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Février 2015 - LE PETIT JOURNAL DE L'ÉCONOMIE
La réponse de Google
à Uber
Le service de véhicules avec
chauffeur proposé par Uber, viendrait
à être concurrencé par Google qui
proposerait un nouveau service de
réservation de voitures selon l’agence
Bloomberg News. Selon une source
proche du conseil d'administration
d'Uber citée par l'agence, ce dernier a
été informé par Google de ce service
potentiel, qui fonctionnerait en liaison
avec le projet en développement
depuis longtemps de Google Car,
une voiture sans conducteur. Mais
Google s’attaque à une entreprise
dotée d’une croissance explosive :
Uber est surtout connue pour son
application mobile de location de
voiture avec chauffeur, pensée comme
une alternative aux taxis traditionnels,
et elle est désormais présente dans
plus de 200 villes et 54 pays. Elle
afchait une valorisation de 41
milliards de dollars lors de son dernier
tour de table et fait partie des start-up
américaines considérées comme de
bonnes candidates à une prochaine
introduction en Bourse. Alors, Google
sortira-t-il en vainqueur ?
Google shopping, nouveau relai
de croissance du géant américain
Google a récemment déçu ses investis-
seurs : au quatrième trimestre, le moteur
de recherche n’a seulement enregistré
qu’un gain de 15% de ses recettes, sa
plus mauvaise performance depuis plus
de cinq ans.
Le géant américain est en partie victime
du déclin persistant du coût par clic,
cette somme que paie un annonceur
lorsqu’un internaute clique sur sa
publicité. Sur l’ensemble de l’année, la
rme a accru ses bénéces de 12% à
14,4 milliards de dollars (12,7 milliards
d’euros) pour un chiffre d’affaires de 66
milliards (+ 19%).
Google n’a en effet pas encore trouvé la
solution pour optimiser la monétisation
de son audience mobile. Dans ce
contexte, la société doit trouver de
nouveaux relais de croissance. L’un
d’entre eux commence à afcher des
résultats probants : les annonces Google
Shopping. Selon le baromètre trimestriel
de la publicité en ligne établi par Adobe,
les achats publicitaires sur cet espace
ont grimpé de 47 % au quatrième
trimestre par rapport à l’an passé.
L’aventure de Piketty en Amérique
Contrairement à ce que les médias
en France ont pu annoncer, le succès
du livre Le Capital aux XXIe siècle de
Thomas Piketty en Amérique n’est pas
aussi unanime. Certes, il a porté à la
connaissance du plus grand nombre
des faits concernant les inégalités
sociales qui n’avaient jamais été aussi
clairement et fortement mis en évidence.
Mais, il n’a mobilisé que des politiques
et des intellectuels. Ce manque de
reconnaissance outre-mer n’est-il pas
dû au fait que Piketty ne reconnaisse
qu’un principe de justice, celui de la
méritocratie ? En effet, si Piketty s’était
intéressé à la philosophie morale et
politique de langue anglaise, il se serait
sûrement interrogé sur le fait que toutes
les grandes théories de la justice qu’elle
a produites sont non méritocratiques. Et
alors, il n’aurait sans doute pas déçu le
rêve américain qui anime cette nation.
Rubrique dirigée par Marie VINCENT-RENARD et Leslie BLAQUIÈRES
En collaboration avec : Tehono MARCHAL; Bertrand CLERMONT; Salomé LEWIS
M2/MBA Droit des affaires et mangement-gestion
Université Panthéon-Assas
Après la Russie et la Turquie en 2014, Blablacar attaque son premier
pays extra-européen : l’Inde. Sixième marché automobile mondial,
ce pays de 1,25 milliard d’habitants, dispose d’un fort potentiel pour le covoiturage
d’après l’entreprise. Les transports en commun y sont saturés et l’essence est chère,
autour d’un euro le litre. Par ailleurs, pour relier les grands centres urbains, généralement
distants de plusieurs centaines de kilomètres, les trains bondés ne sufsent plus. Une
opportunité pour les moyens de transports alternatifs.
Le nouveau site et les applications smartphones dédiés au sous-continent ont donc été lancés
en janvier avec une offre classique de partage du trajet contre une compensation nancière.
Son fondateur, Frédéric Mazzella, conait alors au magazine Décideurs : « De Facebook
à Linkedin en passant par Airbnb et Dropbox, toutes les start-up couronnées de succès
sont passées par les trois étapes de développement suivantes : démontrer la viabilité, se
lancer à l’international puis atteindre la rentabilité. »
Six mois après avoir levé cent millions de dollars, le leader
européen du covoiturage lance sa première plate-forme asiatique
par les étudiants, pour les étudiants
le petit
journal de
l’Économie