Le P-DG d`Air Algérie présente un plan anticrise

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TPE : Sonatrach remporte une victoire dans un arbitrage international
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Quotidien national d'information
N° 6506 Prix 10 DA France 1 C
Lundi 17 octobre 2016
FACE À LA BAISSE D’ACTIVITÉ DUE À LA CONCURRENCE
DES COMPAGNIES DESSERVANT L’ALGÉRIE
Le P-DG d’Air Algérie présente un plan anticrise
Par
teurs économiques nationaux, qui ne
représente actuellement, précise-t-il,
que 5% du chiffre d’affaires de la
compagnie. A ce propos, rappelons
que le capital social d’Air Algérie
est de 60 milliards de dinars et que
LA COOPÉRATION CONCERNE PLUSIEURS
DOMAINES ET SECTEURS INDUSTRIELS
L’ALGÉRIE et la Chine ont
signé, hier à Alger, un accord-cadre
relatif à la coopération dans le
domaine du renforcement des capacités productives. L’accord vise à
établir une plateforme pour
l’échange d’expériences entre les
deux parties et à encourager les
entreprises et les établissements des
deux pays à développer davantage
leur coopération en matière de renforcement des capacités productives.
Suite en page 3
SOMMET UA
„ Adoption d'une charte
maritime et intense
activité diplomatique
pour l'Algérie ......................p2
Par
Noureddine Khelassi
17 OCTOBRE 1961. Ce jour-là, à
l’initiative de la Fédération FLN de
France, ils étaient 30 000 Algériens, peutêtre plus, à descendre manifester dans les
rues de Paris. Venus notamment de Nanterre, Aubervilliers, Saint-Denis, surtout
confiants, les mains nues et en costume de
ville pour protester contre le couvre-feu
décrété à leur exclusive intention par le
préfet de police, Maurice Papon. La police,
chauffée à blanc par les nombreuses pertes
que lui faisait subir le FLN à Paris même,
couverte du coup par sa hiérarchie et les
autorités de tutelle, se livre alors à une
répression sanglante, d’une violence
inouïe, incompréhensible.
N. K.
Lire page 4
compagnie compte quelque
9 000 employés dont 1 600 pour le
personnel de navigation parmi lesquels 430 pilotes.
Dans un autre volet et en prévision d’un renouvellement futur
d’une partie de la flotte, le P-dg
d’Air Algérie fait savoir qu’actuellement le parc aéronautique compte
57 appareils en exploitation et que
l’achat de nouveaux appareils ne se
fera plus en cash comme auparavant, mais par le biais du leasing ou
de financements extérieurs. Le
P-dg d’Air Algérie annonce, par
ailleurs, que son entreprise envisage
d’inaugurer de nouvelles lignes vers
le Gabon, l’Ethiopie et la Chine, en
particulier, et que des discussions
avancées sont en cours pour inaugurer une desserte vers New York,
avec une prévision de transport total
de 6 millions de passagers à l’international et de 9 millions en Algérie.
A ce propos, Air Algérie a exploité
67 107 vols pour transporter
5,6 millions de passagers en 2015.
Elle dessert présentement 44 destinations à l’international et 29 autres
à travers le territoire national. Enfin
le P-dg d’Air Algérie a indiqué que
son entreprise envisage d’engager
de gros efforts pour augmenter le
taux de ponctualité de ses vols, un
aspect sur lequel elle est fortement
critiquée, assurant que celui-ci a été
ramené à 69%.
H. Y.
ACTUALITÉ
Barbarie sur Seine et mémoires en scène !
Photo : DR
Par
laquelle seront formés les futurs
pilotes algériens et étrangers, et la
rentabilisation du centre de maintenance d’aéronefs, apte à offrir ses
prestations à d’autres compagnies
aériennes. Actuellement, la
DÉNI ET DÉLITS DE MÉMOIRE 55 ANS APRÈS LE 17 OCTOBRE 1961 À PARIS
Accord-cadre algéro-chinois pour
le renforcement des capacités productives
Bahia Aliouche
son chiffre d’affaires est de 80 milliard de dinars. En matière de promotion du capital humain,
M. Bouderbala annonce le lancement, à partir de 2019, d’une Ecole
nationale aéronautique, au sein de
AGRICULTURE
„ Les agriculteurs doivent
adopter les procédés
scientifiques .........................p3
Photo : DR
INTERVENANT hier à l’émission l’Invité de la rédaction de la
Chaîne III de la Radio algérienne, le
P-dg de la compagnie aérienne
nationale, Mohamed Abdou
Bouderbala, a présenté le plan anticrise adopté par l’entreprise en
raison de la baisse sensible d’activité. Le premier responsable de la
compagnie a expliqué la baisse
d’activité par la concurrence «fortement accrue» des quelque 22 compagnies desservant l’Algérie et
proposant leurs services vers
d’autres destinations à l’étranger.
Ce qui s’est traduit par une baisse
«substantielle» des revenus
d’Air Algérie incitant cette dernière
à aller vers une révision fondamentalement du mode d’organisation.
Mohamed Abdou Bouderbala a
expliqué que la compagnie a décidé
de revoir sa stratégie en investissant
plus fortement dans le capital
humain et la recherche de créneaux
porteurs. «La logique incite à créer
et à valoriser des filiales de produits
et services annexes», a affirmé
M. Bouderbala citant à ce propos la
création de filiales d’Air Algérie
telles les sociétés de catering, dont
l’une est déjà opérationnelle, ainsi
que le redéploiement du fret cargo
au bénéfice, notamment, des opéra-
Photo : DR
Hasna Yacoub
Supplément Économie
L'État s'oriente vers
le développement
de l'économie numérique
Lire pp 11 à 15
MONDE
„ Yémen : appel à
une enquête indépendante
et un cessez-le-feu
immédiat ............................p9
2
L ’ É V É N E M E N T
Lundi 17 octobre 2016
SOMMET DE L’UNION AFRICAINE À LOMÉ
Adoption d’une charte maritime et intense
activité diplomatique pour l’Algérie
Par
Adel Boucherguine
es chefs d’Etat et de gouvernement des pays africains,
dont l’Algérie, qui a été
représenté par le Premier ministre,
Abdelmalek Sellal, et le ministre
des Affaires étrangère et de la
Coopération internationale,
Ramtane Lamamra, réunis en
Sommet, depuis samedi dernier à
Lomé à la demande de l’Union
africaine, ont adopté une charte
contraignante sur la sûreté et la
sécurité maritime. «Nous nous félicitons de l’adoption et de la signature de la charte sur la sécurité et
la sûreté maritime et le développement en Afrique», a annoncé le président congolais, Denis Sassou
Nguesso, à la clôture de ce premier
Sommet de l’UA sur la sécurité des
mers. «Ce geste est on ne peut plus
historique dans la vie de notre
continent», confronté à une recrudescence des trafics et de la piraterie maritime, a-t-il ajouté.
Ce document juridique vise,
entre autres, à prévenir et réprimer
la criminalité nationale et transnationale notamment le terrorisme, la
piraterie, les vols à main armée à
l’encontre des navires, le trafic de
drogues et de migrants, la traite des
personnes et les trafics illicites
connexes de tous genres en mer,
ainsi que la pêche illicite, non
déclarée et non réglementées. Il est
également destiné à protéger l’environnement en général et l’environnement marin dans l’espace des
Etats côtiers et insulaires, en particulier, mais aussi à promouvoir et
renforcer la coopération dans les
domaines de la sensibilisation au
domaine maritime, la prévention
par l’alerte précoce et la lutte
contre la piraterie. Cette charte permettra aussi de créer des institutions nationales, régionales et
continentales appropriées et assurer
la mise en œuvre de politiques
Photo : DR
L
idoines susceptibles de promouvoir
la sûreté et la sécurité en mer. En
marge des travaux du Sommet,
M. Sellal s’est entretenu avec le
président du Sahara occidental,
Brahim Ghali, avant de rencontrer
le président malien, Ibrahim Boubacar Keïta, qui a réitéré la reconnaissance de son pays envers
l’Algérie pour son rôle dans la
conclusion de l’Accord de paix et
de réconciliation au Mali, issu du
«processus d’Alger». Dans une
déclaration à la presse à l’issue de
son entretien avec le Premier
ministre, le Président malien a
déclaré : «Nous sommes reconnaissants envers l’Algérie pour ce
soutien fabuleux qui a permis aux
Maliens» de conclure l’accord de
paix. Le président Keïta a indiqué,
par ailleurs, que sa rencontre avec
M. Sellal lui a permis de «prendre
des nouvelles d’un pays (l’Algérie)
qui m’est cher et d’un homme
auquel nous devons beaucoup, à
savoir le président Abdelaziz
Bouteflika».
De son côté, le président sénégalais, Macky Sall, a mis en avant
la place de l’Algérie en Afrique.
«Nous connaissons le rôle de
l’Algérie en Afrique, son poids et
sa relation avec les pays du continent», a-t-il déclaré à la presse à
l’issue de son entretien avec
M. Sellal. Il a indiqué avoir également abordé avec le Premier
ministre «plusieurs sujets» liés à la
coopération et aux relations bilatérales pour «lever les malentendus,
car il y en a quelquefois entre les
deux pays». «J’ai dit à mon frère et
ami Abdelmalek Sellal qu’il y a,
par moment, dans les couloirs et
dans certaines situations, des mal-
entendus qu’il faut lever», a soutenu le chef de l’Etat sénégalais,
soulignant que l’Algérie et le
Sénégal «peuvent gérer» leurs
positions de façon à ce que la
coopération entre les deux Etats
soit au «bénéfice des deux
peuples». M. Sall a, par la même
occasion, transmis ses «salutations
respectueuses» à M. Bouteflika, et
invité M. Sellal à effectuer une
visite au Sénégal.
Pour sa part, le président
Kényan, Uhuru Kenyatta, a affirmé
que l’Algérie demeurera un «partenaire important» pour son pays,
soulignant la détermination des
deux pays à poursuivre leur coopération pour renforcer ce partenariat.
Dans une déclaration à la presse à
l’issue de son entretien avec le
représentant de M. Sellal, le
Président Kényan a indiqué que
l’Algérie «restera pour nous un
partenaire important. Nous continuerons à travailler de concert
pour consolider ce partenariat».
Le Président kényan a affirmé que
l’Algérie et le Kenya «se dirigent
vers une coopération commerciale
dans les différents domaines»,
ajoutant que les deux parties «partagent les mêmes préoccupations
vis-à-vis des menaces auxquelles
est confronté le continent». Il a par
ailleurs indiqué que sa rencontre
avec M. Sellal a porté sur «les
relations bilatérales et les voies et
moyens de leur consolidation»,
ajoutant que l’Algérie et le Kenya
«partagent une histoire commune
et les mêmes visions concernant les
questions africaines».
La délégation algérienne a eu
une intense activité diplomatique
durant ce forum. Les discussions,
qui ont porté sur des questions
d’actualité, ainsi que sur les défis
du monde maritime, au plan économique, sécuritaire et écologique, et
ceux inhérents à la vision stratégique de développement de
l’Afrique à l’horizon 2063, ont mis
en exergue le rôle et la place particuliers de l’Algérie au sein de
l’Organisation continentale. Les
prochaines échéances politiques et
organiques dans le cadre de
l’Union africaine ont fait l’objet
d’un échange de vues approfondi
avec chacun des interlocuteurs. Les
entretiens avec le président mauritanien, Mohamed Ould Abdelaziz,
ont, ainsi, permis de passer en
revue les conflits qui secouent le
continent africain et le monde
arabe, ainsi que les problèmes liés
à la sécurité dans la région du
Maghreb, tout particulièrement.
La tenue prochaine de la Grande
Commission de coopération
algéro-mauritanienne, à Alger,
sous la coprésidence des Premiers
ministres des deux pays, a fait,
également, l’objet de ces consultations.
A. B.
zzz AU FIL DES JOURS
Réprimer sévèrement les criminels de l’urbanisme !
Par
Noureddine Khelassi
FAUT-IL que se produise une catastrophe
urbaine pour que les pouvoirs publics réagissent et sévissent enfin contre les auteurs du
sinistre qui révèle ainsi leur crime ? Et nous
sommes dans ce cas de figure avec le récent
et spectaculaire effondrement d’une bâtisse
en construction dans la cité Urba 2000 à
El Achour, à l’ouest d’Alger. Fort heureusement sans dégâts humains. Peut-être que
c’est le grand tapage médiatique et le buzz
Internet à coups d’images impressionnantes
qui auront incité les autorités concernées à
sévir promptement. Et à retirer son agrément à l’architecte et promoteur immobilier
influent M’Hamed Sahraoui. La décision est
venue du ministre de l’Habitat, de l’urbanisme et de la ville Abdelmadjid Tebboune
lui-même. Jusqu’ici, ce milliardaire de la promotion immobilière dite de luxe était intouchable. Alliances familiales et relations
politiques ad hoc lui ont servi jusqu’ici de
bouclier de protection. Mais si le ministre a
fait cette fois-ci son boulot d’agent de
l’Etat au service du Bien commun,
l’Administration, à tous les niveaux de la responsabilité, est coupable, forcément cou-
pable. Au moins, de complaisance, de complicité, de laisser-aller ou même de concussion. Elle ne peut par conséquent sortir
indemne de cette «chute» comme l’a écrit
un confrère de la presse en ligne. Car,
figurez-vous, mesdames et messieurs que le
puissant promoteur en question, homme de
réseaux d’influence transversaux, ne disposait pas d’un permis de construire en bonne
et due forme ! Et figurez-vous encore que
c’est le ministre qui l’a sanctionné qui l’aurait même affirmé selon les gazettes ! Pis
encore, ce potentat du béton aurait même
ignoré des mises en demeure le sommant
d’arrêter les travaux ! Mais apparemment,
tout a une fin et les puissants peuvent ne pas
être intouchables ad vitam aeternam. Le
richissime promoteur, qui défiait la loi et
l’Etat, est en effet l’objet d’une enquête sur
l’ensemble de ses constructions, ordonnée
par le ministre. Reste la question inévitable
posée à M. Abdelmadjid Tebboune : pourquoi les services compétents n’ont pas fait
appel à la force publique pour stopper net
les travaux délictueux après le refus arrogant du promoteur d’obtempérer aux mises
en demeure de l’autorité légale ? On sait
que l’architecte-promoteur, qui est à la tête
du lobby des promoteurs immobiliers, est
connu depuis les années 1970 durant lesquelles il fut chargé de la restauration des
monuments historiques. Il ne manque surtout pas d’entregent, d’introductions et de
protections. Et ne doit pas sa fortune depuis
1975, dans le privé, à son seul génie de l’urbanisme. Il est même devenu l’un des tous
premiers promoteurs immobiliers privés en
Algérie, peut-être même le premier. Ce
monsieur n’aurait jamais été contrôlé avant,
préalablement, durant les travaux ou a posteriori. Mais pas cette fois-ci car le problème
est sérieux et grave et il se trouve qu’il a
trouvé ce coup-ci un ministre un tant soit
peu courageux qui a décidé de faire le travail
pour lequel l’Etat l’a investi. Et si le ministre
dit que le promoteur n’avait pas le permis
de construire adéquat et que l’on dit par
ailleurs qu’il restait sourd aux rappels à
l’ordre de l’Administration, c’est que cet exintouchable a commis des infractions graves
aux lois sur l’urbanisme. Entre autres,
l’usage des sols et l’exécution des travaux de
construction en infraction avec les règles
d’urbanisme. Sans oublier la construction
non conforme avec l’autorisation légale
préalable, et l’on ne parle même pas du
défaut de procédure de déclaration et de
publicité. Longtemps les infractions aux
règles d’urbanisme sont restées sans sanctions particulières. Pourtant, la loi sur l’architecture de 1990 a doté le droit de la
construction d’un dispositif répressif spécifique. Cette loi prévoit des dispositions particulières (chapitre VII articles 73 à 78) et la
Loi sur l’architecture qui l’a suivie a modifié
et complété ses dispositions punitives. Le
contrôle rarement sévère et l’absence
presque totale de la répression des infractions a fait en sorte que nombre de promoteurs privés construisent sans respect des
règles de l’urbanisme, avec tous les risques
sécuritaires inhérents. Et l’on ne parle
même pas de la qualité urbanistique. La qualité du cadre bâti et de l’environnement est
une chimère en Algérie. Le fait est que ni la
loi, ni une quelconque autorité, ne peuvent
contraindre un maître d’ouvrage, dès lors
qu’il est autorisé par l’Administration à
construire sans souci de la qualité et de l’esthétique. A réaliser donc une construction,
publique ou privée qui réponde aux impératifs de qualité reconnus et encadrés par les
textes juridiques. Le réel désir de qualité
n’existe pas. Le souci sécuritaire assez peu,
comme on l’a vu dans le récent cas du promoteur Sahraoui.
N. K.
L ’ É V É N E M E N T
Lundi 17 octobre 2016
3
SELON LE MINISTRE DE L’AGRICULTURE, ABDESSLEM CHALGHOUM
Les agriculteurs doivent adopter
les procédés scientifiques
De notre correspondant
à Constantine
Nasser Hannachi
a sonnette d’alarme
est désormais tirée
concernant l’impact
du réchauffement climatique sur
l’alimentation et l’agriculture, et
autres facteurs pathologiques
infestant les récoltes», a déclaré,
hier au Palais de la culture
Malek-Haddad de Constantine,
le ministre de l’Agriculture, du
Développement rural et de la
Pêche, Abdesslem Chalghoum,
au cours de la cérémonie officielle de la célébration de la
Journée mondiale de l’alimentation. M. Chalghoum qui s’exprimait en présence du ministre des
Ressources en eau et de
l’Environnement, Abdelkader
Ouali, des représentants du Pnud
et de la FAO dira que le slogan
choisi cette année par l’Organisation des Nations unies pour
l’alimentation et l’agriculture
(FAO) pour cette journée, «Le
climat change, l’alimentation et
l’agriculture aussi», reste une
invitation ouverte pour un travail
collectif afin d’apporter des
amendements et des stratégies
adéquates en matière agricole.
«Le changement du climat
impose le recours à de nouveaux
procédés de production en prenant en compte l’équation environnementale et écologique.
Cela s’acquiert par l’exploitation rationnelle des ressources
naturelles (forêts, pêche,…) à
travers l’utilisation de moyens
non polluants. Le défi reste
grand. Il ne se limite pas aux
seuls besoins de garantir de la
nourriture, mais dépasse cet
aspect pour une alimentation
saine et complémentaire en
quantité et en qualité. Il est
indispensable de capitaliser
toutes les énergies pour asseoir
une politique agricole apte à
s’adapter aux variations climatiques, en associant les potentialités nécessaires sur le terrain en
usant de concertations et de participations», affirme le ministre.
M Chalghoum citera les engagements et la stratégie de l’Algérie
pour faire face à ces variations
climatiques en rappelant en premier le lancement dans les
années 1970 du Barrage vert
Photo : Archives
«L
pour lutter contre la désertification, avant de souligner les multiples efforts consentis depuis
2000 et qui s’articulent sur le
programme du président de la
République. «Ledit programme
visait et vise divers plans (ressources hydriques, environnement, forêts, agriculture…), pour
préserver l’environnement et
l’accomplissement du développement sans altérer l’équilibre de
l’écosystème», a-t-il indiqué.
«Notre département a établi des
schémas de développement pour
l’amélioration de la sécurité alimentaire du pays en s’appuyant
sur les potentialités existantes et
œuvre pour une agriculture productive et compétitive, avec en
prime la couverture des zones
rurales et ses habitants avec la
valorisation de quelques productions locales qui permettent la
diversification de l’offre alimentaire, créant des postes d’emplois. Aussi, est-il question
d’utiliser de nouvelles parcelles
pour les implantations afin de
limiter les changements climatiques et la désertification. La
politique agricole utilisée en
Algérie répond en harmonie
avec les buts du siècle. Le développement et la diversification
des productions agricoles
requièrent indéniablement des
procédés scientifiques élaborés
dans le domaine. Et les agriculteurs sont tenus de suivre scrupuleusement l’orientation
agricole qui joue un rôle primordial dans la sensibilisation des
agriculteurs, des éleveurs et des
pêcheurs», ajoutera le ministre,
soutenant que son département
se penche sur les productions
stratégiques (filière lait, pomme
de terre,…) et ce, en se basant
sur des techniques et une rationalisation de l’utilisation de l’eau
en raison des faibles pluviométries. Pour ce dernier point, le
responsable éclairera davantage
en usant du vocable «orientation
agricole» qui reste, selon lui, un
pivot incontournable pour l’itinéraire technique des agriculteurs
en vue d’une production aux
normes.
Abordant la problématique de
la faiblesse de pluviométrie qui a
sévi à l’Ouest (Tiaret particulièrement), M. Chalghoum révèlera
que «toutes les dispositions sont
prises avec des mécanismes au
niveau central et régional pour
remédier à la sécheresse dans
d’éventuelles localités avec des
systèmes d’irrigations provisoires dans des phases bien précises (9 mois). Évoquant le
nouveau partenariat algéro-américain dans le domaine de l’élevage bovin à El Bayadh pour
booster la filière lait, le ministre
indiquera que son département a
été destinataire de multiples
demandes émanant d’Irlandais,
de Qataris et d’Algériens.
Intervenant par la suite,
M. Ouali dira que «la célébration de la Journée mondiale de
l’alimentation nous offre l’opportunité pour traiter des enjeux
de l’eau liée à l’agriculture et le
développement rural», indiquant
qu’«il importe de préciser les
orientations qui guident l’action
du secteur des ressources en eau
par rapport à cette problématique imminente et stratégique en
relation directe avec le développement socioéconomique et la
sécurité alimentaire dans notre
pays». M. Ouali soulignera que
le secteur des ressources
hydriques œuvre dans le
domaine de la mobilisation de
l’eau au profit de l’agriculture
ainsi que l’extension de la superficie irriguée. «Le nouveau programme en Algérie a comme
objectif d’atteindre une superficie irriguée de 2 130 000 hectares d’ici 2020, soit un
accroissement d’un million
d’hectares», a-t-il certifié. Et ce
pour réaliser une économie
nationale diversifiée et développer une agriculture «en irriguée» permettant de créer des
emplois. «Un hectare irrigué
génère trois emplois et permet
une stabilité rurale de surcroit»,
soulignera M. Ouali soutenant
que «la bataille de l’eau est en
marche pour faire face aux
changements climatiques. La
synergie intersectorielle
impulsée par le président de la
République permet cet objectif».
Au plan chiffré, le ministre
des Ressources en eau indiquera
que 6 milliards de m3 d’eau sont
délivrés annuellement à l’agriculture. Il rappellera dans ce
contexte que la superficie irriguée
est passée de 350 000 hectares en
1999 à 1 260 000 hectares en
2014.
N. H.
Viande de mouton putréfiée : surdosage
d’un complément alimentaire
Le ministre de l’Agriculture, Abdesslem Chalghoum s’est prononcé, hier à
Constantine, sur le scandale de la viande de mouton putréfiée, indiquant
que c’est un surdosage de complément alimentaire qui en est l’origine. «Ce
n’est pas un constat administratif : les données initiales ont été confirmées il y
a 48 heures. C’est un surdosage en complément alimentaire qui a causé le
pourrissement de la viande», dira-t-il. «Les analyses menées par les laboratoires de la Gendarmerie nationale et de la Sûreté nationale avec le concours
des vétérinaires et inspecteurs sont unanimes», a-t-il ajouté. M. Chalghoum
met à l’index les spéculateurs «qui ont engraissé sans scrupule leurs bestiaux
(environ 400 sur les 4 millions sacrifiés). J’innocente nos amis éleveurs qui restent créateurs de richesse». Le complément alimentaire n’est pas interdit,
mais sa provenance suscite des interrogations. L’enquête se poursuit…
Accord-cadre algéro-chinois pour le renforcement des capacités productives
Suite de la page 1
Il vise également à favoriser la mise en
œuvre conjointe de mesures visant à
moderniser les capacités productives et à
promouvoir leur développement à travers
l’accès permanent des entreprises aux nouvelles technologies industrielles. A cet
effet, la coopération en matière de capacités productives est axée sur l’établissement, le transfert et l’optimisation des
capacités productives, alimentée principalement par les entreprises et orientée vers
les bénéfices mutuels, ayant l’industrie
manufacturière, la construction des infrastructures d’accompagnement, l’exploita-
tion des ressources et des énergies comme
secteurs majeurs, sous forme de partenariats, d’investissements directs étrangers,
de commerce des équipements et de
coopération technique. La coopération
visée par cet accord-cadre concerne plusieurs domaines tels l’industrie mécanique, les industries ferroviaires,
l’industrie sidérurgique, les infrastructures, la pétrochimie, les énergies renouvelables et efficacité énergétique, pour ne
citer que ceux là. D’une manière générale,
la coopération touchera tout domaine identifié par l’une des deux parties et que
l’autre partie consent à ouvrir à une coopé-
ration bilatérale. L’accord-cadre prévoit,
par ailleurs, un mécanisme de suivi qui
sera installé dans les prochaines semaines.
