RESSOURCE POUR L’ENSEIGNANT Guide d’élaboration d’un programme de sensibilisation à l’intention des jeunes RESSOURCE POUR L’ENSEIGNANT Guide d’élaboration d’un programme de sensibilisation à l’intention des jeunes i Parlons de la maladie mentale : Guide d’élaboration d’un programme de sensibilisation à l’intention des jeunes : Guide pour la communauté ISBN 0-88868-404-5 Imprimé au Canada Copyright © 2001 Centre de toxicomanie et de santé mentale À l’exception des sections intitulées Outils, qui peuvent être photocopiées à l’usage des comités, cet ouvrage ne peut être reproduit ou transmis, en partie ou en totalité et sous quelque forme que ce soit, par voie électronique ou mécanique, y compris par photocopie ou enregistrement, ou par voie de stockage d’information ou de système de récupération, sans l’autorisation écrite de l’éditeur - sauf pour une brève citation (d’un maximum de 200 mots) dans une revue spécialisée ou un ouvrage professionnel. Pour tout renseignement sur d’autres produits du Centre de toxicomanie et de santé mentale ou pour passer une commande, veuillez contacter le : Service du marketing et des ventes Centre de toxicomanie et de santé mentale 33, rue Russell Toronto (Ontario) M5S 2S1 Canada Tél. : 1 800 661-1111 ou 416 595-6059 à Toronto Courriel : [email protected] Site Web : www.camh.net Illustration de la couverture : Karine McDonald Remarque : Les termes de genre masculin utilisés pour désigner des personnes englobent à la fois les femmes et les hommes. L'usage exclusif du masculin ne vise qu'à alléger le texte. Available in English: Talking about mental illness: A guide for developing an awareness program for youth – Teacher’s Resource ii PRÉFACE Le présent guide contient tous les renseignements, le soutien et les outils dont les enseignantes et enseignants auront besoin pour mettre en œuvre dans leur classe Parlons de la maladie mentale, un programme de sensibilisation éprouvé qui fait connaître la maladie mentale aux élèves et change leur attitude à son sujet. Le programme épaule les enseignants de quatre façons différentes : 1) il précise les correspondances avec les nouveaux programmes-cadres des écoles secondaires de l’Ontario ; 2) il leur donne des renseignements pratiques, prêts à utiliser, sur la santé mentale ; 3) il leur offre ainsi qu’aux élèves l’occasion de rencontrer des personnes qui ont vécu la maladie mentale et de discuter avec elles ; 4) il énumère des ressources communautaires et des organismes à qui s’adresser pour obtenir plus de renseignements et de l’aide professionnelle. iii CONTENU Le présent guide comprend : · des idées et suggestions pratiques pour le personnel enseignant éduquant les élèves du secondaire sur la santé mentale ; · les programmes-cadres de différents cours, montrant où le programme s’insère ; · des transparents et des activités sur des questions telles que l’incidence des préjugés sur la vie des personnes ayant une maladie mentale, ainsi que les diverses maladies mentales, leurs causes et les traitements ; · des outils d’évaluation pour aider le personnel enseignant à mesurer l’incidence du programme sur les connaissances et l’attitude des élèves ; · des suggestions de ressources et de mécanismes de soutien à l’intention du personnel enseignant. iv REMERCIEMENTS La rédaction du présent guide a été rendue possible grâce au soutien, à la créativité et au dur labeur de plusieurs personnes. Il a été produit conjointement par trois partenaires : le Centre de toxicomanie et de santé mentale, l’Association canadienne pour la santé mentale (division de l’Ontario) et la Mood Disorders Association of Ontario. Centre de toxicomanie et de santé mentale Barbara Steep, chef de programme Catherine Willinsky Rozsa Gyulay Cindy Smythe Rhonda Mauricette Andrea Stevens-Lavigne Hélène Philbin-Wilkinson Janice Cole Trevor Wereley Nadia Zurba Lena Coppola Marty McLeod Rena Scheffer v Remerciements Association canadienne pour la santé mentale, division de l’Ontario Allen Flaming Mood Disorders Association of Ontario Eric Jonasson Joan Bassett Traduction : Fitzgerald & Dionne Plusieurs personnes ont donné généreusement de leur temps et de leur savoir-faire en révisant les ébauches du présent document. Nous les remercions d’avoir contribué à la production de la Ressource pour l’enseignant grâce à leurs commentaires et leurs observations. Enseignants Mary Lou Cortese, London Henry Winter, Kitchener Kimberly Blacker, North Bay Debra Walsh, Kingston Mary Cunningham, Toronto Carole Whelan, Toronto Cathy McConachie, Toronto Réviseurs scientifiques Christina Bartha, directrice administrative, toxicomanie, pédopsychiatrie, Programme des troubles de l’humeur et de l’angoisse, Centre de toxicomanie et de santé mentale April Collins, chef, Programme de la schizophrénie et des soins continus, Centre de toxicomanie et de santé mentale Lauren Dixon, thérapeute, Clinique des troubles jumelés de l’alimentation et de toxicomanie, Centre de toxicomanie et de santé mentale Dr Paul Garfinkel, président-directeur général, Centre de toxicomanie et de santé mentale Dr David Goldbloom, médecin-chef, Centre de toxicomanie et de santé mentale Dr Marshall Korenblum, psychiatre-chef, Hincks-Dellcrest Centre for Children Karen Letofsky, directrice générale, Distress Centre 1 et Survivor Support Programme Dr Ian Manion, directeur adjoint, Institut de recherche de l’Hôpital pour enfants de l’Est de l’Ontario Dre Gail McVey, directrice, Ontario Community Outreach Program for Eating Disorders Carolyn Michaud, thérapeute, programme de thérapie intensive, The Phoenix Centre for Children and Families Christine Starr, superviseure des opérations, Jeunesse J’écoute Marion Wright, directrice générale, Association canadienne pour la santé mentale, bureaux de Halton et de Grey Bruce vi TABLE DES MATIÈRES Préface . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . iii Contenu . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . iv Remerciements . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . v INTRODUCTION CONTEXTE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1 VUE D’ENSEMBLE DU GUIDE À qui est destiné ce guide ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2 Que contient ce guide ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2 PREMIÈRE PARTIE : RENSEIGNEMENTS SUR LE PROGRAMME RAISON D’ÊTRE DU PROGRAMME Qu’est-ce qu’un préjugé ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5 Pourquoi entretient-on des préjugés sur la maladie mentale ? ...............6 Comment les préjugés affectent-ils la vie des gens ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7 Pourquoi mettre sur pied un programme de sensibilisation ? . . . . . . . . . . . . . . . . . 8 vii Contenu Comment le programme contribue-t-il à éliminer les préjugés ? . . . . . . . . . . . . . . 9 Qu’est-ce que ce programme offre aux jeunes ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9 VUE D’ENSEMBLE DU PROGRAMME . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10 Quel est l’objet du programme ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10 Quels sont les buts et objectifs du programme ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11 Comment le programme est-il intégré dans les programmes-cadres du ministère de l’Éducation ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11 Étude de la situation de votre école . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12 BIBLIOGRAPHIE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13 LECTURES SUGGÉRÉES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13 DEUXIÈME PARTIE : CONTENU DU PROGRAMME APERÇU DU PROGRAMME . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15 VOLETS DU PROGRAMME . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16 Volet 1 — Qu’est-ce qu’un préjugé ? Comment les préjugés affectent-ils la vie des gens ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21 Activités éducatives : descriptions, marche à suivre et outils pour le volet 1 . . . . . 22 Activité 1 : Exercice d’association . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22 Activité 2 : Qu’est-ce qu’un préjugé ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23 Activité 3 : Études de cas . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27 Activité 4 : Arts et littérature . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 31 Activité 5 : Personnes célèbres atteintes d’une maladie mentale . . . . . . . . . . . . . . 32 Volet 2 — Qu’est-ce que la maladie mentale ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 39 Activités éducatives : descriptions, marche à suivre et outils pour le volet 2 . . . . . 40 Activité 1 : Mythe ou réalité ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 40 Activité 2 : Statistiques sur la santé mentale en Ontario . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 44 Activité 3 : Comprendre la maladie mentale : définitions, causes possibles et traitement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 46 Activité 4 : Hallucinations auditives . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 57 Volet 3 — L’exposé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 61 Préparatifs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 61 Préparez vos élèves . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 63 Liste de préparatifs à l’intention du personnel enseignant . . . . . . . . . . . . . . . . . . 63 viii Parlons de la maladie mentale : Guide d’élaboration d’un programme de sensibilisation à l’intention des jeunes Volet 4 — Activités de suivi et ressources . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 65 Activités éducatives : descriptions, marche à suivre et outils pour le volet 4 . . . . . 67 Activité 1 : Analyse de la couverture médiatique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 67 Activité 2 : Choses à faire et à ne pas faire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 67 Activité 3 : Stratégies de soutien . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 69 Activité 4 : Le travail et le bénévolat en santé mentale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 71 Activité 5 : Où obtenir de l’aide . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 71 Activité 6 : Affiches de sensibilisation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 71 Activité 7 : Bulletin ou magazine de la classe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 72 TROISIÈME PARTIE : ÉVALUATION DU PROGRAMME Raison d’être de l’évaluation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 73 Sommaire et résultats des évaluations antérieures . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 73 Quelle devrait être l’ampleur de l’évaluation ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 75 Faire de l’évaluation une réussite . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 75 Outils d’évaluation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 76 Formulaire d’évaluation destiné aux élèves — prétest . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 77 Formulaire d’évaluation destiné aux élèves — post-test . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 79 Formulaire d’évaluation destiné au personnel enseignant . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 83 QUATRIÈME PARTIE : ANNEXES Annexe A : Programmes-cadres du ministère de l’Éducation de l’Ontario — santé mentale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 87 1) Vie active et santé (11e année) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 87 2) Action santé (11e année) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 88 3) Introduction à la psychologie, à la sociologie et à l’anthropologie (11e année) . . . 89 4) Leadership et entraide (11e année) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 91 5) Philosophie : les grandes questions (11e année) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 93 6) Individus, familles et sociétés (12e année) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 94 7) Vie active et santé (12e année) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 95 8) Changements et défis sociaux (12e année) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 95 9) Développement humain (12e année) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 97 10) Français des médias (11e année) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 98 Annexe B : Sites Web sur la santé mentale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 101 Ressources en santé mentale pour les enseignants . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 101 Santé mentale générale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 101 Enfants et jeunes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 102 ix Contenu Troubles anxieux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 102 Troubles de l’alimentation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 103 Troubles de l’humeur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 103 Schizophrénie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 103 Suicide . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 104 Annexe C : Ressources destinées aux jeunes (nouveaux formats : cédéroms, webzines, discussions en ligne) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 105 Annexe D : Services et lignes d’écoute téléphonique sans frais Annexe E : Organismes de santé mentale de l’Ontario . . . . . . . . 109 . . . . . . . . . . . . . . . 111 Annexe F : Documents audiovisuels suggérés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 115 Documentaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 115 Longs métrages . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 119 Annexe G : Autres programmes et ressources . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 121 Usage d’alcool et d’autres drogues . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 121 Prévention du suicide . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 122 Troubles de l’alimentation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 123 Annexe H : Transparents et documents à distribuer x . . . . . . . . . . . . . . . . . .125 INTRODUCTION CONTEXTE Les préjugés demeurent un grave problème pour les personnes vivant avec une maladie mentale. Ils les dévalorisent, nuisent à leurs relations et à leur bien-être et à leurs chances de se rétablir. Cependant, les programmes d’éducation et de sensibilisation peuvent contribuer à les éliminer. Le présent guide contient des idées et des outils qui aideront le personnel enseignant à sensibiliser les élèves à la maladie mentale et aux préjugés qui l’entourent. Le guide s’appuie sur les résultats du programme de sensibilisation Au-delà du nid de coucou, destiné aux jeunes de 15 ans et plus. Ce programme a été mis sur pied en 1988 par des infirmières gestionnaires de cas de l’ancien Institut psychiatrique Clarke (l’un des partenaires fondateurs du Centre de toxicomanie et de santé mentale), en réponse au besoin exprimé dans la collectivité d’être mieux informée sur la maladie mentale. La version initiale du programme se composait d’un exposé de deux heures qui donnait aux élèves du secondaire des données sur la maladie mentale et l’occasion de rencontrer des personnes ayant été atteintes d’une maladie mentale. Ces personnes, des membres de leur famille et des professionnels de la santé dirigent les séances. Les conférenciers parlent de leur expérience : comment ils ont vécu l’apparition des premiers symptômes, à qui ils ont demandé de l’aide et quelle est leur situation actuelle. Les élèves profitent d’une expérience d’apprentissage unique, et peuvent notamment rencontrer des 1 Introduction personnes atteintes d’une maladie mentale et leur parler. À la suite de ce programme, des élèves affirment souvent que les personnes qui ont une maladie mentale sont « comme tout le monde ». La réussite du programme Au-delà du nid de coucou et la volonté d’en faire profiter des collectivités de toute la province ont abouti à l’élaboration d’un second projet en 1998. Ce projet rassemblait trois partenaires : le Centre de toxicomanie et de santé mentale, l’Association canadienne pour la santé mentale (division de l’Ontario) et la Mood Disorders Association of Ontario. Ces partenaires ont en commun l’objectif de mieux connaître et comprendre la maladie mentale et d’éliminer les préjugés dont elle fait l’objet. Ce projet a été mis en œuvre dans trois localités : Hamilton, North Bay et Kingston. Il visait à élaborer et à présenter des exposés de sensibilisation dans chaque localité et à créer des ressources qui aideraient d’autres collectivités de la province à offrir leurs propres programmes de sensibilisation. Le programme Au-delà du nid de coucou a servi de modèle ; les localités l’ont adapté à leurs besoins et à leurs ressources. Dans le cadre de groupes de discussion et d’évaluations, les élèves et le personnel enseignant qui ont participé au projet ont recommandé certaines améliorations au programme. Ils ont suggéré : (1) d’ajouter une composante pour la classe, comprenant des activités de préparation et de suivi, afin que les élèves tirent mieux profit de l’exposé ; (2) de faire porter tout l’exposé sur le vécu des personnes. Le présent guide reflète ces changements. Conformément aux recommandations des participants, le programme décrit dans ce guide prépare les élèves à l’exposé, qui porte exclusivement sur le vécu des personnes touchées par une maladie mentale, et prévoit un suivi. Les préparatifs permettent aux élèves de profiter au maximum de l’exposé, et le suivi aborde les questions et préoccupations soulevées. Les quatre volets souples qui composent le programme sont décrits en profondeur dans la deuxième partie. VUE D’ENSEMBLE DU GUIDE À qui est destiné le guide ? Le présent guide est destiné au personnel enseignant des écoles secondaires de l’Ontario, et particulièrement aux enseignants qui donnent des cours comprenant des notions de santé mentale. Cependant, ce guide convient à tous les enseignants intéressés à aborder ce sujet dans le cadre d’autres cours. Que contient le guide ? La première partie parle des préjugés qui entourent la maladie mentale et décrit la raison d’être du programme de sensibilisation. Elle donne également un bref aperçu des buts et objectifs du programme. 2 Parlons de la maladie mentale : Guide d’élaboration d’un programme de sensibilisation à l’intention des jeunes La deuxième partie présente les quatre volets du programme : · introduction à la notion de préjugé ; · survol des principales maladies mentales, de leurs causes et des traitements ; · exposé ; · activités de suivi. Ces volets soulignent comment se préparer à l’exposé, y assister et en faire le suivi, afin d’optimiser l’apprentissage des élèves. Cette partie explique la raison d’être de chaque volet, ainsi qu’une description, la marche à suivre et les outils nécessaires pour effectuer les activités éducatives suggérées. La troisième partie porte sur l’évaluation du programme ; elle offre des suggestions et propose des instruments utiles pour évaluer le programme dans votre école. Dans la quatrième partie, les annexes, vous trouverez une foule de ressources utiles, notamment les originaux des transparents et documents à distribuer, des extraits des programmes-cadres de l’Ontario correspondant aux cours pertinents du palier secondaire, ainsi que des sources de renseignements supplémentaires sur la maladie mentale et les préjugés, notamment des articles, des sites Web, des organismes et des ressources audiovisuelles. Le guide d’accompagnement Guide pour la communauté décrit le processus de création de coalitions locales et les étapes à suivre pour planifier et organiser des programmes de sensibilisation. 3 Première partie : Renseignements sur le programme PREMIÈRE PARTIE : RENSEIGNEMENTS SUR LE PROGRAMME RAISON D’ÊTRE DU PROGRAMME Qu’est-ce qu’un préjugé ? Un préjugé est une idée préconçue que l’on a d’une personne en raison d’un attribut, d’un trait ou d’un trouble particulier qui la rend différente d’une personne « normale ». Les personnes atteintes d’une maladie mentale, comme la schizophrénie, le trouble bipolaire et la dépression, ont un double fardeau à porter : non seulement elles sont aux prises avec un trouble débilitant, mais elles doivent également subir l’attitude négative qu’ont les gens à l’égard de ce trouble. Dans un article sur les préjugés, Kay Redfield Jamison a déclaré qu’il est difficile d’exagérer les préjugés dont font l’objet les personnes atteintes d’une maladie mentale ; ils sont répandus dans la société, les médias et au sein de la profession médicale (Jamison, 1998, p. 1053). 5 Première partie Renseignements sur le programme Les stéréotypes sur les personnes atteintes d’une maladie mentale sont tout aussi faux et dévalorisants que ceux dont font l’objet les femmes, les minorités raciales, les personnes qui ont un handicap physique ou un trouble du développement et les personnes de divers autres groupes. Il y a encore beaucoup à faire, mais la lutte contre les préjugés et la discrimination a entraîné la remise en question des stéréotypes négatifs et une évolution positive de la façon dont les gens perçoivent ces groupes, y compris les personnes atteintes d’une maladie mentale. Pourquoi entretient-on des préjugés sur la maladie mentale ? C’est par l’entremise des médias que la plupart des gens se renseignent sur la maladie mentale. Tous les jours, des reportages à la radio, à la télévision et dans les journaux donnent à penser que les personnes atteintes d’une maladie mentale sont violentes, criminelles, dangereuses, ridicules, incapables et fondamentalement différentes. Ces opinions fausses perpétuent des stéréotypes défavorables qui peuvent causer le rejet, la marginalisation et l’abandon des personnes atteintes d’une maladie mentale. Voici certaines idées fausses qui circulent sur les personnes atteintes d’une maladie mentale : · Elles risquent toutes d’être violentes et dangereuses. · Elles sont responsables de leur état. · Elles n’ont rien de positif à apporter. L’une des idées fausses les plus courantes consiste à croire que les personnes atteintes d’une maladie mentale sont violentes. C’est surtout à cause des reportages sensationnalistes des médias, mais aussi des émissions de télévision et des films qui présentent des « assassins à la hache » et autres personnages fictifs « fous » que cette idée s’est répandue. Ce stéréotype de violence suscite de la peur au sein du public, qui cherche « Ce programme m’a fait prendre à éviter les personnes atteintes d’une maladie mentale. Selon l’Association conscience du fait que les per- canadienne pour la santé mentale (division de l’Ontario), les personnes sonnes atteintes d’une maladie atteintes d’une maladie mentale ne sont pas plus dangereuses que les mentale sont comme les autres, autres (2000). En fait, les personnes qui ont une maladie comme la et qu’il n’y a pas de raison d’avoir schizophrénie sont beaucoup plus susceptibles de se faire du mal que peur. » d’en faire à autrui. De 40 à 50 pour 100 des personnes atteintes de (Élève participant) schizophrénie tentent de se suicider, et 10 pour 100 y parviennent. 6 Parlons de la maladie mentale : Guide d’élaboration d’un programme de sensibilisation à l’intention des jeunes Une personne atteinte d’une maladie mentale est traitée très différemment d’une personne hospitalisée pour un problème physique, comme une maladie cardiaque ou une fracture à la jambe. Bien des gens ne comprennent pas que la schizophrénie est une maladie. Elles pensent qu’il suffit d’avoir un peu de discipline pour changer son mode de pensée. Au site Web <www.openthedoors.com>, qui cherche à sensibiliser la population aux préjugés associés à la schizophrénie, on rétorque que la discipline n’est d’aucun secours pour chasser un virus ou des cellules cancéreuses, ou réparer une jambe cassée. Il existe une opinion persistante selon laquelle si une personne a une maladie mentale, c’est de sa faute. À tort, on qualifie cette maladie de faiblesse ou de problème de personnalité, quelque chose que les gens se causent à eux-mêmes ou à leurs enfants, pour attirer l’attention. Pourtant, on relève des cas de maladies mentales dans le monde entier, au sein de toutes les races, dans toutes les cultures et classes sociales. Selon un autre mythe répandu, les personnes atteintes d’une maladie mentale ne peuvent être autonomes, et encore moins être utiles à leur collectivité. Pourtant, tout au long de l’histoire, des personnes atteintes de « Les jeunes doivent comprendre que la maladie mentale ne frappe pas nécessairement certaines catégories de gens précises. Elle s’attaque à tout le monde ; les jeunes ou un membre de leur famille ou un de leurs amis auront peut-être à y faire face. » (Participant) troubles mentaux graves ont contribué de façon précieuse à la société. Il suffit de jeter un coup d’œil à la liste des « Personnes célèbres atteintes d’une maladie mentale » à la page 33 pour avoir une idée des chefs de file et personnes éclairées qui ont enrichi le savoir humain dans tous les domaines : politique, culture, enseignement universitaire, commerce, athlétisme, arts et sciences. Comment les préjugés affectent-ils la vie des gens ? Il existe une foule de stéréotypes négatifs sur la maladie mentale, outre ceux dont nous venons de parler. Ces idées fausses se répercutent sur l’attitude des gens à l’égard des personnes atteintes d’une maladie mentale ; elles donnent lieu à des comportements et pratiques discriminatoires. Ainsi, on s’attend à ce que ces personnes ne parviennent pas à trouver d’emploi, à vivre de façon autonome ou à entretenir des rapports de longue durée. Le fait est que les employeurs hésitent à embaucher des personnes qui ont un trouble psychiatrique, que les propriétaires sont moins susceptibles de leur louer un logement et que, dans la plupart des quartiers, les logements avec services de soutien sont mal accueillis. Cette réaction négative à la maladie mentale entraîne de la discrimination, à laquelle il peut être aussi difficile de faire face qu’aux symptômes « De toute évidence, il y a beaucoup de stéréotypes sur la maladie mentale. On se fait une idée d’après ce qu’on voit au cinéma, dans les médias et dans notre vie de tous les jours. Bon nombre de ces stéréotypes sont faux et ne favorisent pas la sympathie à l’égard des personnes atteintes d’une maladie mentale. Il est important de prendre conscience de ces stéréotypes et de chercher à les changer. » (Participant) 7 Première partie Renseignements sur le programme de la maladie elle-même. Les préjugés peuvent empêcher les personnes atteintes de se trouver un logement, un emploi et des amis, de bâtir une relation à long terme et de s’intégrer à la collectivité. Or, ces facteurs sont essentiels à une bonne santé mentale. Pourquoi mettre sur pied un programme de sensibilisation ? La maladie mentale fait peur à bien des gens ; pourtant, une personne sur quatre devra consulter un spécialiste pour un problème de santé mentale à un moment de sa vie. En donnant des renseignements précis, il est possible de chasser les « J’ai une meilleure perception des craintes, mythes et idées fausses des gens au sujet de la maladie mentale. gens qui ont une maladie mentale. Des études ont démontré qu’il est plus efficace de combiner l’informa- Je me sens beaucoup plus à l’aise tion et l’interaction pour changer les attitudes que de recourir à une avec eux maintenant. » seule de ces stratégies. En rencontrant une personne atteinte d’une (Élève participant) maladie mentale qui contribue à la vie de la collectivité, on peut atténuer ses préjugés. Les élèves qui ont des rencontres positives avec des personnes atteintes d’une maladie mentale peuvent abandonner leurs perceptions négatives. Le programme Parlons de la maladie mentale prévoit ce genre de rencontres dans un cadre d’apprentissage. En fournissant des renseignements exacts et en favorisant un dialogue entre les élèves et des personnes atteintes d’une maladie mentale, le programme aide à chasser les idées fausses et donne une idée de ce que l’on vit quand on a une maladie mentale. Les écoles secondaires représentent un environnement idéal qui offre de nombreuses occasions d’aborder les questions touchant la santé et les maladies mentales. Les élèves du secondaire, et particulièrement du cycle supérieur, ne demandent qu’à apprendre. Les programmescadres de l’Ontario concernant un certain nombre de cours du cycle supérieur, comme Changements et défis sociaux (12e année) et Vie active et santé (11e et 12e années), prévoient explicitement une formation en santé mentale. Ces cours, et certains autres, se prêtent à l’étude des questions liées à la santé mentale qui sont énumérées et décrites à l’annexe A. Le programme Parlons de la maladie mentale permet au personnel enseignant d’atteindre les objectifs d’apprentissage et de suivre les programmes-cadres d’une façon intéressante pour les élèves. 