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L’imposture économique
Steve Keen
Les éditions de l’atelier octobre 2014 - 528 pages
Notes de lecture déc 2014 par RS
Steve Keen est australien, professeur d’économie et de finance, spécialiste de la modélisation
macroéconomique monétaire, professeur à l’Université de Kingston à Londres .
Préface de Gaël Giraud, directeur de recherche au CNRS.
Son but : déconstruction de la théorie conventionnelle, à savoir « la néo-économie ».
Voir également le document de Jean Gadrey (ancien professeur d’économie à la fac de Lille) et
l’interview de St Keen du journal la Croix (IMPOSTURE ECONOMIQUE J Gadrey - la Croix 9-01-15)
« À la différence de Jean Tirole (prix d’économie
en mémoire d’Alfred Nobel en 2014), Steve Keen
fait partie des rares économistes qui ont vu la
crise de 2007 arriver. Aujourd'hui, il nous fournit
un cadre alternatif cohérent pour la comprendre
et pour comprendre également pourquoi nous
n'avons rien fait en vue de prévenir le prochain
krach financier ». (extrait de la Newsletter des
Éditions de lAtelier 23/10/14)
« Il y a aura certainement un avant et un après. »
« Un essai décapant qui s'attaque aux fondements
théoriques de la "science" économique. Leffort
d’intelligence et de pédagogie fait par Keen est à la
hauteur de l’ambition du livre démystifier la
théorie économique. » ( Adrien de Tricornot,
journaliste au Monde)
La théorie économique est arrivée au moment du
passage du féodalisme au capitalisme. L’ordre
n’avait plus besoin du pouvoir du Gouvernement,
d’où « l’apparition » de la « main invisible du
marché » dAdam Smith (fin XVIII ème). Celui-ci
publie en 1776 « De la richesse des nations ».
C’est probablement la première théorie
économique sur la division du travail, le marché,
la monnaie, la nature de la richesse, le « prix des
marchandises en travail », les salaires, les profits
et l’accumulation du capital. Il développe aussi
l’idée d’un ordre naturel, le « système de liberté
naturelle », résultant de l’intérêt individuel se
résolvant en intérêt général par le jeu de la libre
entreprise, de la libre concurrence et de la liberté
des échanges. Peut être considéré comme le
document fondateur de la théorie classique en
économie, voire du libéralisme économique.
Théorie néoclassique : le meilleur résultat social
s’obtient lorsque chacun se concentre sur son
intérêt personnel. Avec comme postulat :
l’équilibre est un point essentiel de l’ordre social
de marché.
L’ouvrage de Steve KEEN entend déconstruire la
théorie de la néo-économie par à l’observation
des phénomènes.
« Selon les fondements de la théorie de Smith : le
modèle macroéconomique d'équilibre
général postule notamment la rationalité parfaite
des individus, une information complète des prix,
une connaissance commune de la nature des
biens, l'absence d'incertitude radicale, dont la
réunion posée comme naturelle forme les
conditions d'une concurrence parfaite, ce qui ne
se vérifie pas dans la réalité. » (F. Viale, conseil
scientifique d’ATTAC)
Le concept d’équilibre nécessite quoffre =
demande, dans tous les cas de figures. D’où
l’impossibilité de l’idée de crise.
La théorie de l’équilibre ne tient pas, car si c’est
envisageable à léchelle d’un individu
parfaitement rationnel, il n’est pas possible de
faire la somme des comportements des individus
d’une collectivité.
Malgré tous les faits qui la contredisent (erreur
de prévision, incohérence de la théorie, Grande
dépression, Grande récession) la discipline ne
montre aucune tendance à l’auto réforme.
Aujourd’hui, la formation économique se
rapproche plus de l’endoctrinement.
A partir du moment où une chose est enseignée,
elle est réputée exacte !
L’économie devrait être un défi intellectuel
stimulant et excitant, mais léconomie
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« mainstream » (dominante) a fait tout ce qu’elle
a pu pour devenir inintéressante.
