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professionnels
LES POINTS DE
PRESSE DE
L'ENTREPRISE
N o 127
DÉCEMBRE 2015
FÉVRIER 2016
des
POITOU-CHARENTES - LIMOUSIN - VENDÉE
Avenir de
la planète :
ACTUALITÉS RÉGIONALES
Les filières maritimes à l’heure
de la grande région
11
DOSSIER RETRAITE
& PRÉVOYANCE
17
les enjeux
Comment bien se préparer ?
20
LES ENTREPRISES
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SOMMAIRE
POURQUOI SOMMES-NOUS
GLOBALEMENT MOINS HEUREUX
QU’HIER ?
Il existe un constat de fond expliquant
les nombreux problèmes d’anxiété, de
maladie, de stress, de mal-être et de
déprime rencontrés par une majorité
d’individus dans leur vie privée et professionnelle. Alors que le capitalisme triomphant domine majoritairement dans
le monde et que le niveau de vie des
gens a fortement progressé depuis les
années 50, la condition mentale et le
bien être intérieur se sont dégradés.
C’est l’un des grands paradoxes de la modernité qui ne relève pas de la décomposition du tissu social ou d’une baisse de la
moralité au sein des communautés mais
d’un problème purement biochimique.
C’est du moins l’approche développée
par Oliver James, psychologue clinicien,
auteur du livre The Britain on the Couch
(La Grande-Bretagne sur le divan), pour
qui «Le capitalisme crée chez les individus un déficit de la sérotonine cérébrale,
une molécule associée à l’humeur et aux
émotions». Les gens sont aujourd’hui
globalement moins heureux qu’hier en
devenant relativement plus démunis
sur le plan affectif, alors même que le
niveau d’acquisition des biens matériels
dépasse de loin les rêves les plus optimistes fait dans les années 50. Pour ce
psychologue, le constat est sans appel :
«La société capitaliste du chacun pour
soi (individualisme) et du tout pour soi
(égoïsme) fait que la dépression domine,
la violence explose et les compulsions
comme les troubles alimentaires et les
addictions sont devenues endémiques».
Les chiffres sont éloquents en indiquant
qu’un jeune de 25 ans est aujourd’hui
3 à 10 fois plus exposé à la dépression
qu’il y a 60 ans, que 20% des individus souffrent à un moment de leur vie
d’une maladie mentale grave et que 20
à 40 % de la population en présente les
symptômes.
des professionnels..................... 3
des entreprises .......................... 4
Internationale ............................ 4
Europe ........................................ 5
◗ DOSSIERS
ENVIRONNEMENT
& ENERGIE ................................. 6
• L’avenir de la planète
• Bluff ou réalité
du développement durable ?
• Vers quelle transition énergétique ?
• Crise économique et débat
sur le gaz de schiste
RETRAITE & PREVOYANCE .... 17
• Pensions de retraite :
les raisons de s’inquiéter
• Les pistes pour se constituer
• La trajectoire idéale
• Focus sur le PEA-PME
◗ ACTUALITÉS
Grande Région ......................... 11
Poitou-Charentes ..................... 11
Limousin ................................... 16
Vendée ..................................... 16
◗ LES ENTREPRISES
QUI BOUGENT
Poitou-Charentes ..................... 20
Charente................................... 20
Charente-Maritime .................. 20
Deux-Sèvres ............................ 21
Vienne ...................................... 22
Limousin ................................... 23
Vendée ..................................... 23
LA PLUS GRANDE PROBLÉMATIQUE
MONDIALE EST DANS LE DÉFICIT
DE SÉROTONINE
Retrouvez toute l’actualité
La clé de la problématique est dans
l’envolée de l’offre économique qui agit
dans le sens contraire de la biochimie du
cerveau humain. Les études montrent,
en effet, que la dépression, l’agressivité et la compulsion sont liées à un bas
niveau de sérotonine, une substance
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LES POINTS DE
PRESSE DE
L'ENTREPRISE
N o 124
AVRIL - MAI
JUIN 2015
des
POITOU-CHARENTE
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Technologie
ÉÉconomie
&
La révolution
des robots
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LES POINTS DE
PRESSE DE
L'ENTREPRISE
des
No 126
POITOU
OCTOBRE
NOVEMBRE 2015
- VENDÉE
- LIMOUSIN
-CHARENTES
L´imagination otions
et les ém
de l’entreprise
au service
ACTUALITÉS RÉGIONALES
Un territoire d’excellence
pour le bâtiment durable
ACTUALITÉS RÉGIONALES
Grande région : ça se précise
ENTREPRISES
QUI BOUGENT
La Fontaine Jolival
veut s’exporter aux USA
DOSSIER : FINANCES
Les clés de la banque
DOSSIER : SANTÉ
Vaincre le stress.
12
Atena confirme son positionnement
d’engrais importées en 2014,
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11
18
sécrétée naturellement par le cerveau.
Près de 50% de la population souffrirait, à un moment donné, d’un déficit
en sérotonine sachant que celle-ci agit
directement sur la sociabilité du comportement et la régulation de l’humeur.
La quantité de sérotonine est même
directement proportionnelle à la qualité
sociale et affective, ainsi qu’au niveau
du statut social atteint en société. Des
études menées sur le singe vert (ou vervet) montrent que la production de sérotonine réagit très fortement aux changements de statut dans les espèces très
hiérarchisées comme l’homme. Ainsi, les
vervets mâles dominants ont des taux de
sérotonine plus élevés que les dominés
du fait de leur position sociale. Une série
d’expériences a montré qu’en retirant les
vervets dominants de leur groupe et en
laissant les ex-dominés entre eux durant
une quinzaine de jours afin de pouvoir
accaparer le pouvoir, le niveau de sérotonine du vainqueur s’est accru considérablement dès qu’il a assis son règne. De
la même façon, il a été démontré que
les étudiants qui réussissent produisent
davantage de sérotonine que les autres
alors que les personnes socialement subordonnées, comme les femmes et les
personnes à faibles revenus, sont plus
sujettes aux problèmes liés à un faible
taux de sérotonine entraînant alors de
la dépression, de la compulsion chez
les femmes et de l’agressivité chez les
hommes.
LA RESPONSABILITÉ ÉCRASANTE
DU CAPITALISME
Pour Oliver James, des raisons sociologiques expliquent l’aggravation de la
situation générale dans les pays occidentalisés en constatant que le capitalisme
débridé satisfait en permanence certains
besoins et en insatisfait d’autres. C’est le
différentiel entre l’inflation des attentes
et des aspirations légitimes à vouloir atteindre pour soi et sa famille un niveau
de confort de vie avec, en face, une réalité qui n’offre souvent que des désillusions, des difficultés à vivre et/ou une
faible traduction matérielle, qui réduit
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indirectement la production individuelle
de sérotonine. Ainsi lorsque l’individu se
sent minable à ne pas pouvoir assurer cet
équilibre, il a alors besoin de boire, de se
shooter, de se battre, de faire des folies
ou de se refermer sur lui-même. Selon le
clinicien : «Quand l’attente dépasse les
résultats réels, on devient soit agressif et
frustré, soit déprimé. Et ce sentiment ne
disparaît pas tant que la réalité n’a pas
rattrapé les aspirations». Dans les pays
développés ce sont les jeunes adultes et
les femmes qui sont le plus particulièrement touchés. Ces dernières souffrent
d’ailleurs 3 fois plus que les hommes de
dépression, de troubles de l’alimentation et de tentatives de suicide. Un autre
axe de comportement relevant directement des effets pervers du capitalisme
dominant produit également des effets
néfastes sur l’équilibre mental. C’est le
cas de la recherche de perfection physique selon les canons de la beauté, de
la jeunesse et de la santé. Pour ce spécialiste, les médias en collusion avec les
annonceurs jouent un grand rôle dans
l’insatisfaction chronique des hommes et
des femmes tant vis-à-vis d’eux-mêmes
que de leurs partenaires. Il existerait là
un triple jeu dans la surenchère économique permanente entre des attentes
animées par la tentation et les aspirations, les comparaisons critiques portées
sur soi-même et autrui et, une offre variée destinée à activer le besoin de posséder et d’être en phase avec les critères
de modes. La pression de l’offre économique en ce domaine serait à l’origine
de nombreux maux (frustration, addiction, colère, obésité) à ne pouvoir jamais
atteindre les critères exigés, tout en proposant à ceux qui n’y arrivent pas une
offre de réconfort (surconsommation,
nourriture, alcool, drogue, médicament,
tabac, thérapie…) laissant ainsi le soin à
chacun de régler seul la facture face à
son propre sentiment d’échec donc de
baisse de sérotonine. La boucle entre
économie et biochimie du cerveau serait
ainsi bouclée !
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Sortie JdP N° 127 décembre 2015
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déposées. Les reproductions d’articles sont autorisées
en partie ou en totalité, avec la mention JdP et
l’indication éventuelle des sources.
Prochaine parution JdP : 15 février 2016 - Réservation de vos espaces publicitaires avant le 10 février 2016 - Tél. 05 46 00 09 19 - 06 71 42 87 88
4
Revues de presse
des E N T R E P R I S E S
RÉUNION
DE L’INUTILITÉ DE CE RITUEL
Une étude dirigée par John Tropman, professeur de management à l’université du
Michigan, indique sans aucune ambiguïté
que l’organisation rituelle, voire cérémoniale, des réunions ne sert pas à grandchose et encourage même une forme
d’inaptitude au management. Selon lui, les
meilleures idées sont le plus souvent exprimées en tête à tête, au téléphone ou lors de
tours de table par e-mail. Pour ce chercheur,
«Au moins la moitié des réunions sont inutiles... On pense que les réunions servent
à bâtir un consensus mais une réunion
mal menée peut détruire l’esprit d’équipe
menant à une logique de vainqueurs et
de vaincus». Le constat est identique dans
une autre étude réalisée par Amy Edmondson également professeur au sein de la
Harvard Business School, pour qui «Au lieu
de stimuler le débat, elles le tuent». Cette
spécialiste du management et du leadership affirme notamment que «Lorsqu’ils
sont nombreux, les gens tendent à moins
s’exprimer car ils savent que le prix à payer
pour un mot déplacé est souvent plus
élevé que celui du silence». Pour elle, une
bonne réunion est utile si «Elle se termine à
l’heure fixée, voire quelques minutes avant
sachant que de toute façon, une durée
supérieure à une heure est humainement
insupportable». Il est vrai aussi comme le
confirme Roberto Vaccani, responsable de
l’université éponyme, que la plupart des
réunions «Ratifient le plus souvent des
décisions qui ont déjà été prises.»
CONTEXTE ÉCONOMIQUE
DES INDICES DE SORTIE DE CRISE
Dans le dernier baromètre d’Opinioway réalisé début novembre 2015 «La confiance
des dirigeants de PME-ETI en leur propre
entreprise, dans l’économie française et
dans l’économie mondiale - à l’horizon de
6 mois - poursuit sa progression». C’est
notamment l’amélioration de la situation
financière en conformité avec les objectifs
fixés en début d’année, ainsi que l’horizon
qui s’éclaircit en matière d’emploi avec des
soldes d’intention d’embauche à 6 mois
positifs, y compris pour le recrutement de
cadres, qui font que la confiance progresse
chez près de 75% des patrons interrogés.
Cette progression confirme l’évolution du
PIB au 3e trim. dans l’analyse conjoncturelle
de l’INSEE (+0,3%), ainsi que la probable
sortie de «La phase de croissance extrêmement faible que traverse la France depuis
quatre ans» annoncée par le ministre du
budget. Pour Thierry Millon du groupe
Altares «La dynamique de l’économie française est aujourd’hui d’abord portée par
la consommation des ménages grâce à la
baisse du prix des matières premières en
général et du prix du pétrole en particulier». Pour lui, «Un cercle vertueux est en
train de se mettre en place» d’autant plus,
que l’activité est aussi tirée par l’internatio-
IN TERNaTIoNalE
FISCALITÉ
UN TAUX D’IS MONDIAL
EN AUGMENTATION
Le taux mondial moyen d’impôt sur les
sociétés est en augmentation pour 2015.
C’est le résultat d’une étude menée par
le cabinet KPMG qui confirme que celui-ci
est passé de 23,57% en 2014 à 26.68%
cette année. Il s’agit certes d’une hausse
légère mais qui rompt avec vingt années
de baisse ininterrompue. Pour les auteurs,
cela traduit un accroissement de la pression fiscale en Europe lié aux exigences de
l’équilibre budgétaire. Outre-Atlantique,
ce sont les Etats-Unis qui sont devenus le
percepteur le plus important des pays de
l’OCDE avec un taux global de 40% suivi
ensuite par la Belgique et la France.
INNOVATION
3e PLACE MONDIALE POUR
LA FRANCE
La France s’est hissée au 3e rang mondial
pour le nombre d’entreprises et d’organismes innovants derrière le Japon et les
Etats-Unis. C’est ce que révèle le 5e classement annuel réalisé par Thompson
Reuters en matière de volume de brevets
déposés et de taux de brevets acceptés
en liaison avec leur portée géographique
et leur influence en aval. A l’intérieur du
Top 100 mondial se placent, derrière le
Japon (40 organisations) et les USA (35),
10 entreprises et organisations françaises
: Alcatel-Lucent, Alstom, Arkema, Safran,
Saint-Gobain, Thales, Valeo, CEA (Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives), CNRS (Centre national
N° 127 - Retrouvez tous les dossiers sur www.journaldesprofessionnels.fr
nal avec un plus grand nombre de projets
à l’étranger à partir desquels les grands
groupes entraînent avec eux un bon
nombre de sous-traitants.
MAIS ENCORE DES POINTS NOIRS
Il existe toutefois un certain nombre de
points noirs. C’est le cas notamment dans
le domaine agricole avec une hausse des
défaillances dans les exploitations (+9 %)
ainsi que la difficulté à s’en sortir pour
des secteurs comme les loisirs, la santé ou
certains services aux particuliers. Au cours
des douze derniers mois, ce sont 62.900
entreprises qui ont été placées en redressement, en liquidation judiciaire ou ont
opté pour une procédure de sauvegarde.
Bien que le nombre de défaillances se stabilise avec une légère hausse de 0.4% sur
les neuf premiers mois de l’année, il reste
toujours supérieur aux niveaux de 2012.
De la même manière, les délais de paiement s’allongent pour un grand nombre
de petites et moyennes entreprises. Pour
Thierry Million «Ce sont surtout les grandes
entreprises qui ont tendance à exiger de
leurs fournisseurs qu’ils les financent. Or
les fournisseurs doivent aussi payer les
consommations intermédiaires nécessaires
à la fabrication de leurs produits.»
CROISSANCE
DU RETARD À L’ALLUMAGE
Face à une croissance positive en 2015 et
2016 pour les pays limitrophes de la France
(Allemagne (+2%), Espagne (+3%), Italie
(+1.5%), la situation en France surprend
par la lenteur de sa remontée (1.2 ou
1.3% de croissance en 2015 et en 2016).
Pourtant malgré de nombreuses conditions
favorables au redémarrage de l’économie
française comme la hausse de la consommation liée à la baisse du prix du pétrole,
la hausse des exportations grâce à la dé-
de la recherche scientifique) et IFP Energies
nouvelles.
Selon Dominique Ducay, Directeur de la
stratégie et de la propriété intellectuelle
chez Thomson Reuters : «Du point de
vue des grandes évolutions, les secteurs
comme les semi-conducteurs ont tendance
à perdre du terrain tandis que l’automobile, l’industrie pharmaceutique et l’industrie chimique se développent». Il confirme
que pour faire partie de l’étude, les sociétés doivent avoir obligatoirement développé «Au minimum 100 inventions réelles
au cours des cinq dernières années». L’Allemagne (4 organisations) et la Corée du
Sud (3) détiennent respectivement les 4e et
5e places, alors que ni le Royaume-Uni et ni
la Chine ne figurent dans le «Top 100». A
noter que «Seulement 6% des inventions
chinoises donnent lieu à des dépôts de brevets à l’international» selon D. Ducay. Dans
ce classement, la relation avec le niveau
des investissements en R&D est évidente :
si le Royaume-Uni atteint péniblement un
taux de 1,63% du PIB national, celui de la
France est de 2.23% derrière les Etats-Unis
(2.73%), l’Allemagne (2.85%) et le Japon
avec un taux record de 3,47%.
considèrent «Les réformes engagées positives même si encore trop faibles et trop
lentes». Une tendance optimiste confirmée
par le baromètre Ernst & Young sur l’attractivité de la France en 2014 lequel indique
que les investissements étrangers sont toujours à la hausse avec 18% de plus (608)
par rapport à 2013 bien que les investissements en Europe ne progressent que de
10%. Sur l’ensemble des projets d’investissements, la France prend la 3e place derrière l’Allemagne et le Royaume-Uni qui
fait largement la course en tête. Comme
l’année dernière, la France demeure la
première destination européenne pour les
implantations industrielles avec 231 projets
dont 80% sont toutefois de petite taille
sous forme d’extensions d’unités existantes. D’après le baromètre, «Les investisseurs réaménagent par petites touches
leur supply chain et restent prudents sur
l’ampleur de leurs investissements». Les
emplois générés sont néanmoins en baisse
avec une chute de 11% (12 577 nouveaux
emplois) dans un contexte qui «demeure
pénalisé par le coût et la flexibilité du travail
et qui s’oppose au modèle de l’hyper-flexibilité du marché du travail britannique».
Ainsi, par exemple dans l’industrie, lorsque
71 postes par projet industriel sont créés
Outre-Manche, 39 le sont Outre-Rhin et
seulement 25 en France.
ATTRACTIVITÉ
AUTOMOBILE
TOUJOURS EN BONNE PLACE
Selon un récent sondage Ipsos réalisé à
l’occasion de l’événement Les Etats de la
France réunissant plus de 200 patrons de
filiales d’entreprises étrangères et multinationales implantées sur le sol français, il
semble que leur jugement général se soit
infléchi positivement en évoquant l’économie française. La plupart des responsables
2 FOIS PLUS DE TEMPS DE TRAVAIL
POUR S’ACHETER UNE VOITURE
Et si le marché automobile révélait l’état
réel de l’économie ? Aux Etats-Unis, par
exemple, un Américain qui devait travailler 5 années en 1975 pour s’acheter une
voiture et une maison de base doit dorénavant travailler 11 ans pour la même chose,
soit 2 fois plus de temps de rembourse-
préciation de l’euro, l’amélioration de la
compétitivité-coût de l’industrie, une meilleure profitabilité grâce à la modération
salariale, les baisses d’impôts et du prix des
matières premières…, les perspectives de
production, d’investissement et d’emploi
restent néanmoins faibles. Il semble que
les entreprises ne réagissent pas suffisamment au soutien de la demande et à l’amélioration de leurs marges bénéficiaires.
Pour les experts, les principales explications concernent le manque de réformes
significatives dans les aspects qualitatifs de
l’offre, à savoir :
• La pression fiscale sur les entreprises qui
reste nettement plus élevée que dans les
autres pays
• Le niveau du coût salarial unitaire de
l’industrie, corrigé du niveau de gamme,
qui reste plus élevé en France
• Une faible modernisation du capital
des entreprises industrielles qui apparaît
encore trop peu robotisé par rapport aux
autres pays de l’OCDE participant ainsi
à la faiblesse du niveau de gamme de la
production
• La nature des contrats de travail (choix
entre des contrats courts qui ne peuvent
pas être prolongés et des contrats longs
avec une protection de l’emploi trop forte)
• Désajustement entre l’offre et la demande
de travail
• Multiplication des normes et des réglementations (sécurité, environnement…)
• Insuffisance de la concurrence dans les
services réduisant indirectement la compétitivité de l’industrie en accroissant les prix
des services consommés par l’industrie
• Les problèmes d’éducation et de formation professionnelle.
Principales sources : Challenge - L’expansion Lesechos.fr
ment et/ou 2 fois moins de revenus. 50%
des jeunes adultes vivent encore chez leurs
parents et la durée d’un leasing moyen
pour une voiture neuve est passée de 3 ans
dans les années 90 à 7 ans aujourd’hui.
FINANCE
VERS UN ÉCHEC DE LA PLANCHE
À BILLET
Début novembre 2015, John Williams, le
patron de la Fed de San Francisco a involontairement reconnu que son institution
a perdu le contrôle de la situation, sousentendu que le recours à la planche à billet américaine pour financer la relance de
l’économie conduit à une impasse, voire
à un échec. Même position plus nuancée
de la part du président de la BCE, Mario
Draghi, qui reconnaît dernièrement ne pas
savoir pourquoi les opérations de global QE
(émission en masses de liquidités en direction des banques) n’apportent pas les résultats escomptés. Certains experts voient
dans cette faillite de la relance par la création monétaire et, la fuite en avant qu’elle
occasionne en fabriquant des taux zéro et
des taux négatifs, les signes avant-coureurs
de la ruine prochaine de l’épargne des populations. Selon eux, il suffit que les taux
montent pour que «le monde explose» ou
qu’ils continuent à se maintenir au taux 0
pour que celui-ci «s’étrangle» progressivement. Il est vrai que face aux 20 trilliards
de monnaies créées grâce à l’usage de
planche à billets sans réelles contreparties
physiques, le système joue à la roulette
russe jusqu’au moment où la balle va entrer dans la chambre dans l’axe du canon
et alors… !
