Sondage urinaire - ARLIN Pays de la Loire

publicité
Drainages vésicaux:
Prévention des infections
urinaires
Journée des correspondants paramédicaux en hygiène
Vendredi 9 décembre 2016
Virginie ALETON – IDE Hygiéniste – CH Le Mans
Elisabeth DUPAS – IDE hygiéniste – CH La Ferté Bernard
Magali FOUASSIER – IDE hygiéniste – Fondation Georges Coulon
Plan
• Qu’est ce qu’un infection urinaire
• Voies de contaminations lors du drainage et les
facteurs de risque
• L’infection urinaire en France (épidémiologie)
• Les différents drainages vésicaux
• Les différents matériaux
• Maintenance
• BU/ECBU: les réponses à vos questions
• Power vote
Introduction
• L’arbre urinaire est stérile à l’exception de la partie distale de l’urètre
• Distinction entre colonisation et infection
– Colonisations urinaires (ou bactériuries asymptomatiques)
correspondent à la présence d’un ou plusieurs microorganismes dans
l’arbre urinaire sans qu’il ne génère de réponse inflammatoire ni de
manifestations cliniques
– Infection : agression d’un tissu, générant une réponse inflammatoire.
L’uroculture est positive on ne traite pas une biologie mais un patient
La bactériurie asymptomatique est
synonyme de colonisation !!!!
Définition (1)
• Infection urinaire ,au moins un des signes suivants :
– fièvre > 38°C
– Impériosité mictionnelle
– Pollakiurie,
– brulure mictionnelle,
– douleur sus pubienne
en l’absence d’autre cause, infectieuse ou non
et
• Sans sondage vésical ni autre abord de l’arbre urinaire :
– leucocyturie (≥103 micro-organismes/ml) et une uroculture positive (≥103 micro-organisme/ml)
et au plus 2 micro-organismes différents
• Avec sondage vésical ou autre abord de l’arbre urinaire, en cours ou
dans les 7 jours précédents : uroculture positive (≥105 micro-organisme/ml) et au plus 2
micro-organisme différents
La pertinence des données microbiologiques, biologiques et cliniques est à apprécier en fonction des
différentes situations cliniques
Présence de signes cliniques d’IU… Prélèvement réalisé sous ATB… Nombre de colonies isolées,
seuil… Présence de polynucléaires…
Définition (2)
• Spécificité gériatrique
– Signes cliniques spécifiques complémentaires possibles :
• Aggravation du statut mental ou de la dépendance , apparition et/ou
aggravation d’une incontinence urinaire le tout sans autre cause retrouvée
• Il est impératif de réaliser un ECBU chaque fois que cela est possible. Dans
les très rares cas où le recueil des urines est impossible chez un patient ne
pouvant pas être sondé, le diagnostic de l’infection urinaire repose sur la
présence d’au moins trois des signes suivants (ou 2 chez les patients
sondés) :
–
–
–
–
–
–
–
fièvre (>38°) ou frisson
Tension sus pubienne ou douleur des flancs
Brulures mictionnelles
Incontinence récente ou majoration
Dysurie ou pollakiurie
Aggravation de la dépendance ou de l’état mental
Urines purulentes et/ou présence de nitrites à la bandelette
Définition (2)
• Spécificité gériatrique
– Signes cliniques habituels et/ou:
– Incontinence récente ou majoration
– Aggravation de la dépendance ou de l’état mental, chute, AEG
– Urines purulentes et/ou présence de nitrites à la bandelette
Les différentes voies de
contamination
Les facteurs de risques
Physiopathologie des infections urinaires
• Acquisition lors de la mise en place
• Voie endoluminale (contamination du système)
– 3 à 10%/jour de sondage (100 % à 30 jours)
• Voie extraluminale (à partir de la flore loco-régionale): la plus
fréquence depuis les systèmes clos
• Voie lymphatique ou sanguine
• Biofilm
• La sonde :
– altère les défenses vésicales : action mécanique sur l’endothélium et la
couche de muco-polysaccharides acides
– perturbe le transit urinaire = résidu permanent, même minime
Le manuportage, facteur essentiel
de diffusion des micro-organismes
Epidémiologie
Épidémiologie (2)
Épidémiologie (3)
Drainage vésical
Les différents sondages
Les différents matériaux
14
Les différents drainage vésicaux
