LA PRIÈRE
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La prière
Emmanuel Fischer
I. QU’EST-CE QUE LA PRIÈRE ?
Quel père accepterait que son ls ne lui parle pas ? Quel mari refuserait de
communiquer avec son épouse? La prière, c’est pareil : c’est cette communi-
cation qui réunit Dieu et son enfant. Car Dieu n’est pas un être impersonnel ; il
est disposé à écouter les hommes. La prière est donc un dialogue entre deux
personnes : moi et Dieu. Je m’adresse à Dieu, et lui s’adresse à moi.
II. LA PRIÈRE AU QUOTIDIEN
Comme notre corps a besoin d’une nourriture quotidienne, notre âme elle aussi a besoin de se ras-
sasier. Elle s’alimente de la Parole de Dieu, mais également de ces moments rafraîchissants qu’est
l’intimité avec Jésus-Christ.
Le chrétien se réjouit de pouvoir communiquer avec son Créateur. Il est pressé de partager avec son
Père tous les événements de sa journée. Il a soif de se tenir dans la présence de Celui avec qui il pas-
sera l’éternité.
III. COMMENT S’APPROCHER DE DIEU ?
Dieu n’est pas un homme. La Bible le déclare saint. Il nous faut donc considérer cette sainteté de Dieu
avant de nous en approcher, car elle nous fait réaliser notre nature pécheresse. Esaïe s’écria autrefois:
« Malheur à moi ! je suis perdu, car je suis un homme dont les lèvres sont impures, j’habite au milieu
d’un peuple dont les lèvres sont impures, et mes yeux ont vu le Roi, l’Éternel des armées. » (Es. 6.5).
Avant de nous présenter devant Dieu, nous devons nous repentir de tous ces péchés qui nous salissent
encore. La Bible déclare : « Si j’avais conçu l’iniquité dans mon coeur, le Seigneur ne m’aurait pas
exaucé. » (Ps. 66.18). Dieu n’écoute pas celui qui ne respecte pas sa sainteté, mais il est dèle et juste
pour pardonner celui qui confesse ses péchés (1 Jn. 1. 9).
IV. OÙ PRIER ?
Matthieu 6.6 nous dit : « Quand tu pries, entre dans ta chambre, ferme ta porte, et prie ton Père qui est
là dans le lieu secret ». Un lieu calme est donc préférable au supermarché ! Jésus priait à l’écart (Mt.
14.23), dans un lieu désert (Mc. 1.35). Si notre Seigneur avait besoin de silence, alors nous aussi nous
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en avons besoin. Notre lieu de prière doit être un endroit rien ne vient nous distraire. Cherchons
quotidiennement ce temps avec le Seigneur, car il sera bénéque pour nous.
V. LA FRÉQUENCE DE LA PRIÈRE
La Bible ne nous donne pas de fréquence concernant la prière. Daniel, par exemple, prenait le temps
de prier trois fois par jour, alors qu’il était un ministre (Dn. 6.10). Les chrétiens de l’Église primitive
persévéraient dans la prière (Ac 1.14). 1 Thessaloniciens 5.17 encourage les chrétiens à prier sans
cesse. À vrai dire, plus la communication est fréquente, plus la relation avec Dieu est grandissante.
Notre croissance spirituelle en dépend. Ne vivons pas en carence de prières : ce sont nos vitamines
spirituelles !
VI. AVEC QUI PRIER ?
La Bible nous dit d’avoir premièrement une relation individuelle avec Jésus-Christ (Mt. 6.6). Cependant,
elle poursuit en indiquant que toute l’église persévérait dans les prières (Ac. 2.42). La prière en com-
mun est aussi vitale pour notre équilibre spirituel que celle que nous faisons seul. Négliger les réunions
de prière en commun, c’est se priver d’un cadeau que Dieu veut offrir à chacun de ses enfants.
VII. COMMENT PRIER ?
Jésus nous a donné un exemple de prière : le « Notre Père» (Mt.6.9). À travers cet exemple il nous
rappelle que nous nous adressons à Dieu, et qu’il nous faut sanctier son nom par une vie de sainteté.
Prier ainsi, c’est également désirer la venue de son règne et l’accomplissement de sa volonté. Le chré-
tien désire donc se soumettre à l’autorité de son Seigneur.