Principales sources : lentreprise.lexpress.fr
France info - www.jovanovic.com - Courrier
international
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N° 127 - Retrouvez tous les dossiers sur www.journaldesprofessionnels.fr
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LES EUROPEENS VIVENT PLUS
LONGTEMPS… MAIS POUR
COMBIEN DE TEMPS ?
Deux fois par an, le FMI publie le PIB par
habitant de 187 pays dans le monde. En
2015, dix « petits » pays aux caractéristiques
et ressources bien spécifiques occupent les
dix premières places. Le Quatar (133.000$/
hab) caracole en tête devant le Luxembourg
(107.800$), Singapour (84.900$), Brunei, le
Koweit ou La Norvège (67.700$).
Les Etats-Unis occupent la 11e place et la 1ère
des pays de plus de 50 millions d’habitants
avec un PIB par habitant de 55.900$. L’Allemagne et la France occupent les deux autres
places du podium des « grands » pays juste
devant le Royaume-Uni, le Japon, l’Italie ou
la Corée du Sud.
Le dernier Rapport sur la santé en Europe
réalisé par l’OMS fait état de « progrès encourageants » et de « résultats concrets »…
mais pointe le risque d’un retour en arrière
si le tabagisme et la consommation d’alcool
continuent au rythme actuel : « les Jeunes
ne vivront probablement pas aussi longtemps que leurs grands-parents ».
De fait, l’UE enregistre les taux les plus élevés au monde en termes de consommation
d’alcool (11 litres par personne et par an), de
tabagisme (30% d’européens fumeurs) et se
classe juste derrière les Etats-Unis en ce qui
concerne les taux de surpoids et d’obésité
dus à la « malbouffe » (59% de la population). Or, ces trois facteurs de risque figurent
parmi les principales causes de mortalité
prématurée : maladies cardiovasculaires ou
respiratoires, cancer, diabète sucré...
Rang / PIB en $ par habitant
1 Quatar 133.000
2 Luxembourg 100.800
3 Singapour 84.900
6 Norvège 67.700
9 Suisse 58.600
11 Etats-Unis 55.900
12 Irlande 53.800
15 Pays-Bas 49.100
17 Suède 47.300
18 Australie 47.300
19 Autriche 47.200
20 Allemagne 47.000
22 Canada 45.500
23 Danemark 45.400
25 Belgique 43.600
26 France
27 Finlande 41.100
28 Royaume-Uni 41.000
32 Italie 35.700
33 Espagne 35.300
LES CHAMPS-ELYSEES : L’ARTERE
LA PLUS CHERE D’EUROPE
Selon le cabinet conseil Cushman & Wakefield, les Champs Elysées restent l’artère
commerçiale européenne la plus prestigieuse, donc la plus chère (13.255€/m2/
an en moyenne), devant New Bond Street
à Londres (12.76 ), Via Monte Napoleone à
Milan (10.000€) ou encore Bahnhofstrasse à
Zurich. Pour autant, les écarts se resserrent :
« la plus belle avenue du monde » plafonne
depuis 2013 tandis que ces deux concurrentes directes ont respectivement progressé
de 12 et 25% sur un an.
La 5e Avenue à New York, loin devant
Au niveau mondial, la 5e Avenue à New
York reste l’artère la plus prisée de la plaL’Afrique en mauvaise posture
nète (33.81 /an/m2). Elle devance Causeway
25 pays africains figurent dans la liste des 30
Bay à Hong Kong (23.178€) qui a régressé
nations les plus pauvres de la planète. Le Gade 14% en 2014, plombé par un recul de la
bon (59e), l’Afrique du Sud (90e) et l’Egypte
consommation des riches chinois tandis que
(99e) s’en FLASH-APIVIA-JDP-280x180-CORPO1.pdf
sortent moins mal que les autres.1 12/11/2015
les Champs-Elysées
occupe la 3e place.
15:53
EURoPE
ARTE IN ENGLISH ET EN ESPAÑOL
Depuis le 17 novembre 2015, la chaîne de
télévision franco-allemande Arte diffuse
une sélection de programmes sous-titrés en
anglais et en espagnol, accessibles via internet. Une douzaine d’heures de programmes
sont disponibles chaque semaine, dont les
magazines emblématiques de la chaine :
« Arte Reportage » consacré à l’actualité
européenne et internationale, « Metropolis »,
le magazine culturel ou « Tracks », le rendezvous des contre-cultures & des arts.
Cofinancée par la Commission européenne,
cette nouvelle offre permet à Arte de fournir ses programmes à plus de la moitié des
Européens, dans leur langue maternelle.
Les programmes sont disponibles sur arte.tv/en
ou arte.tv/es et via les plateformes arte.tv
et Arte+7.
Une chaîne «en polonais» et une autre
«en italien», seraient dans les tuyaux.
APPRENTISSAGE DES LANGUES :
L’ANGLAIS TOUJOURS LOIN
DEVANT
L’anglais est étudié par plus de 95% des
élèves du premier cycle de l’enseignement
secondaire (11-15 ans), soit 17,1 millions
d’élèves dans l’UE. Le français arrive en 2e
position des langues étrangères les plus
enseignées : 4,9 millions d’élèves (27,4%),
devant l’allemand (16,3%), l’espagnol
(11,6%), le russe (2,7%) et l’italien (1%).
Le français est particulièrement enseigné au
Luxembourg (100% des élèves), à Chypre
(90%), en Roumanie (85%) et en Italie. L’allemand est plutôt plébiscité au Danemark
(73,6%), en Pologne (69%), en Slovaquie et
aux Pays-Bas. Quant au russe, il est couramment enseigné dans les pays baltes: Lettonie
(67%), Estonie et Lituanie.
Langues officielles : des spécificités
Rappelons que 24 langues officielles sont
reconnues au sein de l’UE, sans compter
les langues régionales et les langues parlées
par les populations migrantes. Certains
pays comptent plusieurs langues nationales
officielles. C’est le cas de la Belgique avec
le néerlandais, le français et l’allemand,
du Luxembourg avec le luxembourgeois,
le français et l’allemand, de Malte avec
le maltais et l’anglais, et de la Finlande avec
le finnois et le suédois.
ACCELERATION DE LA CROISSANCE DANS LA ZONE EURO
Selon l’Indice des acheteurs « PMI Flash
Composite », établi en novembre 2015 par
Markit, l’un des leaders de l’information
financière, les entreprises privées de la
zone euro enregistrent leurs plus fortes
croissances d’activité et d’emploi depuis
quatre ans et demi.
L’activité progresse surtout dans le secteur
des services où les créations de postes
affichent un plus haut depuis 5 ans. Idem
dans l’industrie manufacturière avec des
carnets de commandes au plus haut depuis
avril 2014 et une hausse des effectifs.
Si les faibles performances de la France,
tant dans les services que dans l’industrie,
continuent de peser sur la croissance globale
de la zone euro, la poussée allemande
continue de performer. C’est même en
dehors du noyau franco-allemand que l’on
a enregistré le plus fort taux de croissance
en novembre 2015.
Principales sources : Les Echos, Fondation
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6
Dossier
N° 127 - Retrouvez tous les dossiers sur www.journaldesprofessionnels.fr
ENVIRoNNEMENT & ENERGIE
 L’avenir de la planète
 Bluff ou réalité
du développement
durable ?
 Vers quelle transition
énergétique ?
 Crise économique et
débat sur le gaz
de schiste
existé que ce soit à l’échelle locale,
comme par exemple au niveau des bassins ou des récifs coralliens ou, au niveau
régional, en citant l’exemple du Sahara
qui a été constitué de prairies fertiles
il y a encore seulement 5 500 ans. Ce
rapport rappelle qu’à l’échelle planétaire
la Terre a déjà connu 7 grandes crises
avec l’explosion cambrienne il y a 540
millions d’années et 5 extinctions massives déclenchées pas des catastrophes
naturelles qui ont anéanti pour certaines
jusqu’à 90 % de la vie sur Terre suivies,
en dernier, par le passage de la der-
UN SEUIL CRITIQUE
DÉJA PRESQUE ATTEINT
D’après le travail de ces chercheurs, ce
seuil correspond à l’utilisation de 50
% des ressources terrestres alors que,
déjà, 43 % des écosystèmes terrestres
sont utilisés pour subvenir aux besoins
des hommes. C’est le cas notamment
avec un tiers de l’eau douce disponible
détourné pour un usage humain et un
taux d’extinction des espèces durant
l’ensemble de l’évolution humaine évalué entre 10 à 100 fois le rythme naturel d’extinction. Un constat effectué par
les scientifiques sur une période de 500
millions d’années et qui indique que
ce taux pourrait devenir rapidement
10 000 fois supérieur ! Cet état critique
fait dire à Anthony Barnosky, paléobiologiste à l’université de Californie à
Berkeley, qu’«Au vu de ces éléments,
on peut affirmer qu’un basculement
est très plausible au cours du siècle prochain. Même si d’importantes incertitudes demeurent tout le problème est
de savoir si ce changement planétaire
est inévitable et, si oui, dans combien de
temps il surviendra.»
DES AVIS CONTRASTÉS
Malgré la pertinence des observations,
de nombreux scientifiques restent toutefois prudents à la lecture du document. C’est le cas de Brad Cardinal, biologiste à l’université du Michigan, pour
qui cette recherche est probante mais
pas concluante en soulignant que «Ce
n’est pas la première fois qu’une étude
L’AVENIR DE LA PLANÈTE
Il existe actuellement une prophétie
apocalyptique qui affirme qu’un grand
nombre d’écosystèmes sur la planète
devrait connaître un effondrement total
et irréversible d’ici 2100. Cette allégation est issue d’une étude parue dans la
revue scientifique Nature et signée par
22 chercheurs appartenant à une quinzaine d’institutions scientifiques internationales. Intitulée Approaching a stateshift in Earth’s biosphere, ce document
décrit comment l’environnement est en
passe de franchir un point de non-retour
avant la fin du siècle. Le constat résulte
d’une perte de biodiversité de plus en
plus rapide associée à une forte accélération du changement climatique du
fait des dégradations causées par les
activités humaines. Il est ainsi envisagé
la disparition plus ou moins brutale de
presque la moitié des climats que nous
connaissons actuellement sur 12% à
39% de la surface du globe. Un changement irréversible qui ne devrait pas permettre aux espèces et aux écosystèmes
de s’y adapter naturellement à cause de
conditions nouvelles totalement inconnues pour les biotopes vivants.
DU JAMAIS VU DANS L’HISTOIRE
DE LA PLANÈTE
Selon l’étude, les prochains nouveaux
bouleversements des milieux naturels
n’ont rien à voir avec ce qui a toujours
nière période glaciaire qui ne date que
de 12 000 ans. Dans un proche avenir,
les conditions seraient toutes autres du
fait concomitant des changements dans
la composition des océans et de l’intensité solaire créant une nouvelle pression
exercée sur les écosystèmes ainsi que sur
les modes de vie de près de 9 milliards
d’êtres humains à l’horizon 2050. A titre
de comparaison, Arne Moers, co-autrice
de l’étude et professeure en biodiversité
à l’université Simon Fraser de Vancouver, indique qu’«A l’époque où la planète est passée d’une période glaciaire
à celle actuelle, interglaciaire, des changements biologiques des plus extrêmes
sont apparus en seulement mille ans.
A l’échelle de la Terre, c’est comme passer de l’état de bébé à l’âge adulte en
moins d’une année. Le problème, c’est
que la planète est en train de changer
encore plus vite aujourd’hui». Cette
chercheuse confirme également de manière assez alarmiste que «La planète ne
possède pas la mémoire de son état précédent. Nous prenons un énorme risque
à modifier le bilan radiatif de la Terre :
faire basculer brutalement le système
climatique vers un nouvel état d’équilibre auquel les écosystèmes et nos sociétés seront incapables de s’adapter.
[...] Le prochain changement pourrait
être extrêmement destructeur pour la
planète. Une fois que le seuil critique
sera dépassé, il n’y aura plus de possibilité de revenir en arrière.»
du genre est publiée. Seul le temps nous
permettra de savoir si ces résultats se
vérifient ou pas». Même position pour
Jean-Pascal Van Ypersele, climatologue
et vice-président du Groupe d’experts
intergouvernemental sur l’évolution du
climat (GIEC) pour qui «Il faut se méfier de l’interprétation qui en est faite
dans certains médias selon lesquels la
Terre pourrait ne pas atteindre le XXIIe
siècle. La planète ne va pas disparaître
avant 4 milliards d’années et restera
habitable bien longtemps encore. Mais
les dégradations en cours vont affecter
nos conditions de vie». Ce qui est certain de manière unanime, c’est qu’un
véritable changement des modes de vie
dans les pays occidentalisés apparaît à
la fois urgent et nécessaire. Pour cela,
les 22 auteurs de l’étude proposent aux
gouvernements d’entreprendre quatre
actions majeures à effet immédiat :
• Diminuer radicalement la pression démographique ;
• Concentrer les populations sur les
zones enregistrant déjà de fortes densités afin de laisser les autres territoires
tenter de retrouver leurs équilibres naturels ;
• Ajuster les niveaux de vie des pays les
plus riches sur ceux des plus pauvres ;
• Développer de nouvelles technologies
permettant de produire et de distribuer
d’autres ressources alimentaires sans
consommer davantage de ressources
naturelles.
COMMENT PROTÉGER L’ENVIRONNEMENT ?
Les grandes ONG impliquées dans
• Acheter un composteur ou creuser
l’environnement ainsi que les mouveune fosse pour recycler les déchets
ments écologistes ont défini un certain
verts
nombre de mesures individuelles et
• Planter des arbres dans ses espaces
collectives à appliquer au quotidien,
verts
afin de mieux maîtriser notre rapport à
Mieux consommer
l’environnement. Certaines préconisa• Acheter de préférence des produits
tions relèvent du bons sens faisant que
recyclés ou réutilisables
l’addition de petits gestes au quotidien
• Acheter des enveloppes et des feuilles
produit peu à peu de grandes éconoA4 fabriquées à partir de matériaux remies à l’échelle planétaire.
cyclés (feuilles non blanchies)
Liste non exhaustive de recommanda• Utiliser chez soi des serviettes 100%
tions à suivre et à appliquer soi-même
coton plutôt que des serviettes jetables
avec régularité, motivation et discerneen papier
ment :
• Acheter des produits avec le moins
Avoir un comportement
d’emballage possible (ex. : savon liécoresponsable
quide dans des sachets rechargeables)
• Ne pas jeter de déchets dans la na• Choisir dans la mesure du possible
ture qui ne soient pas intégralement
des produits fabriqués à partir de mabiodégradables
tière recyclée
• Effectuer le tri des déchets en utili• Eviter d’utiliser des produits toxiques
sant les points de collecte
pour l’environnement en faisant le mé• Conserver les papiers dont le verso
nage ou en se débarrassant des insectes
est vierge pour s’en resservir comme
nuisibles, des mauvaises herbes…
brouillon
• Diminuer sa consommation de
• Envoyer des mails plutôt que des
viande sachant que l’élevage intensif et
lettres
le transport des bêtes est une activité
• Indiquer «stop pubs» sur sa boîte aux
jugée assez néfaste pour l’environnelettres
ment
• Utiliser au maximum le numérique
• Participer au tourisme durable (choiafin d’éviter l’usage inutile du papier
sir de préférence des hébergements
(prospectus, publicités, documents,
éco-labellisés, séjourner dans des étalivres, manuels scolaires…)
blissements qui respectent la nature,
• Conserver ses documents sur un
emmener peu de bagages avec soi…)
support électronique (disque dur, clé
• Acheter au maximum des produits
USB...) au lieu de les photocopier ou
locaux au marché ou chez les producde les imprimer
teurs de proximité
LA CHARTE DE DÉVELOPPEMENT DURABLE
DE LA PLACE PORTUAIRE
Port Atlantique La Rochelle et l’Union Maritime s’engagent résolument dans
la voie de la responsabilité sociétale des entreprises à travers la signature d’une
charte de développement durable de la place portuaire.
En décembre 2011, le Grand Port Maritime de La Rochelle signait, avec l’Etat et les
collectivités territoriales, un plan d’actions en faveur du développement durable.
Son niveau de réalisation, actuellement de 92%, et les résultats obtenus démontrent
toute la pertinence et l’efficacité de la démarche initiée. Fort de cette expérience,
le Port et l’Union Maritime souhaitent aller plus loin avec l’implication de l’ensemble
de la place portuaire, que ce soit au travers d’actions collectives ou individuelles.
Sur une période de trois ans, chaque entreprise volontaire adhérente de l’Union
Maritime traduira son engagement individuel en réalisant au moins 20 des 54
actions de la charte articulées autour des thèmes de la responsabilité sociétale
identifiés dans la norme ISO 26000.
Les deux premières actions collectives concernent l’emploi et l’environnement :
• la place portuaire se donne les moyens de rendre plus visible localement
la diversité des métiers portuaires et les opportunités de recrutement ;
• dès janvier, le Port et l’Union Maritime vont initier une démarche d’écologie
industrielle portuaire. Il s’agit de rechercher comment les flux sortants d’une
entreprise (déchets, sous-produits…) peuvent devenir les flux entrants d’un
autre établissement (matière première) ou encore comment mieux recycler en
mutualisant les flux.
A travers cette charte, chaque acteur de la place portuaire se fixe
des priorités en termes de responsabilité sociétale et les intègre
dans les orientations qu’il donne à son établissement. A ce jour,
neuf entreprises soutiennent d’ores et déjà cette démarche :
Tél. 33 (0)5 46 00 53 60
Courriel : [email protected]
www.facebook.com/portatlantique.larochelle
twitter.com/_PALR_
www.larochelle.port.fr
• AIS Elec (électricité navale),
• Atlantic Refit Center (refit de yachts),
• Bolloré Logistique Portuaire (manutentionnaire),
• Eqiom (filière vracs industriels),
• Fast (manutentionnaire),
• OFP Atlantique (opérateur ferroviaire),
• Picoty (filière hydrocarbures),
• Société du Dépôt de La Pallice (filière hydrocarbures)
• Sica Atlantique (logistique portuaire)
8
Dossier
• Faire ses courses en rentrant du travail
dans les magasins qui se trouvent sur
son itinéraire de retour
• Comparer systématiquement avant
d’acheter les produits et leur impact
«carbone»
• Lire les étiquettes et sélectionner les
produits en fonction du moindre risque
lié à leurs ingrédients
Réduire sa consommation
d’électricité
• Utiliser moins d’eau chaude
• Diminuer le chauffage de quelques
degrés en hiver
• Utiliser moins de climatisation l’été
(ouvrir les fenêtres la nuit et fermer les
volets la journée)
• Utiliser des fils à linge ou un séchoir
plutôt qu’un sèche-linge
• Éteindre les lumières dans les pièces
où il n’y a personne et dans les toilettes
des lieux publics
• Éteindre toutes les multiprises le soir
sur le lieu de travail et pendant la journée chez soi
• Ne pas laisser son ordinateur, écran
et imprimante allumés toute la journée
pour rien
• Acheter des ampoules et des appareils
électroniques qui consomment moins
d’énergie (classe A).
• Équiper toutes les fenêtres d’un double
vitrage
• Améliorer l’isolation de sa maison
• Équiper sa maison individuelle avec des
panneaux solaires, des petites éoliennes,
de la géothermie
• Opter pour le chauffage thermique
(poêle à bois, cheminée…)
• Mettre en marche les appareils électroménagers (lave-linge, lave-vaisselle, etc.)
la nuit durant les heures creuses.
