CHAPITRE ECO 2.1 : Quels sont les fondements du commerce international et de l'internationalisation de la production ? Avantage comparatif : Théorie de David Ricardo selon laquelle chaque pays doit se spécialiser dans les secteurs dans lesquels il dispose d’un avantage relatif, c’est-à-dire là où son avantage en terme de productivité relative est le plus élevé, où là ou son désavantage est le plus faible. Dotation factorielle : Quantités et proportions respectives des facteurs de production (travail et différents types de capitaux) disponibles dans un pays donné . LibreLibre-échange : Phénomène selon lequel l’ouverture des Nations au commerce international, par l’abolition de toutes les barrières aux échanges, serait source d’une allocation optimale des facteurs de production à l’échelle mondiale. Cette allocation optimale serait alors source de croissance et de développement Protectionnisme : Ensemble des mesures visant à protéger la production nationale contre la concurrence étrangère. Commerce intraintra-firme : échange de biens ou de services entre entreprises d’un même groupe international (entre filiales, ou entre filiales et maison-mère), à des conditions de prix parfois différentes de celles du marché. CompétitivitéCompétitivité-prix : La compétitivité-prix est la capacité à produire des biens et des services à des prix inférieurs à ceux des concurrents Compétitivité horshors-prix : capacité à conquérir des parts de marché indépendamment du niveau de prix grâce à l'adaptation à la demande du consommateur, au service après vente, à l'image de marque, aux délais de livraison, etc… Délocalisation : Déplacement d'unité de production d'un pays vers un autre lié à la recherche d'un coût de production plus bas. Externalisation : Action pour une entreprise de confier une partie de ses activités à des partenaires extérieurs . Firmes multinationales : firme ayant réalisé des investissements directs à l'étranger (IDE), et disposant donc de filiales localisées hors de son pays d'origine, ou ayant pénétré certains pays hôtes grâce à des alliances avec des entreprises étrangères. Spécialisation : Processus par lequel une unité économique se consacre à la production d'un éventail plus restreint de biens biens et de services mais pour lesquels l'entreprise dispose d'avantages comparatifs. A. Quelles sont les grandes évolutions du commerce international ? →mondialisation 2 grandes phases de mondialisation : – 1850-1913 : période qui commence dans l'entre-Révolution Industrielle jusqu'au début de la 1ere Guerre Mondiale. Cette 1ère vague consiste à faire venir des produits primaires du Sud puis à les réexporter en produits manufacturés ( DIT) – 1950-2007 : période marquée par une croissance du PIB forte et croissance réelle du commerce très importante. On trouve également de larges flux de migrations et des flux de capitaux avec les IDE. La 2ème vague consiste en une stratégie des firmes multinationales à s'installer partout dans le monde. Mondialisation : émergence d'un vaste marché mondiale des biens, des services, des capitaux qui s'affranchit des frontières entre les Etats et accentue leur interdépendance. Pour voir la mondialisation, on utilise le taux d'ouverture qui correspond au poids des échanges avec l'extérieur dans le PIB : Taux d'ouverture = (X+M) /2/ PIB On peut aussi utiliser le taux de pénétration : regarder la part de marché d'un produit dans un pays : Taux de pénétration = importations / taille du marché intérieure X 100 Les économies sont de plus en plus tournées vers l'extérieur ( extravertie) car : -on importe beaucoup de produits étrangers -notre croissance dépend en partie des des exportations. La France est de plus en plus extravertie , le taux d'ouverture a beaucoup augmenté entre 1970 et 2007 mais stagnation de l'ouverture avec les Subprimes. La Chine a connu, quant à elle a connu une grande ouverture en peu de temps. Pour les Usa, le taux d'ouverture est faible car ils peuvent répondre à beaucoup de leurs besoins même si ce sont de gros exportateurs. La part des produits primaires dans la mondialisation a été divisé par 2. produits manufacturés a été augmenté de 76%. Avant, on exportait plutôt primaires maintenant, il s'agit plus de produits manufacturés ou de représentent aujourd'hui 19,5% des exportations. On remarque aussi une part des produits agricoles et minéraux a aussi baissé. La part des des produits services, ils baisse de la On a une tripolarisation des échanges avec les trois pôles de la Triade (Japon, Amérique du Nord, Europe) qui représentent 80% du commerce mondial. La plupart des échanges dans ces zones sont intrarégionaux, cela s'applique beaucoup en Europe avec l'UE qui facilite le libre-échange à l'intérieur de la zone. Ces zones correspondent à celles qui ce sont industrialisées les 1ères et ont donc amassé du capital. L'Asie,très tournée vers les exportations est en excédent commerciale, c'est aussi le cas de la zone Euro. Les pôles de la Triade exportent beaucoup de produits manufacturés, la CEI, le Moyen Orient et l'Afrique du Sud exportent des combustibles, l'Amérique du Sud et l'Afrique, eux produisent des produits primaires. Commerce interbranche : échanges de biens différents, échange complémentaire entre pays qui n'ont pas le même niveau de développement et pas les mêmes spécialisations. Une branche : ensemble des entreprises qui produisent un même bien ou service. Le commerce interbranche correspond à l'ancienne DIT, produits primaires contre manufacturés. Commerce intrabranche : échanges de biens similaires entre économies qui ont un niveau de vie semblable, elles se distinguent par leur utilité, leur marque. Les intérêts du commerce intrabranche sont une grande variété de biens et de services et une baisse des prix pour le consommateur grâce à la concurrence. Ce commerce se fait surtout entre pays développés. Le commerce interbranche a baissé pour les USA et l'Europe, il remonte un petit peu depuis les années 90 et l'arrivée des puissances émergentes. La nouvelle Division du Travail : c'est essentiellement du commerce intrabranche entre les pays du Nord et un développement de ce commerce avec