« Que Sophia devienne le fer de lance
de l'économie sociale et solidaire »
L'insertion par
l'activité économique
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Actif Azur, Ahpsa, Avie, Air Libre Echange, Amap Désir de Bio,
Chambre des Métiers et de l'Artisanat, C'Mieu, Claie, Coopérative
d'activité et d'appui, Cress Paca, CROS Côte d'Azur, Elia, Experienses,
Energies Alternatives 06, Ethicum, Evaleco, Itec, Jeune Chambre
Economique, Maison de l'économie sociale et du développement
solidaire, Mission locale, Nef, PILES 06, Pôle d'économie solidaire,
Sophia Technocycle, Travailler et vivre à Sophia Antipolis.
En bref
La Maison de l'Economie
et du Développement
Solidaire (MEDS) est l'un
des acteurs historiques
du secteur. Créée il y a
12 ans, la MEDS était la
première du
département et l'une des
premières en France.
Son cœur de métier :
Promouvoir l'Economie
Sociale et Solidaire.
Rencontre avec Nacéra
Benoudjit, la Directrice.
« Le vélo, c'est économique, écolo-
gique et social. », Laurence Briffa,
présidente de « Travailler et Vivre à
Sophia Antipolis » (Travisa), résume
les valeurs de l'économie sociale et
solidaire à travers la bicyclette.
L'association est l'un des parte-
naires actifs du contrat local de
développement. « C'est un moyen
pour nous de faire découvrir Travisa
mais aussi de développer le vélo
comme mode de déplacement et pas
seulement comme loisir. »
Pour fêter le dixième anniversaire
de l'association, les bénévoles ont
organisé la semaine du vélopolitain
du 22 au 26 octobre en partenariat
avec les associations Cycl’Hop et
Viavélo et les sociétés Mode Cycla-
Permettre à des personnes en diffi-
culté et sans emploi de bénéficier
de contrats de travail pour faciliter
leur insertion sociale et profession-
nelle. C'est l'objectif de l'insertion
par l'activité économique. Né dans
les années 80, ce secteur compte
actuellement une quarantaine de
structures (associations et entre-
prises) dans les Alpes-Maritimes.
Illustration à Valbonne Sophia
Antipolis avec deux associations.
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AVIE met à disposition des deman-
deurs d'emploi auprès de
particuliers, associations, entre-
prises et collectivités. Ménage,
entretien de locaux, livraison, gar-
diennage... les activités proposées
aux salariés en insertion sont
variées. « Nous faisons également en
sorte que les salariés acquièrent des
compétences avec des formations
tout au long de l'accompagnement »,
précise Fabrice Ettorre, chef de ser-
vice. Comme le veut l'économie
sociale et solidaire, l'association
est ancrée sur son territoire avec la
quasi-totalité de son activité à
Sophia Antipolis, à l'image de
Rakia, Hélène et Valérie qui inter-
viennent tous les soirs pour
Vous êtes ce qu'on appelle une tête
de réseau. En quoi consiste ce rôle ?
Nous favorisons la rencontre des
acteurs de l'économie sociale
et solidaire. Plus de vingt asso-
ciations et entreprises sont
adhérentes à la MEDS, dans des
secteurs aussi variés que la
finance solidaire, la coopération
internationale et l'environne-
ment. Nous sommes également
un laboratoire d'idées. L'exemple
le plus parlant est l'association
pour le maintien de l'agriculture
paysanne (Amap). La MEDS a
accompagné la création de la
première Amap du département,
Désir de Bio, située à Valbonne
Sophia Antipolis.
La MEDS est implantée en plein
cœur de Sophia Antipolis, ce n'est
pas par hasard ?
Non bien sûr, les entreprises de
la technopole peuvent jouer un
rôle majeur dans l'économie
sociale et solidaire en dévelop-
pant par exemple les achats
responsables, la gouvernance
participative ou la mobilité dura-
ble. Nous mêmes, vendons des
produits du commerce équitable
pour les entreprises et les insti-
tutions. Cela nous permet d'auto
financer l'association et sponsori-
ser des actions comme le Forum
sur la mobilité qui a eu lieu à
l'Ademe en septembre dernier.