Le « Notre Père » nous rappelle aussi que nous devons prier pour notre pain quotidien. C’est un geste
de conance et de dépendance à l’égard de Dieu, sachant qu’il connaît nos besoins réels.
Prier est aussi l’occasion de se réconcilier avec mon ennemi, car je ne pourrais demander à Dieu d’être
pardonné, si je ne pardonne pas à mon tour. Enn, c’est aussi l’occasion de réaliser notre faiblesse à
l’égard du péché, et la nécessité d’être protégé des pièges du diable. Finalement, le « Notre Père »
nous apprend à considérer la souveraineté de Dieu et son omnipotence.
La Bible nous enseigne également que nous devons prier au nom de Jésus (Jn. 14.13). Il n’y a donc
aucun autre nom pour nos prières, car Jésus est le seul capable de nous entendre et de nous exaucer.
Il nous faut aussi prier avec foi (Mt. 21.22), sans douter (Jq. 1.6), avec persévérance (Lc. 11.9) et par
l’Esprit qui désire nous aider dans nos moments de faiblesse (Rom. 8.26).
La prière est un combat quotidien. Mais l’amour que nous portons à l’encontre de Jésus-Christ stimu-
lera cet exercice spirituel. Et puis, comment pourrions-nous croire en Dieu, et ne lui jamais adresser la
parole ?
VIII.
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IX. EFFICACITÉ ET EXAUCEMENT DE LA PRIÈRE
Nous pourrions penser que plus nous prions, plus Dieu sera obligé de nous exaucer... Non ! Prier, c’est
désirer l’accomplissement de la volonté de Dieu comme nous l’avons vu dans le « Notre Père». Dieu
exauce parfois nos prières ; d’autres fois il reste silencieux ou refuse simplement d’exaucer nos re-
quêtes. Sachons le remercier quelles que soient ses réponses, car contrairement à ce que l’on pourrait
penser, ses refus sont des exaucements ! Dieu sait de quoi nous avons réellement besoin : faisons-lui
conance.
X. LES OBSTACLES À LA PRIÈRE
Nous pourrions penser que nous pou-
vons nous approcher de Dieu de n’im-
porte qu’elle manière, et que « Bon
Dieu » qu’il est, il nous exaucera sans
problème... Seulement, voilà, la Bible
nous dévoile qu’il existe des obstacles
à notre prière. Dieu, dans certaines
conditions, refusera même de nous
entendre ! Pourquoi ?
Le premier obstacle, c’est le péché.
Concevoir l’iniquité et se présenter
devant un Dieu saint est un non-sens.
C’est ne pas avoir compris qui est
réellement Dieu. Avant donc de prier,
il est bon de confesser nos péchés et
si cela est possible, de nous réconcilier avec nos ennemis.
Le second obstacle, c’est la méchanceté. « L’Éternel est éloigné des méchants, mais il écoute la prière
des justes. » (Prov. 15.29).
Un troisième obstacle à la prière vient de nos colères et de nos mauvaises pensées (1 Tim. 2.8).
Un dernier obstacle concerne la qualité de la relation qu’entretiennent les maris avec leur épouse (1 Pi.
3.7). Eh oui, Dieu est partout et voit tout. Il exige également une relation conjugale exemplaire.
Finalement, la prière est quelque chose de sérieux. Elle se pratique selon les règles que Jésus-Christ
a lui-même xées. La sainteté du chrétien est donc importante.
XI. LES CHAMPS DE LA PRIÈRE
La plupart de nos prières sont souvent égocentriques : moi, moi, et moi ! Notre égoïsme oublie trop
souvent que la sphère de nos prières s’étend à tout le monde. Même s’il est nécessaire de prier pour
nous-mêmes, la prière se doit d’être hétéroclite.
La Bible nous enseigne qu’il faut prier pour tous les hommes, et même pour nos chefs d’État et nos
ministres (1 Tim. 2.1-4). Elle nous invite également à prier pour les prisonniers, ceux qui souffrent à
cause du nom de Jésus-Christ (Héb. 13.3). Et nalement, elle demande que les chrétiens prient, an
que Dieu suscite des ouvriers dans sa moisson (Mt. 9.38). Vous l’aurez compris, nous devons prier
pour nous, mais aussi pour les autres. Oui, je ne suis pas seul sur cette terre. Si tout le monde priait
pour les autres, nous serions soutenus par des milliers de frères et soeurs plutôt que par nous-mêmes,
tout seul !
