Claudius Regaud (1870-1940)

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Claudius Regaud (1870-1940)
Claudius Regaud vers 1930
Repères chronologiques
1870
Naît le 30 janvier à Lyon
1887
S’inscrit à la Faculté de droit et à la Faculté des sciences de Lyon
1888
S’inscrit à la Faculté de médecine de Lyon
1891
Nommé à l’Internat des Hôpitaux de Lyon
1891-1895
Devient chef de travaux pratiques en histologie dans le service du Professeur Joseph
Renaut. Publie ses premiers travaux.
En 1893, il monte à Paris pour suivre le cours de microbiologie de l’Institut Pasteur où il se
fait remarquer par son directeur Emile Roux.
1896
Soutient à la Faculté de médecine de Lyon sa thèse sur « les vaisseaux lymphatiques du
testicule et les faux endothéliums de la surface des tubes sémifères ».
Son travail sur la vascularisation des cancers est récompensé par le prix Portal de
l’Académie de médecine.
1898
8 février, épouse Marie Crozet, la soeur de son ami Joseph Crozet.
Naissance de sa fille Marie-Antoinette, le 10 novembre.
1899
Rédige le chapitre « Glandes génitales » du Traité d’histologie pratique de Joseph Renaut.
1900
Naissance de son fils Félix, le 28 août.
1901-1909
Nommé Professeur Agrégé de la Faculté de médecine de Lyon (Section des Sciences
Anatomiques et Physiologiques). Devient un spécialiste reconnu de la spermatogenèse.
Publie « Etude sur la structure des tubes séminifères et sur la spermatogenèse chez les
mammifères » dans les Archives d’anatomie microscopique. Met au point une technique de
coloration des mitochondries dite « coloration de Regaud » (coloration élective de certains
constituants cellulaires).
1903
Naissance de son fils Jean, le 25 septembre.
1904-1905
Fonde avec Joseph Renaut la Revue générale d’histologie.
1905
Naissance de sa fille Marguerite, le 17 juillet.
1906
S’intéresse aux rayons X comme outil de recherche et installe un appareil à rayons X dans
son laboratoire et montre l’extrême sensibilité aux rayons X des spermatogonies souches,
décrit les effets tératogènes (qui produit des mutations génétiques) et propose la chromatine
(substance présente dans le noyau cellulaire) comme cible privilégiée des radiations.
Intuition remarquable, car ce n’est que plusieurs décennies plus tard que seront découvert le
rôle et la structure de l’ADN comme constituant fondamental de la chromatine et cible
privilégiée des radiations ionisantes.
Partant de l’intuition qu’il y avait parallélisme entre spermatogenèse et croissance
incontrôlée des tumeurs, il établit les bases biologiques de la « radiothérapie élective ».
A Heidelberg (en Allemagne) se tient le premier Congrès International consacré au cancer.
Création de l’AFEC (Association française pour l’étude du cancer).
1909
Décembre. L’Institut Pasteur et l’Université de Paris décident de créer l’Institut du Radium
(aujourd’hui Institut Curie).
1911
Regaud entreprend à Lyon ses premiers traitements par les rayons X sur les malades du
cancer incurables avec des résultats négatifs. Mais un des aspects novateurs de ses travaux
réside dans la prise en compte du facteur temporel c’est-à-dire du fractionnement et de
l’allongement des temps de traitement. Ses constatations donnent une nouvelle impulsion à
la radiothérapie des cancers et sont encore aujourd’hui appliquées.
1912
Le 7 février, nommé par Emile Roux professeur à l’Institut Pasteur.
1913
Le 17 juin nommé directeur du laboratoire de radiophysiologie de l’Institut du Radium (Marie
Curie dirige le laboratoire de physique/chimie). Antoine Lacassagne son élève et fidèle ami
devient son assistant.
1914
Premières publications de Regaud et Debierne sur les effets de l’émanation du radium.
La première guerre mondiale est déclarée et l’Institut du radium est fermé.
1915
Regaud est attaché à partir du 3 octobre au cabinet de Justin Godart, sous-secrétaire d’Etat,
pour participer à la réforme du Service de santé des armées.