8 Parlons de la maladie mentale : Guide d’élaboration d’un programme de sensibilisation à l’intention des jeunes Comment le programme contribue-t-il à éliminer les préjugés ? « En écoutant les conférenciers, j’ai appris que la maladie mentale Pour comprendre toute l’ampleur des préjugés associés à la maladie peut affecter n’importe qui, même mentale et leurs effets, et pour déterminer comment les éliminer, il faut les gens qui réussissent bien dans s’adresser à des personnes qui en ont fait l’objet. Dans le cadre du la vie. » (Élève participant) programme, des personnes atteintes d’une maladie mentale partagent ce qu’elles ont vécu avec les élèves. Le programme montre que ces personnes ne sont ni violentes ni incapables ; comme l’a dit un élève, elles « Les élèves apprennent à mieux sont « comme tout le monde ». Les élèves apprennent que grâce aux connaître les personnes atteintes progrès réalisés sur le plan des traitements et du soutien communautaire, d’une maladie mentale et se les personnes atteintes d’une maladie mentale, à l’instar de celles qui rendent compte qu’elles ne vivent ont d’autres problèmes de santé chroniques comme le diabète, peuvent pas une vie très différente. Rien ne vivre une vie enrichissante et contribuer à la société. permet de distinguer ces personnes Les connaissances et attitudes des élèves au sujet de la maladie des autres. » (Enseignant participant) mentale et des personnes atteintes ont été mesurées avant et après leur participation au programme. Les résultats de ces évaluations ont démontré que le programme sensibilise les jeunes à la maladie mentale, accroît « On constate des résultats très leurs connaissances à son sujet et favorise une attitude plus positive à clairs. Les élèves se montrent très l’égard des personnes atteintes d’une maladie mentale. Pour des préci- sympathiques et compréhensifs à sions sur l’évaluation du programme, voir la deuxième partie du guide. l’égard des conférenciers et de ce qu’ils ont vécu, ce qui représente Qu’est-ce que ce programme offre aux jeunes ? un progrès remarquable. Ils se Il a été démontré que ce programme comporte plusieurs avantages rendent compte également du importants pour les jeunes ; il influe de façon positive sur leur attitude combat que doivent livrer les et leurs connaissances au sujet de la maladie mentale. personnes atteintes d’une maladie Les élèves du secondaire ont l’âge auquel ils acquièrent des opinions mentale, et du courage dont elles et des valeurs qu’ils conserveront pendant toute leur vie. Le programme doivent faire preuve. » les aide à développer leur pensée critique en les invitant à examiner les (Enseignant participant) messages diffusés par les médias et leurs propres idées préconçues sur la maladie mentale. Il permet d’avoir une plus grande compréhension, sympathie, compassion et tolérance, des qualités essentielles pour une personnalité équilibrée et une société compatissante. Il est bon pour les adolescents de mieux connaître la maladie mentale parce que les premiers symptômes de maladies graves et chroniques (comme la schizophrénie, le trouble bipolaire, le trouble de panique et le trouble obsessionnel-compulsif) se manifestent généralement entre 16 et 24 ans. Les jeunes atteints de schizophrénie et de troubles de l’humeur présentent un risque très élevé de tentatives de suicide. « Les leçons magistrales, c’est bien beau, mais lorsque les conférenciers font part de leur situation personnelle et de leur vécu, ils se rapprochent beaucoup des élèves, qui peuvent établir un lien plus étroit entre leur apprentissage et la vie réelle. » (Enseignant participant) 9 Première partie Renseignements sur le programme « Ce que j’ai aimé le plus c’est que Le suicide est la deuxième cause de décès chez les jeunes au Canada, je pouvais poser des questions sur après les accidents (Santé Canada, 1994). n’importe quoi. » (Élève participant) Une étude menée récemment (Oliver et coll., 1995) mettait en lumière les inquiétudes des jeunes du Canada concernant la maladie mentale et les obstacles qui influent sur leurs attitudes, leur capacité « Ce que j’ai aimé le plus dans ce d’adaptation et leur inclination à demander de l’aide. Ces constatations programme, c’est que nous avons confirment les résultats d’études antérieures, telles que l’Enquête sur la rencontré des gens qui vivent avec santé mentale des jeunes Canadiens (1993), selon lesquelles la dépression, la maladie mentale. Il ne s’agissait le stress, le suicide et les troubles de l’alimentation préoccupent les pas seulement de théorie. » adolescents, et que la peur, l’embarras, la pression des camarades et les (Élève participant) préjugés sont des obstacles qui les empêchent de demander de l’aide. Le programme permet de discuter ouvertement de la maladie mentale. Cependant, cette discussion ne peut se substituer à l’aide de « Je fais ça pour les informer, car spécialistes. Le programme procure des renseignements, notamment peut-être un ou deux d’entre eux des ressources locales en santé mentale, pour que les jeunes puissent seront atteints d’une maladie men- obtenir plus facilement de l’aide et du soutien pour eux-mêmes ou tale et ne sauront pas quoi faire. d’autres. Le personnel enseignant, les organisateurs et les conférenciers Peut-être pourront-ils s’inspirer de devraient souligner que les personnes qui ont un problème devraient mon expérience. » demander de l’aide. (Conférencier) Les programmes éducatifs permettent d’inciter les jeunes à demander de l’aide et à vouloir en savoir plus sur la santé mentale. Les auteurs « Nous savons que de nombreux d’une étude signalent que des exposés éducatifs sur le suicide et la élèves éprouvent du stress parce dépression encouragent les élèves à demander de l’aide (Battaglia et qu’eux-mêmes ou leurs parents coll., 1990). On a également relevé un changement positif d’attitude ont des problèmes émotifs. Ce chez des élèves du secondaire à la suite d’exposés éducatifs faits par le programme fait comprendre aux personnel médical, et d’exposés de personnes atteintes d’une maladie élèves qu’il est normal de recon- mentale, accompagnés de contacts personnels (Godschalx, 1984 ; naître que bien des gens ont de Mound et Butterill, 1992). telles difficultés, et d’en parler. » (Enseignant participant) VUE D’ENSEMBLE DU PROGRAMME Quel est l’objet du programme ? Le Centre de toxicomanie et de santé mentale, la division de l’Ontario de l’Association canadienne pour la santé mentale et la Mood Disorders Association of Ontario ont élaboré conjointement un programme communautaire de sensibilisation destiné aux jeunes de 16 ans et plus. Il s’inspire du programme de sensibilisation Au-delà du nid de coucou pour 10 Parlons de la maladie mentale : Guide d’élaboration d’un programme de sensibilisation à l’intention des jeunes les élèves du secondaire, offert depuis 14 ans à l’ancien Institut psychiatrique Clarke, qui fait maintenant partie du Centre de toxicomanie et de santé mentale. Dans le cadre de ce programme, des partenaires locaux élaborent et organisent un exposé de sensibilisation dans les écoles secondaires. Parmi ces partenaires, on retrouve des jeunes, des personnes ayant une maladie mentale et des membres de leur famille, des cliniciens, du personnel enseignant et des représentants d’organismes de santé mentale et autres. Quels sont les buts et objectifs du programme ? · Éliminer ou réduire les préjugés associés à la maladie mentale · Fournir aux enseignants et éducateurs le soutien et le matériel nécessaire pour mettre en œuvre le programme · Organiser des exposés de sensibilisation dans les écoles secondaires et d’autres emplacements dans la collectivité · Permettre aux élèves du secondaire d’entendre des personnes ayant une maladie mentale raconter leur expérience · Donner aux élèves du secondaire des renseignements sur la maladie mentale et les ressources locales pertinentes · Donner du soutien, des idées et des ressources pour aider le personnel enseignant à enseigner les nouveaux contenus liés à la santé mentale Comment le programme est-il intégré dans les programmes-cadres du ministère de l’Éducation ? Dans le programme-cadre des écoles secondaires, il y a de nombreuses occasions structurées et non structurées d’enseigner aux élèves des notions relatives à la santé mentale et aux maladies mentales. Occasions structurées Les occasions structurées se trouvent dans deux composantes du programme-cadre des écoles secondaires qui portent sur la santé mentale : éducation physique et santé, et sciences humaines et sociales. Les cours qui s’y prêtent le mieux sont énumérés à l’annexe A du présent document. Nous indiquons en caractères gras les passages pertinents des programmes-cadres pour montrer où le programme peut s’insérer. Le programme Parlons de la maladie mentale ne s’ajoute pas aux contenus d’apprentissage, mais il aide plutôt le personnel enseignant à satisfaire aux exigences connexes dans un certain nombre de cours. 11 Première partie Renseignements sur le programme Les activités contenues dans Ressource pour l’enseignant sont faciles à exécuter, tant pour les élèves que pour les enseignants. Autres occasions Le programme-cadre renferme également des occasions non structurées d’enseigner des notions. Par exemple, dans un cours de français, le vécu d’un personnage de roman peut servir de point de départ à l’étude de l’attitude de la société à l’égard de la santé mentale. Dans un cours d’art, les élèves peuvent examiner les œuvres d’artistes qui étaient atteints d’une maladie mentale et discuter des liens possibles entre leur maladie et le processus de création. Ces cours, entre autres, se prêtent très bien à une discussion sur l’évolution des croyances, attitudes et connaissances concernant la maladie mentale au fil de l’histoire. Étude de la situation de votre école Répondez aux questions suivantes avec un membre du comité organisateur du programme pour en savoir plus sur le contexte dans lequel s’insèrent les questions touchant la maladie mentale dans votre école et votre collectivité. Plusieurs représentants des élèves devraient également être invités à cette discussion. C’est un bon moyen de susciter l’intérêt et la participation des élèves au programme. · Quels sont les principaux groupes culturels et ethniques représentés à l’école ? (Ces groupes ont peut-être des perceptions et attitudes différentes à l’égard de la maladie mentale.) · S’est-il produit récemment des événements ou des incidents traumatisants à l’école ou dans la collectivité (p. ex., tentative de suicide) qui ont touché les élèves et le personnel enseignant, et qui pourraient influer sur leur perception des questions touchant la maladie mentale ? · L’usage d’alcool et de drogues cause-t-il de graves problèmes à l’école ou dans la collectivité (p. ex., surdoses, hospitalisation) ? · Quel soutien le service d’orientation de votre école offre-t-il aux élèves ? · Discutez-vous de la santé mentale ou des maladies mentales en classe, dans le cadre des cours ou de façon non structurées ? · Votre école a-t-elle été l’hôte d’un événement éducatif sur la santé mentale ou la maladie mentale, ou a-t-elle participé à un tel événement ? Dans l’affirmative, il y a combien de temps ? Veuillez décrire cette expérience. 12 Parlons de la maladie mentale : Guide d’élaboration d’un programme de sensibilisation à l’intention des jeunes BIBLIOGRAPHIE Battaglia, J., M.B. Cloverdale et C.P. Bushong, 1990. « Evaluation of a mental illness awareness week program in public schools », American Journal of Psychiatry, vol. 147, n° 3, p. 324-329. Association canadienne pour la santé mentale (Division de l’Ontario). 2000. Violence and Mental Illness: A survey of recent literature. http://www.ontario.cmha.ca/mhic/ViolenceEvid.pdf Association des psychiatres du Canada. 1993. Canadian Youth Mental Health and Illness Survey: Facts and Figures, Ottawa, Association des psychiatres du Canada. Godschalx, S.M. 1984. « Effect of mental health education program on police officers », Research in Nursing and Health, vol. 7, n° 2, p. 111-117. Santé Canada. 1994. Suicide in Canada: Update of the Report on the Task Force on Suicide in Canada = Le suicide au Canada : mise à jour du Groupe d’étude sur le suicide au Canada, Ottawa, Santé Canada. Jamison, K.R. 1998. « Stigma of manic depression: a psychologist’s experience », The Lancet, vol. 352, n° 1053. Mound, B., et D. Butterill. 1992. « Beyond the Cuckoo’s Nest: A secondary school education program », Psychosocial Rehabilitation Journal, vol. 16, n° 3, p. 146-150. Oliver, L.E., A. Watters, D.W. Collins, I. Manion et S. Davidson. 1995. Focusing on youth’s attitudes toward mental health and illness, Hôpital pour enfants de l’est de l’Ontario. Manuscrit inédit. LECTURES SUGGÉRÉES (VOIR RESSOURCES EN FRANÇAIS, EN ANNEXE) Fink, P., et A. Tasman (éd.). 1992. Stigma and Mental Illness, Washington DC, American Psychiatric Press. Cet ouvrage contient une série de documents présentés lors de l’assemblée annuelle de 1989 de l’American Psychiatric Association, qui avait pour thème la lutte contre les préjugés. Ces documents portent sur les facteurs sociaux, historiques et institutionnels associés aux préjugés. 13 Première partie Renseignements sur le programme Ils contiennent également des textes rédigés par des personnes atteintes d’une maladie mentale. Peterson, D. (éd.). 1982. A Mad People’s History of Mental Illness, Pittsburgh, University of Pittsburgh Press. Ce livre relate l’histoire du traitement des personnes atteintes d’une maladie mentale de 1436 à 1976 par des extraits de textes rédigés par ces personnes. Il s’agit d’un témoignage historique unique de personnes qui ont vécu avec la maladie mentale. Sattler, D.N., V. Shabatay et G. Kramer. 1998. Abnormal Psychology in Context: Voices and Perspectives, New York, Houghton Mifflin. Recueil de témoignages et de récits de personnes qui ont éprouvé divers troubles psychiatriques. Document de référence de cours de psychologie de niveau universitaire, il complète les descriptions traditionnelles de symptômes et de diagnostics en relatant ce que des personnes ont réellement vécu. L’ouvrage comprend également des observations de thérapeutes et de membres de la famille des personnes atteintes. Wahl, O.F. 1995. Media Madness: Public Images of Mental Illness, New Jersey, Rutgers University Press. Ce livre décrit l’image que les médias (télévision, livres, journaux, films, publicité, etc.) donnent des personnes atteintes d’une maladie mentale. Il traite également de l’incidence des stéréotypes sur la maladie mentale qui sont véhiculés dans les médias et donne des exemples de mesures prises en vue d’améliorer la couverture médiatique de la maladie mentale. Wahl, O.F. 1999. Telling is Risky Business: Mental Health Consumers Confront Stigma, New Jersey, Rutgers University Press. Telling is Risky Business traite avec dynamisme des sujets tels que l’isolement, le rejet, le découragement et la discrimination, et de stratégies d’adaptation. Il contient une liste de ressources à consulter pour lutter contre les préjugés. 14 Deuxième partie : Contenu du programme DEUXIÈME PARTIE : CONTENU DU PROGRAMME APERÇU DU PROGRAMME Les enseignants peuvent adapter le format du programme à leur classe et au temps qu’ils peuvent y consacrer. Ils peuvent se servir du tableau suivant pour sélectionner des activités d’apprentissage qui traitent des notions de base du programme. Les volets sont structurés avec souplesse. Chacun prévoit des activités et des ressources qui peuvent être adaptées à différents cours, en tenant compte de divers facteurs : le cours en question, le temps disponible, la matière qui a déjà été étudiée depuis le début du cours. 15 Deuxième partie Contenu du programme VOLETS DU PROGRAMME Jour 1 Volet 1 : Qu’est-ce qu’un préjugé ? Comment les préjugés affectent-ils la vie des gens ? - discussion sur les préjugés et comment ils affectent la vie des personnes atteintes d’une maladie mentale Jour 2 Volet 2 : Qu’est-ce que la maladie mentale ? - bref aperçu des principales maladies mentales, de leurs causes et des traitements Jour 3 Volet 3 : L’exposé (ou 3 et 4) - organisé par le comité local - fait en classe ou ailleurs à l’école - conférenciers variés, y compris des personnes atteintes de divers troubles mentaux Jour 4 Volet 4 : Activités de suivi et ressources (ou 5) - diverses suggestions : tenir une discussion de suivi après l’exposé, encourager les élèves à agir, trouver des renseignements supplémentaires Note au personnel enseignant Le programme Parlons de la maladie mentale vise à fournir des renseignements qui contribueront à éliminer les stéréotypes et préjugés concernant la totalité des principales maladies mentales. Les enseignants réclament des renseignements de ce genre parce que c’est souvent pendant les années du secondaire que ces maladies commencent à se manifester. D’après notre expérience, certains sujets, notamment les troubles de l’alimentation et le suicide, suscitent souvent des réactions passionnées de la part des élèves ; il y a donc lieu de les aborder avec prudence. Avant d’entreprendre les activités du programme, nous vous invitons à lire les recommandations et conseils suivants que nous avons recueillis en vue de traiter de ces questions en classe. Pour des recommandations plus précises sur la préparation des élèves à l’exposé, veuillez consulter le volet 3 : L’exposé. Troubles de l’alimentation Les troubles de l’alimentation ne font pas toujours l’objet des mêmes préjugés que les autres formes de maladie mentale, surtout chez les filles du secondaire, qui les trouvent parfois même attrayants. Nous avons reçu des commentaires de personnes qui ne sont pas d’accord avec l’idée de mettre ces troubles au même niveau que les autres maladies mentales dont traite le programme. 16 Parlons de la maladie mentale : Guide d’élaboration d’un programme de sensibilisation à l’intention des jeunes Voici quelques recommandations émanant d’enseignants qui ont mis en œuvre le programme, ainsi que d’experts sur les troubles de l’alimentation, qui pourraient vous aider à organiser une discussion informative et constructive. · Il est important de préciser que les troubles de l’alimentation représentent un large éventail de comportements, allant des comportements alimentaires préoccupants aux troubles déclarés. · Les troubles alimentaires devraient être considérés comme un problème social général, dans le contexte d’une culture qui établit des normes de beauté irréalistes et malsaines, notamment dans les médias. · Les adolescents sont particulièrement vulnérables à ces images et à ces attentes irréalistes, en raison des pressions de leurs camarades et de l’adolescence elle-même (p. ex., changements physiques découlant de la puberté, évolution des rôles sociaux). · L’information au sujet des troubles de l’alimentation devrait donc être axée sur une démarche complète, qui aborde le contexte scolaire, communautaire et social dans son ensemble. · Avant l’exposé, il pourrait être utile de demander aux élèves de faire part de leurs opinions et croyances au sujet des troubles de l’alimentation. Les conférenciers pourraient ainsi adapter leur exposé pour aborder les questions et mythes que les élèves soulèvent. · Vous pourriez inviter en classe un diététiste ou nutritionniste qui pourrait fournir des renseignements sur la nutrition et les troubles de l’alimentation avant l’exposé. Cette personne pourrait souligner que les régimes amaigrissants et la privation de nourriture peuvent aboutir à un trouble de l’alimentation. Présentez les conséquences possibles de ces troubles pour la santé (p. ex., les femmes ou jeunes filles atteintes d’anorexie peuvent perdre leurs cheveux et voir leurs poils proliférer ; ces troubles peuvent perturber les règles et la fécondité et causer une perte de masse osseuse, une altération de la structure du cerveau et des complications cardiaques) pour souligner que les problèmes sont graves et qu’il faut éviter d’idéaliser. · Précisez aux conférenciers que leur exposé doit porter sur les expériences d’ordre émotionnel, physique et spirituel qu’ils ont vécues en raison de leur maladie, sans pour autant donner de détails concernant les méthodes de perte de poids, comme la purgation. · Discutez de l’influence des médias sur les comportements alimentaires, notamment les régimes amaigrissants et l’image de soi. Renseignez les élèves sur la façon dont les médias altèrent et censurent l’image corporelle. Peut-être que les élèves abandonneront ainsi leurs idées reçues concernant la forme corporelle « idéale » et le côté prestigieux que pourraient revêtir les troubles de l’alimentation. 17 Deuxième partie Contenu du programme Suicide Parlons de la maladie mentale n’est pas à proprement parler un programme de prévention du suicide, mais il importe d’aborder ce sujet car il est lié à la maladie mentale et fait l’objet de préjugés. En outre, étant donné que le suicide demeure la deuxième cause de décès en importance chez les jeunes du Canada, il y a lieu d’inclure des renseignements à son sujet dans le cadre du programme. Voici quelques recommandations recueillies auprès d’enseignants qui ont mis en œuvre le programme et d’experts sur la prévention du suicide chez les adolescents. Ces recommandations pourraient permettre de tenir un débat informatif et constructif. · Soulignez que la prévention du suicide demeure fondée en grande partie sur le diagnostic et le traitement des troubles mentaux. Toutes les personnes qui décident de mettre fin à leurs jours n’ont pas de maladie mentale ou ne présentent pas de symptômes de maladie au moment de se suicider, bien qu’une certaine proportion de ces personnes sembleraient avoir été atteintes de dépression. · Établissez des rapports étroits avec des ressources professionnelles de santé mentale de votre localité. Le comité organisateur local pourra fournir au personnel enseignant une liste de professionnels et de services en santé mentale. Il peut également demander à un fournisseur de services de participer à l’exposé afin de renseigner les élèves sur les services locaux de santé mentale et de parler aux élèves qui pourraient être perturbés par le contenu de l’exposé. Par exemple, après avoir entendu un conférencier discuter des symptômes de la maladie mentale ou des circonstances associées à la déclaration des symptômes, un élève pourrait s’interroger sur sa propre santé. Un professionnel de la santé mentale peut répondre aux questions des élèves pendant et après l’exposé, discuter avec eux de leurs inquiétudes et les orienter vers des sources supplémentaires d’information et de soutien. · Les adolescents ont besoin de savoir qu’ils peuvent se confier à quelqu’un, qu’il s’agisse d’un ami, d’un membre de la famille, d’un conseiller scolaire, d’un médecin ou d’un enseignant, avec qui ils peuvent discuter de leurs sentiments ou de leurs problèmes. Cette personne doit savoir écouter et pouvoir les rassurer en leur disant que la dépression et les tendances suicidaires peuvent être traitées. Les enseignants peuvent également rappeler aux élèves les ressources auxquelles ils ont accès à l’école et dans la collectivité et la façon d’y accéder. Il est bon de préparer pour les élèves une feuille de renseignements contenant le numéro de téléphone et l’adresse des services locaux et lignes d’écoute en santé mentale. Si les élèves n’osent pas parler de leurs inquiétudes devant leurs camarades, ils pourront ainsi faire appel à un fournisseur de services à un moment plus opportun. · Les conférenciers seront priés de ne pas fournir d’indications précises sur les idées ou tentatives de suicide. Ils seront appelés à se concentrer sur les symptômes de la maladie mentale qui 18 Parlons de la maladie mentale : Guide d’élaboration d’un programme de sensibilisation à l’intention des jeunes étaient reliés à leurs idées de suicide et à préciser que ces idées se sont atténuées grâce au traitement. Ils devraient parler de leur traitement en termes concrets, p. ex., « Je suis allée voir mon médecin de famille ou ma conseillère, et j’ai commencé à me sentir mieux… » ; « Ça me fait beaucoup de bien de participer au groupe de soutien toutes les semaines » ; « Parler de ce que je ressentais à mes amis, à ma famille et à ma conseillère m’a beaucoup aidé ». · Les écoles devraient adopter un protocole de prévention du suicide et le communiquer au personnel, aux professionnels de la santé et aux conférenciers qui participent au programme de sensibilisation. Ce protocole devrait être rédigé en termes clairs et préciser comment s’adresser à une personne qui semble bouleversée par l’exposé et qui pourrait être « à risque » de se suicider. Le protocole devrait également identifier la personne qui devrait effectuer l’intervention, préciser les circonstances dans lesquelles il y a lieu d’intervenir, aborder la confidentialité et ses limites et traiter des moyens de déterminer quand orienter l’élève de façon sûre vers un professionnel de la santé mentale. Enfin, le protocole devrait aborder un aspect très important, l’après-suivi, c’est-à-dire les mesures à prendre après l’intervention pour s’assurer que l’élève obtient l’aide et le soutien dont il a besoin. La prévention du suicide est une question complexe. Un certain nombre d’organismes fournissent des renseignements et de la formation à ce sujet à l’intention du personnel enseignant, des conseillers, des infirmières et d’autres fournisseurs de soins. Une liste de ces organismes est fournie à l’annexe G. 19 Volet 1 — Qu’est-ce qu’un préjugé ? Comment les préjugés affectent-ils la vie des gens ? VOLET 1 – QU’EST-CE QU’UN PRÉJUGÉ ? COMMENT LES PRÉJUGÉS AFFECTENT-ILS LA VIE DES GENS ? Objectif Il est bon de présenter la notion de préjugé aux élèves avant l’exposé, et de discuter des préjugés dont fait l’objet la maladie mentale dans la société. Les outils et activités de cette section incitent les élèves à remettre en question leurs idées reçues et leurs attitudes, et les préparent à écouter l’exposé l’esprit ouvert. Cette introduction serait également une bonne occasion de passer un des films que l’on peut obtenir de l’Office national du film. Voir l’annexe F à ce sujet. Aperçu des activités éducatives 1) Exercice d’association 2) Qu’est-ce qu’un préjugé ? 3) Études de cas sur l’incidence des préjugés 4) Arts et littérature 5) Personnes célèbres atteintes d’une maladie mentale 21 Deuxième partie Volet 1 – Qu’est-ce qu’un préjugé ? Comment les préjugés affectent-ils la vie des gens ? Transparents et documents à distribuer Transparent 1 — Qu’est-ce qu’un préjugé ? Transparent 2 — Termes apparentés à préjugé Transparent 3 — Personnes célèbres atteintes d’une maladie mentale Document à distribuer 1 — Étude de cas Exemples d’œuvres littéraires écrites par des personnes atteintes d’une maladie mentale, ou dont le personnage principal est atteint d’un trouble mental. Voir les sources à l’annexe B. Activités éducatives : descriptions, marche à suivre et outils pour le volet 1 > Activité 1 : Exercice d’association [adapté du programme Face to Face with Mental Illness élaboré par la section de LondonMiddlesex de l’Association canadienne pour la santé mentale et St. Thomas Aquinas Catholic School, London (Ontario)] OBJET : Avoir une idée des connaissances des élèves sur la maladie mentale et de leurs éventuelles craintes et idées fausses. Cette activité permet également d’amorcer la discussion avec les élèves. Il importe de souligner qu’il n’y a pas de mauvaises réponses ; cet exercice a pour but de lancer le débat. Dites aux élèves qu’ils n’ont pas à partager les points de vue exprimés ni à être d’accord avec les noms cités. MATÉRIEL : fiches aide-mémoire, ruban masque et marqueurs. DURÉE : de 15 à 20 minutes. MARCHE À SUIVRE : Demandez aux élèves de penser à la première chose que leur inspire la maladie mentale ou une personne atteinte d’une maladie mentale. Demandez-leur d’inscrire leurs idées sur une fiche. Dites-leur bien qu’il n’y a pas de bonnes ni de mauvaises réponses, et qu’ils peuvent écrire tout ce qui leur passe par la tête. Encouragez-les à écrire le plus d’idées possible, puis collez les fiches au mur. 22 Parlons de la maladie mentale : Guide d’élaboration d’un programme de sensibilisation à l’intention des jeunes Une fois que toutes les réponses sont collées au mur, lancez un débat sur la catégorie dans laquelle se situe chaque idée parmi les catégories suivantes : · mythe (opinion généralisée mais non fondée) · idée fausse ou malentendu · langage injurieux ou irrespectueux · fait En général, la plupart des réponses feront partie des trois premières catégories. Les catégories révèlent des thèmes communs ; certains d’entre eux seront des mythes et idées fausses, par exemple, l’idée que les personnes atteintes d’une maladie mentale sont dangereuses. Il est important d’aborder tous les commentaires des élèves dans le contexte des préjugés en chassant les idées fausses, les peurs et les malentendus et en examinant leurs causes. Demandez aux élèves de réfléchir à l’origine de leurs opinions, par exemple, l’influence des médias, du cinéma, de la littérature et du vécu sur la formation des pensées, des attitudes et des croyances sur la santé mentale. Bon nombre des questions soulevées seront traitées dans le cadre de l’activité Mythe ou réalité ? du volet 2. > Activité 2 : Qu’est-ce qu’un préjugé ? OBJET : Explorer avec les élèves la notion de préjugé, ainsi que les causes et les effets des préjugés. Les définitions montrées sur le transparent pourraient susciter un débat sur l’origine des préjugés et sur l’usage de ce terme dans le contexte de la maladie mentale. MATÉRIEL : Guide de discussion, transparent 1 — Qu’est-ce qu’un préjugé ?, transparent 2 — Termes apparentés à préjugé, rétroprojecteur. DURÉE : de 10 à 15 minutes, selon le nombre d’élèves. MARCHE À SUIVRE : Posez les questions suivantes aux élèves. S’ils mettent du temps à répondre, essayez de montrer le lien entre ce sujet et leurs réponses à l’exercice d’association. 