Le carnet du mur manteau
Principes constructifs
Liaisons mur manteau-baies
Traitement des ponts thermiques
Pertinence dans la construction neuve
Le carnet du mur manteau 3
2Le carnet du mur manteau
© Le Groupement du Mur Manteau, 2013
Le Groupement du Mur Manteau est une association sans but lucra-
tif, compoe de fabricants spécialis et de divers membres ins titu -
tionnels, dont l’ADEME et le CSTB.
Son objectif est de promouvoir auprès des maîtres d’œu vre, des
bureaux d’études, des professionnels de la cons truc tion et des maîtres
d’ouvrage – les divers sysmes d’Isola tion Thermique par l’Extérieur
sur le principe du mur manteau.
Dans cette perspective, le Groupement du Mur Manteau propose
des solutions constructives concrètes, abouties et fiables, issues de
la réflexion de ses membres et des experts techniques de l’Isolation
Thermique par l’Extérieur que le groupement a associés à son action.
Pour l’essentiel, les contenus du présent carnet reprennent de façon
condensée divers travaux menés à la demande du Groupement du
Mur Manteau par l’équipe de la société TBC Conseil, Recherche et
Innovation (www.tbcinnovation.fr), elle-même membre du groupe-
ment, sous la direction de M. rard Fleury.
Conformément à la vocation du groupement en matière de diffusion
de l’information, l’ensemble des textes, images, schémas et autres
contenus du présent carnet peuvent être repris et diffusés par des
tiers, à la condition expresse d’en mentionner explicitement la
source. Une partie des informations, et notamment des schémas et
visuels, est disponible au téléchargement en haute résolution et en
fichiers CAO natifs (.dwg) sur le site Internet du Mur Manteau
(www.mur-manteau.fr). Par ailleurs, une version complète de l’étude
sur la pertinence du mur manteau dans la cons truc tion neuve peut
être téléchargée sur le site du groupement.
Remarques importantes
Les contenus informatifs et visuels de la présente brochure descrip-
tifs, argumentaires, photos, schémas, dones chiffrées, comparatifs,
etc. ont une vocation strictement indi cative. Ils ne sauraient engager
ni le Groupement du Mur Manteau, ni ses membres. Cela vaut
notam ment pour les graphiques et schémas, qui représentent des cas
types, parfois simplifiés en fonction de considérations didactiques.
Pour toute mise en œuvre concrète des solutions et des principes
cons tructifs crits dans le présent carnet, il est imratif de se réfé -
rer aux dispositions régle men taires et aux indications techniques des
fabricants concernés.
Le Groupement du Mur Manteau a apporté le plus grand soin à pren-
dre en compte les textes glementaires en vigueur au moment de la
parution du présent carnet (septembre 2013). En fonction de l’évolu-
tion de la réglementation, certaines solutions constructives et autres
indications techniques peuvent cependant évoluer. Il appar tient en
tous les cas au lecteur de vérifier la conformité ultérieure des indi -
ca tions du présent carnet.
Maquette et mise en forme graphique
HOPE International Communications Ltd
www.hope-communications.com
Table des matières
jIntroduction
jLes fondamentaux du mur manteau
jLes atouts spécifiques du mur manteau
jLes variantes constructives du mur manteau
jWINITE 2012 : optimiser les liaisons mur manteau-baies
jLes solutions WINITE en rénovation
jLe traitement des ponts thermiques siduels
jLa pertinence du mur manteau dans la construction neuve
European Association for
External thermal insulation composite systemsEx
ssociation for
opean A
ur
ropean A
E
ernal thermal insulatEx
ssociation for
tion cernal thermal insula
ssociation for
st
yst
ositomption c ems
Le Groupement du Mur Manteau est membre de
l’EAE, l’Association Européenne des ETICS
(External Thermal Composite Insulation Systems)
4-5
6-9
10-12
13-16
17-29
30-33
34-41
42-49
Le carnet du mur manteau 5
4Le carnet du mur manteau
Depuis plus de 20 ans, le Groupement du Mur Manteau fédère
les industriels de l’Isolation Thermique par l’Extérieur et assure la
promotion des différents systèmes constructifs fondés sur ce prin -
cipe. Le groupement s’est employé à sensibiliser les ins titu tions aux
avantages du mur manteau, il a participé à de nombreux grou pes
de travail et commissions techniques, il s’est doté des ou tils de
communication nécessaires pour augmenter la notoriété et la visi-
bilité des solutions et des systèmes, et il a contri bué à démentir
les idées reçues et les préjugés.