Grandes lignes du modèle néoclassique :
- Pas d’intervention de l’état (c’est LE
problème),
- Liberté totale des marchés,
- Fin des politiques contra-cycliques (pas
d’intervention de l’Etat),
- Pilotage de l’économie par les taux
d’intérêt et le contrôle de l’inflation.
Les théoriciens de l’économie sont face à la
difficulté de passer d’un individu à une société.
La théorie néo-économie est « micro
économique », c'est-à-dire que l’on considère
que les comportements individuels, par définition
rationnels (alors que la satisfaction d’un individu
est éminemment personnelle et subjective),
peuvent être additionnés, tout simplement.
Comme les économistes sont incapables de
prouver cette affirmation, ils convoquent deux
conditions complètement irréelles :
- Tous les individus doivent avoir les mêmes
goûts (clones).
- Les goûts ne doivent pas changer (un seul
bien est produit)
Preuve par l’absurde, que la main invisible
n’existe pas.
L’analyse du comportement humain est
totalement ignorée.
Les économistes aiment les marchés en
concurrence parfaite. Selon cette théorie, la
« perfection » correspond au meilleur bien être
au moindre coût.
Définition de la Concurrence parfaite : « c’est
une multitude d’entreprises qui maximisent leur
profit en s’ignorant totalement les unes les
autres. Elles sont guidées par le prix de marché.
Toutes les entreprises sont supposées produire la
même chose donc pas de fidélité du
consommateur. Les entreprises ne peuvent pas
influencer le prix de marché. Le prix de marché
est une donnée intangible. »
Pour les néo-classiques, dans une situation de
concurrence, il ne faut pas qu’une entreprise, du
fait de sa taille soit un quasi monopole. Une
entreprise ne doit pas avoir de « pouvoir de
marché » price taker »).
Concepts totalement hors réalité.
Les hommes d’affaire et les industriels rejettent
les conditions de marché « concurrentiel
parfait » : 95 % des managers font des choix qui
ne se conforment pas au modèle standard des
manuels. Cela confirme que les néo-économistes
ignorent, généralement, les processus de
production.
Comme J.Galbraith l’a remarqué à propos des
néo économistes : « l'incitation à blâmer tout ce
qui pousse les salaires à la hausse peut être
résumée par les propositions jumelles selon
lesquelles le pauvre ne travaille pas
suffisamment dur car il est trop payé, et le riche
ne travaille pas assez dur car il est trop peu
payé. »
Le travail : marchandise ou non ?
Pour les néo-économistes, le travail est une
marchandise comme une autre.
Offre et demande de travail : marchandise
inversée :
Marché « normal » le consommateur achète
une offre (un produit)
lentrepreneur achète
une demande (un travail)
Marchandises ordinaires : la demande est
déterminée par les coûts de production et les
goûts des individus.
La demande de travail est déterminée par les
entrepreneurs.
L'offre de travail est déterminée par les individus-
consommateurs.
La demande reflète les décisions d'embauche des
entreprises afin de produire un bien pour le
vendre ; l'offre reflète les décisions des
travailleurs sur la durée du travail à fournir, sur la
base de leurs préférences pour le revenu ou le
loisir. (Pour les économistes, tout ce qui n’est pas
travail est loisir)
Il y a souvent confusion entre offre et demande
de travail.
La peine du travail doit être compensée par le
plaisir du salaire
Un travailleur peut choisir ( ?!) de travailler moins
longtemps : gagner moins pour avoir plus de
loisir.
Question limite : comment profiter de temps
libre sans revenu ? Réponse : par le sommeil !
Les néo-classiques supposent que les travailleurs
disposent de revenus alternatifs. Pour que le
choix devienne réalité, il y un besoin à satisfaire :
avoir un capital, c'est-à-dire ses propres moyens
de production.
La majorité des salariés n’a pas ce choix.
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Le travail n’est pas une option mais une
nécessité.
Alternative : travailler ou mourir (« boxe
ou crève »).
Une méthode qui marche sur la tête
L’économie voudrait être une science comme la
physique ou les mathématiques. Elle souffre
d’un complexe : celui d’être une pré-science,
comme l’astronomie avant Copernic ou Galilée,
avec une parodie de logique et d’anti empirisme.