A l’occasion de la cérémonie de signature, le Ministre de l’Industrie et des
Mines, Abdesselam Bouchouareb a insisté
sur «la nouvelle trajectoire que prend la
coopération économique entre l’Algérie et
la Chine en passant du stade des
échanges commerciaux et des marchés
publics clés en main vers une phase de
partenariat et de co-production, à travers
le lancement de nombreux projets industriels et les perspectives prometteuses
dans le domaine de l’exploration et l’ex-
ploitation minières». Pour sa part, le viceministre chinois, Qian Keming, a indiqué
que cet accord contribuera à l’augmentation de la qualité de la coopération entre
les deux pays. Qian Keming, a souligné à
cette occasion que «si les investissements
chinois en Algérie sont de l’ordre de 2,5
milliards de dollars, cet accord permettra
de les augmenter vers un niveau supérieur». Pour rappel, la Chine est le premier partenaire commercial de l’Algérie.
L’empire du milieu a détrôné la France
depuis plus de deux ans.
B. A.
4
Lundi 17 octobre 2016
H I S T O I R E
DÉNI ET DÉLITS DE MÉMOIRE 55 ANS APRÈS LE 17 OCTOBRE 1961 À PARIS
Barbarie sur Seine et mémoires en scène !
Par
Noureddine Khelassi
ix-sept Octobre 1961. Ce
jour-là, à l’initiative
de la Fédération FLN de
France, ils étaient 30 000 Algériens, peut-être plus, à descendre
manifester dans les rues de Paris.
Venus notamment de Nanterre,
Aubervilliers, Saint-Denis, surtout confiants, les mains nues et
en costume de ville pour protester
contre le couvre-feu décrété à leur
exclusive intention par le préfet
de police, Maurice Papon. La
police, chauffée à blanc par les
nombreuses pertes que lui faisait
subir le FLN à Paris même, couverte du coup par sa hiérarchie et
les autorités de tutelle, se livre
alors à une répression sanglante,
d’une violence inouïe, incompréhensible. Rafales de mitraillettes,
rafles et séquestrations en masse
au Palais des sports du Vel d’Hiv
où des Juifs furent en d’autres
temps entassés. Matraquages, tortures sadiques par des supplétifs
harkis dans des caves du
18 e arrondissement, noyades
d’hommes jetés vivants et ensanglantés dans la Seine : une ratonnade géante au cœur de Paris
même ! Cette nuit-là et les jours
suivants, les Parisiens fermaient
les fenêtres, les yeux et…les
oreilles. Le nombre des victimes,
parmi les ratons -sobriquet raciste
et forcément méprisant désignant
alors les Algériens -, est estimé
entre 80 et 400 morts, peut-être
beaucoup plus encore. Les
cadavres seront, pour certains,
retrouvés flottant dans le fleuve,
parfois jusqu’au port atlantique
du Havre !
«Le plus grand massacre de
gens du peuple qui ait été
commis à Paris depuis la
‘’semaine sanglante’’, depuis l’écrasement de la Commune, en
1871 ? Ce fut précisément ce
soir-là», écrit Jean Salem. Il
n’avait pas tort ce fils d’Henri
Alleg, le père dont le vrai nom
est Harry Salem, ancien directeur
d’Alger Républicain et auteur de
La Question, le livre paru en
anglais en 1958 qui révéla
de manière spectaculaire les
Photo : DR
D
terminale peuvent trouver dans
leur livre d’histoire des éditions
Nathan, sous le chapitre «L’indépendance de l’Algérie» du cours
relatif à «L’enjeu de la décolonisation (1945-1962)». Ni plus ni
moins, même si, sur la question,
les enseignants d’histoire semblent plus diserts et moins
coincés que les pouvoirs publics
et les politiques.
Au 55e anniversaire d’un massacre inqualifiable, la gigantesque ratonnade du 17 octobre
1961 reste curieusement ignorée
de l’opinion publique française,
quand elle n’est pas purement et
simplement niée, occultée ou
minimisée. Ou tout simplement
éclipsée par la manifestation
anti-OAS du métro Charonne,
quatre mois plus tard, au point
d’entretenir une troublante
confusion entre ces deux épisodes tragiques d’une guerre
d’Algérie sur le déclin. «Les derniers feux d’un imaginaire colonial», explique, aujourd’hui,
avec toutefois un art euphémique
et un style pudique, Benjamin
Stora. «Les Algériens, hommes
sans nom, sont alors perçus
comme une menace pour la
société française, sorte de ‘’cin-
Photo : DR
méthodes de torture de l’armée
française durant la Guerre
d’Algérie. Maurice Papon, figure
connue de la préfectorale coloniale en Algérie, interpellé sur le
massacre lors de son procès à
Bordeaux, à l’automne 1997, a
donné une version surréaliste des
faits : «Quinze ou vingt NordAfricains jetés dans la Seine à la
suite de règlements de comptes
entre tenants du MNA et dissidents du FLN.» Au sujet de cette
grosse tache sur le drapeau
français, il n’y a aucune reconnaissance, aucune réparation officielle depuis Octobre 1961 même
s’il y a eu, depuis, le procès
Papon dans la capitale girondine
qui a reconnu officiellement deux
morts et 136 blessés.
«Les violences atteignent
aussi la métropole. Ainsi, le
17 octobre 1961, à Paris, les
forces de l’ordre tuent près d’une
centaine d’Algériens, lors d’une
manifestation pacifique organisée par le FLN. Le 8 février
1962, la police charge près du
métro Charonne des manifestants
protestant contre les attentats de
l’OAS. Le bilan est de neuf
morts». Voilà ce que les élèves
français du cours de français de
quième colonne’’ propre à réactiver la théorie du complot».
L’historien de la colonisation et
de la guerre d’Algérie signe la
préface bouleversante d’Octobre
noir, BD émouvante et fort instructive, publiée en octobre 2011
par Mako et Daeninckx (éd.
Adlibris). Octobre noir, c’est
aussi le nom d’un court métrage
puissant réalisé par le dessinateur Aurel et l’auteure Florence
Corre à l’occasion de cet anniversaire. Sur la nuit du
17 octobre 1961, cette nuit longtemps noyée dans les eaux croupies d’une mémoire collective
française chloroformée, il y a eu
tout de même, hier, d’autres voix
fortes de Français justes et indignés, et, aujourd’hui, bien
d’autres femmes et hommes
d’honneur qui ont œuvré pour
que la vérité émerge des eaux
opaques de la Seine et pour que
rien ne l’arrête. A côté des historiens, Jean-Luc Einaudi, JeanPaul Brunet, notamment, des
photographes, des romanciers
(Meurtres pour mémoire, de
Didier Daeninckx, Gallimard,
1984) et des musiciens (La
Gueule du loup, poème de Kateb
Yacine mis en chanson par Les
Têtes raides en 1998), des
cinéastes ont puissamment
contribué à la mise en lumière de
la tragédie. On recense donc une
vingtaine de films qui lui sont
consacrés. Le plus récent est la
fiction de Rachid Bouchareb,
Hors-la-loi sorti en 2010 et qui
avait alors suscité, avant même
d’être visionné, une forte polémique au sein de la droite
française, particulièrement dans
les milieux de la droite populaire
et du courant populiste extrême.
2011 semblait être une année du
souvenir. Deux films, précisément deux documentaires, ont
ouvert le bal. Ces deux métrages
sont sortis en salle à Paris, le
19 octobre. Le premier film,
Octobre à Paris, de Jacques
Panijel, longtemps interdit et
jamais sorti en salles, même s’il
a fait l’objet de plusieurs projections privées mais illégales, fut
tourné pendant les mois qui suivirent la répression barbare des
manifs du 17 octobre 1961. Le
second, est Ici on noie les
Algériens, au titre terriblement
glacial. Il est l’œuvre de
Yasmina Adi, jeune cinéaste
franco-algérienne alors âgée de
36 ans, déjà primée et louée pour
son premier film l’Autre 8 Mai
1945, aux origines de la guerre
d’Algérie. Il traite du même
crime d’Etat, avec froide distance et assez grande précision,
de la même nuit oubliée du
17 Octobre, de la même horreur
à peine imprimée dans des
mémoires sélectives et évanescentes.
Ces deux documentaires, ces
deux films poignants, salués par
la critique comme vrais et utiles,
évoquent l’événement selon la
logique d’un film matriciel basé
sur les témoignages et l’interrogation d’archives et de documents inédits. En voyant
notamment Octobre à Paris, le
spectateur aura du mal à saisir
l’indicible abomination et l’absurdité d’un crime collectif. Il
sera d’autant plus étonné de
constater que c’est au sein du
PCF, le Parti communiste
français, que se recrutèrent l’essentiel des forces d’indignation
qui s’opposèrent alors au colonialisme et, dans un même élan,
au péril fasciste. D’ailleurs,
l’opérateur du film de Jacques
Panijel était communiste. L’auteur avait lui-même contribué à
créer avec Pierre Vidal-Naquet
le Comité Maurice Audin,
mathématicien communiste algérien, torturé puis exécuté par les
parachutistes à Alger. Les neuf
morts du métro Charonne, en
février 1962, qui émurent bien
plus que les centaines d’Algériens jetés à la Seine, étaient eux
aussi communistes. La manifestation impressionnante qui
accompagna leurs obsèques
aurait été inimaginable sans la
force et le prestige dont jouissait
alors le PCF au sein de la société
française. Mais le puissant parti
de Maurice Thorez n’avait pas
appelé alors à manifester pour
les noyés algériens de la Seine.
Depuis cette nuit de la barbarie sur Seine, c’est le règne du
déni et de l’oubli dans une
société où élites et opinion
préférèrent ne rien voir, ne rien
dire et ne rien entendre. Enfin,
presque, car il y a quand même
les voix, même peu nombreuses,
des justes, des femmes et des
hommes d’honneur de cette
France honorable, encore en
capacité de s’indigner. Pour le
reste, c’est manipulation de l’opinion publique, récusation systématique de toutes les accusations,
verrouillage de l’information,
absence d’enquête. Les
60 plaintes au sujet de la disparition de 60 algériens parmi leurs
frères massacrés cette nuit-là et le
lendemain ont d’ailleurs abouti à
60 non-lieux prononcés par des
tribunaux français expéditifs. En
fait, des non-lieux prononcés par
la mémoire collective pour
l’oubli. La mémoire parfois
sélective des «droits de
l’Homme, de la démocratie» de
certaines élites françaises. N. K.
L ’ É V É N E M E N T
Lundi 17 octobre 2016
SUITE À L’EFFONDREMENT D’UNE BÂTISSE DE TROIS ÉTAGES À EL ACHOUR
PROPOSANT DE
COLLABORER AVEC LES
CHERCHEURS ALGÉRIENS
Le ministère de l’Habitat retire
l’agrément au promoteur Sahraoui
La diaspora algérienne
au Canada se met à la
disposition de l’Algérie
Par
Karima Mokrani
ohamed Sahraoui, le
gérant de la Sarl
Sopiref, responsable du
projet de l’immeuble qui s’est
effondré vendredi à la cité Urba,
dans la commune d’El Achour
(Alger), s’est vu retiré son
agrément. L’architecte, connu
pour ses constructions de
résidences de haut de gamme et
qui est aussi le président de
l’Organisation nationale des
promoteurs immobiliers, ne
s’attendait pas à une telle
sanction, diront certains. En fait,
non seulement il a lancé les
travaux sans disposer d’un
permis de construire, pourtant
réclamé plusieurs fois par les services concernés mais aussi, il a
maintes fois ignoré ces mêmes
services qui l’ont mis en
demeure, officiellement,
d’arrêter les travaux suite à des
réclamations d’une autre partie,
qui mettait en garde contre les
risques d’effondrement des
bâtisses avoisinantes. Sahraoui,
défiant les autorités, c’est du
moins ce que l’on peut déduire,
poursuivait la construction sans
être inquiété. Depuis 2014 que la
situation perdure, il a fallu que la
bâtisse s’effondre suite à une
défaillance technique, alors
qu’elle est en construction, pour
que le scandale soit connu du
public. Hier, dimanche, le
ministère de l’Habitat, de
l’Urbanisme et de la Ville a
annoncé le retrait de l’agrément
au promoteur mis en cause. Et ce
dernier de rappeler la mise en
place d’une commission
d’enquête composée du
«directeur général de la
construction et des moyens de
réalisation, du directeur général
de l’urbanisme et de l’architecture, et du directeur de l’habitat
de la wilaya d’Alger, ainsi
que du directeur de l’urbanisme
et de l’architecture de la
Photo : DR
M
wilaya d’Alger, du directeur
général du Centre national
de recherche appliquée en
génie parasismique, du directeur
du Centre national d’études et de
recherches intégrées du
bâtiment et du directeur du
Laboratoire national de l’habitat
et de la construction (Lnhc)». La
commission «s’est déplacée sur
le lieu du sinistre où elle s’est
enquise du dossier administratif
et technique de la société de promotion immobilière Sopiref et
d’un projet immobilierjouxtant
l’immeuble qui s’est effondré et
relevant de la promotion Immo
Hat». Selon les résultats de l’enquête, indique le rapport de la
commission, «la Sarl Sopiref,
dont M’hamed Sahraoui est
gérant, ne dispose pas de permis
de construire. Le promoteur a
été mis en demeure par les services techniques de la commune
en date du 4 septembre 2014
après lui avoir adressé trois
procès verbaux de contravention», et «une décision d’arrêt
des travaux a été rendue le6 septembre 2016 mais le gérant de
Sopiref ne s’y est pas conformé».
Pour Immo hat, «l’enquête a
démontré que son gérant, quipossédait le permis de construire
avait conclu une convention avec
les services du Centre de
contrôle technique de la
construction mais n’avait pas
tenu compte des réserves émises
par cet organisme». On apprend
aussi que «l’enquête a révélé
également qu’Immo Hat a mis en
garde, dans une requête aux services techniques de la commune,
contre les risques découlant des
travaux engagés sans permis de
construire sur le projet mitoyen
relevant de Sopiref». Partant de
l’ensemble de ces données, «la
commission ministérielle a
décidé de la démolition immédiate d’un immeuble jouxtant la
bâtisse effondrée et relevant de
la Sopiref et du retrait de l’agrément du promoteur M’hamed
Sahraoui». Tout comme elle a
ordonné d’engager une étude
pour le confortement des autres
immeubles du même projet. Il va
sans dire que les services du
département ministériel et ceux
de la wilaya et de la commune
ont aussi leur part de responsabilité dans ce qui venait de se produire. Pour une raison évidente :
ils n’auraient pas dû laisser faire
le promoteur pendant tous ces
mois. Les conséquences auraient
été dramatiques si la bâtisse de
trois étages s’était effondrée un
autre jour que le vendredi. Pire
encore si elle était achevée et
occupée.
K. M.
RESTRICTIONS BUDGÉTAIRES OBLIGENT
A Constantine, les APC sucrent les associations
de leurs subventions habituelles
De notre correspondant
à Constantine
A. Lemili
ILS NE SONT pas des
moindres les responsables
d’associations activant à hauteur
de la wilaya de Constantine à
témoigner de leur mécontentement à la suite de la suppression
de la subvention annuelle qu’ils
avaient pris pour habitude de
bénéficier bon an mal an et ce
peu importe s’ils ont réellement
ou non activé.
Jusque là, est-il besoin de le
préciser, les associations bénéficiaient automatiquement de la
subvention annuelle, et ce, pour
peu que leurs responsables aient
«l’intelligence» de déposer en
fin d’exercice un bilan moral et
financier dont la particularité
n’est adoptée par aucune assem-
blée générale, et pour cause
celle-ci n’existant pas en réalité
ou ne réunissant comme
membres que ceux qui ont
permis son agrément pour
s’évaporer dans la nature par la
ensuite. Pour l’administration
locale, le meilleur et seul moyen
de rétorsion contre une inactivité
de notoriété publique de la majorité des associations était de
«réguler» à l’avenant et forcément en diminution cette
subvention, mais sans jamais
l’annuler.
Tout cela ne dit pas non plus
où vont les fonds consentis par
le Trésor public et si tant est que
leur usage soit établi, il n’en
demeure pas moins que rarement
la même administration ne s’est
sérieusement penchée sur la
réalité des actions réalisées et
surtout de la traçabilité des
charges qui en découlent.
Toutefois, cette année et parce
qu’austérité financière oblige,
les APC ont trouvé le plus
rapide des raccourcis pour solutionner ce qui prenait l’allure
d’un dilemme en «sucrant» tout
bonnement bien des associations
des subventions auxquelles elles
ont, jusque là, été habituées.
Quant aux associations sportives, et elles sont nombreuses,
la mesure administrative
communale a consisté en une
réduction parfois drastique du
montant habituellement et
annuellement alloué. Quelques
uns parmi les présidents
d’associations se sont rapprochés de La Tribune pour
dénoncer «le non respect des
textes réglementaires par l’administration locale» tout en
dénonçant un fait du prince
selon lequel «des associations
ont bénéficié à l’avenant d’une
dotation financière alors
qu’elles n’activent que rarement» estime Z. B. dont, pourtant, l’association qu’il dirige
à hauteur de la commune du
Khroub exerce une activité
plutôt lucrative dont la gestion
de la forêt de Baaraouïa sans que
les prestations fournies répondent réellement aux attentes des
centaines de familles qui font
des sorties champêtres vers les
lieux sans obtenir une contrepartie réellement valable comparativement au prix d’accès. Sans
l’austérité financière à laquelle
est confronté le pays, il est plus
que certain que jamais un coup
de pied, même plutôt discret,
n’aurait été donné dans la
fourmilière.
A. L.
5
LES MEMBRES de la diaspora
algérienne, représentée par des
chercheurs, des professeurs et des
universitaires établis au Canada, se sont
dits, hier à Alger, «disposés» à collaborer
avec leurs compatriotes en Algérie pour
établir des partenariats et aider, par la
même occasion, leur pays l’Algérie. Ces
Algériens qui exercent au Canada se sont
exprimés dans des déclarations à l’APS en
marge de la première édition des Journées
scientifiques et culturelles des membres
de la communauté algérienne établie
au Canada, organisées dans l’objectif
d’établir un partenariat avec la diaspora
algérienne. A ce titre, le vice-recteur de
l’université de Ryerson, Mohamed
Lachemi, a salué l’initiative d’organiser
cette rencontre qui est à même d’ouvrir
«des perspectives pour des collaborations
entre chercheurs et universitaires algériens établis au Canada et leurs collègues
en Algérie». Dans le même sens, Hocine
Yahia, professeur en génie biomédical et
directeur d’innovation et de la bio performance à l’école polytechnique de Montréal, a souhaité mettre en place un réseau
avec les chercheurs algériens afin de collaborer avec eux. Titulaire d’un PHD en
biomédical, il a estimé que «cette rencontre permet d’établir un contact direct
avec le pays», réitérant son «souhait d’apporter une contribution dans la recherche
médicale». Il a fait savoir que l’organisme
où il exerce au Canada dispose d’un large
réseau de collaborations au niveau mondial, souhaitant à cet effet d’intégrer
l’Algérie dans ce réseau. Il a expliqué que
le Canada est ouvert sur le monde et collabore avec plusieurs pays, relevant qu’il a
déjà aidé les Tunisiens dans le cadre de la
mise en place d’un institut de recherche.
De son côté, M’hamed Bentourkia, professeur agrégé du département de médecine
nucléaire et radiologie de l’institut de
pharmacologie de l’université de Sherbrooke (Canada), a indiqué qu’il est disposé à apporter toute sa contribution en
faveur de la médecine en Algérie, notamment dans son domaine qui concerne, a-til expliqué, la détection des cancers et
l’imagerie médicale moléculaire. «Je suis
disposé à aider l’Algérie dans divers
domaines de la médecine d’autant plus
qu’il y a beaucoup d’Algériens établi au
Canada qui souhaitent collaborer avec les
universités algériennes et encadrer les
étudiants dans leurs travaux de
recherche». Esma Aimeur, professeure
agrégée dans le département d’informatique et de recherche opérationnelle à
l’université de Montréal, a indiqué qu’elle
est spécialisée dans la sécurité et la virologie informatique ainsi que le commerce
électronique. Elle a fait savoir qu’elle est
«disposée» à donner des conférences et
exercer en tant que consultante en Algérie,
précisant qu’elle a déjà encadré des étudiants algériens et reçu aussi des stagiaires
algériens au Canada. De son côté, Sid Ali
Meslioui, PHD en aéro-acoustique, s’est
«réjoui» de renouer le contact avec
l’Algérie, souhaitant aussi «établir un
réseautage en network» avec des organismes algériens. Cette rencontre qui se
clôturera mercredi prochain, est organisée
par le ministère des Affaires étrangères en
collaboration avec les ministères de
l’Enseignement supérieur et la Recherche
scientifique, et de la Culture. Des conférences seront animées au cours de cette
rencontre par des experts et chercheurs
dans différents domaines, dont la gestion
et le management, la santé et la médecine,
les technologies de la communication,
l’informatique et l’intelligence artificielle,
le génie civil et industriel, l’aéronautique
et la recherche opérationnelle.
6
I D É E S
Lundi 17 octobre 2016
ÉDITORIAL
Retraites, partager
la poire en deux
La Chine obnubilée par les droits
de tirage spéciaux
Par
LES SYNDICATS autonomes du secteur de l’éducation
nationale passent à l’acte. Leurs préavis de grève de deux
jours entrera en vigueur aujourd’hui. Cette première
action de protestation contre la révision du régime des
retraites sera suivie, à défaut d’une solution concertée au
problème, par d’autres dans les semaines et les mois à
venir. Le texte litigieux, qui entrera en vigueur au début de
l’année prochaine (janvier 2017), fixe une limite d’âge
obligatoire de 60 ans à tout demandeur de retraite.
Faute d’une réaction «satisfaisante» de l’Exécutif, les
représentants des enseignants comptent reconduire leur
débrayage les 24 et 25 du même mois, avant de faire
monter à nouveau la pression. La dernière tentative pour
dénouer ce conflit latent a échoué avant-hier. Les membres
de l’alliance syndicale ayant boudé une rencontre avec
leur ministère de tutelle, au motif que ce dernier n’a pas
autorité à trancher une telle question qui relèverait plutôt
du gouvernement et du ministère du Travail. Le dialogue,
tant souhaité entre les deux parties, est mal engagé.
Toutefois, toutes les parties concernées sont appelées à
accorder au plus vite leurs violons pour limiter les dégâts
sur la scolarité de millions d’élèves à travers le pays. Si
l’Exécutif se prévaut de sérieux mobiles pour justifier la
suppression de la retraite anticipée, en invoquant un grave
déséquilibre financier de la Caisse nationale des retraites
(CNR), l’abolition du droit de départ en retraite après
cumul de 32 ans de services est, en revanche, vécu comme
une régression injustifiée et une nette remise en cause des
acquis sociaux par l’ensemble des travailleurs algériens.
A la lumière des déclarations des uns et des autres, il
semble qu’il suffirait de partager la poire en deux pour
aplanir le différent. Rétablir l’accès à la retraite après
32 années de services, revendication largement partagée
par tous les corps de métiers, semble de nature à satisfaire
tout le monde. Cela constitue, en tout cas, une offre
sérieuse pour l’entame du débat sur la question. En raison
des longs cursus de formation et des difficultés d’emploi,
l’accès à la première embauche, réellement stable, se fait
aujourd’hui à un âge relativement avancé (25-28 ans). Les
32 ans d’activité requis coïncident, donc, avec la condition
d’âge, fixée à 60 ans. Pourvu que tous les partenaires
soient prêts à faire des compromis, la solution ne semble
pas très difficile à trouver.
