 1-1). Le TP Mazembe a sorti de son côté les Tunisiens de l’ES Sahel (1-1, 0-0). Vers la création de la Fédération algérienne anticorruption sportive La Fédération internationale anticorruption sportive (FIACS), présidée par l’Algérien Mourad Mazar, a annoncé hier avoir désigné une commission provisoire de 13 personnes chargées de l’organisation du congrès constitutif de la future Fédération algérienne anticorruption sportive. Ces membres sont Abdelkader Rimouche, Mohamed Bentifour, Abdelhakim Lafouala, Hacène Chaouche, Hadj Merit, Fayçal Tiab, Hocine Hani, Lahcen Touati, Samir Amrouche, Abdeldjalil Benalal, Farida Benamara, Radia Knatef et Imène Ouraiba. «C’est le Bureau exécutif de la Fédération internationale anticorruption sportive qui a désigné ces 13 membres lors de sa dernière réunion», a précisé le secrétaire général de l’instance, Daly Ndiaye, ajoutant que «cette commission provisoire sera présidée par Abdelkader Rimouche». M A G A Z I N E Lundi 17 octobre 2016 ELLE VEUT PROUVER QU’ELLE MAÎTRISE CET EXERCICE DIFFICILE 21 Costa Rica : saisie de plus de 800 kilos de cocaïne L’Europe teste sa capacité à faire atterrir un engin sur Mars Les autorités du Costa Rica ont intercepté samedi dans les eaux de l’océan Pacifique un bateau de pêche qui transportait 826 kilos de cocaïne, a annoncé un ministère costaricien. Lors de cette saisie effectuée en coopération avec les autorités américaines, les quatre occupants du navire, dont un Nicaraguayen et trois Costariciens, ont été arrêtés, a indiqué dans un communiqué le ministère de la Sécurité publique. Le bateau, immatriculé au Costa-Rica, avait été repéré dans le cadre d’un accord de surveillance conjointe avec les Etats-Unis, a précisé le ministre de la Sécurité publique, Gustavo Mata. Les quatre suspects ont été remis à la justice et seront inculpés pour trafic international de drogue, un délit passible de 20 ans de prison. L’Amérique centrale est une zone de passage pour une grande partie de la drogue en provenance d’Amérique du sud et envoyée vers les Etats-Unis et l’Europe. Il y a treize ans, la sonde européenne Mars Express avait largué un mini-atterrisseur Beagle 2 qui n’a jamais donné signe de vie. Ce n’est qu’en 2015 que les images d’une sonde américaine ont permis de constater qu’il avait effectivement atterri mais que ses panneaux solaires n’étaient pas tous déployés Photo : DR France : quatre morts et une dizaine de blessés dans l’effondrement d’un balcon Par Agence France presse près un voyage de sept mois pour rejoindre Mars, l’atterrisseur européen Schiaparelli doit se séparer dimanche de la sonde TGO pour atterrir doucement trois jours plus tard : un défi pour l’Europe qui veut prouver qu’elle maîtrise cet exercice difficile. Simultanément, la sonde scientifique européano-russe TGO (Trace Gas orbiter) s’insèrera en orbite autour de la planète rouge, une phase délicate. Jusqu’à présent, seuls les Américains ont réussi à poser sur Mars des engins qui sont parvenus à fonctionner. Il y a treize ans, la sonde européenne Mars Express avait largué un mini-atterrisseur Beagle 2 qui n’a jamais donné signe de vie. Ce n’est qu’en 2015 que les images d’une sonde américaine ont permis de constater qu’il avait effectivement atterri mais que ses panneaux solaires n’étaient pas tous déployés. Le grand saut de Schiaparelli est la première étape d’ExoMars, une ambitieuse mission scientifique européano-russe en deux volets, qui vise à rechercher des indices d’une vie actuelle et passée sur Mars. La sonde TGO sera chargée de «renifler» l’atmosphère martienne pour détecter des gaz à l’état de traces comme le méthane qui pourrait indiquer la présence d’une forme de vie actuelle sur la planète. Elle se mettra au travail début 2018. En 2020, l’Europe et la Russie enverront sur Mars un gros rover qui bénéficiera des développements technologiques de A Schiaparelli. Il effectuera des forages pour tenter de retrouver des traces d’une vie bactérienne