Pour Milton Friedman, les hypothèses ne
comptent pas : hypothèses d’exclusion,
essentielles, heuristiques (art d’inventer). « Les
hypothèses irréalistes sont la marque d’une
bonne hypothèse (sic !), plus une théorie est
significative, plus ses hypothèses sont irréalistes
(re-sic !) ».
Les sciences physiques se remettent souvent en
cause, pas les sciences économiques, à
l’exception de la révolution keynésienne.
Pourquoi l’économie est-elle rétive au
changement ? Parce que c’est une idéologie.
Au XIXème siècle, on observe une dépression
économique tous les 20 ans.
Cycle de base : les conditions de travail
s’améliore puis se dégradent, idem pour les prix,
d’où la poussée du socialisme avec léquilibre
comme objectif : c’est l’économie néo-classique.
3ème millénaire : pas de système concurrent au
capitalisme, aucune contrainte, il n’a donc pas
besoin de montrer sa supériorité.
« Si vous croyez qu'un système de marché libre
est naturellement conduit vers l'équilibre, et que
l'équilibre assure le plus grand bien-être possible
pour le plus grand nombre, alors, ipso facto, vous
croyez aussi que tout système autre qu’un
système de marché complètement libre produit
du déséquilibre et réduit le bien-être. Vous vous
opposerez alors à une législation sur le minimum
salarial et au versement d'aides sociales, car cela
conduirait au déséquilibre sur le marché du
travail. Vous vous opposerez au contrôle des prix,
car il causerait du déséquilibre sur le marcdes
produits. Vous défendrez la fourniture privée des
services tels que l'éducation, la santé et peut-être
même la police, car les gouvernements, non
contrôlés par la discipline de l'offre et de la
demande, produisent soit trop, soit pas assez, et
facturent trop ou trop peu les services.
En fait, les seules politiques que vous
soutiendrez sont celles qui rendent le monde réel
plus conforme à celui de vos modèles
économiques. Ainsi, vous soutiendrez les lois
anti-monopoles, car 1a théorie affirme que les
monopoles sont mauvais. Vous appuierez peut-
être les lois anti-syndicats, car, selon la théorie,
les négociations collectives déforment les
résultats du marché du travail. » (page 211)
La théorie néo classique est statique, le temps
n’intervient pas.
Principe de l’équilibre : l’offre égale la demande.
Question : comment passe-t-on d’un équilibre à
un autre ?
« Un état statique est imaginaire. Toutes les
sociétés réelles sont dynamiques » (JB.Clark).
« On ne peut ignorer les états transitoires de
l’économie » et « A terme nous serons tous
morts » (Keynes).
Il faut prendre en compte le taux de variation des
variables. Une économie en mouvement est
normalement croissante : elle est variable.
Steve Keen fait appel aux travaux
météorologiques (discipline extrêmement
complexe) de Lorentz (cf « le battement daile du
papillon ») pour montrer l’inanité de la théorie
économique néoclassique.
Les idées de Keynes ont été « purgées » de
manière très efficace, ses défenseurs ont été
ostracisés, censurés, sortis des programme
d’enseignement et des publications. Keynes n’a
pas oser ou voulu aller au bout de sa pensée trop
proche de la théorie de Marx. Cétait la période
(1945-46) Staline était très puissant et au
moment de l’éclosion du Maccarthisme.
Dette, crédit, inflation, déflation
Des néo-économistes proposent « Une autorité
centrale bienveillante ! ». Bien que les
économistes néoclassiques soient normalement
des opposants véhéments à la redistribution du
revenu par l'Etat - tout, expliquent-ils, doit être
décidé par le marché -, leur propre théorie de la
demande et de l’offre ne fonctionne que si une
« autorité centrale bienveillante » redistribue le
revenu.
En fait, les politiques (pro-cycliques *) fondées
sur cette idée de la dette aggravent la déflation
car elles font diminuer le niveau général des prix,
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et augmentent ainsi le fardeau de la dette qui
pèse sur la société.
