Europeana - Théâtre Les Tanneurs

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20 > 24.10.15
27 > 31.10.15
20h30 sauf mercredis 19h
théâtre les tanneurs
Europeana
Dossier de presse
création
Contact presse
Juliette Mogenet [email protected]
02/213 70 52
Europeana
Une brève histoire du XXe siècle
Patrik Ourednik / Virginie Thirion / Anne-Marie Loop
création
Europeana : extraits p. 6
Entretien avec Virginie Thirion p. 12
Biographies p. 18
Distribution et infos pratiques p. 26
Europeana : extraits
Les Américains qui ont débarqué en 1944 en Normandie étaient de vrais gaillards
ils mesuraient en moyenne 1m73 et si on avait pu les ranger bout à bout plante
des pieds contre le crâne ils auraient mesuré 38 kilomètres. Les Allemands
étaient également de vrais gaillards mais les plus gaillards de tous étaient les
tirailleurs sénégalais de la Première Guerre Mondiale qui mesuraient 1m76 et
qu’on envoyait en première ligne pour que les Allemands soient pris de panique.
On a dit de la Première Guerre Mondiale que les gens y tombaient comme
des graines et les communistes russes ont calculé combien un kilomètre de
cadavres pouvait donner d’engrais et combien ils économiseraient en coûteux
engrais étrangers s’ils se servaient des cadavres de traîtres et de criminels.
Et les Anglais inventèrent les chars d’assaut et les Allemands un gaz qu’on a
appelé ypérite parce qu’ils l’auraient utilisé pour la première fois près de la ville
d’Ypres mais on a dit plus tard que ce n’était pas vrai. On l’a appelé aussi gaz
moutarde parce qu’il piquait le nez comme la moutarde de Dijon et certains
soldats rentrés chez eux après la guerre n’ont plus jamais voulu manger de
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moutarde de Dijon. On a dit de la Première Guerre que c’était une guerre
impérialiste parce que les Allemands avaient le sentiment que les autres pays
étaient de parti pris et voulaient les empêcher de devenir une puissance et
d’accomplir des missions historiques. Et la plupart des gens en Europe en
Allemagne Autriche France Serbie Bulgarie etc. pensaient que c’était une guerre
nécessaire et juste et qu’elle rétablirait la paix dans le monde et réveillerait en
l’homme des vertus que le monde moderne avait refoulées amour de la patrie
courage esprit de sacrifice. Et les gens pauvres étaient impatients de prendre
le train et les gens des campagnes étaient impatients de voir les grandes
villes et de téléphoner à la poste du chef-lieu pour dicter un télégramme à
leur femme VAIS BIEN ESPERE DE MEME POUR TOI et les généraux étaient
impatients d’entendre parler d’eux dans les journaux et les membres des
minorités nationales se réjouissaient à l’idée de faire la guerre aux côtés de
ceux qui parlaient sans accent et de chanter avec eux des marches militaires
et des chansons paillardes. Et tous pensaient qu’ils seraient de retour pour les
vendanges ou en tout cas pour Noël.
(...)
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A la fin du dix-neuvième siècle les gens des villes attendaient le siècle nouveau avec
impatience parce qu’ils avaient le sentiment que le dix-neuvième siècle avait tracé les
voies sur lesquelles l’humanité allait s’engager résolument et que dans le futur tout
le monde pourrait téléphoner et voyager sur des bateaux à vapeur et se déplacer en
métropolitain et prendre des escaliers roulants munis de rampes mobiles et se chauffer
avec du charbon de qualité et prendre des bains une fois par semaine et communiquer
ses pensées et ses désirs à travers l’espace à la vitesse de l’éclair grâce au télégraphe
électromagnétique et à la télégraphie sans fil et que cela permettrait à l’humanité
d’atteindre l’harmonie et de vivre dans la paix et la fraternité. Et lorsque s’ouvrit à Paris
en 1900 l’Exposition universelle qui célébrait au seuil du siècle nouveau lavenir et les
voies sur lesquelles l’humanité allait s’engager résolument les visiteurs prenaient des
escaliers roulants et admiraient les inventions et s’étonnaient des nouvelles tendances
artistiques et se réjouissaient à l’idée que le vingtième siècle mettrait fin à la misère
et aux corvées et que les possibilités de l’électricité surpasseraient les rêves les plus
fous et que tout le monde aurait la sécurité sociale et une semaine de congés payés
et les gens vivraient de façon confortable et hygiénique et démocratique et même
les femmes auraient accès à la démocratie et pourraient aller voter pour élire leurs
représentants politiques. Et ils attendaient avec impatience le vingtième siècle parce
que c’était une occasion nouvelle pour l’humanité et qu’il fallait tirer les leçons des
erreurs du passé.