passée. L’atterrissage sur Mars n’est pas chose aisée et la descente de Schiaparelli pourrait être compliquée par la météo si survenait une tempête martienne. «Nous savions que nous allions arriver pendant la saison des tempêtes de poussières et cela nous a amenés à faire un design plus robuste pour Schiaparelli», relève Thierry Blancquaert, responsable de l’atterrisseur à l’ESA, l’agence spatiale européenne. Des capteurs pour comprendre TGO et Schiaparelli, nommé en honneur de l’astronome italien du XIX e siècle, ont parcouru près de 500 millions de kilomètres depuis leur lancement en mars par une fusée russe Proton depuis Baïkonour (Kazakhstan). Depuis juillet, le duo se trouve sur une trajectoire de rencontre avec Mars. Dimanche à 14h42 GMT (16h42 heure de Paris), la sonde larguera l’atterrisseur «démonstrateur de technologie» qui entamera une longue descente, surveillée depuis le centre de contrôle de l’ESA à Darmstadt (Allemagne). Schiaparelli, qui a une masse de 577 kilos au départ, est une capsule de 2m40 de diamètre qui ressemble un peu à «une piscine gonflable pour bébé», selon Michel Denis, directeur des opérations en vol d’ExoMars 2016. «La partie inférieure du module est protégée par une structure écrasable en aluminium, en nid d’abeilles, destinée à amortir le choc final», souligne Thierry Blancquaert. La descente durera trois jours. Mercredi, à 14h42 GMT (16h42 heure de Paris), Schiaparelli sera à 120 km de la surface et il entrera dans l’atmosphère martienne, à une vitesse de 21 000 km/heure. Un bouclier thermique le protègera de l’important échauffement né du contact avec l’atmosphère et le ralentira. A 11 km de la surface, la vitesse du module sera descendue à 1 650 km/heure. Un parachute s’ouvrira alors pour le ralentir davantage. Enfin neuf rétrofusées seront allumées à environ 1 km de la surface pour diminuer encore l’allure. Puis les moteurs seront coupés à 1 ou 2 mètres du sol.L’impact final, à 10 km/heure, sera amorti par la structure écrasable du module. Les capteurs de Schiaparelli seront entrés en action un peu plus d’une heure avant le choc pour enregistrer toute une série de données. «Si quelque chose devait mal se passer, cela permettrait de voir quel mécanisme a mal fonctionné», souligne Michel Denis. Schiaparelli doit se poser sur la plaine équatoriale de Meridiani Planum, sur laquelle a déjà atterri en 2004 le rover américain Opportunity. Le module est équipé d’une petite station météo qui mesurera la pression, la température, la vitesse du vent mais aussi les champs électriques à la surface de Mars. Mais la vie de Schiaparelli sera de courte durée : deux à huit jours environ car il est seulement équipé d’une batterie non rechargeable. AFP La Chine envoie aujourd’hui deux astronautes sur son laboratoire spatial La Chine va envoyer aujourd’hui deux astronautes à bord du vaisseau spatial Shenzhou-11 rejoindre son deuxième laboratoire spatial, a rapporté hier l’agence Chine Nouvelle. Les astronautes Jing Haipeng et Chen Dong décolleront lundi de la base de lancement de Jiuquan, dans le désert de Gobi (nord-ouest). Ils arriveront sous 48 heures sur le deuxième laboratoire spatial chinois, baptisé Tiangong-2, qui est censé ouvrir la voie au déploiement dans six ans d’une station habitée dans l’espace. Ils y passeront 30 jours avant de revenir sur Terre, ajoute Chine Nouvelle. Les deux «taïkonautes», comme les Chinois nomment leurs astronautes, mèneront des expériences en matière de médecine, biologie, physique, tempêtes solaires et de réparations d’équipements. La conquête de l’espace, coordonnée par l’état-major militaire, est perçue en Chine comme un symbole de la nouvelle puissance du pays sous l’égide du Parti communiste. Pékin a investi des milliards de dollars dans ses programmes spatiaux pour tenter de rattraper l’Europe et les Etats-Unis. La Chine veut déployer en 2022 une station spatiale habitée, au moment où la station spatiale internationale (ISS) aura cessé de fonctionner. Parallèlement, Pékin rêve d’envoyer un homme sur la Lune. En décembre 2013, la Chine a réussi à faire alunir sa sonde Chang’e-3, puis à débarquer sur la surface lunaire un véhicule téléguidé nommé «Lapin de jade», une mission qualifiée de «plein succès». Ce «rover» lunaire a toutefois rencontré un problème mécanique qui l’a plongé dans de longues phases de coma. Pékin ambitionne aussi d’envoyer un vaisseau spatial autour de Mars vers 2020, avant de déployer un véhicule téléguidé sur la planète rouge. APS Quatre personnes ont trouvé la mort et une dizaine d’autres ont été blessées dans la nuit de samedi à dimanche après l’effondrement d’un balcon au troisième étage d’un immeuble récent d’Angers, dans le centre-ouest de la France, selon les autorités françaises. Certaines des personnes secourues sont blessées «sérieusement» mais sans être en danger de mort, a déclaré à la radio France Info, Michel Pichon, un des responsables de l’hôpital d’Angers. Les blessés «ont tous 20 ans à peu près», a-t-il précisé. Selon les premiers éléments de l’enquête, une dizaine de personnes se trouvait sur le balcon lorsque l’accident s’est produit, peu avant minuit. Chine : alerte jaune au typhon Sarika Le Centre météorologique national chinois a maintenu dimanche son alerte jaune au typhon Sarika. L’œil du typhon se situait à quelque 1 040 km au sud-est de la province de Hainan, en mer de Chine méridionale, a précisé le Centre météorologique national (CMN). Le typhon frappera le nord de la mer de Chine méridionale avant de toucher terre à Hainan mardi matin. De dimanche après-midi à lundi aprèsmidi, de fortes pluies et des vents violents frapperont les régions côtières du sud-est de la Chine, dont le Guangdong, le Fujian et Hainan. Le CMN recommande aux gouvernements locaux des régions concernées de prendre des précautions pour parer à d’éventuelles catastrophes géologiques. Indonésie : 4 morts et 2 disparus dans un accident de hors-bord Quatre personnes ont trouvé la mort et deux autres sont portées disparues suite à un accident de hors-bord transportant 41 personnes, qui a pris feu et chaviré dans l’est de l’Indonésie, a indiqué dimanche le bureau local de recherche et de sauvetage. Le bateau avait quitté le port de Jailolo à Halmahera Barat, ville de la province des Moluques du Nord, pour rejoindre la ville de Ternate, d’après la même source. Plusieurs passagers ont été blessés dans cet incident, a-t-il ajouté. «Les opérations de recherche et de sauvetage pour les disparus sont en cours», a-t-il précisé. Le hors-bord est un moyen de transport très populaire en Indonésie, pays qui englobe 17 500 îles, et le manque de normes de sécurité est souvent à l’origine d’accidents en mer. www.latribunedz.com PRIX À L’IMPORTATION DES PRODUITS ALIMENTAIRES Lundi 17 octobre 2016 MÉTÉO Recul quasi général durant er le 1 semestre 2016 Centre Max. 30° ensoleillé Min 12° Ouest Max. 28° Plutôt Min 16° ensoleillé Est Max. 28° ensoleillé Min 11° Sud Max. .32° ensoleillé Min 20° Par Ziad Abdelhadi es prix moyens des principaux produits alimentaires importés par l’Algérie ont enregistré une forte baisse durant le 1er semestre 2016 par rapport à la même période de l’année 2015, relève un rapport du ministère du Commerce rendu public hier. Ainsi, dans la catégorie des céréales, les prix à l’importation ont reculé à 329 dollars/tonnes (usd/t) pour le blé dur (-33,7% par rapport à la même période de 2015), à 194 usd/t pour le blé tendre (-25,1%) et 182 usd/t pour le maïs (-11,2%). Par ailleurs, pour le ciment, son prix moyen a baissé à 64 usd/t contre 86 usd/t (-25,6%). De son côté, le prix à l’achat des poudres de lait s’est établi à 2 350 usd/t (-2,40%). La baisse des prix à l’importation a également touché le sucre roux à 359usd/t (-6%) et les huiles brutes (baisses allant de 0,2%et 17%), sauf pour l’huile brute de coco (+2,6%) et d’autres huiles alimentaires brutes (+132%). Pour la