1) Quelqu’un peut-il me dire ce qu’est un préjugé ? Réponses possibles : des épithètes comme fou ou débile ; les stéréotypes et la discrimination. · Utilisez le transparent 1 — Qu’est-ce qu’un préjugé ? et le transparent 2 — Termes apparentés à préjugé pour définir les préjugés et les mots apparentés et en discuter. Dites aux élèves que tout le monde a des pensées ou des attitudes discriminatoires ou fondées sur des préjugés. Rappelezleur que ce qui compte, c’est de reconnaître ces pensées et attitudes, d’en connaître l’origine et de s’efforcer de maîtriser et d’éliminer les comportements blessants qu’elles peuvent causer. 23 Deuxième partie Volet 1 – Qu’est-ce qu’un préjugé ? Comment les préjugés affectent-ils la vie des gens ? 2) Pouvez-vous donner des exemples de commentaires négatifs que vous avez déjà entendus sur les personnes qui ont une maladie mentale ? · Répétez les exemples provenant des réponses à l’exercice d’association, s’ils ne sont pas mentionnés par le groupe. 3) Pouvez-vous donner des exemples de commentaires positifs que vous avez déjà entendus sur les personnes qui ont une maladie mentale ? · Certains affirment que les personnes atteintes d’une maladie mentale font preuve de créativité et de sens artistique. Ces qualités semblent positives, mais vous voudrez peut-être rappeler aux élèves qu’elles sont également des stéréotypes. 4) Pourquoi, selon vous, les personnes atteintes d’une maladie mentale sont-elles victimes de préjugés ? Réponses possibles : elles sont considérées comme différentes ; les gens ne comprennent pas ce qu’est la maladie mentale. 5) Y a-t-il d’autres états de santé ou conditions sociales qui ont fait l’objet de préjugés, à travers les temps ? Réponses possibles : homosexualité, lèpre, grossesse hors mariage, divorce, sida. 6) Quels sont les facteurs qui ont contribué à changer l’opinion du public sur certaines de ces conditions ou questions ? Réponses possibles : éducation, politiques gouvernementales, dialogue, recherche scientifique, évolution des mœurs. 7) Selon vous, qu’est-ce qui influe sur les perceptions au sujet des personnes atteintes d’une maladie mentale ? Réponses possibles : les médias – les bulletins d’information, les gros titres de journaux et les reportages qui associent ces personnes à la violence ou au suicide ; le fait que les personnes atteintes d’une maladie mentale se comportent parfois différemment et que les gens ont peur de ce qu’ils ne comprennent pas. 8) Selon vous, quel est l’effet des préjugés sur la vie des personnes atteintes d’une maladie mentale ? Réponses possibles : les préjugés les rendent malheureuses ; elles sont parfois incapables de se trouver un emploi ou un logement ; elles hésitent à demander de l’aide ; elles risquent de perdre leurs amis ; les préjugés se répercutent sur toute leur famille. 24 Deuxième partie Q’EST-CE QU’UN PRÉJUGÉ ? « Croyance, opinion préconçue souvent imposée par le milieu, l’époque, l’éducation ; parti pris, idée toute faite. » — Le Petit Robert « Opinion adoptée sans examen par généralisation hâtive d’une expérience personnelle ou imposée par le milieu, l’éducation. » — Le Petit Larousse Transparent 1 1/1 25 Volet 2 — Qu’est-ce que la maladie mentale ? VOLET 2 – QU’EST-CE QUE LA MALADIE MENTALE ? Objectif De nombreux élèves ignorent presque tout de la maladie mentale ; ils entretiennent peut-être à son sujet des idées fausses qu’il y a lieu de corriger. Il est bon de les renseigner sur les causes des maladies mentales et sur les traitements offerts aux personnes qui en sont atteintes. En se familiarisant avec le vocabulaire de base de la maladie mentale, les élèves peuvent tirer un maximum de profit des exposés, en se concentrant sur l’aspect personnel du vécu des conférenciers. Les élèves se sentent d’ailleurs plus à l’aise et sont plus enclins à poser des questions. Les leçons préalables à l’exposé du volet 2 comprennent une description des principales maladies mentales, l’incidence des diverses maladies mentales au sein de la population, les causes des principales maladies mentales et les traitements actuellement disponibles. Comme le présent volet contient des renseignements de nature plutôt technique, les enseignants demandent souvent l’aide de professionnels locaux de la santé mentale. Les membres du comité organisateur peuvent leur donner le nom de professionnels (souvent eux-mêmes membres du comité) qui pourraient les aider en classe. 39 Deuxième partie TERMES APPARENTÉS À « PRÉJUGÉ » idée préconçue Idée élaborée sans jugement critique ni expérience. stéréotype Opinion toute faite, réduisant les singularités. discrimination Le fait de séparer un groupe social des autres en le traitant plus mal. — Le Petit Robert, 1996 26 Transparent 2 1/1 Parlons de la maladie mentale : Guide d’élaboration d’un programme de sensibilisation à l’intention des jeunes > Activité 3 : Études de cas OBJET : Illustrer divers modes de traitement des personnes ayant une maladie mentale en les comparant au traitement des maladies physiques, ainsi que l’effet des attitudes et idées reçues sur la vie de ces personnes. MATÉRIEL : Document à distribuer 1 — Étude de cas et guide de discussion, pages suivantes DURÉE : de 10 à 15 minutes. MARCHE À SUIVRE : Distribuez le document 1 — Étude de cas aux élèves et donnez-leur cinq minutes pour le lire. Vous pouvez faire travailler les élèves seuls ou en petits groupes. Après la lecture, posez les questions contenues dans le guide de discussion pour étudier les opinions préconçues de membres de la collectivité, des employeurs, du personnel de santé et des membres de la famille concernant la maladie de François et celle d’Alice. QUESTIONS À DISCUTER : 1) Si ces deux personnes ont une maladie biologique chronique, pourquoi François a-t-il perdu son emploi, son appartement et ses amis, alors que la situation d’Alice est demeurée relativement inchangée ? 2) Quelles sont les opinions préconçues qui motivent les actes des professionnels de la santé, de la famille et des amis dans chaque situation ? 3) Les amis, le travail, l’autonomie, les loisirs et le soutien familial ont-ils la même importance pour les personnes atteintes d’une maladie mentale et pour les personnes qui ont d’autres maladies chroniques ? 27 Deuxième partie ÉTUDES DE CAS FRANÇOIS JODOIN François Jodoin est sorti d’un hôpital psychiatrique provincial où il avait été admis récemment à cause de symptômes psychotiques intenses. Au moment de son admission, François était très agité ; il s’écriait que la police lui ferait du mal car il était le frère de l’étrangleur de Boston. À la salle d’urgence, François a dit au psychiatre de service qu’il entendait la voix du diable qui lui parlait des assassins de sa famille. C’était la troisième fois que ce patient était hospitalisé depuis qu’il avait reçu son premier diagnostic de schizophrénie 12 ans plus tôt, à l’âgé de 22 ans. François s’était très bien rétabli après ses séjours précédents à l’hôpital ; il était vendeur dans une quincaillerie depuis six ans, et vivait pas loin, dans un appartement petit, mais confortable. Tous les mois, il allait voir un psychiatre du centre communautaire de santé mentale pour obtenir ses médicaments. Il y rencontrait également un conseiller avec qui il discutait de stratégies pour composer avec sa maladie mentale. François avait plusieurs amis dans le quartier et aimait bien jouer à la balle molle avec eux dans la ligue locale. Il sortait avec une femme du groupe depuis environ un an, et leur relation devenait sérieuse. François jouait également un rôle actif dans sa paroisse, où il aidait le prêtre à donner ses cours de bible. Ses symptômes sont toutefois revenus, et il perdit son emploi, son logement et sa vie sociale. Son rétablissement ne se limitait pas à composer avec les symptômes de sa maladie. La réaction de ses amis, des membres de sa famille et des personnes qu’il a consultées s’est répercutée sur son état. Le propriétaire de la quincaillerie avait peur parce que François avait séjourné à l’« hôpital psychiatrique ». Il avait entendu dire que les personnes qui ont une maladie mentale sont parfois violentes, et craignait que François fasse une crise dans son magasin, 28 Document à distribuer 1 1/3 Deuxième partie déclenchée par le stress au travail. La mère de François avait d’autres inquiétudes. Elle se demandait s’il n’était pas trop difficile pour son fils de vivre seul. « Entretenir l’appartement et faire la cuisine, c’est trop pour lui », pensait-elle. Elle craignait que François ne finisse par quitter son appartement pour vivre dans la rue, comme d’autres personnes ayant une maladie mentale qu’elle avait vues. Le médecin de François était d’avis que cette hospitalisation révélait un manque général de stabilité. Il pensait que la schizophrénie était une maladie dégénérative, un point de vue exprimé pour la première fois par un psychiatre renommé en 1913. Selon lui, une hospitalisation pour problème psychiatrique témoignait de l’aggravation de la maladie. Le médecin a conclu que la capacité de François de vivre de façon autonome aurait tôt fait de diminuer ; il valait mieux qu’il s’y prépare maintenant plutôt que d’attendre l’inévitable. Avec l’aide de la mère et de l’employeur de François, le médecin a donc convaincu ce dernier de quitter son emploi et d’emménager avec sa mère. Celle-ci vivait à l’autre bout de la ville ; François cessa donc d’aller à son église. Incapable de rencontrer ses amis, François abandonna la ligue sportive. Il cessa ensuite de voir sa petite amie. En l’espace d’un mois, il avait perdu son emploi, son logement et ses amis. ALICE TREMBLAY Comme François Jodoin, Alice Tremblay a appris qu’elle avait une maladie grave et chronique : le diabète. Elle devait faire très attention à sa consommation de sucre et s’injecter de l’insuline tous les jours. Elle surveillait étroitement son mode de vie pour éviter les situations susceptibles d’aggraver son cas. Elle se rendait régulièrement chez le médecin et la diététiste pour discuter de sa glycémie (taux de sucre), de son régime alimentaire et de l’exercice. Malgré tout, Alice était active. Âgée de 34 ans, elle était commis-dactylo chez un petit courtier d’assurances. Elle faisait partie d’un club de danse folklorique qui se réunissait à une école secondaire locale. Elle était fiancée à un comptable qui travaillait chez le même courtier. Document à distribuer 1 2/3 29 Deuxième partie Malgré les précautions qu’elle prenait, Alice avait subi quelques revers, notamment il y a environ un mois, lorsqu’elle avait dû passer trois jours à l’hôpital pour rajuster ses doses de médicaments. Le médecin lui avait recommandé de prendre deux semaines de congé à sa sortie de l’hôpital et de consulter la diététiste pour modifier ses habitudes alimentaires. Bien que le diabète soit une maladie dangereuse (lors de sa dernière crise, Alice était au bord du coma lorsqu’on l’avait conduite à l’hôpital), personne ne lui avait suggéré de recevoir des soins en établissement, où le personnel surveillerait sa glycémie et interviendrait au besoin. Personne ne lui avait recommandé non plus de quitter son emploi pour éviter le stress qui aurait pu faire fluctuer son taux de sucre. Études de cas adaptées de Corrigan, P. 1998. « The Impact of Stigma on Severe Mental Illness », Cognitive and Behavioral Practice, vol. 5, p. 201-222. 30 Document à distribuer 1 3/3 Parlons de la maladie mentale : Guide d’élaboration d’un programme de sensibilisation à l’intention des jeunes > Activité 4 : Arts et littérature OBJET : Présenter aux élèves les créations artistiques et littéraires de personnes atteintes d’une maladie mentale, pour les initier à l’expression artistique de la maladie et leur donner une perspective différente. Cette activité représente également une occasion d’étudier l’évolution du degré de compréhension et d’acceptation de la maladie mentale et des personnes qui en sont atteintes dans la société. MATÉRIEL : Dans le cadre du programme-cadre des écoles secondaires, les élèves doivent étudier diverses œuvres littéraires écrites par des personnes atteintes d’une maladie mentale, ou dont les personnages principaux ont un trouble mental. L’annexe B propose une liste de ressources concernant les créations artistiques et littéraires de personnes atteintes d’une maladie mentale. Utilisez des transparents pour montrer des œuvres d’art visuel. Vous pouvez lire à haute voix ou interpréter les œuvres littéraires. DURÉE : Il suffit de quelques minutes pour lire un poème et discuter de sa signification possible avec les élèves. MARCHE À SUIVRE : Faites preuve de créativité. 31 Deuxième partie Volet 1 – Qu’est-ce qu’un préjugé ? Comment les préjugés affectent-ils la vie des gens ? > Activité 5 : Personnes célèbres atteintes d’une maladie mentale OBJET : Souligner qu’il est possible de mener une vie productive même quand on a une maladie mentale. MATÉRIEL : Transparent 3 — Personnes célèbres atteintes d’une maladie mentale, à la page sui- vante, qui dresse une liste de personnalités connues (artistes, politiciens, écrivains, personnages historiques) qui ont souffert d’une maladie mentale. DURÉE : de 5 à 10 minutes. MARCHE À SUIVRE : Expliquez aux élèves pourquoi il est utile de connaître des personnalités célèbres qui ont souffert d’une maladie mentale. Soulignez que les personnes atteintes d’une maladie mentale vivent leur vie comme tout le monde : elles ont une famille, un emploi, des factures à payer, des talents, des difficultés à surmonter, etc. Certaines personnes ont plus de difficulté que d’autres à composer avec leur maladie mentale et ne fonctionnent pas aussi bien que les conférenciers ou les personnalités célèbres de la liste, peut-être à cause de facteurs tels qu’un manque de soutien, de traitement ou d’un logement abordable et à cause des préjugés. Parcourez la liste, ou projetez simplement le transparent et laissez les élèves y trouver le nom des personnes qu’ils connaissent. 32 Deuxième partie PERSONNES CÉLÈBRES ATTEINTES D’UNE MALADIE MENTALE (Diagnostic confirmé ou non de trouble de l’humeur, sauf indication contraire) ACTEURS, ARTISTES DE SPECTACLE ET RÉALISATEURS Marlon Brando Drew Carey Winona Ryder Jim Carrey Charles Schultz Dick Clark Rod Steiger John Cleese Damon Wayans Rodney Dangerfield Robin Williams Richard Dreyfuss Patty Duke Francis Ford Coppola Audrey Hepburn Anthony Hopkins Ashley Judd Margot Kidder Vivien Leigh Joan Rivers Roseanne Transparent 3 1/6 33 Deuxième partie ARTISTES ATHLÈTES Paul Gauguin Lionel Aldridge (schizophrénie) Vincent van Gogh Oksana Baiul Michel-Ange Dwight Gooden Vaslov Nijinski (schizophrénie) Peter Harnisch Georgia O’Keefe Greg Louganis Jackson Pollock Elizabeth Manley Jimmy Piersall Monica Seles Darryl Strawberry Bert Yancey 34 Transparent 3 2/6 Deuxième partie ÉCRIVAINS ET JOURNALISTES Hans Christian Andersen Mike Wallace James Barrie Walt Whitman William Blake Tennessee Williams Agatha Christie Virginia Woolf Michael Crichton Charles Dickens Emily Dickinson William Faulkner F. Scott Fitzgerald John Kenneth Galbraith Ernest Hemingway John Keats Larry King Eugene O’Neill Sylvia Plath Edgar Allen Poe Mary Shelley Neil Simon William Styron Léon Tolstoï Mark Twain Transparent 3 3/6 35 Deuxième partie CHEFS D’ENTREPRISE Howard Hughes (dépression et trouble obsessionnel-compulsif) J.P. Morgan Ted Turner 36 Transparent 3 4/6 SCIENTIFIQUES Charles Darwin Sigmund Freud Stephen Hawking Sir Isaac Newton Deuxième partie COMPOSITEURS, MUSICIENS, CHANTEURS Irving Berlin Cole Porter Ludwig van Beethoven Bonnie Raitt Karen Carpenter (anorexie) Axl Rose Ray Charles Robert Schumann Frédéric Chopin Paul Simon Eric Clapton James Taylor Kurt Cobain Piotr Tchaïkovski Leonard Cohen Natalie Cole Sheryl Crow John Denver Stephen Foster Peter Gabriel Janet Jackson Billy Joel Elton John Sarah McLachlan Charles Mingus Alanis Morissette Marie Osmond Charles Parker Transparent 3 5/6 37 PERSONNALITÉS POLITIQUES, CHEFS D’ÉTAT Alexandre le Grand Napoléon Bonaparte Barbara Bush Winston Churchill Diana, princesse de Galles Tipper Gore Thomas Jefferson Ralph Nader Florence Nightingale George Patton George Stephanopoulos (Extrait du site Web de la National Depressive and Manic-Depressive Association à <www.ndmda.org>) 38 Transparent 3 6/6 Deuxième partie Volet 2 – Qu’est-ce que la maladie mentale ? Aperçu des activités éducatives 1) Mythe ou réalité ? 2) Statistiques sur la santé mentale en Ontario 3) Comprendre la maladie mentale : définitions, causes possibles et traitement 4) Hallucinations auditives Transparents et documents à distribuer Transparent 4 — Mythe ou réalité ? Transparent 5 — Statistiques sur la santé mentale en Ontario Transparent 6 — Définition de « maladie mentale » Transparent 7 — Facteurs qui peuvent favoriser l’apparition d’une maladie mentale Transparent 8 — Traitement des maladies mentales Document à distribuer 2 — Script « Voix » (deux exemplaires) Activités éducatives : descriptions, marche à suivre et outils pour le volet 2 > Activité 1 : Mythe ou réalité ? OBJET : Chasser certains mythes concernant la maladie mentale. MATÉRIEL : Transparent 4 — Mythe ou réalité ? et feuille de réponses (pages suivantes). DURÉE : De 15 à 20 minutes. MARCHE À SUIVRE : Utilisez le transparent 4 — Mythe ou réalité ? pour vérifier les connaissances des élèves au sujet de la maladie mentale. Lisez chaque énoncé et demandez s’il est vrai ou faux. Discutez des réponses avec les élèves en consultant la feuille de réponses (page 42). 40 Deuxième partie MYTHE OU RÉALITÉ ? 1. Une personne sur 100 est atteinte de schizophrénie. Vrai ou Faux 2. Une personne dont le père, la mère ou les deux ont une maladie mentale est plus susceptible d’avoir une maladie mentale. 3. La maladie mentale est contagieuse. Vrai ou Faux Vrai ou Faux 4. La maladie mentale se manifeste généralement pendant l’adolescence. Vrai ou Faux 5. La schizophrénie est causée par de mauvaises aptitudes parentales. Vrai ou Faux 6. L’usage d’alcool et d’autres drogues est une cause de la maladie mentale. 7. Avec de la volonté, on peut vaincre la maladie mentale. Vrai ou Faux Vrai ou Faux 8. Les personnes atteintes d’une maladie mentale ne se rétablissent jamais. Vrai ou Faux 9. Les personnes qui ont une maladie mentale ont tendance à être violentes. 10. Toutes les personnes sans abri ont un trouble mental. Vrai ou Faux Vrai ou Faux 11. Les troubles du développement sont une forme de maladie mentale. Vrai ou Faux 12. Les personnes pauvres sont plus susceptibles que les autres d’avoir une maladie mentale. Vrai ou Faux Transparent 4 1/1 41 Deuxième partie Volet 2 – Qu’est-ce que la maladie mentale ? Vrai ou faux ?— les réponses 1. Une personne sur 100 est atteinte de schizophrénie. Vrai. Un pour cent des gens sont atteints de cette maladie à un moment donné. 2. Une personne dont le père, la mère ou les deux ont une maladie mentale est plus susceptible d’avoir une maladie mentale. Vrai. La maladie mentale est parfois héréditaire. Par exemple, le taux de schizophrénie dans la population générale est de 1 pour 100, mais il passe à 8 pour 100 si le père ou la mère en est atteint et varie entre 37 et 46 pour 100 si les deux le sont. Dans la population générale, une personne sur 10 a déjà fait une dépression, par rapport à une personne sur quatre dont les parents ont déjà été atteints de dépression. 3. La maladie mentale est contagieuse. Faux. Elle n’est pas contagieuse. Des facteurs héréditaires peuvent jouer et jouent souvent un rôle dans l’apparition de cette maladie. 4. La maladie mentale se manifeste généralement pendant l’adolescence. Vrai. Le premier épisode de maladie mentale se produit souvent entre 15 et 30 ans. L’intervention précoce semble être d’une importance capitale pour que les gens se rétablissent d’une maladie mentale. L’embarras, la peur, les pressions des camarades et les préjugés empêchent souvent les jeunes de demander de l’aide. 5. La schizophrénie est causée par de mauvaises aptitudes parentales. Faux. Les mauvais traitements et la négligence ne causent pas de maladies mentales comme la schizophrénie. Par contre, un milieu stressant ou dévalorisant peut réduire considérablement la capacité d’une personne de composer avec sa maladie. 6. L’usage d’alcool et d’autres drogues est une cause de la maladie mentale. Vrai et faux. L’alcool et les autres drogues interviennent parfois dans l’apparition de certains symptômes et troubles, sans pour autant causer la maladie. Cependant, la consommation à long terme peut causer une psychose due aux drogues, qui présente de nombreux symptômes semblables à ceux d’une maladie mentale organique. Il arrive que des personnes atteintes consomment de l’alcool ou d’autres drogues pour composer avec leur maladie, bien que l’alcool et les autres drogues puissent aggraver leurs symptômes. 42 Parlons de la maladie mentale : Guide d’élaboration d’un programme de sensibilisation à l’intention des jeunes 7. Avec de la volonté, on peut vaincre la maladie mentale. Faux. La maladie mentale est associée à un déséquilibre chimique dans le cerveau, qui nécessite un plan de traitement complet. 8. Les personnes atteintes d’une maladie mentale ne se rétablissent jamais. Faux. Avec de l’aide, bien des gens atteints d’une maladie mentale se rétablissent et mènent une vie saine, productive et riche. Leur maladie ne disparaîtra peut-être pas complètement, mais ses symptômes peuvent être maîtrisés, ce qui permet généralement au gens de vivre normalement. Les médicaments, le counseling et les interventions psychosociales peuvent aider les gens à se rétablir d’une maladie mentale. 9. Les personnes qui ont une maladie mentale ont tendance à être violentes. Faux. Les personnes qui ont une forme aiguë de maladie mentale présentent parfois un comportement très particulier ; par contre, elle ne sont pas plus violentes que le reste de la population. 10. Toutes les personnes sans abri ont un trouble mental. Faux. D’après des études, de 17 à 70 pour 100 des personnes sans abri ont une maladie mentale ; tous les sans-abri n’ont donc pas nécessairement un trouble mental. 11. Les troubles du développement sont une forme de maladie mentale. Faux. On confond souvent la maladie mentale et les troubles du développement, mais il s’agit d’affections très différentes. La maladie mentale n’influe pas sur les capacités intellectuelles d’un individu, contrairement aux troubles du développement. Cependant, les personnes atteintes de ces troubles sont plus vulnérables aux maladies mentales. 12. Les personnes pauvres sont plus susceptibles que les autres d’avoir une maladie mentale. Faux. Le revenu n’a pas d’incidence sur le taux général de troubles mentaux. Cependant, les personnes à faible revenu présentent un taux de dépression sensiblement plus élevé. Les personnes qui ont une maladie mentale grave se retrouvent souvent dans les classes sociales inférieures car leur maladie les empêche parfois de conserver un emploi. 43 Deuxième partie Volet 2 – Qu’est-ce que la maladie mentale ? > Activité 2 : Statistiques sur la santé mentale en Ontario OBJET : Fournir aux élèves des statistiques de base sur les principales maladies mentales. Ces statistiques peuvent susciter un débat plus approfondi en classe. MATÉRIEL : Transparent 5 — Statistiques sur la santé mentale en Ontario, à la page suivante. DURÉE : 10 minutes. MARCHE À SUIVRE : Projetez le transparent 5 — Statistiques sur la santé mentale en Ontario. Si les élèves veulent davantage de renseignements sur ces statistiques, conseillez-leur de consulter leur source, Mental Health Statistical Sourcebook Vol. 1: An Investigation into the Mental Health Supplement of the 1990 Ontario Health Survey (février 1999). Ce document est accessible au site Web de l’Association canadienne pour la santé mentale (division de l’Ontario) à <www.ontario.cmha.ca/mhic/omhss_v1.pdf>. 44 Deuxième partie STATISTIQUES SUR LA SANTÉ MENTALE EN ONTARIO · 22 pour 100 des Ontariens ont déjà éprouvé un problème de santé mentale au cours de leur vie. · Les femmes sont plus susceptibles que les hommes d’éprouver un problème de santé mentale, notamment l’anxiété ou la dépression. · Les hommes sont plus susceptibles d’avoir une personnalité antisociale. · 31 pour 100 des personnes de 15 à 24 ans ont déjà eu un problème de santé mentale : - 27 pour 100 éprouvent de l’anxiété - 7,5 pour 100 ont des problèmes affectifs - Les personnes de 15 à 24 ans sont plus susceptibles d’avoir une phobie sociale et un trouble bipolaire. · Les personnes âgées sont déprimées plus souvent que les jeunes. · Les troubles mentaux (particulièrement la dépression) sont plus courants chez les personnes séparées, divorcées ou veuves. · 52 pour 100 des Ontariens dont les parents ont déjà éprouvé un problème de santé mentale sont également atteints d’un trouble mental. Source : Association canadienne pour la santé mentale (division de l’Ontario), 1999 Pour plus de précisions, consultez le document d’où proviennent ces statistiques, accessible au site Web de l’Association canadienne pour la santé mentale (division de l’Ontario) à <www.ontario.cmha.ca/mhic/omhss_v1.pdf>. Transparent 5 1/1 45 Deuxième partie FACTEURS QUI PEUVENT FAVORISER L’APPARITION D’UNE MALADIE MENTALE Les facteurs suivants peuvent contribuer à l’apparition d’une maladie mentale : · déséquilibre chimique · usage d’alcool et d’autres drogues · événements traumatisants de la vie · hérédité · autres maladies Transparent 7 1/1 53 Deuxième partie Volet 2 – Qu’est-ce que la maladie mentale ? > Activité 3 : Comprendre la maladie mentale : définitions, causes possibles et traitement OBJET : La plupart des gens ont déjà entendu parler de quelques maladies mentales, sans pour autant bien les comprendre. Cette activité a pour but de renseigner les élèves sur diverses maladies mentales et de rectifier les idées fausses qu’ils pourraient avoir concernant ces maladies et leur traitement. Les enseignants qui ont besoin d’aide pour ce volet peuvent s’adresser aux membres du comité organisateur. Des professionnels locaux de la santé mentale ayant de l’expérience clinique pourraient également les renseigner sur l’aspect technique de ce volet. Cette section se révèle particulièrement utile pour les élèves qui en savent peu sur la maladie mentale. Les documents fournis visent à créer un cadre commun pour comprendre les maladies mentales et les diverses façons dont elles se manifestent. Le temps que vous consacrerez à cet exercice dépendra de l’enseignement que vos élèves ont déjà reçu dans ce domaine. MATÉRIEL : Transparent 6 — Définition de « maladie mentale » Transparent 7 — Facteurs qui peuvent favoriser l’apparition d’une maladie mentale Transparent 8 — Traitement des maladies mentales DURÉE : Environ cinq minutes par transparent. MARCHE À SUIVRE : Utilisez le transparent 6 — Définition de « maladie mentale » pour déterminer ce que les élèves savent déjà au sujet des diverses maladies mentales. Demandez aux élèves d’en nommer quelques-unes. En lisant les définitions, rappelez ce qui suit aux élèves : · Tout le monde peut se sentir triste, agité ou confus, mais les personnes atteintes d’une maladie mentale éprouvent ces symptômes pendant de longues périodes ; elles perdent ainsi leur capacité de vaquer à leurs activités de tous les jours et sont incapables de se rétablir sans une intervention médicale importante et un soutien social. · La culture, l’âge et le sexe influent sur les troubles mentaux. Chaque personne vit la maladie mentale de façon différente. · Une personne peut éprouver plusieurs troubles mentaux en même temps. Utilisez le transparent 7 — Facteurs qui peuvent favoriser l’apparition d’une maladie mentale et le guide de discussion (page 54) pour parler des facteurs liés à l’apparition des maladies mentales. Utilisez le transparent 8 — Traitement des maladies mentales et le guide de discussion (page 56) pour parler des diverses approches traditionnelles de traitement des maladies mentales. 46 Deuxième partie DÉFINITION DE « MALADIE MENTALE » Perturbation de la pensée et des émotions qui réduit la capacité d’une personne de composer avec les difficultés de la vie quotidienne. Transparent 6 1/6 47 Deuxième partie DESCRIPTION DES MALADIES MENTALES — TROUBLES DE L’HUMEUR Les troubles de l’humeur sont des changements persistants de l’humeur causés par un déséquilibre chimique dans le cerveau. Le trouble dépressif majeur et le trouble bipolaire en sont deux exemples. Le trouble dépressif majeur se caractérise par une humeur dépressive accompagnée de symptômes tels que : perte d’intérêt ou de plaisir à l’égard de la vie, irritabilité, tristesse, insomnie, hypersomnie, hausse ou baisse de l’appétit, manque de concentration, sentiment d’inutilité, culpabilité et, dans certains cas, pensées suicidaires. Le trouble bipolaire est un cycle qui se caractérise par une humeur déprimée, « normale » et maniaque en succession. La manie se caractérise par un enthousiasme ou une euphorie qui s’accompagne de symptômes tels que : estime de soi ou confiance en soi démesurées, réduction du besoin de sommeil, débordement d’énergie, augmentation de l’appétit sexuel, manque de jugement, tendance à faire des dépenses inconsidérées, agitation, volubilité et participation accrue à des activités agréables et parfois risquées. 