IGAS, RAPPORT N°RM2012-157P 5
¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯
Fiche n°1 : L’accès aux soins palliatifs
Ces fiches constituent un apport technique qui vise à récapituler différents éléments contribuant à
un état des lieux de l’application de la loi du 22 avril 2005.
Elles s’appuient notamment selon les fiches sur différents rapports dont le premier rapport annuel
de l’Observatoire nationale de la fin de vie (ONFV), sur les travaux parlementaires, sur les
différents plans de santé publique relatifs aux soins palliatifs ainsi que sur les documents transmis à
la mission sur l’état d’avancement des actions prévues dans le cadre de ces plans.
L’IGAS ne s’est pas livré à une analyse des positions des différentes sociétés savantes ou des
professionnels auditionnés par la mission, ces analyses étant du ressort de la mission. De même, la
substance issue des huit débats publics qui figure dans le rapport de la mission n’a pas été intégrée
à ces fiches.
Toute personne atteinte d’une maladie grave, évolutive et potentiellement mortelle doit pouvoir
bénéficier d’une démarche de soins qui – sans nécessairement avoir pour objectif la guérison –
cherche à préserver la meilleure qualité de vie possible. C’est ce que permettent les soins dits
« palliatifs », inscrits depuis la loi hospitalière de 19911 en tant que mission du service public
hospitalier.
La loi Leonetti revient dans trois de ses articles (art 4, 6, 9) sur l’accès aux soins palliatifs et dans
les mêmes termes : « le médecin sauvegarde la dignité du mourant et assure la qualité de sa fin de
vie en dispensant les soins visés à l’article L.110-10 ».
Les soins palliatifs font désormais partie du vocabulaire médical et leur développement est continu
depuis vingt ans. L’IGAS dans un rapport récent sur « La mort à l’hôpital » note que « le
développement des soins palliatifs, initié en France dans les années 80 à l’imitation des pays
anglo-saxons a été marqué par plusieurs textes qui ont progressivement renforcé leur place et leur
rôle dans les établissements… Les moyens affectés aux soins palliatifs ont augmenté dans une forte
proportion ces dernières années »2.
L’observatoire national de la fin de vie (ONFV) a été créé en 20103 avec pour mission d’établir un
état des connaissances sur les conditions de la fin de vie et les pratiques de soins qui y sont liées, de
produire des données objectives et fiables quant à la réalité des situations de fin de vie en France.
Son premier rapport annuel, ainsi que le rapport du Comité national de suivi du développement des
soins palliatifs4 fournissent des indications précieuses sur l’accès de la population aux différents
modes de soins palliatifs.
1 Loi n° 91-748 du 31 juillet 1991 portant réforme hospitalière.
2 Dans le rapport « la mort à l’hôpital », 2009, l’IGAS retrace la montée en charge régulière des moyens
affectés aux soins palliatifs (p58, 59).
3 Suite aux recommandations formulées par la mission d’évaluation de la loi du 22 avril 2005 relative aux
droits des malades et à la fin de vie, présidée par le député Jean Leonetti.
4 Le comité national de suivi des soins palliatifs a été créé en 2002 pour suivre les plans successifs de
développement des soins palliatifs.