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(...)
Les femmes ont eu le droit de vote en 1906 en Finlande et en 1913 en Norvège et en
1915 au Danemark etc. et avec le temps elles ont voulu faire des études et passer le
baccalauréat et entrer dans la politique et la science et l’armée pour promouvoir un
monde plus juste. La plupart des gommes étaient hésitants devant les revendications
des femmes et estimaient que les femmes ont des aptitudes surtout pour la vie de
famille et les menus travaux domestiques tandis que les hommes ont un sens plus
développé pour l’organisation de la société et la franche camaraderie.
(...)
Et diverses enquêtes ont montré que beaucoup de gens considéraient l’invention de
la contraception comme le plus grand évènement du siècle parce que les femmes
pouvaient s’accoupler librement avec les hommes de leur choix et avoir un enfant si elles
le voulaient et quand elles le voulaient et atteindre ainsi l’indépendance économique
et postuler à des postes à responsabilité et elles ne s’évanouissaient plus à la vue
d’une souris parce qu’elles avaient cessé de subit les stéréotypes masculins sur les
femmes. Et les sociologues disaient que le modèle traditionnel de la femme était
définitivement dépassé dans la société occidentale et que les femmes qui s’étaient
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conformées des siècles durant à l’ordre naturel avaient accédé à un ordre contracturel
grâce à la contraception.
(...)
La grande déception du vingtième siècle fut suscitée par le fait que l’école obligatoire
et l’instruction et la culture et le progrès technique n’avaient pas rendu l’homme
meilleur et plus humain comme on l’avait cru au dix-neuvième siècle et que de
nombreux meurtriers et tortionnaires et criminels de guerre étaient amateurs d’arts
d’opéra de poésie etc. et avaient étudié les sciences humaines et la médecine. Et les
philosophes partageaient de plus en plus l’idée que l’ère de l’humanisme avait pris fin
avec le vingtième siècle et que commençait une nouvelle ère qu’ils appelaient posthumaniste faute de savoir déjà quel nom lui donner.
(...)
Avec l’émancipation de la femme et la découverte de la contraception et des tampons
et des serviettes hygiéniques à usage unique le nombre d’enfants en Europe a baissé
mais à l’inverse le nombre de jouets et d’écoles maternelles et de toboggans dans les
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jardins et de chiens et de cochons d’Inde etc. a augmenté. Les sociologues disaient
que l’enfant était devenu le centre d’attention et progressivement l’élément le plus
influet de la famille. Et les enfants voulaient être indépendants et avoir leur identité
propre et les benjamins refusaient de porter le bonnet ou les chaussures des aînés et
réclamaient des bonnets neufs et des crayons de couleur et des jeux de construction
et des ours en peluche et des ballons gonflables et des poupées en plastique.
(...)
Au vingtième siècle le sexe a pris une grande importance en Europe et peu à peu
il est devenu plus important que la religion et presque autant que l’argent et tout le
monde voulait s’accoupler de différentes manières pour que le désir reste intact et
les hommes s’enduisaient le membre viril de cocaïne pour prolonger leur érection. Et
après la Deuxième Guerre Mondiale on a commencé à voir dans les films des scènes
où les héros s’accouplaient ce qui avait été considéré jusqu’alors comme déplacé
car beaucoup de gens avaient des sentiments religieux et la plupart du temps l’acte
sexuel était simplement suggéré par un plan sur un lit ou sur une pendule ou sur
le ciel ou alors l’écran devenait noir tout à coup. Et les femmes voulaient jouir plus
souvent et les hommes étaient nerveux et rencontraient des problèmes d’érection et
se faisaient psychanalyser pour apprendre s’ils n’auraient pas vécu dans leur enfance
un traumatisme qu’ils ignoraient.
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Entretien avec Virginie Thirion
> Pourquoi avoir choisi de travailler ce texte ?
