Imposture économique- Notes de lecture (RS) -c Page 3
Le travail n’est pas une option mais une
nécessité.
Alternative : travailler ou mourir (« boxe
ou crève »).
Une méthode qui marche sur la tête
L’économie voudrait être une science comme la
physique ou les mathématiques. Elle souffre
d’un complexe : celui d’être une pré-science,
comme l’astronomie avant Copernic ou Galilée,
avec une parodie de logique et d’anti empirisme.
Pour Milton Friedman, les hypothèses ne
comptent pas : hypothèses d’exclusion,
essentielles, heuristiques (art d’inventer). « Les
hypothèses irréalistes sont la marque d’une
bonne hypothèse (sic !), plus une théorie est
significative, plus ses hypothèses sont irréalistes
(re-sic !) ».
Les sciences physiques se remettent souvent en
cause, pas les sciences économiques, à
l’exception de la révolution keynésienne.
Pourquoi l’économie est-elle rétive au
changement ? Parce que c’est une idéologie.
Au XIXème siècle, on observe une dépression
économique tous les 20 ans.
Cycle de base : les conditions de travail
s’améliore puis se dégradent, idem pour les prix,
d’où la poussée du socialisme avec l’équilibre
comme objectif : c’est l’économie néo-classique.
3ème millénaire : pas de système concurrent au
capitalisme, aucune contrainte, il n’a donc pas
besoin de montrer sa supériorité.
« Si vous croyez qu'un système de marché libre
est naturellement conduit vers l'équilibre, et que
l'équilibre assure le plus grand bien-être possible
pour le plus grand nombre, alors, ipso facto, vous
croyez aussi que tout système autre qu’un
système de marché complètement libre produit
du déséquilibre et réduit le bien-être. Vous vous
opposerez alors à une législation sur le minimum
salarial et au versement d'aides sociales, car cela
conduirait au déséquilibre sur le marché du
travail. Vous vous opposerez au contrôle des prix,
car il causerait du déséquilibre sur le marché des
produits. Vous défendrez la fourniture privée des
services tels que l'éducation, la santé et peut-être
même la police, car les gouvernements, non
contrôlés par la discipline de l'offre et de la
demande, produisent soit trop, soit pas assez, et
facturent trop ou trop peu les services.
En fait, les seules politiques que vous
soutiendrez sont celles qui rendent le monde réel
plus conforme à celui de vos modèles
économiques. Ainsi, vous soutiendrez les lois
anti-monopoles, car 1a théorie affirme que les
monopoles sont mauvais. Vous appuierez peut-
être les lois anti-syndicats, car, selon la théorie,
les négociations collectives déforment les
résultats du marché du travail. » (page 211)
La théorie néo classique est statique, le temps
n’intervient pas.
Principe de l’équilibre : l’offre égale la demande.
Question : comment passe-t-on d’un équilibre à
un autre ?
« Un état statique est imaginaire. Toutes les
sociétés réelles sont dynamiques » (JB.Clark).
« On ne peut ignorer les états transitoires de
l’économie » et « A terme nous serons tous
morts » (Keynes).
Il faut prendre en compte le taux de variation des
variables. Une économie en mouvement est
normalement croissante : elle est variable.
Steve Keen fait appel aux travaux
météorologiques (discipline extrêmement
complexe) de Lorentz (cf « le battement d’aile du
papillon ») pour montrer l’inanité de la théorie
économique néoclassique.
Les idées de Keynes ont été « purgées » de
manière très efficace, ses défenseurs ont été
ostracisés, censurés, sortis des programme
d’enseignement et des publications. Keynes n’a
pas oser ou voulu aller au bout de sa pensée trop
proche de la théorie de Marx. C’était la période
(1945-46) où Staline était très puissant et au
moment de l’éclosion du Maccarthisme.
Dette, crédit, inflation, déflation
Des néo-économistes proposent « Une autorité
centrale bienveillante ! ». Bien que les
économistes néoclassiques soient normalement
des opposants véhéments à la redistribution du
revenu par l'Etat - tout, expliquent-ils, doit être
décidé par le marché -, leur propre théorie de la
demande et de l’offre ne fonctionne que si une
« autorité centrale bienveillante » redistribue le
revenu.
En fait, les politiques (pro-cycliques *) fondées
sur cette idée de la dette aggravent la déflation
car elles font diminuer le niveau général des prix,