48 Transparent 6 2/6 Deuxième partie DESCRIPTION DES MALADIES MENTALES — PSYCHOSE La psychose est l’état dans lequel sont les personnes qui ont des hallucinations ou des délires, qui peuvent être d’origine organique (maladie mentale) ou causées par des drogues. La schizophrénie est un trouble caractérisé par des délires, des hallucinations, un discours décousu et/ou un comportement désorganisé ou catatonique. Les délires sont des croyances fausses ou des interprétations erronées des situations et des expériences. Les hallucinations peuvent être auditives, visuelles, olfactives (odorat), gustatives (goût) ou tactiles (toucher) ; les hallucinations auditives sont les plus courantes. La schizophrénie est également associée à une détérioration du fonctionnement de la personne au travail, à l’école ou en société. Transparent 6 3/6 49 Deuxième partie DESCRIPTION DES MALADIES MENTALES — TROUBLES ANXIEUX Les troubles anxieux, comme leur nom l’indique, causent de l’anxiété ainsi que des symptômes physiologiques qui nuisent aux activités quotidiennes. Le trouble obsessionnel-compulsif, les phobies et le syndrome de stress post-traumatique sont des exemples de troubles anxieux. Le trouble obsessionnel-compulsif se caractérise par des obsessions et/ou des compulsions répétées dont la gravité est telle qu’elles nuisent aux activités quotidiennes. Les obsessions sont des idées ou des images pénibles ou bouleversantes qui causent une anxiété ou une détresse intense. Les compulsions, quant à elles, sont des comportements ou actes mentaux à répétition auxquels la personne se livre pour calmer son anxiété. Le syndrome de stress post-traumatique se caractérise par le fait de revivre un événement très traumatique ; la personne est très angoissée et vigilante, et cherche à éviter les stimuli associés au traumatisme. Ce dernier peut avoir été causé par des situations telles que le combat militaire, une agression sexuelle ou autre, un cambriolage, un accident de voiture ou une catastrophe naturelle. La phobie est une peur intense et persistante de certains objets ou situations. L’exposition à l’objet ou à la situation cause une anxiété extrême et nuit aux activités quotidiennes et à la vie sociale de la personne. La phobie spécifique est liée à une situation ou à un objet précis, par exemple, les microbes ou les hauteurs. La phobie sociale, par contre, est liée à des situations sociales ou à des situations de performance dans lesquelles la personne risque d’être embarrassée, par exemple, parler en public ou avoir un rendez-vous amoureux. 50 Transparent 6 4/6 Deuxième partie DESCRIPTION DES MALADIES MENTALES — TROUBLES DE LA PERSONNALITÉ Un trouble de la personnalité se manifeste par une expérience intérieure et des comportements qui s’écartent considérablement de la culture de la personne atteinte ; ce trouble est profond et stable ; il entraîne de la détresse ou un handicap. Les troubles de la personnalité apparaissent généralement pendant l’adolescence ou au début de l’âge adulte. Le trouble dissociatif de l’identité, appelé auparavant « personnalité multiple », est caractérisé par la présence de deux ou plusieurs identités ou « états de personnalité » distincts qui prennent tour à tour le contrôle du comportement du sujet. Il reflète l’incapacité d’établir des liens entre l’identité, la mémoire et la conscience. Il suscite de la controverse, car on se demande maintenant s’il existe vraiment. Transparent 6 5/6 51 Deuxième partie DESCRIPTION DES MALADIES MENTALES — TROUBLES DE L’ALIMENTATION Les troubles de l’alimentation représentent un éventail d’états caractérisés par une obsession à l’égard de la nourriture, du poids et de l’apparence qui se répercutent sur la santé, les relations et la vie quotidienne d’une personne. Les situations stressantes de la vie, une capacité d’adaptation insuffisante, des facteurs socioculturels concernant le poids et l’apparence, l’hérédité, un traumatisme et la dynamique familiale joueraient un rôle dans l’apparition de ces troubles. L’anorexie se caractérise par une crainte intense et irrationnelle des réserves adipeuses (la graisse) et du gain de poids, la volonté d’être toujours plus mince, le refus de se maintenir à un poids normal (en fonction de sa taille et de son âge) et des troubles de l’image corporelle. La boulimie se caractérise par des cycles répétés d’alimentation excessive et de purgation. La personne ne peut s’empêcher de manger rapidement de grandes quantités d’aliments, ce qui lui cause des malaises physiques et suscite chez elle la peur de gagner du poids. Par la suite, elle se fait vomir, limite son alimentation, fait beaucoup d’exercice ou consomme des laxatifs et des diurétiques. (Site Web d’Eating Disorders Awareness and Prevention : <http://www.edap.org>) 52 Transparent 6 6/6 Deuxième partie Volet 2 – Qu’est-ce que la maladie mentale ? Facteurs qui peuvent favoriser l’apparition d’une maladie mentale : guide de discussion Les causes exactes de la maladie mentale ne font pas l’unanimité, mais on sait que les facteurs suivants interviennent dans l’apparition de diverses maladies mentales : Déséquilibre chimique Il y a de plus en plus d’indications selon lesquelles les maladies mentales pourraient être en partie causées par un déséquilibre chimique dans le cerveau. Les médicaments qui rectifient ce déséquilibre donnent souvent de bons résultats, les symptômes étant en bonne partie réduits ou éliminés. Abus d’alcool et d’autres drogues Il n’existe pas de lien causal clair entre l’alcool et les autres drogues et les maladies mentales. Les personnes atteintes d’une maladie mentale prennent parfois de l’alcool et d’autres drogues pour soulager leurs symptômes. En fait, l’alcool et les drogues peuvent aggraver les symptômes et retarder le diagnostic et le traitement de la maladie mentale. Dans certains cas, l’usage d’alcool et d’autres drogues a entraîné un comportement psychotique, en raison à la fois de l’effet chimique de la drogue et du fait que la drogue a dévoilé une maladie mentale qui existait déjà. Événements traumatisants de la vie Comme l’usage d’alcool et d’autres drogues, les événements traumatisants de la vie peuvent, dans certains cas, rendre les gens plus vulnérables aux maladies mentales. Après une dépression situationnelle (p. ex., à la suite du décès d’un être cher), certaines personnes ne se rétablissent pas et sombrent dans une dépression clinique plus grave. Hérédité Le rôle que joue l’hérédité dans la maladie mentale est de mieux en mieux connu. Des chercheurs ont découvert que dans certains cas, un enfant est plus susceptible de contracter une maladie mentale si son père, sa mère ou les deux ont une maladie mentale. Entre autres, des maladies comme la schizophrénie, le trouble bipolaire, le trouble obsessionnel-compulsif et la dépression auraient une composante génétique. Autres maladies Les personnes ayant des maladies telles que celle d’Alzheimer ou de Parkinson, une démence ou des lésions cérébrales (à la suite d’un accident cérébrovasculaire ou d’accidents) ont des pertes de mémoire et des moments de confusion. Une maladie physique débilitante ou une maladie qui réduit le niveau de fonctionnement d’une personne peut entraîner une dépression chronique. 54 Deuxième partie TRAITEMENT DES MALADIES MENTALES Traitements médicaux · médicaments · électroconvulsivothérapie (ECT) Interventions psychosociales · psychothérapie · groupes d’entraide · soutien et participation de la famille · soutien communautaire Transparent 8 1/1 55 Deuxième partie Volet 2 – Qu’est-ce que la maladie mentale ? Traitement des maladies mentales : guide de discussion Les traitements varient selon la maladie et sa gravité. Ils comprennent des interventions médicales, comme les médicaments et l’électroconvulsivothérapie, et les interventions psychosociales, comme la psychothérapie, le soutien et la participation de la famille, l’entraide, le soutien professionnel et récréatif et l’aide au logement. Pour la plupart des gens atteints d’une maladie mentale grave, le recours à une combinaison de traitements semble le plus efficace pour soulager les symptômes. Traitements médicaux Médicaments Les médicaments couramment utilisés pour traiter les maladies mentales se divisent en quatre catégories : les antipsychotiques, les antidépresseurs, les psychorégulateurs et les anxiolytiques (médicaments antianxiété). Électroconvulsivothérapie (ECT) L’ECT, également appelée « électrochocs », est un traitement efficace et souvent mal compris que l’on utilise depuis longtemps pour le traitement de la dépression aiguë. Le patient reçoit un anesthésique et un relaxant musculaire, puis un courant électrique est administré au cerveau, causant de faibles convulsions. Dans le secteur de la santé mentale et dans les médias, l’ECT a été tour à tour condamnée et louangée. À ses débuts, c’était une intervention plutôt rudimentaire, qui causait parfois une perte de la mémoire à court et à long terme (qui se résorbait habituellement après six mois). De nos jours, l’ECT est une intervention beaucoup plus douce qui se révèle efficace pour traiter la dépression majeure ainsi que la dépression ou la manie causée par le trouble bipolaire. La plupart des gens ne connaissent pas les nouvelles procédures et l’ECT leur fait toujours peur ; ils préfèrent donc essayer plusieurs médicaments avant d’envisager ce traitement. Interventions psychosociales Psychothérapie La psychothérapie est souvent employée de concert avec des médicaments pour traiter les maladies mentales. Psychothérapie est un terme général qui décrit une forme de traitement fondé sur des « dialogues » avec un thérapeute. Ces dialogues thérapeutiques soulagent la personne en lui permettant d’exprimer ce qu’elle ressent, contribuent à changer ses attitudes, comportements et habitudes négatives et l’aident à s’adapter de façon constructive à sa situation. Il existe de nombreux types de thérapie, de courte ou de longue durée, individuelle et en groupe. Une relation conviviale axée sur le soutien avec un thérapeute en qui on a confiance est un élément essentiel de la psychothérapie. 56 Parlons de la maladie mentale : Guide d’élaboration d’un programme de sensibilisation à l’intention des jeunes Groupes d’entraide Les groupes d’entraide, qui sont organisés par des clients du système de santé mentale et leur famille, représentent un important élément du traitement des personnes atteintes d’une maladie mentale. Ils permettent à celles-ci de rencontrer d’autres personnes qui sont aux prises avec les mêmes problèmes et défis. Ces groupes réduisent l’isolement et permettent de partager le vécu des autres. Pour d’autres, faire du bénévolat et de partager la sagesse acquise à vivre avec la santé mentale peut être une expérience enrichissante. Soutien et participation de la famille Les rapports avec la famille, les amis, les collègues de travail et d’autres personnes jouent un rôle vital dans le maintien de la santé mentale. La famille et les amis doivent être renseignés le mieux possible afin de pouvoir épauler la personne atteinte et composer avec leurs propres émotions. Soutien communautaire Les personnes qui ont une maladie mentale grave doivent avoir accès aux services sociaux, à l’éducation, au logement social, au soutien social et aux services à la famille pour préserver leur bien-être. Outre ces services, il existe des réseaux de groupes et d’organismes communautaires qui contribuent à la vie de la collectivité. Les groupes d’affinités (p. ex., clubs de jardinage ou de sport), les organismes religieux et les clubs philanthropiques (comme Kiwanis et Rotary) permettent également de s’engager de façon productive dans la vie communautaire. > Activité 4 : Hallucinations auditives OBJET : Permettre aux élèves de comprendre la peur, la frustration et la confusion que suscitent les hallucinations auditives. MATÉRIEL : Deux photocopies du document à distribuer 2 — Script « Voix ». DURÉE : Environ 20 minutes, y compris la discussion qui suit. REMARQUE : Cet exercice a fait l’objet de critiques de la part de personnes atteintes d’une maladie mentale, qui soutiennent qu’il ne s’agit pas d’une représentation précise de ce que sont réellement les hallucinations auditives. Si vous décidez de faire cette activité, précisez qu’il est très difficile de savoir vraiment ce que l’on ressent quand on a de telles hallucinations, et que chaque personne les ressent de façon légèrement différente. MARCHE À SUIVRE : Dites aux élèves que vous allez faire avec eux un exercice pour tenter de leur montrer ce que l’on ressent quand on a des hallucinations auditives, c’est-à-dire quand on entend des voix. Demandez à des volontaires de vous aider. Demandez à chacun de jouer l’un quatre des rôles suivants : · une personne atteinte de schizophrénie 57 TROISIÈME PARTIE : ÉVALUATION DU PROGRAMME Raison d’être de l’évaluation Puisque vous et tous les intervenants du programme Parlons de la maladie mentale avez consacré beaucoup de temps et d’efforts à l’organisation et à la mise en œuvre du programme, vous voudrez probablement savoir s’il a été efficace. Les élèves ont-ils appris quelque chose ? Quel a été l’effet du programme sur leurs connaissances et leurs attitudes ? Qu’est-ce qu’ils ont aimé et qu’est-ce qu’ils n’ont pas aimé de leur expérience ? Si vous deviez offrir le programme à nouveau, que changeriez-vous ? Sommaire et résultats des évaluations antérieures Le programme initial Au-delà du nid de coucou de l’Institut psychiatrique Clarke (plus tard du CTSM) et les programmes connexes mis en œuvre dans les trois collectivités pilotes ont été évalués au moyen de questionnaires visant à mesurer les connaissances des élèves sur la santé mentale et leurs attitudes au sujet des personnes atteintes d’une maladie mentale avant et après l’exposé (prétest et post-test). Après l’exposé, les élèves ont également été invités à donner leurs impressions et à répondre à des questions ouvertes sur ce qu’ils ont aimé et sur ce qu’ils n’ont pas aimé. 73 Deuxième partie Volet 2 – Qu’est-ce que la maladie mentale ? · un ami · voix 1 · voix 2 Remettez aux élèves qui jouent la voix 1 et la voix 2 un exemplaire du document 2 — Script « Voix », et demandez-leur de se placer de chaque côté de l’élève qui joue le rôle de la personne atteinte de schizophrénie. L’élève qui joue l’ami se place face à ce dernier. Dites aux élèves qui jouent l’ami et la personne atteinte de se parler d’un sujet quelconque : de l’école, de ce qu’ils ont fait le week-end dernier, de n’importe quoi. Dites aux élèves qui jouent les voix de lire le script à la personne atteinte de schizophrénie en même temps. Ils doivent le lire à voix basse, mais assez fort pour que cette personne puisse les entendre. Dites aux volontaires de commencer et laissez l’activité se poursuivre pendant une minute ou deux. Les élèves seront probablement très bruyants et les rires nombreux, mais ils apprécient ce genre d’activité et en saisiront le message. Une fois que les élèves auront regagné leur place, posez-leur les questions suivantes : 1) Qu’ont ressenti ceux qui ont joué le rôle de la personne atteinte de schizophrénie ? Réponses habituelles : confusion et irritation, impossibilité de se concentrer sur ce que l’ami disait, impossibilité de converser, etc. 2) Qu’ont ressenti ceux qui ont joué le rôle de l’ami ? Réponses habituelles : irritation, l’autre personne ne répondant pas aux questions. 3) Que disaient les voix ? Ce qu’il faut retenir, c’est que les voix ne donnent pas toujours des ordres, et que ce qu’elles disent tourne parfois autour de thèmes qui peuvent être de nature religieuse, sexuelle ou punitive ; parfois, elles ne veulent rien dire. 4) Comment vous sentiriez-vous si vous aviez des hallucinations auditives en classe, pendant une entrevue pour un emploi ou pendant un examen ? Réponses habituelles : je serais distrait, j’aurais de la difficulté à me concentrer, ce serait difficile de bien travailler. 58 Deuxième partie SCRIPT « VOIX » VOIX 1 VOIX 2 Imbécile ! Sauve ces gens Crétin ! Ce sont des monstres Tout le monde est au courant Il faut les persécuter Tout le monde te regarde Dieu se manifeste à travers toi Ils savent que tu es stupide Tu peux sauver le monde Ils se moquent de toi Tu es Jésus, le fils de Dieu T’es laid Purifie-toi Cache-toi le visage Sauve le monde Va-t’en ! Sale ! Sale ! T’es un vaurien Déshabille-toi Paresseux, bon à rien Purifie-toi Trouve un travail, pouilleux ! Fais quelque chose Ne les écoute pas Va prendre un café Allume-toi une cigarette C’est casse-pied Fais-toi mal Va nu en la présence de Dieu Cochon ! Vilain ! T’es fatigué Va-t’en ! Endors-toi Ils te dévisagent avec méchanceté Sauve-toi ! Tu le mérites Frappe-les ! Tu n’es bon à rien Encore ! Encore ! Tout le monde s’en fout Avant qu’ils te fassent du mal Document à distribuer 2 1/1 59 Volet 3 — L’exposé VOLET 3 — L’EXPOSÉ Objectif Pour la très grande majorité des enseignants et des élèves participants, le principal avantage du programme de sensibilisation réside dans la possibilité de rencontrer des personnes qui ont eu une maladie mentale. Il procure un apprentissage expérimental unique qui élimine les obstacles en faisant entrer la communauté dans la classe. L’exposé est un élément central du programme ; il permet de donner un visage humain à la maladie mentale et de rappeler aux élèves que personnes n’en est à l’abri. Préparatifs Le personnel enseignant joue un rôle important pour que l’exposé de sensibilisation soit une expérience d’apprentissage positive pour les élèves. Avant l’exposé, des activités simples (utiliser volets 1 et 2) mettront les élèves à l’aise et les inciteront à entamer un dialogue productif avec le conférencier et entre eux. Après l’exposé, les enseignants jouent un rôle tout aussi important en demandant aux élèves leurs impressions sur l’exposé, en répondant à leurs questions et en les dirigeant vers des ressources locales pour des problèmes de santé mentale. Voici une liste de conseils et de recommandations à l’intention des enseignants dont les élèves participeront à un exposé de sensibilisation. Ces idées et suggestions ont été formulées à la suite d’une enquête et d’une discussion de groupe auprès d’enseignants ayant déjà participé au programme. 61 Deuxième partie Volet 3 — L’exposé 1) Informez les intéressés. Informez le directeur d’école ainsi que les employés appropriés de l’exposé de sensibilisation. 2) Ayez du soutien sous la main. Demandez à un conseiller en orientation d’assister à l’exposé ou d’être disponible par la suite pour répondre aux questions des élèves. Consultez des collègues sur les élèves qui pourraient trouver l’exposé pénible en raison de difficultés qu’eux-mêmes ou des membres de leur famille éprouvent. 3) Déterminez les particularités de l’exposé. Combien de temps durera-t-il ? Combien y aura-t-il de conférenciers ? De quelles maladies mentales parleront les conférenciers ? Des professionnels de la santé mentale seront-ils invités à l’exposé ? 4) Choisissez un local approprié. L’exposé sera particulièrement efficace si les conférenciers sont à l’aise. Il est important de choisir un local intime, sans qu’il ne soit trop petit. Les salles de classe conviennent généralement car elles sont de la bonne taille et ont une assez bonne acoustique. Vous pouvez également utiliser la bibliothèque ou une salle plus grande si plusieurs classes participent à l’exposé. Les auditoriums ne conviennent généralement pas ; ils sont trop grands et trop austères, et peuvent créer un sens d’éloignement entre les conférenciers et les élèves. Pensez à l’aménagement de la salle. Les conférenciers peuvent s’asseoir à une table en avant, ou tout le monde peut s’asseoir en cercle. 5) Pensez aux présentations et aux remerciements. Demandez à un élève ou encore à un enseignant de présenter le conférencier et de le remercier après l’exposé. Envoyez une note de remerciement aux conférenciers ainsi qu’aux organisateurs pour leur faire savoir que les élèves ont apprécié leur travail et ont beaucoup appris. 62 Parlons de la maladie mentale : Guide d’élaboration d’un programme de sensibilisation à l’intention des jeunes Préparez vos élèves Il est important d’établir certaines règles avant l’exposé. Rappelez aux élèves de s’exprimer de façon respectueuse. Des mots comme fou, malade mental, etc. sont inacceptables. Il est important que les élèves respectent la vie privée des conférenciers et des autres élèves. Ils doivent donc éviter de discuter du vécu personnel des gens en dehors de la salle de classe. Préparez les élèves à divers styles de présentation. Les conférenciers feront part de leurs expériences, mais ils ne sont pas nécessairement de bons orateurs ni des experts en santé mentale. Rappelez aux élèves qu’ils viennent partager leur propres expériences, et que chaque personne vit sa maladie mentale différemment. Dites-leur que les conférenciers répondront volontiers à leurs questions et apprécieront leur délicatesse et leur intérêt. Demandez aux élèves de formuler leurs questions attentivement et de penser au vécu des conférenciers avant de poser des questions très personnelles. Suggérez-leur de commencer leurs questions délicates en disant, par exemple, « Ne vous croyez pas obligé de répondre, mais… ». Rappelez aux élèves que les témoignages seront parfois empreints d’émotion. Certains sujets mettront des élèves mal à l’aise et pourraient les pousser à s’interroger sur leur propre état. Ditesleur qu’il s’agit là d’une réaction normale. Pendant la discussion, les conférenciers devraient distinguer clairement la détresse de la maladie, et décrire clairement la marche à suivre pour obtenir de l’aide. Liste de préparatifs à l’intention du personnel enseignant Avant l’exposé : ■ Préparez les élèves en discutant du contenu en classe. ■ Fixez des règles et des attentes claires pour les élèves (p. ex., écouter attentivement, respecter la vie privée et la confidentialité). Pendant l’exposé : ■ Demandez à un conseiller en orientation, à un travailleur social ou à une infirmière de l’école d’assister à l’exposé. ■ Observez les réactions des élèves aux notions présentées et aux conférenciers. Après l’exposé : ■ Distribuez aux élèves la liste de services locaux de santé mentale et d’organismes de soutien. ■ Faites un suivi auprès des élèves qui expriment des inquiétudes. 63 Volet 4 — Activités de suivi et ressources VOLET 4 — ACTIVITÉS DE SUIVI ET RESSOURCES Objectif Maintenant que les élèves ont appris certains faits sur la maladie mentale et entendu le témoignage de personnes atteintes d’une maladie mentale, ils sont prêts à lutter contre les préjugés. Cette section a pour but de montrer aux élèves comment modifier leur propre comportement ; aider leur entourage à comprendre les préjugés et la maladie mentale ; donner du soutien à une personne de leur entourage ayant une maladie mentale ; obtenir de l’aide s’ils pensent avoir un problème de santé mentale. Les conférenciers parleront de leur expérience personnelle, mais les exposés soulèvent souvent des questions plus générales sur la façon dont la société traite les personnes atteintes d’une maladie mentale. Après la présentation, prévoyez une discussion et des renseignements supplémentaires pour favoriser le processus d’apprentissage. Après avoir écouté les témoignages des conférenciers, les élèves ont souvent envie de discuter de ce qu’ils peuvent faire pour changer la façon dont on traite les personnes atteintes d’une maladie mentale et, de façon plus générale, l’opinion des gens sur les maladies mentales. La séance de suivi permet aux élèves d’exprimer leurs préoccupations et de découvrir comment contribuer à changer les attitudes et comportements. 65 Deuxième partie Volet 4 — Activités de suivi et ressources Le suivi est également important, compte tenu du fait que certains élèves réagissent de façon émotive à l’exposé. Le témoignage des conférenciers pourrait en effet inciter les élèves à réfléchir à leur propre santé mentale et à celle de leur famille et de leurs amis. Certains d’entre eux pourraient même faire part d’un problème de santé mentale ou d’inquiétudes à ce sujet à l’enseignant, souvent dans le cadre d’un travail écrit suivant l’exposé. Il est bon de s’attendre à ce que des élèves dévoilent leur situation personnelle ou expriment des inquiétudes, il faut donc se préparer à réagir correctement. Le personnel enseignant devra faire appel à des ressources scolaires (p. ex., conseillers en orientation, travailleurs sociaux, infirmières et aumôniers), au comité organisateur ainsi qu’à des professionnels de la santé mentale pour s’assurer de respecter la vie privée des élèves, leur offrir du soutien et leur indiquer où s’adresser pour obtenir de l’aide. Donnez aux élèves des indications générales sur la façon d’obtenir de l’aide. Le comité organisateur mettra à votre disposition une liste de ressources communautaires en santé mentale. Demandez aux membres du comité de distribuer cette liste lors de l’exposé. Vous pouvez également faire connaître aux élèves les ressources auxquelles ils ont accès à l’école (p. ex., conseillers en orientation, infirmières, personnel enseignant). Les enseignants peuvent également tirer profit d’événements organisés à l’école et dans la collectivité pour encourager un débat réfléchi continu sur la santé et les maladies mentales. Cela peut être un moyen efficace de faire connaître la maladie mentale aux élèves et de leur faire comprendre qu’elle peut toucher tous les membres de la société. Les élèves voudront peut-être participer à certains événements, tels que la Semaine de sensibilisation aux maladies mentales ou une marche pour la schizophrénie. Le personnel enseignant peut demander au comité organisateur la marche à suivre pour y participer. Aperçu des activités éducatives 1) Analyse de la couverture médiatique 2) Choses à faire et à ne pas faire 3) Stratégies de soutien 4) Le travail et le bénévolat en santé mentale 5) Où obtenir de l’aide 6) Affiches de sensibilisation 7) Bulletin ou magazine de la classe 66 Parlons de la maladie mentale : Guide d’élaboration d’un programme de sensibilisation à l’intention des jeunes Transparents et documents à distribuer Transparent et document à distribuer 9 — Stratégies de soutien (avec exemplaires à distribuer, facultatif) Articles de journaux et de magazines portant sur la maladie mentale ou qui relatent des incidents impliquant une personne atteinte d’une maladie mentale (précisions ci-dessous). Liste d’organismes locaux qui offrent des possibilités d’emploi et de bénévolat dans le domaine de la santé mentale. Le comité organisateur local du programme fournira cette liste. Exemplaire du document Où obtenir de l’aide. Cette feuille de renseignements sera fournie par le comité organisateur de votre collectivité. > Activités éducatives : descriptions, marche à suivre et outils pour le volet 4 Activité 1 : Analyse de la couverture médiatique OBJET : Cette activité vise à souligner l’influence des médias dans la compréhension et la perception de la santé mentale au sein du public, et d’aider les élèves à évaluer les messages que diffusent les médias au sujet de la maladie mentale. MATÉRIEL : Recueillez des articles de journaux et de magazines qui portent sur la maladie mentale ou qui rendent compte d’un incident impliquant une personne atteinte d’une maladie mentale. Il est particulièrement utile de recueillir auprès de plusieurs sources d’information des reportages sur le même sujet ou événement. Le site Web Stigmabusting propose diverses ressources, notamment une feuille de statistiques qui souligne à quel point les médias présentent de façon négative les personnes atteintes d’une maladie mentale (http://mason.gmu.edu/~owahl/MEDIA.HTM). DURÉE : Environ 20 minutes. MARCHE À SUIVRE : Divisez les élèves en petits groupes qui analyseront et compareront les différents articles selon la façon dont ils décrivent la maladie mentale ou les personnes qui en sont atteintes. Demandez-leur de trouver des exemples d’images et de termes stéréotypés ou empreints de préjugés et de suggérer un moyen de rendre compte de l’événement de façon à ne pas entretenir les stéréotypes concernant les personnes atteintes d’une maladie mentale. Demandez à chaque équipe de faire part de l’issue de leur discussion au reste de la classe. > Activité 2 : Choses à faire et à ne pas faire OBJET : Cette activité vise à inciter les élèves à penser et à se comporter autrement et à rendre la collectivité plus accueillante. 67 Deuxième partie Volet 4 — Activités de suivi et ressources MATÉRIEL : Une liste de choses à faire et à ne pas faire est fournie à la page suivante. DURÉE : Environ 5 minutes. MARCHE À SUIVRE: Demandez aux élèves de trouver ensemble des façons de parler des personnes atteintes d’une maladie mentale et de se comporter à leur égard de façon déplacée, dévalorisante et empreinte de préjugés. Dites-leur ensuite de suggérer un langage et un comportement plus respectueux ainsi que des moyens de sensibiliser l’école et la collectivité aux préjugés. Au besoin, utilisez les suggestions fournies pour aider les élèves dans leur réflexion. Établissez des liens avec les expériences personnelles de clients ou personnes atteintes d’une maladie mentale ou les réponses à l’exercice d’association effectué avant l’exposé. LISTE DE CHOSES À FAIRE ET À NE PAS FAIRE Expressions dévalorisantes Expressions valorisantes « les malades mentaux » client victimes, personnes souffrant de… survivant fou, débile, dément, psychopathe personne ayant, personne atteinte d’une maladie mentale Expressions irrespectueuses Expressions respectueuses un schizophrène une personne atteinte de schizophrénie un maniaco-dépressif une personne atteinte de trouble bipolaire un handicapé lent arriéré mental spécial normal ou anormal 68 Parlons de la maladie mentale : Guide d’élaboration d’un programme de sensibilisation à l’intention des jeunes Ne pas : Plutôt : mettre l’accent sur la maladie (p. ex., un mettre l’accent sur la personne (p. ex., une handicapé mental) personne ayant une maladie mentale) parler des gens parler aux gens porter de jugement s’informer sur la maladie mentale agir dans sa communauté ou à l’école, p. ex., participer à une marche pour la schizophrénie > Activité 3 : Stratégies de soutien OBJET : Cette discussion vise à proposer aux élèves des stratégies pour apporter un soutien aux personnes atteintes d’une maladie mentale. MATÉRIEL : Transparent et document à distribuer 9 — Stratégies de soutien, rétroprojecteur et assez de photocopies pour tous les élèves (facultatif). DURÉE : Environ 5 minutes. MARCHE À SUIVRE : Demandez aux élèves de penser à la façon dont ils aimeraient être traités s’ils avaient une maladie mentale. Demandez-leur des suggestions. Projetez le transparent pour encourager la discussion. 