• Lorsqu’un aliment est presque cuit,
éteindre la plaque (la plupart des
plaques continuent de chauffer durant
5 à 10 min)
• Débrancher toutes les prises de la maison en cas d’absence prolongée (en profiter pour vider et nettoyer le frigo et le
congélateur)
Economiser les ressources en eau
• Boire l’eau du robinet plutôt que de
l’eau en bouteille
• Prendre une douche plutôt qu’un bain
• Ne pas laisser couler l’eau pendant la
vaisselle, lorsque l’on se lave les dents
ou les mains ou pendant que l’on se rase
• Stocker l’eau de pluie et s’en servir
pour arroser les fleurs, plantes, laver sa
voiture
• Economiser l’eau des WC avec un bouton économiseur (ou mettre une grosse
brique ou un sac rempli de sable dans le
réservoir pour limiter la consommation)
• Utiliser le lave-vaisselle plutôt que le lavage à la main en cas de grande vaisselle
• Investir dans un système qui récupère
l’eau de pluie pour les WC et la machine
à laver
• Abandonner l’idée d’acheter une piscine ou alors investir dans un système
qui ne rejette pas l’eau dans la nature
et utilise des filtres naturels pour s’en
resservir
Réduire sa consommation de pétrole
• Opter pour les transports en commun
notamment en ville
• Pratiquer le covoiturage au maximum
• Rouler moins vite, accélérer plus doucement
• Pratiquer le vélo en ville ou la marche
à pied
• Opter pour des véhicules à faible
consommation ou les voitures électriques
• Voyager en train, éviter l’avion pour les
trajets nationaux
Inciter les autres à agir autour de soi
• Commencer par appliquer soi-même
le plus de recommandations possible
• Communiquer et partager son envie
de protéger la nature
• Ne pas laisser les autres agir à sa place
en donnant un peu de son temps et/ou
faire des dons aux organismes de protection de l’environnement
• Sensibiliser les gens autour de soi en
n’hésitant pas à intervenir dans le cas
de comportements non citoyens (ex. :
demander à la personne de ramasser le
déchet qu’elle vient de jeter sur la voie
publique)
• Participer utilement à des opérations
ou à des manifestations locales (nettoyage de plage, d’espace public, forêt…, journée sans voiture…)
Peser sur l’Etat
et les entreprises afin de…
• Réduire l’utilisation d’emballages trop
encombrants en privilégiant les emballages recyclables
• Développer des solutions pour vendre
les produits au kilo ou en vrac
• Augmenter les taxes sur les matériaux
très polluants (pesticides, composants
d’ordinateurs…) ainsi que sur les produits non recyclables ou non biodégradables
• Informer le consommateur sur le comportement réel des grandes marques et
des multinationales qui ne font pas respecter les règles de protection de l’environnement et de bonnes conditions de
travail à leurs fournisseurs dans les pays
d’Afrique ou d’Asie
• Favoriser à grande échelle la construction et la rénovation de maisons autonomes en matière d’énergie (panneaux
solaires, éoliennes, chauffage thermique, isolation renforcée…)
• Investir à grande échelle dans les énergies renouvelables
• Donner plus de moyens à la recherche
nucléaire pour créer des centrales qui
polluent moins et produisent plus
(comme c’est le cas des centrales à fusion qui doivent dépasser le stade expérimental)
• Sensibiliser les élèves des écoles dès
le plus jeune âge au développement
durable
• Diminuer l’intensité lumineuse de
l’éclairage public la nuit et n’éclairer les
monuments historiques que jusqu’à 22
heures
• Limiter les décorations lumineuses
pendant les périodes de fêtes et réduire
la durée de décoration à 15 jours
• Obliger les établissements publics et
collectifs à ne pas laisser les lumières
allumées toute la nuit
• Augmenter la taille des réserves naturelles en France en plantant davantage
d’arbres
• Préserver les forêts des incendies sachant qu’un feu de forêt est doublement catastrophique par la disparition
des arbres mais aussi par la grosse quantité de CO2 libérée dans l’atmosphère
• Abandonner tous les pesticides qui
polluent les nappes phréatiques, tuent
les abeilles et autres insectes pollinisateurs.
….
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BLUFF OU RÉALITÉ DU DÉVELOPPEMENT DURABLE ?
Alors que la conférence sur le Climat
à Paris (COP21) s’est tenue au Bourget
début décembre 2015 en s’engageant
sur un accord universel juridiquement
contraignant sur le climat dans le but
de maintenir le réchauffement climatique en-dessous de 2°C, s’est mise en
place parallèlement une mobilisation
citoyenne ainsi qu’une grande vitrine
internationale et un large espace publicitaire pour les acteurs impliqués.
Ainsi de nombreuses entreprises, ONG,
collectivités territoriales, associations,
institutions, ont pu présenter leurs actions, leurs innovations et savoir-faire.
L’objectif était naturellement d’apporter
une contribution concrète en faveur du
développement durable mais aussi de
profiter de la manne économique que
le changement de comportement individuel et collectif induit. Aussi, derrière
la mobilisation des nations, les activités marchandes sont omniprésentes en
proposant de très nombreuses solutions innovantes applicables un peu
partout dans le monde. C’est le cas,
par exemples, des camions de livraison
fonctionnant au biométhane à partir de
déchets valorisés, de l’élevage d’insectes
à grande échelle afin d’être transformés en protéine et huiles à destination
de l’alimentation animale, du procédé
de recyclage en boucle des eaux de
douche, de l’usage du vétiver en plants
serrés afin de former des haies destinées
à réduire la vitesse de l’eau sur la surface
du sol dans le but de favoriser une meilleure infiltration mais aussi de réseau
de chaleur de cogénération à partir de
paille et de bois ou encore de mobilier
urbain servant de recharge solaire et
de hotspot wifi pour smartphones et
tablettes, etc.
DE LA COMMUNICATION
AVANT TOUT
Toutefois, alors que de nombreux citoyens s’engagent sincèrement à leur niveau dans la protection de l’environnement et la lutte contre le réchauffement
climatique, beaucoup d’entreprises en
sont encore à faire de petits efforts en
interne hyper valorisés dans une forte
communication
environnementale.
S’il est vrai que les multinationales et
grandes marques n’ont jamais été aussi soucieuses d’écologie et de diversité
dans leurs publicités, marketing, profession de foi, charte éthique, rapports
d’activité, c’est que surtout ça rapporte
gros ! La plupart des dirigeants ont bien
compris l’enjeu de fond qui est de profiter des nouvelles contraintes écologiques
pour redorer leur image et faire du business. Les promesses de protection de la
nature, le rêve d’un monde écologiquement meilleur, le greenwashing (blanchiment écologique), le RSE (Responsabilité
sociétale et environnementale), le socialement responsable ou encore la certification écologique (Norme ISO 1400),
sont devenus depuis plusieurs années
un axe majeur de communication en
direction de l’opinion publique et des
consommateurs. La pression croissante
exercée par les ONG, les mouvements
citoyens, les clients, les associations militantes, les petits actionnaires, ont obligé
la plupart des entreprises à développer,
côté jardin, une image valorisante de
leurs produits en prouvant que leurs actions de production, de transformation,
de transport, respectent bien les règles
«vertes» édictés au niveau national et
international.
Toutefois, côté cour, cette implication
est souvent vécue plus comme une
contrainte que comme une contribution spontanée. Pour Maximilien Rouer,
fondateur de l’agence BeCitizen, «Trop
souvent, la responsabilité sociétale et
environnementale est vécue comme
une étape obligée. Si le patron n’a pas la
conviction qu’il faut faire quelque chose,
rien ne bougera en profondeur». Il est
vrai qu’en grattant un peu, on s’aperçoit assez vite dans de nombreux cas
que la vertu faciale des messages dispensés en aval (marché, collaborateurs,
clients) n’est pas toujours suivie d’effets
rigoureux en amont (achats, sourcing,
fournisseurs, sous-traitants…). Dans de
nombreux cas, il s’agit plus d’un marketing vert reposant sur l’usage abusif
d’arguments écologiques que d’une véritable croisade pour une qualité totale.
LE CYNISME
DES GRANDES MARQUES
Si une partie de l’action environnementale des entreprises est effectivement
placée sous contrôle légal, il reste encore de nombreuses zones d’ombres
au sein des processus industriels. Pour
brouiller la réalité des activités internes,
il est observable que plus les grandes
marques utilisent à profusion les termes
politiquement corrects dans leurs documents institutionnels, plus il y a lieu de
douter de la véracité de leurs intentions
à la source même de leur production
(extraction, élevage, agriculture, conditions de travail local, pratiques sociales
des sous-traitants…). Dès lors quel sens
donner et quelle finalité accorder à des
termes vertueux souvent pervertis par
le business comme les mots «durable»,
«parité», «éthique», «diversité», «environnement», «bio», «solidaire», «responsabilité sociale», «responsabilité sociétale», «responsable», etc. ? Il est clair
que le développement durable est devenu une notion élastique, un concept à
géographie variable, que la plupart des
entreprises ont appris à manier à leur
avantage. Un cynisme qui n’a d’égal
que la très forte pression exercée sur
les fournisseurs pour produire toujours
moins cher, sans aucun égard pour l’environnement et les conditions de travail
et sanitaires sur place.
N° 127 - Retrouvez tous les dossiers sur www.journaldesprofessionnels.fr
En fait, l’argument du développement
durable repose sur un double discours,
une double stratégie, avec d’un côté des
messages laudatifs et rassurants orientés consommateur et, de l’autre, des
pratiques contractuelles dures imposées
aux sous-traitants qui deviennent ainsi
de parfaits boucs-émissaires. Le pire est
atteint avec de purs mensonges comme
c’est le cas actuellement avec l’affaire
Volkswagen et ses logiciels trompeurs
sur les moteurs diesel. Un autre grand
problème est celui des banques et des
organismes financiers qui, à l’origine du
financement de la plupart des investissements industriels et immobiliers, ne
jouent pas suffisamment le jeu en ne
conditionnant pas l’obtention de crédits
à des indices environnementaux, sociétaux, sociaux et/ou à des performances
énergétiques. Le monde économique
se serre les coudes alors que la perversité du système fait que même les plus
mauvais élèves (extraction, transformation chimique, transport) surfent sur
la vague environnementale en faisant
feu de tout bois en utilisant des référentiels écologiques politiquement corrects (contribution carbone, plantation
d’arbres, système de compensation…).
ENTRE ILLUSION ET RÉALITÉ
Pour Aurélien Bernier, auteur de l’étude
Le Climat otage de la finance, (Ed. Mille
et une Nuits), «Ce sont les indulgences
du XXIe siècle, on les achète pour soulager sa conscience. Les systèmes de
compensation sont une supercherie.
Prenons l’exemple des compagnies aériennes qui, lorsque l’on achète un billet, nous proposent de verser quelques
euros à une agence spécialisée… En
vérité, les arbres mettront un siècle
à rendre écologiquement neutre un
vol Londres-New York de sept heures.
C’est absurde ! On ne fait que courir
après les émissions réelles au grand
bénéfice des organismes qui gèrent ces
programmes de reforestation». Même
constat en matière de légalisation de
la supercherie pour Eric Dugelay, associé chez Deloitte, pour qui il n’est pas
vraiment possible de vérifier l’ensemble
des pratiques du CAC 40 en matière de
reporting environnemental. Selon lui, la
collecte de fonds en faveur des actions
environnementales «Ne fait pas toujours l’objet d’un contrôle rigoureux.
D’ailleurs, le mot contrôle est encore
tabou quand il s’agit de développement
durable. C’est une science inexacte et
l’on doit bien souvent croire les entreprises sur parole lorsqu’elles communiquent des données vertes dans leurs
rapports annuels.»
Un autre élément fort explique le
mariage de raison entre l’illusion du
message environnemental et la réalité interne en faveur d’une démarche
écoresponsable forte. Il s’agit de l’implication (ou non) des cadres dirigeants
qui «Tant que leur bonus est indexé
sur des critères essentiellement économiques et financiers, le développement
durable est alors plus souvent perçu
comme une contrainte que comme une
opportunité». C’est du moins l’avis de
Xavier Delacroix du cabinet de conseil
First & 42nd pour qui «Les DRH s’arrachent les cheveux pour définir des
critères objectifs et comparables». Il
poursuit en indiquant que même s’ils y
parviennent, «Leurs efforts ne serviront
pas à grand-chose s’ils ne s’inscrivent
pas dans une démarche globale. Ces
bonnes pratiques ne valent rien si l’entreprise n’en profite pas pour se livrer
à une véritable introspection». Derrière
Dossier
toutes les manœuvres de communication, Franck Aggeri, directeur du Centre
de gestion scientifique de l’Ecole des
mines de Paris, rappelle que «L’on n’ira
pas dans le bon sens tant que les entreprises ne modifieront pas en profondeur
leur modèle économique en explorant
des stratégies de rupture. Par exemple,
avec sa voiture hybride Toyota a lancé
le mouvement. Une vision accueillie au
départ avec scepticisme y compris par
la plupart des agences de notation. Une
prise de risque aujourd’hui récompensée. Danone et Essilor s’inscrivent également dans cette spirale vertueuse. Ces
deux multinationales ont fait le pari de
donner accès en Inde aux produits de
première nécessité aux populations les
plus démunies. Une vraie logique de
développement durable qui permet, en
outre, de prendre des positions déterminantes pour l’avenir. Les marchés
ne s’y trompent pas». Il conclut en
indiquant que «Dans la tourmente, les
bluffeurs risquent de faire passer leurs
actions environnementales par pertes et
profits. La crise pourrait bien servir de "
tri sélectif "».
VERS QUELLE TRANSITION
ÉNERGÉTIQUE ?
Dans l’ouvrage d’Henri Safa, physicien
et auteur de Quelle transition énergétique? paru aux ed. EDP Sciences, celuici constate que «La transition énergétique que l’on nous promet sous-tend
des objectifs assez divergents selon que
l’on souhaite réduire le réchauffement
de la planète ou sortir du nucléaire.
Plusieurs futurs énergétiques se dessinent et les voies qui y mènent sont tortueuses et parsemées d’embûches. Le
Graal énergétique vers lequel certains
9
veulent nous emmener risque de virer
à un enfer économique. Mais qu’importe, les pauvres paieront…». Malgré
la surenchère écologique, tout le monde
s’accorde pour dire que l’énergie est le
carburant de notre économie moderne
et que sans énergie, il n’y a pas de croissance ni de développement possible. Si
au XIXe siècle les nations occidentales
se sont développées grâce au charbon,
puis au XXe siècle grâce au pétrole, se
pose dorénavant la question de savoir
quelle sera la prochaine grande source
d’énergie du XXIe siècle (nucléaire, énergie renouvelable, autre…).
LA GRANDE PROBLÉMATIQUE
DU XXIe SIÈCLE
Après avoir considéré au début de l’an
2000 que la transition énergétique était
la condition sine qua non pour permettre l’adaptation des pays occidentaux au réchauffement climatique et à
la réduction des gaz à effet de serre,
le débat s’oriente actuellement vers la
sortie du nucléaire. Il semble pourtant,
selon H. Safa, que ces deux objectifs
soient contradictoires sachant que le
nucléaire n’émet pas de gaz à effet
de serre et que c’est plutôt chercher à
en sortir qui devient une vraie menace
pour le climat. Pour justifier son raisonnement, l’auteur se base sur des faits
en démontrant, chiffres à l’appui, que
sortir du nucléaire c’est paradoxalement
«entrer» dans les centrales aux gaz. En
évoquant le recours principal aux énergies renouvelables telles que le solaire
ou l’éolien sa démonstration est là aussi
sans appel considérant que «Le défaut
de ces deux sources d’énergie est leur
intermittence et qu’il faudra alors utiliser des centrales à gaz pour «compenser»... à 90 % pour le solaire et à 78
10
Dossier
% pour l’éolien». Pour lui c’est clair, le
renouvelable c’est surtout du gaz ! Pour
sortir du dilemme des énergies renouvelables qui, en plus relève, selon ce physicien, de «L’absurdité du choix politique
effectué de financer une filière à plus de
94 % non par sa valeur intrinsèque mais
par des aides prélevées sur les consommateurs», l’auteur propose une solution
pragmatique. Il préconise de mettre en
place à grande échelle des «réseaux de
chaleur urbains» sous forme de récupérateurs de la chaleur émise par divers
équipements industriels et collectifs
à commencer par les centrales. Ces
réseaux existent d’ailleurs depuis longtemps, notamment à Paris depuis 1927,
en pourvoyant à plus de la moitié du
chauffage collectif.
LA MONTÉE EN PUISSANCE
DES ÉNERGIES RENOUVELABLES
Pour lui, la place des énergies renouvelables est évidente pour alimenter
les maisons individuelles et les activités du milieu rural mais devrait rester
encore très longtemps assez minoritaire
à l’échelle de la production nationale
dans sa capacité à alimenter de manière
régulière les besoins énergétiques des
établissements publics, de la voirie, des
activités commerciales ou encore des
industries. Il est actuellement observable que même avec les centrales électriques, ou les centrales à charbon, la
plupart des pays développés et ceux des
BRIC ont régulièrement des difficultés
d’approvisionnement en électricité lors
des pics de consommation en hiver et
même en plein été. De plus, le vrai défi
en matière d’efficacité énergétique n’est
pas seulement local ou national mais
aussi international, sachant que la croissance annuelle moyenne mondiale de la
consommation énergétique augmente
d’environ 1,5 % depuis ces dernières
années. A cause du découplage historique entre la croissance économique
mondiale et les émissions de CO2, il a
été estimé fin 2014 que les énergies
renouvelables représentaient 27,7 %
de la capacité de production électrique
mondiale permettant d’assurer uniquement 22,8 % de la demande électrique
mondiale. En ce domaine, c’est la capacité solaire photovoltaïque qui a été la
plus performante en étant multipliée par
48 depuis 2004 (3,7 GW) pour passer à
177 GW. De la même manière, la capacité éolienne a fortement progressé avec
un coefficient multiplicateur de 8 sur la
même période en passant de 48 GW en
2004 à 370 GW en 2014.
DES INVESTISSEMENTS NETS
EN PROGRESSION
Il est vrai que tous les pays sont concernés par cette évolution dans les capacités d’énergie renouvelable avec des
investissements mondiaux plus de 2
fois supérieurs à ceux effectués dans la
capacité électrique nette basée sur les
combustibles fossiles. Cela confirme
la bonne progression depuis plus de 5
ans des investissements nets en faveur
des sources renouvelables par rapport
aux carburants fossiles. Par exemple,
les investissements dans les pays en
développement ont progressé de 36
% par rapport à l’année précédente
pour atteindre 131,3 milliards de dollars. Ils rejoignent ceux effectués dans
les économies développées lesquels ont
représenté 138,9 milliards de dollars en
2014. En dollars dépensés, ce sont des
pays comme la Chine, les États-Unis, le
Japon, le Royaume-Uni et l’Allemagne
qui figurent aux premiers rangs des investisseurs. Toutefois le rapport REN21
((Renewable Energy Policy Network for
the 21st Century) rappelle aussi que
«Malgré la croissance spectaculaire de
la capacité d’énergie renouvelable en
2014, plus d’un milliard de personnes,
soit 15 % de la population mondiale,
n’ont toujours pas accès à l’électricité.
De plus, environ 2,9 milliards de personnes sont privées de tout mode de
cuisson propre. L’ensemble des pays
africains dispose d’une capacité de
production électrique totale d’environ
147 GW, inférieure à celle de l’Allemagne». Il confirme également que
«La croissance du secteur aurait été
plus importante encore si les subventions annuelles dédiées aux carburants
fossiles et à l’énergie nucléaire, qui sont
supérieures à 550 milliards de dollars,
avaient été supprimées. Ces subventions maintiennent les prix de l’énergie
de ces sources artificiellement bas, ce
qui encourage le gaspillage et freine la
concurrence entre les énergies renouvelables».
En d’autres termes, tant que les lobbies
du pétrole et du nucléaire dominent
dans la production et la distribution
d’électricité, les énergies renouvelables
restent objectivement secondaires.
CRISE ÉCONOMIQUE ET DÉBAT
SUR LE GAZ DE SCHISTE
Bien que François Hollande ait assuré en
juillet 2013 qu’il n’y aurait ni exploration ni exploitation du gaz de schiste en
France sous sa présidence afin de respecter la promesse faite aux écologistes
au moment de son élection, le dossier fait toujours débat. Cela remonte
à la mi-2012, période durant laquelle
Arnaud Montebourg alors ministre du
Redressement productif a commandé
un rapport sur les nouvelles technologies d’exploration et d’exploitation des
gaz et huiles de schiste en France. Ce
rapport sorti début 2014 et tiré seulement à 7 exemplaires a tout de suite
été enterré malgré un avis favorable sur
l’exploitation de ces gaz sans recourir
à la fracturation hydraulique polluante.
Dès lors, lorsqu’un élu de la majorité
se prononce en faveur de cette source
d’énergie, la ministre de l’Ecologie, du
développement durable et de l’Energie,
Ségolène Royal, se voit obligée de rappeler systématiquement l’opposition
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du gouvernement en indiquant que
le sujet n’est pas d’actualité. Actuellement, il est clair que c’est la position
écologique qui l’emporte sur la position
économique malgré le fait que, selon
ce rapport, «Les gaz de schiste représenteraient une manne d’au moins
100 milliards d’euros pour la France et
leur exploitation créerait entre 120 000
et 225 000 emplois». Réalisé par des
experts, ce rapport officiel «Préconise
une première phase d’expérimentation
par micro-forages en Ile-de-France et
dans le Sud-Est» à partir de la technologie de stimulation au fluoropropane.
Cette technologie innovante présente
une réelle alternative permettant de répondre aux problèmes environnementaux posés par la fracturation hydraulique».
UN VÉRITABLE TRÉSOR
Selon l’Agence internationale de l’énergie (IAE), la France disposerait donc de
nombreux atouts avec un sous-sol qui
regorgerait de ce précieux gaz dont les
réserves récupérables sont estimées à
près de 5 100 milliards de mètres cubes,
soit près d’un siècle de consommation au
rythme actuel. Un véritable trésor alors
que 98 % du gaz consommé en France
est importé. Principalement bloqué par
l’écologie politique, le débat sur le gaz
de schiste n’a jamais dépassé le stade
des dégâts environnementaux. C’est le
constat effectué par Thomas Porcher,
spécialiste des marchés de l’énergie et
professeur à l’ESG Management School,
pour qui «L’épineuse question des bénéfices économiques en est toujours restée
au niveau des supputations» en indiquant
qu’il a obtenu «Lors du débat national
sur la transition énergétique, à l’automne dernier, la réalisation d’une étude
comparant les coûts sur l’environnement
et les gains en termes de croissance… et
qu’il l’attend toujours». Corinne Lepage,
avocate et ancienne ministre de l’écologie, est la seule à lui avoir répondu
«Chiche, posons le débat économique, il
n’a jamais été mis sur la table. Pourtant,
une étude confidentielle réalisée par le
cabinet Sia Conseil pour le compte du
lobby pétrolier affirme que l’exploitation
des trois premières concessions produirait 2 milliards de mètres cubes de gaz
d’ici à 2035, soit à peine 5% des besoins
annuels entraînant la création de 10 000
à 20 000 emplois directs et indirects. En
extrapolant ces estimations sur la totalité
des réserves françaises, les auteurs affirment même que «C’est entre 30 et 70%
de notre consommation qui pourrait être
couverte tandis qu’à l’horizon 2020 la
filière pourrait créer 100 000 emplois».
