de
l'unesco
.
Une
fenêtre
ouverte
sur
le
monde
*4
ï!M
m
TRESORS
DE
L'ART
MONDIAL
Athéna
de
Rome
La
déesse
Athéna,
jaillie
tout
armée
et
casquée
de
la
tête
de
Zeus,
le
dieu
des
dieux,
selon
la
mythologie,
a
donné
son
nom
à
la
capitale
grecque.
Elle
lui
aurait
fait
don
de
l'olivier,
symbole
de
prospérité,
mais
surtout,
de
paix.
Ce
buste
d'Athéna,
à
la
tête
recouverte
du
traditionnel
casque,
a
été
découverte
à
Rome,
près
du
Capitole,
dans
les
soubassements
de
l'église
Sant
Omobono
sur
l'ancien
Forum
Boarium
(forum
aux
boeufs).
Terre
cuite
modelée
à
la
main
avec
des
traces
de
décoration
polychrome,
il
s'agit
d'une
sculpture
d'inspiration
grecque
(milieu
du
siècle
avant
notre
ère).
Photo
Presses
artistiques,
Paris
Le
CoUPFlGF
^e
l'unesco
OCTOBRE
1977
30*
ANNEE
PUBLIÉ
EN
16
LANGUES
Français
Japonais
Néerlandais
Anglais
Italien
Espagnol
Hindi
Russe
Tamoul
Allemand
Persan
Arabe
Hébreu
Portugais
Turc
Ourdou
Mensuel
publié
par
l'UNESCO
Organisation
des
Nations
Unies
pour
l'Éducation,
la
Science
et
la
Culture
Ventes
et
distributions
:
Unesco,
place
de
Fontenoy,
75700
Paris
Belgique
:
Jean
de
Lannoy,
112,
rue
du
Trône,
Bruxelles
5
ABONNEMENT
:
1
an
:
28
francs
français
;
deux
ans
:
52
francs
français.
Payement
par
chèque
bancaire,
mandat
postal,
CCP
Paris
12598-48,
â
l'ordre
de
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de
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Place
de
Fontenoy
-
75700
Paris.
Reliure
pour
une année
:
24
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Les
articles
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condition
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espagnole
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Enrique
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Documentation
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Robert
Jacquemin
Toute
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correspondance
concernant
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au
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en
Chef.
page
4
POUR
SAUVER
L'ACROPOLE
par
Kharalambos
Bouras
10
LE
MAL
DES
CARYATIDES
Photos
12
LES
METAMORPHOSES
DU
ROCHER
SACRÉ
par
Jean
Travlos
15
L'ACROPOLE
DES
KORÈS
AVANT
PÉRICLÈS
Photos
18
AUTOUR
DU
PARTHENON
Photos
20
UNE
ANTIQUE
DÉMOCRATIE
INSCRITE
DANS
LE
MARBRI
par
Manolis
Andronicos
24
L'ACROPOLE
OU
LA
PASSION
DE
LA
PERFECTION
par
Alexis
Diamantopou/os
26
L'OEUVRE
DE
PÉRICLÈS
VUE
PAR
PLUTARQUE
28
POUR
COPIES
CONFORMES
Photos
29
IL
ÉTAIT
UNE
FOIS...
UN
VILLAGE
A
L'OMBRE
DES
COLONNES
par
Jacques
Lacarrière
31
ARISTOTE
UN
ARCHITECTE
DE
LA
PENSÉE
MODERNE
par
Constantin
Despotopou/os
33
NOS
LECTEURS
NOUS
ÉCRIVENT
34
LATITUDES
ET
LONGITUDES
2
TRESORS
DE
L'ART
MONDIAL
ITALIE
:
ATHÉNA
DE
ROME
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'
Notre
couverture
L'Acropole
d'Athènes
est
aujourd'hui
en
danger.
Des
mesures
sont
prises
par
le
gouvernement
grec
pour
préserver
et
restaurer
ses
chefs-
d'*uvre
de
l'architecture
et
de
la
sculpture
classique
de
la
Grèce.
Ce
numéro
du
Courrier
de
/'Unesco
est
consacré
à
l'histoire
de
l'Acropole
jusqu'à
nos
jours.
Notre
couverture
montre
la
tête
d'une
Caryatide
entourée
d'un
masque
de
plâtre
qui
servira
â
en
faire
un
moulage
fidèle
(voir
aussi
couverture
de
dos
et
photos
page
10).
Photo
Walter
Mori
©
Mondadori,
Milan
L'Acropole
d'Athènes,
s'élève
l'un
des
plus
prestigieux
ensembles
architecturaux
de
l'Antiquité,
domine
les
bâtiments
modernes
de
la
capitale
grecque.
