vieillir : les risques d`un effondrement moral et les chances d

LA FORMATION AU SERVICE
DES PROFESSIONNELS DE
LA SANTÉ DEPUIS 1980
VIEILLIR : LES RISQUES
D’UN EFFONDREMENT MORAL
ET LES CHANCES D’UN
REBONDISSEMENT PSYCHIQUE
PROGRAMME DU COLLOQUE
JEUDI 9 MARS 2017
MAISON DE LA CHIMIE - PARIS 7e
LES INTERVENTIONS DE CE COLLOQUE
SERONT EN LIGNE SUR NOTRE SITE*
www.afar.fr
DANS LA RUBRIQUE COLLOQUES
* à partir du mois de mai 2017
COLLOQUE ORGANISÉ PAR :
SOUS LA DIRECTION DE :
Dr Jean-Claude MONFORT,
psychogériatre, PHU honoraire
Dr Anne-Marie LEZY,
gériatre, chef de service honoraire AP-HP
Catherine MONFORT,
directrice fondatrice de l’AFAR
VIEILLIR : LES RISQUES D’UN EFFONDREMENT MORAL
ET LES CHANCES D’UN REBONDISSEMENT PSYCHIQUE
PROGRAMME
MATIN :
09h00 - 09h15
09h15 - 10h30
09h15 - 09h30
09h30 - 09h45
09h45 - 10h00
10h00 - 10h30
10h30 - 11h00
11h00 - 12h15
11h00 - 11h15
11h15 - 11h30
11h30 - 11h45
11h45 - 12h15
12h15 - 14h00
OUVERTURE DU COLLOQUE
Catherine Monfort, directrice fondatrice de l'Afar
Dr Jean-Claude Monfort, psychogériatre, PHU honoraire
Dr Anne-Marie Lezy, gériatre, chef de service honoraire AP-HP
LE MONDE DE L’INVISIBLE. Modérateur : Dr Frédéric Munsch, gériatre, chef de pôle, CHU, Reims
Les dépressions masquées, les facteurs de protections plus forts que les marqueurs biologiques :
Dr Jean-Pierre Schuster, gérontopsychiatre, Hôpital Corentin Celton, AP-HP, Issy-les-Moulineaux
Les angoisses masquées, la chance de repérer des facteurs réversibles : Dr Georges Jovelet, psychogériatre,
chef de pôle honoraire, psychiatrie du sujet âgé
Les délires masqués, les folies privées ayant valeur d’ajustement adaptatif : Dr Joël Oberlin, psychiatre,
chef de pôle, CH de Rouffach
Table ronde et échanges avec la salle
Pause café
LE RETRAIT D'UN PRESQUE RIEN QUI POURRAIT TOUT CHANGER
Modérateur : Pr Joël Belmin, gériatre, chef de service, Hôpital Charles Foix, AP-HP, Ivry-sur-Seine
L’environnement naturel, la mise à l'abri des toxiques et des polluants : Dr Jean-Claude Monfort,
psychogériatre, PHU honoraire
Les médicaments, la chance de la déprescription : Dr Bernard Durand-Gasselin, gériatre, chef de service,
Groupe Hospitalier Paris Saint-Joseph
Le tuteur, le juge et le procureur, la levée des protections maltraitantes : Dr Olivier Drunat, gérontopsychiatre,
chef de service, Hôpital Bretonneau, AP-HP, Paris
Table ronde et échanges avec la salle
Pause déjeuner
APRÈS-MIDI :
14h00 - 15h15
14h00 - 14h15
14h15 - 14h30
14h30 - 14h45
14h45 - 15h15
15h15 - 15h30
15h30 - 16h45
15h30 - 15h45
15h45 - 16h00
16h00 - 16h15
16h15 - 16h45
16h45 - 17h00
L'ADJONCTION D'UN PRESQUE RIEN QUI POURRAIT TOUT CHANGER
Modérateur : Dr Cyril Hazif-Thomas, psychogériatre, CHRU, Brest
Du tag au street-art en institution gériatrique : Philippe Arezki, directeur du CH gérontologique de La Fère,
Aisne, Claude Kunetz, producteur de cinéma et directeur de la galerie Wallworks, Paris
La nuit en maison de retraite, le choix d’une vie nocturne : Françoise Desimpel, directrice d'EHPAD,
Résidence du Parc, Saint-Germain-la-Ville, Marne
Une Neztoile de joie : Vénus, docteur de la joie en milieu hospitalier pour l’association Neztoiles
Table ronde et échanges avec la salle
Pause
LES MYTHES ET L'APPORT D'UN IMAGINAIRE POUR SE DÉGAGER D'UNE RÉALITÉ CRUELLE
Modérateur : Pr Joël Ankri, gériatre, chef de service, Hôpital Sainte-Périne, AP-HP, Paris
Le mythe de Sisyphe, l'une des clés pour éviter le syndrome de glissement : Dr Anne-Marie Lezy, gériatre,
chef de service
Le mythe d'Ulysse, les protocoles pour garder le lien avec les sirènes sans y trouver la mort : Johanne
Oberlin, psychologue, CH de Rouffach
Le mythe des vampires, la métaphore de la mise en lumière pour chasser l’agresseur : Dr Jean-Claude
Monfort, psychogériatre, PHU honoraire
Table ronde et échanges avec la salle
CLÔTURE DU COLLOQUE
Référence DPC
n°12001700007
organisme gestionnaire
du veloppement
professionnel continu
ODPC habilité
à dispenser des
programmes de DPC
Catherine MONFORT,
directrice fondatrice
de l’AFAR
09h00 - 09h15
OUVERTURE DU COLLOQUE