Le 25 février, nommé médecin chef de l’hôpital complémentaire d’armée de Gérardmer.
Le 10 février, reçoit la croix de la Légion d’honneur des mains du Président de la République
Raymond Poincaré. Elevé au grade d’officier en 1921 et au grade de commandeur le 27
juillet 1930.
1917
Juin. Il crée à Bouleuse, près de Reims, un centre médical d’instruction aux armées
regroupant des services chirurgicaux et des laboratoires.
1918
Décembre. Retour de Claudius Regaud à l’Institut du radium aux côtés de Marie Curie.
Création de la Ligue française contre le cancer sous l’impulsion de Justin Godart, ancien
secrétaire d’Etat, d’Henry Hartmann, chirurgien et de Claudius Regaud.
Claudius Regaud dans son laboratoire au Pavillon Pasteur de l’Institut du Radium, vers 1930
1919
Regaud assure avec Antoine Lacassagne des traitements par des applications de radium sur
des malades cancéreux dans différents hôpitaux de l’Assistance Publique de Paris. En juillet,
il obtient la création à l’hôpital de l’Institut Pasteur d’un service spécialisé pour le traitement
du cancer par le radium.
1920
Crée avec Marie Curie, la Fondation Curie reconnue d’utilité publique le 27 mai 1921.
1921
A Paris, sont prises les premières mesures de radioprotection (hottes, murs plombés).
1922
Ouverture le 29 novembre du dispensaire de la Fondation Curie dont Claudius Regaud est
nommé directeur.
Paul Strauss, ministre de l’hygiène, de l’assistance et de la prévoyance sociales, crée une
Commission du cancer dont Claudius Regaud est membre. La lutte contre le cancer devient
une cause nationale de santé publique.
1923
Le dispensaire de la Fondation Curie est inauguré officiellement par Paul Strauss, ministre
de l’hygiène, de l’assistance et de la prévoyance sociales, le 26 décembre 1923, le matin
même du jour où fut célébrée dans le grand amphithéâtre de la Sorbonne la commémoration
du 25e anniversaire de la découverte du radium sous la présidence du Président de la
République Alexandre Millerand.
Marie Curie et Claudius Regaud obtiennent de l’Union Minière du Haut Katanga (UMHK),
société belge productrice de radium, le prêt d’1gramme de radium1 pour la Fondation Curie.
(En 1924 ils obtiennent le prêt d’un deuxième gramme ; en 1926 le prêt de 4 grammes et en
1932 le prêt de 6 grammes.) Tous deux visitent l’usine d’Oolen en Belgique qui produit le
radium pour l’UMHK.
1923-1929
Création d’un réseau de 15 centres régionaux de lutte contre le cancer, sur le modèle de la
Fondation Curie.
La Fondation Curie devient la référence de la radiothérapie, de nombreux chercheurs du
monde entier viennent s’y former. Soutenu par Antoine Béclère, père de la radiologie
française, il y organise avec Marie Curie et en collaboration avec la Faculté de Médecine un
enseignement de radiologie médicale.
1924
Elu à l’Académie de médecine.
Mai-juin. Se rend au Canada pour une série de conférences.
1925
Décembre. Mise en service à la Fondation Curie de la première « bombe au radium »
(comportant une charge de 4 grammes de radium dans une cupule de plomb de 6 cm
d’épaisseur).
Claudius Regaud et Marie Curie font partie d’une commission chargée d’établir une limite de
dose d’exposition pour les travailleurs exposés aux rayonnements.
1926
Juin. Envoyé au Liban par le gouvernement français.
1927
Participe avec ses collaborateurs à la création au plan international d’un Index Analyticus
Cancerologiæ. Antoine Lacassagne en est le secrétaire.
1
Le radium est une substance radioactive rare, extraite des minerais très riches en oxyde d’uranium. Son prix
s’élevait dans les années 1920 à 1 million de francs (or) le gramme.
