Notions de magnitude
Notions de magnitude
1. La magnitude apparente
L'apparition des instruments
photométriques vers la fin du siècle
dernier et l'élaboration du premier
grand catalogue stellaire ont amené les
astronomes à élaborer un système de
mesure plus précis. La notion de
magnitude, telle qu'elle est utilisée
aujourd'hui, fut introduite en 1856 par
l'Anglais Norman Pogson. Elle est
définie par la formule :
m = -2,5 log E + k
où m est la magnitude apparente, E l'éclairement en lux produit par l'étoile et k une constante
arbitraire qui disparaît dès que l'on s'intéresse à la différence de magnitude entre deux astres.
De ce fait, si m1 = -2,5 log E1 + k et m2 = -2,5 log E2 + k,
Alors, E1 / E2 = 10 log ( E1 / E2 ) = 10 log E1 - log E2 = 10 ( m2 - m1 ) / 2,5
Et on a alors E1 / E2 = 10 0,4 (m2 - m1)
Entre deux astres séparés par une unité de magnitude, le coefficient est de 2,512 fois. Ainsi,
une étoile de première magnitude est 2,512 fois plus lumineuse qu'une étoile de seconde
magnitude, elle même 2,512 fois plus qu'une de troisième, etc. Le rapport entre une étoile de
première magnitude et une autre de sixième magnitude (dernière étoile que puisse percevoir
l'oeil nu) est de : 2,5125 = 100
En effet, si m2 - m1 = 1, E1 / E2 = 10 0,4 = 2,512
Et si m2 - m1 = 5, E1 / E2 = 100,4 . 5 = 102 = 100
Plus le chiffre caractérisant la magnitude apparente d'un astre est grand, plus l'astre en
question est faible. A l'inverse, certains astres particulièrement brillants se sont vu attribuer
une magnitude apparente nulle ou négative.
Nous parlons ici de la magnitude visuelle apparente. Plusieurs symboles peuvent être utilisés
pour désigner la magnitude visuelle : "mv", également abrégé "m" ou "mag". Il s'agit en effet :
d'une magnitude visuelle car nous tenon l'oeil pour récepteur de la lumière qui nous
parvient des étoiles;
d'une magnitude apparente car elle caractérise l'éclat apparent de l'astre observé sans
tenir compte de son éclat intrinsèque.
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