les pays émergents mais de produits différents et enfin le commerce interbranche avec les pays du Sud ( produits primaires) Synthèse : Le monde a connu au moins de vagues de mondialisation, marquées par une intensification des échanges commerciaux et une augmentation du degré d'ouverture des économies. Le commerce mondial actuel se caractérise par trois points marquants : la domination commerciale des pays développés regroupés dans la Triade (Europe, Amérique du Nord, Japon) ; l'insertion accélérée des l'Asie , principalement la Chine et l'Inde ; la marginalisation de l'Amérique latine, de l'Afrique et de l'Europe de l'Est. Le commerce mondial de marchandises concerne les produits agricoles, les produits des industries extractives mais surtout les produits manufacturés qui sont la catégorie la plus dynamique. Au sein du commerce des produits manufacturés, les échanges intrabranches se développent au détriment des échanges interbranche. Les échanges de services progressent également de manière importante et représentent aujourd'hui 20% du commerce mondial total. B. Quelles sont les déterminants de l'échange et de la spécialisation ? Gains à l'échange : Surplus qu'on retire de l'échange après spécialisation. Théories des avantages comparatifs : Les nations doivent se spécialiser là où elles sont relativement efficaces. Un pays a intérêts à se spécialiser même s'il n'a pas d'avantages absolus. Coût d'opportunité : Volume de produit utilisé ou sacrifié pour produire un autre bien = Coût de renoncement. Spécialisation : On renonce à d'autres productions ou domaines où l'on est moins efficace. Pour Smith, tous le monde est gagnant à l'échange si on se spécialise là où on est le plus productif, là où on a un avantage absolu cependant certains pays n'ont pas d'avantages absolus, cependant ils ont peut -être un avantage comparatif, c'est de là que part la théorie de Ricardo Pour David Ricardo,dans Principe de l'économie politique et de l'impôt (1817). On doit comparer la productivité et choisir de se spécialiser là où il y a le plus grand avantage ou le moins grand désavantage. Cependant pour que la spécialisation fonctionne, on a des hypothèses : – on doit avoir un marché concurrentiel qui dépend des lois de l'offre et de la demande. – On doit aussi avoir du libre-échange : pas d'obstacles à la circulation de marchandises : pas de quotas … Dans ce modèle, il n'y a pas de circulation d'hommes ou de capitaux , pas de grandes migrations ou IDE . – Les avantages comparatifs sont durables ( -valable aujourd'hui) A l'époque, le libre-échange est une idée nouvelle et on privilégie plutôt le mercantilisme : il y a des gagnants et des perdants à l'échange,on veut donc exporter pour accumuler des ressources mais éviter de s'ouvrir à la production extérieure.Pourtant, en situation d'autarcie, on peut se procurer moins de biens respectivement qu'après spécialisation, avec celle-ci on est donc gagnant à l'échange. Pour Ricardo, il y a surtout du commerce interbranche de produits différents souvent entre pays du Nord et pays du Sud, ( aujourd'hui commerce est plutôt intrabranche) Théorème HOS : Un pays va se spécialiser dans une production pour laquelle le pays détient de forts facteurs de production : si on a beaucoup de capital : production monopolistique... C'est une théorie des années 30 venant de théoriciens néo-classiques : Olin, Hecksher et Samuelson. On se spécialise selon les dotations factorielles relatives en fonction du prix et de la quantité des facteurs. Le commerce international sert donc à échanger des facteurs abondants contre des facteurs rares, ce commerce est profitable pour ceux qu'ils utilisent car entraîne l'égalisation des prix des facteurs. Si le prix du facteur travail augmente, le capital va paraître attractif et on va se tourner vers une production plus capitalistique ( de même façon pour le capital). On devrait avoir une convergence des prix des facteurs à cause du libre-échange. →Différents avantages avantages comparatifs En Europe : avantages comparatifs dans l'aéronautique Airbus En Chine : avantages dans les filières textiles , produits manufacturés, informatique En Allemagne : automobile, biens d'équipement, biens d' équipement dans l'industrie Au USA : services, agriculture, industries ( auto, pharmacies et extractive : schiste) Les spécialisations peuvent se construire et changer même si les ressources naturelles sont faibles, avec le capital humain et fixe, on peut se construire des avantages comparatifs. En Chine, on applique la stratégie de remontée de filière : on commence par une stratégie de main d’œuvre et petit à petit, on monte en gamme . On peut réaliser cette stratégie grâce à l'accumulation de capital fixe, des employés plus productifs, du capital technologique : brevet, savoir-faire. L'égalisation des facteurs joue également. On sous évalue également la monnaie pour booster les exportations. Différenciation horizontale : échange de produits de qualité égale, pour répondre aux besoins de variété du consommateur ex : Renault et Peugeot. Différenciation verticale : échange de produits de qualité différente, il dépend du pouvoir d'achat du consommateur. Les revenus des consommateurs expliquent les spécialisations dans un pays. A partir des années 80, on a des théories qui viennent compléter celle de l'avantage comparatif en s'appuyant sur la différenciation des produits. Paul Krugman explique les spécialisations selon les stratégies de différenciation et d'économie d'échelle. Pour lui, la concurrence imparfaite est le résultat de la situation actuelle de l'économie avec la tendance à la concentration de peu d'entreprises avec un grand pouvoir de marché. Les entreprises qui vont à l'international sont des grands oligopole ou monopole nationaux qui ont éliminé la concurrence à l'échelle nationale et qui pour se développer se tournent vers l'international. Phénomène positif car cela rétablit de la variété pour le consommateur et de la concurrence. De plus les entreprises ne veulent pas s'affronter sur les prix ( fait baisser les prix), on va donc différencier les produits par le design, l'innovation, la qualité ou la