1928
Août. Entreprend son premier voyage en Amérique du sud qui durera 4 mois. En Colombie, il
est accueilli par son ancien élève le Dr Gonzalo Esguerra Gomez (inventeur de la pâte
Colombia utilisée pour les moulages en curiethérapie). Il négocie pour le gouvernement des
accords de collaboration.
1927-1939
Claudius Regaud, René Ferroux et Antoine Lacassagne publient "Radiophysiologie et
radiothérapie", périodique scientifique officiel de l'Institut du Radium et de la Fondation Curie.
1930
Claudius Regaud reçoit des mains du Président de la République Gaston Doumergue à
l’Institut du Radium, la cravate de commandeur de la Légion d’honneur.
Août. Se rend, missionné par le gouvernement français, en Uruguay puis en Argentine et au
Brésil. Il est ensuite envoyé à Beyrouth et en Egypte.
1928
Nommé président de la sous-commission pour la radiothérapie des cancers de la Société
des Nations (ancêtre de l’UNESCO).
1932
Mai. Inaugure à Varsovie avec Marie Curie, un Institut du Radium (mission du gouvernement
français).
Décembre. Création à l’Institut du Radium, grâce au financement d’un généreux donateur,
d’un nouveau laboratoire de recherche en biologie (pavillon Trouillet-Rossignol), inauguré
officiellement par le Ministre de l’Hygiène M. Blaisot.
1934
Mai. Voyage à Moscou et Leningrad avec une délégation de scientifiques présidée par Jean
Perrin (mission organisée par les gouvernements français et soviétiques).
1936
Elu président de l’AFEC (Association française pour l’étude du cancer).
1940
28 décembre, décès de Claudius Regaud.
Claudius Regaud (1870-1940), pionnier de la radiothérapie
Claudius Regaud à l’Institut du radium, vers 1930.
Claudius Regaud est né à Lyon le 30 janvier 1870. Nommé interne des Hôpitaux de Lyon en
1891, il interrompt ses fonctions hospitalières pour venir suivre à l’Institut Pasteur le cours de
microbiologie. Il travaille dans le service du Dr Roux, directeur de l’Institut Pasteur. Puis, de
retour à Lyon, il soutient à la Faculté de médecine sa thèse sur « les vaisseaux lymphatiques
du testicule » en 1897.
Coupe de tube séminifère à différentes étapes de la spermatogenèse. Dessin de Claudius
Regaud.
De 1895 à 1912, il enseigne l’histologie et l’embryologie à la Faculté de médecine de Lyon
où il partage toute son activité entre enseignement et recherche.
Ses recherches portent sur l'étude des effets biologiques des rayons X. Il est agrégé des
Facultés de médecine en 1901 (section d’anatomie et de physiologie). En 1913, il accepte la
proposition du Dr Roux de prendre la direction d’un laboratoire de radiophysiologie dans le
nouvel Institut du Radium de Paris dont la construction venait de débuter (aujourd’hui Institut
Curie). Agé de 43 ans, Claudius Regaud a derrière lui une longue expérience en anatomie et
physiologie, et s’est tout particulièrement spécialisé dans l’étude de la radiosensibilité des
cellules. Son élève et fidèle ami Antoine Lacassagne le rejoint. En juillet 1914, l’édification
des deux laboratoires – celui de physique et chimie dirigé par Marie Curie et celui de biologie
et médecine dirigé par Claudius Regaud - du tout nouvel Institut du Radium, rue Pierre Curie
dans le 5e arrondissement de Paris, est terminée.
Malheureusement la guerre survient. Claudius Regaud se retrouve parmi le personnel
mobilisé. Pendant la guerre, il démontre ses extraordinaires capacités d’organisateur. Il est
médecin chef dans un hôpital d’évacuation à Gérardmer (Vosges) où il met sur pied en un
temps record un service d’hospitalisation et d’évacuation, d’une grande efficacité malgré
l’affluence des blessés et la proximité de la ligne de feu. En 1915 Justin Godart, jeune
député lyonnais et sous-secrétaire d’Etat du Service de santé, fait appel à lui pour mener à
bien les réformes dans l’organisation du Service de santé des Armées au Ministère de la
guerre. Claudius Regaud constitue des équipes chirurgicales. Mais, c’est un homme aux
larges visions, cette activité de bureau ne le satisfait pas. Enfin, au camp de Bouleuse, près
de Reims (Champagne), il est chargé d’organiser près du front un grand centre
thérapeutique modèle.