Aujourd’hui, sur un marché où l’Isolation Thermique par
l’Extérieur gagne rapidement du terrain – portée par la
régle mentation et par un engouement croissant de la
part des maîtres d’œuvre et des maîtres d’ouvrage – le
grou pement s’est fixé deux priorités supplémentaires : la
mise en avant de la notion de système et la sensibilisa-
tion aux impératifs de professionnalisme et de qualide
mise en œuvre. En effet, ceux-ci conditionnent tant l’effi -
ca cité réelle que la pérennité des systèmes d’Isolation
Thermique par l’Exté rieur. Sur un marché de plus en plus
convoité, où les nouveaux venus sont nombreux – et la pression
sur les prix de plus en plus sensible – la connaissance des règles de
l’art et le res pect des bonnes pratiques sont plus cruciaux que jamais.
C’est dans cette perspective que s’inscrit le Carnet du mur manteau.
Sans se vouloir exhaustif, il est néanmoins riche d’exemples et de
ponses à des questions très conctes. Il aborde ainsi la liaison, qui
ne s’improvise pas, entre l’Isolation Thermique par l’Extérieur et les
ouvertures, et offre un aperçu des exigences relatives au traitement
des ponts thermiques résiduels. Par ailleurs, dans le contexte sci-
fique de la construction neuve, il aborde le thème, encore contro-
versé, de la pertinence économique du mur manteau.
Sur le plan de sa conception, le présent carnet ne se veut pas un
support de vulgarisation, mais une introduction incluant la synthèse
des études réalisées à l’initiative du groupement du Mur Manteau.
Pour part cofinancées par l’ADEME, elles ont été menées avec le
concours la société TBC Conseil, Recherche et Innovation. Le con-
tenu intégral de ces études est disponi ble au télé charge ment sur le
site www.mur-manteau.fr
Par rapport aux autres pays européens, la France occupe une place
à part pour trois raisons :
jElle a été, pendant longtemps, très en retrait sur le plan gle men -
taire. Alors que, particulrement dans les pays du centre de l’Europe,
parmi lesquels lAllemagne, l’Autriche et la Suisse, la performance éner -
ti que est une notion ancrée dans les mentalis depuis bientôt un
demi-siècle, ce n’est que cemment qu’elle cons titue une priorité sur
le mar ché français de la construction neuve et de la réhabilitation.
jCette prise de conscience tardive a pour conséquence des ambi -
tions d’autant plus fortes. Aujourd’hui, la France a adopté, en
Maison provençaleno vée
en mur manteau, Bouches-
du-Rhône : une réalisation
qui respecte parfaitement les
traditionsgionales.
Photo : Tollens.
matière de performance énergétique, une réglementation parmi les
plus ambitieuses et les plus contraignantes – d’Europe. Les cri -
res à remplir sont tels qu’ils ont entraîné une évolution très rapide
des habitudes et des choix techniques, afin de répondre aux attentes
du législateur. La réhabilitation du parc immobilier
français conformément à ces impératifs éner géti -
ques, notam ment au niveau des logements collec-
tifs de type ‘passoires thermi ques’ tel qu’ils ont é
construits jusqu’à la fin des années 70, est un enjeu
majeur. Il est devenu l’un des objectifs principaux
du Plan Bâtiment Durable, lui-même directement
issu du Grenelle de l’Environnement.
jPar ailleurs, le marché français se distingue de la
plupart des autres marchés européens par la pré-
dominance historique de l’Isolation Thermique par
l’Intérieur (ITI). Alors que chez la quasi-totalité de nos voisins, sauf
lorsque des con sidé rations de conservation du patrimoine en pros -
crivent l’usage, le recours à l’Isolation Thermique par l’Exté rieur est
systématique, celle-ci a longtemps fait figure de solution margi nale
en France.