J’ai eu un coup de cœur pour ce texte parce que qu’il est à la fois très sérieux et pas
du tout sérieux. Il traite de questions importantes comme celles de la construction
de l’Histoire par les historiens ou de la mémoire des faits historiques tragiques dont il
semblerait pourtant que l’humanité ne tire aucune leçon. Cette traversée du XXe siècle
révèle également une sorte de fuite en avant des humains qui se font croire, grâce
à de nouvelles théories, grâce à de nouvelles prophéties, qu’ils sont en route vers un
âge nouveau, que plus rien ne sera jamais comme avant et que ce sera formidable.
Régulièrement les humains se chantent à eux-meme « Ça ira mieux demain », ils se
le chantent jusqu’à y croire… avant de déchanter.
Autant de sujets qui peuvent apparaître pesants, mais le texte est très fantaisiste.
Les faits historiques et sociologiques se téléscopent, les catastrophes naturelles, les
petites et les grandes découvertes s’accumulent, des faits terribles et d’autres plus
cocasses sont associés, ce qui provoque un effet à la fois grinçant et ludique : on est
emportés dans une sorte de tourbillon fait de ruptures, de relances, de fantaisie.
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> Est-il urgent aujourd’hui de parler de l’Europe du XXe siècle ? Comment ce
texte résonne-t-il avec la réalité européenne actuelle ?
Le texte, et le spectacle donc, n’ont pas pour vocation de jeter un regard sur la
politique actuelle de l’Europe, mais peuvent entrer en résonance avec l’actualité. Et
pourquoi pas amener à réfléchir en rappelant un certain nombre de faits. On peut le
voir comme une invitation à la prudence, une sorte de sonnette d’alarme par rapport
à tout ce qui nous arrive pour l’instant en Europe.
On parle de faits historiques qui peuvent résonner avec l’ici et maintenant. Il peut
également nous pousser à questionner notre position actuelle : qu’est-ce que
c’est être européen ? Comment est-ce qu’on digère les traumatismes de l’histoire
européenne ?
> Tu as choisi comme « porte d’entrée » dans le texte d’Ourednik la femme,
sa place dans le siècle, son statut. Pourquoi avoir choisi ce fil conducteur ?
Comment le travail s’est-il mis en place ?
Il a fallu effectuer des coupes dans le texte initial qui était trop long pour la réalisation
d’un spectacle d’1h20 environ. Le choix était difficile et la condition féminine est
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une thématique qui m’intéresse, j’ai donc sélectionné dans un premier temps des
passages qui traitaient de son évolution à travers ce siècle. Cette sélection a ensuite
été remise en chantier et affinée avec Anne-Marie Loop quand nous avons commencé
à travailler ensemble.
A l’heure actuelle, ce n’est plus l’axe principal du texte : c’est un des fils rouges, un
des axes que nous avons pris pour traiter cette matière abondante sans égarer le
spectateur.
> C’est donc resté un fil rouge, est-ce qu’il y en a d’autres qui ressortent qui te
paraissent importants à souligner ?
Il y a effectivement plusieurs fils rouges qui traversent le spectacle en formant une
jolie tresse. Il y a cette question de l’Eldorado : on voit que les humains du XXe siècle
et d’avant se sont toujours racontés qu’ils allaient vers un renouveau, vers une aube
nouvelle, vers un « mieux ». C’est un des axes : l’historique de tous les « mieux »
envisagés par l’humanité tout au long de ce siècle…
Un autre axe est sans doute celui de l’échec des grands mouvements politiques
européens. Et finalement, les grands traumatismes du XXe siècle également.
Tout cela toujours sans enlever la fantaisie, la loufoquerie, le caractère comique du
texte.
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> Y a-t-il des constantes dans l’ensemble de ton travail au théâtre, des fils
invisibles reliant les projets entre eux ?
Oui, ce qui est constant dans mon travail c’est ma façon de travailler, en collaboration
avec les acteurs. Je n’attends que ça : l’échange avec les comédiens et les propositions
des acteurs. En tant que metteuse en scène, j’ai en tête une trame de ce que sera
le spectacle, mais je sais que cela n’arrivera jamais : je fais des propositions qui sont
faites pour être modifiées par l’acteur. Ma proposition est une façon de dire à l’acteur:
« Vas-y, lance-toi, on a un filet ! » Et dans ma proposition, il y a quelque chose qui va
provoquer un écho dans l’imaginaire de l’acteur qui fait alors d’autres propositions qui
lui appartiennent (mentalement et corporellement) et ça nous amène finalement à
faire autre chose, qu’on a alors vraiment inventé ensemble.