K. A.
Quotidien national d’information
Edité par la SARL Omnium maghrébin de presse
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Tous les documents remis au journal ne peuvent faire l'objet d'aucune
réclamation, sauf accord préalable avec la direction.
Photo : DR
Kamel Amghar
Par
Barry Eichengreen*
e renminbi, monnaie nationale de la Chine,
a intégré au début du mois d’octobre le
panier des devises qui composent les droits
de tirage spéciaux (DTS) du Fonds monétaire
international. Jusqu’à présent, le DTS se définissait
comme la moyenne pondérée du dollar, de l’euro,
de la livre sterling et du yen japonais. Maintenant
qu’il figure à ce panier de référence, le renminbi
peut se targuer de compter parmi les cinq monnaies
véritablement globales.
Quelle est l’importance de cet événement ?
Pour les Chinois, elle est considérable. Le mois
dernier, lors d’un déplacement à Pékin, j’ai
moi-même pu constater combien cette entrée dans
le club très fermé des devises composant les
DTS était sur toutes les lèvres, et constituait
presque l’unique sujet de conversation soulevé – la
question Donald Trump ayant certes été également
évoquée.
L’ajout du renminbi au panier du DTS était en
effet une question d’honneur national. Il symbolise
l’émergence de la Chine en tant que puissance
mondiale. Cette intégration constitue également
l’aboutissement des efforts du gouvernement visant
à encourager l’utilisation du renminbi dans le cadre
des transactions internationales, de sorte que la
Chine et le reste du monde se libèrent de leur trop
forte dépendance à l’égard du dollar.
Pour autant, dans les faits, l’ajout du renminbi
au panier du DTS ne revête qu’une faible signification pratique. Le DTS n’est en effet pas
une monnaie, mais simplement l’unité dans
laquelle le FMI présente ses comptes financiers.
Seules une poignée d’obligations internationales
sont libellées en DTS, dans la mesure où les
banques et grandes entreprises ne considèrent pas
cette option comme particulièrement attrayante.
Le principal émetteur d’obligations libellées en
DTS n’est autre que l’entité sœur du FMI, à savoir
la Banque mondiale (le Fonds lui-même n’étant
pas autorisé à émettre des obligations).
Seule véritable implication concrète de l’ajout
du renminbi au panier de DTS, la monnaie chinoise
devient ainsi une devise à laquelle les Etats peuvent recourir, aux côtés des quatre autres monnaies
constitutives du DTS, lorsqu’ils empruntent auprès
du FMI. Seul l’avenir nous dira combien de pays le
souhaite. Pour les Chinois, l’intégration du renminbi au panier du DTS doit être considérée dans
un contexte plus large. Elle ne constitue que l’une
des nombreuses étapes destinées à encourager
l’utilisation du renminbi dans le cadre des transactions internationales.
Cette démarche fait intervenir la négociation
d’accords de swaps de devises (plus d’une
vingtaine à ce jour) entre la Banque populaire de
Chine (BPC) et différentes Banques centrales
étrangères. Elle implique également la désignation
d’une institution financière chinoise chargée de
fournir des services de compensation et de
règlement concernant les transactions effectuées en
renminbi dans chacun des grands centres financiers
(à New York, la Banque populaire de Chine a par
exemple été désignée chambre de compensation
officielle au mois de septembre). Les entités
étrangères sont par ailleurs autorisées à émettre, au
sein même de la Chine, des obligations libellées en
renminbi. Fin août, la Pologne est devenue le
premier gouvernement européen à le faire. Mais ici
encore, ces différentes évolutions relèvent plus de
L
la forme que du fond. Les swaps en renminbi de la
BPC ne sont quasiment pas utilisés. Les banques
de compensation désignées sont loin de crouler
sous le travail. Les dépôts bancaires en renminbi à
l’étranger sont en baisse. La part du commerce chinois de marchandises réglé en renminbi décline
depuis le milieu de l’année 2015. Enfin, rien ne
semble annoncer une volonté prochaine consistant
pour d’autres Etats à suivre l’exemple aventureux
du gouvernement polonais.
Comme l’aurait dit Shakespeare, la faute n’en
est point aux étoiles, mais bel et bien aux propres
marchés financiers de la Chine. Depuis mi-2015, le
marché boursier chinois évolue en dents de scie.
Toutes les organisations internationales dignes
de ce nom, du FMI à la Banque des règlements
internationaux, ne cessent de mettre en garde sur
les problèmes que présente le marché obligataire
privé de la Chine. Et si les défaillances sur les prêts
aux entreprises venaient à se généraliser, comme le
prévoient ces organisations internationales, les
banques pourraient se retrouver dans une situation
extrêmement problématique.
Le principal problème réside dans la
stratégie malavisée du gouvernement chinois. Le
gouvernement et la BPC présupposent que l’assouplissement du contrôle sur les capitaux et qu’une
plus grande liberté de circulation des capitaux
financiers en provenance et en direction du pays
contraindront les acteurs du marché financier
à rehausser leur niveau de jeu. Les entreprises
n’auraient ainsi d’autre choix que d’actualiser leurs
normes comptables, et les banques d’améliorer
leurs pratiques de gestion du risque, face à un
rythme plus soutenu des transactions financières. Il
en résulterait une meilleure liquidité et une plus
grande stabilité des marchés financiers, ce qui
rendrait par conséquent le renminbi plus attrayant
en tant qu’unité de compte, en tant que moyen de
paiement, et en tant que réserve de valeur aussi
bien pour la population que pour les étrangers.
Seulement voilà, la simple annonce d’un
résultat ne suffit pas à concrétiser ce résultat. Si les
banques et les entreprises chinoises tardent trop à
s’ajuster, la libéralisation des flux de capitaux
internationaux ne pourra conduire qu’à davantage
de volatilité, à une diminution du nombre de dépôts
à l’étranger, ainsi qu’à un moindre recours au
renminbi pour le règlement de transactions liées
aux marchandises – ce qui a précisément été le cas
ces derniers temps. Il appartient désormais aux
dirigeants chinois de commencer par le commencement. La plus importante démarche qu’il leur
incombe d’entreprendre aux fins de l’internationalisation du renminbi consiste à renforcer les marchés financiers nationaux, à moderniser leur
réglementation, ainsi qu’à harmoniser l’exécution
des contrats. Si la Chine entend faire de son
renminbi une monnaie de niveau mondial, il va lui
falloir prêter moins d’attention aux négociations en
renminbi effectuées à New York, ainsi qu’au poids
de la monnaie chinoise dans le panier du DTS, et
axer davantage ses efforts sur le développement de
marchés financiers liquides et stables au sein même
du pays.
B. E.
(Traduit de l’anglais par Martin Morel)
*Professeur d’économie à l’Université de
Californie, Berkeley, professeur Pitt d’Histoire
et institutions de l’université de Cambridge
américaine et ancien conseiller politique principal auprès du Fonds monétaire international.
R É G I O N S
Lundi 17 octobre 2016
7
CAMPAGNE LABOURS-SEMAILLES
ne superficie de plus de
11 000 hectares sera
consacrée à la céréaliculture dans la wilaya d’Adrar au
titre de la campagne labourssemailles de la saison agricole
2016-2017, a-t-on appris hier
auprès de la direction locale des
services agricoles (DSA). Cette
campagne prévoit l’ensemencement d’une superficie irriguée
sous-pivot de l’ordre de 5 600 ha
pour le blé dur, 68 hectares pour
le blé tendre, 33 hectares pour
l’orge et autant pour l’avoine, en
plus, dans le cadre de l’agriculture oasienne, de 534 hectares
pour le blé dur et 3 986 hectares
pour le blé tendre, a précisé le
DSA, Mohamed Bourahla.
La DSA relève, cette saison,
une extension de la superficie
agricole cultivée, notamment
celle destinée à la céréaliculture
sous-pivot, passant de 31 000 ha
la saison écoulée, à 40 000 ha
cette saison. Toutes les dispositions ont été prises pour la réussite de cette campagne, dont la
mise à la disposition des
céréaliculteurs de quantités
suffisantes de semences, la
mobilisation de matériels
agricoles, dont neufs semoirs et
Photo : DR
Une superficie de plus de 11 000 ha ciblée à Adrar
U
épandeurs, à travers les
différents périmètres de la
wilaya, selon le même responsable. Le directeur de la Coopérative des céréales et légumes
secs (Ccls), Mokhtar Hamdani, a
fait savoir, de son côté, qu’une
quantité de 10 500 quintaux (qx)
de semences a été consacrée à
cette campagne, dont 2 600 qx
ont été distribués aux
agriculteurs, en plus de la
distribution d’une quantité de
15 000 qx d’intrants agricoles,
engrais phosphatiques, pesticides
et produits phytosanitaires. La
campagne labours-semailles a
été lancée samedi au niveau de
l’exploitation agricole Moulay
Nadjem, située dans le périmètre
agricole de S’tah Azzi, commune
d’Anzedjmir (Sud d’Adrar), en
présence des autorités de la
wilaya, des cadres du secteur et
d’agriculteurs de la région.
Créée en 1987 sur une superficie de 1 770 ha, l’exploitation
Moulay Nadjem, qui renferme
17 forages et autant d’unités
d’irrigation sous-pivot, est
dédiée à diverses cultures, en
plus de l’élevage, et emploie
37 personnes à titre permanent et
65 à titre saisonnier.
Les agriculteurs de la région
ont mis à profit cet évènement
pour soulever des doléances liées
notamment à l’encouragement de
la culture des tomates dans la
région, l’accélération des procédures administratives afférentes
à l’acquisition et le renouvellement des matériels agricoles,
dont les tracteurs et les unités
d’irrigation, en plus de l’électrification de certains périmètres
agricoles.
APS
ITMAS DE TIZI OUZOU
Formation sur la fabrication du savon artisanal
UNE FORMATION sur la
fabrication du savon artisanal a
été organisée hier à l’Institut de
technologie moyen agricole spécialisé en agriculture de montagne (Itmas) de Tizi Ouzou, au
profit des élèves de cet établissement et d’autres personnes
intéressées.
Cette formation a été
dispensée par la présidente de
l’Association des femmes rurales
(Asfru), Cherfa Zahra, qui a
effectué une démonstration de
fabrication de savon artisanal à
partir d’huile d’olive déclassée,
en présence de Kernouf Assia,
formatrice aux travaux pratiques
agricoles à l’Itmas. «Cette formation a pour objectif de faire
découvrir ou redécouvrir un
métier traditionnel jadis très
répandu en Kabylie, qui permettait aux femmes de produire
du savon à partir des huiles
déclassées, afin de réduire les
dépenses sur le maigre budget
familial». Aujourd’hui, au-delà
de cette aspect économique, il y
a aussi le soucis de protection de
l’environnement qui est mis en
exergue, puisque ce métier
permet un recyclage et la valorisation des huiles utilisées, par
exemple pour la friture, en savon
à utiliser notamment pour
laver son linge, a expliqué
Mme Cherfa. Pour la fabrication
de savons pour la peau, elle a
conseillé l’utilisation d’une huile
de meilleur qualité telle que
l’huile d’olive utilisée en cuisine,
tout en encourageant les participants à cette formation, visiblement curieux, à fabriquer leur
propre savon. Le procédé
présenté par la présidente
d’Asfru est dit «à froid» et est
basé sur un mélange d’huile
d’olive et de soude caustique
diluée dans de l’eau et qui doivent être à même température
(entre 45 et 49 degrés).
Le liquide est ensuite mixé jusqu’à former une pâte épaisse
qu’on peut laisser telle quelle ou
parfumer avec des huiles
essentielles et y ajouter d’autres
additifs naturels (miel, la figue
fraîche, l’extrait de café...).
Au terme de la démonstration,
M me Cherfa a offert les savons
produits aux participants à cette
formation, en leur expliquant
qu’ils ne peuvent les utiliser
avant un mois, temps nécessaire
pour neutraliser l’effet de la
soude caustique, a-t-elle
expliqué.
Pour sa part, Kernouf Assia a
indiqué à l’APS qu’elle compte
intégrer la fabrication du savon
artisanal dans son programme
culturel pour apprendre à ses
élèves un savoir-faire et un
métier ancestral délaissé, que
seules quelques familles continuent à perpétuer, et qui permet
de valoriser un produit oléicole.
APS
Tipasa : distribution de plus de 13 000 logements
locatifs au premier semestre 2017
PLUS DE 13 000 logements
publics locatifs (LPL) seront
attribués, dans de nombreuses
communes de Tipasa, durant le
premier semestre 2017, a-t-on
appris, hier, auprès du wali,
Moussa Ghellai. «Les services
de la wilaya s’apprêtent au lancement de la plus grande opération de distribution de logement,
jamais réalisée à l’échelle
locale, relative à l’attribution
progressive de plus de
13 000 LPL, durant le premier
semestre 2017», a indiqué le
wali dans une déclaration à
l’APS, en marge de l’ouverture
d’une journée d’information sur
le Fonds d’investissement de la
wilaya. «Nous procédons actuellement aux travaux de raccordement de ces unités de logements
aux réseaux divers( gaz , électricité, eau)», a-t-il ajouté, insistant
sur l’impératif d’intensification
des efforts de tous les partenaires
concernés, en vue de la concrétisation de cette opération, parallèlement à l’accélération des
enquêtes sociales y afférentes.
S’exprimant sur sa stratégie
de travail, à la faveur de sa
nomination à la tête de la wilaya
de Tipasa, suite au dernier
mouvement réalisé par le
président de la République dans
le corps des wali, M. Ghellai a
fait savoir que sa «feuille de
route est essentiellement axée
sur la relance du rythme de
développement local, l’encouragement de l’investissement
adapté aux spécificités locales et
la couverture des doléances
des citoyens». S’agissant de
l’investissement, il a souligné
qu’«une priorité sera accordée
aux projets déjà programmés au
lancement, assurant que les projets en réalisation bénéficieront
d’un suivi afin de débusquer les
½ faux investisseurs».
Le nouveau chef de l’exécutif
de Tipasa a, également, signalé
l’examen en cours du dossier des
locaux commerciaux attribués, à
travers de nombreuses communes, et dont «une grande
partie n’est pas exploitée», a-t-il
relevé. «Des mises en demeure
ont été envoyées aux bénéficiaires concernés», a-t-il
informé, assurant que l’administration publique va «restituer ces
locaux conformément à la législation en vigueur».
APS
M’sila : hausse prévisionnelle dans la production des légumes
Une hausse prévisionnelle
dans la production des légumes
est attendue à M’sila, à la faveur
de l’extension des surfaces destinées à la plasticulture, a-t-on
appris, hier auprès de la direction
des services agricoles de la
wilaya.
A l’origine de cette augmentation l’introduction de nouvelles
serres installées notamment dans
les régions de Bousaâda,
Khobana, Sidi Ameur, Zerzour,
Ouled Slimane et M’cif, a précisé la même source, ajoutant
que la production de légumes
dans la wilaya de M’sila sera
accrue de plus de 150 000 quintaux, au cours de cette année.
Cette quantité devra s’ajouter à
un total de production de
2,7 millions de quintaux de
légumes réalisée dans la wilaya,
a-t-on encore indiqué.
Le développement de la
plasticulture est traduit par l’augmentation de la superficie passée
de 50 ha en 2000 à 250 actuellement, a-t-on souligné la direction
des services agricoles (DSA),
affirmant que cette superficie
«sera quadruplée d’ici 2019».
Le développement de la
plasticulture a permis à la
wilaya de M’sila, où la production de légumes était focalisée
sur la carotte et la laitue dans
la région de Boussaâda, de
diversifier saproduction avec
l’introduction d’autres légumes,
notamment la tomate, la
courgette, l’oignon, l’ail et, à
titre expérimental, la pomme de
terre grâce au sol fertile et
aux conditions climatiques favorables de ces régions, a-t-on
encore souligné.
Pour encourager la culture
sous serres dans la capitale du
Hodna, des sessions de formation sur la plasticulture seront
dispensées dans les centres de
la formation professionnelle,
faisant suite à une convention
signée entre le secteur de la
formation professionnelle et un
investisseur national versé dans
le domine de l’agroalimentaire at-on signalé à la direction de ce
secteur.
8
M O N D E
Lundi 17 octobre 2016
L’ESSAI A ÉTÉ DÉTECTÉ PAR L’ARMÉE AMÉRICAINE
Tir raté de missile nord-coréen
Les médias étatiques nord-coréens n’ont pas fait mention de ce tir, mais le ministère des Affaires
étrangères a averti les Etats-Unis qu’ils «paieront un lourd tribut» pour leur attitude hostile
Par
Agence France Presse
armée américaine a
annoncé avoir détecté,
samedi dernier, un tir raté
par la Corée du Nord d’un puissant
missile balistique à portée intermédiaire capable d’atteindre des bases
américaines jusque dans le
Pacifique nord. Le missile aurait
été tiré à partir d’un sous-marin
nucléaire. «Les systèmes du Centre
de commandement stratégique
américain (US Stratcom) ont
détecté ce qui est, selon nous, un
tir raté de missile nord-coréen» à
3h33 GMT samedi, écrit l’armée
américaine dans un communiqué.
«Il s’agirait d’un missile balistique
à portée intermédiaire Musudan»,
un engin testé désormais sept fois
par Pyongyang, dont une fois
partiellement avec succès. Ce tir
«n’a pas présenté de menace pour
l’Amérique du Nord», selon la
même source.
Le ministère de la Défense
sud-coréen a confirmé ce tir avorté
mené depuis Kusong, dans le nordouest de la Corée du Nord. En
général, ces lancements sont
annoncés très rapidement par
Washington ou Séoul mais le
ministère n’a pas expliqué pourquoi il n’en avait pas été de même
pour ce dernier tir.
Les résolutions des Nations
unies interdisent à la Corée du
Nord tout programme balistique et
nucléaire, et ce tir survient au
moment où le Conseil de sécurité
de l’ONU débat de nouvelles
sanctions contre Pyongyang après
son cinquième essai nucléaire du
Photo : DR
L’
9 septembre. La Corée du Nord est
soumise à plusieurs séries de
sanctions internationales depuis
son premier test en 2006, des
sanctions encore renforcées en
mars. Mais cela n’a pas dissuadé
son dirigeant Kim Jong-Un d’ordonner la poursuite sans relâche de
ses programmes militaires.
Le missile Musudan a
théoriquement une portée comprise
entre 2 500 et 4 000 kilomètres. Il
pourrait, dans la fourchette basse,
atteindre la Corée du Sud ou le
Japon. Dans sa fourchette haute, il
est susceptible de toucher la base
militaire américaine de l’île de
Guam, dans l’océan Pacifique
nord. Le porte-parole du Pentagone, Gary Ross, a condamné ce
qu’il a estimé être une violation
flagrante des résolutions des
Nations unies et pressé Pyongyang
de s’abstenir d’autres actes susceptibles d’augmenter la tension déjà
élevée dans la péninsule coréenne.
«Cette provocation ne sert qu’à
accroître la détermination de la
communauté internationale à
mettre un terme aux activités interdites de la Corée du Nord», a dit
M. Ross. «Nous restons préparés à
nous défendre, nous et nos alliés,
de toute attaque ou provocation».
Les médias étatiques nordcoréens n’ont pas fait mention de
ce tir, mais l’agence officielle
KCNA a rapporté une déclaration
du ministère des Affaires
étrangères avertissant les EtatsUnis qu’ils «paieront un lourd
tribut» pour leur attitude hostile
qui «blesse la dignité du commandement suprême».
Le président américain Barack
Obama «comprendra le prix à
payer avant son départ de la
Maison Blanche» début 2017, a
même menacé un porte-parole
ministériel.
De récentes spéculations,
étayées par des images satellites
montrant un regain d’activité
autour d’installations militaires
nord-coréennes, laissent penser que
le Nord prépare son sixième test
nucléaire ou un tir de missile de
longue portée, voire les deux à la
fois. Après cinq lancements ratés,
le Nord avait tiré en juin un
Musudan qui avait parcouru
400 kilomètres avant de s’abîmer
en mer du Japon (mer Orientale).
Ce tir avait été salué par Kim
Jong-Un comme une preuve des
capacités nord-coréennes à frapper
les bases militaires américaines sur
«le théâtre d’opération du
Pacifique».
Les experts militaires
américains estiment que des tests
probants de missiles Musudan
pourraient aider la Corée du Nord à
mettre au point un missile intercontinental (ICBM) capable de porter
le feu nucléaire sur le continent
américain à l’horizon 2020. La
Corée du Nord a déployé
publiquement un ICBM, baptisé
KN-08, dont le moteur est fondé
sur la technologie des Musudan,
mais ne l’a jamais testé.
Ce tir de Musudan est le
premier depuis que Séoul et
Washington se sont entendus en
juillet pour déployer un système
antimissile sophistiqué au-dessus
de la Corée du Sud afin de la
protéger de la menace nucléaire
nord-coréenne. Pyongyang avait
répliqué en menaçant de mener des
«actions de représailles» contre ce
nouveau système antimissiles,
également condamné par la Chine,
principal allié de la Corée du Nord,
qui y voit la volonté de
Washington d’étaler sa force dans
la région.
AFP
DESSERVI PAR LES SONDAGES FACE À SA RIVALE DÉMOCRATE
Trump s’attaque aux médias
Par
Mary Schwalm de l’AFP
DANS une surprenante attaque,
Donald Trump a laissé entendre
que sa rivale Hillary Clinton avait
recours à des produits dopants,
proposant des contrôles avant le
prochain débat et accusant les
«médias corrompus» de vouloir
truquer le scrutin présidentiel
américain. A la traîne dans les
sondages à l’approche de
l’échéance du 8 novembre, le
candidat républicain à la MaisonBlanche met régulièrement en
doute la validité du processus
électoral en cours. Mais la diatribe
prononcée samedi et les propos
étranges sur l’attitude de sa rivale
démocrate marquent une étape
supplémentaire dans ce qui
ressemble à une fuite en avant à
l’issue incertaine.
«Nous sommes comme des
athlètes (...). Les athlètes doivent
passer un contrôle antidopage, je
pense que nous devrions faire de
même avant le débat», a lancé
l’homme d’affaires septuagénaire
à Portsmouth, dans le New
Hampshire (nord-est).
A quatre jours du troisième et
dernier débat présidentiel, le
milliardaire a laissé entendre que
l’ex-chef de la diplomatie
américaine n’était pas dans son état
normal lors de leur dernier face-à-
face. «Je ne sais pas ce qui se
passe avec elle : au début de son
dernier débat, elle était gonflée à
bloc. A la fin, elle pouvait à peine
retourner à sa voiture», a ajouté le
candidat républicain, qui s’est
ouvertement interrogé à plusieurs
reprises sur l’état de santé de sa
rivale, son camp alimentant les
rumeurs les plus folles.
«L’élection est truquée par des
médias corrompus qui mettent en
avant des allégations complètement fausses et des mensonges
éhontés afin de la faire élire», a-t-il
encore lancé.
En difficulté dans son parti
après ses propos vulgaires sur les
femmes, Donald Trump est aussi
visé par un déluge d’accusations de
harcèlement et d’agressions
sexuelles qu’il a rejetées avec
force.
La polémique semble cependant
avoir peu d’effet sur les intentions
de vote. Selon un sondage publié
hier et réalisé pour la chaîne de
télévision ABC News et le
quotidien Washington Post,
Mme Clinton l’emporterait devant
M. Trump par 47% contre
43%. Avant le premier débat, le
résultat était de 46% contre 44%.
Selon le nouveau sondage,
l’enthousiasme des partisans de
Donald Trump s’est toutefois
affaibli et le pourcentage des personnes favorables à Mme Clinton et
disant pouvoir changer de position
est désormais moindre.
Dix femmes se sont déclarées
victimes d’avances sexuelles
appuyées et non consenties.
Donald Trump a démenti ces accusations dans un tweet : «Rien ne
s’est jamais passé avec ces
femmes. Des absurdités complètement inventées pour voler l’élection. Personne n’a plus de respect
que moi envers les femmes !»
Réagissant aux déclarations sur
le scrutin à venir, l’équipe Clinton
a dénoncé «des tentatives honteuses visant à discréditer une
élection quelques semaines avant
qu’elle n’ait lieu».
«La participation à la vie
démocratique et en particulier aux
élections devrait être encouragée
au lieu d’être affaiblie ou discréditée parce qu’un candidat a peur
de perdre», a réagi Robby Mook,
directeur de campagne de la candidate démocrate.