L'Acropole,
ou
Rocher
sacré,
tire
son
nom
de
deux
mots
grecs
:
akros
(élevé)
et
polis
(ville).
Il
s'agissait
déjà
d'un
sanctuaire
plusieurs
fois
séculaire,
lorsque,
au
5e
siècle
avant
notre
ère,
Périclès,
le
grand
homme
d'Etat
athénien,
lança
l'incomparable
projet
de
construction
de
ces
monuments
dont
nous
admirons
encore
les
vestiges.
Sur
cette
vue
aérienne
de
l'Acropole
(voir
aussi
page
18)
on
reconnaît
le
Parthenon
(vaste
construction
rectangulaire
du
centre),
l'Erechthéion
gauche
du
Parthenon),
les
Propylées
et
le
temple
d'Athéna
Niké
(groupe
à
gauche
sur
la
photo).
Au
pied
de
la
colline,
deux
des
anciens
théâtres
d'Athènes
:
l'Odéon
gauche)
et
celui
de
Dionysos
droite).
Le
10
janvier
1977
au
Parthenon
d'Athènes
le
Directeur
général
de
l'Unesco
M.
Amadou-Mahtar
M'Bow
a
lancé
solennellement
une
campagne
internationale
pour
la
sauvegarde
des
monuments
de
l'Acropole.
En
témoignage
exemplaire
de
solidarité
internationale,
nombreux
sont
les
Etats
membres
de
l'Unesco
qui
ont
déjà
répondu
â
cet
appel.
Non
moins
nombreux
sont
ceux
qui
se
proposent
d'apporter
à
la
Grèce
qui
de
son
côté
a
décidé
d'assumer
les
frais
des
travaux
de
sauvegarde
leur
coopération
scientifique
et
technique
pour
la
préservation
et
la
restauration,
notamment
pour
combattre
les
maladies
dont
souffrent
les
marbres
des
monuments,
et
assurer
la
stabilité
du
rocher
de
l'Acropole.
par
Kharalambos
Bouras
KHARALAMBOS
BOURAS,
prolesseur
de
l'histoire
de
l'architecture
à
l'Université
technique
nationale
d'Athènes,
est
membre
du
groupe
de
travail
formé
par
le
gouvernement
grec
pour
la
préservation
des
monu¬
ments
de
l'Acropole.
Ancien
architecte
auprès
du
Ser¬
vice
archéologique
grec,
il
a
publié
de
nombreux
ouvra¬
ges
et
articles
sur
les
monuments
de
la
Grèce
ancienne
et
médiévale.
Pour
sauver
'Acropole
an.
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V.
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**Ä.i
y>*
r~*f
*Vr*-
QUARANTE
ans
nous
séparent
de
la
période
qui
a
précédé
la
seconde
guerre
mondiale.
Un
bien
petit
nombre
d'années,
comparé
à
l'âge
d'Athè¬
nes,
mais
des
années
capitales
pour
l'évo¬
lution
et
l'aspect
de
.la
ville.
Pour
l'Acropole,
ces
quatre
décennies
se
sont
apparemment
écoulées
sans
grands
chan¬
gements
:
les
grands
travaux
de
restaura¬
tion
de
Nicolas
Balanos
étaient
terminés
depuis
1933.
Elles
ont
cependant
créé,
secrètement
mais
irrévocablement,
une
série
de
nou
veaux
problèmes,
qu'il
nous
faut
à
présent
affronter.
Et
ces
problèmes
sont
si
graves
que
certains
parlent
de
destruction
de
l'Acropole,
ou du
moins
d'altération
pro¬
fonde
et
irréparable
de
ses
chefs-d'éuvre
d'architecture
et
de
sculptures
classiques.
En
fait,
ces
problèmes
sont
directement
liés
à
la
modification
rapide
et
incontrôlée
de
la
vie
dans
l'environnement
des
monu¬
ments
antiques.
Les
quarante
dernières
années
ont
vu
se
produire
à
Athènes
de
grandes
transformations
économiques,
démographiques
et
sociales.
Elles
ont
fait
d'une
petite
ville
tranquille,
pleine
de
sou¬
venirs
historiques
et
de
modestes
bâti¬
ments
néo-classiques,
une
grande
capitale.
Il
lui
faut
compter
avec
deux
millions
d'habitants,
des
industries
importantes,
de
grands
immeubles
des
ports
et
des
aéro¬
ports
internationaux
et une
impression¬
nante
pollution
de
I
environnement.
Le
paysage
urbain
perd
de
jour
en
jour
ses
rapports
à
la
morphologie
du
terrain
naturel,
aux
points
de
repère
ae
la
topogra-
1
phie
classique
et
aux
restes
des
édifices
de
I
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