
monde invraisemblable de ne pas lui confier en toute tranquillité la notation du
pouls et de la température, la recherche de l’albumine, la pose des ventouses
toniques ou calmantes, de changer avec une asepsie rigoureuse les pansements
les plus délicats, de faire aseptiquement le cathérisme vésical, et pour les enfants
l’antisepsie délicate du nez, de la gorge et des yeux, les enveloppements de
poitrine... »2.
Malgré cette analyse, c’est pour répondre aux exigences du progrès technique
qu’aux côtés des cours municipaux apparaîtront de nouvelles écoles infirmières
soit privées ou émanantes de la Croix Rouge. Cependant, les professionnels du
soin, de part ses filières de formation et l’absence d’un diplôme unique, restent
encore très hétérogènes. Cette caractéristique représente un handicap certain en
ce qui concerne l’organisation de la profession vers plus de cohérence et
d’efficacité. Il faudra attendre le décret du 27 juin 19223, sous l’impulsion de L.
CHAPTAL, pour que soit crée le titre d’infirmière diplômée d’Etat.
L’introduction du diplôme étant accompagnée d’un Conseil de perfectionnement
des écoles d’infirmières chargé de mettre au point le programme des études,
d’organiser les examens et de fixer les conditions de recrutement. Bien que ce
décret ne soit pas assorti d’une obligation contraignante à l’embauche pour les
établissements hospitaliers, elle constitue une des principales pierres fondatrices
d’une profession en voie de se structurer.
A partir de cette époque, la fonction infirmière n’aura de cesse de se préciser,
puisque la création en 1933 de la fonction d’assistante sociale, qui jusqu’alors
2 RENAULT J. Dr ; Allocution du Dr Jules RENAULT ; Assemblée Générale Statutaire du 5 mai 1929 de
l’ANIDEF ; in Infirmière Française, 1929, p 221-222
3 Décret du 27 juin 1922 ; J.O. 1er juillet, p 6880 et s.
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