C’est une sorte de travail d’orfèvre : on construit ainsi la colonne vertébrale du
spectacle qui n’est pas composée des idées que j’ai projetées sur un texte ni d’une
suite de divagations de l’acteur, mais qui est quelque chose qu’on réalise ensemble
en combinant nos imaginaires et en rebondissant l’un sur l’autre.
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> C’est également comme ça, dans cet échange, que se construit le travail avec
tes autres collaborateurs ?
Oui, et c’est d’ailleurs certainement pour ça que jusqu’ici je n’ai jamais travaillé
avec de très grandes équipes. Avec Eric Ronsse (musique) ou Eric Vanden Dunghen
(lumières) c’est la même chose : ils ont chacun leur univers mais on a trouvé une
belle façon de faire dialoguer nos univers respectifs, qui est souvent féconde pour les
projets. On construit en fait tous ensemble cette « colonne vertébrale » du spectacle,
avec la scénographe Sarah de Battice et Odile Dubucq également qui s’est occupée
du costume et qui a apporté un regard également, elle qui a travaillé sur tellement de
spectacles.
> Parle-nous un peu d’Anne-Marie Loop ! Pourquoi l’avoir choisie pour incarner
Europeana ? Comment avez-vous travaillé ensemble ?
C’est la première fois qu’on travaillait ensemble ! Elle adorait le texte, c’est elle qui
l’a fait découvrir à Jean-Marie Piemme qui ensuite me l’a donné à lire, sachant que ça
me plairait. Quand je lui ai demandé qui le lui avait fait découvrir, j’ai eu la voix d’AnneMarie dans l’oreille et j’ai décidé de lui proposer de faire ce projet ensemble.
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On a commencé au mois de mai à travailler toutes les deux sur le texte pour finaliser
la sélection des extraits, puis on a continué à correspondre à ce sujet pendant
les mois d’été et on s’est retrouvées mi-août pour commencer les répétitions. A
ce moment-là, on ne commençait pas quelque chose, on continuait un travail déjà
entamé. Heureusement ! Parce que ça aurait été trop court de traiter toute cette
matière en commençant en août ! Hier, nous avons fait un enchaîné qui s’est passé
merveilleusement : elle a traversé tout le texte, nous sommes restés babas.
Je trouve que la particularité d’Anne-Marie c’est sa générosité dans le jeu et dans le
travail : elle peut se lancer dans une improvisation sur la moitié du texte pendant une
heure et demi et elle envoie ! D’ailleurs, elle a eu des impulsions, des trouvailles, des
choses qu’on a gardées, parce que c’était juste et que ça lui appartenait et qu’elle
était tellement bien dedans qu’il fallait lui laisser !
Propos recueillis le 7 octobre 2015
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Biographies
PATRIK OUREDNIK - Auteur
Patrik Ourednik est né à Prague en 1957. Il s’est exilé en 1984 en France où il vit depuis,
après avoir été exclu des études universitaires pour « non-conformité idéologique ». Il
est l’auteur d’une douzaine de livres en tchèque (dictionnaires, essais, romans, récits
et recueils de poésie).
Il est par ailleurs traducteur en tchèque de Rabelais, Alfred Jarry, Raymond Queneau,
Samuel Beckett, Boris Vian ou Henri Michaux.
Europeana. Une brève histoire du XXe siècle a été publié en 2001. C’est son premier
livre traduit en français en 2004 aux éditions Allia. Il a été traduit dans plus de vingt
langues et connaît un succès durable en abordant d’importantes questions comme
celle de la mémoire, de l’Histoire, de la vérité historique, de la (re)construction des
faits par les historiens, etc. Son oeuvre littéraire est qualifiée d’ «inclassable» par la
critique.
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VIRGINIE THIRION - Metteuse en scène
Née en 1965 à Troyes, Aube, France. C’est à Dijon et dans ses environs qu’elle
a commencé à faire du théâtre, adolescente. Elle interrompt ses études de
psychologie pour rejoindre Bruxelles, où elle suivra les cours de l’INSAS, section
jeu. Établie dans cette ville, c’est en Belgique qu’elle vit et travaille aujourd’hui.