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XII. DANS QUELLES CIRCONSTANCES DEVONS-NOUS PRIER ?
Nous pensons que la prière est un moyen d’obtenir quelque chose. Mais la prière est également un
système de défense. En effet, Jésus priait lorsqu’il était tenté. Nous-mêmes, nous sommes quotidien-
nement la proie de divers pièges. Apprendre à prier, c’est apprendre à nous protéger.
Mais nous avons également des choix à faire dans notre vie. Ces dilemmes quotidiens nous rappellent
notre incapacité. Il y a des choix faciles, mais d’autres plus difciles. Pourquoi alors ne pas les coner
au Seigneur ? Lui connaît l’avenir et ce qui est bon pour nous. Remettons-lui tous nos fardeaux.
Finalement, nous devons aussi prier pour l’église. Non seulement les uns pour les autres, mais égale-
ment pour les activités de l’église, les responsables, et sa croissance tant en nombre qu’en maturité.
XIII. LES FORMES DE LA PRIÈRE
Si nous demandions aux gens de l’église quel genre de prière ils pratiquent, la majorité répondrait qu’ils
font des requêtes, c’est-à-dire qu’ils prient pour recevoir quelque chose de la part de Dieu. Or, la Bible
nous enseigne qu’il existe plusieurs formes de prières. Elle en stipule au moins cinq : l’adoration, la
louange, l’action de grâce, la confession et l’intercession. Chaque forme de prière est aussi importante
que les autres, et même, elles font partie d’un tout indissociable. Nous allons brièvement exposer ces
cinq formes de prières.
A. L’adoration :
Le mot français « adorer » vient du latin « orare» qui signie primitivement « prononcer un plaidoyer ».
Il prendra le sens plus tard de « rendre hommage à un être divin ». Dans l’hébreu, le verbe « ChaHah»
(adorer) évoque le geste de s’incliner ou de se prosterner (Gen. 18.2 ; 1 Sam. 24.9). C’est avec Abra-
ham que nous avons la première mention de l’adoration dans la Bible (Gen. 22.5). Le Nouveau Testa-
ment emploie également plusieurs mots pour exprimer l’adoration. Le plus courant est « proskuneô»
qui exprime la même idée que le verbe hébreu. « Kuneô » signie « baiser» (la terre par exemple), et
« pros» signie « vers ».
L’adoration est donc une soumission respectueuse devant Dieu, reconnu comme inniment supérieur à
l’homme. C’est aussi l’idée d’un service à son égard. Dieu seul mérite notre adoration (Mt. 10.4), et tous
les chrétiens sont concernés par celle-ci. C’est reconnaître qui est Dieu, sa personne et ses attributs.
D’ailleurs, comment demander quelque chose à Dieu si on ne le reconnaît pas comme omnipotent ou
omniscient ? Dieu aime que l’on dise qui Il est, car cela le glorie et nous rend plus humbles.
L’adoration n’est pas seulement un type de prière, mais une qualité de vie du chrétien. Dieu est adoré
quand nous lui obéissons et que notre vie est conforme à sa Parole. Adorer Dieu c’est donc s’humilier
devant Sa Majesté pour contempler sa personne et ses attributs.
B. La louange :
Le mot hébreu « hilel » (louer) dérive d’un mot qui signie « faire du bruit ». D’autres mots parlent de
« chant de louange », de « glorication », de « chanter pour Dieu », ou encore « ployer les genoux pour
rendre hommage ». Le Nouveau Testament emploie lui aussi différents mots qui expriment les mêmes
nuances. La louange est une profonde admiration s’exprimant par des paroles, des cris et des chants
adressés à la personne qui a suscité ces sentiments.
La louange s’exprimait autrefois par des ovations joyeuses (1 Chr. 23.5), des cris lancés pour encoura-
ger les autres à se joindre à la louange (Alléluia), des chants et parfois même par la danse (Exo. 15.20 ;
2 Sam. 6.14).
La louange est à distinguer de l’action de grâce. Par l’action de grâce, nous remercions Dieu pour les
bienfaits reçus ; par la louange nous dépassons le plan personnel et nous nous concentrons sur le
Donateur, ses qualités et sa grandeur.
