4 PLF 2017
Appels en garantie de l'État (crédits évaluatifs)
Programme n° 114 PROJET ANNUEL DE PERFORMANCES
financier à un terme plus ou moins éloigné. Le niveau d’exposition de l’État doit ainsi rester cantonné dans des limites
raisonnables qui dépendent de l’analyse des risques et des bénéfices propres à chaque dispositif.
- par ailleurs, l’efficacité des garanties ne peut être appréciée que sur une durée limitée, dans la plupart des cas
inférieure à la durée de la garantie, qui est généralement longue. Les objectifs d’efficacité socio-économique de ce
programme se rapportent ainsi aux dispositifs toujours actifs et aux garanties nouvellement octroyées.
Du fait des contraintes fortes qui pèsent sur le responsable de programme et de l’hétérogénéité des garanties
octroyées, il ne peut ainsi être défini un indicateur synthétique de performance des garanties de l’État permettant
d’apprécier à la fois l’effet de levier des garanties et le risque encouru par l’État. Les objectifs et indicateurs du
programme portent donc sur l’action n°4 « Développement international de l’économie française », sur laquelle la
direction générale du Trésor exerce une action directe et continue.
Garanties liées au développement international de l’économie française
L’objectif principal de ces garanties publiques est d’apporter un appui de nature financière aux entreprises françaises
exportatrices. L’intervention de l'État au moyen de garanties dans la structuration financière des contrats à l’étranger et
les démarches de prospection des entreprises se révèle souvent nécessaire en raison de la durée de ces contrats, de
leur montant et du risque de contrepartie, que le marché privé ne peut ou ne veut pas prendre en charge seul.
S'agissant de transactions commerciales, les exportateurs sont en général en situation de concurrence et les
conditions de garantie accordées sont un des éléments décisifs de l'offre financière de la société. Les procédures de
soutien public couvrent les besoins rencontrés par les exportateurs aux différents stades de leur démarche, de la
prospection de nouveaux marchés (assurance prospection) à la négociation des contrats commerciaux (garantie de
change) et à leur financement (garanties du risque exportateur et assurance-crédit).
Ces garanties étaient jusqu’en 2016 gérées par la Coface, filiale de Natixis, parallèlement aux activités qu’elle réalise
pour son propre compte, comme le prévoient les articles L. 432-1 à L. 432-5 du code des assurances dans leur version
avant modification par l’article 103 de la loi n°1786-2015 du 29 décembre 2015 de finances rectificative pour 2015. Aux
termes de cet article, cette activité sera transférée à Bpifrance Assurance Export, filiale du groupe Bpifrance. Ce
transfert va de pair avec un passage à un schéma de garantie directe dans lequel Bpifrance Assurance Exportgérera
les garanties émises non plus seulement pour le compte mais également au nom de l’État.
Suite au passage au schéma de garantie directe, ces garanties seront retracées sur un nouveau compte de commerce
« Soutien financier au commerce extérieur », qui reproduit – à l’exception de la ligne Garantie de taux d’intérêt Natixis
– la présentation de l’action 4 de ce programme. La rémunération de Bpifrance Assurance Export au titre de sa mission
est dorénavant retracée sur le programme 134 – Développement des entreprises et du tourisme de la mission
Économie. L’essentiel des informations relatives aux procédures de soutien financier au commerce extérieur (encours,
flux de garanties octroyées, etc.) resteront présentées dans les documents budgétaires relatifs au présent programme.
Garanties liées au soutien du secteur bancaire
1/ Le plan de soutien aux banques mis en œuvre à l’automne 2008.
Le plan de soutien au secteur bancaire, mis en œuvre à l’automne 2008, reposait sur la création de deux sociétés, la
Société de prise de participation de l’État (SPPE) et la Société de financement de l’économie française (SFEF). Depuis
juin 2013 et septembre 2014 respectivement, ces deux sociétés n’ont plus d’activité notoire liée au plan de soutien de
2008. Celui-ci a rapporté au total à l’État 1,5 Md€ de gains nets qui se répartissent de la façon suivante :
- 1,4 Md€ au titre de la rémunération des garanties aux émissions de la SFEF ;
- 0,1 Md€ au titre des recettes de dividendes, coupons et primes de rachat, nettes de toute charge, de la SPPE.
2/ Le soutien apporté à Dexia.
En dehors d’un apport en fonds propres de 1 Md€ qui avait transité par la SPPE, l’État a souscrit le 31 décembre 2012
à l’augmentation de capital de la société Dexia SA pour un montant de 2,585 Md€. Suite au versement en juin 2013