UN COÛT D’EXPLOITATION
PAS ÉVIDENT
Pour Philippe Chalmin, économiste et
ardent défenseur de cette technique,
cette projection apparaît toutefois irréaliste en affirmant que «Dans le meilleur des cas, l’exploitation des gaz de
schiste permettra de créer quelques milliers de postes, guère plus» sachant que
«Pour créer beaucoup de jobs, il faut
forer massivement et en permanence
comme aux Etats-Unis, alors que le rendement des puits chute rapidement».
Il est clair que dans le contexte international actuel, il existe une véritable
problématique économique à l’exploitation de ce gaz. Ce que confirme cet
économiste en soulignant le fait qu’«En
raison de la géologie et de la réglementation, il est peu probable que les coûts
de production soient inférieurs à 8 dollars le million de BTU (British thermal
units), soit deux fois plus qu’aux EtatsUnis. Au Royaume-Uni, les premiers
mètres cubes de gaz de schiste exploités dans le bassin de Bowland, dans le
nord du pays, coûteraient entre 8 et 12
dollars le million de BTU. Alors que les
cours du gaz au comptant sur le marché européen avoisinent les 11 dollars,
le potentiel de baisse des prix pour le
consommateur est donc limité et nettement plus faible qu’outre-Atlantique.
D’autant qu’une exploitation intensive
ne permettra pas à l’Europe d’être autosuffisante.»
Même avis pour Thomas Porcher en
constatant qu’«En 2013, 45 000 puits
de pétrole et de gaz ont été forés aux
Etats-Unis, davantage que l’ensemble
des forages dans le reste du monde. La
France ne pourra jamais avoir une telle
approche productiviste, ne serait-ce
que parce que la densité de population
y est nettement plus élevée». Il poursuit
son argumentation en indiquant que
«Si en France on compte en moyenne
130 habitants par kilomètre carré dans
le Gard, là où est enfouie une bonne
partie des réserves françaises, la densité
est de seulement 4 habitants par kilomètre carré dans le Dakota, l’eldorado
du gaz de schiste». Pour cadrer encore
davantage le sujet, une récente étude
menée par l’Iddri (Institut de développement durable et des relations internationales) révèle que «Les gaz de schiste
ne devraient couvrir que 3 à 10% de
la demande de gaz sur l’ensemble du
Vieux Continent. Les distributeurs européens resteront donc dépendants des
contrats à long terme avec les géants
gaziers russe ou algérien». Une situation qui fait dire à Thomas Porcher que
«L’exploitation permettra juste de renforcer notre pouvoir de négociation
avec Gazprom», ce qui pour certains
n’est déjà pas si mal !
Sources : www.sauvons-la-planete.org - ecologie.blog.lemonde.fr - energie.lexpansion.com
- lexpansion.lexpress.fr - www.pseudo-sciences.
org - Le Figaro
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Actualités
11
UNE ÉCONOMIE DYNAMIQUE
La grande région Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes est selon l’INSEE la 2e région de province
sur 12 pour le PIB (après AuvergneRhône-Alpes), avec 157,584 Mds €,
soit 7,7 % du PIB métropolitain. Le PIB
par habitant (27.060 €) est inférieur à
la moyenne de la province (27.698 €),
comme le PIB par emploi (68.558 €
contre 70.362). Cependant, entre
2008 et 2012, son PIB progresse en
moyenne 3 fois plus vite que celui
de la province (+ 0,9 % par an contre
+ 0,3 %). Elle figure ainsi parmi les
4 régions les plus dynamiques.
Dans la grande région, l’industrie représente 14,0 % de la valeur ajoutée contre 16,2 % en province. Depuis 2009, ce secteur se redresse à un
rythme plus soutenu et plus régulier
(+ 2,9 % par an, contre + 1,9 %).
En 2012, le secteur tertiaire marchand
réalise la moitié de la valeur ajoutée régionale avec une contribution à la croissance marquée. Entre 2008 et 2012, les
services administrés (éducation, santé
dont le secteur libéral, action sociale et
administration), en partie marchands, représentent le 1er contributeur à la croissance, suivis par les activités financières
et d’assurance, ainsi que l’informationcommunication. La croissance du secteur tertiaire marchand se limite à 0,9 %
par an et la construction recule de 3,2 %
par an. Pour l’INSEE, sur cette période,
58 % de la croissance est imputable à
un effet propre à la région (par opposition à l’effet structurel, lié aux tendances
de la province), auquel ont notamment
contribué les services administrés, l’agriculture, l’information-communication et
le transport.
La grande région recense 331.130 entreprises du secteur marchand hors agriculture représentant1.045.300 salariés.
Selon le Crédit Foncier, elle compte 117
entreprises pour 1.000 habitants (105
en France). L’INSEE relève que 95 %
des entreprises sont des microentreprises (moins de 10 salariés et CA inférieur à 2ME), soit 21,4 % de l’emploi
du secteur marchand non agricole. Les
PME représentent 4,4 % des entreprises
mais 30,6% des salariés, alors que plus
d’un salarié sur 5 relève des entreprises
de taille intermédiaire (ETI) (0,6 % des
entreprises). L’Union professionnelle
artisanale recense 130.000 artisans et
200.000 salariés dans l’artisanat.
FILIÈRES MARITIMES : LES ATOUTS
DE LA CHARENTE-MARITIME
DANS LA GRANDE RÉGION
Le 13 novembre, le Conseil départemental de Charente-Maritime organisait une conférence table-ronde sur le
thème des enjeux des filières maritimes
dans la grande région.
S’agissant des ports de commerce,
le grand port maritime de La Rochelle
(9,4 Mt) dépasse celui de Bordeaux
(8,5 Mt) situé au fond d’un estuaire, et
le Président du Conseil départemental
Dominique Bussereau entend affirmer
sa prééminence. Le port départemental
de Rochefort-Tonnay-Charente traite
750.000 tonnes de marchandises (2,6 Mt
pour le port régional de Bayonne). Tournés vers les céréales, les grumes, la pâte à
papier, les ports charentais se distinguent
de ceux de l’Aquitaine, très présents sur
les hydrocarbures. Pour Julien Bordet
(Ernst & Young), on peut imaginer une
complémentarité des hinterlands pour
les céréales ou le bois.
Le port de La Rochelle travaille déjà avec
ses voisins, sur l’opérateur ferroviaire
portuaire de Bayonne et sur le report
modal à Bordeaux et Bayonne. Face au
bassin de la Seine, il faut redynamiser
l’alliance entre Nantes, La Rochelle et
Bordeaux. Au sein de la grande région, la
mutualisation des moyens et de l’action
commerciale internationale est possible.
Le nautisme représente 400 entreprises
en Charente-Maritime comme en Aquitaine, 3.400 salariés contre 2.900 et
340 M€ CA contre 360. Concernant la
plaisance, la capacité portuaire pictocharentaise est supérieure à l’Aquitaine
(29 ports et 12.000 places contre 23 et
10.000). La Charente-Maritime adhérera
à l’association Eusakaquitaine (Aquitaine
et Pays Basque espagnol).
En matière de pêche, le poids économique du « 17 » (3 criées) est de peu supérieur à celui de l’Aquitaine (43,6 M€
CA contre 41,6), avec seulement 8.300
tonnes débarquées contre 12.800.
La flotte de bateaux est similaire mais
leur taille beaucoup plus petite. Michel
Crochet, Président du Comité Régional
des Pêches Maritimes et élevages marins Poitou-Charentes, redoute les gros
bateaux franco-espagnols, la perte du
siège à Paris et la dilution du message
concernant les pêcheries spécifiques.
Sur la gestion des ports (article 22 de la
loi NOTRe), Dominique Bussereau proposera de demander la compétence du
département, mais se montre ouvert à
des syndicats mixtes.
S’agissant de la conchyliculture, la
Charente-Maritime pèse beaucoup plus
lourd que l’Aquitaine (37.000 tonnes
d’huîtres vendues contre 6.500) et sa
gamme est plus large et plus qualitative.
Les professions manifestent cependant
des inquiétudes pour leur survie.
POITOU-CHARENTES
HUIT INTERCOMMUNALITÉS
DU BASSIN DE LA ROCHELLE
NIORT S’ENGAGENT
DANS UN PARTENARIAT
C’est une déclaration forte qu’ont affirmée 8 intercommunalités le vendredi 12
novembre au musée Bernard d’Agesci de
Niort. Les communautés d’agglomération de La Rochelle, du Niortais (Niort)
et de Rochefort-Océan, ainsi que les
communautés de communes Aunis Sud
et Aunis-Atlantique en Charente-Maritime, Gâtine Autize et du Haut Val de
Sèvre en Deux-Sèvres et enfin du Pays
de Fontenay-le-Comte en Vendée,
par la voix de leurs Présidents respectifs,
Jean-François Fountaine, Jérôme Baloge,
Hervé Blanché, Jean Gorioux, Jean-Pierre
Servant, Jean-Pierre Rimbeau, Daniel
Jollit et Michel Viré, ont formulé une
déclaration de partenariat. Elles veulent
ainsi peser dans la grande région Aquitaine, mais aussi en Pays-de-la-Loire et
vraisemblablement à Paris. Il s’agit de
se faire entendre et de faire exister un
territoire fort et cohérent entre les métropoles de Bordeaux et de Nantes. Se
mettre à plusieurs pour être visible, telle
est la démarche entreprise.
L’ambition est de représenter collectivement un territoire commun cohérent, qui
constitue un bassin de vie et d’emploi
de 450.000 habitants, par exemple lors
de l’élaboration des schémas contractuels territoriaux. On évoque ainsi une
« métropole de projets ». L’action commune portera en priorité sur les projets
de développement, l’économie et l’aménagement. Infrastructures, impact de
la LGV Tours-Bordeaux, enseignement
secondaire et universités, agriculture et
tourisme (à travers le dossier de la navigation sur la Sèvre), figurent parmi les
sujets sur lesquels les 8 intercommunalités entendent trouver une position commune.
Des priorités d’actions seront définies et
une Charte métropolitaine sera signée
en mars 2016.
8 présidents de collectivités territoriales
affirment un partenariat pour peser.
L’ÉCONOMIE SOCIALE
ET SOLIDAIRE À L’HONNEUR
Novembre a été une nouvelle fois le
mois de l’économie sociale et solidaire
ou ESS, celle qui promeut un développement économique fondé sur les capacités à créer des activités productives dans
le respect des valeurs de solidarité et
de démocratie. Le salon national dédié
s’est tenu à Niort les 23 et 24 octobre.
Accueillant plus de 165 exposants sur
le thème de l’économie collaborative et
des démarches participatives, ce dernier
a reçu l’assurance de son renouvellement dans la cité mutualiste pour 3 ans.
L’ouverture du salon a été marquée
par la venue de Martine Pinville, Secrétaire d’Etat chargée du Commerce, de
l’Artisanat, de la Consommation et de
l’Economie sociale et solidaire, ancienne
députée de Charente. Elle a rappelé
que ce secteur pèse 10 % du PIB, soit
le double de la finance, et présente un
remarquable « potentiel d’innovation
sociale ».
Par ailleurs, en Poitou-Charentes,
l’URSCOP, Union régionale des sociétés
coopératives et participatives, fête ses
50 ans.
De nouvelles mesures régionales
Le Conseil Régional a de son côté adopté de nouvelles actions pour développer
et valoriser l’économie sociale et solidaire, qui dessinent une politique forte
en faveur de cette économie alternative.
Il accompagne ces structures en matière
de ressources humaines et annonce un
cluster RH. Il entend « faire émerger des
initiatives pilotes sur le modèle de startups (économie circulaire, agriculture
urbaine…) » afin de « faire de l’ESS un
moteur de la transition énergétique et
écologique ». Il vise à accroître l’emploi
partagé et à expérimenter la simplification des groupements d’employeurs.
La Région annonce aussi un centre de
transfert d’innovation sociale associant
le monde de la recherche. Elle encourage l’extension des initiatives d’économie collaborative dans les domaines de
l’habitat participatif, de la finance solidaire et participative et de l’éco-mobilité. Elle cherche à développer la pratique
de la finance participative et solidaire
et à faciliter l’accès au financement des
porteurs de projets. Elle offre aussi des
bourses pour la participation à Campus
Coopératives et à la nouvelle formation
de dirigeant de structures de l’ESS.
D’autres volets de mesures portent sur
l’éducation et la formation, la facilitation
de la reprise sous forme coopérative, l’insertion par l’activité économique, la cotraitance avec les acteurs de l’économie
classique, ainsi que l’accompagnement
de l’innovation sociale et de l’économie
collaborative.
Les femmes récompensées
Le salon organisé par le Conseil Régional
Poitou-Charentes, le Conseil National
des Chambres régionales de l’Economie Sociale et Solidaire (CNCRES) et la
CRESS Poitou-Charentes, a donné lieu à
la remise de trois prix régionaux « Entrepreneuriat Féminin » de 1.500 euros
chacun :
• prix « entrepreneuriat féminin collectif »
pour Renaud D.A.O., porté par Nathalie
Renaud, qui conçoit des plans de bâtiments éco-citoyens ;
• prix « entrepreneuriat féminin dans
les quartiers et zones rurales » attribué
à Sandy Blain et Séverine Mazars pour
Circul’ère (V. encadré infra) ;
• prix « Entrepreneuriat féminin participatif pour l’Atelier Urbanova de Nathalie
Raud-Cohen. Cet atelier d’architecture
et d’urbanisme œuvre principalement
à travers des démarches participatives
auprès du public et des écoliers.
© URSCOP Poitou-Charentes
GRANDE RÉGION
© Christophe Bernard/ Vivre à Niort
aQUITaINE - PoIToU-CHaRENTES
Martine Pinville, Fernando Almeida,
Président de l’URSCOP (union régionale des
SCOP) Poitou-Charentes et Jean-François
Macaire, Président du Conseil Régional.
13 % de l’emploi salarié
L’économie sociale et solidaire représente 73.000 salariés selon l’INSEE et
13 % de l’emploi en Poitou-Charentes,
dont 388 groupements d’employeurs,
152 structures d’insertion par l’activité
économique (SIAE) et 108 SCOP, selon
la Région. On compte 6.983 établissements qui en relèvent.
Dans la grande région Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes, l’ESS emploie 220.498 personnes (12% de
l’effectif salarié, contre une moyenne
de 11,5 % ce qui en fait la 2e région
de province, et même plus de 15 % en
Deux-Sèvres et Creuse), dans 22.150
établissements. La future collectivité
se situe au 2e rang national pour la
part des mutuelles (8 % des effectifs
salariés) et au 3e pour celle des coopératives (17%). 67 % de ses salariés
sont des femmes. Les associations emploient 73 % des salariés du secteur.
12
Actualités
PRIX DEMAIN L’ÉCONOMIE
POUR LA POLITIQUE D’ÉNERGIE
SOLAIRE DE LA RÉGION
Parrainé par le Ministre de l’Economie de
l’Industrie et du Numérique Emmanuel
Macron, le prix Demain l’économie récompense des collaborations innovantes
entre une PME et une administration.
Il a été attribué à la Région PoitouCharentes et à la société Solairedirect,
opérateur majeur du photovoltaïque
pour leur projet Ester (Electricité solaire
des territoires), premier dispositif durable pour le développement de l’énergie solaire sur les territoires, réalisé en
partenariat avec les distributeurs locaux
Séolis et Sorégies.
Racheté par Engie (ex GDF-Suez) en juillet, Solairedirect est le premier opérateur
photovoltaïque indépendant en France.
Il a développé 57 parcs solaires dans
le monde, soit un total de 486 MW. Il
exploite aujourd’hui une capacité brute
de 224 MW en France. Il a développé un
modèle intégré original qui permet d’industrialiser chacune des étapes vers la
production et la vente d’électricité d’origine solaire. Il obtient ainsi une très forte
réduction des coûts de cette énergie,
qui permet aussi de répondre à la baisse
des tarifs de rachat obligatoire. A cela
s’ajoute la forte baisse du coût de production des modules photovoltaïques
(-80 % sur 5 ans).
La SEML (société d’économie mixte locale) Ester Poitou-Charentes, créée en
2011, est codétenue par la Région (65 %)
et Solairedirect (35 %). Elle a pour mission d’augmenter la construction de
parcs solaires. Tiper 3 à Thouars a ainsi
été réalisé dans le cadre d’Ester. Il fournit
la consommation de 7.800 foyers hors
chauffage.
Pour la première fois en Europe, le
contrat-cadre Ester stipule une vente
de gré à gré d’électricité à un prix très
compétitif. Ce partenariat permet ainsi
d’obtenir une électricité solaire locale
peu coûteuse, développe une filière
régionale et améliore l’autonomie énergétique du territoire. Il est assorti d’un
engagement sur la durée (30 ans) de la
Région et des distributeurs, permettant
une visibilité à long terme.
Ce prix Demain l’économie récompense
ainsi le choix effectué dès 2008 par la
Région de soutenir la filière photovoltaïque.
CONSEIL RÉGIONAL : DÉVELOPPEMENT DES CIRCUITS COURTS
ET PROJETS ÉCONOMIQUES
Le Conseil Régional Poitou-Charentes
a adopté plusieurs actions de soutien
à l’économie avant son absorption par
l’Aquitaine. Il a notamment voté un
Plan pour développer les circuits courts
et l’économie alimentaire de proximité.
Il porte sur l’amélioration des connaissances et de la communication, la formation des agriculteurs ainsi que sur le
soutien au développement et à l’installation des agriculteurs optant pour ces
canaux. La mutualisation d’outils est
évoquée. Il s’agit aussi de faciliter l’accès aux produits régionaux élaborés en
circuits courts pour les consommateurs,
distributeurs et sociétés de restauration,
notamment s’agissant des lycées. Un
appel à projets a aussi été lancé à l’été
2015.
Par ailleurs, la région soutient le Technoparc du Grand Angoulême (V. infra), le
projet de mise en navigation touristique
de la Sèvre Niortaise et les réhabilita-
tions de la Maison de la Formation de
la Vienne et du CFA de l’Artisanat des
Deux-Sèvres. Elle annonce également
la prolongation en 2016 du plan « Isolation 10 000 toitures ». S’agissant des
investissements ferroviaires, elle soutient
la modernisation des axes Nantes-Bordeaux et Saintes-Royan.
16 CHARENTE
LE SALON DE LA CROISSANCE
VERTE A ACCUEILLI LA GRANDE
RÉGION ET RÉCOMPENSÉ
L’INNOVATION
Les 3 et 4 novembre, le salon de la
Croissance Verte de la Région PoitouCharentes se mettait à l’heure de la
prestigieuse conférence internationale
COP21, mais surtout de la grande région. En effet, l’Aquitaine et le Limousin et certaines de leurs entreprises,
figuraient parmi les 150 exposants. Il a
reçu la visite amicale du président de la
Région Aquitaine Alain Rousset. JeanFrançois Macaire, Président du Conseil
régional Poitou-Charentes a souligné la
nécessité de s’intégrer dans un territoire
plus vaste, ce qui, au surplus, facilite la
levée de fonds. Et bien sûr, le contact a
été pris avec les associations aquitaines.
Plateau TV avec les représentants
des entreprises lauréates des trophées
De nombreux procédés innovants étaient
présentés. Le choix pour l’attribution des
Trophées de la Croissance verte a dû être
compliqué !
• Nextalim à Fleuré (Vienne) reçoit le
trophée du procédé innovant. Elle élève
des mouches pour valoriser les biodéchets ;
• ASF International de Saulgé (Vienne)
obtient le Coup de cœur pour Ekoïa,
un produit neutralisant d’odeurs à forte
concentration d’huiles essentielles ;
• La plate-forme de financement participatif consacrée aux énergies renouvelables Lumo basée à La Rochelle
est lauréate du trophée de la mutation sociale écologique et solidaire ;
• Polm Studio, société d’Angoulême
se voit décerner le trophée du produit
innovant pour son système permettant
la téléportation d’expert au moyen de
lunettes connectées.
UN TECHNOPARC DES
INDUSTRIES DU FUTUR POUR
LE GRAND ANGOULÊME
Le projet de Technoparc des industries
du futur du Grand Angoulême porte
sur un ensemble de bâtiments destinés
à intégrer le développement de l’actuelle
pépinière d’entreprises du Grand Girac,
de nouveaux services d’animation pour
les porteurs de projets, de type incubateur et couveuse, et enfin une offre immobilière adaptée à de nouvelles activités industrielles. Il doit constituer un lieu
d’expérimentation et d’essais pour les
entreprises du territoire, en électronique,
mécanique et robotique. Pour ce projet
à 4,5 M€ le Conseil Régional apporte
un soutien pour un montant maximum
de 2 M€.
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Une convention a été signée entre l’agglomération, l’entreprise Nexeya présente à la Couronne (électronique pour
la défense, l’aéronautique, le spatial et
le transport) et CEA Tech (Commissariat à l’Energie Atomique). Elle porte sur
la mise au point et l’expérimentation
d’un système de stockage d’électricité
d’origine photovoltaïque sous forme
d’hydrogène.