concurrence monopolistique. Krugman met aussi en avant les économies d'échelle : baisse du coût unitaire avec hausse de la production. Dans la spécialisation, ce n'est pas une concurrence entre pays mais entre firmes, on doit regarder les stratégies au niveau de l'entreprise. Les spécialisations dépendent du revenu moyen sur le marché intérieure et de la taille de ce marché : plus il est grand, et plus l'on peut faire d'économies d'échelle. Le commerce extérieur début une fois le marché intérieur satisfait. Krugman est favorable à la mondialisation, il y a bien des gains à l'échange cependant ils peuvent être mal répartis ce qui peut justifie run certain protectionnisme. →librelibre-échange Le prix de la minute de communication a été divisé par 64 entre 1960 et 2000 et celui du fret divisé par 3,7. On voit bien le rôle du progrès technique : -progrès en matière de transports ( standardisation) ce qui facilite le transport de marchandises. -infrastructures très importantes : ports, entrepôts. -progrès d'information et de communication : on fait tout circuler moins chère. Le développement du libre-échange est favorable à l'ouverture des économies : Les USA par exemple veulent le libre-échange pour fournir leurs produits, hostile au protectionnisme ( leçons de 1929). Le GATT est signé en 1948 : General Agreement on Tariffs and Trade. Il repose sur deux principes : – principe de libre-échange : on ne limite pas quantitativement les importations, on négocie les tarifs douaniers lors de rounds. On veut une concurrence libre et nonfaussé ( pas de dumping). – Multilatéralisme : Les concessions accordés entre deux pays sont étendues à tous les pays signataires, interdiction des négociations bilatérales : c'est « la clause de la nation la plus favorisée ». En 1994, le GATT devient OMC (Organisation Mondiale du Commerce), environ 150 membres, l'OMC devient une institution internationale permanente avec un tribunal pour régler les différents commerciaux qui peut alors pénaliser. On voit tout de même une extension du libre-échange, avec une diminution du taux de change moyen ( divisé par 10 depuis 1950). On a également des espaces où il n'y a plus de droits de douane, la douane est donc surtout présente extra-zones. On a une corrélation entre la baisse des douanes et la hausse du commerce mondiale et du PIB. L'OMC reste tout de même bloquée sur certains sujets : agriculture, culture subventions. Synthèse : Le commerce mondial reflète la division internationale du travail : aujourd'hui, les pays développés restent spécialisés dans les produits sophistiqués alors que les pays en développement se spécialisent plutôt dans les productions qui nécessitent une main d’œuvre abondante et peu rémunérée. La structure des échanges et la spécialisation trouvent leur origine dans l'avantage comparatif qui conduit les individus et les pays à se spécialiser dans la production des biens pour lesquels ils sont relativement les plus efficaces. Ricardo fonde au début du XIXème siècle la théorie libérale de l'échange internationale en montrant que chaque pays a intérêt à se spécialiser dans les productions pour lesquelles il détient l'avantage le plus grand ou le désavantage le moins grand, en fonction du coût d'opportunité. Cet avantage comparatif peut être donné ou construit. Après spécialisation, l'échange engendre un surplus, cependant la répartition de ce gain à l'échange peut être inégalitaire. Puis au cours du Xxème siècle, trois économistes : Hecksher, Ohlin et Samuelson montrent que les spécialisations proviennent des différences de dotations des pays en facteurs de production. Chaque pays doit se spécialiser dans les productions qui utilisent le facteur de production qu'il possède en abondance ( théorème HOS ). Les théories traditionnelles du commerce international n'expliquent pas pourquoi l'essentiel des échanges commerciaux se fait entre pays développés dont les dotations factorielles sont similaires, et qu'une part importante du commerce soit du commerce intrabranche. Des travaux développés depuis les années 80 ( par exemple Paul Krugman) montrent que les échanges internationaux entre pays au niveau de développement analogue s'explique notamment par une concurrence imparfaite entre entreprises qui recherchent la différenciation des produits et les économies d'échelle. La spécialisation internationale peut s'expliquer aussi par le niveau moyen de revenus des habitants. Le pays avec le revenu moyen le plus élevé se spécialise dans la production de biens de qualité supérieure, celui avec le revenu moyen le plus faible dans la production de qualité inférieure, et il existe des échanges internationaux de produits de qualité différente ( différenciation verticale). La demande de variété des consommateurs (différenciation horizontale) constitue également une explication. Le développement des échanges s'explique aussi par la baisse des coûts de transport et de communication, ou encore les politiques de libéralisation des échanges (GATT puis OMC) qui ont conduit à l'abaissement des droits de douane. C. Quels sont les avantages et les inconvénients du commerce international ? →Avantages Commerce international Effet de dimension Effet de diversification -abondance grâce à spécialisation -économies d'échelle Variété des produits Effet de concurrence - Prix et niveau de production plus pro -Incitation à l'innovation -Gains de productivité Les risques de la mondialisation pour les pays développés sont les fermetures d'entreprises, les délocalisations et la disparition de secteurs. Délocalisation : Lorsqu'une firme transnationale transfert des activités, des capitaux ou/et des emplois dans un autre pays. On a alors une parte du capital technologique et humain : c'est une perte de savoir-faire qui est souvent irrémédiable qui peut créer un chômage important lorsque les travailleurs n'arrivent pas à se reconvertir. La mondialisation menace donc la main d’œuvre la moins qualifiée car plus exposée à la concurrence internationale avec de très bas salaires dans les pays exportateurs. Cela peut créer une baisse de la demande pour les travailleurs moins qualifiés, des salaires plus