catégorie des produits d’épicerie, une augmentation des prix moyens à l’importation a été observée pour les pâtes alimentaires (26%), le lait infantile (+4,9%), les cafés torréfiés (+1,7%) et le thé (+1%). Par contre, les prix à l’importation du triple concentré de tomate ont reculé à 860 usd/t (-27,6%), le concentré de tomate à 1 172 usd/t (-19,5%), le double concentré de tomate à 1 331 usd/t (-10,2%), les cafés non torréfiés à 2 061 usd/t (-13%), le riz à 527 usd/t (-10,2%) et le sucre blanc à 516 usd/t (-1,15%). Pour les légumes secs, des baisses ont été observées pour les haricots secs à 922 usd/t (-32,7%) et les pois secs à 533 usd/t (-31,5%). En revanche, les prix à l’importation ont augmenté pour les lentilles à 1 078 usd/t (+14,4%) et les pois-chiches à 1 151 usd/t L Source http://fr.weather.yahoo.com Photo : S. Zoheir Horaires des prières (+6,8%). Quant à l’ail, il a été importé à 1 674 usd/t, soit une hausse de près de 55%. En ce qui concerne les fruits frais, les pommes ont été importées à 823 usd/t (+17,7%) et les bananes à 732 usd/t (-0,5%). Pour les viandes et poissons, les prix ont reculé pour les viandes bovines réfrigérées à 3 510 usd/t (-13,7%), pour celles congelées à 3 000 usd/t (-10,38%) et pour les poissons congelés à 1 535 usd/t (-3,1%). Au sujet des fournisseurs de l’Algérie en poudre de lait, cette même source indique qu’ils sont au nombre de 18 dont les 5 premiers sont la Nouvelle-Zélande (34,37% des importations globales), la France (17,31%), l’Argentine (15,73%), la Pologne (11,02%) et l’Uruguay (8,97%). Pour les huiles alimentaires brutes, la quasitotalité des quantités importées a été réalisée par six principaux opérateurs dont une société privée qui demeure en première position avec 57,54% de la quantité totale importée. En matière d’importation de sucre roux, cette même société privée est demeurée dominante en assurant 86,34% du total importé. Quant au sucre blanc, une proportion de 60,03% de la totalité des quantités importées a été réalisée par six entreprises privées. Concernant le café non torréfié, les principaux importateurs sont au nombre de sept avec près de 42% du total des importations. En ce qui concerne les fruits frais, il a été importé pour plus de 97,5 millions usd de bananes durant les six premiers mois 2016 (contre 92,6 millions usd sur la même période de 2015), et pour 47,5 millions usd de pommes (contre 76,7 millions usd). La facture a été de 22,3 millions usd pour les amandes (contre 16 millions usd), de 16,3 millions usd de raisins secs (contre 19,2 millions usd) et de 4,3 millions usd d’abricots secs (contre 5,5 millions usd), alors que les importations des pruneaux secs se sont chiffrées à 9,1 millions usd (contre 9,06 millions usd). Il est, par ailleurs, constaté que la facture de l’ail importé est passée à 12,7 millions usd (contre 9,3 millions usd). Retenons enfin que cette tendance à la baisse des prix à l’importation ne semble pas se répercuter sur les points de vente au détail. Les producteurs algériens ne veulent pas s’embarrasser à synchroniser leur coût à la production en fonction du prix réel d’achat de la matière première importée qu’ils utilisent. Une attitude qu’on peut qualifier d’abus et qui n’est malheureusement pas près de s’estomper faute de texte de loi en rapport avec ce cas de figure. Pourtant, un conseil de la concurrence est en place mais, selon son président, il ne possède pas les instruments d’intervention nécessaires pour ce genre de dépassements. Z. A./APS ENERGIE, SÉCURITÉ ALIMENTAIRE ET NUMÉRIQUE Forum africain d’investissement à Alger en décembre L’ÉNERGIE, la sécurité alimentaire et le numérique sont les trois principaux thèmes retenus pour le Forum africain d’investissement et d’affaires qui se tiendra du 3 au 5 décembre prochain à Alger, ont indiqué, hier, des représentants du Forum des chefs d’entreprises (FCE) lors d’une rencontre avec des délégations de représentations diplomatiques accréditées