Ce qui est réellement nécessaire, ce ne sont pas
des salaires plus faibles, mais des niveaux de
dette plus faibles - et paradoxalement, on peut
réaliser cela en augmentant les salaires. Un coup
de pouce aux salaires monétaires durant une
dépression peut causer de l'inflation bien plus
efficacement que « la planche à billets », et cette
inflation peut réduire le fardeau réel de la dette
(politique contra-cyclique*).
La théorie microéconomique conventionnelle ne
possède pas, elle-même, de fondements solides.
Et les choses empirent quand on porte son
attention sur les problèmes de l'autre « facteur
de production » à savoir le capital.
Crédit = promesse de futur cet élément
fondamental de confiance pour le capitalisme
implique un certain optimisme. Quand on a peur,
on n’investi pas. Le crédit ne repose pas sur des
biens existants : caractéristique essentielle d’une
économie en expansion (Schumpeter).
Posséder de la monnaie totalement liquide est un
signe de méfiance vis-à-vis du marché.
Le niveau de production et de l’emploi est
déterminé par :
- l’investissement,
- la propension à thésauriser,
- la politique monétaire,
- l’état de confiance,
- la propension à consommer,
- les facteurs sociaux.
L’investissement joue sur l’emploi, c’est un
déterminant clé du niveau de production.
En général, l’observation montre que chômage et
inflation sont inversement corrélés : quand l’un
baisse lautre augmente. Robert Lucas (prix
Nobel !) conteste ce fait, aucune intervention (de
la puissance publique) ne peut réduire le
chômage, d’où l’invention du concept de « taux
naturel de chômage » qui ignore les observations
statistiques, « montée du chômage =
augmentation « du loisir ! »
Les néo-économistes cultive le « Déni de
l’incertitude », toujours pas d’équilibre.
Refus des politiques contra cycliques .
L'une de ses prédictions était que l'augmentation
de l'offre de monnaie causerait de linflation.
Dans un modèle sans « anticipations rationnelles
», si le gouvernement augmente l'offre de
monnaie afin de réduire le chômage, il y aura un
décalage entre le moment où l'offre de monnaie
augmente et le moment de l'inflation sera
générée. Entre-temps, l'augmentation de l'offre
de monnaie aura l'effet désiré par le
gouvernement d'une augmentation de l'activité
économique - et donc de duction du chômage.
C'est la conclusion à laquelle mène l'hypothèse
d'anticipations adaptatives de Friedman,
conduisant au sultat indésirable - du point de
vue des économistes néoclassiques - d'un
gouvernement capable de réduire le taux de
chômage en dessous du chômage d'équilibre, via
une politique d'accélération permanente de
l'inflation.
Le modèle prototype des cycles réels fonctionne
de la manière suivante : « il y a un ménage
Unique et immortel un consommateur
représentatif qui obtient un salaire pour son offre
de travail. II est également propriétaire de
l'unique entreprise, définie comme « price
taker » (celui qui est maitre du prix), de telle
manière qu’il reçoit le revenu net de l'entreprise.
Le ménage prend le taux de salaire présent et
futur, ainsi que les dividendes présents et futurs,
comme donnés et formule un plan optimal
d’épargne-consommation (et invariablement
d'épargne-travail) à horizon infini. [...]
L'entreprise anticipe les mêmes prix et maximise
le profit réel en employant du travail, en louant
du capital et en produisant et vendant sa
production. » (Robert Solow)
L’hypothèse de l’efficience des marchés ne
s’applique pas dans un univers les
investisseurs diffèrent dans leurs anticipations,
le futur est incertain et le crédit rationné.
C’est pourtant un article de foi dans les
universités.
Le marché boursier est gouverné non par
l’analyse passionnée, mais par l’euphorie, la
peur, l’incertitude et le doute. Selon Keynes, le
marché ressemble au jeu des chaises musicales.
L’essentiel du jeu consiste à trouver ce que pense
la majorité des joueurs (cf le concours de beauté
de Keynes). Il vaut mieux perdre comme tout le
monde (panurgisme).
Dans le monde des traders, chacun épie l’autre.