faibles ou qui stagnent. On voit donc une hausse des emplois atypiques et nonprotégés face aux travailleurs qualifiés. La mondialisation creuse l'écart entre nonqualifiés et qualifiés. La concurrence n’apparaît pas à armes égales : -les PDEM ont amassé beaucoup de capital ce qui leur a permis de garder de l'avance . -Certains pays ont des spécialisations qui créent peu de gains à l'échange, qui ne leur permettent pas toujours de financer leurs importations. On parle alors de termes de l'échange défavorables. Termes de l'échange : Indice des prix des pays exportés/ Indice des prix des produits importés X 100 Cela correspond donc au pouvoir d'achat des produits exportés en produits importés, la capacité des exportations à financer les importations. Comment les termes s'améliorent ? Si le résultat est supérieur à 100. →les prix des produits que je vends augmentent : avec plus d'argent je peux importer plus. →les prix des produits que j'achète baisse : je peux acheter plus avec la même somme. Différentes spécialisations : →la spécialisation de produits primaires amène des termes de l'échange défavorables (de 100) et qui ont tendance à se dégrader. →La spécialisation de produits innovants amène des termes de l'échange favorable et qui s'améliorent. →LibreLibre-échange et protectionnisme Le libre-échange reste toujours fictif car il n'est pas généralisé, on pratique toujours un protectionnisme avéré ou caché : mercantilisme éclairée. Piège de l'ouverture : Dans les années 70 et 80, on a beaucoup poussé les pays à se tourner vers une stratégie d'ouverture, ceux-ci se sont spécialisés dans les produits primaires avec des termes de l'échange défavorable qui permettent peu d'importations, ces pays deviennent donc dépendants car ils n'ont pas cherché l'autosuffisance et ne peuvent financer leurs importations. Ils n'arrivent pas non plus à sortir de spécialisations défavorables d'autant plus que l'Etat est souvent défaillant : pas de pilotage, pas d'investissement, exploitation. Protectionnisme : Ensemble des mécanismes permettant de protéger l'économie nationale face à une concurrence étrangère. Obstacles tarifaires : Il s'agit surtout de la douane : on augmente le prix des produits importés pour que le consommateur préfère la production nationale. Même s'ils ont beaucoup diminué, les taxes douanières varient selon le pays,secteur, produit. Obstacles non-tarifaires : on va limiter la quantités de produits importés. Il s'agit : – de quotas de l'Etat ou de licences d'importation . En diminuant la quantité, on crée alors une hausse de prix. – Règle du contenu locale : les entreprises étrangères qui s'implantent dans un pays doivent acheter local. – Normes sanitaire et technique : protectionnisme indirecte. On trouve aussi des mesures protectionnistes déguisés : – obstacles administratifs : compliquer et multiplier les obstacles pour restreindre les importations. – Subventions et avantages fiscaux : rendre les produits moins chers pour gagner en attractivité ex : la PAC, agriculture subventionnée rendue compétitive, renforcée par les économies d'échelle. – – – Accès au marché public : Les commandes de l'Etat privilégie les entreprises nationales. Manipulation des taux de change : monnaie sous évaluée pour aider exportations. Exception culturelle : protéger francophonie ( quotas émissions US ) La réalité révèle donc un mercantilisme éclairée où coexistent protectionnisme et libreéchange 9 Arguments en faveur du protectionnisme : – Selon Friedriech List, mettre en place le protectionnisme éducateur pour protéger les industries d'enfance. Les industries exportatrices ont déjà conquis leur marché nationale avec des gains de productivité et des économies d'échelle. Quand de nouvelles industries débutent, elles ne sont pas compétitives donc on doit les protéger : situation du XXeme siècle : Les USA, l'Allemagne et le Japon rentrent dans la mondialisation, confrontée à la domination britannique, ils ne vont pas tout de suite faire face au libre-échange, les industries vont appliquer le protectionnisme protecteur , c'est à dire lancer leurs économies dans le monde quand celles-ci sont compétitives : Protectionnisme provisoire et sélectif. – Protection des activités nationales prioritaires et stratégiques : améliorer la production notamment en mettant en avant l'innovation. – Protéger la production contre le dumping et la concurrence déloyale : on veut résoudre les grands déséquilibres et améliorer la production notamment en évitant le chômage à cause d'une éventuelle destruction de secteurs. – Équilibre de la Balance des paiements : Balance courante (Balance commerciale, des revenus et des transferts)+ IDE ( Investissements Direct à l'Etranger). – Protéger l'emploi : réduction des déséquilibres – Obtention de recettes fiscales – Représailles avec des droits de douane – Protéger les industries vieillissantes pr qu'elles puissent innover de nouveau et redevenir compétitive. – Empêcher le gaspillage des ressources énergétiques. On trouve différents types de protectionnisme : le protectionnisme éducateur avec des industries d'enfance, le protectionnisme défensif avec les industries vieillissantes et l'emploi ou offensif pour conquérir des parts de marché et donner un avantage à nos export. Dans les années 60, le GATT a reconnu que le protectionnisme pouvait être justifié temporairement, il a donc accepté des exceptions : clause de sauvegarde : Un pays qui a un déficit trop important de sa balance courante peut augmenter pendant 6 mois ses taxes de douanes protection des industries dans l'enfance : les pays émergents ont le droit de protéger leurs industries naissantes jusqu'à ce qu'elles soient capable de faire face à la concurrence internationale ( être assez compétitive ) créer une zone de libre-échange régionale sans que s'applique « la clause de la nation favorisée » ( même avantages pour tous les pays signataires. Système de préférence généralisées : accorder à des pays en voie de développement des avantages tarifaires sans que cela bénéficie à tous les autres ( souvent entre anciens empires et leurs anciennes colonies ). La plupart des échanges sont intra-zones, pas