Dieu mérite nos louanges, que ce soit dans notre vie quotidienne ou lors du culte. Nous voulons le
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louer parce que nous avons été créés pour le célébrer (Ps. 90.14-16). La louange est notre réponse à
ses bienfaits, à son amour, à sa bonté, à son secours, à son salut, etc. Elle est intimement associée au
sacrice, exprimant le don de soi à Dieu. C’est aussi une marque du peuple de Dieu qui les distingue
des non-croyants, qui eux, refusent de louer Dieu (Rom. 1.21 ; Apo. 16).
Ne pas louer Dieu, c’est ignorer les actions de Dieu dans ma vie. C’est un manque total de reconnais-
sance.
C. Les actions de grâce :
L’action de grâce est une expression de gratitude (2 Cor. 9.15). Ainsi, nous remercions Dieu pour les
bienfaits reçus et le témoignage de grâce dont nous avons été l’objet (Rom. 1.8).
L’action de grâce se doit d’être une prière quotidienne, car nous recevons tant de choses de Dieu
chaque jour. La Bible nous dit de rendre grâce pour toute chose (1 Thess. 5.18). Aussi, merci pour la
nourriture, le vêtement, la santé, etc.
À l’exemple de Jésus, l’action de grâce est également prononcée avant de prendre un repas (Mc. 8.6).
Mais nous rendons également grâce lors de la Cène, puisque le mot « eucharistie » (rendre grâce)
appliqué à la Cène fait précisément allusion aux actions de grâce par lesquelles commença Jésus (Lc.
22.17-19 ; 1 Cor. 11.24).
L’action de grâce est donc une prière de remerciement pour les faveurs que Dieu nous accorde, aussi
bien matérielles que spirituelles.
D. La confession (ou supplication) :
Celui qui se tient devant Dieu réalise, d’abord la sainteté de Dieu,
puis sa nature pécheresse. La confession est donc nécessaire
avant de s’approcher de Dieu, car Dieu n’écoute pas celui qui
est dans le péché consciemment (Ps. 66.18). Celui qui confesse
son péché accepte que Dieu sonde son coeur (Ps. 139.23), pour
ensuite avouer et obtenir miséricorde (Prov. 28.13).
Daniel nous donne un exemple de la manière de s’approcher
de Dieu (Dn. 9.4-5). Avant même de formuler une requête, il
confesse son péché et celui de son peuple. Puis, il adore Dieu en
reconnaissant sa grandeur et Sa Majesté. Et ensuite, seulement,
il expose sa requête.
La prière est un acte qui ne se fait pas à la légère. Si Dieu est amour, il est aussi saint, et cette sainteté
dévore le péché. Apprenons à nous confesser avant de présenter nos requêtes. Dieu en sera honoré,
et nous, nous serons plus légers.
E. L’intercession ou la requête :
Le mot hébreu « paga» » signie « prier, insister dans sa demande, réclamer ». Le grec emploi « en-
tugchanô» qui signie « s’entretenir avec quelqu’un en vue de le solliciter pour autrui ou pour quelque
chose ». L’intercession est donc une prière de demande faite en faveur d’un autre et pour soi-même.
La motivation de l’intercession est l’amour. La Bible nous montre que l’on peut prier pour notre nation
(Ps. 74.2), pour les églises du monde entier (Rom. 1.9 ; Phil. 1.3-11), pour des personnes précises (2
Tim. 1.3 ; Philém. 1.4), pour nos enfants (Mc. 10.13) ou pour nos malades (Jq. 5.13). Mais nous de-
vons également intercéder pour tous les chrétiens (Eph. 6.18), pour nos ennemis (Mt. 5.44), pour des
ouvriers (Mt. 9.38), pour le gouvernement (21Tim. 2.2) et enn pour nous-mêmes. Curieusement, nous
commençons toujours par nous-mêmes pour nalement s’arrêter sur nous-même ! D’autres ont aussi
besoin de nos prières.
La Bible nous enseigne également que nous pouvons prier pour mieux comprendre la Parole (Ps.
119.18), ou — et nous avons tous besoin — pour avoir de la sagesse (Jq. 1.5).
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