milliers d’euros. Bien entendu, il est
diffi cile pour une boutique de quartier
ou pour des enseignes moins impor-
tantes de dépenser de telles sommes.
Alors que ce type de points de vente
est spécifi quement concerné (les ani-
maleries étant souvent situées dans
des zones commerciales n’ayant pas
de vitrines). Sans budget conséquent,
ni directives venant d’un service mar-
keting dédié, pourquoi ne pas s’inspi-
rer d’autres secteurs ? Le chocolatier
Jadis et Gourmande a, par exemple,
mis en place une démarche spécifi -
que pour ses cinq boutiques parisien-
nes. Consciente de la valeur ajoutée
indéniable des vitrines, l’enseigne
laisse ses points de vente élaborer le
ou les décors, selon leur localisation
et leur clientèle.
Effi cacité record
« L’année se déroule selon des pério-
des aux thèmes imposés, prédéfi nis
en comité de direction, correspondant
au calendrier et aux différents événe-
ments, comme Noël, la Saint-Valen-
tin ou Pâques qui est une période très
importante pour nous, le 1er mai, la
fête des mères et des pères, la rentrée
scolaire, l’automne... et des vitrines
“libres”, développe Pierre-Hugues
Maerten, en charge des vitrines dans
la boutique Jadis et Gourmande où il
est responsable adjoint. Leur durée
est d’environ deux semaines, avec
des périodes plus longues pour Noël
et Pâques. Une fois le thème connu,
nous réfl échissons en équipe au décor
à réaliser. En moyenne notre budget
est d’environ 300 euros par vitrine,
mais à Noël l’an dernier, cette somme
a été multipliée par quatre ou cinq.
Elle a nécessité plus d’une semaine
de mise en place. Mais l’augmenta-
tion des ventes et les remarques des
clients nous ont rassurés sur son
impact et sa réussite. » Cet exemple
montre bien qu’avec un investisse-
ment minimum (accessoires, éléments
de décoration, chutes de revêtement
de sol, guirlandes lumineuses...), une
présentation de qualité est possible.
Noël, par exemple, peut être l’occa-
sion de préparer une vitrine « spécial
cadeaux » pour les animaux de com-
pagnie. Bon nombre de possesseurs
déposent au pied du sapin un cadeau
– collier, laisse, jouet, friandises... – à
leur chien, leur chat ou leur hamster...
Pourquoi ne pas imaginer un sapin
sur lequel les laisses et autres colliers
remplaceraient les guirlandes ?...
Autre élément important pour les
professionnels de l’aménagement de
points de vente, les futurs acheteurs
ont besoin d’imaginer le « résultat ».
Les aquariums susciteront davantage
de désir s’ils sont en eau...
Comme le recommandent de nom-
breux spécialistes de l’aménagement
de points de vente, il ne faut pas voir
la dépense, mais ce que les vitrines
vont rapporter, tant en matière de
notoriété que d’augmentation du chif-
fre d’affaires. Le retour sur investis-
sement est indéniable et très rapide.
Pour être efficace, une vitrine doit
donc en premier lieu être en accord
avec l’image de la boutique et le but,
clairement défi ni : lancement d’une
nouvelle gamme, mise en valeur de
produits dont les résultats de vente ne
sont pas satisfaisants...
■
Chaque boutique du chocolatier
Jadis et Gourmande élabore
ses vitrines selon les thèmes
décidés par la direction.
Vu dans d’autres secteurs...
P
ourquoi ne pas faire d’une pierre deux coups ? C’est l’idée qu’a eu l’agence Prisme Design (groupe New York)
pour les salons de coiffure Jacques Dessange et Camille Albane. En 2008, l’enseigne a décidé de revoir son mobi-
lier de communication en l’incluant dans ses vitrines. Ces meubles se caractérisent par leur fonctionnalité « recto
verso ». Depuis la rue, un visuel accrocheur et impactant est largement visible, attisant la curiosité, alors que de
l’autre côté du meuble (et donc à l’intérieur de la boutique) des étagères mettent en valeur les shampooings et autres
produits de soin destinés à la vente. Sobrement effi caces !
Visuel attractif côté rue, étagère pour les produits proposés à la vente côté salon ou comment ne pas perdre de place.
MARKETING
POINTS DE VENTE
Décembre 2009 . 31
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