69 Deuxième partie STRATÉGIES DE SOUTIEN Voici des stratégies pour apporter un soutien à une personne qui a un problème de santé mentale : · Soyez attentionné et compréhensif. · Passez du temps avec elle. Écoutez-la. · Ne sous-estimez jamais ses capacités. · Encouragez-la à suivre son plan de traitement et à obtenir des services de soutien. · Renseignez-vous sur les maladies mentales. · Si un ami intime ou un membre de votre famille a une maladie mentale, veillez à obtenir du soutien vous aussi. Une formation en gestion de crise, un groupe d’entraide ou du counseling individuel vous aidera à mieux épauler cette personne. · La vie de la personne compte plus que l’amitié que vous éprouvez pour elle. Si vous pensez qu’elle a besoin d’aide, et surtout si elle dit qu’elle a envie de se suicider, n’en faites pas un secret (même si la personne vous a demandé de ne rien dire). Parlez-en à ses parents ou à une autre personne qui pourrait aider. 70 Transparent 9 1/1 Parlons de la maladie mentale : Guide d’élaboration d’un programme de sensibilisation à l’intention des jeunes > Activité 4 : Le travail et le bénévolat en santé mentale OBJET : Donner aux élèves une liste d’organismes locaux qui offrent des possibilités d’emploi et de bénévolat dans le domaine de la santé mentale. Le comité organisateur local du programme vous procurera cette liste. MATÉRIEL ET MARCHE À SUIVRE : Donnez aux élèves des listes de possibilités d’emploi et de bénévolat en santé mentale. > Activité 5 : Où obtenir de l’aide MATÉRIEL ET MARCHE À SUIVRE : Donnez aux élèves une liste de ressources accessible dans la collectivité. Un modèle de liste se trouve dans le Guide pour la communauté. Cette liste pourrait être fournie par le comité organisateur local. Elle devrait comprendre les coordonnées et les services de chaque organisme. Il est important de préciser que tous ces services sont fournis à titre confidentiel. Vous pouvez également mentionner qu’il existe des personnes-ressources de l’école, comme les conseillers en orientation, les infirmières, les aumôniers et les travailleurs sociaux ainsi que les ressources de la collectivité, comme les hôpitaux, les membres du clergé et les médecins de famille. > Activité 6 : Affiches de sensibilisation OBJET : Inciter les élèves à faire preuve de créativité pour lutter contre les préjugés à l’école et dans la collectivité. MATÉRIEL : Panneau d’affichage, journaux, magazines, peintures, colle et autres fournitures artistiques. DURÉE : de 30 à 60 minutes. Peut être donné comme devoir. MARCHE À SUIVRE : Demandez aux élèves de concevoir une affiche visant à sensibiliser les gens à une question de santé mentale, par exemple : effet des préjugés dans la vie des personnes atteintes d’une maladie mentale ; faits et chiffres sur une maladie particulière ; contribution des personnes atteintes ; stéréotypes sur ces personnes, etc. Demandez aux élèves de concevoir de grandes affiches, colorées et attrayantes. Placez ces affiches dans des endroits bien en vue à l’école. 71 Deuxième partie Volet 4 — Activités de suivi et ressources > Activité 7 : Bulletin ou magazine de la classe OBJET : Communiquer aux autres membres de la communauté scolaire les impressions des élèves sur le programme. MATÉRIEL : Ordinateurs, magazines et journaux, textes rédigés par les élèves sur le programme, ou poèmes et œuvres d’art créés par les élèves à la suite du programme. DURÉE : Activité collective continue. MARCHE À SUIVRE : Demandez aux élèves de publier un magazine ou un bulletin sur le programme. Les élèves peuvent rédiger un bref article ou reportage, dessiner des illustrations, faire la mise en page, etc. Le produit fini peut être assemblé et recevoir un titre accrocheur et une jolie couverture. Le bulletin peut ensuite être reproduit et distribué dans les classes et les aires communes de l’école. 72 Troisième partie : Évaluation du programme Troisième partie Évaluation du programme Sommaire Au printemps 2000, 278 élèves de huit écoles secondaires des trois collectivités pilotes ont rempli des questionnaires d’évaluation. L’évaluation a été effectuée par des membres du personnel de l’école. Les élèves ont été interrogés avant et après l’exposé dans certaines écoles, et uniquement après, dans certaines autres. Le prétest visait à mesurer les connaissances des élèves sur la maladie mentale et leurs attitudes vis-à-vis de la maladie mentale et des personnes ayant une maladie mentale. Le post-test mesurait les mêmes variables pour déterminer s’il y avait eu des changements. Les élèves ont également été appelés à évaluer l’exposé et à préciser ce qu’ils avaient aimé et ce qu’ils n’avaient pas aimé à son sujet. Résultats Dans presque tous les cas, les connaissances des élèves étaient sensiblement plus approfondies après l’exposé. Les attitudes avaient tendance à être plus positives à l’égard des personnes atteintes d’une maladie mentale selon le post-test, mais les progrès constatés n’étaient pas aussi importants que sur le plan des connaissances. Ce résultat confirme qu’il est difficile de changer les attitudes des gens rapidement, avec une seule intervention. Dans la section des commentaires, bon nombre d’élèves ont indiqué que, pour eux, les éléments les plus importants de l’exposé étaient le témoignage des conférenciers et la période de questions. Voici certains commentaires représentatifs sur ce que les élèves ont aimé le plus au sujet de l’exposé : · Au lieu d’écouter quelqu’un parler des expériences de quelqu’un d’autre, nous avons rencontré les personnes mêmes qui avaient un vrai vécu à raconter. · Plusieurs conférenciers nous ont raconté leurs expériences ; ils étaient très ouverts et ont répondu à nos questions. · Ce qu’ils nous ont raconté, c’était très touchant. Je sais maintenant que la maladie mentale est aussi grave qu’une maladie physique. · Les entrevues m’ont aidé à comprendre comment les personnes qui ont une maladie mentale peuvent vivre avec leur maladie. · J’ai aimé parler avec la personne qui avait eu une maladie mentale et des membres de sa famille. 74 Parlons de la maladie mentale : Guide d’élaboration d’un programme de sensibilisation à l’intention des jeunes Les commentaires sur ce que les élèves n’ont pas aimé sont plus variés, selon l’exposé auquel ils ont assisté. En voici des exemples. · Je crois qu’avec des jeunes de mon âge, ils auraient dû parler plus longuement des troubles de l’alimentation et de la façon dont on peut les prévenir. · Les conférenciers auraient dû parler pendant plus longtemps, et la période de questions aurait dû être plus longue. · Je n’ai pas aimé que les conférenciers se contentent de lire ce qu’il y avait sur les transparents au lieu de l’expliquer. · Trois personnes nous ont parlé du même problème (le trouble bipolaire). Quelle devrait être l’ampleur de l’évaluation ? Il revient à vous de déterminer si vous voulez faire une évaluation sommaire ou approfondie. Si vous voulez faire le prétest et le post-test, il est préférable de faire le premier environ une semaine avant les activités d’apprentissage préparatoires, sous la supervision d’un enseignant. Il importe d’administrer le post-test pas plus de deux semaines après l’exposé, après les activités de suivi. Précisez aux élèves que les résultats définitifs de l’évaluation seront confidentiels (leurs commentaires seront anonymes), mais qu’ils doivent inscrire les données d’identification dans le haut des questionnaires de prétest et de post-test, ce qui permettra de comparer leurs réponses avant et après l’exposé. Si vous avez besoin d’aide pour effectuer l’évaluation, adressez-vous aux membres du comité organisateur. Ils vous aideront à mener l’évaluation efficacement et à résumer les résultats. Faire de l’évaluation une réussite À mesure que le programme gagne en popularité, les résultats des évaluations pourraient inciter d’autres enseignants et d’autres écoles à envisager de l’offrir. Les écoles seront plus intéressées à le faire sachant que d’autres élèves ont tiré profit de leur participation. Les réponses du personnel enseignant peuvent également ouvrir de nouveaux débouchés pour le programme, car les enseignants aiment savoir comment leurs collègues ont intégré le programme dans leurs cours et quelles ont été leurs impressions. Suivez les conseils suivants pour que votre évaluation se déroule bien et se révèle utile. · Suscitez de l’enthousiasme chez les élèves en leur rappelant que leurs réponses influeront directement sur l’évolution du programme et contribueront à l’améliorer. 75 Troisième partie Évaluation du programme · Assurez-vous de communiquer les résultats de l’évaluation à tous les participants au programme. Les élèves, les conférenciers et les organisateurs voudront tous connaître les résultats du programme et savoir que le temps qu’ils y ont consacré n’a pas été en vain. · À partir des résultats, rédigez un sommaire des principales constatations et des commentaires. Ne négligez pas les commentaires négatifs ; ils sont essentiels pour améliorer le programme. · Ne vous limitez pas aux évaluations structurées. Les commentaires formulés directement par le personnel enseignant et des élèves peuvent se révéler tout aussi utiles. Outils d’évaluation Aux pages suivantes, vous trouverez trois formulaires d’évaluation : un prétest et un post-test pour les élèves et un formulaire d’évaluation destiné au personnel enseignant. Distribuez-en des photocopies aux élèves et aux enseignants. 76 Parlons de la maladie mentale : Guide d’élaboration d’un programme de sensibilisation à l’intention des jeunes Parlons de la maladie mentale FORMULAIRE D’ÉVALUATION DESTINÉ AUX ÉLÈVES — PRÉTEST Date : _____________________________________ École : _________________________________ Nom de l’enseignant : _______________________ Matière : _______________________________ Sexe : féminin ■ masculin ■ Date de naissance : Jour____ Mois____ Année ____ Année d’étude : ____ A. Dans quelle mesure CONNAISSEZ-VOUS chacun des sujets suivants ? Encerclez le chiffre qui décrit le mieux votre niveau de connaissance. Pas du tout Un peu Assez bien Très bien 1. la maladie mentale en général 1 2 3 4 2. comment les gens composent avec la maladie mentale 1 2 3 4 1 2 3 4 1 2 3 4 1 2 3 4 6. les causes des différentes maladies mentales 1 2 3 4 7. comment reconnaître les signes de la maladie mentale 1 2 3 4 1 2 3 4 3. les façons d’aider les personnes atteintes d’une maladie mentale 4. ce que c’est que d’avoir une maladie mentale 5. ce que c’est quand un membre de sa famille a une maladie mentale 8. les divers cheminements de formation et de carrière des travailleurs en santé mentale 77 Troisième partie Formulaire d’evaluation destiné aux élèves — prétest B. Veuillez indiquer si vous êtes d’accord ou en désaccord avec chacun des énoncés suivants en encerclant le chiffre approprié. Tout à fait en En désaccord désaccord D’accord Tout à fait d’accord 1. La plupart des personnes qui ont une maladie mentale se rétablissent et mènent une vie productive après avoir reçu un traitement. 1 2 3 4 1 2 3 4 1 2 3 4 1 2 3 4 1 2 3 4 1 2 3 4 1 2 3 4 1 2 3 4 1 2 3 4 1 2 3 4 2. Dans la plupart des cas, une personne atteinte d’une maladie mentale se rétablit mieux si elle mène une vie normale dans la collectivité. 3. Les personnes atteintes d’une maladie mentale sont bien moins dangereuses que ne le croient la plupart des gens. 4. Les foyers de groupe et les logements pour personnes atteintes d’une maladie mentale situés dans les quartiers résidentiels sont sans danger pour les autres résidents. 5. Les foyers de groupe et les logements pour personnes atteintes d’une maladie mentale situés dans les quartiers résidentiels ne réduisent pas la valeur des maisons voisines. 6. Les personnes atteintes d’une maladie mentale sont beaucoup plus dangereuses que la population en général. 7. Les établissements de santé mentale devraient être situés hors des quartiers résidentiels. 8. Même si elles ont l’air bien, les personnes qui ont une maladie mentale risquent toujours de commettre des actes violents. 9. Il est facile de reconnaître une personne qui a déjà eu une maladie mentale grave. 10. Il est préférable d’enfermer les personnes qui ont une maladie mentale. MERCI 78 Parlons de la maladie mentale : Guide d’élaboration d’un programme de sensibilisation à l’intention des jeunes Parlons de la maladie mentale FORMULAIRE D’ÉVALUATION DESTINÉ AUX ÉLÈVES — POST-TEST Date : _____________________________________ École : _________________________________ Nom de l’enseignant : _______________________ Matière : _______________________________ Sexe : féminin ■ masculin ■ Date de naissance : Jour____ Mois____ Année ____ Année d’étude : ____ A. Dans quelle mesure CONNAISSEZ-VOUS chacun des sujets suivants ? Encerclez le chiffre qui décrit le mieux votre niveau de connaissance. Pas du tout Un peu Assez bien Très bien 1. la maladie mentale en général 1 2 3 4 2. comment les gens composent avec la maladie mentale 1 2 3 4 1 2 3 4 1 2 3 4 1 2 3 4 6. les causes des différentes maladies mentales 1 2 3 4 7. comment reconnaître les signes de la maladie mentale 1 2 3 4 1 2 3 4 3. les façons d’aider les personnes atteintes d’une maladie mentale 4. ce que c’est que d’avoir une maladie mentale 5. ce que c’est quand un membre de sa famille a une maladie mentale 8. les divers cheminements de formation et de carrière des travailleurs en santé mentale 79 Troisième partie Formulaire d’evaluation destiné aux élèves — post-test B. Veuillez indiquer si vous êtes d’accord ou en désaccord avec chacun des énoncés suivants en encerclant le chiffre approprié. Tout à fait en En désaccord désaccord D’accord Tout à fait d’accord 1. La plupart des personnes qui ont une maladie mentale se rétablissent et mènent une vie productive après avoir reçu un traitement. 1 2 3 4 1 2 3 4 1 2 3 4 1 2 3 4 1 2 3 4 1 2 3 4 1 2 3 4 1 2 3 4 1 2 3 4 1 2 3 4 2. Dans la plupart des cas, une personne atteinte d’une maladie mentale se rétablit mieux si elle mène une vie normale dans la collectivité. 3. Les personnes atteintes d’une maladie mentale sont bien moins dangereuses que ne le croient la plupart des gens. 4. Les foyers de groupe et les logements pour personnes atteintes d’une maladie mentale situés dans les quartiers résidentiels sont sans danger pour les autres résidents. 5. Les foyers de groupe et les logements pour personnes atteintes d’une maladie mentale situés dans les quartiers résidentiels ne réduisent pas la valeur des maisons voisines. 6. Les personnes atteintes d’une maladie mentale sont beaucoup plus dangereuses que la population en général. 7. Les établissements de santé mentale devraient être situés hors des quartiers résidentiels. 8. Même si elles ont l’air bien, les personnes qui ont une maladie mentale risquent toujours de commettre des actes violents. 9. Il est facile de reconnaître une personne qui a déjà eu une maladie mentale grave. 10. Il est préférable d’enfermer les personnes qui ont une maladie mentale. 80 Parlons de la maladie mentale : Guide d’élaboration d’un programme de sensibilisation à l’intention des jeunes C. Veuillez indiquer si vous êtes d’accord ou en désaccord avec chacun des énoncés suivants sur le programme auquel vous venez de participer. Tout à fait en En désaccord désaccord D’accord Tout à fait d’accord 1. Les activités en classe et les exposés ont retenu mon attention. 2. Les exposés m’ont beaucoup appris. 1 2 3 4 1 2 3 4 1 2 3 4 1 2 3 4 1 2 3 4 1 2 3 4 1 2 3 4 1 2 3 4 1 2 3 4 1 2 3 4 3. Les exposés sont un bon moyen de s’informer sur la maladie mentale. 4. Il est utile pour les élèves de pouvoir poser des questions aux conférenciers. 5. Les expériences des conférenciers étaient pertinentes pour des gens de mon âge. 6. J’ai appris des choses sur la maladie mentale. 7. Je me sens plus à l’aise à l’idée de parler à quelqu’un qui a une maladie mentale. 8. Je pense que je comprends mieux ce que ressentent les personnes qui ont une maladie mentale. 9. À l’avenir, je me sentirai plus à l’aise auprès de personnes qui ont une maladie mentale. 10. Je recommanderais ce programme à une amie ou à un ami. 81 Troisième partie Formulaire d’evaluation destiné aux élèves — post-test D. 1. Voici ce que j’ai aimé LE PLUS au sujet du programme : ____________________________________________________________________________________ ____________________________________________________________________________________ ____________________________________________________________________________________ ____________________________________________________________________________________ 2. Voici ce que j’ai aimé LE MOINS au sujet du programme : ____________________________________________________________________________________ ____________________________________________________________________________________ ____________________________________________________________________________________ ____________________________________________________________________________________ 3. Si vous avez d’autres commentaires sur le programme ou des suggestions qui nous permettraient de l’améliorer, inscrivez-les ci-dessous. ____________________________________________________________________________________ ____________________________________________________________________________________ ____________________________________________________________________________________ ____________________________________________________________________________________ MERCI 82 Parlons de la maladie mentale : Guide d’élaboration d’un programme de sensibilisation à l’intention des jeunes Parlons de la maladie mentale FORMULAIRE D’ÉVALUATION DESTINÉ AU PERSONNEL ENSEIGNANT Nous vous saurions gré de bien vouloir nous aider à évaluer le programme Parlons de la maladie mentale. Vos commentaires nous aideront à l’améliorer. Date : _____________________________________ Année : _________________________________ École : _____________________________________ Nom : __________________________________ Date du programme : ___________________________________________________________________ 1. (a) Veuillez indiquer les cours auxquels est intégré le programme Parlons de la maladie mentale : ___________________________________________________________________________________ (b) Environ combien de temps avez-vous consacré aux activités en classe suggérées AVANT l’exposé ? ______ heures (c) Environ combien de temps avez-vous consacré à ces activités APRÈS le suivi de l’exposé ? ______ heures Veuillez préciser : ___________________________________________________________________________________ 2. Veuillez indiquer à quel point les activités en classe suggérées dans la Ressource pour l’enseignant vous ont paru utiles. Inutiles 1 2 3 4 5 Très utiles Veuillez énumérer les activités que vous avez choisies : ___________________________________________________________________________________ 83 Troisième partie Formulaire d’évaluation destiné au personnel enseignant 3. D’après vous, à quel point les activités en classe suggérées viennent-elles compléter le programme-cadre du cours ? Pas du tout 1 2 3 4 5 Beaucoup 4. (a) Qu’espériez-vous que vos élèves apprennent en participant au programme ? ___________________________________________________________________________________ ___________________________________________________________________________________ (b) Dans quelle mesure le programme a-t-il répondu à vos attentes ? Pas du tout 1 2 3 4 5 Tout à fait ___________________________________________________________________________________ ___________________________________________________________________________________ 5. Selon vous, les conférenciers (p. ex., personnes ayant une maladie mentale, familles) ont-ils été bien choisis ? Oui ■ Non ■ Commentaires : ___________________________________________________________________________________ ___________________________________________________________________________________ 6. À votre avis, est-il approprié de tenir les exposés en classe ? Oui ■ Non ■ Veuillez expliquer : ___________________________________________________________________________________ ___________________________________________________________________________________ 7. Veuillez nous faire part de vos commentaires et suggestions sur l’exposé auquel vous avez assisté (p. ex., durée, format, contenu, etc.). ___________________________________________________________________________________ ___________________________________________________________________________________ ___________________________________________________________________________________ ___________________________________________________________________________________ 84 Parlons de la maladie mentale : Guide d’élaboration d’un programme de sensibilisation à l’intention des jeunes 8. Veuillez suggérer d’autres outils ou activités qui, selon vous, devraient être inclus dans la Ressource pour l’enseignant. ___________________________________________________________________________________ ___________________________________________________________________________________ ___________________________________________________________________________________ 9. Dans l’ensemble, quelle est votre opinion sur le programme ? 1 2 3 4 5 Excellent Très bon Bon Satisfaisant Insatisfaisant 10. Avez-vous d’autres commentaires ou suggestions ? ___________________________________________________________________________________ ___________________________________________________________________________________ ___________________________________________________________________________________ ___________________________________________________________________________________ MERCI 85 Quatrième partie : Annexes ANNEXE A : PROGRAMMES-CADRES DU MINISTÈRE DE L’ÉDUCATION DE L’ONTARIO – SANTÉ MENTALE Voici des extraits des programmes-cadres du ministère de l’Éducation de l’Ontario montrant où s’insèrent les questions touchant la santé mentale. Les sujets qui se prêtent bien à l’étude des questions touchant la santé et les maladies mentales sont en caractères gras. 1) Vie active et santé (11e année) Le cours Vie active et santé de 11e année comprend quatre domaines : 1) Activité physique ; 2) Promotion de la vie active ; 3) Promotion de la santé ; 4) Habitudes personnelles sociales. Ces domaines sont divisés en rubriques. Pour le domaine 3, Promotion de la santé, le programme-cadre du cours Vie active et santé (11 année) précise les attentes suivantes : e À la fin du cours, l’élève doit pouvoir : · expliquer les notions liées à une croissance saine et à la sexualité ; · appliquer les connaissances et les habiletés nécessaires au respect des règles de sécurité et de prévention des blessures dans une variété de situations ; 87 Quatrième partie Annexe A : Programmes-cadres du ministère de l’éducation de l’Ontario – santé mentale · démontrer l’importance de la santé mentale pour la santé globale d’une personne. Les contenus d’apprentissage concernant la santé mentale du domaine 3 sont les suivants : Pour satisfaire aux attentes, l’élève doit pouvoir : · déterminer les caractéristiques d’une personne saine et équilibrée sur le plan émotif (p. ex., bonne estime de soi, faculté de faire face au stress, habileté à s’intégrer à un milieu de travail) ; · démontrer des habiletés lui permettant d’améliorer sa santé mentale au besoin (p. ex., techniques de gestion du stress) ; · analyser les facteurs qui influent sur la santé mentale et qui contribuent à l’incidence des problèmes de santé mentale dans la communauté (p. ex., environnement, hérédité, image de soi) ; · décrire l’impact des troubles mentaux sur la santé physique et émotionnelle (p. ex., troubles affectifs, anxiété maladive, phobies, schizophrénie) ; · décrire les caractéristiques d’un comportement suicidaire ainsi que les stratégies de prévention. Pour le domaine 4, Habiletés personnelles et sociales, le programme-cadre du cours Vie active et santé (11e année) comprend les attentes suivantes : À la fin du cours, l’élève doit pouvoir : · appliquer des habiletés en matière de prise de décision et d’établissement d’objectifs afin de promouvoir une vie active ; · démontrer diverses techniques de gestion personnelle du stress ; · démontrer les habiletés sociales nécessaires pour travailler efficacement dans un groupe et pour améliorer ses relations interpersonnelles. Les contenus d’apprentissage de la rubrique Gestion du stress du domaine 4 sont les suivants : Pour satisfaire aux attentes, l’élève doit pouvoir : · décrire les divers types de stress dans la vie quotidienne et leur impact positif et négatif ; · expliquer les réactions physiologiques face aux divers types de stress ; · appliquer différentes techniques afin de faire face au stress et à l’anxiété (p. ex., relaxation, méditation, exercice) ; · expliquer le phénomène du changement et ses conséquences sur la santé de l’individu. 2) Action santé (11e année) Le cours Action santé de 11e année comporte trois grands domaines : 1) Déterminants de la santé ; 2) Santé et communauté ; 3) Vitalité. Ces domaines sont divisés en rubriques. La santé mentale s’intègre bien dans le domaine 1, Déterminants de la santé. 88 Parlons de la maladie mentale : Guide d’élaboration d’un programme de sensibilisation à l’intention des jeunes Dans ce domaine, les attentes du cours Action santé (11e année) sont les suivantes : À la fin du cours, l’élève doit pouvoir : · analyser le rôle de la responsabilité individuelle face à la santé personnelle ; · analyser les déterminants sociaux qui influent sur la santé personnelle. Les contenus d’apprentissage de la rubrique Facteurs personnels du domaine 1 sont les suivants : Pour satisfaire aux attentes, l’élève doit pouvoir : · définir la santé globale de l’individu en fonction de l’amélioration des aspects physique, mental et social ; · décrire les facteurs héréditaires influant sur la santé personnelle (p. ex., antécédents familiaux concernant le diabète, le cancer du sein et les maladies cardiovasculaires, poids et morphologie corporelle) ; · analyser comment les choix liés au mode de vie ont un impact sur la santé personnelle (p. ex., adoption d’une alimentation saine et équilibrée, adoption d’une vie active, décision de fumer) ; · évaluer les facteurs qui influent sur le choix personnel de produits et de services liés à la santé (p. ex., responsabilité individuelle, influence des camarades, des médias, de la culture et de la langue) ; · expliquer comment le stress et la gestion du stress influent sur l’état de santé ; · mettre en œuvre un plan personnel de vie saine. Les contenus d’apprentissage de la rubrique Facteurs sociaux du domaine 1 sont les suivants : Pour satisfaire aux attentes, l’élève doit pouvoir : · décrire l’influence de la famille, des camarades et de la communauté sur la santé de l’individu ; · analyser les facteurs sociaux qui influent sur la santé de l’individu (p. ex., emploi, éducation, niveau socioéconomique, isolement, milieu urbain ou rural, accès aux services de loisirs et de santé) ; · établir le rapport entre la santé et la culture (p. ex., choix de nourriture, méthodes spécifiques de traitement des maladies, rôle de l’homme et de la femme). 3) Introduction à la psychologie, à la sociologie et à l’anthropologie (11e année) Le cours Introduction à la psychologie, à la sociologie et à l’anthropologie de 11e année comporte quatre grands domaines : 1) L’individu et la société ; 2) Structures sociales et institutions ; 3) Rapports sociaux ; 4) Habiletés de recherche et de communication. Ces domaines sont divisés en rubriques. Les questions de santé mentale s’insèrent bien dans les domaines 1, L’individu et la société, et 3, Rapports sociaux. 