Claudius Regaud (au centre) dans une salle de pansement de l’hôpital d’évacuation de
Gérardmer.
C’est là une expérience décisive pour son action future. Elle a été inspirée par une nécessité
: il faut former les médecins, qui n’ont qu’une pratique de la médecine de paix, aux premiers
soins aux blessés en tentant de les améliorer. Dans le « Groupement des services
chirurgicaux et scientifiques » (GSCS) il réunit une équipe de spécialistes : chirurgiens,
bactériologistes, chimistes, pathologistes, qui donnent tour à tour un enseignement théorique
et pratique et diffusent les progrès accomplis dans le traitement des plaies de guerre aux
médecins mobilisés. Parmi les membres de cette équipe : Guillain, Lemaitre, J. Magrou, P.
Masson, Nogier, Policard, Rosenthal, Roux-Berger. Marqué par la guerre et enrichi par son
expérience d’organisateur, de retour à Paris à l’Institut du Radium en 1918, aux côtés de
Marie Curie, Claudius Regaud veut faire de leurs laboratoires un grand Institut de recherche
et de thérapeutique par les radiations. La même année, la Ligue française contre le cancer
est créée sous l’impulsion de Justin Godart, ancien secrétaire d’Etat, d’Henry Hartman,
chirurgien à l’Assistance Publique de Paris et de Claudius Regaud.
Claudius Regaud (1er rang au centre) et son équipe devant le Pavillon Pasteur de l’Institut du
Radium, vers 1923
Puis, avec Marie Curie, il crée la Fondation Curie en 1920, reconnue d’utilité publique
l’année suivante. Deux ans plus tard, dons et subventions leur permettent de construire un
dispensaire pour soigner les malades du cancer. Dès 1919, avec l’aide de son plus proche
collaborateur Antoine Lacassagne, il avait assuré des applications de radium sur des
malades cancéreux dans différents hôpitaux de l’Assistance Publique de Paris. Et, il avait
obtenu la création d’un service spécialisé dans le traitement du cancer par le radium à
l’Hôpital de l’Institut Pasteur. Claudius Regaud cherche à bâtir à la Fondation Curie une
« médecine scientifique du cancer », rationnelle, fondée sur la perméabilité entre recherche
et expérimentation. « Il est évident que le traitement des cancers (et surtout les progrès dans
cette branche de la médecine si étroitement solidaire de la recherche scientifique) ne
pourrait être l’oeuvre de médecins isolés, pourvus seulement de leurs moyens personnels :
ce doit être au contraire un travail d’équipe, une oeuvre collective, oeuvre pourvue de
moyens matériels considérables et exigeant la coopération de nombreux techniciens. »
déclarait-t-il alors. Avec son idéal de « fusion de la recherche scientifique avec la médecine
pratique », il introduit dans la pratique médicale et scientifique une idée révolutionnaire qu’il
avait éprouvé pendant la guerre, la pluridisciplinarité, et qui allait modifier profondément
l’approche du cancer. Cette idée est toujours aujourd’hui la principale règle de
fonctionnement des centres de lutte contre le cancer.