17 CHARENTE-MARITIME
LE SALON DE L’ENTREPRISE
ET LE SALON DU NUMÉRIQUE
CÉLÈBRENT L’ACTE
D’ENTREPRENDRE
Gérard Pons, adjoint au maire de Rochefort,
Sylvie Marcilly, vice-présidente du Conseil
départemental de Charente-Maritime,
Jérôme Baloge, maire de Niort,
Jean-François Fountaine, maire de La Rochelle,
Jean Doignon, Président de la Chambre
de Métiers et de l’Artisanat de
Charente-Maritime et Xavier Roquel,
directeur d’Atlantika Evènements
Le salon de l’entreprise de La Rochelle,
qui s’est tenu les 13 et 14 octobre, s’est
dédoublé cette année avec son frère
le salon du numérique. Avec leur centaine d’exposants, tous deux ont attiré
les visiteurs, décideurs, entrepreneurs,
créateurs et étudiants. Le job-dating a
notamment fait le plein, de même que
les très nombreuses conférences. L’organisateur Xavier Roquel (Atlantika
Evènements) peut être satisfait. Les 2
salons affichent 5.302 entrées au total
(3.960 pour l’entreprise et 1.342 pour le
numérique) et plus de 3.000 auditeurs
aux conférences.
Lors de l’inauguration, le maire de La
Rochelle Jean-François Fountaine saluait
la présence de Gérard Pons, adjoint au
maire de Rochefort et Jérôme Baloge,
maire de Niort, affirmant qu’il est important de « se rassembler pour exister ».
Il a adressé un message aux entrepreneurs potentiels : « N’ayez pas peur du
risque ». Sur ce sujet, il a par ailleurs
annoncé avoir reçu de la part de la direction de Bpifrance la confirmation de
l’implantation prochaine d’un bureau à
La Rochelle.
Sylvie Marcilly remet le prix du 11e concours
de la création d’entreprise à Séverine
Mazars (au centre). A droite, Nicolas
Forgeard-Grignon, également lauréat
Les lauréats du prix de
l’incubateur départemental
Le conseil départemental de Charente-Maritime a profité du salon
pour remettre le 14 octobre les prix du
concours de création d’entreprise de
l’incubateur départemental. Ce dispositif a généré une soixantaine d’entreprises et 150 emplois.
Séverine Mazars était récompensé
pour Circul’ère, activité de valorisation
des déchets textiles des entreprises et
collectivités pour les transformer en
objets de communication (besaces,
sacs, portefeuilles, porte-documents).
Exemples de circularité, ils réintègrent
ainsi sous une forme utile et esthétique
l’entreprise qui voulait s’en débarrasser. Séverine Mazars travaille avec des
entreprises adaptées et ESAT les plus
proches possibles de ses clients.
Nicolas Forgeard-Grignon obtient
également le prix pour Farm+, un
outil informatique d’optimisation des
cultures développé avec des agronomes. Le dispositif croise les données
d’humidité des sols (relevés hydriques)
et l’analyse aérienne par drone de
la maturité des cultures. Le produit,
simple et ergonomique d’utilisation,
se destine principalement aux grandes
exploitations d’Afrique, du MoyenOrient ou d’Europe de l’Est. Il offre
une aide efficace à la décision pour
l’exploitant, notamment pour adapter
l’irrigation sur une zone précise.
50 BOUGIES POUR LE CIPECMA
Le centre consulaire de formation Cipecma, qui a inauguré récemment son
extension (JDP n° 125), a fêté ses 50 ans
le 30 septembre, en présence de plus de
200 invités. Installé à Châtelaillon, il a été
créé par des chefs d’entreprises. La célébration a été l’occasion de projeter un
film réalisé avec des images d’archives et
de visualiser une exposition photo, retraçant ces 50 ans d’histoire. Un robot de
l’entreprise Tecdron jouait les assistants
pédagogiques et illustrait la classe du
futur. Le Cipecma accueille 6.000 stagiaires salariés par an et 550 jeunes en
contrats en apprentissage ou contrat de
professionnalisation.
BIENTÔT UN ESPACE
COWORKING À ROCHEFORT
Le futur espace coworking de l’agglomération de Rochefort a été présenté
dans le cadre du salon de l’entreprise
de La Rochelle par le maire, Président de
la CARO (Communauté d’agglomération Rochefort-Océan) Hervé Blanché, et Emmanuel Ecale, vice-Président
en charge du Développement Numérique du Territoire. Il s’agit du 3e espace
coworking de la Charente-Maritime, les
deux autres étant à La Rochelle. Il s’inscrit dans le cadre du projet de développement numérique engagé par la CARO,
assorti d’une « volonté politique forte ».
Hervé Blanché, Président de la Communauté d’agglomération Rochefort-Océan
présente les atouts du nouvel espace
coworking
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Adhérente
14
Actualités
Le lieu de 240 m², très coloré, est situé
en plein centre historique, sur le site de
l’ancienne école Zola (rue du Docteur
Peltier). Il abrite un espace de travail collectif « open-space » de 93 m², connecté à la fibre-optique et au wi-fi, équipé
en outils multimédia, qui permet de se
consacrer au travail collaboratif, notamment dans les métiers émergents. L’entrepreneur ou le télétravailleur se sent
moins seul. Il accueille également une
salle de réunion modulable et un espace
« lounge » de 57 m² dédié à la détente.
L’espace coworking, qui sera livré vers la
fin janvier 2016, s’adaptera à plusieurs
manières de travailler.
Réalisé suite à un appel à projets de la
Région Poitou-Charentes, il « répond
à une attente » pour Hervé Blanché. Il
a été conçu en partenariat avec ACT
Services, Orange et Display Media
(Aytré).
D’autres projets sont prévus dont un
incubateur, avec accompagnement et
conciergerie de services, ainsi qu’un
tiers lieu : fablab, espace public numérique et espace jeunesse.
79 DEUX-SÈVRES
NOUVEAU PACTE « -10 % DE
DÉCHETS EN UN AN »
Le Conseil départemental des DeuxSèvres et la CCI ont lancé une 2e édition du pacte « -10 % de déchets en
un an ». Il s’agit d’un accompagnement
à la source et gratuit par des experts,
aboutissant à réduire les déchets à
toutes les étapes d’une activité. Il permet de mieux connaître sa production de déchets, d’identifier les axes
d’amélioration et les actions possibles,
de définir les objectifs et priorités et
enfin de construire un tableau de bord.
L’ensemble prend 8 mois, agrémentés
d’ateliers. Ensuite, 12 mois sont consa-
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crés à la mise en place des actions et
au suivi. Achats, fabrication, conception et réemploi représentent des leviers
d’économies possibles. La mise en place
d’une telle démarche éco-responsable
apporte aussi des bénéfices en termes
d’image et de motivation des équipes.
Présidents respectifs Yves Jean, Richard
Lazurowicz et Philippe Jehanno, rendaient hommage à l’initiateur de ce rapprochement Xavier de Boysson, ancien
Président de l’UIMM Poitou-Charentes.
86 VIENNE
L’UNIVERSITÉ, LE MEDEF
ET L’UIMM FONT MAISON
COMMUNE POUR
L’INNOVATION ET L’EMPLOI
Table ronde associant étudiants, personnels
universitaires et professionnels. Pour
Yves Jean, Président de l’Université de
Poitiers, les 2 mondes ne s’ignorent plus
et l’Université doit aider les entreprises
à dégager de la valeur ajoutée.
Inauguration de la Passerelle Industrie
Université Entreprises par Yves Jean,
Richard Lazurowicz et Philippe Jehanno
(3e, 2e et 1er en partant de la droite), en
présence du président national de l’UIMM,
Alexandre Saubot (2e en partant de
la gauche) et du maire de Poitiers
Alain Claeys (3e en partant de la gauche,
au 1er rang).
Le 26 novembre, à l’occasion de l’ouverture de la 1re « Semaine Université,
Entreprises et Territoires » de l’Université de Poitiers, destinée à favoriser la
curiosité réciproque entre milieux académique et économique, a été inauguré un lieu commun à l’Université, au
MEDEF Vienne et à l’UIMM Vienne :
la « Passerelle Industrie Université Entreprises ». Ce bâtiment situé sur la
technopole du Futuroscope, en partie
rétrocédé par son propriétaire public,
représente une première en France. Les
L’objectif de cette réalisation est de tisser des liens, qui existent déjà à travers
des petits déjeuners, des bourses et 400
conventions
laboratoires-entreprises
par an, ainsi que de « donner un avenir
à nos jeunes et des compétences à nos
entreprises », selon la formule d’Yves
Jean. L’Université, qui a mis en place un
guichet unique UP-Pro peut permettre
d’implanter une culture d’innovation
dans l’entreprise, y compris dans le management ou l’ergonomie, favoriser des
transferts de technologies et fournir du
personnel qualifié. Le tout à un faible
coût. Pour cela, elle doit intensifier sa
communication à destination des TPE.
Alexandre Saubot, Président national
de l’UIMM, a d’ailleurs déclaré : « Je
vais me servir de ce formidable exemple
pour porter la bonne parole ».
Passerelle : Téléport 2, 23 avenue René
Cassin, Chasseneuil-du-Poitou
à Montmorillon sur la terre de son enfance, dans la Maison-Dieu, séminairehôpital du XIe siècle, classé monument
historique. Les 10.000 m² de bâtiments
(hôtel, restaurant, 20 salles de classe,
19 laboratoires culinaires) sont confiés à
l’architecte Pierre-Yves Rochon. Un projet à 65 M€, dont les travaux sont financés principalement par des investisseurs chinois et asiatiques. L’Institut Joël
Robuchon doit accueillir 1.200 élèves
par an, sans compter divers stages.
On attend 110 emplois directs et environ 300 indirects. Pour le Président du
Conseil départemental Bruno Belin, ce
sera un 3e poids lourd touristique pour
la Vienne après le Futuroscope et Center Parcs, idéalement implanté au sud
du territoire.
RENOUVELLEMENT DE LA
LIAISON HOP! VERS LYON SUR
FOND DE PROGRESSION DE
L’AÉROPORT DE POITIERS-BIARD
Fin octobre, le comité syndical de l’aéroport de Poitiers-Biard (Conseil
départemental de la Vienne, Grand
Poitiers et CCI) a annoncé le renouvellement pour 4 ans de la convention avec
la compagnie Hop! Air France pour assurer l’exploitation de la liaison aérienne
La Rochelle - Poitiers - Lyon (2 allers et
retours par jour du lundi au vendredi
et un aller-retour le dimanche 44 fois
par an). Alors que l’Etat s’est engagé à
maintenir son soutien jusqu’en 2017, la
Région apporte 250.000 € par an au
moins pour les 2 prochaines années.
La liaison La Rochelle - Poitiers - Lyon représente 35.000 passagers par an. Avec
plus de 100.300 passagers transportés
de janvier à septembre, l’aéroport de
Poitiers-Biard, exploité par Vinci, affiche
une croissance de 10,5 % par rapport à
2014, notamment grâce aux vols charters. Une bonne nouvelle qui intervient
dans un contexte de crise et de menaces depuis plusieurs années. Il se fixe
un objectif de 170.000 passagers par an
en 2020, contre 109.537 en 2014.
L’ESPACE MENDES-FRANCE
ENCOURAGE LA CRÉATIVITÉ
DANS LES TERRITOIRES
Alexandre Saubot, Président national de
l’UIMM, a salué un « formidable exemple »
L’INSTITUT INTERNATIONAL JOËL
ROBUCHON, UN TEMPLE DE
LA CUISINE À MONTMORILLON
Le chef cuisinier aux 27 étoiles Joël Robuchon a présenté le 19 novembre son
futur Institut International de gastronomie qui doit ouvrir dans 2 ans. Cette
école d’arts culinaires sera implantée
La plate-forme multimodale Niort Terminal (V. JDP n° 124) inaugurée
A bo nn ez -v ou s au JD P
3 bonnes raisons de vous abonner :
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L’Espace culturel Mendes-France de
Poitiers accueillait du 21 au 23 octobre
les 4e journées d’automne de la créativité dans les territoires. La manifestation,
qui recevait près de 400 personnes, représente désormais un réseau informel
qui intervient dans la France entière,
comme à Mulhouse fin novembre. Tout
au long de l’année, elle se décline en
tables rondes et ateliers.
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16
Actualités
L’objectif est de faire se rencontrer des
gens très différents et d’encourager la
créativité pour développer l’activité. Les
participants s’inspirent du « design thinking », une approche de l’innovation
qui synthétise la pensée analytique et
intuitive. Il s’agit de supprimer l’incompréhension entre le monde économique
et le monde global, à travers une « fertilisation croisée » qui fait émerger des
choses innovantes. Par exemple, JeanMarc Neveu, ancien dirigeant du CJD
(Centre des Jeunes Dirigeants) PoitiersChâtellerault, organise régulièrement
dans son entreprise CDA Développement des rencontres insolites, par
exemple avec une philosophe, un artiste
et un professeur de latin.
Sources : Communiqués de presse, Charente
Libre, Sud Ouest, Nouvelle République, Courrier
de l’Ouest, CCI Deux-Sèvres, Insee, Crédit Foncier
Et aussi :
[Grande Région]
> En 2016, création d’un Medef
grande région, qui ne sera pas une
simple fusion
> Relance par le Ministre Alain Vidalies du projet d’autoroute ferroviaire
Atlantique avec l’Espagne, sous la
forme d’un appel à manifestation
d’intérêt soumis aux acteurs ferroviaires. Validation par le gouvernement des projets de LGV BordeauxToulouse et Bordeaux-Dax.
[Poitou-Charentes]
> La préfète de région signe avec
Prism’Emploi et le Comité des Présidents de Missions locales un accord
de coopération pour l’accès à l’emploi des jeunes peu ou pas qualifiés
> Prix régionaux de l’innovation (CARID-INDP) : sonde agricole connectée Sensearth de Zamak Design,
embarcation électrique Derby 4.90
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de Saviboat (Tecla), borne Storelio
d’EasyLi de stockage d’énergie photovoltaïque pour l’autoconsommation
[16]
> Accord entre Grand Cognac et Hennessy : Le futur pôle des métiers du
cognac et du verre de la CdC s’installera dans le site de la « Haute-Sarrazine »
> Spirits Valley, nouvelle association de
promotion du territoire Cognac-Saintonge à l’international
[17]
> L’Université de la Rochelle accueille
le 2e Institut du Roi Sejong en France
(langue coréenne)
> Vers une SEM pour gérer la frégate
Hermione, entre l’Association Hermione La Fayette (49 %), la Région
Poitou-Charentes, le département,
la communauté d’agglomération Rochefort-Océan et la ville de Rochefort
> La Charente-Maritime structure une
filière équine chinoise via le programme Horizon Chine
[79]
> Act’e, plate-forme d’accompagnement aux travaux de rénovation
énergétique (Département, CDA du
Niortais et du Bocage Bressuirais,
CdC du Thouarsais)
> La Communauté d’agglomération
du Niortais annonce l’expérimentation en 2017 de la gratuité totale
des transports publics
[86]
> Nouvelle formation aéronautique et
spatiale EICnam (Ecole d’ingénieurs
du Cnam), en association avec l’IsaeEnsma et Aeroteam
> Le Medef, la FFB et d’autres organisations patronales mettent en place
un programme de soutien psychologique et stratégique aux patrons en
difficulté
NOUVELLE SESSION
123 M’ENERGIE
La démarche est conçue autour de 2 niveaux. Les aides financières concernent
50 à 70 % du coût. A noter aussi :
il existe un soutien similaire portant sur
la sécurité : 1, 2, 3 sécurité.
lIMoUSIN
LA CCI DE LIMOGES HAUTEVIENNE PARTENAIRE DE LA
PLATE-FORME BULB IN TOWN
PLUS DE DIPLÔMÉS MAIS TROP
DE DÉPARTS ET UNE FAIBLE
ASCENSION SOCIALE
Alors que le financement participatif des activités économiques a le vent
en poupe, la CCI de Limoges HauteVienne a annoncé un partenariat avec
la plate-forme Bulb in Town, qui dispose
d’une bonne expérience des campagnes
de crowdfunding. La CCI effectuera
une sensibilisation ainsi qu’une détection des projets potentiels pouvant profiter du financement participatif, auprès
notamment de particuliers. Elle assistera
les porteurs de projets (créateur, repreneur, chef d’entreprise) dans la finalisation de leur dossier auprès de Bulb in
Town. Les entreprises départementales
sollicitant directement Bulb in Town se
verront proposer le soutien de la CCI.
Un tel accompagnement accroît les
chances de succès.
La plate-forme Bulb in Town favorise la
proximité et la constitution d’une communauté. Le financement peut prendre
deux formes : don contre don (produit
ou service offert au financeur) ou participation en capital. En Normandie,
elle a permis de récolter 437.000 €
pour sauver la biscuiterie Jeannette.
Une alliance intéressante entre le
réseau consulaire d’aide aux entreprises
et un acteur de la nouvelle finance
collaborative !
L’INSEE constate un quasi-triplement
du nombre de diplômés du supérieur
ou étudiants résidant en Limousin
entre 1990 et 2012, la région passant
du 18e rang national au 15e. 49 %
d’entre eux, soit 70.400 personnes
sont natifs de la région. Un quart des
résidents limousins sont soit étudiants,
soit diplômés du supérieur. Malgré
cela, plus de la moitié des diplômés
natifs de la région n’y résident plus, au
profit notamment de l’Île de France et
des régions limitrophes.
Par ailleurs, une étude France Stratégie signale une faible mobilité sociale
ascendante en Limousin, lorsqu’on observe les enfants des classes populaires
né entre 1965 et 1979, en fonction
de leur département de naissance. La
Creuse ferme le classement national,
à égalité avec l’Indre, avec un taux de
mobilité ascendante d’environ 24,5 %.
Elle se situe juste devant la Charente,
le Calvados, l’Aisne et la Corrèze.
La Haute-Vienne parvient à atteindre
un taux de 30 %, ce que ne font pas
la Charente-Maritime et plus encore
les Deux-Sèvres et la Vienne, relégués
dans le groupe de queue. Paris affiche
un taux de 47 % et les Landes de
43 %.
Le dispositif 123 M’Energie porté par les
CCI du Limousin permet d’atteindre
la certification Iso 50001 relative à
l’amélioration de la performance énergétique. L’accompagnement des CCI
pour mettre en place cette démarche,
rend possibles des économies d’énergie allant jusqu’à 25 %. 123 M’Energie permet d’installer dans l’entreprise
un processus durable de réduction de
l’impact carbone et de mesurer la progression des résultats. Pour les grandes
entreprises, la certification autorise à se
dispenser de l’audit énergétique obligatoire à compter du 5 décembre 2015.
7 entreprises ont bénéficié cette année
de cet accompagnement. Les inscriptions à la session 2016 sont ouvertes.
Au programme : travail collectif entre
les 7 entreprises retenues, formations et accompagnement individuel
par un bureau d’études. La démarche
et l’accompagnement permettent de
réfléchir aux options énergétiques et
à la stratégie, d’élaborer une politique
énergétique, de définir des objectifs,
de décider de l’organisation à mettre
en place, de construire un plan d’action
en tenant compte des potentiels et des
solutions possibles et enfin de mettre
en place un programme de management de l’énergie.
Et aussi :
> Ouverture d’une liaison aérienne
Ryanair Limoges-Manchester à
compter du 3 avril 2016 (liaisons les
mardi, jeudi et dimanche)
> Formation : L’institut de céramique
française installe son siège à Ester
Technopole
> 100e conducteur formé en 4 ans par
le GEIQ (groupement d’employeurs)
transport Limousin, soutenu par la
Fédération nationale des Transports
Routiers. Lancement d’un nouveau
GEIQ généraliste.
> Limoges Métropole s’installera dans
l’ancien siège de Groupama
> Le préfet de région annonce l’engagement de l’Etat pour le doublement
de la N147 entre Limoges et Nieul
> « Entreprendre autrement », appel
à projets du parc naturel de Millevaches en Limousin pour la création
d’activités relevant de l’économie
sociale et solidaire (jusqu’au 15 janvier)
Sources : Communiqués de presse, Le Populaire, CCI Haute-Vienne, France Stratégie
VENdEE
LANCEMENT DU FONDS
RÉGIONAL PAYS DE LA LOIRE
CROISSANCE
Pays de la Loire Croissance est le nouveau fonds de capital-investissement
porté par le Conseil Régional pour
le rebond des PME industrielles des
secteurs traditionnels. Original, il regroupe des entreprises industrielles, des
banques et des mutuelles, aux côtés
de la Région. L’objectif est d’atteindre
rapidement un fonds d’un montant minimum de 30 M€. La Région apporte
6,5M€, des banques 3 M€, Bpifrance
7,5 M€, AG2R La Mondiale et Harmonie Mutuelle 3M€ et enfin l’UIMM
0,5 M€, sans compter les apports des
industries régionales. Même la CFDT
met sur la table 2 millions d’euros ! Et un
appel est lancé à la participation des ETI.
Le fonds concerne des PME ou ETI de
l’industrie traditionnelle et des services
aux industries. Elles doivent réaliser 3
à 50 M€ CA, ou présenter une valeur
d’entreprise comprise entre 5 et 25 M€.