89 Quatrième partie Annexe A : Programmes-cadres du ministère de l’éducation de l’Ontario – santé mentale Les attentes du domaine 1, L’individu et la société, du cours Introduction à la psychologie, à la sociologie et à l’anthropologie (11e année) sont les suivantes : À la fin du cours, l’élève doit pouvoir : · décrire des différences et des similarités dans la façon dont procèdent la psychologie, la sociologie et l’anthropologie pour analyser les rapports entre l’individu et la société ; · démontrer sa compréhension de la façon dont certaines approches en psychologie, en sociologie et en anthropologie rendent compte de l’influence de certains facteurs sociaux sur le développement de l’individu ; · démontrer sa compréhension du processus de socialisation. Les contenus d’apprentissage de la rubrique Facteurs qui influencent l’individu du domaine 1 sont les suivants : Pour satisfaire aux attentes, l’élève doit pouvoir : · identifier et évaluer des facteurs qui influencent le développement de l’individu (p. ex., hérédité, sexe, institutions, milieu, normes, valeurs, lois) ; · identifier différents groupes ou associations de la francophonie ontarienne (p. ex., groupe de pression, groupe d’intérêt, association communautaire) et décrire comment les comportements individuels au sein de ces groupes varient en fonction de leurs objectifs et de leur organisation (p. ex., solidarité entre les membres, détermination dans la défense des intérêts des francophones, entraide, militantisme, camaraderie) ; · analyser l’influence que certaines réalités importantes de la société contemporaine ont sur le comportement des individus et des groupes et sur le fait français (p. ex., médias, publicité, technologie informatique). Les contenus d’apprentissage de la rubrique Socialisation du domaine 1 sont les suivants : Pour satisfaire aux attentes, l’élève doit pouvoir : · identifier des facteurs (p. ex., famille, école, travail, médias, amis) qui ont un impact déterminant sur le processus de socialisation primaire (enfance) et secondaire (adolescence et vie adulte) ; · expliquer le rôle des processus de socialisation dans le développement de la personne ; · démontrer sa compréhension d’une théorie ou d’une approche qui traite du processus de socialisation et qui relève de la psychologie (p. ex., sur le développement du jugement moral chez l’enfant), de la sociologie (p. ex., sur la redéfinition de la socialisation primaire par la socialisation secondaire) ou de l’anthropologie (p. ex., sur les rites de passage) ; · évaluer dans quelle mesure la socialisation influence l’évolution du fait français en Ontario (p. ex., par rapport à l’importance qu’un enfant accorde au fait de vivre en français). 90 Parlons de la maladie mentale : Guide d’élaboration d’un programme de sensibilisation à l’intention des jeunes Les attentes du domaine 3, Rapports sociaux, du cours Introduction à la psychologie, à la sociologie et à l’anthropologie (11e année) sont les suivantes : À la fin du cours, l’élève doit pouvoir : · expliquer de quelle façon les interactions et la communication entre individus varient en fonction du contexte ; · démontrer sa compréhension de l’influence que peuvent avoir certains groupes ou organisations sur le comportement humain et la société ; · analyser la discrimination ou l’exclusion dont sont victimes certains groupes. Les contenus d’apprentissage de la rubrique Cohésion et exclusion du domaine 3 sont les suivants : Pour satisfaire aux attentes, l’élève doit pouvoir : · identifier des catégories de personnes ou des groupes qui ont été ou sont aujourd’hui victimes de discrimination et d’exclusion et les valeurs, préjugés ou stéréotypes à la base de ces rapports d’exclusion ou de discrimination (p. ex., filles-mères, femmes, minorités ethniques, personnes ayant un handicap, nomades, groupes religieux, homosexuels) ; · démontrer comment la psychologie, la sociologie et l’anthropologie permettent d’analyser des situations d’exclusion ou de discrimination et les rapports de pouvoir que ces situations sous-tendent ; · analyser la question de la cohésion qui règne au sein de différents groupes à partir d’une perspective psychologique, sociologique et anthropologique ; · analyser des exemples de pratiques sociales ou institutionnelles de différentes époques qui sous-tendent des rapports d’exclusion ou de discrimination (p. ex., apartheid, ségrégation, sexisme, ghetto, asile, anathème, ostracisme). 4) Leadership et entraide (11e année) Le cours Leadership et entraide de 11e année comprend trois grands domaines : 1) Connaissance de soi et gestion personnelle ; 2) Savoir-faire en matière de relations interpersonnelles ; 3) Exploration de ses possibilités. Les attentes du domaine 2, Savoir-faire en matière de relations interpersonnelles, du cours Leadership et entraide (11e année) sont les suivantes : À la fin du cours, l’élève doit pouvoir : · démontrer sa compréhension de théories et de techniques qui accentuent le caractère sain et positif des relations interpersonnelles, et appliquer celles-ci ; · démontrer sa compréhension de théories et de techniques qui facilitent la communication, et appliquer celles-ci ; · démontrer sa compréhension de théories et de techniques relatives au leadership et à la dynamique de groupe, et appliquer celles-ci afin d’aider des gens et des groupes à atteindre leurs objectifs ; 91 Quatrième partie Annexe A : Programmes-cadres du ministère de l’éducation de l’Ontario – santé mentale · démontrer sa compréhension de la façon par laquelle la diversité sociale et les droits et responsabilités individuels modifient les rôles de leadership et d’entraide ; · décrire des besoins de la communauté francophone, à l’école ou dans la collectivité, et expliquer la façon par laquelle ses compétences en leadership pourraient être mises à contribution pour répondre à ces besoins. Les contenus d’apprentissage de la rubrique Relations interpersonnelles du domaine 2 sont les suivants : Pour satisfaire aux attentes, l’élève doit pouvoir : · décrire les caractéristiques d’une relation saine et repérer les signes avant-coureurs d’une relation abusive ; · expliquer quels sont les éléments qui composent une bonne santé mentale ; · décrire les caractéristiques de bonnes relations interpersonnelles (p. ex., respect des différences, tolérance, honnêteté, intégrité), et s’en inspirer dans des situations de leadership et d’entraide à l’école ou dans la communauté ; · décrire un modèle de résolution de conflit et l’utiliser afin d’atténuer les conflits et de parvenir à une entente mutuelle ; · définir et expliquer des termes tels que stéréotype, préjugé et parti pris, ainsi que des problèmes sociaux qui nuisent à l’épanouissement individuel (p. ex., toxicomanie, pauvreté, discrimination, violence), et déterminer des stratégies pour faire face à ces problèmes ; · identifier les pressions sociales que subissent les jeunes ainsi que la source de ces pressions (p. ex., camarades, parents, médias), décrire les comportements qui en résultent et relever les techniques permettant d’y réagir de façon constructive. Les contenus d’apprentissage de la rubrique Habiletés en communication du domaine 2 sont les suivants : Pour satisfaire aux attentes, l’élève doit pouvoir : · expliquer les avantages et les pièges de l’émotivité, et démontrer des façons appropriées de maîtriser ses émotions et de réagir à celles des autres ; · décrire les caractéristiques d’une bonne communication (p. ex., écouter de façon active, ne pas porter de jugement, paraphraser pour vérifier sa compréhension), et s’en inspirer dans des situations de leadership et d’entraide à l’école ou dans la communauté (p. ex., tutorat, mentorat, soutien, médiation, contribution à des projets scolaires et communautaires) ; · utiliser efficacement et adéquatement la rétroaction afin d’aider les autres à identifier leurs forces ainsi que les compétences qu’il leur faut améliorer ; · décrire des façons appropriées de réagir lorsqu’un élève lui révèle des problèmes personnels sérieux (p. ex., problèmes de santé, problèmes familiaux, mauvais traitements d’ordre physique ou affectif, harcèlement, toxicomanie). 92 Parlons de la maladie mentale : Guide d’élaboration d’un programme de sensibilisation à l’intention des jeunes Les contenus d’apprentissage de la rubrique Liens avec la communauté du domaine 2 sont les suivants : Pour satisfaire aux attentes, l’élève doit pouvoir : · décrire ce qui fait la diversité de sa communauté afin d’en reconnaître la richesse et les défis que cela représente (p. ex., diversité ethnoculturelle, diversité des talents, présence des classes d’âge et des groupes socioéconomiques) ; · décrire ses droits et ses responsabilités en tant que membre de la communauté francophone et d’une minorité linguistique, et déterminer ce que cette situation peut signifier par rapport à divers rôles de leadership et d’entraide ; · déterminer de quelle façon les droits et les responsabilités individuels influent sur ses activités de leadership et d’entraide ; · expliquer des façons de bien ou de mal exercer le pouvoir au travail, dans la famille et à l’école (p. ex., agression par les gangs, mauvais traitements infligés aux enfants, harcèlement), et identifier des moyens de défense contre l’abus de pouvoir ; · décrire des causes de discrimination, de harcèlement, de violence et de pauvreté ainsi que les coûts engendrés par ces problèmes en se référant à des données statistiques et à une documentation appropriée ; · décrire sa vision d’une société juste et équitable en proposant des moyens de traiter des problèmes sociaux et individuels ; · nommer des leaders francophones qui contribuent à l’essor de l’Ontario français et relever les qualités que ceux-ci démontrent dans l’exercice de leur leadership. 5) Philosophie : les grandes questions (11e année) Le cours Philosophie : les grandes questions de 11e année comprend quatre grands domaines : 1) Questions fondamentales ; 2) Approches et courants philosophiques ; 3) La philosophie au quotidien ; 4) La philosophie dans d’autres disciplines. Les questions de santé mentale s’insèrent bien dans le domaine 3, La philosophie au quotidien. Les attentes du domaine 3, La philosophie au quotidien, du cours Philosophie : les grandes questions sont les suivantes : À la fin du cours, l’élève doit pouvoir : · faire le lien entre des questions fondamentales de la philosophie et ses propres expériences, l’actualité et le monde qui l’entoure ; · démontrer sa compréhension de l’utilité des ressources de la connaissance et du raisonnement philosophiques dans des situations de la vie quotidienne. Les contenus d’apprentissage pour le domaine 3, La philosophie au quotidien, sont les suivants : 93 Quatrième partie Annexe A : Programmes-cadres du ministère de l’éducation de l’Ontario – santé mentale Pour satisfaire aux attentes, l’élève doit pouvoir : · décrire de quelle façon le fait d’accepter certaines conceptions philosophiques peut influencer nos valeurs, notre comportement et notre façon de concevoir la vie (p. ex., conceptions philosophiques sur la nature humaine, le sens de l’existence, le bien et le mal) ; · évaluer les réponses, en en analysant les forces et les faiblesses, que l’on pourrait apporter à des problèmes philosophiques de la vie contemporaine (p. ex., par rapport à l’avortement, à l’euthanasie, aux modifications transgéniques, aux responsabilités ou aux obligations que nous avons envers les générations futures, ou qui découlent d’injustices commises dans le passé) ; · mettre en pratique des habiletés philosophiques comme l’écriture et l’analyse critique pour résoudre des problèmes qui pourraient survenir au travail (p. ex., Quelles sont les obligations de l’employeur envers ses employés, et des employés envers leur employeur ?). 6) Individus, familles et sociétés (12e année) Le cours Individus, familles et sociétés de 12e année comprend cinq grands domaines : 1) Connaissance de soi et des autres ; 2) Responsabilités personnelles et sociales ; 3) Diversité et interdépendance ; 4) Structures et défis sociaux ; 5) Habiletés de recherche et de communication. Les attentes du domaine 4, Structures et défis sociaux, du cours Individus, familles et société (12e année) sont les suivantes : À la fin du cours, l’élève doit pouvoir : · analyser des enjeux et des tendances qui peuvent avoir un impact sur le développement individuel, et prévoir les orientations futures ; · analyser des enjeux et des tendances qui peuvent avoir un impact sur la dynamique des relations intimes, et prévoir les orientations futures pour les personnes et les familles ; · analyser des enjeux et des tendances qui peuvent avoir un impact sur l’éducation et la socialisation des enfants, et poser des hypothèses sur l’évolution du rôle des enfants ; · démontrer sa compréhension du cycle de la violence et des conséquences des mauvais traitements et de la violence dans les relations interpersonnelles et familiales. Les contenus d’apprentissage de la rubrique Développement personnel du domaine 4 sont les suivants : · décrire des perceptions, des opinions et des tendances démographiques relatives au comportement individuel (p. ex., espérance de vie, réalisations scolaires, travail, revenus) et poser des hypothèses sur l’importance de ces tendances pour le développement personnel ; · expliquer l’incidence sur le développement personnel et le processus décisionnel de certains changements et défis sociaux et de certains événements (p. ex., sida, 94 Parlons de la maladie mentale : Guide d’élaboration d’un programme de sensibilisation à l’intention des jeunes nouvelles technologies de communication, maladie, infertilité, handicaps, chômage, mort, divorce) ; · démontrer sa compréhension des effets de différents aspects des systèmes sociaux sur le développement personnel (p. ex., lois relatives à l’âge, facteurs économiques, possibilités d’éducation, tendances dans le domaine de l’emploi, mécanismes de soutien social. 7) Vie active et santé (12e année) Le cours Vie active et santé de 12e année comprend quatre grands domaines : 1) Activité physique ; 2) Promotion de la vie active ; 3) Promotion de la santé ; 4) Habiletés personnelles et sociales. Ces domaines sont divisés en rubriques. Les attentes du domaine 3, Promotion de la santé, du cours Vie active et santé (12e année) sont les suivantes : À la fin du cours, l’élève doit pouvoir : · décrire les facteurs sociaux et culturels influençant les perceptions et les comportements liés à une croissance saine et à la sexualité ; · élaborer des stratégies dans le but de maximiser sa sécurité personnelle et de prévenir les blessures ; · appliquer des stratégies permettant d’améliorer sa santé mentale et celle des autres ; · appliquer des stratégies dans le but de promouvoir des relations interpersonnelles saines. Les contenus d’apprentissage de la rubrique Santé mentale du domaine 3 sont les suivants : · Pour satisfaire aux attentes, l’élève doit pouvoir : · analyser diverses questions reliées à la santé mentale (p. ex., dépression, anxiété maladive, suicide, deuil) ; · appliquer des techniques permettant de gérer différentes sources de stress (p. ex., méditation, relaxation, exercice) ; · démontrer les habiletés nécessaires au maintien de sa santé mentale ; · décrire l’importance de relations saines et d’une communication efficace dans le maintien d’une bonne santé mentale ; · répertorier les sources d’information sur la santé mentale et les services offerts dans la communauté, et relever ceux qui existent en français (p. ex., inforoutes, bibliothèques, organismes communautaires, médias). 8) Changements et défis sociaux (12e année) Le cours Changements et défis sociaux de 12e année comprend quatre grands domaines : 1) Changement social ; 2) Grandes tendances ; 3) Enjeux et défis ; 4) Habiletés de recherche et 95 Quatrième partie Annexe A : Programmes-cadres du ministère de l’éducation de l’Ontario – santé mentale de communication. Ces domaines sont divisés en rubriques. Les questions de santé mentale s’insèrent bien dans le domaine Enjeux et défis. Les attentes du domaine 3, Enjeux et défis, du cours Changements et défis sociaux sont les suivantes : À la fin du cours, l’élève doit pouvoir : · évaluer les similarités et les différences entre les approches utilisées en psychologie, en sociologie et en anthropologie pour analyser des défis soulevés par des progrès techniques et scientifiques et le mode de vie de la société contemporaine ; · analyser, à partir d’une perspective psychologique, sociologique et anthropologique, des préjugés, stéréotypes et phobies de la société contemporaine et les facteurs qui les conditionnent ; · analyser des transformations qui découlent de la mondialisation. Les contenus d’apprentissage de la rubrique Santé et bien-être du domaine 3 sont les suivants : Pour satisfaire aux attentes, l’élève doit pouvoir : · analyser du point de vue de la psychologie, de la sociologie et de l’anthropologie des comportements, modes de vie ou habitudes de la société moderne qui affectent les individus et la société (p. ex., stress, obésité, solitude, drogues dures, abus de médicaments, comportement sexuel à risque, violence) ; · démontrer sa compréhension des problèmes que pose l’urbanisation progressive des sociétés (p. ex., violence, stress, pollution, surpopulation, solitude, anomie) ; · évaluer les problèmes éthiques que soulèvent certaines recherches réalisées dans les domaines de la médecine, de la microbiologie et de la génétique (p. ex., don d’organe, manipulation génétique, clonage, chirurgie esthétique). Les contenus d’apprentissage de la rubrique Préjugés et pratiques sociales du domaine 3 sont les suivants : Pour satisfaire aux attentes, l’élève doit pouvoir : · analyser à partir d’une perspective psychologique, sociologique et anthropologique la nature de certains préjugés, stéréotypes et phobies de la société contemporaine (p. ex., discrimination raciale, sexuelle, religieuse ; xénophobie ; discrimination des personnes handicapées) ; · expliquer comment des stéréotypes nuisent à la participation de certains groupes à la société ; · expliquer de quelle façon certains facteurs (p. ex., socialisation, sensibilisation, mouvements sociaux, mesures institutionnelles) ou certaines institutions (p. ex., école, famille, État, télévision) peuvent contribuer à perpétuer ou, au contraire, à changer des situations d’inégalités, d’exclusion ou de discrimination ; · analyser de façon critique une règle, une pratique ou une convention, formelle ou 96 Parlons de la maladie mentale : Guide d’élaboration d’un programme de sensibilisation à l’intention des jeunes informelle, du milieu d’une adolescente ou d’un adolescent (p. ex., école, loisirs, famille) en envisageant des moyens pour l’améliorer (p. ex., sensibilisation de son entourage, pétition, création d’une association, sondage, étude prospective). 9) Développement humain (12e année) Le cours Développement humain de 12e année comprend cinq grands domaines : 1) Évolution de la famille ; 2) Développement humain ; 3) Responsabilités personnelles et sociales ; 4) Structures et défis sociaux ; 5) Habiletés de recherche et de communication. Les attentes du domaine 4, Structures et défis sociaux, du cours Développement humain (12e année) sont les suivantes : À la fin du cours, l’élève doit pouvoir : · analyser le défi que représente la tentative d’équilibrer la vie professionnelle et la vie familiale ; · démontrer sa compréhension de la place importante qu’occupent l’éducation et la scolarisation dans notre société ; · évaluer l’influence des médias sur les parents, les enfants et les adolescents ; · expliquer le rôle des services sociaux pour aider les enfants et les familles aux prises avec des problèmes. Les contenus d’apprentissage de la rubrique Influence des médias du domaine 4 sont les suivants : Pour satisfaire aux attentes, l’élève doit pouvoir : · démontrer sa compréhension des répercussions que peut avoir sur les enfants et les adolescents la violence dans les médias ; · expliquer de quelle façon la publicité influence les familles ; · analyser des moyens d’utiliser de façon constructive des médias de langue française dans les familles. Les contenus d’apprentissage de la rubrique Services sociaux du domaine 4 sont les suivants : Pour satisfaire aux attentes, l’élève doit pouvoir : · démontrer sa compréhension des problèmes personnels et familiaux (p. ex., violence, pauvreté, éclatement de la famille, toxicomanie, décès d’un membre de la famille) dont s’occupent certains organismes sociaux ; · identifier les services de soutien dont disposent les parents et les enfants atteints d’une maladie ou d’une invalidité ; · expliquer le rôle et la fonction du counseling familial (p. ex., en cas de deuil, de rupture d’une relation) ; · identifier des possibilités d’emploi dont la fonction consiste à aider les familles. 97 Quatrième partie Annexe A : Programmes-cadres du ministère de l’éducation de l’Ontario – santé mentale 10) Français des médias (11e année) [Bien que les attentes et les contenus d’apprentissage de ce cours ne mentionnent pas en soi la santé mentale, le cours se prête bien au sujet. L’étude des médias permet, entre autres, d’aborder des sujets comme la représentation des maladies mentales à la télévision et au cinéma, l’influence des affiches publicitaires sur l’image corporelle des adolescentes, etc.] Le cours Français des médias de 11e année comprend deux grands domaines : 1) Interprétation et 2) Production. Les attentes du domaine 1, Interprétation, du cours Français des médias (11e année) sont les suivantes : À la fin du cours, l’élève doit pouvoir : · analyser une variété de productions médiatiques réalisées par les médias de langue française en commentant les caractéristiques et les techniques propres à chacune (p. ex., article journalistique, entrevue, critique de film, reportage, documentaire) ; · interpréter de façon critique la construction, le langage et la portée d’un texte médiatique ; · démontrer une compréhension du rôle et de l’influence des médias dans la société. Les contenus d’apprentissage de la rubrique Compréhension de productions médiatiques du domaine 1 sont les suivants : Pour satisfaire aux attentes, l’élève doit pouvoir : · dégager l’essentiel d’un message médiatique en répondant aux questions clés : qui, quoi, quand, où, pourquoi, comment ; · dégager la structure d’un texte ou d’un discours médiatique (p. ex., plan d’un article, d’un scénario) ; · déterminer le genre et la source des productions médiatiques étudiées ; · analyser différentes productions médiatiques : - en tenant compte des points ci-dessous pour un produit de l’imprimé : · la conception du produit (p. ex., format, nombre de pages, de parties, de sections) ; · la mise en pages du produit (p. ex., titres et sous-titres, emplacement et disposition des textes, des encadrés) ; · le choix du contenu (p. ex., information rapportée, commentée, expliquée) ; · l’audience ciblée (p. ex., audience de masse, audience spécialisée) ; - en tenant compte des points ci-dessous pour une production télévisuelle ou cinématographique : · les angles de prise de vue (p. ex., plongée, contre-plongée) ; · les différents plans (p. ex., gros plan, plan américain, plan d’ensemble, plan éloigné) ; · les mouvements de la caméra (p. ex., panoramique, fixe, travelling) ; · la sonorisation et l’éclairage (p. ex., effets sonores et intensité sonore ; éclairage direct, indirect, intensité lumineuse) ; 98 Parlons de la maladie mentale : Guide d’élaboration d’un programme de sensibilisation à l’intention des jeunes · d’autres techniques cinématographiques de base (p. ex., fondu, effets spéciaux) ; · l’audience ciblée (p. ex., enfants, parents, adolescents) ; - en tenant compte des points ci-dessous pour une production radiophonique : · le type de l’émission (p. ex., émission musicale, comédie, bulletin de nouvelles, chronique) ; · la formule de présentation (p. ex., thème musical, commentaires, recours à des entrevues, à des correspondants ; place de la publicité) ; · les techniques de diffusion (p. ex., en direct, en différé ; enregistrements sonores) ; · les modalités de diffusion (p. ex., durée de l’émission, moment de la diffusion) ; · l’audience ciblée (p. ex., passionnés de musique rock, classique ou autre ; automobilistes faisant la navette entre leur résidence et leur lieu de travail) ; - en tenant compte des points ci-dessous pour une production médiatique diffusée sur un site Web : · la conception du site (p. ex., visibilité du site, rapidité d’accès à l’information) ; · la disposition du produit à l’écran (p. ex., page d’accueil, menu, titres et soustitres, recours à l’image, à des enregistrements vidéos) ; · le choix du contenu (p. ex., information rapportée, commentée, expliquée, slogans) ; · l’audience ciblée (p. ex., consommateurs, amateurs, professionnels, jeunes). ; · démontrer une compréhension du processus de création médiatique (p. ex., en dégageant les étapes de ce processus : exploration, conception, recherche, réalisation) ; · expliquer en quoi certaines caractéristiques propres à différents médias influent sur la façon dont l’information est présentée (p. ex., importance de l’aspect visuel pour la télévision, de l’élocution, des commentaires et du son pour la radio, du potentiel journalistique des événements et de la photographie pour la presse écrite) ; · expliquer certaines techniques permettant de créer une atmosphère dans une production télévisuelle ou cinématographique (p. ex., effets sonores pour créer le suspense, éclairage tamisé pour simuler l’intimité, recours aux rires ou aux applaudissements pour retenir l’attention d’une audience) ; · analyser une variété de textes et de produits médiatiques en commentant leur aspect esthétique (p. ex., harmonie de la mise en pages, qualité de l’impression, des photos et des bandes dessinées dans l’imprimé ; fluidité des mouvements de caméra, qualité de l’éclairage dans une émission télévisée ; qualité des commentaires, des enregistrements sonores ou de l’élocution dans une émission radiophonique) ; · déterminer quels choix sont faits dans les médias lorsqu’un public particulier est ciblé (p. ex., le registre de langue, le style de présentation, la sélection des images) ; · analyser la publicité dans différents médias en décodant les messages véhiculés dans des images ou un texte (p. ex., décoder les images ; analyser les stratégies publicitaires, les manipulations linguistiques utilisées) ; 99 Quatrième partie Annexe A : Programmes-cadres du ministère de l’éducation de l’Ontario – santé mentale · distinguer les faits des opinions dans un texte ou un discours médiatique ; · relever la présence explicite ou implicite, ou l’absence de stéréotypes dans un texte ou un produit médiatique (p. ex., propos sexistes, racistes ; préjugés) ; · réagir aux idées et aux valeurs explicites et implicites véhiculées dans une production médiatique en s’appuyant sur sa connaissance des médias et en utilisant la terminologie propre aux médias (p. ex., bulles, slogan, filets, scénario-maquette). Les contenus d’apprentissage de la rubrique Compréhension du monde des médias du domaine 1 sont les suivants : Pour satisfaire aux attentes, l’élève doit pouvoir : · démontrer une compréhension de la nature entreprenariale de l’activité des médias et de cette incidence sur le contenu, les techniques et la distribution de productions médiatiques (p. ex., en déterminant les facteurs dont doivent tenir compte les médias, tels les recettes provenant des annonceurs et l’appui d’une audience ; en expliquant les relations qu’entretiennent différents partenaires du monde des médias) ; · commenter un événement médiatique ciblant une audience de masse (p. ex., lancement d’un disque, d’un film, d’un jeu) ; · analyser à partir d’exemples la place qu’occupe la culture populaire dans les médias (p. ex., pop art, mode vestimentaire, expression à la mode, refrain d’une chanson populaire) ; · expliquer l’incidence des médias sur la vie politique et sociale d’un pays ou d’une communauté (p. ex., en commentant l’impact d’un débat politique télévisé sur le résultat d’une élection, l’impact d’une campagne anti-tabac sur différents groupes de l’auditoire ; en expliquant pourquoi des organismes publics et privés associent leur nom à des productions ou à des événements médiatiques) ; · décrire le rôle que jouent les médias de langue française au Canada (p. ex., en suivant dans les médias francophones le développement d’un débat sur une cause communautaire) ; · démontrer une compréhension du rôle de différents organismes publics qui définissent les normes et les lignes de conduite dans les médias (p. ex., en expliquant le mandat du Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes, du Conseil des normes de la publicité, du Conseil de presse de l’Ontario, d’organismes de protection des consommateurs) ; · décrire les fonctions de plusieurs professionnels des communications exerçant leur métier dans les médias (p. ex., scénariste, attaché de presse, publiciste). 