à Alger, tenue dans le cadre de la 3e édition du programme «Marhaba» initiée par le ministère des Affaires étrangères et destinée aux diplomates étrangers nouvellement affectés. Le FCE a relevé les opportunités de croissance que peuvent tirer les économies africaines à partir de la promotion d’investissements directs interafricains. Le viceprésident de la commission économique de cette organisation patronale, Brahim Benabdeslem, a fortement insisté sur «l’africanité» de l’Algérie en affirmant que le développement du pays ne peut être vu en dehors de l’intensification des relations économiques avec les autres pays africains. Selon lui, l’Afrique doit être perçue comme un potentiel de développement et non pas seulement comme un marché d’écoulement de marchandises. C’est cette vision qui sera mise en relief lors du Forum africain d’investissement et d’affaires d’Alger. A ce propos, il a considéré qu’il était tout à fait légitime pour l’Algérie, plus grand pays d’Afrique, d’organiser le premier forum du genre qui devra drainer jusqu’à 2 000 participants de tous les pays du continent. Il sera question de débattre de trois thématiques principales qui sont la sécurité énergétique et l’électrification de l’Afrique, un dossier où «beaucoup d’affaires peuvent être développées», la sécurité alimentaire, et aussi le numérique. C’est dans ce sens que M. Benabdeslem a évoqué les potentialités d’investissements de l’Algérie pour contribuer dans l’électrification de certaines parties de l’Afrique. Le FCE a également souhaité que l’Algérie puisse tirer profit de l’expérience du Kenya dans le domaine du numérique, une expérience de réussite «à partager en Algérie et en Afrique». Lors de cette rencontre avec le corps diplomatique étranger en Algérie, les représentants du FCE ont aussi évoqué le rôle du secteur privé national en Algérie. Une économie algérienne «à dominante privée» puisque les 3/4 de la valeur ajoutée nationale hors hydrocarbures sont assurés par les PME/PMI et les grandes entreprises du secteur privé, ont-ils observé. APS Fedjr...........05.31 Echourouk ...05.40 Dohr...........12.34 Assar ..........15.43 Maghreb ....18.13 Icha ............19.31 Un seul vaccin contre la grippe, le H1N1 et le H3N2 Le coup d’envoi de la campagne de vaccination a été donné hier. Le ministère de la Santé, qui avait annoncé l’acquisition de 2,5 millions de doses de vaccin, a expliqué qu’en plus de l’immunisation contre la grippe saisonnière, les doses importées, cette année, par l’Institut Pasteur d’Algérie (IPA) contiennent des vaccins contre les virus H1N1 et H3N2. Selon le Dr. Samia Hamadi, du ministère de la Santé, les responsables de la santé ont opté pour ce type de vaccin parce que «le virus H3N2 peut provoquer la mortalité et des complications chez les personnes âgées, et le virus H1N1 touche plus d’adultes depuis son apparition». 7 morts et 16 blessés sur les routes en 24h Sept personnes ont été tuées et 16 autres blessées dans 8 accidents de la circulation survenus au cours des dernières 24 heures, au niveau national, a indiqué hier la Protection civile dans un communiqué. La wilaya de Béjaïa déplore le bilan le plus lourd avec 3 personnes décédées, suite à deux accidents de la circulation dans les communes de Sidi Aïch et Boukhalfa. Par ailleurs, , les secours de la Protection civile sont intervenus pour le sauvetage de 13 pêcheurs, suite à l’échouage d’un chalutier à 800 m environ du port de Ghazaouet, à Tlemcen, et l’extinction de 3 incendies urbains à Alger, Mostaganem et Tizi Ouzou. Service minimum du tramway d’Alger de 6h30 à 21h Un service minimum sera assuré «tous les jours» à partir de «6H30 jusqu’à 21H00» sur «toute la ligne du tramway d’Alger» en attendant le dénouement de la grève entamée depuis mardi dernier par les travailleurs du réseau de Setram, a indiqué la société d’exploitation des tramways (Setram) dans un communiqué. Ce service minimum sera assuré grâce à des agents de l’unité