Surgissement bulle ou crise :
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Pain quotidien des macro-économistes : boom,
déclin, inflation, déflation, chômage.
La Grande Récession a montré l’impéritie de la
néo-économie laquelle déclarait qu’une crise
était impossible.
Rappel de l’argumentation néoclassique : pas de
crédit, toujours à léquilibre donc dépression
impossible.
Les marchés financiers induisent des prix d’actifs
faux (cf la crise de la tulipe de Hollande et de
toutes les bulles suivantes).
La période des années 1990 fut relativement
stable. Elle fut appelé « « la Grande
Modération ».
La « Grande Modération » (1990-2000 environ),
par opposition à la Grande Dépression (de 1929)
et à la Grande Récession partir de 2007), fut
une période durant laquelle le modèle néo
économique a semblé fonctionner correctement.
Devant une telle stabilité, les financiers,
banquiers et investisseurs, pour améliorer leurs
profits, ont eu tendance à augmenter leur prise
de risque et réduire les organes de contrôle.
Méprise sur la Grande dépression et la
Grande récession.
Mécanisme de déclenchement d’une bulle (crise
d’un secteur de marché, ex : Internet) ou d’une
crise (tous les secteurs du marché, ex : 1929,
2007) :
C’est une histoire de ratio dette/fonds propres.
Cycle : Au début les banquiers et les
entrepreneurs sont très prudents, les risques
semblent faibles,
- Du coup, les uns et les autres sont tentés
de faire baisser la prime de risque,
- D’où une baisse de la prudence,
- Il s’ensuit un phénomène cumulatif
fondement d’une expansion folle de
l’économie,
- Puis survient la chute.
Ratio dette/fonds propres de plus en plus élevé,
les liquidités chutent, le crédit augment. Période
d’ « économie euphorique ». Préteurs et
emprunteurs sont confiants dans l’avenir.
Réduction des fonds propres et croissance des
taux d’intérêt : pas de contrôle des autorités du
boom économique, condition d’euphorie :
pyramide de Ponzi *.
Transformation des prêts prudents en projets
spéculatifs, eux mêmes transformés en pyramide
de Ponzi. Les financiers se retrouvent avec des
actifs invendables, c’est le krach.
Solutions : déflation des actifs, inflation des prix
courants.
Observation ratio dette privée/PIB (indicateur
de crise potentielle).
Selon H.Minsky (disciple de Keynes, école de
Chicago) « puisqu’une crise majeur est arrivée, il
peut y en avoir d’autre(s) », rejette totalement la
néo-économie.
Impact de la dette sur l’économie capitaliste :
niveau de la dette, taux de variation de la dette,
accélération du taux de variation de la dette par
rapport au PIB.
Une bulle constitue le carburant de la prospérité,
séduisante mais imaginaire de la décennie
précédent la crise.
Les banques améliorent leurs profits en
augmentant la dette. Leur meilleur moyen, c’est
le développement à « la Ponzi » (avant 1929 et
2007).
La crise de 2007 est celle des financiers et des
ménages. L’économie mondiale ne peut
retrouver de la croissance qu’en réduisant
substantiellement la dette, ce qui est très long.
Une autre solution consiste en son
rééchelonnement, en jouant sur l’inflation..
Prêts accordés pour consommer ou investir sont
sous contrôle. Pour les prêts spéculatifs sur le
prix des actifs, on est en plein Ponzi, ces
demandes ne devraient pas être honorées.
La technique actuelle qui laisse ces dettes
pourries perdurer est inique. Le principal obstacle
est politique, la principale force politique au sein
de l’OCDE est la finance.
Pourquoi la finance déstabilise l’économie.
Un grand nombre des chercheurs les plus fameux
de l'économie académique américaine ont vécu
au croisement entre l'académie, le gouvernement
et les milieux d’affaires, la finance en particulier.
Bien qu'effectivement à des années-lumière du
monde réel, leurs théories ont fourni un écran de
fumée derrière lequel ont pris place une
concentration sans précédent de la richesse et du
pouvoir économique. Pourtant, elles sont
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