Le président républicain de la
Chambre des représentants, Paul
Ryan, qui avait indiqué la semaine
dernière qu’il ne pouvait plus
«défendre» le candidat de son
parti, a également réprimandé
Trump sur ses commentaires mettant en doute la validité du processus d’élection.
«Notre démocratie est basée
sur la confiance dans les résultats
des élections et (Paul Ryan) est
confiant sur le fait que les Etats
mèneront cette élection avec inté-
grité», a indiqué la porte-parole du
parlementaire, AshLee Strong.
Alors que Donald Trump est
entraîné dans un cycle de polémiques qu’il contribue à alimenter
par ses propos incendiaires, Hillary
Clinton se fait à l’inverse volontairement discrète.
Le président Barack Obama est
monté au créneau sur la question
de la validité du processus
électoral. Vendredi dans l’Ohio
(nord-est), il a estimé que c’est la
démocratie même qui était en jeu
lors de l’élection à venir. Il a
vivement dénoncé l’attitude du
candidat républicain. «Le
savoir-vivre est en jeu dans cette
élection. La tolérance est en jeu.
La courtoisie est en jeu.
L’honnêteté est en jeu. L’égalité
est en jeu. La bienveillance est
en jeu», a énuméré le président
qui quittera le pouvoir le
20 janvier.
AFP
AVEC les forces irakiennes et
kurdes, la coalition internationale
pourrait bientôt lancer l’attaque
contre Mossoul, le bastion du
groupe Etat islamique en Irak. «Les
combats vont-ils commencer dans
24 ou 48 heures ? Il est bien sûr
impossible de répondre à cette
question tant la situation demeure
parfois confuse sur le terrain»,
explique Arnaud Comte, en direct
d’Erbil.
Un calme trompeur règne sur
cette colline qui domine Mossoul.
L’ennemi ne se me montre pas, il
est pourtant là, à moins d’un
kilomètre. Les combattants kurdes
se disent prêts à lancer l’offensive
quand ordre leur sera donné. Selon
les Peshmergas, les frappes
aériennes se sont intensifiées
autour de Mossoul pour fragiliser
les défenses de Daech et préparer
l’offensive au sol. Les Kurdes
seront amenés à combattre aux
côtés de l’armée irakienne.
Baghdad achemine des troupes et
des munitions. Plus de
20 000 soldats irakiens mèneront
l’offensive au sol, formés et
appuyés par les Américains. Leur
présence autour de Mossoul est
désormais bien visible aussi bien
dans les airs que sur les routes avec
ces colonnes de véhicules blindés
qui font route vers le front.
L’offensive contre l’EI à Mossoul se prépare
M O N D E
Lundi 17 octobre 2016
9
LE CARNAGE DE SANAÂ CONTINUE DE SUSCITER LA CONTROVERSE
Yémen : appel à une enquête indépendante
et un cessez-le-feu immédiat
Après avoir nié son implication, la coalition de pays arabes dirigés par les saoudiens avait décidé de
lancer une enquête avant de reconnaître samedi avoir commis «par erreur» le sanglant carnage dans la
capitale Sanaâ, mettant en cause des «informations erronées» et que les avions mis en cause ne se seraient
pas référés à leurs hiérarchie
Par
Moumene Belghoul
es bombardements qui ont
fait 140 morts parmi les
civils au Yémen, menées
par une coalition de pays arabes
sous commandement saoudien,
ont suscité une sévère réprobation internationale. Un appel à la
création d’un organe indépendant pour enquêter sur les
violations des droits humains et
l’instauration immédiate d’un
cessez-le-feu. Après avoir nié
son implication, la coalition
arabe avait décidé de lancer une
enquête avant de reconnaître
samedi avoir commis «par
erreur» le sanglant carnage dans
la capitale Sanaâ, mettant en
cause des «informations
erronées» et que les avions mis
en cause ne se seraient pas
référés à leurs hiérarchie. Cet
«aveu» survient alors que la
pression suite au massacre s’est
faite plus prononcée venant
même des alliés. Le RoyaumeUni avait annoncé vendredi
vouloir présenter un projet de
résolution au Conseil de sécurité
de l’ONU sur le Yémen, appelant à «la fin immédiate des
hostilités et à une reprise du
processus politique», selon
Matthew Rycroft l’ambassadeur
Photo : DR
L
britannique auprès des Nations
unies. L’initiative britannique au
Conseil de sécurité vient après la
dénonciation par la Russie
condamnant l’attaque de samedi
et appelant à un retour du cessezle-feu. L’ambassadeur russe
Vitali Tchourkine avait même
estimé que le texte, proposé par
le Royaume-Uni, était «extrêmement faible et général».
Qualifiant d’«attaque cruelle
contre des civils et une violation
scandaleuse des lois humanitaires internationales», le
secrétaire général des Nations
unies Ban Ki-moon, a réclamé la
création d’un organe indépen-
dant pour mener une «enquête
complète» sur les violations des
droits de l’Homme au Yémen.
«Il faut que des comptes soient
rendus sur la conduite effarante
de cette guerre», a-t-il déclaré.
«J’exhorte le Conseil des droits
de l’Homme à remplir son devoir
et à agir», a-t-il martelé. L’ONG
Human Rights Watch avait
estimé de son côté que ces
frappes s’apparentaient à un
«crime de guerre», appelant les
Etats-Unis, la Grande-Bretagne
et d’autres pays à «suspendre
immédiatement leurs ventes
d’armes à l’Arabie saoudite» et
exigé la reprise à Sanaâ des vols
aériens commerciaux. La volonté
de traduire en justice les responsables de ce bain de sang a
également été exprimée hier par
les Houthis réclamant «une
enquête internationale
indépendante» sur «des crimes
de guerre».
La guerre fratricide au Yémen
s’est davantage compliquée avec
la récente intervention
américaine dont l’aviation a
bombardé des positions Houthis
sous le prétexte que des missile
Houthis auraient été tiré contre
un navire de guerre US.
Le Pentagone aura beau assuré
que les Etats-Unis avaient voulu
protéger leurs navires sans
chercher à s’impliquer dans la
guerre l’intervention semble bien
aller dans le sens voulu par le
camp saoudien. Depuis mars
2015, la guerre au Yémen a fait
près de 6 900 morts, presque
pour moitié des civils, selon
l’ONU.
M. B./Agences
EN ATTENDANT LA BATAILLE DE MOSSOUL DAECH REVENDIQUE
Irak : une série d’attaques fait une cinquantaine de morts à Baghdad
sécurité à Baghdad avaient été
alors annoncées, mais les attentats n’ont pas cessé. Samedi
également, douze personnes ont
été tuées dans deux attaques au
nord de la capitale, mais elles
n’avaient pas été revendiquées
dans l’immédiat. A Malha, une
zone située à l’est de la ville de
Tikrit, des kamikazes ont attaqué
un poste de police, faisant huit
morts et onze blessés. Et à
Ichaqi, deux hommes ont tué par
balle la femme et les trois
enfants du chef d’une tribu
locale, avant de se faire exploser
alors qu’ils étaient cernés par les
forces irakiennes. Les forces
irakiennes ont regagné une
grande partie du territoire
conquis par Daech en 2014. Leur
objectif est actuellement
Mossoul, mais cette opération,
dont l’annonce est attendue pour
les prochains jours, s’annonce
comme la plus complexe dans la
lutte contre le groupe extrémiste
en Irak. Mossoul est située tout
proche de la région autonome du
Kurdistan, dont les forces
prennent une part active à la lutte
contre Daech. «Tous les préparatifs pour la bataille en vue de
libérer Mossoul ont été
achevés», a affirmé samedi le
leader du Kurdistan irakien
Massoud Barzani. «Il est temps
que la libération de Mossoul
commence.» La Turquie, dont
des centaines de militaires
entraînent dans une base de la
région des volontaires sunnites
pour la bataille de Mossoul,
semble toutefois tenue à l’écart
des préparatifs par Baghdad. Le
président turc Recep Tayyip
Erdogan a affirmé que son pays
présenterait à Lausanne, où s’est
tenu une réunion internationale
sur la Syrie, une proposition de
participation à l’offensive. Il
avait menacé vendredi de
recourir à un «plan B» si l’armée
turque n’était pas associée à
l’opération. Selon les Nations
unies, l’offensive est susceptible
de déclencher une crise humanitaire de grande ampleur compte
tenu du nombre important de
civils pris au piège dans la ville.
L’ONU estime qu’un million de
personnes pourraient être
déplacées par les combats.
La reprise de Mossoul ne
marquerait toutefois pas la fin de
la guerre contre Daech, qui
contrôle toujours d’importants
pans du territoire irakien
et détient encore une grande
force de frappe, comme l’a
montré l’attentat de samedi à
Baghdad.
R. I.
Photo : DR
Par
la Rédaction Internationale
AU MOINS 46 personnes ont
péri samedi en Irak dans
plusieurs attaques, dont un
attentat suicide revendiqué par le
groupe Daech à Baghdad, le plus
meurtrier depuis des mois dans
la capitale. Ces violences
interviennent au moment où les
forces irakiennes s’apprêtent à
lancer l’offensive pour reprendre
à Daech la ville de Mossoul,
deuxième ville d’Irak, située
dans le nord du pays. A
Baghdad, un kamikaze s’est fait
exploser dans une tente dans le
quartier d’al-Chaâb (Nord) où
des chiites recevaient des
condoléances, tuant au moins
34 personnes et en blessant
36 autres. Daech a revendiqué
l’attentat. Le kamikaze est entré
dans la tente et s’est fait exploser
au moment de la distribution du
déjeuner. L’attaque de samedi
est la plus sanglante dans la
capitale irakienne depuis début
juillet, lorsqu’un attentat suicide,
revendiqué par Daech, avait
ciblé un quartier commerçant,
faisant plus de 300 morts. Des
mesures destinées à renforcer la
10
F O C U S
Lundi 17 octobre 2016
L’INFORMATIQUE S’IMPOSE DANS LA PRATIQUE MÉDICALE AVEC DE TRÈS SÉRIEUX ATOUTS
L’intelligence artificielle remplace-t-elle votre médecin ?
Par
l’intermédiation d’un cerveau
humain est souvent évoquée. Car
les sciences de la vie ont encore
de grandes incertitudes sur les
biomécanismes cellulaires et les
influences génétiques. Selon
Patrick Biecheler, associé en
charge du pôle Industrie pharmaceutique & Santé du cabinet
Roland Berger, c’est l’un des
handicaps des datas santé.
Florence Pinaud
a médecine est le nouveau
terrain de jeux des géants
du numérique. Ils
disposent d’une arme redoutable
pour s’y affronter : l’intelligence
artificielle (IA). Après Watson
d’IBM et DeepMind récemment
racheté par Alphabet (Google),
Microsoft tente d’entrer dans la
partie. Fin septembre, l’éditeur
de logiciels a annoncé développer une méthode IA pour éliminer le cancer. Etonnant?? Pas
du tout. Depuis quelques années,
l’informatique s’impose dans la
pratique médicale avec de très
sérieux atouts. Ses logiciels santé
s’appellent des algorithmes, des
systèmes experts lorsqu’ils sont
très élaborés et même «intelligence artificielle» (IA) quand ils
regroupent un très grand nombre
d’algorithmes et sont capables de
se mettre à jour et d’évoluer, tout
seuls, en dehors de toute
programmation. Alors que les
progrès de l’imagerie médicale
et de la génétique ont fait
exploser le nombre de résultats
d’analyses, les médecins n’ont
plus le temps d’étudier toutes les
données d’un patient. A
l’inverse, avec leurs capacités de
calcul phénoménales, les ordinateurs commencent à analyser ces
milliers de datas et à établir les
corrélations intéressantes en
seulement quelques heures.
Pour concevoir un système
expert médical, les chercheurs
«apprennent» les bases de la
médecine à leurs solutions
numériques et les spécialisent
dans un type d’acte médical ou
de pathologie. Ainsi, les logiciels
deviennent des aides au
diagnostic ou à la décision thérapeutique. Watson s’est distingué
sur l’identification des meilleurs
traitements pour les patients
atteints de cancer du poumon et
DeepMind se spécialise dans la
radiothérapie des cancers de la
tête et du cou.
Il faut dire qu’avec
3 000 nouveaux articles indexés
chaque jour dans la base de
données médicales et biologiques PubMed, même le
meilleur médecin ne peut plus
rester parfaitement à jour dans sa
spécialité. De plus, avec les
progrès de la génétique, il faut
prendre en compte de nouvelles
caractéristiques des patients pour
mieux les soigner. Porté par ces
évolutions, un nouveau marché
de la santé numérique est en
train de s’ouvrir. Un marché
essentiel, dans lequel les géants
de la Silicon Valley comptent
d’avantageuses positions, tandis
que les startups se multiplient et
que les meilleures d’entre elles
commencent à se faire connaître.
En France, c’est par le biais
des objets connectés que le grand
public a découvert cette nouvelle
façon de soigner. Et l’a rapidement plébiscitée, alors que les
autorités médicales et la Sécurité
sociale n’y étaient franchement
pas favorables. Equipées de
systèmes simples, les apps santé
grand public sont encore loin de
l’intelligence artificielle. Mais
L
Photo : DR
Un marché français
des logiciels santé
estimé à 1,5 milliard
d’euros
elles peuvent aider les patients à
comprendre leur état et faire
gagner du temps aux praticiens.
C’est le cas du docteur numérique de Visiomed (120 salariés
et 13,7 millions de CA en 2014),
qui propose des consultations
virtuelles sur le Net. Début 2015,
l’entreprise d’Eric Sebban a
intégré à sa plateforme un
algorithme décryptant les
symptômes pour des prédiagnostics automatisés. Un logiciel
utilisé par SOS Médecins Paris
et accessible au grand public
depuis le printemps !
Le partage des datas
santé profite enfin
aux startups
Plus spécialisées, de
nombreuses solutions se lancent
sur le marché B?to?B à destination des hôpitaux, des cabinets
médicaux et des pharmas. L’un
des pionniers est le français
Ariana Pharma (17 salariés), qui
développe des systèmes
d’analyse de datas santé depuis
2003. Sur le marché du conseil
médical, elle cherche à proposer
aux oncologues les meilleurs
choix de traitements, seuls ou en
combinaison, à partir du
profil du patient et de plus de
7 000 marqueurs génétiques.
Pour son fondateur
Mohammad Afshar, l’une des
bonnes initiatives du secteur est
le partage des datas santé nécessaires à l’élaboration des
systèmes experts. Des datas
longtemps interdites aux startups
françaises, qui les achetaient à
l’étranger.
«De plus en plus de chercheurs mettent leurs bases de
données en commun au sein de
mouvements internationaux.
Avec plus de deux millions de
résultats de traitements selon les
profils génétiques, cela permet
d’améliorer nettement
l’efficacité de nos solutions.»
Depuis 2011, Sophia Genetics
(120 salariés), basée à Lausanne,
met au point une intelligence
artificielle pour déterminer
quelles mutations génomiques se
cachent derrière quelles
pathologies et quels traitements
permettent de les soigner. En
travaillant sur les concordances
entre profils génomiques, pathologie et réponses aux traitements,
son fondateur Jurgi Camblong
propose une analyse fiable du
big data. Sa bonne idée : créer
une méthode pour rendre les
analyses comparables, malgré la
diversité des outils de production
des données, sans perdre la
finesse des données. Aujourd’hui, presque 200 hôpitaux
accèdent à des diagnostics
cliniques en deux heures, via sa
plateforme analytique.
«Notre solution facturée au
test évolue sans cesse en fonction
des nouvelles données des établissements hospitaliers, précise
Jurgi Camblong. Et si notre
intelligence artificielle est autoapprenante, chaque évolution est
supervisée, afin d’en garantir la
fiabilité.»
De l’étude d’images
médicales à l’assistance
chirurgicale
Avec l’informatique, l’analyse d’images médicales a bénéficié des progrès de la vision par
ordinateur et de l’apprentissage
machine. Avec ces technologies,
la jeune pousse DreamUp Vision
cherche à dépister les maladies
de l’œil liées au diabète, à partir
de l’image de la rétine. Lors d’un
hackathon organisé par Novartis,
ses fondateurs ont compris que
leur algorithme serait utile à la
détection des rétinopathies
diabétiques. Avantage : un
repérage précoce permet de
réduire la dégradation des
fonctions visuelles, alors que les
premiers symptômes mettent du
temps à apparaître. Avec
DeepMind, Alphabet a aussi
spécialisé son IA sur la
reconnaissance d’images pour
définir les zones à traiter en
radiothérapie.
Autre créneau porteur? :
l’assistance chirurgicale. Déjà,
on entend parler de robots en
salle d’opération pour des gestes
encore plus précis. Médecin et
mathématicien, Philippe Cinquin
dirige une unité de recherche
CNRS sur les applications de
l’informatique à la médecine, à
Grenoble.
«Dans le champ opératoire,
l’étude de toutes les images permettra d’optimiser la trajectoire
d’intervention et le positionnement des outils chirurgicaux.
Déjà, de nombreuses startups se
sont positionnées sur le secteur
de la chirurgie assistée par ordinateur, comme Koelis, Endocontrol, Surgi-Qual Institute,
Imactis ou Uromems.» Selon
Elsy Boglioli, directrice associée
au Boston Consulting Group,
la tentative de modélisation
de différentes fonctions de
l’organisme est un des meilleurs
potentiels de l’IA médicale, à
l’instar des deux grands projets
de modélisation informatique du
cerveau : Human Brain Project,
doté d’un milliard d’euros
par l’Europe et son jumeau
américain, Brain Initiative. «Certaines entreprises commencent à
faire des essais cliniques sur
plateformes in silico, c’est-à-dire
par algorithmes, précise la
directrice associée au Boston
Consulting Group. Cette modélisation est très longue à mettre en
œuvre du fait de l’immense complexité du corps humain. Mais
ces modèles vont révolutionner
les méthodes de l’industrie pharmaceutique. Ils permettront de
réduire le nombre d’essais cliniques et le délai de mise sur le
marché des nouveaux traitements.»
C’est bien sur ce créneau que
s’est lancée Novadiscovery en
2010. Basée à Lyon, la jeune
pousse (10 salariés) modélise les
essais pharma in silico pour
assister les programmes R et D
des biopharmas. Sa solution
informatique identifie le profil
des patients qui répondront le
mieux aux traitements, afin
d’améliorer les résultats des
essais cliniques «en vrai». Et
d’élargir l’exploration du
traitement par des hypothèses
mathématiques, peu coûteuses et
rapides au regard des essais.
Chez Novadiscovery, la modélisation repose sur la littérature
médicale et scientifique. Mais
contrairement aux traitements
big data, ces informations
sont d’abord filtrées par des
spécialistes.
«Nos biomodélisateurs
élaborent un état de l’art de la
maladie, traduit ensuite en
formalisme mathématique et
computationnel, explique
son fondateur et PDG FrançoisHenri Boissel. Ce type
d’approche est plus fiable, car il
repose sur une représentation
mécaniste des liens biologiques,
contrairement aux approches
big data fondées sur des
corrélations.» Dans les débats
menés autour de la numérisation
du médical, la nécessité de
«Le médecin devra garder la
main sur le développement de
ces technologies pour les incorporer à sa pratique, tout en
contrôlant l’évolution nécessaire
de ces pratiques médicales sous
l’effet de l’IA.»
Pousser les praticiens à
s’investir dans ces innovations,
c’est ce que fait Cécile Monteil
avec son ONG Eppocrate. Selon
elle, le plus dur reste le modèle
économique, car comme toujours
dans la santé, les consommateurs
potentiels sont des assurés
sociaux qui s’attendent à être
remboursés. «Lorsqu’un outil
comme Diabeo, après plusieurs
années de développement et
d’essais cliniques, démontre son
intérêt pour le traitement du
diabète, la Sécurité sociale lui
demande en plus de prouver
qu’il y a aussi un intérêt en
termes de réduction des
dépenses de santé, déplore-t-elle.
Diabeo serait aujourd’hui en
phase d’être finalement
remboursé, il aura fallu plus de
dix ans !»
Une fois encore, le modèle
économique reste le casse-tête
qui peine à faire passer les startups en phase de développement.
Par exemple, les assistants
chirurgicaux numériques qui
améliorent la sûreté et la réussite
de gestes opératoires devront
affronter de longues procédures
pour être inscrits dans la liste
des remboursables, afin que le
financement des actes médicaux
les prenne en compte. Avec sa
consultation virtuelle à
4,90 euros par mois, Visiomed se
tourne vers les complémentaires
santé. «Elles sont les grands
payeurs de demain, affirme éric
Sebban. La mutuelle interprofessionnelle Eovi Mcd l'a intégrée à
sa gamme de complémentaire
santé destinée aux 55 ans et
plus.»
Avec l'appui d'une quinzaine
d'experts, l'université de Stanford
vient de publier sa vision des
progrès de l'IA d'ici à 2030. Un
document qui place beaucoup
d'espoirs dans les applications
santé, si ces dernières parviennent à gagner la confiance des
médecins et des patients. En
France, le potentiel du marché
des logiciels santé est estimé
à 1,5 milliard d'euros (étude
DGE E-santé : faire émerger
l'offre française). Quelque 30%
de ses acteurs sont des startups
affichant moins d'un million
d'euros de chiffre d'affaires...
F. P.
In latribune.fr
DE L’ÉCONOMIE
SUPPLÉMENT
P13 DOSSIER
P12 DOSSIER
Journée mondiale de l'alimentation
Le climat change, l'alimentation
et l'agriculture aussi
Par
Hassan Gherab
LA JOURNÉE mondiale de l’Alimentation
est une occasion de parler du défi qui se pose
aux sociétés modernes orientées par l’industrie
et les grandes multinationales vers la
consommation outrancière, débridée,
et son corollaire le gaspillage. Selon
l’Organisation des Nations unies pour
l’alimentation et l’agriculture (FAO), pour
nourrir une population mondiale qui devrait
dépasser les 9 milliards d’ici à 2050, l’humanité
devra produire davantage de nourriture, tout
en utilisant moins de ressources naturelles
et en réduisant considérablement les pertes
et le gaspillage. Il est plus facile de le dire
que de le faire, tant les habitudes et les
comportements des consommateurs fortement
influencés par les stratégies commerciales
percutantes des géants de l’industrie
et de la distribution sont difficiles à corriger.
L’Algérie ne fait pas exception.
La consommation est, relativement, aussi forte
que dans les autres sociétés, et,
proportionnellement, le gaspillage. Un chiffre
pour illustrer : 10 à 13 millions de baguettes
de pain sur près de 50 millions produites
quotidiennement sont jetées par les
consommateurs aux ordures, le pic étant
enregistré durant le mois de ramadhan, soit
près de 20% de la production de pain
quotidienne qui finit dans les poubelles.
Le chiffre frappe l’imagination parce qu’il
traduit une réalité concrète, matérielle, qu’on
peut voir, qu’on peut toucher. Le gaspillage ne
touche pas uniquement ce produit subventionné
et concerne d’autres richesses dont la
dilapidation n’est pas aussi visible et choquante
que ces baguettes de pain dans des sachets
poubelles, mais qui est tout autant coûteuse.
L’eau, qui est source de conflits, des fois armés,
ailleurs, est une de ces denrées que nous
laissons filer sans même songer à ce qu’il nous
en coûtera dans un futur pas si lointain, et aux
générations futures, sauf quand nous recevons
une note salée. Idem pour l’énergie électrique
que nous utilisons sans aucune retenue ni
efforts pour rationaliser son usage. Pourtant, il
suffirait de presque rien pour en réduire la
consommation, et la facture. Nous avons fait
l’essai. Avec uniquement le remplacement des
lampes à filament par des lampes LED (plus
chères, certes, mais plus économes et avec une
durée de vie bien plus longue), une économie de
plus d’un tiers a été enregistrée sur la facture
énergétique. Nous sommes les enfants prodigues
de la société de consommation. Il appartient à
ceux qui ont la responsabilité d’éduquer ces
«enfants», de corriger le tir, même s’il faut
recourir au bâton.
H. G.
Pp14-15 CONJONCTURE
Sécurité alimentaire du pays
Les agriculteurs appelés à revoir
leurs méthodes de travail
Chance ou damnation de l'économie
britannique ?