d’Alger qui n’ont pas participé à cet arrêt de travail illégal mais aussi à l’aide des unités opérationnelles d’Oran et de Constantine, qui se sont mobilisées en envoyant du personnel qualifié. Setram a, par ailleurs, annoncé que «la convention collective en cours de négociation, viendra prochainement parachever le statut du travailleur de par ses droits et ses obligations, ses acquis et ses devoirs, ainsi que toutes les questions liées aux salaires». L’autoroute de l’Est fermée à Reghaïa par des manifestants L’autoroute reliant Alger à l’est du pays a été fermée à la circulation automobile la matinée d’hier par des manifestants à Reghaïa. Ils ont allumé des pneus usagés et barré la route avec des objets hétéroclites. Les manifestants protestaient contre le relogement dans leur quartier des habitants d’un bidonville. Des unités de la gendarmerie ont été déployées sur les lieux. La circulation routière était entièrement paralysée. Saisie de 8 kg de cannabis à Alger Huit kg de cannabis ont été saisis et 5 personnes arrêtées pour «exportation, trafic et stockage de drogue», par les services de la sûreté d’Alger dans la circonscription administrative de Baraki, a indiqué, hier à Alger, le chef de la police judiciaire de la sûreté de la circonscription administrative de Baraki. L’opération a été menée sur la base d’informations parvenues à la police judiciaire. Agés entre 25 et 35 ans, les trafiquants, des repris de justice, ont été arrêtés en flagrant délit à bord de deux véhicules dans la circonscription administrative de Baraki. Reddition d’un terroriste à Tamanrasset Le terroriste dénommé T. Haïb-allah dit Essahel s’est rendu, samedi après-midi dernier, aux autorités militaires relevant de la 6e Région militaire à Tamanrasset, en possession d’un pistoletmitrailleur de type Kalachnikov et d’un chargeur de munitions garni, a indiqué, hier, le ministère de la Défense nationale. Par ailleurs, des détachements de l’ANP ont arrêté, à Tamanrasset et In Guezzam, vingt-quatre contrebandiers et saisi un pistolet-mitrailleur de type Kalachnikov, un pistolet automatique, une quantité de munitions, un camion, trois véhicules tout-terrain, sept détecteurs de métaux et un marteau piqueur. D’autre part, des gardes-frontières ont saisi 78,1 kilogrammes de kif traité, à Béchar, tandis qu’un détachement de l’ANP et des éléments de la Gendarmerie nationale ont arrêté à Djanet et Adrar 8 immigrants clandestins de différentes nationalités africaines. TPE : Sonatrach remporte une victoire dans un arbitrage international LA COMPAGNIE nationale Sonatrach vient de remporter une «victoire importante» dans un arbitrage international concernant l’application de la Taxe sur les profits exceptionnels (TPE) aux sociétés étrangères opérant en Algérie, a annoncé le Groupe pétrolier, hier, dans un communiqué. Les sociétés Repsol Exploracion Argelia SA, Samsung C&T Corporation et SK Innovation Co Ltd, avaient assigné Sonatrach devant un tribunal arbitral en 2013 pour réclamer le paiement de diverses sommes à propos d’un contrat de partage de production signé en 1990, explique Sonatrach. Les réclamations des sociétés demanderesses portaient sur les modalités de partage de la production du gisement, ainsi que sur l’application de la TPE (créée en 2006) à ces mêmes sociétés, que celles-ci estimaient devoir être prise en charge par Sonatrach, note le communiqué. Le Tribunal arbitral a rendu sa sentence le 9 octobre 2016, «donnant raison à Sonatrach sur tous les points litigieux», fait savoir la Compagnie nationale des hydrocarbures. «Le Tribunal a validé les arguments de Sonatrach concernant le partage de production et a rejeté en intégralité la demande des sociétés concernant la TPE», souligne-t-elle. Le Tribunal «a également ordonné aux sociétés demanderesses de payer à Sonatrach 90% des frais de l’arbitrage». Sonatrach était représentée dans ce dossier par une équipe d’avocats du cabinet Shearman & Sterling (Paris).