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L’Afrique regorge d’immenses ressources naturelles qui sont menacées actuellement sous le poids de
la pollution, du changement climatique et du déséquilibre des écosystèmes, a-t-il dit, soulignant la
nécessité de l’instauration d’une justice climatique dans le contient.
De son côté, le chef de l’Etat rwandais, Paul Kagame, s’est félicité du niveau élevé de la
représentation du continent à la COP22 de Marrakech, ce qui reflète, a-t-il dit, la gravité des défis
écologiques à relever par les pays du continent.
Les pays africains sont invités, plus que jamais, à doubler d’effort pour lutter contre le phénomène du
changement climatique, a-t-il dit, mettant l’accent sur l’importance de la coordination et de la
conjugaison des efforts pour réussir le challenge du développement durable.
Le Président soudanais, M. Omar El Bachir, qui a hautement salué l’initiative du Maroc d’organiser ce
Sommet de l’action pour l’Afrique, a souligné que l’implication de tous les intervenants pour la
concrétisation des objectifs du développement durable demeure le principal défi à relever par les
leaders africains.
L’atténuation du fléau de la famine, la promotion des secteurs de la santé et de l’enseignement et la
préservation des écosystèmes écologiques, doivent être les principales priorités pour les pays africains,
a-t-il dit faisant état des initiatives entreprises par son pays dans ce domaine.
Avec 2/3 des ressources naturelles de la planète encore disponibles, l'Afrique est au cœur des
défis de la sécurité alimentaire (ministre ivoirien)
Marrakech, - Avec plus des deux tiers des ressources naturelles de la planète encore disponibles,
l'Afrique est au cœur des défis de la sécurité alimentaire, a affirmé, mercredi à Marrakech, le ministre
ivoirien de l'Agriculture et du Développement rural, Mamadou Sangafowa Coulibaly.
"Du fait de la croissance démographique, il nous faudra produire plus, avec de moins en moins de
ressources naturelles disponibles pour satisfaire les besoins sans cesse croissants", a souligné M.
Coulibaly dans une allocution à l'occasion de la présentation de l'initiative AAA (Adapatation de
l'Agriculture africaine), à l'occasion de la COP22 qui se tient au village de Bab Ighli du 7 au 18
novembre.
"Cette initiative vise non seulement la promotion de solutions d'adaptation à l’agriculture africaine,
mais bien plus, elle vise la répartition équitable des ressources annoncées entre l’atténuation et
l’adaptation", a indiqué le ministre. De son côté, le directeur général de l'Organisation des Nations
Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), José Graziano da Silva, a fait observer que "dans bien
des pays, s'adapter au changement climatique et trouver les moyens d’assurer la sécurité alimentaire et
nutritionnelle font partie de la même problématique", arguant que l'adoption massive de pratiques
résilientes au climat stimulerait la productivité, les revenus des agriculteurs, et la baisse des prix de la
nourriture.
"C'est une initiative qui cherche à agir comme la voix de l’agriculture africaine dans l’arène
climatique", a déclaré pour sa part le ministre de l'Agriculture et de la Pêche maritime, Aziz
Akhannouch. L'initiative AAA vise à renforcer la résilience des agriculteurs africains en promouvant
une gestion durable des sols, une meilleure gestion de l'eau et une gestion des risques en même temps
qu'un développement personnalisé des capacités, de politiques et de mécanismes de financement. Les
bénéfices pour l’adaptation résultant d'une utilisation accrue des fonds climatiques et des projets
agricoles devraient avoir des incidences positives à l'échelle mondiale.
Harmonisée avec l'Initiative adaptation africaine (AAI), l'initiative Triple A jouit déjà du soutien actif
de 28 pays africains et de plusieurs entités à la fois publiques et privées, en plus de la FAO.