Une filière industrielle puissante et très structurée, des docu ments
normatifs bien définis, des techniques et des coûts connus et maî -
trisés, sans oublier la force de l’habitude, ont conduit jus que tout
récemment à faire de l’Isolation Thermique par l’Inté rieur la solution
par défaut, en dépit de ses limitations techniques notamment dans
le domaine de la réhabilitation et par rapport aux exigences de la
régle mentation thermi que RT 2012, et a fortiori de la RT 2020.
Cela sans oublier les effets du renfor cement de laglementation
para sismi que, qui peut compromettre l’uti lisa tion, sur le pourtour
des planchers à l’inté rieur du volume habita ble, de rupteurs thermi -
ques linéi ques (voir en page 6).
Logiquement, l’Isolation Thermique par l’Exté -
rieur sur le principe du mur manteau gagne donc
très rapidement du terrain. Elle constitue désor-
mais le choix privilégié en réhabilitation des loge-
ments collectifs et des infrastructures de type ERP.
Parallèlement, elle bénéficie d’un intérêt grandis-
sant dans le contexte des petites copro priétés et
des maisons individuelles.
Enfin, dans le domaine de la construction neuve,
l’Isolation Thermi que par l’Extérieur est le système le plus rationnel
pour répondre aux exigences énergétiques actu elles des BBC.
Ce sera encore plus vrai dans les années 2020, lorsqu’il s’agira
d’attein dre systéma tiquement les niveaux maison passive,ro
éner gie, zéro empreinte carbone et BEPos (Bâtiment à Energie
Positive).
Introduction
Centre culturel et sportif, Alsace :
ITE et bossages participent ici à
une esthétique très contem po -
raine. Photo : Sto.
En rénovation, supprimer les balcons
sur planchers traversants et les rem-
placer par des structures désolidari -
es du bâti est la meilleure façon de
traiter adéquatement les ponts ther-
miques linéiques corres pondants (voir
en page 6). Cette réalisation à Pessac,
de niveau BBC Effinergie Rénovation,
repsente 30 000 de façades trai -
tées en ITE. Photo : Zolpan.
Le carnet du mur manteau 7
6Le carnet du mur manteau
Le mur manteau se distingue par quatre caractéristiques qui n’appar -
tiennent qu’à lui. C’est à elles qu’il doit non seulement son origina -
li au niveau constructif, mais également ses qualités distinctives et
son efficaciénergétique.
Ces quatre caractéristiques sont partagées par toutes les variantes
du mur manteau présentées dans les pages qui suivent – si diffé -
ren tes qu’elles puissent être sur le plan technique et en matière
d’esthé tique.
Ces ponts thermiques sont le talon d’Achille de l’Isolation Thermi -
que par l’intérieur (ITI). Ils sont très difficiles à traiter en rénovation,
et dans la construction neuve, il faut recourir à des so lu tions relati -
vement complexes pour obtenir unsultat satis faisant. Celles-ci,
fondées sur la mise en place sysmatique de rupteurs thermiques
à la jonction des planchers et
des murs de refend avec les
murs exté rieurs, dégradent par
ailleurs les qualités stati ques du
bâtiment.
Cela peut poser problème sur
les bâtiment situés en zone sis-
mique (rappelons que selon la
nouvelle réglementation, près
des deux tiers du territoire français sont
considérés comme pré sentant un ris que sis-
mique).
Par ail leurs, la mise en place de ces rupteurs
(schéma 3) engendre un coût non négligea ble.
Cela vaut tant pour les produits en eux-mêmes que pour leur pose :
pour une surface habitable de 100 m² sur un niveau, la lon gueur
totale des ponts thermiques linéiques à traiter (planchers + murs de
refend) est de l’ordre de 50 m.
À l’inverse, le principe de l’enveloppe inhérent au mur manteau
diminue radicalement les ponts thermiques linéiques et cela
sans exi ger aucun aménagement par ti cu lier au niveau de la jonc-
tion des planchers et des murs de refend avec les murs exté rieurs
(schéma 1), que ce soit en travaux neufs ou en réhabilitation.
