dix-neuvième siècle qui lui donnèrent son appellation actuelle. Aujourd’hui elle est également
désignée par ses habitants par l’expression maorie « Aotearoa » qui signifie « le pays du long
nuage blanc ».
La Nouvelle-Zélande est un petit pays, par sa superficie mais surtout par sa faible population :
sur les 269 000 kilomètres carrés du territoire, vivaient au dernier recensement en date 4, 177
millions d’habitants; c’est-à-dire que dans un État deux fois moins vaste que la France,
demeuraient à peu près quinze fois moins d’habitants. La majorité des Néo-Zélandais vivent
dans les trois principales villes du pays : Auckland qui comportait au dernier recensement
404 658 habitants, Christchurch dont la population atteignait 323 000 âmes et Wellington où
vivaient 179 466 personnes. Les Néo-Zélandais se nomment eux-mêmes les Kiwis, en
hommage à l’oiseau, aujourd’hui symbole du pays. Le choix s’est porté sur cet animal car il
est réputé combatif quand il est acculé, petit, discret et unique, tout comme se décrivent eux-
mêmes les Néo-Zélandais, et aurait survécu là où d’autres espèces auraient disparu. Il a été
choisi comme symbole car il affirme l’unicité du pays, en étant un oiseau dont les origines
remontent aux temps préhistoriques, bien avant le peuplement humain.
La Nouvelle-Zélande était autrefois, avant l’arrivée des deux peuples colonisateurs, vide de
toute population, mais il y a aujourd’hui, chaque année, sur cette terre isolée, une arrivée de
vingt-cinq mille personnes : principalement des ressortissants des Îles du Pacifique, Tonga et
Samoa, et d’Asie. Mais le pays reste assez homogène « ethniquement parlant », beaucoup
plus que son voisin australien : 74% des habitants du pays sont d’origine européenne, venus
majoritairement d’Angleterre, d’Irlande et d’Écosse. Pourtant malgré cette homogénéité, la
culture néo-zélandaise s’est nourrie de multiples influences externes et internes qui, selon
Francine Tolron, en font actuellement un pays en pleine mutation, résolu à défendre sa
spécificité.
Les influences internes sont celles des deux peuples fondateurs de la Nouvelle-Zélande, les
Maoris et les Pakehas, c’est-à-dire les descendants des colons britanniques du dix-neuvième
siècle, qui contestent aujourd’hui le concept de biculturalisme que de nombreux chercheurs
appliquent à la Nouvelle-Zélande. En effet, certains Pakehas; dont le nom vient du maori
« personne blanche » ou « étranger »; souhaitent que la Nouvelle-Zélande soit considérée
comme un pays aux racines et à la culture anglaises. Ce groupe est néanmoins de plus en plus
minoritaire au pays du long nuage blanc, contrairement à l’Australie où chaque année
davantage de personnes revendiquent une identité anglaise « pure souche » et où n’avoir que
des ancêtres anglais, qui plus est arrivés dans les premiers temps de la colonie australienne,
est une véritable fierté.