Êtes-vous sollicitée par les entreprises
de la technopole ?
Oui et notamment les comités
d'entreprises. Les salariés sophipo-
litains veulent donner du sens à
leur travail et leur argent. Je vous
parlais de laboratoire d'idées, la
MEDS a créé le 1er Club d'Investis-
seurs pour le Gestion Alternative
de l'Epargne Solidaire sur le 06,
appelé aussi « CIGALIA ». Des
citoyens se réunissent pour créer
une cagnotte commune qui sert à
financer des projets éthiques et
environnementaux. Les employés
de l'Inra sont intéressés pour créer
leur propre « cigales ».
Quels sont les projets de la MEDS ?
Aujourd'hui l'économie sociale et
solidaire représente 12% de l'ac-
tivité économique en PACA.
Nous voulons consolider notre
partenariat avec les entreprises
de la technopole pour que
Sophia Antipolis devienne le fer
de lance du secteur. Et puis l'as-
sociation est au cœur du projet
de la ZAC des Clausonnes. Grâce
au soutien du Sénateur-Maire,
Marc Daunis, la MEDS en tant
que Pôle Ressources, disposera
d'un bureau d'accueil, d'une bou-
tique de produits équitables et
d'une ressourcerie pour recycler
des objets en fin de vie tout en
permettant une réinsertion dans
un emploi durable.
Maison de l'Economie
et du Développement
solidaires
AREP Center
1, Traverse des Brucs
06560 Valbonne
Sophia Antipolis
Tél et Fax : 04 92 38 94 26
maison-eco-solidaires.org
ble et Clean Energy Planet. avec
démonstration de différents types
de vélos, découverte des pistes de
Sophia et animations pour les plus
petits. « Notre but est aussi de pro-
mouvoir les modes doux auprès des
enfants car c'est dès le plus jeune âge
qu'il faut prendre cette habitude. Nous
avons donc demandé un parking à
vélos devant l'école de Garbejaïre »,
explique Jean Guillaume Clabaut,
bénévole. L'association travaille
également avec la Communauté
d'Agglomération Sophia Antipolis
pour répertorier les pistes cyclables
en donnant des noms à ces voies.
« Aujourd'hui, on peut aller de Val-
bonne village jusqu'au cœur de la
technopole uniquement en pédalant,
mais il n'existe pas encore de carto-
graphie pour en faire la promotion. »
D'autres freins existent comme la
sécurité, le temps de transport, le
relief ou la fatigue. Travisa propose
des solutions pour faciliter la pra-
tique, à l'image de Bruno qui vient
tous les jours d'Antibes à la force
de ses jambes. « Je ne mets que 25
minutes pour venir à Sophia, c'est
donc plus rapide qu'en voiture. » Et
en plus, sans une goutte de sueur
(donc pas besoin de douche) grâce
à son assistance électrique. Seul
investissement, le vélo qui coûte
1800À. « Pourquoi pas avoir une
aide de la part des collectivités pour
l'acheter », lance en conclusion Lau-
rence Briffa.
nettoyer l'école de Garbejaïre. Sur
les 120 salariés en insertion, en
moyenne 80 personnes ressortent
avec un emploi durable, de transi-
tion ou une formation.
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Créé en 2007, cette association
accueille quinze salariés engagés
pour six mois avec un contrat de 26
heures pas semaine. En même
temps que leur activité principale,
le débroussaillage forestier et les
travaux paysagés, ils suivent un
cursus d'insertion et de formation
en partenariat avec l'Office National
des Forêts et le lycée horticole d'An-
tibes. Comme l'association AVIE,
C'Mieu travaille pour les collectivi-
tés, les co-propriétés et particuliers
de la technopole, des emplois non
délocalisables propres à l'économie
sociale et solidaire. « Notre mission
est de répondre aux besoins des
citoyens, mais nous travaillons aussi
à la préservation de l'environnement
avec des actions pour la protection de
la forêt », explique Capucine Guiot,
la directrice ; des activités qui per-
mettent également d'instaurer du
lien social et de la solidarité entre
les salariés en insertion.
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L'économie sociale et solidaire
a son mode de transport : le vélo
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