Sont ciblées particulièrement les entreprises à croissance lente, connaissant
des difficultés à trouver des finance-
ments bancaires, en redéploiement ou
confrontées à des difficultés conjoncturelles temporaires, ainsi que celles
engagées dans une démarche RSE.
Surmonter les mutations économiques,
écologiques et sociétales constitue l’une
des vocations du fonds.
Pays de la Loire Croissance investira de
500.000 € à 2,5 M€ par société, à travers des participations nécessairement
minoritaires. Un accompagnement des
dirigeants est prévu.
Contact : 02 40 69 38 38
Et aussi :
> Nouvelle campagne du dispositif
de financement K@Vendée (CCI et
Métal’Vendée), également avantageux pour les souscripteurs ISF
> Le réseau Entreprendre Vendée
(accompagnement des créateurs
d’entreprise) fête ses 10 ans
Sources : Communiqués de presse, Région
Pays de la Loire, Ouest-France, Journal des Entreprises, La Tribune
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Dossier
17
RETRaITE & PREVoYaNCE
La préparation de la retraite est une
préoccupation légitime et capitale qui
nécessite d’amorcer des orientations le
plus tôt possible : « Pour prendre date
» comme disent les professionnels de
la Banque & Assurances. De fait, même
si la retraite semble loin pour certains,
il est prudent de s’y préparer le plus tôt
possible.
Pour exemple, pour obtenir un complément de retraite de 1.000€ par mois à
partir de 65 ans, l’effort d’épargne doit
être de 1.200€ par mois pour un épargnant de 55 ans, contre 360€ pour une
personne de 40 ans.
PENSIONS DE RETRAITE : LES
RAISONS DE S’INQUIETER
Pour tous les prévisionnistes sérieux, les
réformes successives, passées ou à venir,
du régime par répartition ne permettront pas aux prochaines générations
de prétendre aux niveaux des pensions
actuelles. Patrimoine-privé.fr le rappelle :
« Avec l’allongement régulier de la durée
de vie d’environ un trimestre par an et le
déséquilibre croissant du nombre d’actifs
cotisants par rapport à celui des retraités
pensionnés, les finances des caisses de
retraite se dégradent invariablement ».
Certes, selon le Ministre des Affaires
sociales, la branche vieillesse du régime
général sera en « léger excédent » en
2016 : 43 Millions d’€ sur 123 Milliards
d’€. Une goutte d’eau et pour combien
de temps ?
L’inquiétude porte surtout sur les régimes
complémentaires dont les comptes s’enfoncent inexorablement. « Dans le rouge
depuis 2000, elles comblent pour l’instant leurs déficits avec leurs réserves,
mais celles-ci auront fondu en 2024 pour
l’Arrco et dès 2018 pour l’Agirc » rappelait récemment le magazine Challenges.
De fait, aujourd’hui à l’Arcco, 18 millions
de salariés cotisent pour 12 millions de
pensionnés, tandis qu’à l’Agirc, ils sont
4 millions de cadres à alimenter les pensions de 2,7 millions d’ex-cadres retraités :
un équilibre impossible à tenir en l’état.
Des chiffres qui parlent :
• 84% des Français se déclarent inquiets
du montant de leur future retraite.
• 350.000 retraités du régime général
(+4,4% en un an) continuent de travailler après l’âge légal.
• 54.000 artisans et commerçants font
de même.
• Aujourd’hui, un cadre moyen de
55 ans avec une rémunération nette
mensuelle de 3.000€ obtient une pension de l’ordre de 53% de son revenu.
Un taux qui chute autour de 32% pour
les cadres supérieurs.
• En moyenne, un salarié non-cadre né
en 1950 ayant eu une carrière complète
touche 75% de son ancien salaire.
Avec une carrière identique, le salarié né
en 1974 n’en touchera que 67% tout en
ayant cotisé deux ans et demi de plus.
LES PISTES POUR
SE CONSTITUER UN
COMPLEMENT DE RETRAITE
Pour répondre au besoin de chacun de
compléter son régime de retraite (régime
de base + retraite complémentaire), les
banques, les mutuelles et les sociétés
d’assurances proposent des solutions qui
peuvent être souscrites dans un cadre
personnel ou professionnel.
1) LES SOLUTIONS INDIVIDUELLES
L’Immobilier principal et d’investissement
Epargner est une bonne chose mais se
décharger de tout loyer ou crédit immobilier au moment de la retraite est primordial. Aussi, être propriétaire de sa
résidence principale le plus tôt possible
constitue une voie obligée en matière
de préparation financière de la retraite.
Aujourd’hui, 75% des personnes qui
prennent leur retraite sont propriétaires
de leur résidence principale.
L’immobilier locatif est également une
solution efficace pour se constituer un
complément de retraite… avec un effort
d’épargne réduit dans la mesure où les
échéances du crédit sont largement couvertes par les loyers perçus.
Attention : l’immobilier constitue une
valeur sûre à condition d’être très sélectif
dans ses choix d’investissement.
L’Assurance-Vie
L’assurance-vie est indéniablement un
bon plan pour préparer sa retraite : variété et sécurisation des placements (fonds
en euros ou en actions), choix entre
capital ou rente viagère au moment de
la retraite, transmission du capital aux
bénéficiaires (enfants, conjoint...) sans
frais de succession jusqu’à 152.000 €
par personnes.
Sans oublier que le capital reste toujours
disponible en cas d’imprévu. Incontournable !
Le Plan d’Epargne Retraite Populaire
(PERP)
Le PERP est un contrat collectif d’assurance-vie qui débouche, au moment de
la retraite, sur le versement d’une rente
viagère (ou dans certains cas sous forme
de capital : 20%). En cas de décès du
souscripteur, avant ou pendant sa retraite, la rente peut être reversée sous
forme de rente viagère au conjoint survivant ou à tout autre bénéficiaire désigné
au contrat ou sous forme de rente éducation pour ses enfants mineurs.
Douze ans après sa création, le PERP commence à séduire les français : 104.000
PERP ont été souscrits en 2014, soit
21% de plus qu’en 2013, pour atteindre
2,28 millions de contrats.
Versements des cotisations du Perp
Les versements sont libres ou contractuellement définis en fonction d’un calendrier de versements mensuels, trimestriels, annuels… Les sommes versées sont
totalement bloquées jusqu’à la retraite
sauf dans certaines situations : invalidité, expiration des droits aux allocations
chômage pour les salariés, liquidation
judiciaire pour les non-salariés, décès du
conjoint, surendettement …
Fiscalité du Perp
Les cotisations versées sur un Perp sont
déductibles du revenu global dans la
limite d’un plafond.
ENCAISSEMENT
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SUR MESURE POUR ELLE ET SES CLIENTS
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en tant qu’établissement de crédit dont le siège social est 18 rue Salvador Allende BP 307 86008 POITIERS CEDEX – Siège administratif : Boulevard Winston Churchill 37041 Tours CEDEX - 399 780 097 RCS
POITIERS. Société de courtage d’assurance immatriculée au Registre des Intermédiaires en Assurance sous le n°07 023 896. Service Communication 02 47 39 81 00. Edition 11/15. Document non contractuel.
18
Dossier
Les prestations servies au dénouement
du Perp sont imposées selon les règles
applicables aux pensions et retraites,
soit avec un abattement de 10%.
Les contrats Madelin pour les travailleurs indépendants.
Les contrats Madelin permettent aux
travailleurs non salariés de se constituer une retraite supplémentaire mais
aussi de bénéficier de garanties de prévoyance (maladie, maternité, incapacité
de travail, invalidité, décès, dépendance)
et perte d’emploi subie.
Sont notamment concernées les commerçants et artisans, les auto-entrepreneurs, les gérants majoritaires non
salarié d’une SARL les professions libérales (médecins, avocats, architectes,
notaires, huissiers…)…
Les cotisations versées peuvent être
déduites du revenu imposable dans la
limite d’un plafond fiscal.
Les prestations percues sous forme de
revenus de remplacement ou de rentes
viagères sont classiquement soumises à
l’impôt.
2) LES SOLUTIONS VIA L’EMPLOYEUR
Afin de compléter les régimes de retraite
obligatoires (régime de base + retraite
complémentaire) de leurs salariés, les entreprises peuvent souscrire des contrats
supplémentaires d’assurance retraite au
profit de l’ensemble ou d’une partie de
leurs salariés.
Plan d’épargne pour la retraite collectif (PERCO)
Ce système d’épargne collectif est accessible à l’ensemble des salariés de l’entreprise. Seules les sociétés déjà dotées
d’un PEE (plan d’épargne d’entreprise)
peuvent mettre en place un PERCO et
l’adhésion des salariés y est facultative.
Chaque salarié dispose d’un compte
alimenté par :
• des versements volontaires: épargne
personnelle, intéressement, participation, compte épargne temps ou jours de
congés non pris (jusqu’à 10 par an).
• par un abondement volontaire de
l’entreprise.
L’épargne est mobilisée jusqu’à la retraite sauf : invalidité, fin de droit d’assurance chômage, surendettement,
achat, construction ou agrandissement
de la résidence principale.
Au moment de sa retraite, le salarié
perçoit une rente viagère, ou un capital
si l’accord initial le prévoit.
Le Contrat collectif d’assurance retraite
Le contrat de l’article 83 CGI est un
contrat collectif souscrit par l’entreprise en faveur de tous ses salariés ou
à une catégorie objective de ses salariés
(exemple : cadres, non-cadres…). Il est
obligatoire pour tous les salariés concernés et leur assure pendant leur retraite
un complément de revenus sous forme
de rentes.
Les cotisations sont réparties entre l’employeur et le salarié, ou payées intégralement par l’employeur. Elles sont exonérées de charges sociales dans la limite
d’un plafond fixé par décret et fiscalement déductibles.
Si le salarié quitte l’entreprise avant la
retraite, les cotisations cessent d’être
dues mais l’épargne retraite constituée
sur son compte continue d’être valorisée chaque année jusqu’au départ à la
retraite.
• La prestation de retraite
Le salarié perçoit une rente viagère à
partir de son départ en retraite, qu’il soit
présent ou non dans l’entreprise à cette
date.
• Le régime fiscal et social pour
l’entreprise
Les cotisations versées par l’entreprise
sont intégralement déductibles de son
résultat imposable. Elles sont exonérés
de charges sociales mais sont assujetties
à la CSG & CRDS.
La Préfon pour la Fonction publique
La Préfon est une institution de capitalisation où les cotisations des salariés et
anciens salariés de la fonction publique
sont transformées en points retraite.
L’affiliation à la Préfon est possible à
tout moment entre 18 et 60 ans. Seule
la sortie en rente viagère est possible.
SECTEUR PUBLIC/SECTEUR PRIVE :
QUEL ECART ?
Selon Vincent Touzé, économiste à
l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE) : « En
matière de retraite, les fonctionnaires
continuent indéniablement de bénéficier d’une série d’avantages par rapport au privé ».
Exemples :
• 1 fonctionnaire sur 5 profite chaque
année d’une retraite anticipée en
compensation de « conditions de
travail pénibles ou particulières ».
En moyenne, ces agents publics perçoivent leur première pension à 58
ans, soit quatre ans avant les salariés
du privé. Selon le magazine Challenges, « la palme revient aux agents
de la RATP et de la SNCF qui partent
respectivement à 54 et 55,8 ans ».
• Le statut des contrôleurs aériens,
des policiers et des gardiens de prison
prévoit une retraite dès 52 ans, après
27 ans de service. Les pompiers et
les aides-soignants des hôpitaux sont
libérés à 57 ans, après 17 ans de carrière minimum.
• Une partie des années d’études est
comptabilisée dans la durée de cotisations des fonctionnaires.
• Après un décès, une part de la retraite est reversée au conjoint alors
que le veuf ou la veuve d’un salarié du
privé doit être âgé d’au moins 55 ans
et ne pas avoir de revenus supérieurs
à 20.000€ par an.
• Le pourcentage de la pension par
rapport au dernier salaire des enseignants et des employés du public oscille entre 70 et 75% contre moins de
55% pour les cadres du privé.
• L’équilibre financier du régime de
retraite des fonctionnaires est garanti
par l’Etat…qui doit « rajouter au pot
» chaque année : 37 Milliards d’€ en
2013.
• Le taux de cotisation (charges sur
salaire) de l’Etat employeur est le
double de celui du privé tandis que la
part du salarié public est plus faible
que son homologue privé.
En revanche :
• Les règles de calcul des pensions ne
prennent pas en compte les primes
mais seulement le salaire de base.
Ce qui pénalise surtout les cadres et
les hauts fonctionnaires du secteur
public.
Source : Challenges
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BIEN APPRENDRE SA TABLE DE
MULTIPLICATION !
INVESTIR EN IMMOBILIER LOCATIF
Avant la quarantaine, c’est trop tôt : il y
d’autres priorités. Après c’est trop tard :
les crédits sur longue durée sont plus
difficiles à obtenir à partir de 50 ans.
Conseil : Les ménages les plus fiscalisés
choisiront le dispositif Pinel, attrayant
fiscalement. Tout en gardant bien à
l’esprit qu’il faut toujours s’intéresser à
la valeur intrinsèque du bien avant de
se laisser charmer par le gain fiscal.
À 20 ANS
À 50 ANS
LA TRAJECTOIRE IDEALE
« Pour ce qui est de l’avenir, il ne s’agit
pas de le prévoir, mais de le rendre possible » Antoine de Saint-Exupéry
En pratique, et par décennie :
À 10 ANS
SE CONSTRUIRE SON PROPRE GPS
POUR PILOTER AU MIEUX SA
CARRIÈRE, ENTRE OPPORTUNITÉS
ET MENACES.
À 30 ANS
ACQUERIR
SA RESIDENCE PRINCIPALE
Ce qui permet de ne pas avoir à payer
de loyer ou à rembourser d’échéances
de prêt au moment de la retraite.
Certes, aujourd’hui, les conditions
d’emploi des trentenaires ne sont pas
aussi favorables que le générations précédentes pour accéder à la propriété
mais les circonstances n’ont jamais été
aussi propices : prix convenables, taux
bas, facilité d’accès au taux zéro, 1%
logement…
Conseil : l’important est de mettre un
pied dans le circuit de l’immobilier en
sortant des sentiers battus (agences) et/
ou en achetant un bien pas forcément
idéal en termes d’emplacement, de
superficie, de confort.
Il suffira aux jeunes investisseurs de
revendre leur bien une dizaine d’année
plus tard pour disposer d’un apport
personnel conséquent qui leur permettra de poursuivre dans la même voie.
À 40 ANS
OUVRIR UN PEA
Beaucoup d’épargnants privilégient les
produits sécurisés mais peu rentables
comme le livret A (0,75%), délaissant
des solutions jugées plus risquées.
Certes, en Bourse, les krachs et les coups
de yoyo sont récurrents mais cette volatilité naturelle ne doit pas faire oublier
que, sur le long terme, les actions
offrent les meilleures performances.
Sans compter que, hors de la hausse
des cours, ces actions rapportent des
dividendes dont le rapport est estimé à
3,5% par an en moyenne. Au global,
depuis son lancement en 1987, le CAC
40 a rapporté plus de 8,5% par an en
moyenne, dividendes réinvestis.
Conseil : Pour lisser la volatilité des
actions, le mieux est d’ouvrir un Plan
d’Epargne en Actions (PEA) avec « investissement programmé ». Le Principe ?
Investir sur une ou plusieurs Sicav la
même somme tous les mois ou tous les
trimestres avec une parfaite régularité.
Trois avantages : se constituer progressivement un capital, gommer les secousses boursières, profiter d’une fiscalité attrayante puisque le PEA échappe
à l’impôt sur les plus-values au-delà de
cinq ans.
SOUSCRIRE UNE ASSURANCE VIE
La quarantaine est la bonne fenêtre
pour souscrire un contrat d’assurancevie en vue de la retraite.
Conseil : A cet âge, les spécialistes
recommandent de placer 40% sur des
fonds en euros (2 à 2,5%/an) et 60%
sur des unités de compte (actions) plus
volatiles mais plus dynamiques.
SOUSCRIRE UN PERP OU
UN CONTRAT MADELIN
A la cinquantaine, le salaire est souvent
plus conséquent, les emprunts sont
remboursés. Certes, il reste les études
des enfants. Le vrai talon d’Achille,
c’est le niveau d’imposition qui a tendance à s’envoler.
Conseil : Plus un foyer fiscal est imposé
(taux supérieur à 25%), plus il aura intérêt à souscrire un PERP ou un Madelin.
FOCUS SUR LE PEA PME
Depuis le 1er janvier 2014, les personnes
domiciliées en France peuvent ouvrir
un second plan d’épargne en actions
orienté spécifiquement vers les PME et
les ETI (Entreprises de Tailles Intermédiaires). Objectif ? Réorienter l’épargne
des ménages français vers nos PME
et favoriser ainsi leur financement en
fonds propres.
Comme dans le PEA classique, les titres
peuvent être souscrits au moment de la
création de la société, lors d’une augmentation de capital ou acquis sur le
marché.
Pour le reste, notamment pour les
ventes, le mécanisme est strictement
identique à celui du PEA classique.
PEA- PME, MODE D’EMPLOI
Eligibilité
Les PME ou ETI concernées doivent :
- avoir moins de 5.000 salariés
- réaliser un CA annuel inférieur
à 1.500 M€
- avoir un total de bilan inférieur
à 2.000 M€.
Comme pour le PEA, les entreprises éligibles doivent avoir leur siège en France
ou dans l’Union européenne.
310 sociétés françaises se sont déclarées éligibles sur un univers potentiel
de 438. Parmi celles-ci : Groupe Eurotunnel, Archos, Audika, Boiron, Bricorama, Guerbet, Manitou, Saft… et les
régionales : Fleury-Michon, Fountaine
Pajot, Médicréa, Rougier ou Poujoulat.
FCP et Sicav
Les sommes versées sur un PEA-PME
peuvent également être investies dans
des Sicav ou FCP, sous réserve que leur
portefeuille comporte au moins 75%
de titres éligibles. 64 fonds d’investissement sont actuellement opérationnels
et, selon Arkeon Finance, 394 M€ ont
été collectés sur ces fonds en un peu
plus d’un an et demi.
Plafond
Les versements sur le PEA-PME sont
plafonnés à la moitié du plafond du
PEA classique, soit 75.000 €.
Dossier
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Fiscalité
Elle est la même que celle du PEA classique : plafonnement de l’exonération
des dividendes, exonération des plusvalues au bout de cinq ans…
Des suggestions de relance…
Pour relancer la machine, PME Finance
et Croissance Plus, les deux organisations de PME, ont fait trois propositions
Les conséquences d’un retrait
Tout retrait effectué avant la fin de la
8e année entraîne la clôture du PEAPME. Si le retrait intervient après, le
compte continue de fonctionner mais
les versements ne sont plus possibles.
• Exonérer d’impôt sur les plus-values les sicav ou fonds monétaires qui
seraient transférés dans un PEA-PME.
L’enjeu est important car on estime à
8,5 Mrds€ l’encours de produits monétaires que les épargnants français se
refusent à vendre pour ne pas payer de
plus-values. Un magot qui pourrait être
recyclé dans les PME. Un amendement
avait été déposé en ce sens mais a été
rejeté au printemps 2015 par l’Assemblée.
• Rendre éligibles au PEA-PME les obligations convertibles et les obligations
remboursables en actions.
• Exclure les PEA-PME de l’assiette ISF.
Les Conseils du JDP
Si la croissance des PME est souvent
supérieure à celle des blue chips de la
cote, l’investissement est plus risqué.
Pour limiter les risques, l’épargnant devra plus que jamais diversifier ses investissements.
Le PEA-PME :
BILAN 1 AN ET DEMI APRÈS
Plus de 80.000 plans ont été ouverts
depuis mars 2014 mais ils n’affichent
que 6.000€ de valeurs en moyenne.
Pour beaucoup d’observateurs, le dispositif n’a pas rencontré le succès escompté : ni en termes de collecte, ni en
termes de rendement.
Pour Les Echos, plusieurs facteurs ont
freiné la montée en puissance du PEAPME : décrochage des valeurs moyennes
lors de l’été 2014, surcroît de prudence
des réseaux bancaires dans la promotion du produit auprès de leurs clients,
flou autour des valeurs éligibles.
Pour autant, le PEA-PME reste un produit financier prometteur et nul doute
qu’avec le temps et des mesures de
relance, il prendra de l’ampleur.
L’objectif étant de faire de ce plan autre
chose qu’un PEA bis en lui donnant un
attrait supplémentaire.
… et des lueurs d’espoir
Le troisième trimestre 2015 a été plutôt
bon avec 111 M€ récoltés. Par ailleurs,
depuis le début de l’année, l’indice
Enternext PEA-PME 150 a progressé de
près de 16%, nettement au-dessus du
Cac 40 (+9,4% en date du 15 octobre).
Pour information, le site du magazine
Investir comporte un onglet spécifique
sur le PEA-PME avec ses recommandations du moment.
Sources : APCE, droit-finances.commentcamarche.net, Bforbank , Les Clés de la Banque,
patrimoine-prive.fr. Challenge
19
L’ASSURANCE : UN SECTEUR
EN CROISSANCE A TOUS LES
ETAGES
QU’EST CE QUI DIFFÉRENCIE LES
« BEST IN CLASS » DU SECTEUR
DE L’ASSURANCE ?