tellement interzones, un protectionnisme de l'UE ne réglerait donc pas tous les problèmes liés à la mondialisation et la concurrence car il y a aura toujours autant voir plus d'import et d'export dans l'Union, toujours avec une concurrence du coût du travail, du coût fiscal ou des stratégies différents selon les pays ( sous-traitance). Le protectionnisme : Points + : Stimule l'emploi, protège la protection nationale ainsi que les salaires, il peut augmenter le nombre de salariés et protéger les savoirs-faire Points - : Hausse des produits importés, baisse du pouvoir d'achat, Inflation, faible diversité des produits pour le consommateur, moins de concurrence donc hausse générale des prix, pas de nécessité d'innovation et d'investissement, on ne réalise plus d'innovation pour rester compétitif, des mesures de rétorsion des autres pays peuvent avoir lieu (on pénalise l'export), un moins grand accès à l'épargne mondiale avec les grandes entreprises qui se financent grâce aux marchés internationaux, les investisseurs étrangers achète moins d'actions et financent moins la dette, moins de transfert de technologie ( moins de k technologique ), risque de pénuries de certains produits auquel on ne peut faire face dans un 1er temps. Synthèse Synthèse : Le libre-échange consiste en la libre circulation des produits, des capitaux, de la monnaie et des hommes. Du point de vue du producteurs, il permet une extension des débouchés qui favorisent les économies d'échelle. Il permet aussi des transferts de technologie et une concurrence forte entre les firmes qui les pousse à l'innovation afin de rester compétitives. Le libre-échange peut également être bénéfiques pour les consommateurs, grâce aux prix bas qui renforcent le pouvoir d'achat, et à l'augmentation de la variété des produits offerts. Ainsi en favorisant la croissance, le libre-échange permettrait de développer l'emploi et de réduire le chômage. Cependant, une entreprise qui utilise beaucoup le facteur travail peut chercher à transférer une unité de production dans un pays où la main d’œuvre est abondante et peu coûteuse (délocalisation), ce qui peut conduire à la disparition de certains secteurs productifs, créant du chômage et réduisant la croissance. Le libre-échange pénalise aussi les pays mono-exportateurs (en général un produit primaire) car ils sont soumis aux variations des prix du produit qu'ils exportent, fixé par le marché (on parle de « piège de l'ouverture »). D'autre part, le libreéchange n'est pas une réalité : il subsiste de nombreux obstacles tarifaires et nontarifaires. Le protectionnisme est un ensemble de mesures visant à protéger les producteurs nationaux de la concurrence des producteurs du reste du monde. Un pays peut avoir intérêt à mettre en place un protectionnisme éducateur pour protéger les industries naissantes. Lorsque le pays cherche à protéger des industries vieillissantes peu compétitives, on parle de protectionnisme défensif, afin de maintenir l'activité et l'emploi. Néanmoins, le protectionnisme a des coûts élevés : les prix augmentent pour les consommateurs, tout comme les coûts des entreprises, et les choix de consommation sont plus restreints. Ils dispense les entreprises de se moderniser pour affronter la compétition internationale, ce qui retarde leur adaptation. D.Le poids des firmes multinationales dans l'internationalisation de la production →Les FMN Aujourd'hui il est difficile de parler de produits nationaux : quand les différentes pièces viennent du monde d'entier que l'assemblage se fait en Chine et que les bénéfices vont à d'autres pays comme les USA et l'Europe. Les FMN utilisent des matières 1eres et les spécialisations de chaque pays pour créer leurs propres produits. Firmes Multinationales (FMN ou FTN) : Firmes nationales qui sont propriétaires du capital d'une entreprise étrangère, doit détenir 10% ou plus de son capital. L'entreprise va pouvoir organiser la production à l'étranger et produire en dehors de son territoire d'origine. On parle de société-mère pour l'entreprise ayant fait l'IDE et filiale pour celle qui a été rachetée en partie ou en totalité. Les FMN viennent surtout des pôles de la Triade ( USA-Europe-Japon) et des pays en développement. On comptait 83000 FMN en 2010 avec 800000 filiales à l'étranger, les FMN sont aussi à l'origine d'1/3 des échanges, une grande partie de ces échanges ne sont pas de l'import-export mais des échanges intrafirmes entre filiales pour réaliser des produits. →Les 3 différentes étapes de l'internationalisation des firmes -1860-WW1 : Période de spécialisation, les FMN européennes, surtout britanniques profite de la colonisation pour se spécialiser dans les activités de ses pays colonisés, ils veulent tirer parti des avantages comparatifs en utilisant les matière 1eres : thé caoutchouc, pétrole. Ces marchandises sont exportées vers la métropole où elles sont vendues sur places ou réexportées comme produits finies : firmes primaires qui utilisent l'étranger pour ces matières 1ere -après guerre et Trentes Glorieuses (1950-1980) : multinationalisation des entreprises américaines qui veulent la mondialisation, ces entreprises arrivent en Europe en s'implantant sur place pour éviter les douanes , baisser les coûts de transport, éviter les variations du taux de change et mieux s'adapter aux marchés locaux. Les Européens ainsi que le Japon rentre aussi dans cette stratégie mettant en place de plus en plus de flux croisés. -1980 à nos jours : globalisation : entrée en jeu des pays émergents, les FMN s'implantent en Asie pour tirer parti des avantages comparatifs locaux : bas salaires, absence de protection sociale, faiblesse des droits syndicaux. Les FMN s'installent aussi en Europe recherchant une main d’œuvre qualifiée et une forte productivité, des infrastructures performantes ainsi que subventions et avantages fiscaux. Depuis 2000, hypermondialisation de certaines firmes : firmes globales , avec des cadres de toutes les nationalités utilisant l'anglais, entreprises dont toutes les parties même les fonctions nobles sont externalisées ou délocalisées. Le symbole de cette hyper-mondialisation sont les avancées