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Compagnie La Nuit Remue – chez Nadège Samour - 11 , rue Alfred Bruyas – 34 000 Montpellier
Direction artistique : David Ayala -
_- Tél : 06 62 23 83 31
Administration de production : silvia Mammano - 17 rue de Douai 75009 Paris –
- tel. : 06 17 29 42 53
UN CERTAIN NOMBRE
(19 visages)
D’après Copies de Caryl Churchill
Traduction Dominique Hollier
Spectacle imaginé et interprété par
Jean-Claude Bonnifait et Lucas Bonnifait
Mise en scène David Ayala
Production : Compagnie La Nuit Remue
Coproduction : Sortie Ouest (Béziers)
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Compagnie La Nuit Remue – chez Nadège Samour - 11 , rue Alfred Bruyas – 34 000 Montpellier
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Administration de production : silvia Mammano - 17 rue de Douai 75009 Paris –
- tel. : 06 17 29 42 53
Distribution
Mise en scène : David Ayala
Assistant à la mise en scène : Sophie Affholder
Comédiens : Jean – Claude Bonnifait, Lucas Bonnifait
Création sonore et musicien : Laurent Sassi
Création Lumières : Jean Michel Bauer
Régisseur général - scénographie :
Administration de production : Silvia Mammano
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Compagnie La Nuit Remue – chez Nadège Samour - 11 , rue Alfred Bruyas – 34 000 Montpellier
Direction artistique : David Ayala -
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Administration de production : silvia Mammano - 17 rue de Douai 75009 Paris –
- tel. : 06 17 29 42 53
SYNOPSIS
La pièce est écrite pour deux acteurs: l'un joue le rôle du père, l'autre ses fils.
Un père donc a abandonné son fils à l'assistance publique; son éducation ne lui semblait pas
réussie. La mère s'est suicidée. De lui, il s'en ait fait créer un autre avec les mêmes gênes,
«une raclure des cellules, une poussière une miette», à l'identique. Malheureusement, le
clonage effectué par un scientifique malhonnête ne restera pas limité à un seul exemplaire, il y
en aura un certain nombre d'autres.
Chaque révélation du père faite à chacun des fils qu'il rencontre, la copie Bernard 2 et
l'original, Bernard, sort d'un mensonge que le père semble entretenir vainement.
Est-ce le mensonge? Ou bien plutôt l'accouchement d'une vérité que son inconscient
aurait occulté?
L'inéluctable surgit: Bernard, l'original, supprime sa copie, Bernard 2, et se tue après.
Le père, seul, accablé, rongé par la faute, rencontre alors Michael, une autre copie, plus
«éloignée» de l'original, comme neutre, qui lui, vit très bien sa condition d'orphelin.
Le fait d'avoir trente pour cent de gènes en commun avec la laitue, dit-il, le rassure
totalement. La science moderne lui a appris l'humilité.
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Compagnie La Nuit Remue – chez Nadège Samour - 11 , rue Alfred Bruyas – 34 000 Montpellier
Direction artistique : David Ayala -
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- tel. : 06 17 29 42 53
REFLEXIONS
De quoi parle cette pièce?
Au bout de nombreuses lectures j'ai toujours l'impression de ne pas en voir le fond :
un sens protéiforme, un noeud de questions suivi d'un noeud de réponses, pelote inextricable
de courtes phrases inachevées se coupant, se chevauchant presque, que la voix d'un père et
celui d'un fils, multipliée par trois, s'assènent à la face, pour tenter d'élucider le mystère qui
les réunit, la parenté, la filiation, et comprendre un peu de ce qui a bien pu arriver qui dérégla
tout. La science est passée par là, et l'identité se retrouve à voler en éclats.
«Je ne suis plus ton unique fils, il y en a un bon nombre»
« Je suis ton père »
le problème est posé, le rapport est campé.
Et le texte, pris lui même à mal, ficelé comme une machination de plus en plus diabolique
va ouvrir une succession de béances tournant toujours autour de la même et vertigineuse
question : Que s'est-il passé, je veux savoir ce qui s'est passé. À un moment de mon existence
je veux comprendre ce que j'ai fait ou ce que l'on m'a fait faire. Le père et les fils, à l'unisson,
traquent une vérité. Leur vérité.
L'original, la copie, quelle valeur donner à cela? Y a t-il déperdition, comment l'évaluer, la
chiffrer même.
Dans l'empire du mensonge qui prolifère il faut coûte que coûte que père et fils trouvent un
interstice de vérité, d'accord, où le premier puisse encore dire au second qu'il a été voulu,
désiré, lui et pas un autre, lui avant tout autre.
Ce questionnement en roue libre – qu'est ce que ça me fait à moi, qu'est ce que je suis – le
fond de ce puits sombre où père et fils essaient de se regarder, de se parler, m'interroge à mon
tour de manière très aigüe.
Comment aborder sur le plateau ce séisme verbal à la fois si dense et si ténu? Que faire, que
défaire, quel écueil éviter, comment débusquer les non-dits, le silence terrible de ce texte, sa
violence, le viol qu'il opère, l'effroi qu'il génère? Avant tout trouver un compagnon de travail,
un «metteur en jeu» qui veuille bien partir dans cette aventure; David est d'évidence celui-ci.
Ensuite, eh bien plonger.
Quelques phrases glanées au hasard de lectures qui placent le visage comme l' icône
ineffaçable de l'identité, et de cette pièce:
«le visage est en mouvement perpétuel» ORLAN
«il y a un risque mortel de perdre figure, de perdre toute visagéité» Paul VIRILIO
«l'intérêt de la visagéité c'est d'être un langage, d'être une vie, d'être un récit, (…) le visage est
une histoire, c'est un paysage» Gilles DELEUZE
Des livres nous éclairent sur le sujet du clonage et de son questionnement :
«Clones avez-vous une âme» de Nicolas ROBIN (ed. L'harmattan).
«Cloner l'homme ce n'est pas uniquement faire la copie conforme d'une personne.
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