En réhabilitation, la mise en place de rupteurs n’est pas tech -
niquement envisageable en liaison avec une ITI (schéma 2).
Dans la même situation, l’Isolation Thermique par l’Exté rieur
offre une performance thermique et un confort sensible-
ment supérieurs (schéma 1). La différence est également
marquée en présence d’un balcon (schémas 4 et 5) : celui-ci
fonctionnant comme une ailette de radiateur, les déperdi-
tions par temps froid sont particulièrement importantes. En
ITE également, la déperdition n’est pas négligeable, puisque la pré -
sence de balcon oblige à interrompre l’isolant au niveau du plan cher
traversant, mais le confort n’est que faiblement affecté ; en ITI, en
revanche, la déperdition, particulièrement pro noncée, compromet
notablement la performance thermique et le confort.
NB : pour éliminer à la source la problématique des planchers tra-
versants en réhabilitation, la tendance est au découplage complet
des balcons avec mise en place d’une structure porteuse autonome
(voir fiche technique en pages 38-39).
Sur un plan général, notons que l’impact négatif des ponts thermi -
ques est d’autant plus sensible que les attentes sont élevées en
termes de performance énertique. Les dispositions de la RT 2012
– et plus encore celles de la RT 2020 – rendent incontournable le
traitement des véritables ‘boulevards à calories’ que constituent les
ponts thermiques linéiques.
Parallement à la performance énertique, le mur manteau comme
son nom même le suggère – protège les murs exrieurs des intemp é -
ries (gel, ruissellement, pluie battante, etc.) et des
agressions chimi ques d’origine environnementale ou
organique.
Par ailleurs, il préserve l’ouvrage d’un certain nom-
bre de sollicitations mécaniques dommageables :
en éliminant les chocs thermi ques et en limitant
fortement les variations de température à l’inté -
rieur de la maçonnerie, il prévient en particulier les
risques de fissuration liés au phénomène de la dila -
tation difrentielle. il mini mise éga le ment, pour les
mes raisons, les risques de dégradation des bé-
tons par infiltration – un phénomène qui affecte
fortement les immeubles d’habitation et les infra-
structures de type ERP cons truits entre 1950 et
1980. Rappelons à ce propos que les logements
collectifs datant de cette période représentent encore aujourd’hui
une part majeure du parc locatif français.
Enfin, en évitant que le point de roe se situe à l’inrieur du volume
habitable, le mur manteau prévient l’apparition des désordres dus à la
condensation (moisissures, collement des tapisseries, dégradation
des peintures), qui peuvent aller jusqu’à présenter un risque sani-
taire pour les occupants.
La capacité du mur manteau à faire rimer confort d’hiver et con-
fort d’été n’est pas le moindre de ses mérites. Pourtant, l’efficacité
du mur manteau reste souvent méconnue lorsqu’il s’agit de pré -
ser ver la fraîcheur du volume habitable en cas de fortes cha leurs.
Nous allons y revenir en détail.
Les fondamentaux du mur manteau
1. Diminution radicale des principaux ponts thermiques
j
1j
2j
3
j
4j
5
Comparatif des ponts ther -
miques linéiques entre ITE et
ITI : coupe verticale au niveau
de la jonction entre le plancher
et le mur extérieur (représen-
tations schémati ques).
1ITE en mur manteau (neuf
ou rénovation)
2ITI sans rupteur ther mique
(rénovation)
3ITI avec rupteur ther mique
(neuf)
4ITE en mur manteau avec
balcon (rénovation)
5ITI avec balcon (rénovation)
2. Le principe du manteau protecteur
3. Le confort en toute saison
Réhabilitation en mur manteau
d’un immeuble d’habitation typi -
que des années 60-70, niveau de
perfor mance BBC Rénovation.
Une section relativement faible,
des balcons en ailettes, une struc-
ture en ton préfabriquée : sur le
plan de la performance thermique,
les logements collectifs de type
‘tourcumulent tous les handicaps.
On les qualifie communément de
‘passoires thermiques’. Le niveau
de performance atteint dans cet
exemple situé à Agen n’en est que
plus probant. Photo : Seigneurie.