Vieillir, c’est vivre, c’est avancer en âge. A chaque instant il est possible de défaillir physiquement ou psychologiquement: c’est
l’apparition d’une maladie physique ou d’un trouble psychiatrique. Cancer du pancréas, du sein, de la prostate, des testicules,
leucémie, myélome, glioblastome. Hémiplégie, infarctus du myocarde. Glaucome, maladie d’Alzheimer, maladie de Parkinson,
sclérose en plaque. Hépatite B, grippe, sida, tuberculose. Attaques de panique, dépression, ou confusion délirante après un
passage au bloc opératoire pour une fracture du col du fémur.
L’angle d’approche traditionnel se décomposait en quatre étapes: définir les critères de la maladie, repérer ses premiers signes,
trouver la cause puis enfin chercher un traitement ciblé sur la destruction de cette cause. Un modèle était celui de la tuberculose
pulmonaire: crachement de sang, découverte de bacilles de Koch, isolement du malade contagieux dans un sanatorium éloigné
et en altitude, guérison obtenue par la prise de traitements antituberculeux, retour à la vie sociale.
L’histoire a ensuite montré que ce modèle cachait la complexité de ce qui sépare la bonne santé d’un état de maladie.
La génétique a identifié de multiples facteurs augmentant ou diminuant la probabilité du développement de maladies. Celles-ci
sont apparues dans leur diversité moléculaire, leur diversité de symptômes et surtout leur diversité dans la rapidité ou la lenteur
de leur évolution. De la plus maligne à la plus bénigne, de la plus rapide à la plus lente, de la plus visible à la plus invisible lorsque
le processus pathologique est plus lent que la vitesse de l’écoulement de la vie.
Les études épidémiologiques ont fait la part des maladies qui doivent être attribuées au hasard statistique et de celles qui
peuvent être attribuées à des facteurs pathogènes, génétiques ou environnementaux. Maladie après maladie, au-delà de ce qui
serait une dichotomie manichéenne, les données s’accumulent en faveur d’interactions entre un toxique de l’environnement et
un terrain génétique vulnérable. C’est l’histoire qui se dessine pour les maladies de Parkinson. Les interactions concernent
quelques substances neuroprotectrices, de multiples substances neurotoxiques, et de multiples facteurs génétiques. Dans le
domaine des troubles de la personnalité, l’étude de suivi des étudiants de Harvard a montré qu’une personnalité psychopathique
est un facteur d’enrichissement personnel et d’une longue durée de vie.
La gériatrie est apparue en raison de la polypathologie liée à l’augmentation de la durée moyenne de la vie. Considérée comme
un défi insurmontable ou comme une chance grâce à la théorie du seuil et des facteurs 1+2+3 du professeur Jean-Pierre
Bouchon. Cette théorie permet de sortir du choix impossible entre tout soigner ou abandonner la partie. La chance est de se
limiter à rechercher un facteur réversible et accessible à un traitement après analyse de la balance bénéfices – risques.
La psychogériatrie s’est construite grâce aux collaborations entre les gériatres et les psychiatres. Constat d’un seul cerveau plutôt
qu’un cerveau neurologique et un cerveau psychologique. Effets délétères de quelques approches pharmacologiques. Bienfait
des déprescriptions. Evolution favorable de malades à partir de l’introduction d’un soutien du conjoint. Enquêtes sur les histoires
de vie et changement de regard sur des malades anxio-dépressifs présentés jusqu'alors comme ayant une petite névrose ou de
grandes crises d’hystérie rebaptisées états dissociatifs. Découverte des névroses de révélation tardive, c’est-à-dire de mémoires
traumatiques imprimées dans la période zéro-trois ans. Levée des dissimulations et mise à jour d’auteurs de violences
psychologiques voire sexuelles sur les plus vulnérables, les enfants et les personnes âgées. Croisement des données pédiatriques
et psychogériatriques. Intérêt pour une réflexion systémique et un accompagnement soignant intégratif incluantl’histoire, la
géographie, l’appartenance à une famille, une culture ou un peuple.