Actrice, elle s’est peu à peu glissée de l’autre côté de la scène. L’écriture et la mise
en scène représentent aujourd’hui la part principale de son activité. Ses pièces de
théâtre sont éditées aux Éditions Lansman. Certaines d’entre elles sont traduites
en Allemand (Zéphira. Les pieds dans la poussière, Manon-45kg-7000m2, Écrit
que tu m’embrasses, Rentrez vos poules….)
Elle a été en résidence au Centre National des Écritures du Spectacle à La
Chartreuse de Villeneuve lez Avignon. C’est principalement pour le théâtre qu’elle
écrit. Écris que tu m’embrasses a reçu le prix CED-WB 2006 des metteurs en
scène et a été primé aux Journées des Auteurs de Lyon. Rentrez vos poules a
reçu le prix de la critique 2007. L’iceberg qui cache la forêt a reçu une mention
spéciale du jury du prix CED-WB des metteurs en scène 2010. Virginie Thirion est
également professeur à l’Insas.
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ANNE-MARIE LOOP - Comédienne
Anne-Marie Loop est née à Verviers en 1951. Elle est entrée dans la vie dite « active»
aux environs de 1972. Actrice intermittente et professeur à l’INSAS, elle enseigne,
joue au cinéma et au théâtre, prête sa voix pour la radio et pour des dessins animés,
et apporte son aide à la réalisation de spectacles (aussi bien dans le théâtre pour
l’enfance et la jeunesse que dans diverses compagnies).
On a pu la voir jouer dernièrement : au théâtre dans L’Avare de Molière (mise en
scène de Michel Dezoteux) au Varia ; Un Faust de Jean Louvet (mise en scène de
Lorent Wanson) à l’Atelier Jean Vilar ; La Mouette d’Anton Tchékhov (mise en scène de
Jacques Delcuvellerie) au National ; Les Exclus d’Elfriede Jelinek et Cible mouvante
de von Mayenburg (mise en scène par Olivier Boudon) au Varia ; dans la création
de I Would Prefer not to (écriture et mise en scène de Selma Alaoui) au Théâtre Les
Tanneurs ; Juste la fin du monde de Jean-Luc Lagarce (mise en scène de Philippe
Sireuil) aux Martyrs ; Quai Ouest de Koltès et Projet Beckett Gagner et perdre (mise
en scène par Isabelle Gyselinx) à Liège… au cinéma dans Alléluia de Fabrice du Welz
; Je suis à toi de David Lambert et Le tout nouveau testament de Jaco van Dormael
C’est elle qui a prêté sa voix à « La Grise », dans le film d’animation Ernest et Célestine.
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SARAH DE BATTICE - Scénographe
Sarah de Battice est scénographe, costumière et plasticienne. Elle termine ses
études supérieures à La Cambre en option Scénographie en 2007 avec une grande
distinction. Elle a également une formation de chapelière et de maquilleuse body
painting. Elle a participé à de nombreux projets en tant que scénographe et/ou
costumière et/ou créatrice des décors : On achève bien les chevaux (Horace McCoy/
Michel Kacenelenbogen), Liebman Renégat (Henri Liebman/David Murgia), Les
derniers géants (François Place/Sofia Betz), Le dragon d’or (Roland Schimmelpfennig/
Sofia Betz), J’habitais une petite maison sans grâce et j’aimais le boudin (Jean-­Marie
Piemme/Virginie Thirion), Les hommages collatéraux (Virginie Thirion), Cible Mouvante
(Marius Von Mayenburg /Olivier Boudon), Festival des libertés au Théatre National,
Poids plumes (Perinne Ledent/Muriel Clairembourg), Orphéon (Stanislas Cotton/
Virgine Thirion) Atti (Sofia Betz), L’iceberg qui cache la forêt (Virginie Thirion), Dracula
(Ad. Antoine Bourse & Sofia Betz/Sofia Betz), De la nécéssité des grenouilles (Virginie
Thirion/Sofia Betz), Luce et ses extases (François Henrard/Geneviève Voisin), Le géant
de Kaillas (Compagnie Arsenic) Invasion ! (Jonas Hassen Khemiri /Michel Didym),
Avaler l’Océan (Jean-­Marie Piemme/Sofia Betz), Les névroses sexuelles de nos parents
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(Lucas Barfuss / Hauke Lanz), Mère Sauvage (Guy de Maupassant, ad. Paul Pourveur/
Jean-­Michel Van den Eeyden), Zinneke 2008 avec l’ASBL Tremplins (Bruxelles Babel),
Tout est bien qui finit bien (William Shakespeare/Patrick Donnay), Fabuleuse étoile
(Sandra Zidani/Patrick Chabaud), Visage de feu (Marius Von Mayenburg/Sofia Betz),
Le Monte Plat (Harold Pinter/Yves Claessens), Norway.Today (Igor Bauersima/Hauke
Lanz), Disparitions (Sophie Calle/Hauke Lanz).