Brexit : la chute de la livre
UNE NÉCESSITÉ DICTÉE PAR LA NOUVELLE CONJONCTURE ÉCONOMIQUE
L’État s’oriente vers le développement
de l’économie numérique
La chute drastique des prix du pétrole qui a entraîné une baisse sensible
des recettes et creusé le déficit budgétaire du pays, a poussé le gouvernement
à revoir sa copie dans le domaine des TIC. C’est ainsi qu’intervient la création
d’un département ministériel dédié à l’économie numérique
Photo : S. Zoheir
INDICE
Sus au gaspillage
HEBDOMADAIRE
Par
Bahia Aliouche
Economie numérique est aujourd’hui
au cœur de la croissance et de la
compétitivité des nations et des
entreprises à l’échelle planétaire. Elle est
devenue le secteur le plus dynamique de
l’économie mondiale avec un taux de
croissance double de celui de l’économie
classique, dans la plupart des pays
développés. Elle représente désormais près de
30% de la croissance mondiale.
L’économie numérique a remis en cause et
transformé en profondeur les processus de
production, de distribution, de vente et de
consommation des biens et services.
De nouveaux besoins, nés d’une offre de
plus en plus agressive et diversifiée, ont vu le
jour dans des domaines aussi variés que la
santé (télémédecine), l’éducation (elearning),
le commerce (ecommerce), les administrations et le secteur public (e-administration,
open data), les services (e-services), les
modes de production et l’industrie,
l’informatisation et le management des
L’
entreprises (e-management), la poste
(e- center)…Quid de l’Algérie ? Dès l’année
2000, l’Algérie a mis en œuvre une politique
sectorielle de la poste et des télécommunications, à l’effet de développer le secteur des
TIC et assurer sa profitabilité à l’économie
nationale. Un objectif ambitieux mais qui est
loin d’être atteint. Or, aujourd’hui, la
contribution de la filière des TIC au PIB
national est insignifiante, elle ne dépasse pas
les 2,9%, alors que la moyenne mondiale est
de 7%. Juste à titre d’exemple, la filière TIC
représente en Tunisie et au Maroc respectivement 9% et 7% du PIB. C’est dire le retard
qu’accuse l’Algérie dans ce domaine.
Quelles sont les raisons de ce retard ? Il
faut rappeler, à ce titre, que la première fois
où le gouvernement algérien a voulu établir
une véritable politique nationale pour
l’économie numérique date de 2008, avec
l’élaboration du projet «e-Algérie 2013».
S’articulant autour de 13 axes majeurs
regroupant plus d’un millier d’actions, ce
projet visait à renforcer les performances de
l’économie nationale. Contribuer à l’augmen-
tation des TIC de l’ordre de 8% du PIB de
l’Algérie, tel est ainsi l’objectif assigné à ce
projet de grande envergure mais qui n’a
vraiment pas abouti à grand-chose. Les
experts qui ont participé à son élaboration
parlent d’un taux de réalisation qui ne
dépasse pas les 30%.
Malgré cet échec, le ministère chargé des
TIC continue d’appliquer les recommandations du projet «e-Algérie 2013», rebaptisé
pour devenir «e-Algérie».
Selon des experts, le développement de
l’économie numérique et de l’activité
économique en général, est dépendant d’une
infrastructure numérique forte (des infrastructures de communications, de calcul, de
stockage). Chose qui fait défaut en Algérie.
En témoigne, la panne géante d’internet du
mois d’octobre 2015. A cause de la rupture
d’un câble sous-marin qui transportait
80% de la bande passante de l’Algérie, le
pays était coupé du reste du monde, pendant
plus d’une semaine. Cette panne a ainsi
démontré la faiblesse de l’infrastructure
numérique algérienne.
Suite en page 13
DE L’ÉCONOMIE
DE L’ÉCONOMIE
DOSSIER
DOSSIER
JOURNÉE MONDIALE DE L’ALIMENTATION
Les agriculteurs appelés à revoir
leurs méthodes de travail
Chaque année, le 16 octobre, l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) célèbre la Journée
mondiale de l’alimentation, qui commémore la date de sa création, en 1945. En Algérie elle est commémorée avec beaucoup
d’attention tant le défi de la sécurité alimentaire du pays est porteur d’enjeux cruciaux. En effet avec le rythme de croissance
démographique que connaît la population, les besoins alimentaires sont de plus en plus importants. Cela implique donc une
intensification de la production locale, le développement d’une capacité nationale de production d’intrants agricoles et un plus
large recours aux nouvelles techniques culturales. C’est du moins l’avis de nombreux experts en matière de sécurité alimentaire
Pour nourrir une population mondiale qui devrait
dépasser les 9 milliards d’ici à 2050, l’humanité devra
produire davantage de nourriture, tout en utilisant moins
de ressources naturelles et en réduisant
considérablement les pertes et le gaspillage
La volonté politique
Dans son discours, le Premier ministre italien
Matteo Renzi a insisté sur le fait que la lutte
contre la faim était surtout un problème
politique «l’Italie soutient l’idée que le chemin à
parcourir afin de parvenir à la sécurité alimentaire, est de nos jours, une affaire politique avec
un P majuscule», a-t-il affirmé.
M. Renzi a également déclaré que la communauté internationale devait également régler, et
ce, de manière urgente, les problèmes d’inégalité
et d’injustice. L’Italie fera de son mieux afin de
s’assurer que ces thèmes feront partie des
priorités du programme international, y compris
lors de deux évènements importants qui se
dérouleront en mars prochain : le sommet du
G7, que l’Italie accueillera et présidera et une
réunion des chefs d’Etats européens.
Le Premier ministre italien a également
exprimé le souhait que l’Europe en finisse avec
la «culture du gaspillage». L’Italie a récemment
voté une loi visant à lutter contre le gaspillage
alimentaire, qui «privilégie la collaboration à la
punition». La Princesse Lalla Hasnaa du Maroc
faisait également partie des conférenciers de la
cérémonie d’aujourd’hui. Alors que son pays
accueille le mois prochain la COP 22, elle a
indiqué que les discussions sur le climat seraient
«orientées vers l’action» et vers la mise en
œuvre de l’Accord de Paris.
«La Présidence marocaine s’efforcera
d’entretenir et de promouvoir l’esprit de mobilisation qui a prévalu à Paris, dans le but
d’augmenter le financement climatique, de
développer l’expertise et d’assurer le transfert
Photo : DR
Par
conséquences désastreuses pour d’autres», a-t-il
dit. Il a également insisté sur le fait que face à de
tels problèmes, le monde devrait surtout compter
sur la sagesse que les agriculteurs, les pêcheurs
et les éleveurs «se transmettent de génération en
génération».
De son côté, Macharia Kamau, Envoyé
spécial de l’ONU pour El Nino et le climat, a
insisté sur la nécessité «de renforcer la
solidarité et les actions, d’établir de meilleurs
partenariats et d’innover, avec notamment les
régimes d’assurance destinés à protéger les
familles et à réduire les risques liés aux
programmes humanitaires».
«L’une des principales priorités du
Programme de développement durable à
l’horizon 2030 est de lutter contre la pauvreté,
s’assurer que personne ne souffre plus de la
faim et qu’il y ait assez de nourriture pour tout
le monde. Et rien d’autre ne menace plus cet
objectif que le changement climatique», a-t-il
déclaré. «Nous devons changer la manière dont
nous appréhendons l’alimentation et l’agriculture. Il s’agit notamment de s’assurer que les
petits producteurs ruraux sont plus résilients
que jamais bien avant de connaitre les effets du
changement climatique», a précisé Kanayo F.
Nwanze, président du Fonds international pour
le développement agricole (FIDA). «Si un jour
nous devons briser le cycle de la pauvreté et de
la faim, nous devons concentrer nos efforts sur
ces petits producteurs qui représentent des
sources de nourriture pour leurs familles et
leurs communautés, mais qui sont vulnérables
aux effets du changement climatique».
Ertharin Cousin, directrice exécutive du
Programme alimentaire mondial (PAM) a
indiqué pour sa part que «le changement
climatique poussait déjà dans ses
retranchements le système humanitaire
international au niveau financier et opérationnel, et que dépasser le stade de l’aide humanitaire suite à une catastrophe pour s’atteler à
la gestion des risques était une mission urgente
pour tous. Plus de 80% des personnes souffrant
de la faim dans le monde vivent dans des zones
sujettes aux catastrophes naturelles et à la
dégradation environnementale. Le changement
climatique n’attend pas, nous ne le pouvons pas
non plus».
des technologies. Il s’agira notamment de mettre
l’accent sur l’adaptation, surtout dans les pays
du Sud et les petits Etats insulaires», a déclaré la
Princesse Lalla Hasnaa.
Appel à la solidarité avec
les «réfugiés climatiques»
Dans un message spécial lu au cours de la
cérémonie, le Pape François a fait le rapprochement entre l’impact du changement climatique
sur les champs tout autour du monde, sur la
pêche, les forêts et la migration des populations
originaires des zones rurales dans les pays en
développement. «Des données récentes révèlent
que le nombre de «réfugiés climatiques» est en
hausse, gonflant ainsi les rangs des exclus et des
oubliés qui sont marginalisés, mis de côté par la
grande famille humaine», a déclaré le Souverain
pontife.
«De par la sagesse des communautés
rurales, nous pouvons apprendre un style de vie
qui peut nous aider à nous protéger de la
logique de consommation et de production à
tout prix, une logique qui masquée sous de bons
arguments, tels que l’augmentation de la population, a finalement pour seul objectif d’augmenter les profits», a-t-il précisé.
Le Pape François a exprimé son inquiétude
quant au nombre croissant d’acteurs dans le secteur agricole qui «pensent être omnipotents ou
qui ignorent les cycles des saisons, et qui, en
modifiant maladroitement les espèces animales
et végétales, vont provoquer une perte de variété
qui, si elle a sa place dans la nature, a et doit
avoir une fonction précise».
Ce qui «pourrait donner d’excellents résultats dans un laboratoire pourrait être bénéfique
pour certains mais pourrait aussi avoir des
I
Ziad Abdelhadi
l n’est plus à démonter que pour assurer une
meilleure couverture de la demande en
produit de consommation, il est impératif
d’agir sur l’amélioration des rendements de la
production agricole végétale et animale. «Une
stratégie facile à mettre en œuvre», avancent des
chercheurs de l’Institut national de la recherche
agronomique (Inra). Et de préciser «l’intensification de la production doit cibler en priorité
des produits stratégiques pour l’alimentation de
la population à savoir le blé tendre, la pomme
de terre, les produits maraîchers, fruits, viandes
rouges et viandes blanches». Certains
chercheures soulignent dans leurs études que
«l’objectif d’une amélioration des rendements
doit, par ailleurs, s’appuyer sur l’émergence
d’une industrie nationale de production d’équipements agricoles en vue d’une mécanisation de
l’agriculture».
Toujours dans ce même ordre d’idée, on
apprend que la modernisation du secteur
agricole requiert également la mobilisation de
ressources humaines qualifiées. Une démarche
qui commence à faire du chemin. En effet on a
pu constater lors de notre passage dans plusieurs
exploitations agricoles du pays que de nombreux
jeunes investisseurs ciblent les activités agricoles et recourent désormais à des techniques
modernes d’exploitation : serres multichapelles,
systèmes d’irrigation goutte à goutte, utilisation
de fertilisants. C’est le cas dans la céréaliculture
où certains agriculteurs ont introduit de nouvelles techniques culturales, ce qui leur a permis
ainsi d’augmenter substantiellement le rendement dans leur champ de céréales. Autre
exemple celui de la culture de la pomme de terre
où des résultats encourageants sont également
enregistrés pour la culture de la pomme de terre
qui a atteint une production de 5 millions de
tonnes. Ce chiffre révèle un quasi doublement,
en moins de cinq ans, du rendement à l’hectare.
Cependant la production nationale demeure
encore fortement vulnérable et dépendante pour
deux produits : le lait et le blé tendre.
Dans le cas du lait, les chercheurs de l’Inra,
soulignent que l’objectif d’une autosuffisance
était tributaire d’un développement intensif
d’une production de fourrage vert. Pourquoi ?
Selon nos interlocuteurs «le fourrage vert est
l’intrant de l’industrie laitière. Sa culture doit
être encouragée en vue d’améliorer la produc-
tion de lait dans les étables». En ce qui concerne
le blé tendre pour ces derniers sa
production peut augmenter pour peu que l’itinéraire technique soit respecté à la règle par tous
les céréaliculteurs. Toutefois, ils ont reconnu
que l’autosuffisance en blé tendre reste encore
du domaine de l’irréalisable. Pour revenir à
l’objectif d’améliorer la production agricole, les
chercheurs affirment à l’unanimité que cela reste
à la portée dès lors où selon eux, le pays dispose
d’un fort potentiel agricole qui ne demande qu’à
être exploité. C’est d’autant plus réalisable.
Refonte nécessaire
des politiques sectorielles
dans l’agriculture
Certes, cela représente une œuvre de longue
haleine car exigeant une continuité et un renforcement conséquent des capacités de production
et la multiplication de la transformation des
produits végétaux et animales mais c’est en tous
les cas la seule alternative si l’on veut assurer
notre sécurité alimentaire. Dans cette optique, il
Lors de la Journée mondiale de l’alimentation, la FAO accueille également le deuxième
Sommet annuel des maires, au cours duquel les
maires et les membres des gouvernements de
plus de 45 villes discuteront des progrès
effectués en matière de réalisation des objectifs
du Pacte de Milan sur les politiques alimentaires
en milieu urbain. Le Pacte invite les villes à
développer des systèmes alimentaires plus
durables et équitables, à mettre un terme à la
faim, à promouvoir des régimes alimentaires
sains, à réduire le gaspillage et à protéger la
biodiversité tout en s’adaptant au changement
climatique et en atténuant ses effets.
PRNA
Source : Organisation des Nations unies
pour l’alimentation et l’agriculture (FAO)
va falloir dans un premier temps que les
systèmes de cultures en vigueur enregistrent des
transformations de grande ampleur. En seconde
priorité : relancer les investissements dans le
secteur et en dernier renforcer et moderniser
l’outil de production au sein des exploitations. Il
s’agira donc de mettre en place un nouveau
modèle de croissance du secteur agricole. Une
stratégie qui, selon les experts, va permettre
«une sortie du productivisme et le passage à une
intensification durable des systèmes de production agricole». C’est d’autant plus à la portée
dans la mesure on l’on a pu déjà constater que
notre secteur agricole a enregistré des progrès en
matière de diversification de la production et de
rendements, notamment ceux réalisés depuis
2009. Comme il faut rappeler au passage que
depuis cette époque notre agriculture ne cesse
d’enregistrer la plus forte croissance de
l’ensemble des secteurs. C’est pour dire que
l’agriculture représente un secteur important
pour l’économie algérienne puisque elle est
arrivée à assurer, au titre de sa fonction première
de couverture des besoins alimentaires du pays,
jusqu’à 70% de la demande de consommation
nationale. Mais toujours est-il que certaines
importations agricoles continuent de peser
lourdement sur le budget de l’Etat. Les achats à
l’externe concernent des produits de base
(céréales, légumes secs, lait, oléagineux,
alimentation fourragère). Et s’il a été constaté
depuis 2012 une amorce de repli des volumes
d’importation, illustrant les progrès de certaines
filières il n’en demeure pas moins que des
efforts sont encore à entreprendre si l’on veut
que la facture soit moins lourde.En résumé et
devant le tarissement des recettes extérieurs du
pays, il va donc falloir produire plus, mieux,
avec moins de facteurs de production mobilisés
et améliorer la productivité rapportée à la même
superficie. Des défis qui somme toute doivent
être relevés si l’on veut garantir durablement la
sécurité alimentaire du pays sur la base de la
production locale.
Z. A.
Production agricole : prochaine mise en place d’une nouvelle stratégie
Le ministère de l’Agriculture du développement rural et de la pêche (Madrp) a récemment révélé que les
priorités du secteur sont le renforcement de la sécurité alimentaire, la valorisation des efforts des producteurs
et investisseurs, le développement des exportations des produits agricoles et la valorisation des ressources
forestières, halieutiques et aquacoles. Dans cette optique, cent grands pôles agricoles intégrés adaptés aux
spécificités de chaque région viennent d’être créés à travers le pays en vue de promouvoir l’investissement
agricole. Ces pôles, selon le Madrp, inscrits dans le cadre de la stratégie nationale de développement du
secteur agricole à l’horizon 2019, seront censés valoriser l’ensemble des éléments de la chaîne de production
agricole pour un territoire donné. Ils se doivent de contribuer à l’amélioration continue des performances
traduites essentiellement en termes d’itinéraires techniques. Or l’intensification des cultures requiert des
investissements importants et une utilisation accrue d’intrants agricoles (eau, énergie, engrais, produits
phytosanitaires, matériel) et implique une optimisation de l’emploi des facteurs de production (foncier, travail,
capitaux). «C’est pourquoi, il est impératif de se donner pour mission l’atteinte à la fois d’une productivité physique
élevée du foncier (ou des capitaux fixes immobilisés) et d’une productivité élevée des UTH (Unité de travail humain)»,
confie le secrétaire générale M. Chadi dans sa dernière sortie médiatique.
Z. A.
L’Etat s’oriente vers le développement
de l’économie numérique
Le Sommet des maires
Photo : DR
L
PRN Africa
e climat change et il est crucial de relever
les défis liés à la faim et à la pauvreté
simultanément afin d’atteindre les
Objectifs de développement durable fixés par la
communauté internationale. Tel est le message
dominant de la Journée mondiale de l’alimentation cette année, qui a été célébré à Rome et
dans plusieurs pays à travers le monde.
«Les températures plus élevées et les aléas
météorologiques compromettent déjà la santé
des sols, des forêts et des océans dont dépendent
les secteurs agricoles et la sécurité
alimentaire», a déclaré aujourd’hui M. José
Graziano da Silva, directeur général de la FAO,
au cours de la cérémonie de la Journée mondiale
de l’alimentation.
«Les sécheresses et les inondations sont plus
fréquentes et intenses tout comme les épidémies
de maladies et de parasites liées au climat»,
a-t-il ajouté, citant le terrible impact du phénomène El Niño dans certaines régions
d’Afrique, d’Asie et d’Amérique centrale et plus
récemment l’ouragan Matthew en Haïti.
«Comme d’habitude, les populations les plus
pauvres et souffrant de la faim sont celles qui en
pâtissent le plus, la plupart d’entre eux sont des
petits agriculteurs familiaux qui vivent dans les
zones rurales des pays en développement», a
précisé le directeur général de la FAO,
soulignant en outre à quel point l’adaptation au
changement climatique et l’atténuation de ses
effets étaient deux éléments fondamentaux qui
nécessitaient «un bien meilleur accès aux technologies appropriées, au savoir, aux marchés, à
l’information et aux investissements». Les
derniers engagements internationaux visant à
agir, dont l’Accord de Paris sur le climat et le
Programme de développement durable à
l’horizon 2030, prennent en considération le rôle
fondamental de l’agriculture durable dans la
lutte contre le changement climatique, la faim et
la pauvreté. Le slogan de la Journée mondiale de
l’alimentation 2016 : «Le climat change,
l’alimentation et l’agriculture aussi» souligne le
fait qu’afin de nourrir une population mondiale
qui devrait dépasser les 9 milliards d’ici à
2050, l’humanité devra produire davantage de
nourriture, tout en utilisant moins de ressources
naturelles et en réduisant considérablement les
pertes et le gaspillage.
13
SÉCURITÉ ALIMENTAIRE DU PAYS
Le climat change,
l’alimentation
et l’agriculture aussi
Par
Lundi 17 octobre 2016
Photo : DR
Lundi 17 octobre 2016
Photo : DR
12
Suite de la page 11
D’autres experts pensent que la révolution numérique en
Algérie est d’abord juridique avant d’être technique.
Selon ces experts, la législation algérienne n’a pas encore mis
à jour ses lois pour réglementer les nouvelles activités liées au
numérique. Des notions comme le commerce électronique, le
cloud, les données personnelles…ne sont toujours pas prises en
compte dans la législation algérienne.
Excepté la loi relative à la prévention et à la lutte contre les
infractions liées aux TIC (cybercriminalité) et celle adoptée début
2015 fixant les règles générales relatives à la signature et la
certification électroniques, les autres projets de loi annoncés par
le gouvernement n’ont pas encore vu le jour.
Ainsi, que ce soit sur le plan technique ou juridique, rien n’est
fait pour développer l’économie numérique en Algérie.
La chute drastique des prix du pétrole qui a entraîné une baisse
sensible des recettes et creusé le déficit budgétaire du pays, a
poussé le gouvernement à revoir sa copie dans ce domaine. C’est
ainsi qu’intervient la création d’un département ministériel dédié
à l’économie numérique. Un département qui se fixe comme
priorités de mettre en place l’écosystème de l’économie numérique et d’assurer sa profitabilité à l’économie nationale. Le
nouveau ministre délégué auprès du ministre des Finances, chargé
de l’Economie numérique et de la Modernisation des systèmes
financiers, Mouatassam Boudiaf, qui était directeur général du
Groupement d’Intérêt économique de la monétique (Gie monétique) devrait passer à la grande vitesse pour permettre au pays
d’opérer une réelle révolution dans le domaine numérique. Un
domaine qui présente des perspectives prometteuses et peut être
une des alternatives aux hydrocarbures.
B. A.
14
Lundi 17 octobre 2016
DE L’ÉCONOMIE
CONJONCTURE
CHANCE OU DAMNATION DE
Brexit : la chute
Photo : DR
La chute de la livre
accélère le nécessaire
rééquilibrage de
l’économie britannique.
(Crédits : Sukree
Sukplang). La monnaie
britannique a encore
reculé cette semaine.
Cette chute réveille le
risque de «stagflation»,
mais elle annonce aussi
un rééquilibrage
inévitable de l’économie
du Royaume-Uni
Par
Romaric Godin
a livre sterling a continué à reculer
au cours de la semaine passée.
Vendredi, il fallait encore un peu
plus de 1,22 livre pour un dollar
étasunien contre 1,2434 livre lundi
7 octobre et 1,108 livre pour un euro
contre 1,11 livre. Depuis le 23 juin, la
dépréciation de la monnaie de Sa Majesté
Britannique approche les 18% face au
dollar des Etats-Unis et 15% face à
l’euro. La décision de la Première
ministre britannique Theresa May de
prendre le risque d’un «Brexit dur»,
autrement dit d’une absence d’accord
commercial avec l’UE, a accéléré ce
mouvement.
L
Perte du statut de monnaie
de réserve ?
Selon le calcul de taux de change
effectif pondéré de la Banque
d’Angleterre (BoE), la livre est au plus
bas depuis 1848, autrement dit le berceau
du capitalisme moderne. Parallèlement,
l’agence de notation S&P menace le
Royaume-Uni, s’il persiste dans cette
voie «hasardeuse» de voir la livre perdre
son très enviable statut de «monnaie de
réserve». Ce statut fait de la livre une
monnaie que toutes les Banques centrales
se doivent d’avoir en caisse. C’est un
outil de gestion des marchés financiers et
des taux de change. On considère qu’une
monnaie de réserve se caractérise par une
présence dans les bilans des banques
centrales supérieure à 3% du total. A la
fin de l’année 2015, ce total était de
4,9%. L’avantage de disposer d’une
monnaie de réserve est que la demande
est «naturellement» forte, ce qui assure
une plus grande stabilité et facilite la
politique monétaire de la Banque centrale
émettrice. Si la livre n’est plus une
monnaie de réserve, la BoE aura bien
plus de mal à trouver des acheteurs des
sterlings qu’elle émet sur les marchés. Au
final, tout ceci donne une impression
négative qui pourrait au final précipiter la
chute de l’économie britannique. C’est le
calcul que font beaucoup d’observateurs
et même une partie du personnel
dirigeant européen, comme le prouve la
récente menace de Donald Tusk qui offre
aux Britanniques le choix entre un
«Brexit dur» et «pas de Brexit du tout».
Et de fait, la situation est préoccupante.
La chute de la livre est réellement un
risque pour l’économie du Royaume-Uni.
A plus d’un titre.
Fuite des capitaux
D’abord, parce qu’elle est un
symptôme d’une très nette fuite de
capitaux. Les investisseurs retirent leurs
fonds du Royaume-Uni en prévision
d’une sortie du pays du marché unique
européen. Ceci s’explique aisément.