Plus qu’une simple psychogénéalogie, il s’agit de prendre en compte les interactions, la complexité du vivant et faire une place
à une approche pluridisciplinaire qui pourrait être archéo-ethno-bio-psycho-socio-gérontologique.
Dr Jean-Claude MONFORT,
psychogériatre,
PHU honoraire
Dr Anne-Marie LEZY,
gériatre,
chef de service honoraire AP-HP
Un constat. La dépression masquée, ou dépression larvée, a été définie au début des
années soixante-dix par Paul Kielholz comme un “processus dépressif se manifestant en
premier lieu sur le plan somatique”. Cette entité clinique, endogène, non reconnue par
les classifications internationales, nous renvoie aux difficultés diagnostiques de la
dépression, et à son sous-diagnostic particulièrement fréquent chez les patients âgés
présentant de nombreuses comorbidités.
Un presque rien: entendre ce qui n’est pas dit et voir ce qui est masqué.
La notion de dépression masquée ne signifie pas que les symptômes psychiques ne sont
pas présents ou moins intenses. La souffrance psychique nécessite d’être entendue et
reconnue par le soignant comme une dimension pathologique. Au-delà du masque, c’est
de notre regard sur les personnes qui souffrent de dépression dont il est également
question.
Dr Jean-Pierre SCHUSTER,
gérontopsychiatre,
Hôpital Corentin Celton,
AP-HP, Issy-les-Moulineaux
09h15 - 09h30
LES DÉPRESSIONS MASQUÉES, LES FACTEURS DE PROTECTIONS
PLUS FORTS QUE LES MARQUEURS BIOLOGIQUES
LE MONDE DE L’INVISIBLE
09h15 - 10h30
PREMIÈRE TABLE RONDE
modérateur
Dr Frédéric MUNSCH,
gériatre, chef de pôle, CHU, Reims
En s’appuyant sur ce qui précède et sur la revue de la littérature, nous avons composé ce colloque avec quatre parties, en allant de
la plus simple à la plus inattendue :
La première partie concerne les maladies invisibles de l’esprit: dépressions masquées, angoisses cachées et folies privées. Selon
Socrate, l’enjeu est de se connaître pour éviter d’avoir un jour à se réveiller paniqué, mélancolique ou délirant.
La deuxième partie est centrée sur la recherche d’un presque rien qu’il serait possible de retirer pour ne pas voir l’éclosion d’une
maladie : retrait d’une substance neurotoxique pour éviter une maladie de Parkinson ou une maladie d’Alzheimer, retrait d’un
médicament pour éviter une maladie iatrogène, retrait d’une personne auteure de maltraitances pour éviter une révolte exprimée
par des comportements violents ou à l’opposé par un lâcher prise et un syndrome de glissement.
La troisième partie est dédiée à la recherche d’un facteur adjuvant, d’un presque rien qui pourrait être ajouté pour augmenter
l’efficacité des soins : création d’un lieu pour exercer l’art-thérapie, rencontre diurne d’un “docteur de la joie”, installation d’une
nouvelle vie nocturne pensée pour éviter les phénomènes d’anxiété qui se déclenchent avec le coucher du soleil (sundowning).
La quatrième partie fait appel au pouvoir apaisant universel des contes, des légendes, des fables et des mythes. Le mythe de Sisyphe
permet de regarder positivement les personnes qui déambulent, qui montent et qui descendent, sans cesse et sans raison apparente.
Albert Camus nous fait toucher du doigt la vertu adaptative de ces comportements qui pourraient être des protections contre une
mort par suicide. Le mythe d’Ulysse et de sa rencontre avec Circé permet de déculpabiliser les victimes de ce qui est aujourd'hui
appelé syndrome de soumission chimique. Le mythe d’Ulysse et de sa rencontre avec les sirènes montre le pouvoir d’attraction et
d’aimantation par une intelligence, celle d’une personne capable de lire dans le passé de la future victime qui succombe à un chant
mélodieux dont les paroles valorisent son passé. Enfin, le mythe des vampires permet d'aborder une réalité encore méconnue.
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