des industries asiatiques même si on veut encore parfois des « champions nationaux » pour conserver dimension nationale. Le chiffre d'affaires des filiales a été multipliée par 5 quand la valeur ajoutée a été multipliée par 7 donc les coûts de production ont baissé : soit la production contient plus de VA soit on a réduit les consommations intermédiaires ( cost-killing, ), on peut aussi sous-traiter. Augmentation des profits et donc du PIB mondial. Synthèse : On parle de FMN ou FTN, lorsqu’une société qui effectue des investissements directs à l’étranger, détient plus de 10% du capital d’une entreprise résident dans un autre pays, lui permettant d’organiser sa production à l’étranger. En 2010, on compte plus de 83 000 sociétés-mères originaires majoritairement des pôles de la Triade et 800 000 filiales implantées partout dans le monde, qui réalisent 25% du PIB mondial. En utilisant des ressources du monde entier (spécialisations, dotations factorielles,...), elles fabriquent des produits made in world. On distingue trois périodes de l'internationalisation des FMN: La 1ère de 1860 à 1913 : phase de spécialisation. Les FMN européennes dominent et profitent de leurs colonies pour importer des produits primaires vers la métropole. La 2ème de 1950 à 1980 : on parle de multinationalisation , cette fois ce sont les firmes américaines qui veulent s’implanter en Europe pour plusieurs raisons (accès au marché , baisse des coûts de transports ... ). Les FMN européennes imitent le modèle américain entraînant des échanges croisés entre ces pays. La dernière de 1980 à nos jours : c’est la globalisation, avec l’entrée en jeu des pays asiatiques permettant aux FMN de s’y implanter pour profiter des bas salaires, de l'absence de protection sociale... Ainsi que la localisation dans les pays européens des industries qui demandent du capital humain et public. Au début du 21ème siècle on remarque une hyperglobalisation, certaines FMN perdent leurs spécificités nationales, les cadres sont de toutes nationalités, la langue parlée est l’anglais et les sièges sociaux sont délocalisés pour tirer profit de la concurrence fiscale. Cependant, malgré l’internationalisation de la production, beaucoup de pays restent attachés à constituer ou développer des « champions nationaux » (France : Airbus) E. Quelles sont les stratégies de développement international des firmes transnationales ? →économies d'échelle et externalisation Economies d'échelle : En augmentant le volume de production, le coût unitaire baisse car les coûts fixes sont réparties sur plus de produits et on peut acheter au rabais si en masse. Externalisation : On confie toute les parties de la production à des entreprises extérieures non contrôlées par les FMN ( parfois participation). On peut réaliser l'externalisation avec : – la sous-traitance : confier une partie de la production à d'autres entreprises avec des appels d'offre : on doit respecter un cahier des charges très précis, il peut être à échelle nationale ou internationale. – Franchise : Payer pour utiliser la franchise, on verse une redevance à l'entreprise pour pouvoir utiliser la marque ( McDo) , elle n'est pas dirigée par le groupe mère : moyen pour l'entreprise d'avoir une ouverture internationale. – Production sous licence : confiée à une entreprise le droit d'exploiter une marque : utilisation de droit d'exploitation ( merchandising Star Wars). L'externalisation peut être à des degrés différents : on peut externaliser un petit peu ou tout dans ce cas on parle d'outsourcing : recentrer le savoir-faire de l'entreprise, externaliser toute les tâches non stratégiques et ne garder que le marketing, la finance et parfois la recherche et développement. Les FMN se concentrent sur les produits à forte valeur ajoutée pour avoir rentes de monopoles, font produire composants dans des pays spécialisés ayant des avantages comparatifs et font assembler dans pays plutôt pauvres. La différence entre prix de fabrication et prix de vente s'explique par les autres services nécessaires pour produire qui font sa valeur ajoutée : finance, design, marketing, R&D, la VA réside dans tout ce qui est amené par la firme, non pas par la fabrication. Si on a beaucoup d'échanges pour réaliser des produits et d'exportations, la valeur ajoutée ne va pas toujours pour celui auquel on comptabilise l'export ( IPHONE fabriqué en Chine, VA pour les USA), ce qui rend difficile la comptabilité du commerce international. Tous ces échanges sont des échanges de composants, une grande part du commerce sont des échanges intrafirmes : le problème qui peut se poser est que les firmes pratiquent des prix spéciaux entre filiales par exemple : prix de transfert qui sont sous-évalués pour maximiser les bénéfices ( - taxé) : prix de vente interne entre filiale. →compétitivité compétitivité et moyens d'entrer sur de nouveaux marchés Compétitivité : Capacité d'une entreprise à acquérir des parts de marché , cela passe par différentes stratégies comme la compétitivité prix : -coûts des consommations intermédiaires ( énergies, matières 1eres, composants) , quand on produit beaucoup, prix au rabais. -coût du travail -coût du capital : prix du capital fixe, coût de l'argent : combien coûte le financement, niveaux des taux d’intérêts, taux de rentabilité qu'attende les investisseurs. -taux de change : peuvent pénaliser les exports -organisation du travail : hausse des gains de productivité et baisse des prix Compétitivité hors-prix : à prix identique, capacité à mieux s’adapter aux demandes du consommateur : -qualité des produits -services après-vente -effort de R&D et design -politiques publiques ( aussi compétitivité-prix ) -investissement dans la formation continue des salariés : permet progrès technique (aussi dans compétitivité-prix). On remarque une dégradation de la compétitivité de la France par rapport à l'Allemagne depuis l'€, c'est vrai aussi pour l'Europe du Sud. Déterminants essentiels de l'internationalisation : -salaires faibles - réglementation et fiscalité - ouverture sur les marchés Ici on veut faire jouer la concurrence sociale, fiscale et avoir un bon accès au marché. Pour le cas