Investir outre-Manche permettait de
disposer d’un accès au marché unique
européen tout en bénéficiant de deux
avantages majeurs : la présence d’un
centre financier mondial et un régime
fiscal très avantageux pour les
entreprises. En cas de «Brexit dur», les
entreprises perdront l’accès au marché
unique européen et seront alors
contraintes de s’implanter dans l’UE.
Parallèlement, le secteur financier
britannique perdra son «passeport
européen» et ne pourra plus agir comme
un centre de financement paneuropéen.
Ceci conduira à des redéploiements
inévitables de capitaux qui sont anticipés
par les marchés. A ceci s’ajoute un effet
«boule de neige», la chute de la livre
provoquant une perte de valeur des actifs
libellés en livre et, donc, pour les actifs
les plus liquides, un redéploiement
vers d’autres investissement libellés en
monnaies plus solides.
La fin de la «gentillesse
des étrangers»
Or, l’économie britannique connaît un
très fort déficit courant. Autrement dit,
pour fonctionner, elle compte sur la
«gentillesse des étrangers» à venir
investir sur son sol. La fuite des capitaux
traduit donc un affaiblissement de cette
bienveillance et conduit mécaniquement
dans une telle situation à un ralentissement économique. L’investissement
interne étant insuffisant, la croissance
doit ralentir. Or, parallèlement, la baisse
de la livre renchérit les importations, ce
qui devrait conduire à une poussée
inflationniste qui se traduit déjà dans les
prix à la production, passés de -0,2% en
juin à + 0,3% en juillet et +0,8% en août.
Cette inflation réduit le pouvoir d’achat
et, partant, la consommation des
ménages. Après l’investissement, un
deuxième pilier de la croissance
britannique est alors mis en danger.
Stagflation ?
Dès lors, le Royaume serait menacé
d’une stagnation économique accompagnée d’une hausse des prix notable. Un
danger particulièrement fort notamment
si le prix des matières premières repart à
la hausse, puisque ce prix est libellé en
dollars. Ce serait alors le retour de la
«stagflation», phénomène si connu dans
les années 1970 et dont il est beaucoup
question désormais outre-Manche.
Le risque serait alors que la politique
monétaire se durcisse pour attirer à
nouveau par des rendements forts les
investissements étrangers. Une forte
hausse des taux donnerait alors le coup de
grâce à la demande interne britannique.
La BoE veille au grain
Ce scénario catastrophe ne saurait
être écarté, mais son risque doit être
relativisé. L’inflation britannique n’a été
que de 0,6% en juillet et en août, alors
que l’essentiel de la baisse de la livre
avait été réalisé. L’ajustement des prix va
sans doute se poursuivre, mais la Banque
d’Angleterre a un objectif d’inflation,
comme la BCE, de 2% annuels, on en est
encore loin. D’autant que ce vendredi
14 octobre, le gouverneur de la BoE,
Mark Carney, a indiqué qu’il était prêt à
tolérer pendant un certain temps une
inflation supérieure à son objectif.
Autrement dit, pour le moment, la Vieille
Dame de Threadneedle Street n’est pas
encore disposé à relever les taux. Une
poussée d’inflation ne peut, du reste, que
compenser en partie la fuite des capitaux,
particulièrement dans un environnement
mondial où les prix sont encore
désespérément faibles. Jusqu’au Brexit,
le problème n’était pas l’inflation, mais
bien l’inflation faible et le risque de
déflation. C’est encore le cas en zone
euro et ailleurs. Si les prix des matières
premières ont remonté, on est loin d’une
flambée des prix, faute de croissance
mondiale dynamique.
L’action du gouvernement
britannique
Par ailleurs, le gouvernement
britannique entend ne pas rester de
marbre face aux risques économiques.
Un budget offensif de relance est en
préparation. Le gouvernement entend
investir dans une nouvelle politique
industrielle et dans les infrastructures.
Ceci permettra de maintenir un certain
niveau d’investissement, qu’il faudra
juger sur pièce. Certes, la marge de
manœuvre du gouvernement n’est pas
infinie compte tenu du déficit (prévu à
environ 4% du PIB avec l’effet des
dépenses de relance) et de la dette
(environ 90% du PIB), mais elle est loin
d’être nulle. Au reste, ne rien faire
conduirait inévitablement à une hausse du
déficit sans que ce dernier ne soit «utile»
à l’économie britannique.
Il est vrai que, sur les marchés, le taux
britannique à 10 ans le «Gilts», a
beaucoup remonté. En un mois, il a gagné
23 points de base (0,23 point de
pourcentage) à 1,10 %. Mais il n’y a pas
de quoi ici s’en inquiéter : sur un an, le
Gilts a reculé de 66 points de base. Pour
le moment, le gouvernement de Sa
Majesté se finance encore à 10 ans à
60 points de base meilleur marché que
le gouvernement des Etats-Unis.
Londres a donc encore de la capacité de
financement, facilité par une Banque
d’Angleterre qui a augmenté en août
son programme de rachat d’actifs de
Mobilis célèbre la journée nationale de l'émigration
A L'OCCASION de la commémoration du 55e anniversaire de la journée nationale de l'émigration,
17 Octobre 1961, Mobilis est partenaire privilégié des «1res journées scientifiques et culturelles des membres de
la communauté algérienne du Canada», qui se déroulent du 16 au 19 octobre à Alger, organisées par le
ministère des Affaires étrangères, en collaboration avec les ministères de la Culture, et de l'Enseignement
supérieur et la Recherche scientifique. Ainsi, Alger accueillera 4 jours durant, une cinquantaine d'artistes et
scientifiques algériens, vivant au pays de l'Erable, pour animer cette première expérience pilote de la
diaspora algérienne du Canada. Ces journées, qui s'inscrivent dans la politique de valorisation de la
communauté nationale à l'étranger et de son implication dans le développement du pays, seront animées par
d'éminents experts, chercheurs et scientifiques dans différents domaines, notamment le management, la
santé et la médecine, les technologies de la communication et l'informatique. Le public algérien sera
invité à découvrir les activités culturelles et artistiques, prévues lors de ces journées, en compagnie de
nombreux artistes, tels que le jeune pianiste Mehdi Ghazi, la soprano Fairouz Oudjida, la chanteuse Lynda
Thalie et la troupe de musique andalouse de Montréal. Mobilis accompagnera également la wilaya d'Ouargla
dans la commémoration de cette journée historique, qui se tiendra aujourd'hui, dans la ville frontalière
d'El-borma, à travers le soutien des manifestations sportives et la remise de cadeaux aux vainqueurs. Mobilis,
fidèle à ses valeurs de citoyenneté, est fière d'apporter son soutien et sa contribution à l'immortalisation des
sacrifices de nos glorieux martyres. Plus d'information sur le site www.mobilis.dz ou la page Facebook
de Mobilis.
DE L’ÉCONOMIE
CONJONCTURE
Lundi 17 octobre 2016
15
L’ÉCONOMIE BRITANNIQUE ?
de la livre
«Maladie hollandaise»
Logique politique
Certes, des droits de douanes
prohibitifs imposés par l’UE pourraient
empêcher un tel phénomène, mais le
«hard Brexit» n’est pas la jungle, et les
règles de l’OMC s’appliqueront. Quoi
conséquences économiques du Brexit
frappent davantage la City et profitent
potentiellement au secteur industriel.
De ce point de vue, le vote du 23 juin
apparaît donc moins «irrationnel» qu’il y
paraît : il frappe une UE qui a pu être
perçue comme le «nœud» de la «maladie
hollandaise» britannique à l’origine de la
marginalisation des anciennes régions
industrielles.
qu’il en soit, la chute de la livre est un
phénomène naturel qui invite l’économie
britannique à se rééquilibrer. Or,
politiquement, comme le souligne Paul
Krugman, ce rééquilibrage a un sens. Ce
sont les régions les plus frappées par la
désindustrialisation qui ont fait basculer
le vote en faveur du Brexit, parce que,
bastions traditionnels du Labour, elles ont
choisi très largement la sortie de l’UE.
Il est donc logique que les
Rééquilibrage complexe
Photo : DR
Pour certains économistes, comme
l’ancien vice-directeur pour l’Europe du
FMI Ashoka Mody ou l’ancien «prix
Nobel» Paul Krugman, la chute de la livre
est même une forme de chance pour
l’économie britannique, car elle met de
facto fin à sa «maladie hollandaise».
Cette «maladie» décrit la forte
dépendance d’une économie dans un
secteur, traditionnellement une matière
première. Pendant la hausse des prix de
cette ressource, le pays s’enrichit sans
investir dans les autres secteurs. Puis, les
prix se retournent et l’économie du pays
concerné s’effondre. Dans le cas
britannique, la dépendance ne serait pas
attachée à une matière première, mais à la
finance et à l’immobilier. La traduction
de cette «maladie» serait alors la
surévaluation de la livre, alimentée par
les flux financiers, accompagnée d’un
déficit courant élevé (5,3% du PIB au
cours du deuxième trimestre 2016).
Ajustement inévitable
Le Brexit a provoqué l’ajustement
inévitable. Les investisseurs découvrent
que les services financiers peuvent
s’implanter ailleurs en Europe, la livre
chute et vient retrouver un niveau
compatible avec l’ampleur du déficit
courant britannique.
Mais l’exode des investisseurs
financiers ne laisse pas forcément un
désert. L’investissement au Royaume-Uni
a longtemps été faible dans l’outil
productif, ce qui a provoqué une
désindustrialisation massive et une baisse
de la productivité. C’était un symptôme
de la «maladie hollandaise» du
Royaume, car la finance et l’immobilier
attirait tout. Désormais, la chute de la
livre rend l’investissement productif plus
attractif outre-Manche et pénalise
logiquement les investissements dans la
finance et l’immobilier londonien.
Photo : DR
50 milliards de livres à 375 milliards de
livres. Tout ceci pourrait paraître
suffisant pour empêcher la matérialisation
de tout scénario catastrophe.
Reste que ce «rééquilibrage» n’est ni
acquis, ni aisé. Il suppose une phase
de transition toujours risquée si
l’environnement international se dégrade
et où la croissance sera logiquement
moins forte, comme on l’a vu.
Pour franchir une telle phase, il
faudra que le gouvernement britannique
se saisisse de l’occasion pour mener une
politique industrielle et territoriale active
et encourager l’investissement productif.
Le défi est immense et loin d’être
gagné, mais il existe bien une logique
économique à la décision politique qu’est
le Brexit et la chute de la livre en est
l’instrument. Ceci invite donc à se défier
de tout jugement simplificateur sur la
dépréciation de la monnaie britannique.
R. G.
In latribune.fr
Cotations hebdomadaires des billets de banque
et des chèques de voyage, valables à compter
du 16 octobre 2016, communiquées
par la Banque d’Algérie.
BILLET DE BANQUE
USD
1 EUR
1 CAD
1 GBP
100 JPY
1 SAR
1 KWD
1 AED
100 CHF
100 SEK
100 DKK
100 NOK
CHÈQUES DE VOYAGE
11 USD
1 EUR
1 CAD
1 GBP
100 JPY
100 CHF
100 SEK
ACHAT
108,86
119,88
82,51
132,78
104,44
29,01
359,14
29,64
11.015,65
1. 235,93
1. 611,43
1.329,09
ACHAT
109,96
121,10
83,35
134,13
105,50
11.127,49
1.248,47
VENTE
115,50
127,23
87,58
140,93
110,85
30,80
381,83
31,45
11.691,79
1.311,67
1.709,99
1.410,80
Date de la séance
16/10/2016
Titres cotés
Actions
Cours
ALLIANCE ASSURANCES Spa
465,00
Biopharm
1 225,00
NCA-ROUIBA
335,00
SAIDAL
600,00
Titres non cotés
Action
EGH EL AURASSI
Evolution des cours des valeurs du Trésor :
Maximum
OAT 7 ans :
107,71
OAT 10 ans :
117,07
OAT 15 ans :
121,75
Variation
0.00
0,00
0,00
0,00
Taux de variation
0.00
0,00
0.00
0,00
Dernier cours de clôture
460,00
Minimum
95,88
97,78
98,82
VENTE
115,50
127,23
87,58
140,93
110,85
11.691,79
1.311,67
Principaux indicateurs boursiers :
Capitalisation boursière :
Valeur transigée :
Encours global des titres de créance :
Encours global des valeurs du Trésor :
DZAIRINDEX :
45 568 197 740,00
2 269 465,00
414 175 000 000,00
1 287,62
16
Lundi 17 octobre 2016
S O C I É T É
RELIZANE
LA RÉCEPTION DES PROJETS VERS LA FIN DE L’ANNÉE 2016
Réhabilitations des espaces publics
à Alger-Centre
Une grande
affluence
de visiteurs
à la Waâda de Sidi
Bouabdellah
Grâce à ce programme de réhabilitation et d’embellissement, les jardins et les parcs
d’Alger-Centre vont retrouver leurs couleurs, à l’instar du jardin Sofia, dont les
usagers peuvent désormais se désaltérer sur ses bancs tout en sirotant leur café servi
par la buvette en service dans le même jardin et en écoutant les informations
diffusées 24h/24 par la radio nationale
Par
Algérie presse service
lusieurs projets visant
l’embellissement et la
réhabilitation des espaces
publics dont recèle Alger-Centre
à l’instar des jardins publics, des
squares et des parcs, seront
réceptionnés avant la fin 2016, a
annoncé le président de l’APC
d’Alger-Centre, Abdelhakim
Bettache.
L’embellissement et la
réhabilitation de ces espaces
ouverts contribueront sans nul
doute à la structuration de la
ville contemporaine et permettront à Alger-Centre de retrouver
son lustre d’antan, a précisé
M. Bettache à l’APS.
Ces actions ne toucheront pas
seulement les jardins et les parcs
publics mais aussi de nombreux
stades, des écoles, des crèches et
des salles de sport ainsi que le
magasin général sis à la rue
Pirette à Alger-Centre.
«Les travaux de revêtement
des trottoirs en béton imprimé, le
goudronnage des rues ainsi que
la mise en place de jet d’eau
dans les différents quartiers
d’Alger-Centre contribueront
aussi à redorer l’image du cœur
de la capitale», a relevé le
premier responsable de la mairie.
Grâce à ce programme de
réhabilitation et d’embellissement, les jardins et les parcs
d’Alger-Centre vont retrouver
leurs couleurs, à l’instar du
jardin Sofia, dont les usagers
peuvent désormais se désaltérer
sur ses bancs tout en sirotant leur
café servi par la buvette en
service dans le même jardin et en
écoutant les informations
diffusées 24h/24 par la Radio
nationale. «Le jardin Port-Said
fera après sa réhabilitation et sa
rénovation (en cours) la joie des
Algérois», a-t-il estimé, revelant
que le jardin sera doté d’un
kiosque de musique, d’un espace
attrayant grâce à un programme
culturel pour les adultes et les
enfants (gala de la musique
châabie, prestation des clowns
pour enfants etc.) pour occuper
les journées des citoyens
habitant les alentours».
Selon le maire, une étude a
été lancée récemment pour la
réhabilitation du dernier jardin
de la haute casbah appelé
«Djninet Lyés Soustara» pour
qu’il soit rouvert au public dans
les plus brefs délais.
La mairie d’Alger-Centre a
aussi entamé les travaux de
réhabilitation du parc de la
Liberté (avancement des
travaux à 30%) et du parc de
Photo : DR
Les jardins d’Alger vont
retrouver leurs couleurs
Photo : DR
P
Beyrouth (Mont Riant) dont
l’avancement des travaux a
atteint 90%, a annoncé
M. Bettache.
Les bois de Sidi Brahim en
voie d’être réhabilités, constitueront dans l’avenir une bouffée
d’oxygène pour les Algérois qui
pourront aller y courir pour
éviter de se déplacer continuellement à la forêt de Bouchaoui.
«Les bois de Sidi Brahim
(Telemly), considérés comme
une extension du parc Mont
Riant, sont à l’image de la forêt
de Bouchaoui en plus petit avec
comme ambition de devenir un
espace agréable pour les
Algérois qui pourront y venir
pour faire leur jogging ou tout
seulement prendre un grand bol
d’air pur et pourquoi pas
faire des pique-niques en pleine
verdure», a-t-il dit.
S’agissant du parc Tifariti, la
mairie d’Alger-Centre a terminé
l’installation des jeux pour
enfants évalués à 4 milliards de
centimes.
Les travaux de nettoyage de
l’oued Valentin, espace qui était
utilisé par les habitants pour jeter
leurs résidus ménagers, seront
réceptionnés avant la fin 2016, a
indiqué M. Bettache en
annonçant qu’«un passage sera
créer à partir de cet oued pour
déboucher sur l’avenue Krim
Belkacem».
Pour la gestion des espaces
publics, une «EPIC pour la
gestion des parcs immobiliers»
va être créée et sera suivie par la
création d’un nombre important
de postes pour gérer ces espaces.
«Une EPIC pour la gestion
des parcs immobiliers (recouvrement des loyers, gestion des
jardins et des parcs etc.) va voir
le jour bientôt, en attendant
l’aval du Premier ministère» a
indiqué le maire ajoutant qu’un
nombre important de postes
d’agents (jardiniers, agents de
nettoyage, agents de sécurité
etc.) seront créés pour entretenir
ces espaces publics.
Réhabilitation
des stades, des écoles
et des magasins
Plusieurs anciens stades,
écoles, magasins, crèches, salles
de sport et complexes
d’Alger-Centre vont être sujets
de réhabilitation avant
la fin 2016 par la mairie
d’Alger-Centre.
L’école El Khanssa datant
de plus de cent ans dont
une enveloppe financière de
56 814 513,15 DA a été allouée
pour sa réhabilitation totale sera
fin réceptionnée avant la fin
2016.
Les travaux sont également
en cours pour la réhabilitation
des écoles El Mouahidine I,
El Mouahidine II et Ibn
El Khattab, selon le maire.
U n m o n t a n t d e
150 000 000,00 DA a été alloué
pour la réhabilitation du stade
Ouagnouni dont le cahier des
charges se trouve actuellement
au niveau du service des
marchés.
Pour ce qui est du stade
Sfindja dont les travaux de
réhabilitation ont été évalués à
50 000 000,00 DA, l’avancée de
ces travaux ont atteint 60% et
sera réceptionné avant la fin
2016, a dit le maire ajoutant que
les travaux d’aménagement et de
réhabilitation de la salle des
sports de Beyrouth, du complexe
Krim Belkacem et du magasin
général sis rue Pirette sont en
cours de réalisation.
APS
LA WAADA de «Sidi
Bouabdellah» dont les
festivités ont démarré vendredi
dans la commune de Oued
R’hiou, à 50 km à l’Est de
Relizane, connaît une forte
affluence de visiteurs venus de
différentes régions du pays et
même de l’immigration.
Les habitants de cette zone
de l’Est de la wilaya se sont
accordés à organiser avec faste
cette «Waâda», comme
chaque automne pour honorer
les invités du saint patron de
cette région qui ne lésinent
aucun moyen pour leur
offrir un plat de couscous à
l’intérieur des tentes qu’ils ont
dressées en la circonstance.
Les descendants de Sidi
Bouadbdellah se chargent de
dresser des tentes pour
accueillir les invités et de
réciter des versets du Saint
Coran, ainsi que des madihs
religieux.
Les nombreux visiteurs
ont été gratifiés de beaux
spectacles, des scènes de
fantasia dont des dizaines de
cavaliers faisant danser leurs
chevaux arabes et autres pur
sang (arabes barbes) qui
viennent des wilayas de
Mostaganem, Sidi Bel-Abbès,
Mascara, Tiaret, Chlef et de
Relizane.
Cette fête populaire
annuelle qui se tient deux jours
durant dans une ambiance
conviviale offre aux visiteurs
un bouquet rythmé où la Zorna
taquine le bendir agrémentés
par des chants bédouins.
Le saint patron Sidi
Bouabdellah El M’ghoufel El
Hassini El Machichi (828-923)
est considéré, selon la
chercheuse Leïla Belkacem,
comme un des plus grands
soufis de Relizane qui a fondé
la zaouia dans la région de
Chlef et enseigné les sept
lectures du Saint Coran, ce qui
lui a permis, depuis lors,
d’avoir une notoriété,
notamment dans l’Ouest du
pays.
Les saints patrons auxquels
les waâdas leur sont destinées
sont vénérés par les habitants
de la région, chouyoukh,
jeunes et femmes, qui ne ratent
aucune occasion pour visiter,
tout au long de l’année, leurs
mausolées.
La wilaya de Relizane
dénombre plus de 100 saints
ainsi que 27 zaouia de
différentes confréries (tariqa)
de soufisme dont El Kadiria,
Rahmania, Tidjania, Alaouia
et El Hebria.
APS
C U L T U R E
Lundi 17 octobre 2016
17
LES PARTICIPANTS APPELLENT À UN SOUTIEN INTERNATIONAL MASSIF DE LA CAUSE SAHRAOUIE
El Adjouad remporte le 1 prix
e
Chameau blanc au 13 Fisahara
er
La directrice du festival dira que ce dernier est un espace à la fois récréatif et de formation de la jeunesse
sahraouie dans le domaine de l’audiovisuel, en plus de constituer une occasion d’attirer, à travers le
cinéma, le plus de solidarité avec la cause sahraouie
Par
Sihem Bounabi
e 13e Festival international
du cinéma au Sahara
(Fisahara) s’est clôturé
samedi dernier au camp des
réfugiés sahraouis de Dakhla
avec la révélation du palmarès de
cette édition en présence du
premier-ministre sahraoui,
Abdelkader Taleb-Omar et des
délégations participantes. C’est
le film El Adjouad qui a
décroché le prix du «Chameau
blanc», dédié à la meilleure
œuvre projetée dans le cadre de
cette édition 2016. Réalisé par le
jeune cinéaste sahraoui Brahim
Chekkaf, le film traite de la
culture sahraouie, et les voies de
recouvrement de la mémoire
collective du peuple sahraoui à
travers les anciens contes narrant
les aspects de la culture de ce
peuple, en ce qu’il permet de
préserver le patrimoine culturel
sahraoui authentique.
La deuxième place est
revenue au film Sonita de la
cinéaste iranienne Boukechari, à
travers lequel elle s’emploie à
transmettre le noble et légitime
message du peuple sahraoui à la
société iranienne et en faire
l’écho au monde. En troisième
place, le film El Ghorba, réalisé
par l’école de cinéma sahraoui,
retrace la réalité du peuple
sahraoui aux plans politique,
social et humanitaire. Quant à la
quatrième place, elle est revenue
au film Kharidj el itar de la
Photo : DR
L
cinéaste palestinienne Riham
Ghazali qui braque les lumières
sur la réalité de la femme dans la
bande de Ghaza.
Le secrétaire général du
ministère sahraoui de la Culture,
Mustapha Mohamed Fadel, a
souligné à la fin du festival,
l’importance du cinéma et
son rôle effectif dans les
mouvements de libération,
appelant tous les participants à
faire parvenir la voix du peuple
sahraoui au Conseil de sécurité,
afin de lui permettre d’exercer
son droit à l’autodétermination.
Il a en outre affirmé que le
festival était l’occasion d’élargir
le réseau de solidarité avec le
peuple sahraoui en lutte. Quant à
la directrice du festival, elle a
présenté cette manifestation
culturelle comme un espace à la
fois récréatif et de formation de
la jeunesse sahraouie dans le
domaine de l’audiovisuel, en
plus de constituer une occasion
d’attirer, à travers le cinéma, le
plus de solidarité avec la cause
sahraouie, indique l’APS.
De leur côté, les participants au
Festival Fisahara n’ont pas
manqué d’appeler lors de
cette cérémonie de clôture à un
soutien international massif de la
cause sahraouie.
Le Premier ministre sahraoui
qui présidait la cérémonie de
clôture de cette manifestation
culturelle, a, lui, appelé
l’Espagne à assumer sa
responsabilité historique et
juridique face à la situation que
vit le peuple sahraoui, soulignant
que le 13 e Fisahara intervient
cette année dans un contexte
particulier. Il a appelé le Conseil
de sécurité de l’ONU à agir en
urgence pour mettre fin aux
violations des droits de l’Homme
dans les territoires sahraouis
occupés, rapporte l’APS.