Villa bioclimatique, construction de
type MOB (Maison à Ossature Bois),
Marseille. L’Isolation Thermique par
l’Extérieur fait alte rner ici système
sous enduit mince et bar dage bois.
Une approche très cohérente du
développement durable a conduit à
privi gier un isolant en fibre de bois.
Architecte : Jérôme Solari, Marseille.
Photo : Sto.
Le carnet du mur manteau 9
8Le carnet du mur manteau
Le confort en saison froide
De prime abord, on pourrait pen ser que par temps froid, il suffit de
chauffer l’air à l’intérieur du volume habi table pour créer les condi-
tions du confort. Dans les années 80, la mode des convecteurs de type
‘grille-pain’, aussi popu laires pour leur coût d’achat minime que
décriés pour leur inconfort manifeste, nous a prouvé le contraire.
Pour le profane, pourtant, le lien de cause à effet demeure confus
jusqu’à aujourd’hui. En fait, le confort thermique est une perception
subjec tive, mais que conditionnent directement des
para mètres bien précis. La température effective-
ment perçue est la moyenne arithmétique entre celle
de l’air ambiant et celle des parois ; par consé quent, si
les parois sont froides, car mal isolées, il faudra sur -
chauf fer l’air ambiant pour compenser la sensation de
froid. Cette action, à son tour, affecte négativement les
mou vements d’air et l’hygrométrie.
Dans un tel contexte, il paraît également logique
d’uti liser la capa cigulatrice de l’enveloppe du
bâtiment. C’est précisément l’effet engendré par une
Isolation Thermique par l’Extérieur sur le principe du mur manteau.
Celui-ci apporte des effets positifs sur quatre plans :
jLa température des parois extérieures. Bien isolées, elles permet-
tent de se rapprocher fortement de la température de l’air ambiant.
C’est une condition essentielle du confort, puisque – comme on l’a
vu plus haut – on peut considérer la température perçue comme
étant la moyenne entre la température de la face interne des parois
extérieures et celle de l’air ambiant.
jL’élimination des effets de convection. En l’absence de ponts
thermiques linéiques, les différentiels de température sur la face
interne des murs extérieurs sont
quasiment éliminés.
jL’effet de lissage à l’inertie des
murs extérieurs. Ceux-ci stockent les
apports solaires de la journée et les
apports gratuits, tout en préve nant
un refroi disse ment rapide durant la
nuit. Il en résulte des écono -
mies d’éner gie significatives. À noter : ce phéno mène est sur -
tout appréciable dans les locaux à occupa tion permanente
(habitations, environnements médica lisés, hôtels) ; dans les
locaux à usage intermittent (tertiaires, admi nis tra tifs, scolai res,
etc.), l’inertie même du bâti nécessite en revanche l’an ti ci pa -
tion et le déca lage des cycles de chauffe.
Il demeure que l’ITE sur le prin cipe du mur manteau tire direc -
tement profit de l’inertie intrinsèque des murs exté rieurs –à
l’inverse d’une Isolation Thermique par l’Intérieur.
Le confort d’été
Le mur manteau est seul à offrir un confort d’été qui se rap-
proche de celui des maisons aux murs épais telles qu’on les
construisait autrefois.
Sur une construction contemporaine, pour peu que l’inertie du bâti
soit suffisante, une Isolation Thermique par l’Extérieur offre en effet
un double avantage :
jEn journée, elle protège les murs
extérieurs du rayonnement solaire
direct, évitant ainsi un réchauffe-
ment excessif de la maçonnerie.
jParallèlement, elle n’interfère pas
avec l’absorption par les murs exté -
rieurs des apports internes impor-
tants même en été comme le ferait
une ITI : en ITE, au contraire, la face
interne des murs exté rieurs est en contact direct avec le volu me
habitable. Aussi les murs peuvent-ils absorber en journée les apports
internes, qu’il suffit ensuite d’évacuer par une bonne ventilation noc -
turne. Il en résulte une fraîcheur durable, même lorsqu’une pério de
de températures élevées se prolonge.
Au-delà de son effet isolant, le mur manteau habille l’ouvra ge, com -
me sa dénomination le suggère. Il secline dans une variété de sys-
tèmes et de finitions offrant des possibilités décoratives inépuisables.