de la France, c'est surtout le coût du travail qui coûte chère , on va donc privilégier à l'étranger des salaires plus bas, cependant la première variable au niveau global reste l'accès au marché. On peut aussi trouver d'autres déterminants comme les devises et les ressources. Rappel : Élasticité Prix : TV demande/TV prix : sensibilité de la demande face aux prix. Moyens de s'ouvrir sur le monde et sur de nouveaux marchés : 1) les exportations : La firme conquiert d'abord sont marché national avec un nouveau produit qui lui assurent des rentes de monopoles mais quand le marché est saturé ou le produit copié, elle doit faire face à une baisse des prix , la firme se tourne alors vers l'international et délocalise : le produit coûte moins cher à produire, elle peut donc être compétitif sur son marché d'origine mais également s'ouvrir à d'autres marchés ( théorie ancienne, elle peut aujourd'hui être accompagnée d'exportations via Internet.) 2) Les IDE : ils en existe de différents types : - celle où la filiale est créer de toute pièce à l'étranger par l'entreprise ( greenfields investment) - L'IDE où l'on rachète une entreprise locale existante ( brownfields investment ou fusionsacquisitions) - On peut également partager une entreprise avec une autre firme : coentreprise ou joint venture : on a alors une filiale commune qui permet d'entrer sur un nouveau marché, de partager les frais de recherches le capital social et humain tout en prenant moins de risques. 3) D'autres stratégies existent comme l'externalisation : on confie une partie de la production à un sous-traitant étranger avec la sous-traitance mais aussi des stratégies de licensing ou de franchises. Synthèse : Les firmes multinationales possèdent au moins une unité de production à l'étranger. Elles réalisent des investissements directs à l'étranger (IDE), en créant ou en achetant des unités de production, ou en prenant des participations dans des entreprises d'un pays. Elles peuvent aussi recourir à l'externalisation de certaines productions auprès de firmes étrangères. Dans la seconde moitié du 20ème siècle, on assiste à une mondialisation de la production caractérisée par l'augmentation du nombres de firmes transnationales. Cet essor entraîne la mise en place d'une division internationale des processus productifs : les tâches productives sont réparties entre les différentes filiales afin de bénéficier des avantages comparatifs des pays d'accueil. Cette organisation de la production a entraîné une progression du commerce intrafirme, c'est à dire l'échange de biens et de services entre les filiales d'une même FTN. Les FTN s'implantent à l'étranger soit pour conquérir de nouveaux marchés, soit pour diminuer les coût de production et améliorer ainsi leur compétitivité-prix ce qui leur permet de gagner des parts de marché. Elles peuvent également choisir d'améliorer leur compétitivité hors-prix : en différenciant leurs produits, elles se démarquent de la concurrence et peuvent imposer un prix plusélevé. Cependant, le coût du travail n'est pas le seul déterminant de l'implantation des entreprises : les FTN valorisent également la qualification de la main d’œuvre, la qualité des infrastructures, du capital, et des services publics. F. Quelles sont les conséquences de l'internationalisation de la production ? On remarque une augmentation des flux sortants dans le milieu des années 80 qui marque le départ de l'internationalisation ce sont surtout les flux américains et européens qui usent de ce phénomènes mais plus récemment des flux asiatiques. Les principaux bénéficiaires sont donc ces régions. Les IDE proviennent des pays développés et vont vers d'autres pays développés, cependant on voit une baisse croissante de ce phénomènes avec les économies développés préférant investir dans des économies en développement surtout en Asie. On voit aussi une ambivalence dans le rôle des flux : Si les flux vers l'Asie était utiliser pour délocaliser, aujourd'hui on veut également accéder au marché notamment dut à la hausse du pouvoir d'achat, de la même façon les flux de L'Europe avaient pour but d'accéder aux marchés locaux, on assiste aussi à des délocalisations en Europe de l'Est par exemple. Cependant si on regarde les stocks d'actifs des entreprises cumulés, ils sont ultra majoritairement détenus par les pays développés. →conséquences pour les pays d'accueil 4 Avantages des IDE et des délocalisations dans les pays d'accueil : →création d'emplois locaux : effet sur le volume d'emploi →augmentation du pouvoir d'achat des salariés : création d'une classe moyenne , hausse de la demande intérieure qui prend le relais de la demande extérieure : réoriente le moteur de croissance et permet une plus grande indépendance. →on bénéficie du transfert de technologie : on s'approprie le capital technologique, apprend de nouveaux savoir-faire, ce qui permet d'augmenter la qualification des travailleurs, ils sont plus productifs, il y a hausse du capital humain. →Effets sur la structure sociale et celle de l'emploi : les emplois sont transformés du secteur primaire au secondaire mais aussi vers le tertiaire ( structure sociale) et les salariés de plus en plus qualifiés ( structure de l'emploi). Aspects négatifs pour les pays d'accueil : →Quand les FMN s'implantent dans un pays, elles éradiquent les firmes moins productives, ce qui peut conduire à une baisse de la concurrence et un manque de firmes locales solides. →Les FMN vont faire jouer la concurrence fiscale, sociale et écologique : elles vont donc délocaliser la production polluantes entraînant de bons bilans écologiques pour les pays développés et des bilans dégradés pour les pays en développement. →en faisant du dumping social, les FMN pousse les pays d'accueil à avoir la réglementation la plus légère possible entraînant de mauvaises conditions de travail, exploitation, des problèmes de santé, accidents et le travail d'enfants. →concurrence fiscale : les FMN poussent les différents pays à baisser le niveau des impôts. En France, le taux légale d'impôt sur les bénéfices est 33,3% ( 3 fois plus élevé qu'en Irlande. Cas de la Chine : les avantages de ces flux ne