Le responsable a salué la
délégation sahraouie venue des
territoires sahraouis occupés
pour participer à cette
manifestation cinématographique. La 13e édition du
Fisahara été marquée par une
forte présence des délégations
arabes dont notamment la
délégation algérienne. Près de
400 artistes, cinéastes et médias
étrangers venus d’une vingtaine
de pays ont pris part à ce festival
où plus d’une cinquantaine de
films et projections documentaires, dont 28 traitant de la
cause sahraouie aux plans
politique et social, ont été
projetés, en plus de la tenue
d’ateliers de formation dans le
domaine de l’audiovisuel et de
tables rondes sur des thèmes liés
au «Sahara Occidental sous
l’occupation, comme modèle»,
«les peuples sous occupation, à
leur tête la cause palestinienne»
et «le cinéma d’Histoire».
Selon les responsables du
ministère sahraoui de la Culture,
le Fisahara tend à travers ses
divers programmes à appuyer
l’expérience audiovisuelle
sahraouie et à permettre aux
jeunes amateurs de cinéma
d’investir ce domaine.
S. B./APS
GÉNÉRALE DE LA PIÈCE DE MOHAMED ADAR AU THÉÂTRE RÉGIONAL DE TIZI OUZOU
e
Boulemhayen séduit les amateurs du 4 art
Rédaction Culturelle
LA GENERALE de la pièce
théâtrale Boulemhayen mise en
scène par Mohammed Adar, a
été présentée, samedi dernier, au
théâtre régional Kateb-Yacine de
Tizi Ouzou. La pièce raconte
l’histoire d’un homme,
Boulemhayen, qui avait rejoint
une organisation politique avec
l’ambition d’œuvrer pour le
bien de son pays. Déçu par les
agissements et les dérives des
dirigeants, il décide de se retirer
pour mener une vie paisible des
rouages de la politique. Des
tentatives de récupération
commencent alors de part et
d’autre et des missionnaires de
tout bord le poursuivaient
sans relâche pour l’obliger à
poursuivre son combat politique
d’une part ou rejoindre un autre
mouvement qui venait de se
créer de l’autre. Il ne trouva à
son côté qu’un homme perdu qui
disait des poèmes et chantait de
Melhoun pour soulager la
douleur et la déception de
Boulemhayen n’arrivant plus à
retrouver son chemin. Au milieu
d’un décor symbolique aux
couleurs sombres qui joignait
parfaitement la tourmente de
Boulemhayen, personnage
principal de la pièce interprétée
par Abdelkader Boutera, les
jeunes artistes ont joué leurs
rôles avec perfection et le
message a été transmis avec
beaucoup de succès, rapporte
l’APS.
Le texte est fractionné par des
chants adaptés à la circonstance
interprétés par la jeune chanteuse
à la voix envoûtante, Nacéra
Benyoucef. Pendant 70 minutes
de spectacle, les sept comédiens
qui ont interprété les rôles ont
été à la hauteur des attentes et
ont pu retenir le public
nombreux à se rendre au théâtre
Kateb-Yacine jusqu’à la fin.
Entièrement satisfait des
conditions de montage de la
pièce et l’adhésion des jeunes
comédiens à son projet, le grand
homme de théâtre qui compte
52 ans de carrière théâtrale, une
cinquantaine de pièces
et plusieurs interprétation
au 4e et 7e art, Mohammed Adar
s’est dit prêt à réaliser d’autres
projets avec le théâtre régional
de Tizi Ouzou dans l’avenir,
confie le metteur en scène à
l’APS.
Mohammed Adar qui compte
déjà des dizaines d’autres
productions avec des théâtres
régionaux, à l’instar des
pièces «Les cerveaux», «Bir El
Mesmoum», «El Moukhadram»,
«Mimoun Ezzaouali», «Le
générale» et «El Bayadik».
Auparavant, le théâtre régional
Kateb-Yacine avait produit une
série de pièces théâtrales pour
adultes et enfants, à l’image de
«Massinissa et Sophonisbe»,
réalisée dans le cadre de la
manifestation «Constantine
capitale de la culture arabe en
2015», «l’Automne des femmes»,
«Tifi», «Mygale», «Ali Baba et
«Nour Barek». Ecrite et jouée en
arabe dialectale, la pièce
Boulemhayen qui vient de faire
son premier contact avec le
public représentera la wilaya de
Tizi Ouzou au festival du théâtre
professionnel qui se tiendra du
23 au 30 novembre prochain au
théâtre national algérien.
A partir du 18 octobre
prochain Mohammed Adar et ses
comédiens assureront une
vingtaine de spectacles à travers
le territoire national.
R. C.
Photo : Archives
Par
18
S P O R T S
Lundi 17 octobre 2016
LORS D’UNE RÉUNION DE SON CONSEIL (EX-COMITÉ EXÉCUTIF)
Gianni Infantino présente sa «FIFA 2.0»
Le nouveau patron de la Fédération internationale a présenté, jeudi dernier, sa «feuille de route» jusqu’au Mondial-2026
Par
salaires et autres bonus liés aux
résultats des Coupes du monde.
Depuis le 9 septembre, les trois
anciens dirigeants font d’ailleurs
l’objet d’une enquête formelle de
la chambre d’instruction du
comité d’éthique de la FIFA.
Rémi Dupré
est une «feuille de
route» qui est censée
fixer les objectifs de la
Fédération internationale de football (FIFA) jusqu’au Mondial2026. Soit pour une décennie. Ce
document intitulé «FIFA 2.0 : la
vision pour le futur» a été présenté, jeudi 13 octobre, par le
Suisse Gianni Infantino, numéro
un de l’instance planétaire, lors
d’une réunion de son conseil (excomité exécutif) désormais élargi
à 37 membres. Au siège de l’organisation, à Zurich, le patron du
foot mondial a énuméré les
grandes lignes de ce plan pour
«étendre efficacement le jeu,
améliorer l’expérience footballistique des fans et des joueurs et
construire une institution plus
solide». En publiant ce qui est
présenté comme «un document
vivant qui n’est pas définitif», le
nouveau patron de l’organisation
entend inscrire son règne dans la
durée, fixer des objectifs sur le
long terme et surtout mettre en
valeur sa propre action, se posant
ainsi en réformateur.
C’
Dans ce document, transmis
au Monde par la FIFA, Infantino
promet de distribuer 4 milliards
de dollars aux 211 fédérations
nationales membres de l’organisation «pour le développement du
football sur la prochaine
décennie». Elu le 26 février après
la suspension de son prédécesseur
et compatriote Sepp Blatter,
l’Helvète entend verser 100 millions de dollars annuels pour
«professionnaliser l’administration du football» et 315 millions
de dollars pour «encourager le
développement du football
féminin». Gianni Infantino souhaite, en outre, «accroître le
nombre de pratiquants, de 45 à
60 % de la population mondiale».
Son objectif est de doubler le
nombre de femmes qui jouent au
foot en 2026, en atteignant le
Photo : DR
seuil de 60 millions de pratiquantes. Celui qui avait promis
de «restaurer la crédibilité de la
FIFA», minée par une litanie
d’affaires de corruption, veut
changer le mode de contrôle de la
billetterie du Mondial en la
plaçant sous la tutelle de la
Fédération internationale. Un
groupe de travail est censé se
pencher sur cette question «avant
le Mondial-2022 au Qatar».
Gianni Infantino veut par ailleurs
transformer le comité d’organisation local (LOC) des Mondiaux
en une «cellule de management
centralisé», qui «garantit un
contrôle de l’argent de la FIFA».
Dans cette optique, un groupe de
travail sera ainsi mis en place «à
partir du Mondial 2022».
«Réexaminer le
processus d’attribution
des Coupes du monde»
Alors que les conditions d’attribution des Mondiaux 2018 et
2022, respectivement à la Russie
et au Qatar, font actuellement
l’objet d’une enquête du parquet
suisse, le président de la FIFA
souhaite «réexaminer le processus actuel d’attribution des
Coupes du monde», qui est
actuellement l’apanage des
211 fédérations membres. «Les
candidats à l’attribution qui ne
respectent pas les critères techniques requis seront exclus par
l’administration de la FIFA»,
assure le document. Par ailleurs,
Infantino veut «développer une
stratégie digitale, créer une
“interaction” pour renforcer la
relation entre la FIFA et les supporteurs», et accroître le rôle de
l’instance sur le juteux marché de
l’«eSports», le sport électronique.
La Fédération internationale
entend aussi créer onze bureaux
régionaux «dans des endroits
clés» en 2018 pour «répondre
davantage aux besoins des associations et contrôler les programmes de développement».
Elle rappelle qu’un nouveau programme de développement
(«FIFA Forward») a été
enclenché pour la distribution de
la manne financière aux associations.
«Renforcer
la surveillance des flux
d’argent»
C’est l’un des objectifs affichés : le renforcement de «la surveillance des flux d’argent,
rationaliser les structures
internes pour instituer une plus
grande transparence». L’instance
rappelle aussi que désormais les
décisions relatives aux «contrats
commerciaux» sont prises par
l’administration (et non plus par
le conseil) et qu’elle a installé un
nouveau directeur financier (le
Suisse Thomas Peyer), un nouveau directeur de la conformité
(l’Américain Edward Hanover),
un nouveau patron de la commission d’audit et de conformité (le
Slovène Tomaz Vesel), un nouveau secrétaire général adjoint au
football (l’ex-joueur croate Zvonimir Boban) et un nouveau
directeur du développement technique (l’ancien joueur néerlandais
Marco van Basten).
Le document prend aussi la
peine de rappeler que la FIFA a
publié les salaires et bonus de ses
principaux dirigeants et traité le
problème «des abus dans les
dépenses de l’administration».
Un plan de
communication
Photo : DR
«Accroître le nombre de
pratiquants»
Des mesures
symboliques ou
une réelle rupture ?
Sur la lancée des réformes
(limite de mandats) déjà entérinées le 26 février, avant l’élection d’Infantino, cette feuille de
route s’inscrit dans un plan de
communication censé redonner
une virginité à l’instance planétaire. Il a été initié, en mars, par
la publication d’une missive dans
laquelle la FIFA réclamait 38
millions de dollars de dédommagements à ses ex-dirigeants
actuellement inculpés par la justice américaine. Cette «opération
transparence» s’était prolongée,
en juin, avec la diffusion d’un
rapport qui révélait que l’ex-président Sepp Blatter (1998-2016),
l’ancien secrétaire général Jérôme
Valcke et l’ex-directeur financier
Markus Kattner s’étaient partagé,
de 2011 à 2015, 80 millions de
dollars en augmentation de
Dans cette logique de rupture
avec le passé, les membres du
conseil de la FIFA ne logent plus
à l’hôtel du Baur au lac de
Zurich, établissement luxueux où
avait eu lieu le coup de filet réalisé par la police suisse le 27 mai
2015. Une vague d’arrestations
qui avait entraîné, à terme, la
chute de Sepp Blatter. En signe
d’ouverture, la traditionnelle
conférence de presse du patron de
la FIFA au terme des réunions du
conseil a été remplacée par une
«zone mixte», espace moins
formel dévolu aux échanges avec
les journalistes.
Ce plan de communication
intervient aussi alors que le début
de règne de Gianni Infantino a été
chaotique. Récemment, son projet
d’une Coupe du monde élargie à
48 équipes (contre 32 actuellement) a suscité la polémique.
Alors que son nom a été cité, en
avril, dans l’affaire des «Panama
papers», l’ex-bras droit de Michel
Platini a mis six mois avant de
régler la question de son contrat et
de son salaire annuel (fixé, fin
août, à 1,5 million de francs
suisses). Il s’est distingué, en mai,
lors du congrès de Mexico, en faisant adopter un amendement
controversé qui donne au conseil
de la FIFA le pouvoir de nommer
et destituer les membres des
comités d’éthique et d’audit et de
conformité. Le 5 août, Infantino a
d’ailleurs été blanchi par son
comité d’éthique au terme de
deux enquêtes, préliminaire et formelle. Le tribunal interne de la
FIFA s’était penché notamment
sur la situation contractuelle de
Gianni Infantino et sur une série
de plaintes pour d’éventuels abus
dans les dépenses, compilées dans
un mémo interne, et autres
voyages effectués en avions
privés.
Selon la chaîne américaine
Espn, Gianni Infantino ferait
l’objet d’une enquête du comité
d’éthique pour un prêt douteux de
4 millions d’euros fait par
l’UEFA, à l’été 2015, à la Fédération slovène présidée alors par
Aleksander Ceferin, élu le 14
septembre à la tête de la Confédération européenne… avec le soutien tacite du patron de la FIFA.
Or, selon les informations du
Monde, aucune enquête n’a été
ouverte en l’état, en l’absence de
preuves tangibles. «Il y a des
forces qui, peut-être, ne veulent
pas que les choses changent ou
sortent, a confié à la chaîne américaine CNN, mercredi, un Infantino désireux de faire table rase
du passé. Je ne me préoccupe pas
de savoir qui elles sont. Je suis
mon chemin.» Une route qu’il
espère très longue.
R. D.
In lemonde.fr
S P O R T S
Lundi 17 octobre 2016
LE FOOTBALL NATIONAL S’ÉLOIGNE DES NORMES
Football / Litiges clubs employés : la FAF exhorte
les clubs à régler
leurs contentieux
«au plus vite»
Entraîneurs et joueurs, que d’émois théâtralisés !
Pour donner un exemple qui, bien entendu, reste loin de tout amalgame, ce sont plus
particulièrement les joueurs de la JS Kabylie, et pour cause leurs inexplicables
résultats à domicile, les Canaris n’ayant pas remporté une seule victoire sur leur
terrain, voient donc en premier leurs éléments se précipiter aux micros des chaînes
de télévision privées ou de journalistes qu’ils trouvent sur leur chemin, juste
pour faire acte de regret à l’issue d’un faux pas notamment à domicile
Par
A. Lemili
ans la compétition
nationale de football, les
déclarations d’aprèsmatch tendent à devenir presque
des réparties de téléfilms
sirupeux. Et cette semaine
semble décrocher la palme comparativement aux six premières
journées de championnat.
En effet, ils commencent à se
multiplier ces acteurs directs de
la balle ronde à battre leur
coulpe à l’issue d’une rencontre
dont le résultat ne leur serait pas
avantageux.
«Pardon» et «Nous demandons pardons à nos supporters»
sont désormais en vogue à
chaque fois qu’un joueur rate sa
partie pour ne pas dire rate une
balle de but ou un penalty et
dans la même veine, c’est également certains entraineurs qui en
font depuis quelques temps un
élément de langage essentiel
dans leur première déclaration.
Néanmoins, faudrait-il croire ou
le feindre que les supporters sont
réellement réceptifs aux
épanchements de ceux aux yeux
desquels ils restent à vouer aux
gémonies pour la simple et
bonne raison que si leur équipe
n’a pas gagné ou s’est carrément
plantée c’est bien à cause de leur
incapacité à honorer ses couleurs. Et juste pour donner un
exemple qui, bien entendu, reste
loin de tout amalgame, ce sont
plus particulièrement les joueurs
de la JS Kabylie, et pour cause
leurs inexplicables résultats à
Photo : DR
D
domicile, les Canaris n’ayant pas
remporté une seule victoire sur
leur terrain, voient donc en premier leurs éléments se précipiter
aux micros des chaînes de télévision privées ou de journalistes
qu’ils trouvent sur leur chemin,
juste pour faire acte de regret à
l’issue d’un faux pas notamment
à domicile. Les footballeurs du
NAHD ne se privent pas non
plus de ce genre d’épanchements
médiatiques.
Autre témoignage d’acteur
dans le doute et/ou le désarroi,
les entraineurs. Ces derniers ne
sont plus rares à exprimer le
doute qui les étreint à l’issue
d’une rencontre où même s’il est
plus qu’arbitraire de leur imputer
un mauvais résultat qui n’est
en fait que la conséquence de
tellement d’autres paramètres ne
les empêchent jamais d’être
«d’attaque» les premiers en
déclarant à chaud : «Si c’est moi
le problème, je pars»; et un autre
de surenchérir par : «Si c’est
moi le problème, je suis prêt à
partir», une manière comme une
autre de dire «retenez-moi», et
enfin, il y a celui qui pour avaler
la pilule aux fans et dans la
foulée édulcorer un cuisant
échec «Si je reste ce sera uniquement pour les supporters».
Le football national sinon la
compétition est en train de
se déliter, allant dans le sens
d’une peopolisation qui lui est
imprimée et par la rue et par
ceux (médias) qui l’alimentent.
Rares sont les footballeurs qui
prennent du recul et résistent
au risque d’entrer dans une
démarche loin, en la matière,
d’un professionnalisme qui
répondrait à un cahier des
charges que les parties qui
s’estiment impliquées doivent
impérativement respecter et
adhérer aux valeurs sportives et
morales qui en sont le socle. A
défaut, le sport le plus populaire
n’arrêtera pas de verser dans le
ridicule.
A. L.
FOOT / LIGUE 1 MOBILIS (7E JOURNÉE)
La JS Kabylie accrochée par le MOB, première de l’USMH
Par
Algérie presse service
LA JS KABYLIE s’est
neutralisée (1-1) avec le
MO Béjaïa dans le derby kabyle,
disputé samedi soir au stade du
1er-Novembre de Tizi Ouzou, en
clôture de la 7e journée de Ligue
1 Mobilis, au moment où l’USM
El Harrach a remporté sa
première victoire de la saison
aux dépens du DRB Tadjenanet
(1-0).
Les Canaris ont pourtant
entamé ce derby du bon pied,
en ouvrant le score dès la
19 e minute par Iboud, mais à
force d’insister, les Crabes ont
réussi à arracher l’égalisation par
Ferhat (60’).
Une bien mauvaise affaire
pour le club du Djurdjura, qui
reste dans le milieu du tableau,
avec huit points, alors qu’une
victoire l’aurait considérablement rapproché du podium. Le
MOB, en revanche, se relance
en championnat, tout en se
redonnant confiance à la veille
de sa finale de la Coupe de
la Confédération face au
TP Mazembe.
L’USM El Harrach, après un
début de saison mitigé, marqué
par trois défaites et autant de
matchs nuls pendant les six premières journées, a remporté sa
première victoire de la saison,
grâce à Sofiane Younès, auteur
d’un ciseau acrobatique à la 80’.
De son côté, l’USM
Bel-Abbès n’a pas réussi à
préserver son avantage au score
face à la JS Saoura puisque,
après avoir mené depuis la
21e, grâce à Kouriba, il a fini par
concéder l’égalisation devant
Zaïdi (90’).
Un but assassin ayant littéralement assommé les joueurs
belabbassiens, qui pensaient
tenir un précieux succès à
domicile. Cette 7 e journée a
démarré jeudi par le grand derby
algérois, entre le MC Alger et
l’USM Alger, ayant tourné
finalement à l’avantage du
Doyen, qui l’a emporté (2-1)
grâce à Zerdab, auteur d’un
doublé, alors que Ghislain avait
réduit le score pour les Rouge et
Noir à une minute du coup de
sifflet final.
Malgré sa défaite, l’USMA,
championne d’Algérie en titre,
reste leader avec 16 points, alors
que le MCA s’installe seul à la
3e place, avec 13 points.
L’Olympique de Médéa a
également joué jeudi, et a profité
de l’avantage du terrain pour
le NA Hussein Dey (2-1).
Vendredi, c’est le CS Constantine qui a réussi la meilleure
affaire, en allant gagner (2-1)
chez le CR Belouizdad, grâce à
Meghni (54’) et Zerara (90’+5)
alors que Draoui avait ouvert le
score pour les algérois à la (29’).
Pour leur part, le CA Batna et
le RC Relizane ont été tenus
en échec sur leurs terrains,
respectivement par le MC Oran
(2-2) et l’ES Sétif (0-0). Le CAB
a subi le même retournement de
situation que le CRB, car il a
commencé par mener au score
grâce à Aribi (20’), avant de
concéder une première égalisation devant Hicham-Chérif (29’),
qui est revenu à la charge à la
88 e minute pour niveler une
nouvelle fois la marque, après
que Griche eut redonné l’avantage au club des Aurès, à la 32’.
Un nul qui arrange beaucoup
plus l’affaire du MCO, qui
reprend seul la 2e place du
classement, avec 14 points, au
moment où le CAB reste dans le
milieu du tableau, avec 8 points.
De son côté, l’Entente de
Sétif s’est contentée d’un nul
vierge chez le RC Relizane, alors
qu’une victoire semblait largement à sa portée, vu le grand
nombre d’occasions qu’elle a
ratées, dont un penalty par le
défenseur Khoutir-Ziti à la
66e minute.
APS
19
La Fédération algérienne de football (FAF)
a exhorté les clubs professionnels ayant
des litiges financiers avec leurs entraîneurs
ou joueurs étrangers à «les régler au plus
vite», au risque d’engendrer «des sanctions
pour la FAF pouvant aller jusqu’à l’exclusion
des compétitions organisées par la Fifa».
«La Fédération algérienne de football espère
que les contentieux actuels» entre les clubs
et certains de leurs employés (entraîneurs /
joueurs) «soient réglés au plus vite pour
éviter des sanctions à la FAF, pouvant
aller jusqu’à l’exclusion des compétitions
organisées par la Fifa», a indiqué l’instance
fédérale dans un communiqué publié
samedi sur son site officiel.
La FAF a cité l’exemple du MC El Eulma
(Ligue 2 Mobilis) qui a écopé d’une défalcation de trois points, sur ordonnance de la
Fifa, pour la non-régularisation de la situation financière de son ancien entraîneur,
Rachid Malek.
«Avec la sanction du MC El Eulma, les clubs
qui ne payent pas leurs entraîneurs et leurs
joueurs étrangers sont avertis des risques
qu’ils encourent s’ils ne respectent pas les
clauses» des contrats, a encore précisé
la FAF.
La Fédération international de football
(Fifa) a saisi la FAF jeudi pour demander la
défalcation de trois points au MCEE pour
la non-régularisation de la situation
financière de son ancien entraîneur,
Rachid Malek.
Un passage à l’acte après plusieurs avertissements à l’endroit des clubs qui ne payent
pas leurs entraîneurs et joueurs étrangers.
Ligue 1 Mobilis (8e journée) :
MC Alger-MO Béjaïa
reporté (LFP)
La rencontre MC Alger-MO Béjaïa,
programmée le vendredi 21 octobre pour
le compte de la 8e journée du
championnat de ligue 1 Mobilis, a été
reportée par la Ligue de football
professionnel (LFP) à une date ultérieure.
La décision a été prise par la LFP pour
permettre au club de Béjaïa de «préparer
dans de bonnes conditions la finale aller de la
coupe de la confédération fixée le 29 octobre
prochain au stade Mustapha-Tchaker»,
précise la LFP sur son site officiel.
Le MO Béjaïa entamera le 23 octobre un
stage de cinq jours au Centre technique de
Sidi Moussa (Alger) en vue de la réception
du TP Mazembe, le champion du
RD Congo, le 29 du même mois à
20h30 au stade Mustapha-Tchaker de
Blida en finale aller de la Coupe de la
Confédération de football (CAF).
Le MOB s’est qualifié pour la finale de la
Coupe de la Confédération de football aux
dépens des Marocains du FUS Rabat
(0-0, 1-1). Le TP Mazembe a sorti de son
côté les Tunisiens de l’ES Sahel (1-1, 0-0).
Vers la création
de la Fédération algérienne
anticorruption sportive
La Fédération internationale anticorruption sportive (FIACS), présidée par
l’Algérien Mourad Mazar, a annoncé hier
avoir désigné une commission provisoire
de 13 personnes chargées de l’organisation
du congrès constitutif de la future
Fédération algérienne anticorruption
sportive.
Ces membres sont Abdelkader Rimouche,
Mohamed Bentifour, Abdelhakim Lafouala,
Hacène Chaouche, Hadj Merit, Fayçal
Tiab, Hocine Hani, Lahcen Touati,
Samir Amrouche, Abdeldjalil Benalal,
Farida Benamara, Radia Knatef et Imène
Ouraiba. «C’est le Bureau exécutif de la
Fédération internationale anticorruption
sportive qui a désigné ces 13 membres lors
de sa dernière réunion», a précisé le secrétaire général de l’instance, Daly Ndiaye,
ajoutant que «cette commission provisoire
sera présidée par Abdelkader Rimouche».