100 ANNEXE B : SITES WEB SUR LA SANTÉ MENTALE Ressources en santé mentale pour les enseignants La gestion du comportement (pour aider les enseignants à intervenir auprès des élèves à risque : outils de travail ; ressources pour les parents) : http://www.comportement.net/ Enfant et famille Canada (information de qualité et ressources crédibles sur les enfants et les familles ; utile pour les enseignants et intervenants communautaires) : http://www.cfc-efc.ca/docs/00000542.htm Santé mentale générale Réseau canadien de santé : http://www.canadian-health-network.ca/2sante_mentale.html Association canadienne pour la santé mentale, bureau national : http://www.cmha.ca/ Association canadienne pour la santé mentale, bureau de l’Ontario : http://www.ontario.cmha.ca/ Centre de toxicomanie et de santé mentale : http://www.camh.net 101 Quatrième partie Annexe B : Sites web sur la santé mentale Santé Canada, site sur la santé mentale : http://www.hc-sc.gc.ca/hppb/sante-mentale/index.html Fondation autochtone de guérison (bilingue) : http://www.ahf.ca/french/home-f.html Fondation québécoise des maladies mentales : http://www.fqmm.qc.ca Formation sur les droits en santé mentale : http://pages.infinit.net/cddm/formatio.html Alternative en santé mentale L’Autre versant (services gratuits aux personnes ayant des problèmes de santé mentale et émotionnels) : http://versant.endirect.qc.ca Association des groupes d’intervention en défense des droits en santé mentale du Québec (AGIDD-SMQ) : http://www.cam.org/~agidd/ Enfants et jeunes Renseignements généraux sur le trouble bipolaire chez les jeunes : http://www.aacap.org/web/aacap/publications/infofami/bipolar.htm Association de Lutte contre la Maniaco-Dépression (définitions, causes et traitements de la maladie, questions liées aux jeunes, témoignages, groupes de discussions, etc.) : http://le-village.ifrance.com/maniaco/ Institut national de la nutrition (INN) – page intitulée « Armer nos adolescents contre les troubles alimentaires » : http://www.nin.ca/fr/bouchées/bshiv93.html Fondation québécoise des maladies mentales – page intitulée « La dépression frappe les jeunes » : http://www.fqmm.qc.ca/solidaires/carticle.html Renseignements généraux sur la dépression et le suicide chez les adolescents : http://www.jongeren-en-depressie.org/ Troubles anxieux Renseignements généraux à l’intention du grand public : http://albanepsycho.free.fr/plan-troublesanxieux.htm L’anxiété – questions et réponses (page du Dr Richard Boyer) : http://www.ampq.org/ipages/06.htm La clé des champs (groupe d’entraide pour personnes agoraphobes et phobiques sociales) : http://www.cam.org/~lacle/accueil.htlm Forum Phobies-Zéro (groupe de discussion) : http://www.phobie-zéro.qc.ca/chat/chat.html Association des troubles anxieux du Québec : http://www.ataq.org 102 Parlons de la maladie mentale : Guide d’élaboration d’un programme de sensibilisation à l’intention des jeunes Troubles de l’alimentation Renseignements généraux sur l’anorexie et la boulimie (définitions, articles de presse, prévention, traitement, associations, etc.) : http://www.caducee.net/DossierSpecialises/psychologie/anorexie.asp Service Vie-santé (tous les aspects de la santé chez les adolescents, entre autres, les questions d’alimentation) : http://www.servicevie.com/02sante/Sante_ados/Ados060999/body_ados060999.html Anorexie et boulimie – questions et réponses (page du Dr Luc Morin) : http://www.ampq.org/ipages/10.htm « Les régimes sont séduisants » : Vraiment ? (site de Santé Canada – deux programmes visant à encourager les adolescentes à s’accepter et à bien manger) : http://www.hc-sc.gc.ca/hppb/rendez-vous/regime.htm Les diététistes du Canada – page intitulée « Comment reconnaître un trouble de comportement alimentaire ? » : http://www.dietitians.ca/french/faqs/faq_7.html Troubles de l’humeur Association des dépressifs et des maniaco-dépressifs : http://www.admd.org/index_2.html Treatment of Bipolar Disorder (guide pour les patients et leur famille) : http://www.psychguides.com Depression and Anxiety Information Resource and Education Centre (DIRECT) : http://www.fhs.mcmaster.ca/direct/ Renseignements généraux sur le trouble bipolaire ; site recommandé : http://www.bipolaire.org/ Schizophrénie Société canadienne de schizophrénie : http://www.schizophrenia.ca/ Association québécoise de la schizophrénie : http://www.rehab-infoweb.net/Association_quebecoise_schizophrenie.htm « Et la schizophrénie ? » – questions et réponses (page du Dr Pierre Lalonde) : http://www.ampq.org/ipages/14.htm 103 Quatrième partie Annexe B : Sites web sur la santé mentale Atmedica (articles divers sur la santé ; utiliser le moteur de recherche pour accéder à des articles sur la schizophrénie) : http://www.atmedica.com/sousrubrique/0,1029,A-parspecialite-808--45-45-114--25,00.html Suicide Association québécoise de suicidologie : http://www.cam.org/aqs/ Centre de recherche et d’intervention sur le suicide et l’euthanasie (CRISE) (questions et problèmes liés aux comportements autodestructeurs ; pour les intervenants communautaires à la recherche de personnes-ressource dans leur domaine) : http://www.er.uqam.ca/nobel/crise/bienvenue.html S.O.S. suicide (pour les personnes ayant des pensées suicidaires et ayant besoin d’un soutien, d’une écoute et d’une aide) : http://www.sos-suicide.qc.ca/ Renseignements généraux sur le suicide : http://www.ping.be/chaosium/suicide.htm Centre de prévention du suicide (statistiques ; services offerts par le centre, tels que la prévention et l’intervention auprès des personnes suicidaires et de leurs proches ; liste de liens sur le Web) : http://www.centrepreventionsuicide.qc.ca/ 104 ANNEXE C : RESSOURCES DESTINÉES AUX JEUNES (NOUVEAUX FORMATS : CÉDÉROMS, WEBZINES, DISCUSSIONS EN LIGNE) Fire and Reason http://www.geocities.com/fire_reason Ensemble de webzines qui rassemblent les créations textuelles et visuelles de jeunes atteints de dépression ou de trouble bipolaire. L’objectif à long terme de Fire and Reason est de publier une anthologie, mais plus généralement de répondre à un besoin criant de ressources et de sensibiliser la population, tout en soulignant et en partageant les idées et la créativité des jeunes Canadiennes et Canadiens (en anglais seulement). Mauve http://www.hc-sc.gc.ca/hppb/sante-mentale/psm/f_mauve.html Des adolescents partent à l’aventure dans les rues, caméra à la main, dans Mauve, un cédérom interactif créé par et pour les jeunes d’aujourd’hui. Ils rencontrent d’autres jeunes et parlent de la vie et de la mort, de l’amitié et de l’amour, du travail et du stress, d’eux-mêmes et des adultes qu’ils 105 Quatrième partie Annexe C : Ressources destinées aux jeunes (nouveaux formats : cédéroms, webzines, discussions en ligne) côtoient. Ces témoignages sont souvent drôles, parfois troublants, mais toujours vrais. Pour commander, s’adresser à Santé Canada, Promotion santé mentale. Alliance nationale des jeunes http://209.217.127.51/ Un réseau national dirigé par les jeunes pour les jeunes, qui encourage les jeunes à participer à la résolution de problèmes et à la prise de décisions concernant les questions de santé mentale sur le plan personnel et organisationnel. Il permet également aux jeunes de s’entraider à traverser les hauts et les bas de la vie. L’Alliance cherche à inclure tous les jeunes ainsi que ceux qui travaillent avec eux et se préoccupent de leurs problèmes (des professionnels ouverts aux jeunes dans les domaines de la santé mentale, de l’éducation, du travail communautaire, etc.). Pour toutes précisions sur l’Alliance nationale des jeunes, composer l’un des numéros suivants : Tél. : (613) 737-2764 Téléc. : (613) 738-3917 Commission des étudiants http://www.tgmag.ca La Commission des étudiants est un organisme internationaliste dirigé par et pour des jeunes de l’ensemble du Canada. Elle est actuellement le principal organisme dirigeant du Centre d’excellence pour l’engagement des jeunes. Avec sa publication, le magazine ‘Tit Géant, la Commission des étudiants réunit des professionnels du multimédia et de l’éducation et des jeunes de divers milieux en vue de créer des programmes uniques et très efficaces pour les jeunes. Le party virtuel http://www.virtualparty.org Le party virtuel est une ressource éducative et interactive accessible sur Internet qui simule l’environnement d’un party entre amis pour renseigner les jeunes sur l’alcool, en insistant sur des choix sains et sur la réduction des méfaits. Il est destiné aux jeunes de 13 à 19 ans, qui peuvent choisir un personnage de sexe masculin ou féminin et leurs activités lors d’un party virtuel. Deux scénarios sont en cours d’élaboration : le premier concerne l’usage de drogues autres que l’alcool, et l’autre les troubles concomitants. Réseau Ado http://www.youthnet.on.ca Réseau Ado est un programme de santé mentale dirigé par et pour des jeunes. Il vise à réunir le plus grand nombre possible de jeunes de 13 à 20 ans pour faire la promotion de la santé mentale chez les jeunes. En outre, il aide les jeunes à déceler les signes avant-coureurs de maladies mentales pour qu’ils puissent obtenir de l’aide. 106 Parlons de la maladie mentale : Guide d’élaboration d’un programme de sensibilisation à l’intention des jeunes Réseau Ado produit également Fax Ados, un bulletin mensuel écrit par et pour des jeunes. Il porte sur des questions qui touchent tous les jeunes : le stress, les relations, l’indépendance, l’emploi, etc. Fax Ados est rédigé par un jeune rédacteur, avec des articles de jeunes de toute la région. Le bulletin est toujours à la recherche d’illustrations, de poèmes, d’articles, d’opinions et de questions. Alors, participez ! Réseau Ado a également commencé à offrir dans diverses localités des groupes de soutien dirigés par de jeunes animateurs sur la dépression, l’estime de soi ou d’autres questions. Pour obtenir des précisions sur Réseau Ado, formuler des commentaires ou participer au programme, consulter le site Web. Remarque : Le Centre de toxicomanie et de santé mentale n’approuve pas nécessairement les sites mentionnés, sauf ceux qui relèvent de lui. 107 ANNEXE D : SERVICES ET LIGNES D’ÉCOUTE TÉLÉPHONIQUE SANS FRAIS CRIED/DIRECT (Centre d’information et d’éducation sur la dépression — sans frais) Ligne destinée au grand public : 1 888 557-5050, poste 8000 Ligne destinée aux médecins : 1 888 557-5050, poste 800 Ce service téléphonique sans frais fournit des renseignements complets sur les troubles de l’humeur et les troubles anxieux grâce à des messages enregistrés, accessibles jour et nuit. Les renseignements ont été rédigés et révisés par des membres du Mood Disorders Program, un programme reconnu dans le monde entier qui relève de la faculté des sciences de la santé de l’Université McMaster. Jeunesse J’écoute 1 800 668-6868 Jeunesse J’écoute est le seul service national de consultation bilingue pour les enfants et les jeunes, accessible sans frais, jour et nuit. Il fournit des services de consultation directement aux 109 Quatrième partie Annexe D : Services et lignes d’écoute téléphonique sans frais enfants et jeunes de 4 à 19 ans et aide les adultes de 20 ans et plus à localiser les services de consultation dont ils ont besoin. Les parents, le personnel enseignant et les adultes intéressés peuvent demander des renseignements et des services d’orientation en tout temps. Distress Centres of Ontario (centres de détresse de l’Ontario) http://www.dcontario.org/members.html Consulter le site Web de cet organisme pour obtenir le numéro de téléphone des lignes d’écoute affiliées dans votre localité. Crisis Centres in Ontario (centres de crise de l’Ontario) http://www.suicideinfo.ca/support/canada/on.htm Donne les coordonnées d’un grand nombre de lignes d’écoute de tout l’Ontario. Remarque : Le Centre de toxicomanie et de santé mentale n’approuve pas nécessairement les sites mentionnés, sauf ceux qui relèvent de lui. 110 ANNEXE E : ORGANISMES DE SANTÉ MENTALE DE L’ONTARIO Centre de toxicomanie et de santé mentale Ligne d’information : 1 800 463-6273 ou à Toronto : 416 595-6111 33, rue Russell Toronto ON M5S 2S1 Site Web : http://www.camh.net Association canadienne pour la santé mentale, division de l’Ontario 180, rue Dundas Ouest, bureau 2301 Toronto ON M5G 1Z8 Téléphone : 416 977-5580 Télécopieur : 416 977-2264 ou 416 977-2813 Courriel : [email protected] Site Web : http://www.ontario.cmha.ca Pour des renseignements sur le bureau de l’ACSM de votre région, veuillez composer le 416 977-5580 ou consulter le site Web de l’ACSM à http://www.cmha.ca/ 111 Quatrième partie Annexe E : Organismes de santé mentale de l’Ontario (Les organismes suivants offrent leurs services en anglais seulement.) The Mood Disorders Association of Ontario and Toronto 40, boul. Orchard View, bureau 222 Toronto ON M4R 1B9 Téléphone : 416 486-8046 Sans frais : 1 888 486-8236 Télécopieur : 416 486-8127 Courriel : [email protected] Site Web : http://www3.sympatico.ca/mdamt/ Pour des renseignements sur les groupes de votre région, veuillez composer le 1 888 486-8046. Société de schizophrénie de l’Ontario 885, chemin Don Mills, bureau 322 Don Mills ON M3C 1V9 Téléphone : 416 449-6830 Sans frais : 1 800 449-6367 Télécopieur : 416 449-8434 Courriel : [email protected] Site Web : http://www.schizophrenia.on.ca/ Pour des renseignements sur le bureau de votre région, veuillez composer le 1 800 449-6367 ou consulter le site Web de la Société. The Self-Help Resource Centre 40, boul. Orchard View, bureau 219 Toronto ON M4R 1B9 Téléphone : 416 487-4355 (à Toronto) Sans frais : 1 888 283-8806 (à l’extérieur de Toronto) Télécopieur : 416 487-0344 Courriel : [email protected] Site Web : http://www.selfhelp.on.ca/ 112 Parlons de la maladie mentale : Guide d’élaboration d’un programme de sensibilisation à l’intention des jeunes Ontario Obsessive Compulsive Disorder Network C.P. 151 Markham ON L3P 3J7 Téléphone : 416 410-4772 Télécopieur : (905) 472-4473 Courriel : [email protected] Site Web : http://www.oocdn.org Remarque : Le Centre de toxicomanie et de santé mentale n’approuve pas nécessairement les sites mentionnés, sauf ceux qui relèvent de lui. 113 ANNEXE F : DOCUMENTS AUDIOVISUELS SUGGÉRÉS DOCUMENTAIRES EN FRANÇAIS Office national du film du Canada, ventes et service à la clientèle, D-10 C.P. 6100, succ. Centre-ville Montréal QC H3C 3H5 Pour commander, composer sans frais : 1 800 267-7710 Télécopieur : (514) 283-7564 Site Web : www.nfb.ca J’appelle pas ça de l’amour 21 minutes, 1993 Dans cette vidéocassette, des jeunes filles racontent leur vécu dans des relations amoureuses violentes. J’appelle pas ça de l’amour s’adresse aux intervenants psychosociaux, aux enseignants, aux parents et aux adolescent(e)s. Les victimes expliquent quelles répercussions ces relations violentes ont eu sur elles : difficultés au niveau des études, rapport tendu avec leur famille, et 115 Quatrième partie Annexe F : Documents audiovisuels suggérés leur crainte d’aimer encore. Aussi, elles décrivent comment elles ont trouvé le courage de quitter leur copain violent. Leurs témoignages sont appuyés par leurs amis qui donnent leur version des faits. La Peau et les Os 88 minutes, 1988 La Peau et les Os nous introduit en douceur dans le monde de l’anorexie et de la boulimie. Les héroïnes de ce film bouleversant dans lequel réalité et fiction se confondent s’appellent Annie, Andréanne, Hélène, Eisha. Elles ont en commun leur jeunesse et leur charme... ainsi qu’une terrible tendance à l’autodestruction. Pourquoi ? Les Enfants du désarroi - Volume 1 28 minutes, 1987 Dans le premier volet de cette série, nous rencontrons deux jeunes qui vivent difficilement la séparation de leurs parents. Leurs armes sont la crânerie et la fabulation tandis que leurs yeux reflètent la solitude et le désordre émotif. Pour attirer l’attention, ils commettent des gestes qui les rapprochent dangereusement de la frontière de la délinquance. Cette vidéocassette comprend deux films : Les Enfants du désarroi : Robert et Les Enfants du désarroi : Alex, dans lesquels on aborde les thèmes suivants : l’identité et l’éveil sexuel chez l’adolescent ; le divorce ; les relations parent-enfant(s) dans une famille monoparentale ; les nouvelles relations des parents ; la solitude ; la difficulté d’affronter la réalité ; l’influence des amis. La structure bien particulière de ces histoires fictives permettra de déclencher des discussions autour de situations précises, encouragera les jeunes à exprimer leurs propres problèmes et favorisera la recherche de solutions réalistes. En anglais, avec sous-titres français. Les Enfants du désarroi - Volume 2 45 minutes, 1987 Le deuxième volet de cette série présente des jeunes qui ont emprunté le chemin de la délinquance. Avant de se perdre dans la rue, ils se sont d’abord égarés à la maison, dans un vaste désert affectif. Leurs règles sont celles des insurgés et des mutins. Leurs tourments et leur solitude découlent de l’atmosphère tragique qui a baigné leur enfance. Cette vidéocassette comprend trois films de fiction : Les Enfants du désarroi : Vicky, Les Enfants du désarroi : Jenny et Les Enfants du désarroi : David. Les thèmes suivants y sont abordés : l’apprentissage des stéréotypes sexuels ; la solitude affective ; la violence familiale ; la dépendance à l’alcool et aux drogues ; etc. En anglais, avec sous-titres français. 116 Parlons de la maladie mentale : Guide d’élaboration d’un programme de sensibilisation à l’intention des jeunes Corps à cœur 26 minutes, 1981 Un aspect de la vie quotidienne des jeunes. Les relations amoureuses. La physiologie de la fille et du garçon, le plaisir sexuel, le processus de fécondation et les moyens de contraception... L’amour, c’est à chacun de le définir. L’idée noire 51 minutes, 2000 Deux parents s’interrogent sur le phénomène du suicide à la suite d’une menace lancée par leur fils adolescent. Ils explorent ce lieu de l’idée suicidaire, ce lieu de l’idée noire. Ils essaient d’en faire le tour, de comprendre et de dévoiler une part du mystère de cet acte terrifiant. Sur le mode d’une réflexion poétique, le couple se remet en question et cherche des points de repère. Fiction, témoignages, archives et animation se greffent à sa démarche, apportant des éclairages différents et complémentaires sur les plans émotif, rationnel, culturel, social et médical. Mireille Dansereau signe ici un film grave mais néanmoins porteur de foi en la vie. Un cadeau pour Kate 27 minutes, 1988 Souffrant de schizophrénie depuis une douzaine d’années, Kate, à la suite d’une récente hospitalisation, vit de bien-être social dans une maison de transition, refusant toute aide matérielle de son ex-mari. Son fils Arthur, 15 ans, lui fait à contrecœur des visites régulières mais n’ose avouer son état à Emily, sa petite amie. Au cours d’une promenade, celle-ci croise Arthur et sa mère dans la rue. Arthur s’enfuit alors que Kate et Emily font plus ample connaissance. C’est l’occasion pour lui d’analyser les sentiments de honte, d’orgueil, de peur et de culpabilité qui l’habitent et de modifier en conséquence ses attitudes et ses comportements. En anglais, avec sous-titres français. Les Enfants de la rue : Danny 50 minutes, 1987 Danny, 16 ans, fils aîné d’une famille bourgeoise, a de sérieux problèmes de comportement qui se traduisent par des actes violents et de vandalisme. Son père, un homme d’affaires impulsif et dépassé par les événements, ne peut plus s’occuper de lui. Malgré les interventions d’un travailleur de rue, Danny continue son escalade de la violence. 117 Quatrième partie Annexe F : Documents audiovisuels suggérés Le Goût de la vie 28 minutes, 1993 Cette vidéo, présentée sous forme de témoignage, vise à sensibiliser les jeunes au problème du suicide. Le Goût de la vie raconte l’histoire de David qui, suite à certaines difficultés au niveau familial comportant la violence et l’abus d’alcool et de stupéfiants, veut en finir de souffrir et tente de s’enlever la vie à quelques reprises. 20 ans express - Volume 1 - Un passage difficile 84 minutes, 1986 Trois films qui traitent du passage difficile à l’âge adulte pour certains jeunes. Comment chacun d’eux réussit-il à s’en sortir ? Les Anges de la nuit présente Nicole et Gisèle qui, à dix-huit ans, se sont lancées dans la prostitution. Sans famille ni amis, elles partagent leur solitude. Incapables d’avoir des relations amoureuses avec des garçons de leur âge, elles se réfugient dans la drogue et dans l’illusion que leur mode de vie n’est qu’une solution temporaire à leur problème de survie. Julie, Claire et Roland connaissent tous les trois de graves problèmes d’intégration sociale. Ils ont grandi dans un milieu familial trouble, ont connu l’abus des drogues et de l’alcool et tenté de se suicider. Aujourd’hui, ils vivent dans un foyer de transition où ils apprennent à s’adapter à un nouveau rythme de vie. Dans Ça me trotte dans la tête, Brigitte, qui a vécu une peine d’amour, parle de son expérience amoureuse et des souffrances qu’elle a éprouvées. Elle a su retrouver la joie de vivre en pratiquant des sports et des activités qu’elle aime. Ça me trotte dans la tête 28 minutes, 1986 Brigitte a vingt ans et comme plusieurs jeunes de son âge elle a vécu une peine d’amour. Elle parle simplement et honnêtement, sans remords ni amertume, de son expérience amoureuse et des souffrances qu’elle a éprouvées. Brigitte a su retrouver la joie de vivre en pratiquant des sports et des activités qu’elle aime : elle fait de l’équitation, de la descente de rapides, de l’aérobic ; elle joue du violon et dessine. Elle garde toujours l’espoir de trouver un autre amour qui sera à la mesure de ses rêves. Gilles Trahan, 23 ans 28 minutes, 1986 Son audace, sa débrouillardise et son dynamisme ont permis à Gilles Trahan de se tailler, très jeune, une place dans la société. À dix-sept ans il quitte l’école pour devenir animateur à la radio et se retrouve deux ans plus tard chef de la programmation. Aujourd’hui, âgé de vingt-trois ans, 118 Parlons de la maladie mentale : Guide d’élaboration d’un programme de sensibilisation à l’intention des jeunes marié, père d’un enfant, il travaille comme conseiller scolaire et agent d’assurance. Il possède déjà une voiture et une maison et compte bien être millionnaire un jour. Pourtant, l’argent n’est pas ce qui fait son bonheur. Gilles n’a qu’un seul objectif : devenir numéro « 1 ». L’Après-cours 15 minutes, 1984 Témoignages de jeunes à propos de la drogue, ce qu’ils en pensent, les raisons qui font qu’ils en consomment... ou pas. Propos décontractés recueillis au cours d’un tournage impromptu auprès d’étudiants montréalais. Ce court métrage constitue un film-satellite du long métrage L’Émotion dissonante. LONGS MÉTRAGES Un certain nombre de longs métrages qui portent sur la santé mentale pourraient être visionnés en classe. La plupart sont en vente sur vidéocassette dans les magasins. I Never Promised You a Rose Garden (Jamais je ne t’ai promis un jardin de roses) (Anthony Page, 1977) AA Ordinary People (Des gens ordinaires) (Robert Redford, 1980) AA Permanent Record (À la vie à la mort) (Marisa Silver, 1988) AA Sybil (Daniel Petrie, 1976) AA 119 ANNEXE G : AUTRES PROGRAMMES ET RESSOURCES Usage d’alcool et d’autres drogues Éducation des élèves sur la toxicomanie : Plans de leçons prêts à utiliser dans la salle de class Centre de toxicomanie et de santé mentale Document d’accompagnement du curriculum de l’Ontario, de la 1re à la 8e année. Donne les attentes et contenus d’apprentissage pour les élèves de la 1re à la 8e année. Accessible gratuitement au site Web <http://sano.camh.net/curriculum.htm>. S’ouvrir sur le monde : un programme d’épanouissement des aptitudes individuelles et sociales Centre de toxicomanie et de santé mentale, 1995 Programme destiné aux élèves « à risque » du secondaire qui propose une série d’activités interactives et stimulantes sur les habiletés personnelles et sociales. Pour des précisions, composer le 1 800 661-1111. 121 Quatrième partie Annexe G : Autres programmes et ressources L’alcool, la cocaïne, la marijuana, le tabac Centre de toxicomanie et de santé mentale Ces quatre livrets, de style bande dessinée, adoptent une approche humoristique pour transmettre un message sérieux aux adolescents. En plus de fournir un bref historique de chaque drogue, ils décrivent les sensations et les dangers associés à chacune d’elles, les sanctions prévues par la loi en cas de possession et de trafic et les risques pour la santé. Pour en commander des séries pour la classe, s’adresser au Centre de toxicomanie et de santé mentale au 1 800 661-1111. Tiens-toi debout! Une trousse pédagogique sur l’alcool à l’intention des ados : www.rescol.ca/alcool Ce site vise à améliorer la qualité et la variété des initiatives de prévention de l’abus d’alcool dans les écoles canadiennes. Plus précisément, il propose du matériel didactique qui favorise l’acquisition de connaissances et de compétences sur la consommation et l’abus d’alcool. Under the Influence? Educator’s kit on alcohol advertising for students in Grade 7-10 (en anglais seulement) Association to Reduce Alcohol Promotion in Ontario (ARAPO), 1999 Plans de cours, modèles d’exposés et activités portant sur la connaissance des médias et la publicité sur l’alcool à l’intention des jeunes. S’adresser à Kari Sutoski, coordonnatrice de l’ARAPO, 750, chemin Oakdale, bureau 60, Toronto M3N 2Z4. Tél. : 416 740-9592. Prévention du suicide asist (Formation appliquée en techniques d’intervention face au suicide) est un atelier de formation professionnelle de deux jours pour les intervenants susceptibles d’entrer en contact avec des personnes suicidaires. La formation est offerte en français ou en anglais. Ce programme de prévention du suicide, connu dans le monde entier, a été créé par LivingWorks, un organisme de service public de Calgary (Alberta). Il est destiné aux spécialistes de la santé mentale, aux bénévoles, aux médecins, aux infirmières, à la police, au personnel enseignant, aux conseillers, au clergé et aux personnes qui travaillent auprès des jeunes. Pour plus de renseignements sur cet atelier, s’adresser au bureau local de l’Association canadienne pour la santé mentale. Pour obtenir une liste des bureaux locaux de l’ACSM, consulter son site Web de l’Ontario à <www.ontario.cmha.ca> ou composer, sans frais, le 1 800 875-6213. LivingWorks peut également fournir des renseignements sur le programme ASIST et orienter les personnes intéressées vers des formateurs dans leur collectivité. On peut rejoindre l’organisme LivingWorks par téléphone au (403) 209-0242, par courriel à l’adresse [email protected], ou encore, en consultant son site Web à <www.livingworks.net> 122 Parlons de la maladie mentale : Guide d’élaboration d’un programme de sensibilisation à l’intention des jeunes (Les ressources suivantes sont offertes en anglais seulement) Suicide Awareness Voices of Education : http://www.save.org/ Suicide Education and Information Centre : http://www.suicideinfo.ca/ Youthwork Links — Emotions and Behaviour — Suicide : http://www.youthwork.com/healthmentsuicide.html A Handbook for the Caregiver on Suicide Prevention Ce guide est destiné au personnel enseignant, aux conseillers en orientation, aux travailleurs sociaux, aux infirmiers et infirmières et à d’autres intervenants du domaine de la prévention du suicide. Publié pour la première fois en 1987 par le Conseil de l’éducation de Hamilton de la part du Council on Suicide Prevention Hamilton and District, ce guide est en cours de mise à jour et devrait être disponible au printemps 2001. Pour plus de précisions, s’adresser à : Suicide Crisis Line 340, boul. York Hamilton ON L8R 3L2 Tél. : (905) 521-1660 Téléc. : (905) 521-0244 Troubles de l’alimentation Bien dans ta peau (guide des moniteurs) Élaboré par la Body Image Coalition of Peel, ce manuel favorise une image corporelle saine, un estime de soi positif et une alimentation complète sans régimes amaigrissants. Ce programme d’apprentissage propose de l’information de base pour les moniteurs. Il offre aussi différents sujets d’activités pour les adolescentes, tels que les médias, la famille et les pairs, le poids naturel et des aptitudes pour gérer le stress. Pour obtenir un bon de commande, s’adresser à : Body Image Coalition of Peel a/s Brenda Jones Peel Health 44, Peel Centre Drive, bureau 102 Brampton ON L6T 4B5 Tél. : (905) 791-7800, poste 2702 123 Quatrième partie Annexe G : Autres programmes et ressources Go Girls! Media Literacy, Activism and Advocacy Project (en anglais seulement) Go Girls (Giving Our Girls Inspiration and Resources for Lasting Self Esteem) est un programme élaboré par Eating Disorders Awareness and Prevention, Inc. (EDAP) qui vise à prévenir les troubles de l’alimentation chez les élèves du secondaire grâce à l’étude des médias et à l’activisme auprès des médias. Pour plus de renseignements, consulter le site Web d’EDAP à <www.edap.org>. Remarque : Le Centre de toxicomanie et de santé mentale n’approuve pas nécessairement les sites mentionnés, sauf ceux qui relèvent de lui. 124 ANNEXE H : TRANSPARENTS ET DOCUMENTS À DISTRIBUER 125 Q’EST-CE QU’UN PRÉJUGÉ ? « Croyance, opinion préconçue souvent imposée par le milieu, l’époque, l’éducation ; parti pris, idée toute faite. » — Le Petit Robert « Opinion adoptée sans examen par généralisation hâtive d’une expérience personnelle ou imposée par le milieu, l’éducation. » — Le Petit Larousse Transparent 1 1/1 TERMES APPARENTÉS À « PRÉJUGÉ » idée préconçue Idée élaborée sans jugement critique ni expérience. stéréotype Opinion toute faite, réduisant les singularités. discrimination Le fait de séparer un groupe social des autres en le traitant plus mal. — Le Petit Robert, 1996 128 Transparent 2 1/1 ÉTUDES DE CAS FRANÇOIS JODOIN François Jodoin est sorti d’un hôpital psychiatrique provincial où il avait été admis récemment à cause de symptômes psychotiques intenses. Au moment de son admission, François était très agité ; il s’écriait que la police lui ferait du mal car il était le frère de l’étrangleur de Boston. À la salle d’urgence, François a dit au psychiatre de service qu’il entendait la voix du diable qui lui parlait des assassins de sa famille. C’était la troisième fois que ce patient était hospitalisé depuis qu’il avait reçu son premier diagnostic de schizophrénie 12 ans plus tôt, à l’âgé de 22 ans. François s’était très bien rétabli après ses séjours précédents à l’hôpital ; il était vendeur dans une quincaillerie depuis six ans, et vivait pas loin, dans un appartement petit, mais confortable. Tous les mois, il allait voir un psychiatre du centre communautaire de santé mentale pour obtenir ses médicaments. Il y rencontrait également un conseiller avec qui il discutait de stratégies pour composer avec sa maladie mentale. François avait plusieurs amis dans le quartier et aimait bien jouer à la balle molle avec eux dans la ligue locale. Il sortait avec une femme du groupe depuis environ un an, et leur relation devenait sérieuse. François jouait également un rôle actif dans sa paroisse, où il aidait le prêtre à donner ses cours de bible. Ses symptômes sont toutefois revenus, et il perdit son emploi, son logement et sa vie sociale. Son rétablissement ne se limitait pas à composer avec les symptômes de sa maladie. La réaction de ses amis, des membres de sa famille et des personnes qu’il a consultées s’est répercutée sur son état. Le propriétaire de la quincaillerie avait peur parce que François avait séjourné à l’« hôpital psychiatrique ». Il avait entendu dire que les personnes qui ont une maladie mentale sont parfois Document à distribuer 1 1/3 129 violentes, et craignait que François fasse une crise dans son magasin, déclenchée par le stress au travail. La mère de François avait d’autres inquiétudes. Elle se demandait s’il n’était pas trop difficile pour son fils de vivre seul. « Entretenir l’appartement et faire la cuisine, c’est trop pour lui », pensait-elle. Elle craignait que François ne finisse par quitter son appartement pour vivre dans la rue, comme d’autres personnes ayant une maladie mentale qu’elle avait vues. Le médecin de François était d’avis que cette hospitalisation révélait un manque général de stabilité. Il pensait que la schizophrénie était une maladie dégénérative, un point de vue exprimé pour la première fois par un psychiatre renommé en 1913. Selon lui, une hospitalisation pour problème psychiatrique témoignait de l’aggravation de la maladie. Le médecin a conclu que la capacité de François de vivre de façon autonome aurait tôt fait de diminuer ; il valait mieux qu’il s’y prépare maintenant plutôt que d’attendre l’inévitable. Avec l’aide de la mère et de l’employeur de François, le médecin a donc convaincu ce dernier de quitter son emploi et d’emménager avec sa mère. Celle-ci vivait à l’autre bout de la ville ; François cessa donc d’aller à son église. Incapable de rencontrer ses amis, François abandonna la ligue sportive. Il cessa ensuite de voir sa petite amie. En l’espace d’un mois, il avait perdu son emploi, son logement et ses amis. ALICE TREMBLAY Comme François Jodoin, Alice Tremblay a appris qu’elle avait une maladie grave et chronique : le diabète. Elle devait faire très attention à sa consommation de sucre et s’injecter de l’insuline tous les jours. Elle surveillait étroitement son mode de vie pour éviter les situations susceptibles d’aggraver son cas. Elle se rendait régulièrement chez le médecin et la diététiste pour discuter de sa glycémie (taux de sucre), de son régime alimentaire et de l’exercice. Malgré tout, Alice était active. gée de 34 ans, elle était commis-dactylo chez un petit courtier d’assurances. Elle faisait partie d’un club de danse folklorique qui se réunissait à une école secondaire locale. Elle était fiancée à un comptable qui travaillait chez le même courtier. 