Claudius Regaud dans son laboratoire au Pavillon Pasteur de l’Institut du Radium, vers 1930
Ainsi, dès la reprise des activités de son laboratoire après le conflit, il s’entoure d’une équipe
composée de médecins, biologistes, techniciens et cliniciens, dont la majorité sont des
anciens du GSCS. Certains d’entre eux établissent des collaborations avec les « gens d’en
face », c’est-à-dire les physiciens et les chimistes dirigés par Marie Curie travaillant dans le
pavillon en face du leur. « L’association étroite des sciences physiques, de la
radiophysiologie et de la radiothérapie est une nécessité pour les progrès de celle-ci » écrit
Claudius Regaud en 1930. Les travaux de « radiobiologie » des chercheurs de la Fondation
Curie, qui consistent à expliquer comment et pourquoi les rayonnements agissent,
conduisent à améliorer sans cesse les techniques d’irradiation. Les recherches sont fondées
sur un va et vient permanent entre la recherche fondamentale sur l’action biologique des
rayonnements et les observations cliniques. Ils révolutionnent les techniques de
curiethérapie2 mises au point avant la guerre de façon empirique par des pionniers comme
Louis Wikham et Paul Degrais, dermatologues de l’Hôpital Saint Louis ou le biologiste Henri
2
Introduction de tubes de radium dans les voies naturelles. Le cancer du col de l’utérus en est à cette époque la
principale indication. Ou application directement sur la tumeur de tubes de radium ou de radon à l’aide de
supports moulés en cire (cancer cutané).
Dominici. Ils améliorent la radiumpuncture3 et mettent au point des systèmes originaux
d’applicateurs de tubes de radium, notamment en gynécologie. Rapidement, ils présentent
les premiers cas de patientes atteintes d’un cancer du col de l’utérus guéries. Ainsi, au
courant des années 1923-1924, les communications signées entre autres par A.
Lacassagne, O. Monod, J.-L. Roux-Berger et H. Coutard rapportant les mêmes conclusions
vont se multiplier et seront lues par tous les spécialistes du cancer dans le monde entier. Ce
sont les premières faisant état de malades porteurs de tumeurs profondes guéris par
radiothérapie4, jusque-là seuls des cancers cutanés avaient été guéris par les radiations. En
dix ans le nombre de nouveaux malades traités à la Fondation Curie double, passant
d’environ 400 en 1924 à environ 800 en 1934. Regaud et ses collaborateurs contribuent
largement à codifier les pratiques radiothérapiques. Ils posent les bases biologiques de la
durée optimale de traitement, c’est-à-dire étalement de la durée totale du traitement et
fractionnement de la dose, permettant de préserver les tissus sains alentours. Ils définissent
des protocoles de traitement différents selon le type de tumeur et la localisation.
Visite du Président de la République Gaston Doumergue à l’Institut du Radium. Marie Curie
est entre Jean Perrin et Claudius Regaud, au fond : Frédéric et Irène Joliot-Curie. Juin 1928
L’enseignement est aussi une des priorités de la Fondation Curie qui devient alors l’école
mondiale de la radiothérapie. Des spécialistes du monde entier viennent s’y former. Soutenu
par Antoine Béclère, considéré comme le père de la radiologie française, Claudius Regaud
organise dès 1922 avec Marie Curie et, en collaboration avec la Faculté de médecine des
leçons de radiologie médicale. Il est sollicité pour donner des conférences dans le monde
entier : Canada, Etats-Unis, Brésil, Colombie, Liban, Egypte, Pologne, Russie, etc. Il devient
un représentant de la science française, envoyé en mission par le gouvernement français.
3
4
Consiste à implanter des aiguilles chargées de corps radioactifs par piqûre de la surface cutanée ou muqueuse.
Désigne l’ensemble des traitements par les radiations : rayons X et rayonnements radioactifs.
Marie Curie et Claudius Regaud en voyage en Pologne en 1932 pour l’inauguration de
l’Institut du Radium de Varsovie
De nombreuses Universités lui décernent le titre de Docteur honoris causa. Regaud, Ferroux
et Lacassagne publient de 1927 à 1939 "Radiophysiologie et radiothérapie". En 3 volumes et
12 fascicules c’est le périodique scientifique officiel de l'Institut du Radium et de la Fondation
Curie. Y sont rassemblées les idées directrices qui font sa réputation. Claudius Regaud sera
directeur du « Département des Applications Thérapeutiques et Médicales de l’Institut du
Radium » jusqu’en 1937. Pionnier, Claudius Regaud a fondé les bases de la cancérologie
moderne. Il décède à Couzon-au-Mont-d’Or (Rhône) le 28 décembre 1940.
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