M A G A Z I N E
Lundi 17 octobre 2016
ELLE VEUT PROUVER QU’ELLE MAÎTRISE CET EXERCICE DIFFICILE
21
Costa Rica : saisie de plus
de 800 kilos de cocaïne
L’Europe teste sa capacité à faire
atterrir un engin sur Mars
Les autorités du Costa Rica ont intercepté samedi dans les eaux de l’océan
Pacifique un bateau de pêche qui transportait 826 kilos de cocaïne, a annoncé
un ministère costaricien.
Lors de cette saisie effectuée en coopération avec les autorités américaines, les
quatre occupants du navire, dont un
Nicaraguayen et trois Costariciens, ont
été arrêtés, a indiqué dans un communiqué le ministère de la Sécurité
publique.
Le bateau, immatriculé au Costa-Rica,
avait été repéré dans le cadre d’un
accord de surveillance conjointe avec
les Etats-Unis, a précisé le ministre de
la Sécurité publique, Gustavo Mata.
Les quatre suspects ont été remis à la
justice et seront inculpés pour trafic
international de drogue, un délit passible de 20 ans de prison.
L’Amérique centrale est une zone de
passage pour une grande partie de la
drogue en provenance d’Amérique du
sud et envoyée vers les Etats-Unis et
l’Europe.
Il y a treize ans, la sonde européenne Mars Express avait largué un
mini-atterrisseur Beagle 2 qui n’a jamais donné signe de vie. Ce n’est qu’en
2015 que les images d’une sonde américaine ont permis de constater qu’il avait
effectivement atterri mais que ses panneaux solaires n’étaient pas tous déployés
Photo : DR
France : quatre morts
et une dizaine de blessés dans
l’effondrement d’un balcon
Par
Agence France presse
près un voyage de sept
mois pour rejoindre
Mars, l’atterrisseur
européen Schiaparelli doit se
séparer dimanche de la sonde
TGO pour atterrir doucement
trois jours plus tard : un défi
pour l’Europe qui veut prouver
qu’elle maîtrise cet exercice
difficile.
Simultanément, la sonde
scientifique européano-russe
TGO (Trace Gas orbiter) s’insèrera en orbite autour de la
planète rouge, une phase délicate.
Jusqu’à présent, seuls les
Américains ont réussi à poser sur
Mars des engins qui sont parvenus à fonctionner.
Il y a treize ans, la sonde
européenne Mars Express avait
largué un mini-atterrisseur
Beagle 2 qui n’a jamais donné
signe de vie. Ce n’est qu’en 2015
que les images d’une sonde américaine ont permis de constater
qu’il avait effectivement atterri
mais que ses panneaux solaires
n’étaient pas tous déployés.
Le grand saut de Schiaparelli
est la première étape d’ExoMars,
une ambitieuse mission scientifique européano-russe en deux
volets, qui vise à rechercher des
indices d’une vie actuelle et
passée sur Mars.
La sonde TGO sera chargée
de «renifler» l’atmosphère martienne pour détecter des gaz à
l’état de traces comme le
méthane qui pourrait indiquer la
présence d’une forme de vie
actuelle sur la planète. Elle se
mettra au travail début 2018. En
2020, l’Europe et la Russie
enverront sur Mars un gros
rover qui bénéficiera des développements technologiques de
A
Schiaparelli. Il effectuera des
forages pour tenter de retrouver
des traces d’une vie bactérienne
passée. L’atterrissage sur Mars
n’est pas chose aisée et la descente de Schiaparelli pourrait
être compliquée par la météo si
survenait une tempête martienne.
«Nous savions que nous allions
arriver pendant la saison des
tempêtes de poussières et cela
nous a amenés à faire un design
plus robuste pour Schiaparelli»,
relève Thierry Blancquaert, responsable de l’atterrisseur à
l’ESA, l’agence spatiale
européenne.
Des capteurs
pour comprendre
TGO et Schiaparelli, nommé
en honneur de l’astronome
italien du XIX e siècle, ont
parcouru près de 500 millions de
kilomètres depuis leur lancement
en mars par une fusée russe
Proton depuis Baïkonour (Kazakhstan).
Depuis juillet, le duo se
trouve sur une trajectoire de rencontre avec Mars.
Dimanche à 14h42 GMT
(16h42 heure de Paris), la sonde
larguera l’atterrisseur «démonstrateur de technologie» qui entamera une longue descente,
surveillée depuis le centre de
contrôle de l’ESA à Darmstadt
(Allemagne). Schiaparelli, qui a
une masse de 577 kilos au
départ, est une capsule de 2m40
de diamètre qui ressemble un
peu à «une piscine gonflable
pour bébé», selon Michel Denis,
directeur des opérations en vol
d’ExoMars 2016. «La partie
inférieure du module est
protégée par une structure écrasable en aluminium, en nid
d’abeilles, destinée à amortir le
choc final», souligne Thierry
Blancquaert.
La descente durera trois jours.
Mercredi, à 14h42 GMT
(16h42 heure de Paris), Schiaparelli sera à 120 km de la surface
et il entrera dans l’atmosphère
martienne, à une vitesse de
21 000 km/heure.
Un bouclier thermique
le protègera de l’important
échauffement né du contact avec
l’atmosphère et le ralentira. A
11 km de la surface, la vitesse
du module sera descendue à
1 650 km/heure. Un parachute
s’ouvrira alors pour le ralentir
davantage. Enfin neuf rétrofusées seront allumées à environ
1 km de la surface pour diminuer
encore l’allure. Puis les moteurs
seront coupés à 1 ou 2 mètres
du sol.L’impact final, à
10 km/heure, sera amorti par la
structure écrasable du module.
Les capteurs de Schiaparelli
seront entrés en action un peu
plus d’une heure avant le choc
pour enregistrer toute une série
de données. «Si quelque chose
devait mal se passer, cela permettrait de voir quel mécanisme
a mal fonctionné», souligne
Michel Denis.
Schiaparelli doit se poser
sur la plaine équatoriale de
Meridiani Planum, sur laquelle a
déjà atterri en 2004 le rover américain Opportunity.
Le module est équipé
d’une petite station météo qui
mesurera la pression, la température, la vitesse du vent mais aussi
les champs électriques à la surface de Mars. Mais la vie de
Schiaparelli sera de courte durée
: deux à huit jours environ car il
est seulement équipé d’une
batterie non rechargeable. AFP
La Chine envoie aujourd’hui deux astronautes sur son laboratoire spatial
La Chine va envoyer aujourd’hui deux astronautes à bord
du vaisseau spatial Shenzhou-11 rejoindre son deuxième
laboratoire spatial, a rapporté hier l’agence Chine Nouvelle.
Les astronautes Jing Haipeng et Chen Dong décolleront lundi
de la base de lancement de Jiuquan, dans le désert de Gobi
(nord-ouest).
Ils arriveront sous 48 heures sur le deuxième laboratoire
spatial chinois, baptisé Tiangong-2, qui est censé ouvrir la voie
au déploiement dans six ans d’une station habitée dans
l’espace.
Ils y passeront 30 jours avant de revenir sur Terre, ajoute
Chine Nouvelle.
Les deux «taïkonautes», comme les Chinois nomment leurs
astronautes, mèneront des expériences en matière
de médecine, biologie, physique, tempêtes solaires et de
réparations d’équipements. La conquête de l’espace,
coordonnée par l’état-major militaire, est perçue en Chine
comme un symbole de la nouvelle puissance du pays sous
l’égide du Parti communiste. Pékin a investi des milliards
de dollars dans ses programmes spatiaux pour tenter de
rattraper l’Europe et les Etats-Unis.
La Chine veut déployer en 2022 une station spatiale habitée,
au moment où la station spatiale internationale (ISS) aura
cessé de fonctionner.
Parallèlement, Pékin rêve d’envoyer un homme sur la Lune.
En décembre 2013, la Chine a réussi à faire alunir sa sonde
Chang’e-3, puis à débarquer sur la surface lunaire un
véhicule téléguidé nommé «Lapin de jade», une mission
qualifiée de «plein succès».
Ce «rover» lunaire a toutefois rencontré un problème
mécanique qui l’a plongé dans de longues phases de coma.
Pékin ambitionne aussi d’envoyer un vaisseau spatial autour
de Mars vers 2020, avant de déployer un véhicule téléguidé
sur la planète rouge.
APS
Quatre personnes ont trouvé la mort et
une dizaine d’autres ont été blessées
dans la nuit de samedi à dimanche après
l’effondrement d’un balcon au troisième
étage d’un immeuble récent d’Angers,
dans le centre-ouest de la France, selon
les autorités françaises.
Certaines des personnes secourues
sont blessées «sérieusement» mais sans
être en danger de mort, a déclaré à la
radio France Info, Michel Pichon, un des
responsables de l’hôpital d’Angers. Les
blessés «ont tous 20 ans à peu près»,
a-t-il précisé.
Selon les premiers éléments de
l’enquête, une dizaine de personnes se
trouvait sur le balcon lorsque l’accident
s’est produit, peu avant minuit.
Chine : alerte jaune
au typhon Sarika
Le Centre météorologique national
chinois a maintenu dimanche son alerte
jaune au typhon Sarika.
L’œil du typhon se situait à quelque
1 040 km au sud-est de la province de
Hainan, en mer de Chine méridionale, a
précisé le Centre météorologique
national (CMN).
Le typhon frappera le nord de la mer de
Chine méridionale avant de toucher
terre à Hainan mardi matin.
De dimanche après-midi à lundi aprèsmidi, de fortes pluies et des vents
violents frapperont les régions côtières
du sud-est de la Chine, dont le
Guangdong, le Fujian et Hainan.
Le CMN recommande aux gouvernements locaux des régions concernées
de prendre des précautions pour parer
à d’éventuelles catastrophes géologiques.
Indonésie : 4 morts et 2 disparus
dans un accident de hors-bord
Quatre personnes ont trouvé la mort et
deux autres sont portées disparues
suite à un accident de hors-bord transportant 41 personnes, qui a pris feu et
chaviré dans l’est de l’Indonésie, a
indiqué dimanche le bureau local de
recherche et de sauvetage.
Le bateau avait quitté le port de Jailolo
à Halmahera Barat, ville de la province
des Moluques du Nord, pour rejoindre
la ville de Ternate, d’après la même
source.
Plusieurs passagers ont été blessés dans
cet incident, a-t-il ajouté. «Les opérations de recherche et de sauvetage pour
les disparus sont en cours», a-t-il précisé.
Le hors-bord est un moyen de transport très populaire en Indonésie, pays
qui englobe 17 500 îles, et le manque
de normes de sécurité est souvent à
l’origine d’accidents en mer.
www.latribunedz.com
PRIX À L’IMPORTATION DES PRODUITS ALIMENTAIRES
Lundi 17 octobre 2016
MÉTÉO
Recul quasi général durant
er
le 1 semestre 2016
Centre Max. 30° ensoleillé
Min 12°
Ouest
Max. 28° Plutôt
Min 16° ensoleillé
Est
Max. 28°
ensoleillé
Min 11°
Sud
Max. .32°
ensoleillé
Min 20°
Par
Ziad Abdelhadi
es prix moyens des principaux produits alimentaires
importés par l’Algérie ont
enregistré une forte baisse durant
le 1er semestre 2016 par rapport à la
même période de l’année 2015,
relève un rapport du ministère du
Commerce rendu public hier.
Ainsi, dans la catégorie des
céréales, les prix à l’importation
ont reculé à 329 dollars/tonnes
(usd/t) pour le blé dur (-33,7% par
rapport à la même période de
2015), à 194 usd/t pour le blé
tendre (-25,1%) et 182 usd/t pour
le maïs (-11,2%). Par ailleurs, pour
le ciment, son prix moyen a baissé
à 64 usd/t contre 86 usd/t (-25,6%).
De son côté, le prix à l’achat
des poudres de lait s’est établi à
2 350 usd/t (-2,40%). La baisse des
prix à l’importation a également
touché le sucre roux à 359usd/t
(-6%) et les huiles brutes (baisses
allant de 0,2%et 17%), sauf pour
l’huile brute de coco (+2,6%) et
d’autres huiles alimentaires brutes
(+132%).
Pour la catégorie des produits
d’épicerie, une augmentation des
prix moyens à l’importation a été
observée pour les pâtes alimentaires (26%), le lait infantile
(+4,9%), les cafés torréfiés
(+1,7%) et le thé (+1%). Par
contre, les prix à l’importation du
triple concentré de tomate ont
reculé à 860 usd/t (-27,6%), le
concentré de tomate à 1 172 usd/t
(-19,5%), le double concentré de
tomate à 1 331 usd/t (-10,2%), les
cafés non torréfiés à 2 061 usd/t
(-13%), le riz à 527 usd/t (-10,2%)
et le sucre blanc à 516 usd/t
(-1,15%).
Pour les légumes secs, des
baisses ont été observées pour les
haricots secs à 922 usd/t (-32,7%)
et les pois secs à 533 usd/t
(-31,5%). En revanche, les prix à
l’importation ont augmenté pour
les lentilles à 1 078 usd/t (+14,4%)
et les pois-chiches à 1 151 usd/t
L
Source
http://fr.weather.yahoo.com
Photo : S. Zoheir
Horaires des prières
(+6,8%). Quant à l’ail, il a été
importé à 1 674 usd/t, soit une
hausse de près de 55%. En ce qui
concerne les fruits frais, les
pommes ont été importées à
823 usd/t (+17,7%) et les bananes
à 732 usd/t (-0,5%). Pour les
viandes et poissons, les prix ont
reculé pour les viandes bovines
réfrigérées à 3 510 usd/t (-13,7%),
pour celles congelées à 3 000 usd/t
(-10,38%) et pour les poissons
congelés à 1 535 usd/t (-3,1%).
Au sujet des fournisseurs de
l’Algérie en poudre de lait, cette
même source indique qu’ils sont au
nombre de 18 dont les 5 premiers
sont la Nouvelle-Zélande (34,37%
des importations globales), la
France (17,31%), l’Argentine
(15,73%), la Pologne (11,02%) et
l’Uruguay (8,97%). Pour les huiles
alimentaires brutes, la quasitotalité des quantités importées a
été réalisée par six principaux opérateurs dont une société privée qui
demeure en première position avec
57,54% de la quantité totale
importée. En matière d’importation
de sucre roux, cette même société
privée est demeurée dominante en
assurant 86,34% du total importé.
Quant au sucre blanc, une proportion de 60,03% de la totalité des
quantités importées a été réalisée
par six entreprises privées. Concernant le café non torréfié, les principaux importateurs sont au nombre
de sept avec près de 42% du total
des importations. En ce qui
concerne les fruits frais, il a été
importé pour plus de 97,5 millions
usd de bananes durant les six premiers mois 2016 (contre 92,6 millions usd sur la même période de
2015), et pour 47,5 millions usd de
pommes (contre 76,7 millions
usd). La facture a été de 22,3 millions usd pour les amandes (contre
16 millions usd), de 16,3 millions
usd de raisins secs (contre
19,2 millions usd) et de 4,3 millions usd d’abricots secs (contre
5,5 millions usd), alors que les
importations des pruneaux secs se
sont chiffrées à 9,1 millions usd
(contre 9,06 millions usd). Il est,
par ailleurs, constaté que la facture
de l’ail importé est passée à
12,7 millions usd (contre 9,3 millions usd). Retenons enfin que
cette tendance à la baisse des prix à
l’importation ne semble pas se
répercuter sur les points de vente
au détail. Les producteurs algériens
ne veulent pas s’embarrasser à synchroniser leur coût à la production
en fonction du prix réel d’achat de
la matière première importée qu’ils
utilisent. Une attitude qu’on
peut qualifier d’abus et qui n’est
malheureusement pas près de s’estomper faute de texte de loi en rapport avec ce cas de figure.
Pourtant, un conseil de la concurrence est en place mais, selon son
président, il ne possède pas les instruments d’intervention nécessaires
pour ce genre de dépassements.
Z. A./APS
ENERGIE, SÉCURITÉ ALIMENTAIRE ET NUMÉRIQUE
Forum africain d’investissement à Alger en décembre
L’ÉNERGIE, la sécurité alimentaire et le numérique sont les
trois principaux thèmes retenus
pour le Forum africain d’investissement et d’affaires qui se tiendra
du 3 au 5 décembre prochain
à Alger, ont indiqué, hier, des
représentants du Forum des chefs
d’entreprises (FCE) lors d’une rencontre avec des délégations de
représentations diplomatiques
accréditées à Alger, tenue dans
le cadre de la 3e édition du
programme «Marhaba» initiée par
le ministère des Affaires étrangères
et destinée aux diplomates étrangers nouvellement affectés. Le
FCE a relevé les opportunités de
croissance que peuvent tirer les
économies africaines à partir de la
promotion d’investissements
directs interafricains. Le viceprésident de la commission
économique de cette organisation
patronale, Brahim Benabdeslem, a
fortement insisté sur «l’africanité»
de l’Algérie en affirmant que le
développement du pays ne peut
être vu en dehors de l’intensification des relations économiques
avec les autres pays africains.
Selon lui, l’Afrique doit être
perçue comme un potentiel de
développement et non pas
seulement comme un marché
d’écoulement de marchandises.
C’est cette vision qui sera mise en
relief lors du Forum africain d’investissement et d’affaires d’Alger.
A ce propos, il a considéré qu’il
était tout à fait légitime pour
l’Algérie, plus grand pays
d’Afrique, d’organiser le premier
forum du genre qui devra drainer
jusqu’à 2 000 participants de tous
les pays du continent.
Il sera question de débattre de
trois thématiques principales qui
sont la sécurité énergétique et
l’électrification de l’Afrique, un
dossier où «beaucoup d’affaires
peuvent être développées», la
sécurité alimentaire, et aussi le
numérique. C’est dans ce sens que
M. Benabdeslem a évoqué les
potentialités d’investissements de
l’Algérie pour contribuer dans l’électrification de certaines parties de
l’Afrique. Le FCE a également
souhaité que l’Algérie puisse tirer
profit de l’expérience du Kenya
dans le domaine du numérique, une
expérience de réussite «à partager
en Algérie et en Afrique». Lors de
cette rencontre avec le corps diplomatique étranger en Algérie, les
représentants du FCE ont aussi
évoqué le rôle du secteur privé
national en Algérie. Une économie
algérienne «à dominante privée»
puisque les 3/4 de la valeur ajoutée
nationale hors hydrocarbures sont
assurés par les PME/PMI et les
grandes entreprises du secteur
privé, ont-ils observé.
APS
Fedjr...........05.31
Echourouk ...05.40
Dohr...........12.34
Assar ..........15.43
Maghreb ....18.13
Icha ............19.31
„ Un seul vaccin contre la grippe, le H1N1 et le H3N2
Le coup d’envoi de la campagne de vaccination a été donné hier. Le ministère de la Santé, qui
avait annoncé l’acquisition de 2,5 millions de doses de vaccin, a expliqué qu’en plus de
l’immunisation contre la grippe saisonnière, les doses importées, cette année, par l’Institut
Pasteur d’Algérie (IPA) contiennent des vaccins contre les virus H1N1 et H3N2. Selon le
Dr. Samia Hamadi, du ministère de la Santé, les responsables de la santé ont opté pour ce type
de vaccin parce que «le virus H3N2 peut provoquer la mortalité et des complications chez les
personnes âgées, et le virus H1N1 touche plus d’adultes depuis son apparition».
„ 7 morts et 16 blessés sur les routes en 24h
Sept personnes ont été tuées et 16 autres blessées dans 8 accidents de la circulation survenus
au cours des dernières 24 heures, au niveau national, a indiqué hier la Protection civile dans un
communiqué. La wilaya de Béjaïa déplore le bilan le plus lourd avec 3 personnes décédées, suite
à deux accidents de la circulation dans les communes de Sidi Aïch et Boukhalfa. Par ailleurs, , les
secours de la Protection civile sont intervenus pour le sauvetage de 13 pêcheurs, suite à
l’échouage d’un chalutier à 800 m environ du port de Ghazaouet, à Tlemcen, et l’extinction de
3 incendies urbains à Alger, Mostaganem et Tizi Ouzou.
„ Service minimum du tramway d’Alger de 6h30 à 21h
Un service minimum sera assuré «tous les jours» à partir de «6H30 jusqu’à 21H00» sur «toute la
ligne du tramway d’Alger» en attendant le dénouement de la grève entamée depuis mardi dernier
par les travailleurs du réseau de Setram, a indiqué la société d’exploitation des tramways
(Setram) dans un communiqué. Ce service minimum sera assuré grâce à des agents de l’unité
d’Alger qui n’ont pas participé à cet arrêt de travail illégal mais aussi à l’aide des unités
opérationnelles d’Oran et de Constantine, qui se sont mobilisées en envoyant du personnel
qualifié. Setram a, par ailleurs, annoncé que «la convention collective en cours de négociation,
viendra prochainement parachever le statut du travailleur de par ses droits et ses obligations, ses
acquis et ses devoirs, ainsi que toutes les questions liées aux salaires».
„ L’autoroute de l’Est fermée à Reghaïa par des manifestants
L’autoroute reliant Alger à l’est du pays a été fermée à la circulation automobile la matinée
d’hier par des manifestants à Reghaïa. Ils ont allumé des pneus usagés et barré la route avec des
objets hétéroclites. Les manifestants protestaient contre le relogement dans leur quartier des
habitants d’un bidonville. Des unités de la gendarmerie ont été déployées sur les lieux.
La circulation routière était entièrement paralysée.
„ Saisie de 8 kg de cannabis à Alger
Huit kg de cannabis ont été saisis et 5 personnes arrêtées pour «exportation, trafic et stockage
de drogue», par les services de la sûreté d’Alger dans la circonscription administrative de Baraki,
a indiqué, hier à Alger, le chef de la police judiciaire de la sûreté de la circonscription
administrative de Baraki. L’opération a été menée sur la base d’informations parvenues à la
police judiciaire. Agés entre 25 et 35 ans, les trafiquants, des repris de justice, ont été arrêtés en
flagrant délit à bord de deux véhicules dans la circonscription administrative de Baraki.
„ Reddition d’un terroriste à Tamanrasset
Le terroriste dénommé T. Haïb-allah dit Essahel s’est rendu, samedi après-midi dernier, aux
autorités militaires relevant de la 6e Région militaire à Tamanrasset, en possession d’un pistoletmitrailleur de type Kalachnikov et d’un chargeur de munitions garni, a indiqué, hier, le ministère
de la Défense nationale. Par ailleurs, des détachements de l’ANP ont arrêté, à Tamanrasset et In
Guezzam, vingt-quatre contrebandiers et saisi un pistolet-mitrailleur de type Kalachnikov, un
pistolet automatique, une quantité de munitions, un camion, trois véhicules tout-terrain, sept
détecteurs de métaux et un marteau piqueur. D’autre part, des gardes-frontières ont saisi
78,1 kilogrammes de kif traité, à Béchar, tandis qu’un détachement de l’ANP et des éléments de
la Gendarmerie nationale ont arrêté à Djanet et Adrar 8 immigrants clandestins de différentes
nationalités africaines.
TPE : Sonatrach remporte une victoire dans un arbitrage international
LA COMPAGNIE nationale Sonatrach vient de remporter une «victoire importante»
dans un arbitrage international concernant l’application de la Taxe sur les profits
exceptionnels (TPE) aux sociétés étrangères opérant en Algérie, a annoncé le Groupe
pétrolier, hier, dans un communiqué. Les sociétés Repsol Exploracion Argelia SA,
Samsung C&T Corporation et SK Innovation Co Ltd, avaient assigné Sonatrach devant un
tribunal arbitral en 2013 pour réclamer le paiement de diverses sommes à propos d’un
contrat de partage de production signé en 1990, explique Sonatrach. Les réclamations
des sociétés demanderesses portaient sur les modalités de partage de la production du
gisement, ainsi que sur l’application de la TPE (créée en 2006) à ces mêmes sociétés, que
celles-ci estimaient devoir être prise en charge par Sonatrach, note le communiqué. Le
Tribunal arbitral a rendu sa sentence le 9 octobre 2016, «donnant raison à Sonatrach sur
tous les points litigieux», fait savoir la Compagnie nationale des hydrocarbures. «Le
Tribunal a validé les arguments de Sonatrach concernant le partage de production et a rejeté
en intégralité la demande des sociétés concernant la TPE», souligne-t-elle. Le Tribunal
«a également ordonné aux sociétés demanderesses de payer à Sonatrach 90% des frais de
l’arbitrage». Sonatrach était représentée dans ce dossier par une équipe d’avocats du
cabinet Shearman & Sterling (Paris).
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