Selon une récente enquête réalisée par
Ipsos pour Trusteam Finance, l’économie de l’assurance est en croissance
constante : +3,7% en 2014 au niveau
mondial et +2,1% en Europe. Les
perspectives d’évolution sont estimées
à 4% au cours des deux prochaines
années, soutenues par une croissance
du IARD en Asie estimée à 7,7% par
an entre 2015 et 2025.
Il ressort de l’enquête Trusteam/Ipsos
que, au-delà des tarifs et des offres, « la
réactivité, le professionnalisme, l’amabilité et la convivialité des conseillers »
sont plébiscités par les clients. D’où ces
petits gestes attentionnés, très appréciés par les assurés, qui peuvent avoir
des « effets waouh !!! », comme :
• se voir proposer spontanément de
revoir les tarifs du contrat suite à un
changement dans la vie personnelle ou
professionnelle, ou d’assurer les enfants
sans surprime.
• recevoir un panier garni à la nouvelle
adresse d’un adhérent ayant déménagé,
• bénéficier d’une aide téléphonique
pour, en pleine panique, remplir son
contrat d’accident sur le lieu de l’accident.
• se faire accompagner à la Fac lorsque
la voiture de l’étudiant est accidentée….
3% des dépenses des français.
En France, le secteur progresse également fortement avec une croissance
de 6,1% en 2014, très au-delà de la
croissance du PIB français (+0,4%).
L’assurance représente en France 3%
des dépenses des ménages, équivalentes aux dépenses de santé ou de
chauffage.
Parce que la mise en place d’une
complémentaire santé collective
demande un temps de réflexion,
parlons-en dès maintenant.
3015
du lundi au vendredi de 8h30 à 20h
et le samedi de 8h30 à 17h
Un conseiller MAAF est à votre disposition pour vous aider
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N’hésitez pas à prendre rendez-vous dès à présent et profitez des conseils d’un
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C’est gratuit et sans aucun engagement.
La complémentaire santé collective à adhésion obligatoire destinée aux salariés est le contrat Les Façonnables Salariés coassuré par MAAF Santé (Mutuelle soumise aux dispositions
du Livre II du Code de la Mutualité - SIREN 331 542 142 - Code APE 6512 Z - Siège social : Chaban - 79180 Chauray. Adresse : Chauray - 79036 NIORT Cedex 09 - maaf.fr) et APGIS
(Institution de Prévoyance agréée par le Ministère chargé de la Sécurité sociale sous le N°930, régie par l’article L 931-1 du Code de la Sécurité sociale - SIREN 304 217 904 - Siège
social : 12, rue Massue - 94684 Vincennes cedex), et distribué par MAAF Assurances SA.
MAAF Assurances SA - RCS NIORT 542 073 580 - 09/2015 – Crédit photos : Shutterstock
L’assurance santé collective sera obligatoire dès 2016
20
Les Entreprises
QUI BoUGENT
POITOU-CHARENTES
NAISSANCE D’APIVIA
MUTUELLE, ISSUE DE
LA FUSION SMAM-SMIP
Le rapprochement entre deux mutuelles
santé, la rochelaise Smam Mutuelle et
la niortaise Smip (groupe Macif), est
effectif, avec effet rétroactif au 1er janvier
2015. La nouvelle entité se nomme Apivia Mutuelle. Le portefeuille de plus de
300.000 adhérents de Smam Mutuelle
(plus ancienne de France, fondée en
1834), est transféré à la Smip. L’ensemble
fait désormais partie du pôle santé-prévoyance du Groupe Macif, qui se renforce
dans l’assurance de personne.
Jean-Luc Pelaud, président de la SMIP,
prend la présidence d’Apivia. Le siège sera
basé à La Rochelle tandis que les centres
de gestion seront à Niort, qui accueillera la
plupart des services administratifs, et à La
Rochelle. Dans le contexte de généralisation de la complémentaire santé d’entreprise, l’expertise en gestion collective de la
Smip profitera du dynamisme commercial
de la Smam. La nouvelle entité compte sur
un important réseau de 3.000 courtiers.
Ses objectifs consistent à augmenter ses
parts de marché en contrats collectifs et
individuels et à développer la distribution.
Apivia Mutuelle et ses filiales emploient
464 collaborateurs pour 265 M€ de
chiffre d’affaires et assurent 610.000 personnes, à travers près de 100.000 contrats
prévoyance et IARD.
16 CHARENTE
ROUBY INDUSTRIE DÉMÉNAGERA
À SALLES D’ANGLES
Rouby Industrie, société basée à Châteaubernard, spécialiste de la construction
métallique et de la chaudronnerie pour
le secteur de l’hydrologie, déménagera
dans une nouvelle usine à Salles d’Angles.
Située près du site géant d’Hennessy
sur la zone d’activités du Pont Neuf (qui
accueillera également les remorques pour
vendanges Sthick), la nouvelle unité de
production représentera 10.393 m² sur
un terrain de 27.000 m² et nécessite un
investissement de 6 M€. La livraison est
prévue fin 2016.
L’entreprise dirigée par Christian Rouby
conçoit des équipements hydrauliques de
haute technologie, tels qu’écluses, barrages hydroélectriques, vannes et passes à
poissons. L’hydrologie représente 60 % du
chiffre d’affaires, auxquels il faut ajouter
diverses activités de métallerie et maintenance industrielle. La société, capable de
produire des vannes cylindriques de 30 m
pour les canaux de l’Est, doit pouvoir ajuster ses équipements au millimètre, sur des
sites complexes.
Rouby Industrie, qui emploie 62 salariés et
réalise 14 M€ CA, entend se développer
à l’international. Elle conserve son site de
Merpins.
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des peintures et enduits décoratifs, par
exemple à paillettes. Rachetée en 2014
par Nassir Goulimaly, originaire de la
Réunion, elle est désormais intégrée au
groupe Oceinde (1.500 salariés dans les
domaines du bâtiment, de la mer et du
numérique), propriétaire des marques de
peinture Mauvilac et Comus et présent
dans la distribution professionnelle.
L’entreprise affiche une forte ambition
à l’export (30 % du CA actuellement)
et compte investir largement pour bâtir
une marque mondiale misant sur l’image
française. Id emploie 85 personnes, en
incluant les commerciaux et démonstrateurs, et atteint 15 M€ CA.
ALM ALLAIN VEUT GRANDIR
ECONOMIES D’ENERGIE :
FAURECIA MORNAC VERTUEUSE
A Mornac, l’équipementier automobile
Faurecia Intérieurs a présenté les premiers résultats concrets de sa démarche
d’efficacité énergétique menée avec
Enr’Cert. Cette société de services en
efficacité énergétique a remis un chèque
géant de 38.500 € pour symboliser les
économies effectuées. A travers le dispositif des certificats d’économies d’énergie, Faurecia a ainsi obtenu environ
40.000 € HT de prime pour la mise en
place dé-stratificateurs d’air et 8.000 €
pour des variateurs électroniques de
vitesse. Le site charentais souhaite désormais maîtriser sa consommation en temps
réel et pour cela, mettre en place des
outils et indicateurs utilisant l’Eco’Portal
d’Enr’Cert, qui peuvent être corrélés à
la production du site.
Faurecia Mornac (ex-Mecaplast) réalise
des produits textiles pour l’habillage
intérieur des véhicules et des insonorisants
de compartiments moteurs. Le site, qui
comprend environ 140 salariés, atteint
24,886 M€ CA en 2014.
SUPERPROD OUVRE UN STUDIO
D’ANIMATION À ANGOULÊME
Superprod implante un studio d’animation à Angoulême, qui représente le 28e
de la cité de l’image. La société parisienne
de production pour le cinéma et la télévision a comme premier projet la série
« Paf Le Chien », 78 épisodes de 7 minutes pour Canal+ et d’autres diffuseurs
en Europe.
Superprod a l’habitude de travailler avec
le pôle image Magelis et plusieurs de ses
productions ont été réalisées au moins en
partie par des acteurs d’Angoulême. La
série « Wubby School » est attendue pour
France Télévisions et la société coproduit
la série d’animation « Lassie ». Elle a à
son actif les longs métrages d’animation
« Cafard », « Le chant de la mer » (nominé aux Oscars et aux Césars) ou encore
« Croc Blanc », prévu pour 2017.
Superprod prévoit de recruter une
cinquantaine de personnes à Angoulême.
Le nouveau studio noue des partenariats
avec plusieurs acteurs du secteur et se
donne pour objectif « d’assurer des
prestations pour des producteurs français
et étrangers ».
17 CHARENTE-MARITIME
PEINTURE :
ID VOIT L’AVENIR EN ROSE
A Rochefort, l’entreprise Initiatives
Décoration (marque Les Décoratives),
dont les origines remontent à 1976, est
devenue Id cette année. Elle produit
L’entreprise de bâtiment et génie civil
ALM Allain a quitté la commune de Cravans pour s’installer à Saintes en avril.
Reprise en 2004 par Dominique Amblard,
elle compte 3 sociétés sœurs, Delta CTP
(La Rochelle), BG2C (Angoulême) et Gaudy-Bonneau (travaux publics à Saintes).
L’ensemble représente 165 salariés et
29 M€ CA, dont 15,701 M€ pour ALM
Allain. Cette dernière entend atteindre
une taille régionale pour décrocher de
gros chantiers. Elle réalise actuellement
le gros œuvre du nouveau centre des
congrès de Jonzac.
LIKELUNCH, UNE APPLICATION
SOCIALE POUR ORGANISER
DES DÉJEUNERS D’AFFAIRES
Appsyougo, jeune société sœur
d’EmailStrategie, basée à Puilboreau,
a lancé l’application sociale LikeLunch.
Disponible sur Apple Store et Google
Play, elle promet des rencontres entre
professionnels au moyen de la géolocalisation. Son originalité réside dans la
forme de l’entrée en contact : proposer
un rendez-vous sous forme de déjeuner
convivial à des professionnels situés à
proximité (ou dans la ville dans laquelle
3 QUESTIONS À SYLVAIN FERLAC
Nouveau PDG de l’agence
de communication RC2C à La Rochelle
Sylvain Ferlac (à droite),
nouveau dirigeant de RC2C,
aux côtés d’une partie de l’équipe
Pouvez-vous nous parler du passage
de l’agence RC2C sous statut de SCOP
(société coopérative et participative) ?
RC2C est une agence de communication
print et web qui emploie 24 salariés. Elle
est devenue SCOP au 1er octobre. J’ai été
désigné comme dirigeant à cette occasion,
avec Cécile Vanderkelen, directrice générale déléguée. Le processus a été lancé en
avril 2014. Le dirigeant-fondateur Michel
Lacroix souhaitait prendre sa retraite et
se tourner vers de nouvelles activités. Il
nous a fait la proposition d’un passage en
SCOP. L’accueil a été plutôt positif. Nous
sommes 20 associés sur 24 salariés. Nous
avons bénéficié d’un accompagnement.
Qu’est-ce que le passage en SCOP
change pour les salariés ?
Pour les salariés, cela ne change pas
grand-chose, sauf pour les 2 dirigeants.
on se rend), que le destinataire est libre
d’accepter ou refuser. Cet outil intuitif
représente un bon moyen d’étoffer son
réseau, de retrouver des connaissances
et de décrocher de véritables opportunités. La nouvelle version est désormais
gratuite. Et prochainement, LikeLunch
Corporate permettra d’introduire un
groupe privé, par exemple interne à
une société ou un réseau.
EmailStrategie a créé une plate-forme
de routage d’e-mails et de « SMS Marketing intelligence » qui propose un
ciblage très précis grâce à l’ultra-segmentation de ses 3 millions de contacts.
Le groupe NetNoe comprend aussi la
société Juelno de conseil et ingénierie informatique. Il emploie 25 salariés
dont 13 en France pour 1,9 M€ CA.
GENEVIÈVE LETHU SE RÉINVENTE
La maison-mère de l’enseigne d’arts de
la table Geneviève Lethu, dont le siège
se situe à Périgny, avait subi une liquidation judiciaire en décembre 2013. Au
premier semestre 2014, la marque a
été rachetée par le groupe toulousain
Cargo (1.300 salariés), présent dans la
décoration et l’équipement de la maison. Elle poursuit sa métamorphose
entamée depuis un an.
Ainsi, la boutique de Bordeaux fait peau
neuve, adoptant un style épuré. Outre
de nouvelles collections, par exemple
en direction des enfants, elle accueille
les marques Côté Table et Opinel.
Geneviève Lethu mise sur la création et
fonde sa nouvelle identité sur le style
français. Elle dispose de 22 magasins
en France et 12 dans les DOM-TOM et
à l’étranger. Son modèle économique
s’appuie désormais sur la concession
d’enseigne et non la franchise. Elle
possède en propre les magasins de La
Rochelle, Bordeaux et Cannes et d’un
site logistique à Parthenay.
Pour les autres, c’est un aboutissement.
Nous avions mis en place une démarche
RSE depuis 8 ans. Il n’y avait déjà pas de
centralisation de la décision. Il n’y a pas eu
de modification structurelle de l’organisation des équipes. Tous les salariés gardent
leur autonomie. Ils sont toutefois plus attentifs à ce qu’il se passe dans la société
qu’auparavant, et à la situation financière.
L’apport de chacun est variable. Cela
représente entre 6.000 et 20.000 € par
personne, en tenant compte d’un abondement régional, qui a permis de doubler
les apports.
Il y a toujours une assemblée générale
par an. Le conseil d’administration est
composé de 6 personnes. Il est beaucoup
plus actif qu’avant : on a désormais des
réunions toutes les semaines. On compte
aussi une réunion de tous les associés tous
les 15 jours. Cela sera amené à durer, mais
pas à la même fréquence. Tous les 2 mois,
il y a une réunion générale de l’ensemble
des salariés, qui aborde la question des
finances.
A titre personnel, quel premier bilan
tirez-vous de ce changement ?
Pour moi qui suis entré chez RC2C comme
développeur, ce projet me tient à cœur. Je
le trouve enthousiasmant et positif. Les
fonctions de direction, c’est extrêmement
intéressant, très stimulant, surtout sous
cette forme. Dans l’entreprise, cela engendre une dynamique et davantage de
coopération. Tout le monde a à y gagner.
21
N° 127 - Retrouvez tous les dossiers sur www.journaldesprofessionnels.fr
MACHINES AGRICOLES : RIBOULEAU-MONOSEM PASSE SOUS
LE CONTRÔLE DE JOHN DEERE
Installée dans le petit village de Largeasse dans le bocage deux-sévrien, la
société Ribouleau-Monosem est le
leader européen des semoirs agricoles
de précision. Elle emploie 300 salariés.
Le 2 novembre a été annoncé son rachat par Deere Company, maison-mère
de l’entreprise de machinisme agricole
John Deere.
La marque Ribouleau-Monosem sera
maintenue avec ses couleurs et son réseau de distribution, tandis que le président du directoire restera en place 18
mois. L’entreprise familiale fondée par
un forgeron en 1948, reconnue pour la
performance de ses semoirs et bineuses,
profitera de l’expertise de John Deere
en électronique. L’acquisition concerne
4 sites français, tous situés dans les
Deux-Sèvres (2 à Largeasse, ainsi que
Moncoutant et Bressuire) et 2 aux EtatsUnis, via la filiale Monosem Inc.
Ribouleau-Monosem exporte 70 % de
sa production. La gamme est adaptée à
chaque type d’agriculture.
DOUBLE ACQUISITION EN
SUISSE POUR POUJOULAT, QUI
CONFIRME SON DYNAMISME
Le groupe Poujoulat basé à Saint-Symphorien est une locomotive économique
des Deux-Sèvres. Sa filiale Cheminées Poujoulat, leader européen des
conduits de cheminées et sorties de toit
métalliques pour le logement individuel
et collectif, annonce l’acquisition des
sociétés Chime-Flex et Techni-Flex en
Suisse. La première commercialise des
conduits de cheminées et systèmes de
ventilation. La seconde, conçoit, installe
et entretient des conduits de cheminées
et de cheminées industrielles. En prenant
70 % du capital de ces 2 sociétés très
complémentaires de ses activités, l’entreprise deux-sévrienne devient leader
du marché suisse. Chime-Flex et TechniFlex réalisent environ 8 M€ de CA cumulé avec 35 salariés. Les 3 fondateurs
conservent ensemble 30 % du capital et
restent aux commandes.
Le groupe familial Poujoulat fondé en
1950 accélère ainsi son développement
à l’international. Il est en effet présent
dans 10 pays (France, Allemagne, Angleterre, Belgique, Hollande, Suisse,
Danemark, Pologne, Turquie et Chine
depuis cette année) et exporte dans
30. Il réalise un chiffre d’affaires de
199,6 M€ sur 2014-2015 (en recul de
10 % en raison d’un secteur du bâtiment tendu) et compte 1.400 salariés. Le
groupe a doublé de taille depuis 2008. Il
a investi plus de 100 M€ sur les 5 dernières années et se tourne de plus en
plus vers la rénovation.
Cheminées Poujoulat n’oublie pas l’innovation : la société a introduit le conduit
personnalisé et a également développé
Cat Check, un outil en ligne de suivi d’un
système de chauffage et carnet d’entretien du conduit de cheminée, au moyen
d’un QR Code. Celui-ci renseigne les caractéristiques du système de chauffage,
l’installateur et le client, ainsi que toutes
les interventions réalisées. Elle vient de
présenter Alliance, un système de récupération et distribution d’air chaud, associant un poêle à granulés de bois et
une VMC Double Flux, qui permet d’importantes économies d’énergie.
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Alors que 70 % de l’activité est réalisée
par les conduits de cheminée, le groupe
est également un leader sur le marché
des systèmes d’échappement et des
cheminées autoportantes pour la production de chaleur et d’électricité sous
les marques Beirens, MCC2I et VL Staal,
ainsi que sur celui des combustibles bois
performants (bûches et granulés) pour
poêles, cheminées et chaudières sous
les marques Woodstock Bois et Crépito.
Sur le segment du bois de chauffage, il
a investi début 2015 13 M€ dans une
usine en Haute-Saône d’une capacité à
terme de 200.000 stères, avec l’objectif de prendre des parts de marché aux
petits producteurs en garantissant une
qualité définie.
Et pour doper sa notoriété, Poujoulat
vient de s’offrir une campagne de publicité sur les grandes radios nationales :
RTL, RMC et Europe 1.
DÉMÉNAGEMENT « COLLABORATIF » POUR LE NOUVEAU
SIÈGE DE CAMIF.FR !
L’enseigne de vente en ligne Camif.fr
s’est installée le 30 novembre dans son
nouveau siège social rue Jacques Daguerre à Niort. Fait surprenant, l’entreprise d’ameublement et équipement de
la maison, fidèle à ses valeurs, a choisi
un emménagement faisant appel à la
collaboration matérielle des salariés pour
rejoindre le local de 1.000 m² au Clos
Bouchet, sur un ancien site Pôle Emploi.
Une opération assurée en visant la qualité française et durable. La démarche
collaborative s’applique aussi au management et à la gestion du projet d’organisation spatiale. Le nouvel espace de
travail est équipé de meubles « open
source » et « design » fabriqués numé-
riquement par l’entreprise Agibox, un
« maker » spécialisé dans les agencements. Chaque salarié a pu personnaliser
son espace et les 64 tables en peuplier
français ont été poncées, assemblées et
huilées par le personnel de Camif.fr.
© Camif
79 DEUX-SÈVRES
Les salariés à l’œuvre
Pour le Président Emery Jacquillat, « La
conduite de ce déménagement collaboratif est une expérience unique, témoin
et précurseur du virage numérique et
collaboratif que doivent prendre les
entreprises ». Et pour celles qui seraient
tentées d’organiser ce type de déménagement, il propose même l’assistance de
l’enseigne de vente en ligne !
L’installation dans le nouveau siège
signe la fin du magasin Matelsom et de
l’espace promos. Qu’à cela ne tienne,
Camif.fr proposera aux clients potentiels
de rencontrer des acheteurs du même
bien situés dans le même secteur, pour
juger « in situ ». Les utilisateurs démonstrateurs d’un nouveau genre se verront
proposer une remise de 5 % en cas de
vente. 20 commandes permettraient
d’obtenir un remboursement.
La Camif emploie 55 salariés et prévoit
d’atteindre 80 d’ici 3 ans. Elle a reçu
récemment le label international « vert
» B-Corp, de même que son actionnaire
Citizen Corp.
22
Entreprises
MAISON FRANCE CONFORT MET
LA MAIN SUR CAMIF HABITAT
POUR FORMER LE LEADER
DE LA RÉNOVATION
L’ENTREPRISE
MARTIN EMBALLAGES CÉDÉE
Camif Habitat, enseigne d’entretienrénovation de maisons distincte des
meubles Camif.fr, est cédée à Maison France Confort (MFC), numéro 1
français des constructeurs de maisons
individuelles, dont le siège se situe à
Alençon. Camif Habitat appartenait au
groupe lyonnais Archipelle. Le transfert,
qui concerne la totalité du capital, produit effet au 1er octobre. La filiale Illico
Travaux est également concernée.
Cette opération de croissance externe
complète l’offre de rénovation de Maison France Confort, qui comprend
notamment l’enseigne Renovert. MFC,
qui a procédé à plusieurs acquisitions
récentes, devient leader français de la
rénovation clé en main de maisons.