Sur le plan esthétique, les systèmes constructifs dispo ni bles
– sur les quels nous reviendrons plus loin – se conjuguent
avec les maté riaux les plus divers, disponibles dans une
variété de tein tes quasiment illimitée. À cet égard, si la ré-
glementation française impose des res tric tions assez fortes
au niveau des indices de luminosité des finitions en enduit
sur isolant, d’autres possibilités existent (bardages, doubles
murs, doubles peaux) qui permettent d’utiliser des teintes
sombres allant jusqu’au noir.
Les vignet tes ci-des sous donnent un aperçu succint des fini tions
– qui se comptent par dizaines – proposées par les divers fabricants
de systèmes*.
sidence de vacances, Les Deux-
Alpes, Isère. À presque 1700 m
d’al ti tu de, lesrites de l’Iso lation
Ther mique par l’Ex térieur ne sont
que plus con vaincants. Archi-
tecte : Jean-Michel Villot, Le Bour-
get-du-Lac. Photo : Sto.
Deux exemples méridionaux de cons tructions
neuves isolées en mur manteau : à gauche,
complexe mixte loge ments / commerces à
Juan-les-Pins (photo : PRB) ; à droite, maison
de village, construction neuve dans le respect
du style régional, Haute-Corse (photo :
Seigneurie).
Façades ventilées en verre émaillé, Pôle hos-
pitalier Femme-Mère-Enfant, Le Mans.
Disponibles dans près de 100 teintes RAL, les
panneaux de verre se distinguent par leur bril-
lance et leur profondeur de ton. Ils sont, par
ailleurs, quasiment inaltérables. Architectes :
Ate lier de la Rize, Nantes. Photo : Sto.
4. Une double fonction – isolante et décorative
Enduit sur iso -
lant, revête-
ment gra nulat
de mar bre. Une
va rian te ori gi -
na le et valo ri -
sante de l’ITE
sous enduit,
dis ponible dans
un large éven-
tail de tein tes.
Finition en en-
duit, coloris
noir, sur bar da -
ge ven tilé sans
joints. Ce sys-
tème cons tru c -
tif permet d’uti-
l iser des en duits
très sombres
dans le respect
de la réglemen-
tation.
Mosque de
verre : dans un
choix de tons
vifs ou pastels,
une solution
dont le rendu
très flatteur
s’accompagne
d’une grande
sistance aux
in tem ries.
Bardage venti
en zinc : d’une
sobri été très
contemporaine,
ce ma tériau se
dis tin gue par sa
sou plesse de
mise en œuvre,
sa du ra bilité et
son entretien
très réduit.
Enduit orga ni -
que structuré à
la talo che cran-
e : le renduà
l’an cien ne’, p -
des tine cet te
fini tion ar ti sa -
nale et rustique
à la cons
truc -
tion tra dition -
nelle.
Briquettes de
pa rement : un
revêtement
qui imit e à s’y
prendre la
bri que appar-
ente. Il est fixé
par collage sur
une ITE de
type enduit sur
isolant PSE.
Parement lourd en
béton architec-
tonique, ef fet
pierre sèche.
L’enve loppe,
particu lièrement
sis tante, est
constite d’é -
ments pfabri -
qués en bé ton
incluant souvent,
comme ici, un
cor structu.
Finition spatu -
lée en enduit
sur iso lant :
l’uti li sa tion
d’un enduit
très fin crée
des effets de
lissage raffinés.
En ma tière
d’enduits, le
choix proposé
ne cesse de
s’accroître.
Vêture : le
prin cipe allie
peau et iso lant
au sein d’un
parement com-
pact posé sans
lame d’air. Ici,
un revêtement
composite
ciment-verre
est associé à un
iso lant en PSE
gra phité.
*NB : l’échelle des échantillons pré sentés n’est pas constante.
novation de logements
sociaux, Louvroil, Nord.
L’enveloppe met en œu vre
17 cm de PSE, et en l’ab-
sence de balcons, les ponts
thermiques sont mini-
maux. Résultat : un très
bon confort en toute sai-
son. Photo : Tollens.
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