130 Document à distribuer 1 2/3 Malgré les précautions qu’elle prenait, Alice avait subi quelques revers, notamment il y a environ un mois, lorsqu’elle avait dû passer trois jours à l’hôpital pour rajuster ses doses de médicaments. Le médecin lui avait recommandé de prendre deux semaines de congé à sa sortie de l’hôpital et de consulter la diététiste pour modifier ses habitudes alimentaires. Bien que le diabète soit une maladie dangereuse (lors de sa dernière crise, Alice était au bord du coma lorsqu’on l’avait conduite à l’hôpital), personne ne lui avait suggéré de recevoir des soins en établissement, où le personnel surveillerait sa glycémie et interviendrait au besoin. Personne ne lui avait recommandé non plus de quitter son emploi pour éviter le stress qui aurait pu faire fluctuer son taux de sucre. Études de cas adaptées de Corrigan, P. 1998. « The Impact of Stigma on Severe Mental Illness », Cognitive and Behavioral Practice, vol. 5, p. 201-222. Document à distribuer 1 3/3 131 PERSONNES CÉLÈBRES ATTEINTES D’UNE MALADIE MENTALE (Diagnostic confirmé ou non de trouble de l’humeur, sauf indication contraire) ACTEURS, ARTISTES DE SPECTACLE ET RÉALISATEURS Marlon Brando Drew Carey Jim Carrey Dick Clark John Cleese Rodney Dangerfield Richard Dreyfuss Patty Duke Francis Ford Coppola Audrey Hepburn Anthony Hopkins Ashley Judd Margot Kidder Vivien Leigh Joan Rivers Roseanne Winona Ryder Charles Schultz Rod Steiger Damon Wayans Robin Williams 132 Transparent 3 1/5 ARTISTES Paul Gauguin Vincent van Gogh Michel-Ange Vaslov Nijinski (schizophrénie) Georgia O’Keefe Jackson Pollock ATHLÈTES Lionel Aldridge (schizophrénie) Oksana Baiul Dwight Gooden Peter Harnisch Greg Louganis Elizabeth Manley Jimmy Piersall Monica Seles Darryl Strawberry Bert Yancey ÉCRIVAINS ET JOURNALISTES Hans Christian Andersen James Barrie William Blake Agatha Christie Michael Crichton Charles Dickens Transparent 3 2/5 133 Emily Dickinson William Faulkner F. Scott Fitzgerald John Kenneth Galbraith Ernest Hemingway John Keats Larry King Eugene O’Neill Sylvia Plath Edgar Allen Poe Mary Shelley Neil Simon William Styron Léon Tolstoï Mark Twain Mike Wallace Walt Whitman Tennessee Williams Virginia Woolf CHEFS D’ENTREPRISE Howard Hughes (dépression et trouble obsessionnel-compulsif) J.P. Morgan Ted Turner 134 Transparent 3 3/5 SCIENTIFIQUES Charles Darwin Sigmund Freud Stephen Hawking Sir Isaac Newton COMPOSITEURS, MUSICIENS, CHANTEURS Irving Berlin Ludwig van Beethoven Karen Carpenter (anorexie) Ray Charles Frédéric Chopin Eric Clapton Kurt Cobain Leonard Cohen Natalie Cole Sheryl Crow John Denver Stephen Foster Peter Gabriel Janet Jackson Billy Joel Elton John Sarah McLachlan Charles Mingus Alanis Morissette Transparent 3 4/5 135 Marie Osmond Charles Parker Cole Porter Bonnie Raitt Axl Rose Robert Schumann Paul Simon James Taylor Piotr Tchaïkovski PERSONNALITÉS POLITIQUES, CHEFS D’ÉTAT Alexandre le Grand Napoléon Bonaparte Barbara Bush Winston Churchill Diana, princesse de Galles Tipper Gore Thomas Jefferson Ralph Nader Florence Nightingale George Patton George Stephanopoulos (Extrait du site Web de la National Depressive and Manic-Depressive Association à <www.ndmda.org>) 136 Transparent 3 5/5 MYTHE OU RÉALITÉ ? 1. Une personne sur 100 est atteinte de schizophrénie. Vrai ou Faux 2. Une personne dont le père, la mère ou les deux ont une maladie mentale est plus susceptible d’avoir une maladie mentale. 3. La maladie mentale est contagieuse. Vrai ou Faux Vrai ou Faux 4. La maladie mentale se manifeste généralement pendant l’adolescence. Vrai ou Faux 5. La schizophrénie est causée par de mauvaises aptitudes parentales. Vrai ou Faux 6. L’usage d’alcool et d’autres drogues est une cause de la maladie mentale. 7. Avec de la volonté, on peut vaincre la maladie mentale. Vrai ou Faux Vrai ou Faux 8. Les personnes atteintes d’une maladie mentale ne se rétablissent jamais. Vrai ou Faux 9. Les personnes qui ont une maladie mentale ont tendance à être violentes. 10. Toutes les personnes sans abri ont un trouble mental. Vrai ou Faux Vrai ou Faux 11. Les troubles du développement sont une forme de maladie mentale. Vrai ou Faux 12. Les personnes pauvres sont plus susceptibles que les autres d’avoir une maladie mentale. Vrai ou Faux Transparent 4 1/1 137 STATISTIQUES SUR LA SANTÉ MENTALE EN ONTARIO · 22 pour 100 des Ontariens ont déjà éprouvé un problème de santé mentale au cours de leur vie. · Les femmes sont plus susceptibles que les hommes d’éprouver un problème de santé mentale, notamment l’anxiété ou la dépression. · Les hommes sont plus susceptibles d’avoir une personnalité antisociale. · 31 pour 100 des personnes de 15 à 24 ans ont déjà eu un problème de santé mentale : - 27 pour 100 éprouvent de l’anxiété - 7,5 pour 100 ont des problèmes affectifs - Les personnes de 15 à 24 ans sont plus susceptibles d’avoir une phobie sociale et un trouble bipolaire. · Les personnes âgées sont déprimées plus souvent que les jeunes. · Les troubles mentaux (particulièrement la dépression) sont plus courants chez les personnes séparées, divorcées ou veuves. · 52 pour 100 des Ontariens dont les parents ont déjà éprouvé un problème de santé mentale sont également atteints d’un trouble mental. Source : Association canadienne pour la santé mentale (division de l’Ontario), 1999 Pour plus de précisions, consultez le document d’où proviennent ces statistiques, accessible au site Web de l’Association canadienne pour la santé mentale (division de l’Ontario) à <www.ontario.cmha.ca/mhic/omhss_v1.pdf>. 138 Transparent 5 1/1 DÉFINITION DE « MALADIE MENTALE » Perturbation de la pensée et des émotions qui réduit la capacité d’une personne de composer avec les difficultés de la vie quotidienne. Transparent 6 1/6 139 DESCRIPTION DES MALADIES MENTALES — TROUBLES DE L’HUMEUR Les troubles de l’humeur sont des changements persistants de l’humeur causés par un déséquilibre chimique dans le cerveau. Le trouble dépressif majeur et le trouble bipolaire en sont deux exemples. Le trouble dépressif majeur se caractérise par une humeur dépressive accompagnée de symptômes tels que : perte d’intérêt ou de plaisir à l’égard de la vie, irritabilité, tristesse, insomnie, hypersomnie, hausse ou baisse de l’appétit, manque de concentration, sentiment d’inutilité, culpabilité et, dans certains cas, pensées suicidaires. Le trouble bipolaire est un cycle qui se caractérise par une humeur déprimée, « normale » et maniaque en succession. La manie se caractérise par un enthousiasme ou une euphorie qui s’accompagne de symptômes tels que : estime de soi ou confiance en soi démesurées, réduction du besoin de sommeil, débordement d’énergie, augmentation de l’appétit sexuel, manque de jugement, tendance à faire des dépenses inconsidérées, agitation, volubilité et participation accrue à des activités agréables et parfois risquées. 140 Transparent 6 2/6 DESCRIPTION DES MALADIES MENTALES — PSYCHOSE La psychose est l’état dans lequel sont les personnes qui ont des hallucinations ou des délires, qui peuvent être d’origine organique (maladie mentale) ou causées par des drogues. La schizophrénie est un trouble caractérisé par des délires, des hallucinations, un discours décousu et/ou un comportement désorganisé ou catatonique. Les délires sont des croyances fausses ou des interprétations erronées des situations et des expériences. Les hallucinations peuvent être auditives, visuelles, olfactives (odorat), gustatives (goût) ou tactiles (toucher) ; les hallucinations auditives sont les plus courantes. La schizophrénie est également associée à une détérioration du fonctionnement de la personne au travail, à l’école ou en société. Transparent 6 3/6 141 DESCRIPTION DES MALADIES MENTALES — TROUBLES ANXIEUX Les troubles anxieux, comme leur nom l’indique, causent de l’anxiété ainsi que des symptômes physiologiques qui nuisent aux activités quotidiennes. Le trouble obsessionnel-compulsif, les phobies et le syndrome de stress post-traumatique sont des exemples de troubles anxieux. Le trouble obsessionnel-compulsif se caractérise par des obsessions et/ou des compulsions répétées dont la gravité est telle qu’elles nuisent aux activités quotidiennes. Les obsessions sont des idées ou des images pénibles ou bouleversantes qui causent une anxiété ou une détresse intense. Les compulsions, quant à elles, sont des comportements ou actes mentaux à répétition auxquels la personne se livre pour calmer son anxiété. Le syndrome de stress post-traumatique se caractérise par le fait de revivre un événement très traumatique ; la personne est très angoissée et vigilante, et cherche à éviter les stimuli associés au traumatisme. Ce dernier peut avoir été causé par des situations telles que le combat militaire, une agression sexuelle ou autre, un cambriolage, un accident de voiture ou une catastrophe naturelle. La phobie est une peur intense et persistante de certains objets ou situations. L’exposition à l’objet ou à la situation cause une anxiété extrême et nuit aux activités quotidiennes et à la vie sociale de la personne. La phobie spécifique est liée à une situation ou à un objet précis, par exemple, les microbes ou les hauteurs. La phobie sociale, par contre, est liée à des situations sociales ou à des situations de performance dans lesquelles la personne risque d’être embarrassée, par exemple, parler en public ou avoir un rendez-vous amoureux. 142 Transparent 6 4/6 DESCRIPTION DES MALADIES MENTALES — TROUBLES DE LA PERSONNALITÉ Un trouble de la personnalité se manifeste par une expérience intérieure et des comportements qui s’écartent considérablement de la culture de la personne atteinte ; ce trouble est profond et stable ; il entraîne de la détresse ou un handicap. Les troubles de la personnalité apparaissent généralement pendant l’adolescence ou au début de l’âge adulte. Le trouble dissociatif de l’identité, appelé auparavant « personnalité multiple », est caractérisé par la présence de deux ou plusieurs identités ou « états de personnalité » distincts qui prennent tour à tour le contrôle du comportement du sujet. Il reflète l’incapacité d’établir des liens entre l’identité, la mémoire et la conscience. Il suscite de la controverse, car on se demande maintenant s’il existe vraiment. Transparent 6 5/6 143 DESCRIPTION DES MALADIES MENTALES — TROUBLES DE L’ALIMENTATION Les troubles de l’alimentation représentent un éventail d’états caractérisés par une obsession à l’égard de la nourriture, du poids et de l’apparence qui se répercutent sur la santé, les relations et la vie quotidienne d’une personne. Les situations stressantes de la vie, une capacité d’adaptation insuffisante, des facteurs socioculturels concernant le poids et l’apparence, l’hérédité, un traumatisme et la dynamique familiale joueraient un rôle dans l’apparition de ces troubles. L’anorexie se caractérise par une crainte intense et irrationnelle des réserves adipeuses (la graisse) et du gain de poids, la volonté d’être toujours plus mince, le refus de se maintenir à un poids normal (en fonction de sa taille et de son âge) et des troubles de l’image corporelle. La boulimie se caractérise par des cycles répétés d’alimentation excessive et de purgation. La personne ne peut s’empêcher de manger rapidement de grandes quantités d’aliments, ce qui lui cause des malaises physiques et suscite chez elle la peur de gagner du poids. Par la suite, elle se fait vomir, limite son alimentation, fait beaucoup d’exercice ou consomme des laxatifs et des diurétiques. (Site Web d’Eating Disorders Awareness and Prevention : <http://www.edap.org>) 144 Transparent 6 6/6 FACTEURS QUI PEUVENT FAVORISER L’APPARITION D’UNE MALADIE MENTALE Les facteurs suivants peuvent contribuer à l’apparition d’une maladie mentale : · déséquilibre chimique · usage d’alcool et d’autres drogues · événements traumatisants de la vie · hérédité · autres maladies Transparent 7 1/1 145 TRAITEMENT DES MALADIES MENTALES Traitements médicaux · médicaments · électroconvulsivothérapie (ECT) Interventions psychosociales · psychothérapie · groupes d’entraide · soutien et participation de la famille · soutien communautaire 146 Transparent 8 1/1 SCRIPT « VOIX » VOIX 1 VOIX 2 Imbécile ! Sauve ces gens Crétin ! Ce sont des monstres Tout le monde est au courant Il faut les persécuter Tout le monde te regarde Dieu se manifeste à travers toi Ils savent que tu es stupide Tu peux sauver le monde Ils se moquent de toi Tu es Jésus, le fils de Dieu T’es laid Purifie-toi Cache-toi le visage Sauve le monde Va-t’en ! Sale ! Sale ! T’es un vaurien Déshabille-toi Paresseux, bon à rien Purifie-toi Trouve un travail, pouilleux ! Fais quelque chose Ne les écoute pas Va prendre un café Allume-toi une cigarette C’est casse-pied Fais-toi mal Va nu en la présence de Dieu Cochon ! Vilain ! T’es fatigué Va-t’en ! Endors-toi Ils te dévisagent avec méchanceté Sauve-toi ! Tu le mérites Frappe-les ! Tu n’es bon à rien Encore ! Encore ! Tout le monde s’en fout Avant qu’ils te fassent du mal Document à distribuer 2 1/1 147 STRATÉGIES DE SOUTIEN Voici des stratégies pour apporter un soutien à une personne qui a un problème de santé mentale : · Soyez attentionné et compréhensif. · Passez du temps avec elle. Écoutez-la. · Ne sous-estimez jamais ses capacités. · Encouragez-la à suivre son plan de traitement et à obtenir des services de soutien. · Renseignez-vous sur les maladies mentales. · Si un ami intime ou un membre de votre famille a une maladie mentale, veillez à obtenir du soutien vous aussi. Une formation en gestion de crise, un groupe d’entraide ou du counseling individuel vous aidera à mieux épauler cette personne. · La vie de la personne compte plus que l’amitié que vous éprouvez pour elle. Si vous pensez qu’elle a besoin d’aide, et surtout si elle dit qu’elle a envie de se suicider, n’en faites pas un secret (même si la personne vous a demandé de ne rien dire). Parlez-en à ses parents ou à une autre personne qui pourrait aider. 148 Transparent 9 1/1 Parlons de la maladie mentale FORMULAIRE D’ÉVALUATION DESTINÉ AUX ÉLÈVES — PRÉTEST Date : _____________________________________ École : _________________________________ Nom de l’enseignant : _______________________ Matière : _______________________________ Sexe : féminin ■ masculin ■ Date de naissance : Jour____ Mois____ Année ____ Année d’étude : ____ A. Dans quelle mesure CONNAISSEZ-VOUS chacun des sujets suivants ? Encerclez le chiffre qui décrit le mieux votre niveau de connaissance. Pas du tout Un peu Assez bien Très bien 1. la maladie mentale en général 1 2 3 4 2. comment les gens composent avec la maladie mentale 1 2 3 4 1 2 3 4 1 2 3 4 1 2 3 4 6. les causes des différentes maladies mentales 1 2 3 4 7. comment reconnaître les signes de la maladie mentale 1 2 3 4 1 2 3 4 3. les façons d’aider les personnes atteintes d’une maladie mentale 4. ce que c’est que d’avoir une maladie mentale 5. ce que c’est quand un membre de sa famille a une maladie mentale 8. les divers cheminements de formation et de carrière des travailleurs en santé mentale Formulaire d’evaluation destiné aux élèves — prétest 1/2 149 B. Veuillez indiquer si vous êtes d’accord ou en désaccord avec chacun des énoncés suivants en encerclant le chiffre approprié. Tout à fait en En désaccord désaccord D’accord Tout à fait d’accord 1. La plupart des personnes qui ont une maladie mentale se rétablissent et mènent une vie productive après avoir reçu un traitement. 1 2 3 4 1 2 3 4 1 2 3 4 1 2 3 4 1 2 3 4 1 2 3 4 1 2 3 4 1 2 3 4 1 2 3 4 1 2 3 4 2. Dans la plupart des cas, une personne atteinte d’une maladie mentale se rétablit mieux si elle mène une vie normale dans la collectivité. 3. Les personnes atteintes d’une maladie mentale sont bien moins dangereuses que ne le croient la plupart des gens. 4. Les foyers de groupe et les logements pour personnes atteintes d’une maladie mentale situés dans les quartiers résidentiels sont sans danger pour les autres résidents. 5. Les foyers de groupe et les logements pour personnes atteintes d’une maladie mentale situés dans les quartiers résidentiels ne réduisent pas la valeur des maisons voisines. 6. Les personnes atteintes d’une maladie mentale sont beaucoup plus dangereuses que la population en général. 7. Les établissements de santé mentale devraient être situés hors des quartiers résidentiels. 8. Même si elles ont l’air bien, les personnes qui ont une maladie mentale risquent toujours de commettre des actes violents. 9. Il est facile de reconnaître une personne qui a déjà eu une maladie mentale grave. 10. Il est préférable d’enfermer les personnes qui ont une maladie mentale. MERCI 150 Formulaire d’evaluation destiné aux élèves — prétest 2/2 Parlons de la maladie mentale FORMULAIRE D’ÉVALUATION DESTINÉ AUX ÉLÈVES — POST-TEST Date : _____________________________________ École : _________________________________ Nom de l’enseignant : _______________________ Matière : _______________________________ Sexe : féminin ■ masculin ■ Date de naissance : Jour____ Mois____ Année ____ Année d’étude : ____ A. Dans quelle mesure CONNAISSEZ-VOUS chacun des sujets suivants ? Encerclez le chiffre qui décrit le mieux votre niveau de connaissance. Pas du tout Un peu Assez bien Très bien 1. la maladie mentale en général 1 2 3 4 2. comment les gens composent avec la maladie mentale 1 2 3 4 1 2 3 4 1 2 3 4 1 2 3 4 6. les causes des différentes maladies mentales 1 2 3 4 7. comment reconnaître les signes de la maladie mentale 1 2 3 4 1 2 3 4 3. les façons d’aider les personnes atteintes d’une maladie mentale 4. ce que c’est que d’avoir une maladie mentale 5. ce que c’est quand un membre de sa famille a une maladie mentale 8. les divers cheminements de formation et de carrière des travailleurs en santé mentale Formulaire d’evaluation destiné aux élèves — post-test 1/4 151 B. Veuillez indiquer si vous êtes d’accord ou en désaccord avec chacun des énoncés suivants en encerclant le chiffre approprié. Tout à fait en En désaccord désaccord D’accord Tout à fait d’accord 1. La plupart des personnes qui ont une maladie mentale se rétablissent et mènent une vie productive après avoir reçu un traitement. 1 2 3 4 1 2 3 4 1 2 3 4 1 2 3 4 1 2 3 4 1 2 3 4 1 2 3 4 1 2 3 4 1 2 3 4 1 2 3 4 2. Dans la plupart des cas, une personne atteinte d’une maladie mentale se rétablit mieux si elle mène une vie normale dans la collectivité. 3. Les personnes atteintes d’une maladie mentale sont bien moins dangereuses que ne le croient la plupart des gens. 4. Les foyers de groupe et les logements pour personnes atteintes d’une maladie mentale situés dans les quartiers résidentiels sont sans danger pour les autres résidents. 5. Les foyers de groupe et les logements pour personnes atteintes d’une maladie mentale situés dans les quartiers résidentiels ne réduisent pas la valeur des maisons voisines. 6. Les personnes atteintes d’une maladie mentale sont beaucoup plus dangereuses que la population en général. 7. Les établissements de santé mentale devraient être situés hors des quartiers résidentiels. 8. Même si elles ont l’air bien, les personnes qui ont une maladie mentale risquent toujours de commettre des actes violents. 9. Il est facile de reconnaître une personne qui a déjà eu une maladie mentale grave. 10. Il est préférable d’enfermer les personnes qui ont une maladie mentale. 152 Formulaire d’evaluation destiné aux élèves — post-test 2/4 C. Veuillez indiquer si vous êtes d’accord ou en désaccord avec chacun des énoncés suivants sur le programme auquel vous venez de participer. Tout à fait en En désaccord désaccord D’accord Tout à fait d’accord 1. Les activités en classe et les exposés ont retenu mon attention. 2. Les exposés m’ont beaucoup appris. 1 2 3 4 1 2 3 4 1 2 3 4 1 2 3 4 1 2 3 4 1 2 3 4 1 2 3 4 1 2 3 4 1 2 3 4 1 2 3 4 3. Les exposés sont un bon moyen de s’informer sur la maladie mentale. 4. Il est utile pour les élèves de pouvoir poser des questions aux conférenciers. 5. Les expériences des conférenciers étaient pertinentes pour des gens de mon âge. 6. J’ai appris des choses sur la maladie mentale. 7. Je me sens plus à l’aise à l’idée de parler à quelqu’un qui a une maladie mentale. 8. Je pense que je comprends mieux ce que ressentent les personnes qui ont une maladie mentale. 9. À l’avenir, je me sentirai plus à l’aise auprès de personnes qui ont une maladie mentale. 10. Je recommanderais ce programme à une amie ou à un ami. Formulaire d’evaluation destiné aux élèves — post-test 3/4 153 D. 1. Voici ce que j’ai aimé LE PLUS au sujet du programme : ____________________________________________________________________________________ ____________________________________________________________________________________ ____________________________________________________________________________________ ____________________________________________________________________________________ 2. Voici ce que j’ai aimé LE MOINS au sujet du programme : ____________________________________________________________________________________ ____________________________________________________________________________________ ____________________________________________________________________________________ ____________________________________________________________________________________ 3. Si vous avez d’autres commentaires sur le programme ou des suggestions qui nous permettraient de l’améliorer, inscrivez-les ci-dessous. ____________________________________________________________________________________ ____________________________________________________________________________________ ____________________________________________________________________________________ ____________________________________________________________________________________ MERCI 154 Formulaire d’evaluation destiné aux élèves — post-test 4/4 Parlons de la maladie mentale FORMULAIRE D’ÉVALUATION DESTINÉ AU PERSONNEL ENSEIGNANT Nous vous saurions gré de bien vouloir nous aider à évaluer le programme Parlons de la maladie mentale. Vos commentaires nous aideront à l’améliorer. Date : _____________________________________ Année : _________________________________ École : _____________________________________ Nom : __________________________________ Date du programme : ___________________________________________________________________ 1. (a) Veuillez indiquer les cours auxquels est intégré le programme Parlons de la maladie mentale : ___________________________________________________________________________________ (b) Environ combien de temps avez-vous consacré aux activités en classe suggérées AVANT l’exposé ? ______ heures (c) Environ combien de temps avez-vous consacré à ces activités APRÈS le suivi de l’exposé ? ______ heures Veuillez préciser : ___________________________________________________________________________________ 2. Veuillez indiquer à quel point les activités en classe suggérées dans la Ressource pour l’enseignant vous ont paru utiles. Inutiles 1 2 3 4 5 Très utiles Veuillez énumérer les activités que vous avez choisies : ___________________________________________________________________________________ Formulaire d’évaluation destiné au personnel enseignant 1/3 155 3. D’après vous, à quel point les activités en classe suggérées viennent-elles compléter le programme-cadre du cours ? Pas du tout 1 2 3 4 5 Beaucoup 4. (a) Qu’espériez-vous que vos élèves apprennent en participant au programme ? ___________________________________________________________________________________ ___________________________________________________________________________________ (b) Dans quelle mesure le programme a-t-il répondu à vos attentes ? Pas du tout 1 2 3 4 5 Tout à fait ___________________________________________________________________________________ ___________________________________________________________________________________ 5. Selon vous, les conférenciers (p. ex., personnes ayant une maladie mentale, familles) ont-ils été bien choisis ? Oui ■ Non ■ Commentaires : ___________________________________________________________________________________ ___________________________________________________________________________________ 6. À votre avis, est-il approprié de tenir les exposés en classe ? Oui ■ Non ■ Veuillez expliquer : ___________________________________________________________________________________ ___________________________________________________________________________________ 7. Veuillez nous faire part de vos commentaires et suggestions sur l’exposé auquel vous avez assisté (p. ex., durée, format, contenu, etc.). ___________________________________________________________________________________ ___________________________________________________________________________________ ___________________________________________________________________________________ ___________________________________________________________________________________ 156 Formulaire d’évaluation destiné au personnel enseignant 2/3 8. Veuillez suggérer d’autres outils ou activités qui, selon vous, devraient être inclus dans la Ressource pour l’enseignant. ___________________________________________________________________________________ ___________________________________________________________________________________ ___________________________________________________________________________________ 9. Dans l’ensemble, quelle est votre opinion sur le programme ? 1 2 3 4 5 Excellent Très bon Bon Satisfaisant Insatisfaisant 10. Avez-vous d’autres commentaires ou suggestions ? ___________________________________________________________________________________ ___________________________________________________________________________________ ___________________________________________________________________________________ ___________________________________________________________________________________ MERCI Formulaire d’évaluation destiné au personnel enseignant 3/3 157 Pour tout renseignement sur d’autres produits du Centre de toxicomanie et de santé mentale ou pour passer une commande, veuillez vous adresser au : Site Web : www.camh.net Centre de santé mentale de la rue Queen Fondation de la recherche sur la toxicomanie Institut Donwood Institut psychiatrique Clarke Un Centre d’excellence de l’Organisation mondiale de la Santé 2565b/03-01/100 Tél. : 1 800 661-1111 ou 416 595-6059 à Toronto Courriel : [email protected] PM052 Service du marketing et des ventes Centre de toxicomanie et de santé mentale 33, rue Russell Toronto on m5s 2s1 Canada