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internationale là où les décisions se prennent. Accepter ce
concept constitue un autre défi pour les arts et métiers.
5. La mondialisation offre des chances aux pays qui sont déjà
intégrés dans le marché mondial. L’intégration des pays en
développement et des pays en transition est une nécessité
si nous voulons préserver un équilibre politique et le
renforcer par un équilibre économique. Une telle intégration
de ne peut pas se faire sans coûts : il faut de l’aide, beaucoup
d’aide, il faut de la disponibilité des spécialistes et de la formation
continue. De telles initiatives ne peuvent guère être assumées par
le seul secteur privé. Il faut donc l’aide de l’État qui a besoin de
moyens.
De plus, les pays développés doivent ouvrir leurs marchés
aux produits où les pays en développement sont
compétitifs : agriculture, textiles, parapluies, souliers, meubles,
jouets, etc. Ce sont autant de défis additionnels, aussi pour les
arts et métiers.
6. La mondialisation exige des gouvernements qu’ils
défendent leurs intérêts dans les enceintes où l’avenir du
monde est façonné. La Suisse est membre des institutions de
Bretton Woods (FMI, Banque mondiale) sur le plan financier et de
l’OMC sur le plan du commerce mondial. Elle participe activement
aux travaux de l’OCDE et utilise son appartenance à l’AELE pour
tisser des liens de libre-échange en Europe et au-delà.
La Suisse n’est pas encore membre de l’ONU. Elle n’entend pas, à
ce stade, entamer la discussion sur son adhésion éventuelle à
l’Union européenne. Toutefois, l’édifice européen est érigé, pierre
par pierre, et certaines décisions nous affectent directement.