se réalisent que si l'Etat a une stratégie économique et joue son rôle de pilotage : il doit accompagner le développement, les infrastructures, les politiques d'investissement et les politiques sociales. →conséquences pour les pays d'origine Avantages des IDE et délocalisations dans les pays d'origine : →meilleur rentabilité des FMN qui ont délocalisées permettant de conserver des emplois, d'embaucher ou d'investir. →création de nouvelles entreprises suite au départ de la firme. →obligation des FMN à monter en gamme avec des produits à forte valeur ajoutée pour éviter la concurrence. →baisse des prix pour le consommateur avec une plus grande variété entraînant une hausse du pouvoir d'achat, un changement de la structure de la consommation qui permet le développement du secteur services. → certains secteurs sont à priori protégés de la délocalisation car ils sont peu délocalisables : bâtiments, santé, services à la personne, cependant on peut parfois faire appel à des salariés détachés : des travailleurs étrangers vont travailler en France tout en payant les cotisations sociales dans le pays d'origine. Inconvénients dans les pays d 'origine : →destruction d'emplois ou de secteurs d'activités , surtout les moins qualifiés, les plus substituables : industries de main d’œuvres (mais généralement plus du à la substitution capital/travail), des emplois plus qualifiés et de services sont aussi touchés ( informatique, laboratoire, comptabilité, gestion de données) avec une grande circulation de données et une hausse des qualifications pour une main d’œuvre devenue multi-linguiste. →Difficulté de reconversion : chômage structurel : inadéquation de la main d’œuvre aux emplois dont a besoin l'économie. →précarisation des emplois et emplois atypiques : statuts atypiques ( CDD, intérim...) avec dégradation des conditions de travail et une exigence de productivité, il n'y a pas vraiment d'impact sur le volume d'emploi mais plus sur sa structure et les conditions de travail. Il existe aussi des relocalisations ( relativement marginale), elles devraient augmenter dans les années à venir avec la hausse des coûts du transport sur le long-terme, joue aussi la convergence des économies, enfin délocaliser coûte cher : il y a des coûts de transaction : surveillance de sous-traitant, régler litiges du contrat, coût de négociation, les coûts peuvent être supérieurs aux avantages. On trouve également un problème de comptabilité : à qui bénéficie la production ? Les exports chinois crée le déficit commercial des États-Unis pourtant une partie de la VA va aux USA. Si on taxe les produits délocalisés qui contient des composants ou des brevets européens, cela revient à taxer la VA européenne et cela pénalise les entreprises. →la mondialisation, un débat La désindustrialisation et la montée des inégalités sont-elles liés à la mondialisation ? D.Cohen pense que la désindustrialisation est due à des gains de productivité plus qu'à l'internationalisation, Sapir souligne lui l'écart du coût du travail : ce sont donc les différences sociales et les gains de productivité qui rendent ces pays plus compétitifs parfois amplifié par une montée en gamme. L'impact de la mondialisation sur l'emploi est-il très important ? Pour Sapir, il y a une dépression du niveau des salaires due à la mondialisation et au développement des économies en développement surtout pour les emplois peu qualifiés. Il remarque une stagnation du salaire médian mais une hausse du salaire moyen (capitalisme actionnarial). La mondialisation est en partie responsable de la dépression qui a elle-même des effets sur la demande globale. Cohen souligne que la plupart des effets négatifs étaient là avant la globalisation et sont donc plus dus au capitalisme actionnarial. La mondialisation peut-elle se poursuivre dans un contexte de crise économique ? Cohen pense que la question majeure de la mondialisation est la question écologique avec la soutenabilité de la croissance, la pollution et l'existence de peu de normes. Il remarque aussi que les matières 1eres sont en hausse, les bénéfices de la mondialisation comme la hausse du pouvoir d'achat sont moins importants. Pour Sapir, s'ajoute le problème de la financiarisation et de la spéculation sur le marché des matières 1eres. Sommes-nous arrivés à un point où, comme le suggère un nombre croissant d'observateurs, il faudrait avoir recours à des solutions protectionnistes ? Sapir veut mettre en place un protectionnisme sociale ou écologique par exemple avec un protectionnisme altruiste : on taxe les exportations des pays en développement et on restitue ces taxes pour une amélioration de la protection sociale. Pour Cohen, on doit élever les normes aux niveaux mondiales avec la création d'organisation commune en matière sociale, salariale ou écologique. Cohen est pour la mondialisation quand Sapir est plus nuancé, il reste des débats sur la mondialisation : pendant longtemps, on a profité de la mondialisation, aujourd'hui les bénéfices sont plus discutables. Si elle est encore profitable pour les économies en développement, on pourrait tout de même avoir convergence par le bas notamment pour les pays développés. Synthèse : En générant de nouvelles activités dans les pays, les IDE renforcent la croissance économique et l'emploi. Ils favorisent également les gains de productivité à travers le transfert de techniques et de connaissances. Dans les pays émergents, les IDE stimulent donc le progrès économique et le rattrapage des écarts avec les pays développés, en terme de coût du travail par exemple. Cependant, l'internationalisation de la production pousse les pays à la concurrence fiscale et sociale, et met les travailleurs peu qualifiés en concurrence, ce qui peut entraîner du chômage et une hausse des inégalités de revenus au sein de la société. Elle pose des problèmes de comptabilité car les exportations ont un fort contenu en importations, mais aussi sur le plan écologique car elle conduit à un transfert des activités polluantes vers les pays émergents. Si les bénéfices de la mondialisation sont indiscutables sur le long terme, ils sont beaucoup plus discutés aujourd'hui.