TAWFIK MATINE - Assistant à la mise en scène
Né en Belgique en 1991, il passe un Baccalauréat en montage et scripte à l’IAD puis
entame un master en Arts de Spectacles que j’ai terminé avec Grande Distinction.
C’est pendant ce master qu’il a rencontré Virginie Thirion avec qui il a immédiatement
commencé à travailler. Europeana est leur troisième collaboration, après J’habitais
une petite Maison sans grâce, j’aimais le boudin (Varia) et Les hommages collatéraux
(Le Public)
ERIC RONSSE - Musique
Éric Ronsse est diplômé de l’INSAS en technicien de son (1999). Il est musicien
autodidacte. Guitariste, entre autres, son utilisation d’instruments acoustiques,
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mélangés ensemble avec un processus plus « glitch-bruitiste-électro-acousmatique»,
rend sa musique cinématographique, unique et émotionnelle. Explorant la musique
traditionnelle, il aime imaginer des croisements de genre. La ligne peut être mince
entre la musique et le bruit. Il essaie de ne jamais perdre le côté organique, l’harmonie
de la musique.
Il joue divers instruments : guitare, clavier, contrebasse, piano, clarinette, violoncelle…
Il a travaillé dans de nombreux théâtres, studios et sur des tournages.
ERIC VANDEN DUNGHEN - Lumières
Eric Vanden Dunghen est né à Chiny, «La Cité des Contes», en 1962.
Agrégé de philologie germanique en 1986, il quitte assez rapidement l’enseignement
pour revenir à ses premières amours, la scène. Il obtient un 1er prix d’art dramatique
de l’académie de Bruxelles sous la houlette d’Henri Ruder en 1990. Il débute sa vie
professionnelle de régisseur en 1988. Se découvrant des affinités particulières pour la
lumière, il se lance dans la création d’éclairages de spectacles. Il a participé, en tant
que régisseur, éclairagiste, scénographe, directeur artistique, metteur en scène, à
plus de 150 spectacles en Belgique et à l’étranger (France, Allemagne, Corée du Sud).
Il collabore avec Virginie Thirion depuis plus de 10 ans (Zéphira, les pieds dans la
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poussière, Rentrez vos poules, Écris que tu m’embrasses, L’iceberg qui cache la
forêt, J’habitais une petite maison sans grâce, j’aimais le boudin).
Passioné de «Pan’sori», «l’opéra rauque» traditionnel coréen, il suit depuis 6 ans la
master class de maître MIN Hye Sung . Lauréat de la sélection européenne, il s’est
produit 2 fois sur des scènes professionnelles coréennes.
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Distribution et infos pratiques
Europeana
Une brève histoire du XXe siècle
En français surtitré anglais
Texte Patrik Ourednik
Mise en scène Virginie Thirion
Avec Anne-Marie Loop
Assistanat à la mise en scène Tawfik Matine
Scénographie Sarah de Battice
Costume Odile Dubucq
Musique Eric Ronsse
Lumière Eric Vanden Dunghen
Traduction surtitrage Patrik Ourednik et Gerald Turner
Edition Dakley Archive Press
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Une coproduction du Collectif Travaux Publics et du Théâtre Les Tanneurs Avec le soutien de la
Fédération Wallonie-Bruxelles – Administration générale de la culture - Service général de la Création
Artistique - Direction du Théâtre et de la SACD
Dates et horaires
20 > 24.10.15
27 > 31.10.15
20h30 sauf mercredis 21 et 28 à 19h
Durée
1h20
Réservations
[email protected]
02 512 17 84
www.lestanneurs.be
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Dossier de presse
théâtre les tanneurs
Contact presse
Juliette Mogenet [email protected]
02/213 70 52
Théâtre Les Tanneurs
75 - 77 rue des Tanneurs
1000 Bruxelles
www.lestanneurs.be
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