Camif Habitat, basée à Chauray dispose
d’un réseau de 300 maîtres d’oeuvres
et architectes et de plus de 1.500
artisans. La société assure conseil, coordination de projets et prise en charge
des travaux. Camif Habitat et Illico
Travaux emploient 53 personnes pour
37 M€ CA.
La 1er octobre, la SA Martin Emballages à Augé a été cédée à Jean-Luc
Belley. Elle produit des emballages
(caisses, caissettes, paniers, boîtes) en
bois et comprend des activités scierie
(Scierie du Val de Sèvre) et bûcheronnage. Le repreneur restera accompagné par la famille cédante. L’entreprise
créée en 1947, qui a reçu un Trophée
de l’Innovation en 2011, emploie
75 salariés pour 9 M€ CA.
© Gouvernement
Un drone témoigne de l’ampleur du
chantier de construction de la salle
plénière accueillant la Cop 21
Le groupe Thébault basé à Magné est
le leader français du contreplaqué produit à partir des essences okoumé, pin
marin et peuplier. Il équipe la Conférence des Nations Unies sur le changement climatique COP 21 qui s’est tenue
au Bourget. Ses contreplaqués ornent
la salle plénière et les salles de négociations. 5.500 m2 de panneaux en pin
maritime de marque TeboPin ont été
produits sur le site de Sauzé-Vaussais.
Une commande marquée par de fortes
exigences de certification écologiques
(forêts durablement gérées labellisées
PEFC) et répondant à une logique de
circuits courts et d’économie circulaire.
La salle plénière est prévue pour être
démontée et réutilisée.
Le groupe familial Thébault réalise
60 M€ CA avec 320 salariés. Il a investi
10 M€ en 2015. 60 % de sa production
est destinée à l’exportation.
A noter aussi : le vendéen PiveteauBois,
spécialisé dans le sciage de résineux, a
fourni 400 m3 de douglas éco-certifié
pour réaliser l’arche de la salle plénière
de la COP 21. Il réalise des investissements sur son site de Sainte-Florence,
consistant en une nouvelle ligne et une
plate-forme logistique. Il produit également des granulés de bois.
LA COFAQ INVESTIT 6 M€ DANS
L’AGRANDISSEMENT DU SITE
DE STOCKAGE DE NAINTRÉ
Basée à Poitiers, la Cofaq (Comptoir
français de la quincaillerie) est le premier réseau français de distribution de
quincaillers indépendants. Spécialiste
de l’outillage professionnel et du bricolage, elle construit un bâtiment de
7.000 m² pour agrandir son site logistique Distrifaq de Naintré (4.000 m²
actuellement). Le bâtiment, qui sera livré mi-2016, pourra comporter 30.000
références contre 7.000 actuellement.
Une dizaine d’embauches sont prévues.
Cette extension à Naintré s’intègre dans
un projet stratégique, qui prévoit également l’augmentation des capacités de
stockage du site logistique de Bobigny,
une modernisation informatique et le
renforcement de l’alliance avec le groupement de distributeurs indépendants
Socoda. Une approche vente multicanal et l’optimisation du positionnement
des enseignes sont en outre évoquées.
86 VIENNE
EQUIPEMENTS DE FILTRATION :
EUROSLOT PASSE DANS
LE GIRON D’ANDRITZ
THÉBAULT FOURNIT LES
CONTREPLAQUÉS DE LA COP 21
N° 127 - Retrouvez tous les dossiers sur www.journaldesprofessionnels.fr
Euroslot KDSS (siège à Scorbé-Clairveaux) passe sous pavillon autrichien.
L’entreprise d’équipements de filtration
a été rachetée cet été avec ses filiales
en Chine et en Inde par le groupe
Andritz, dont la division Pulp & Paper
est le leader des équipements, systèmes et services pour la production
de pâtes, papiers et cartons. Euroslot
conçoit et réalise des surfaces filtrantes
en inox pour la pétrochimie et l’industrie, principalement à profil en V. Elle a
développé une technique de filtres inox
triangulaires soudés entre eux. Elle s’est
diversifiée vers l’architecture et l’habillage de grands bâtiments.
Euroslot prend la dénomination Andritz Euroslot. Elle se consacrera à la
filtration et aux équipements de séparation pour l’industrie papetière, pour
l’eau et l’épuration et pour d’autres
applications
industrielles.
L’entreprise fondée il y a 25 ans, qui emploie
80 salariés, a fait l’objet récemment
d’une MBO (rachat par l’équipe dirigeante). Avec cette acquisition, le
groupe autrichien pénètre le marché du
« wedge wire » (bobinage de fil inox
sur support inox, avec des ouvertures
pour la filtration) et peut ainsi proposer un service global. Andritz Euroslot
a réalisé 21,386 M€ CA et l’export en
représente 90 %.
Retrouvez toute
l’actualité
La Cofaq compte 280 adhérents et
529 points de vente sous les enseignes
Master pro (professionnels), magasins
Cofaq, magasins Pro Négoce Matériaux
et Brico Pro (particuliers). Dernièrement,
le rythme de nouvelles ouvertures a été
soutenu. La Cofaq réalise 14,928 M€
CA mais génère au total un chiffre d’affaires ventes de 899 M€. Elle emploie
126 salariés dont 92 à Poitiers et 11 à
Naintré. En mai 2015, elle a inauguré
une extension de 800 m² de son siège
social.
journaldesprofessionnels.fr
[Poitou-Charentes]
> Eurial et Agrial fusionnent pour
former le 1er groupe laitier coopératif
français (6.450 producteurs, 2,8 milliards de litres collectés, 2,3 Mds € CA)
[16]
> Villejésus : Carti Meubles (mobilier
destiné à la VPC, environ 50 salariés)
intègre le groupe vendéen MDS, spécialisé dans les équipements pour cuisines
> Les chaussures Ferrand lèvent 1 M€
pour accompagner la marque de ballerines « Villebois by Sophie Marceau »
sur le marché internet chinois
> Spiritueux : Le négoce Bache-Gabrielsen construit des chais (5.000
hectolitres) à Louzac-Saint-André
pour internaliser ses stocks et prévoit
de déménager l’embouteillage et ses
bureaux.
[17]
> Villiers-Couture : Sotrinbois (baguettes, moulures et panneaux bois,
17 M€ CA) fête ses 30 ans et lance
3 marques, SoPlinthes, SoPanneaux et
SoStyle (accessoires déco)
> A Saint-Georges-de-Didonne, le robinetier Presto produit des robinets «
écolos » à temporisation variable
> Couverture Saintongeaise (siège à
Saujon, 2,5 M€ CA) devient Construction Saintongeaise
> Agriculture : Soufflet Atlantique rachète le négoce Sobra (siège à SainteMaure-de-Touraine, 37)
[79]
TECHNIQUE SOLAIRE RAYONNE
Acteur dynamique de l’énergie, le
groupe Technique Solaire dont le
siège se situe à Migné-Auxances est
un leader français du photovoltaïque.
Sa stratégie a consisté à répondre à de
nombreux appels d’offres portant sur
des parcs solaires, en tant que concepteur, constructeur et exploitant. La société livre ainsi un produit clés en mains
et en assure la maintenance.
Dernièrement, le groupe a signé un
tarif de rachat sécurisé dans le cadre
d’un appel d’offre portant sur plus de
70 centrales d’une puissance cumulée
de 13 MWc, traduisant un doublement
du parc en exploitation qui atteindra 27 MWc. Pour cet investissement
de plus de 23 M€, Technique Solaire
reçoit le soutien de Crédit Agricole
Régions Investissement, Charente-Périgord Expansion, Pyrénées Gascogne
Développement, de la Caisse Régionale
de Crédit Agricole Touraine Poitou et
d’Auxifip. Elle a également annoncé
un contrat d’approvisionnement de
7 MWc avec le producteur de panneaux
solaires Sillia VL.
Le groupe, également présent sur le
biogaz, s’implante en Inde et au Brésil.
Il emploie 40 salariés pour 16 M€ CA
2014 et 25 M€ espérés en 2015.
économique régionale
en temps réel sur
Et aussi :
Sources : Communiqués de presse, Actuflux,
Charente Libre, Sud Ouest, Nouvelle République,
Courrier de l’Ouest, Centre-Presse, Les Echos,
Bati Actu, La France agricole, L’Express, Fusacq
> Châtillon-sur Thouet : AT Industrie
(échafaudages et moyens d’accès
techniques en hauteur) inaugure ses
nouveaux locaux
> Châtillon-sur-Thouet : la Sovam
(structures métalliques de levage et
de manutention notamment pour les
aéroports) reprise à la barre du tribunal par la société britannique Kamkorp
et par BTS Industrie (Parthenay) pour
l’activité peinture et sablage
> Le principe d’une cession de Cartol
(sous-traitance industrielle, filiale de la
Fabrique régionale du Bocage, V. JDP
n° 125) à ses salariés entériné
> Trophées PME Carrefour pour la biscuiterie Les P’tits Amoureux (RSE) et les
jus de fruits Jardins de l’Orbrie (innovation)
> Heuliez Bus met un prototype d’autobus électrique à la disposition de la
RATP
[86]
> Saft signe un accord avec Dietrich Carebus Group, distributeur du
constructeur chinois d’autobus Yutong, pour équiper des bus électriques
destinés au marché européen en batteries lithium-ion
> Les transports frigorifiques Jammet
expérimentent des livraisons avec des
camions équipés de motorisations
n’excédant pas un volume sonore de
60 dB
> ADI Carbures (pièces en carbure de
tungstène pour machines agricoles,
siège à Moussac) va déménager à L’Isle
Jourdain pour s’agrandir
23
N° 127 - Retrouvez tous les dossiers sur www.journaldesprofessionnels.fr
lIMoUSIN
STARPLAST PÉNÈTRE
L’INTERNATIONAL
A Limoges, Starplast, entreprise de
plasturgie, est spécialisée dans le thermoformage, notamment des pièces
plastiques transparentes présentant de
fortes qualités optiques. Elle est ainsi le
leader mondial des bulles de télésièges.
La société façonne le polycarbonate, le
PMMA, le PVC, l’ABS et d’autres matériaux. Elle maîtrise le thermoformage
haute pression, le thermoformage
twin sheet (polyfusion pour réaliser
des pièces creuses) et les composites
thermoplastiques. La signalisation lumineuse des taxis représente une part non
négligeable de son activité.
Dans le secteur aéronautique (capots,
bulles et verrières d’avions), elle fournit
désormais Airbus Helicopters et Dassault
Aviation pour le Rafale. Pour l’automobile, elle travaille sur des pièces de carrosserie, des habillages intérieurs, des
vitrages (toits, vitres surteintées) et des
rampes lumineuses. Elle est notamment
présente sur les marchés des voitures
sans permis ou électriques. Elle intervient sur des prototypes et des voitures
de course. L’entreprise, qui s’est lancée
sur le marché des télécabines urbaines,
est également active dans le mobilier
urbain, le nautisme et l’équipement
médical.
Starplast entend faire progresser la part
de l’export dans son activité, actuellement de 20 à 25 %. Elle a réalisé pour
Valmont France les pièces utilisées pour
le rétroéclairage de 272 mâts de candélabres qui éclairent la route de l’aéroport de Doha, au Qatar. Un marché qui
nécessite réactivité et haute qualité. En
Chine, l’entreprise a obtenu le contrat
de fourniture du vitrage d’un bus électrique Ultralight révolutionnaire. Les
pièces techniques de grande dimension permettent d’importants gains de
masse, nécessaires pour ce type de propulsion.
Les 65 salariés de Starplast sont installé
depuis 2009 dans une usine de 8.000
m² sur le site de la technopole Ester. La
société affiche 7,769 M€ CA en 2014 et
vise 12 M€ en 2020.
tées à des bâtiments moins imposants.
Diverses solutions de remplissage du
combustible sont envisageables.
La petite entreprise creusoise, qui produit également des modules hydrauliques, a livré des clients prestigieux, tels
que la Chapelle Sixtine, la tour Société
Générale de La Défense et l’usine Rolex.
Implantée à Saint-Maurice-la-Souterraine depuis 2009, elle a vu ses effectifs
passer de 7 à 45 personnes depuis 2002.
Elle vient de s’agrandir en réalisant une
extension qui augmenté sa surface d’un
tiers, passant à 3.100 m². Et bien sûr,
elle a installé sa propre chaufferie bois !
TIGR SE DONNE DE L’AIR
LES PORCELAINES RAYNAUD
RACHETÉES
PAR L’ITALIEN SAMBONET
A Saint-Maurice- la-Souterraine, l’entreprise Tigr fabrique des chaufferies prémontées « clés en mains ». Elle assure
la conception, la fabrication et la livraison de modules de locaux techniques
préfabriqués, contenant les chaufferies
automatisées. Ceux-ci ressemblent à des
conteneurs de poids lourds. Ils peuvent
aussi être enterrés ou intégrés à des
ouvrages maçonnés. Du préfabriqué sur
mesure, en quelque sorte !
Tigr, créée en 1999, a anticipé la transformation du marché des installations
de chauffage, auparavant largement
dominé par le gaz et le fioul. Elle propose des installations alimentées au
biogaz, aux granulés bois ou encore
des produits mixtes bois-gaz. Elle a ainsi
pénétré le marché des petites chaufferies bois (granulé ou plaquette), adap-
Un fleuron de la porcelaine de Limoges
sera désormais italien ! A Isle, la manufacture Raynaud fondée en 1849, propose des services de table très haut de
gamme et représente un symbole de
l’art de vivre à la française. Elle passe
désormais dans le giron du groupe Sambonet Paderno Industrie. Ce dernier a
en effet racheté la société parisienne
d’argenterie Ercuis, détentrice de plus
de 55 % du capital de Raynaud (le reste
appartenant toujours à la famille éponyme). La marque de luxe, qui signe ses
produits d’un R orné d’une branche de
laurier, a fourni des cours d’Europe et
d’Orient, ainsi que la Maison Blanche.
Elle collabore avec de grands créateurs.
Les porcelaines Raynaud, qui emploient
52 personnes, s’attendent à un chiffre
d’affaires en croissance de 15 % en
2015, soit environ 6 M€. L’ensemble
Ercuis Raynaud représente 13 M€. Le
groupe Sambonet, qui possède notamment les marques Rosenthal et Arthur
Krupp, pèse quant à lui 160 M€ CA.
Soucieux d’être présent sur différents
segments de marché, il met ainsi la
main sur une boutique à la Madeleine
(Paris) et un vaste réseau de clients et
prescripteurs dans le luxe. Pour son Président Pierluigi Coppo, « Notre objectif
est d’être une référence mondiale dans
l’offre des arts de la table et de la cuisine, tant pour le particulier que pour
l’hôtellerie ».
Sources : Communiqués de presse, Le Populaire,
Le Figaro, France 3, Usine Nouvelle, Les Echos,
région Limousin, Brèves d’Ester
Et aussi :
> Reviplast (recyclage et négoce de
matières plastiques) ouvre une unité
sur le parc Océalim de Couzeix.
> Inauguration du nouveau siège de
la Banque Populaire Aquitaine Centre
Atlantique sur la technopole Ester
> Médaille d’argent au concours national de l’innovation digitale pour Iti
Comunication et son produit Facil’iti,
qui permet d’adapter le Web aux besoins des personnes âgées ou handicapées.
VENdEE
UN TROPHÉE POUR LE
MATÉRIAU RÉVOLUTIONNAIRE
D’ARGILUS
Julien Blanchard, fondateur d’Argilus,
a déposé un brevet prometteur pour un
procédé de transformation de l’argile en
pierre, sans cuisson ni séchage. Le repreneur de la briquetterie Gillaizeau de
Chaillé-sous-les-Ormeaux a ainsi décroché le trophée Territoires d’Innovation
Vendée porté par la Région.
La marque Argilus qu’il a créée produit
des enduits de finitions pour les murs
et sols et propose une gamme de 70
produits à base d’argile. Son procédé
HP2A pour « haute performance activation alcaline » permet de reconstituer la
pierre dont est issue l’argile par cuisson
à froid avec ajout de sable ou de déchets
de construction. Le matériau, utilisable
pour des briques, carreaux, parements,
présente ainsi des performances supérieures à certains bétons de ciment. Et
sa fabrication exige beaucoup moins
d’énergie.
Cette innovation, qui sera commercialisée en 2017 sous la marque Argilwest,
semble offrir de grandes perspectives.
Argilus, qui emploie une dizaine de salariés pour 1,5 M€ de CA en 2014, entend pour cela boucler un tour de table
d’1M€. Elle profite du soutien de Bpifrance, de la région Pays de la Loire,
de Vendée Expansion et de l’accompagnement du centre de ressources Oryon.
Argilus dispose d’une centaine de points
de vente en France. Présente dans 6
autres pays européens, la société réalise
30 % de son activité à l’export.
LE GROUPE SERTA CÉDÉ À
L’AMÉRICAIN MAT HOLDINGS
Le groupe Serta fabrique des vérins hydrauliques pour le machinisme agricole,
de travaux publics et de manutention
au Poiré-sur-Vie. Réalisant 63 M€ CA, il
emploie 250 salariés en France et 550 en
Bulgarie à travers sa filiale Pneumatika. Il
dispose d’implantations aux États-Unis,
en Allemagne et en Chine et ses clients
sont Case New Holland, JLG, Manitou,
Volvo, Hitachi, Toyota... Serta est cédé
au groupe américain Mat Holdings, qui
n’était pas présent sur le marché des
vérins. Le siège social, les sites existants
et la R&D resteront en France, tandis
que le cessionnaire, prévoit d’ouvrir très
rapidement des sites de production en
Chine, en Inde et aux Etats-Unis.
L’ancien dirigeant Jacques Audureau
garde la main sur le groupe Vensys.
BELLE HISTOIRE : LES VERRIÈRES
MARCHEGAY REPRISES
IN EXTREMIS GRÂCE
AUX RÉSEAUX VENDÉENS
Scénario étonnant pour le fabricant
de verrières et serres Marchegay, qui
boucle un tour de table de 400.000 €
en 12 heures. L’entreprise de Luçon,
en redressement judiciaire par manque
de fonds de roulement et menacée de
liquidation, faisait l’objet d’une offre de
reprise par son directeur Franck Champlain accompagné de 5 cadres. Pour
trouver les fonds manquants, ce dernier a lancé un appel à la solidarité qui
a permis de réunir les 400.000 € dans
l’après-midi du 28 octobre. La reprise a
ainsi pu être validée par le tribunal de
commerce jeudi 29. Au total, 32 souscripteurs ont accordé une avance remboursable sur 3 mois. Les partenaires,
issus principalement du département,
sont en premier lieu les membres de
Pays de Luçon Entreprises. Jean-René Thomas, Président de chambre du
tribunal de commerce, affirme le caractère « inédit » d’une telle opération, qui
illustre la force des réseaux vendéens.
Avec sa nouvelle société M Tech,
Franck Champlain reprend 75 des 105
salariés et la quasi-totalité des actifs.
L’entreprise Marchegay quitte le giron
du fonds Argos Soditic. De plus en plus
présente à l’export et sur le marché des
grandes verrières, elle travaille pour l’incubateur de start-up voulu par Xavier
Niel à Paris et la Cité de la Musique de
l’île Seguin.
LE SOUS-TRAITANT DESLANDESMOREAU LÈVE DES FONDS ET
LANCERA SA PROPRE GAMME
PME familiale du secteur de la métallurgie, le sous-traitant Deslandes
Moreau situé au Boupère, a besoin de
fonds pour un agrandissement de 1.300
m² prévu pour fin 2016 et de nouveaux
équipements (machine découpe laser,
presse plieuse, etc.). L’ensemble représente un investissement de 2 millions
d’euros. Ces projets de développement
ont bénéficié du fonds d’investissement
K@Vendée porté par la CCI et le réseau
Métal’Vendée. Celui-ci a déjà investi 7 M€ dans 45 entreprises locales,
permettant d’obtenir un financement
complémentaire de 21 M€. Les transports Fontan à Fontenay-le-Comte
font partie des derniers bénéficiaires.
K@Vendée a apporté 150.000 €, de
même que le fonds régional « Idée ».
Entreprise de mécano-soudure et métallerie, également présente sur les
éléments de façade métalliques, Deslandes Moreau compte lancer d’ici 18
mois une gamme propre de produits
ciblant la clientèle des particuliers. Elle
travaille pour des industriels tels que les
machines agricole Rabaud ou le carrossier d’utilitaires Semat. Son chiffre
d’affaires 2014 se monte à 2,981 M€
CA et l’entreprise compte atteindre rapidement 3,5 M€.
Sources Communiqués de presse, Ouest France,
Journal des Entreprises, Usine Nouvelle, Télé Luçon Sud Vendée
Et aussi :
> Le fabricant de biscuits apéritifs Europe Snacks en négociations exclusives
pour racheter le n° 3 Sibell
> L’atelier du maroquinier Longchamp
déménagera à Pouzauges pour s’agrandir
> La branche béton du groupe Hérige
(ex-VM Matériaux) devient Edycem
> Le fabricant de mixers professionnels
Dynamic, basé à Mortagne-sur-Sèvre,
lance un modèle sans fil
> Fontenay-le-Comte : Les terminaux
Horanet contrôlent l’accès via des applications mobiles
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c’est Winalto”
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