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Tableau I: Répartition des planteurs par cultures et par origine ethno-géographique
Origine
ethno-
géographique
Producteurs
de
café/cacao
Producteurs
de palmier
à huile
Source : ANADER, 2013 et nos enquêtes, 2009,2012 et 2013
Au niveau des planteurs de café/cacao, les Baoulé, ethnie majoritaire dans
l’ensemble du milieu rural d’étude, réunissaient 27,11% (soit 311 individus). Ils sont suivis de
24,67% d’Allogènes (soit 283 personnes), 23,71% d’Autres Ivoiriens (272 planteurs) et
9,33% Autochtones (107 personnes).
Comparativement aux planteurs de café/cacao, ceux d’hévéa, sont en très faible
nombre. Totalisant 92 personnes, ils sont dominés par les Autochtones qui représentent
2,8% des producteurs avec 31 personnes. Les Autres Ivoiriens qui viennent ensuite
constituent 2,09% avec 15 personnes. Mais nous constatons que c’est au niveau des Baoulé
et des Allogènes que nous avons les plus faibles proportions soit respectivement 1,3% et
1,92%.
De même que les planteurs d’hévéa, le nombre de planteurs de palmiers à huile est
faible, mais ce sont les planteurs Autochtones qui sont les plus nombreux soit 2,97% avec
34 planteurs. Puis viennent à des taux très faibles, les Allogènes, les Autres Ivoiriens et les
Baoulé soit respectivement 1,74%, 1,57% et 0,88%.
La prédominance des planteurs de café/cacao est liée à l’histoire nationale de ces
deux plantes, introduites pour la première fois par le colonisateur. Malgré la politique de
diversification des cultures mise en œuvre par l’Etat dans les années 1970, le cacao est
restée la culture la plus pratiquée dans le département et occupe la quasi-totalité des
paysans et les terres agricoles cultivées. Pour cause, faisant partie des premières cultures
de rente, les paysans en maitrisent les techniques de production. Puisque pendant de
longues années, ils ont été les acteurs déterminants des succès des vieilles régions
agricoles et des anciennes boucles du cacao du pays. En outre, la création de plantation
d’hévéa nécessitant d’importants moyens financiers et exigeant une longue période
d’exploitation (6 à 7 ans) contrairement à la culture du cacao qui rentre en production au
bout de 3 ans en moyenne, les planteurs restent beaucoup plus attachés à la cacao-culture.
Au total, nous retenons de ces analyses que les planteurs de café/cacao dominent
les acteurs de l’économie de plantation dans le département de Soubré.
3.1.3 Des revenus considérables par tête d’exploitant agricole de café-cacao
Pour avoir une idée des revenus par tête d’exploitant agricole du département, nous
avons considéré les statistiques de la production du binôme café-cacao de la campagne
2012/2013. Ainsi, sur une production nationale de cacao de 1 700 000 tonnes en 2013
, celle
du département de Soubré représente 222 500 tonnes soit 23,27% de la production
nationale. Ce tonnage est produit par un ensemble de 51 781 planteurs (ANADER, 2013)
dont les 1 147 de notre échantillon.
Pendant les campagnes 2009/2010,les prix d’achat étaient fixés à 1000 FCFA/Kg
pour le cacao et 500 FCFA /Kg pour le café. En 2010/2011, le prix d’achat est maintenu à
1000 FCFA/Kg pour le cacao tandis que celui du café connait une hausse et passe à 650
Ministère de l’Agriculture et Conseil Café-cacao, 2014