•
•
•
•
•
•
•
Sondage Permanent: Sondage à demeure
Sondages intermittents
Etui pénien
Cystocathéter
Sonde JJ
Néphrostomie
Dérivation urinaire type Bricker
15
Indication SAD
But thérapeutique:
-Drainage d’une rétention urinaire
-Drainage vésical chronique
-Lavage de vessie
But préventif:
-Instillation de médicaments - Intervention chirurgicale
- Prévention de la macération et de
l’infection d’escarre sacrée chez un
patient alité (dans le but de favoriser
une cicatrisation)
But diagnostique:
-Mesure du volume urinaire
(patients sédatés, bilan entrées/
sorties…)
-Bilan urodynamique
16
Pose sonde urinaire à demeure
• Prévention de l’infection urinaire liée au SAD :
– Type et taille de sondes adaptés
– Bonnes pratiques d’asepsie
Près de 50% des
patients sondés plus de
7 à 10 jours
présenteraient une
bactériurie
• Hygiène des mains par PHA
• Port de gants stériles
• Préparation cutanéo-muqueuse (détersion-rinçage-séchagedésinfection)
17
Pose sonde urinaire à demeure
• Bonnes pratiques liées au soin
–
–
–
–
–
–
–
Sonde montée en système clos
Vérification du ballonnet
Lubrification
Introduction de la sonde jusqu’à la garde/écoulement de l’urine
Gonflage du ballonnet
Recalottage
Fixation adaptée sonde et collecteur
Monter la sonde jusqu’à
la garde
18
Pose sonde urinaire à demeure
• Si impossibilité de faire progresser la sonde
– Ne pas insister
– Prévenir le médecin
• Si écoulement > 500cc:
– Clamper la sonde
– Vider la vessie / étapes
• Si sondage de l’orifice vaginal
– Changer impérativement l’ensemble du système
19
Complications SAD
• Court terme :
– Impossibilité de mise en place
– Fausse route, blessure de l’urètre
– Arrachement de la sonde par le patient
• Moyen terme :
Fausse route
– Blocage de sonde (incrustation du ballonnet et lumière biofilm
cristallin, diminution du débit)
– Fuite urinaire (poussée/sondes: contraction vésicale, sonde bouchée)
• Long terme :
– Sténose urétrale
– Irritation cutanée, balanite
– Infection urinaire (cystite, prostatite, pyélonéphrite)
20
Caractéristiques de la sonde
1.Extrémités
distales
4.Composants
des sondes
6.Lubrification
2. Diamètre
3. Extrémités
proximales
5.Nombre de
voies
7.Le ballonnet
La sonde vésicale
• Le sondage peut être :
– Unique ou évacuateur (Sonde vésicale / vidange de la vessie/
globe vésical) sans fixation
– Répété ou intermittent (ex: Paraplégique) sans fixation
par auto sondage
hétéro sondage
– A demeure ou permanent (Sonde à ballonnet dite de « Foley »)
fixée
1.Extrémités distales
• Droites
• béquillées: Tiemann/Dufour
essentiellement utilisées chez
l’homme
• Passage plus aisé au niveau de
l’urètre
• Avec un ou plusieurs yeux latéraux
– Côte à côte
– Décalés
– Opposés
23
2. Diamètre
Exprimé en charrière (CH)
1 CH = 1/3 mm
+ le chiffre est élevé + le calibre est gros
PEDIATRIQUE
ADULTE
Choisir le bon diamètre : trop petit → risque de fuites
: trop grand → compressions de la muqueuse
Préférer un gros diamètre pour les hématuries (22 ou 24)
3.Extrémités proximales
Canal de gonflage avec une valve dispose
d’un code couleur correspondant à la taille
Canal de drainage, qui est connecté à la
poche à urine indique la taille + le volume
du ballonnet (en général environ 10 cc)
Le godet
25
4.Les composants (1)
• Sonde en Latex:
usage courte durée
– Est moins bien tolérée : allergie
– Changée < à 8j : porosité
• 100 % Silicone :
–
–
–
–
sondage longue durée
Durée ≥ 1mois
Moins irritante, diminution des urétrites
Moins d’obstruction
Moins de calcification
26
4. Les composants (2)
• Autres composants :
– Latex induction d’hydrogel
• Souple
• Moyenne résistance
– Latex siliconée
• Glisse à l’insertion
• incrustation
– PVC
• Thermosensible /Bon drainage/ non irritant
• Prix entre latex et silicone
27
Durée de pose
5.Les voies
Sonde à 3 voies ou double courant
( irrigation)
29
6. Lubrifiant
• Il existe plusieurs types de gels :
– Lubrifiant seul : KY
• Lubrifiant avec un anesthésique : Xylocaïne 2%
• Lubrifiant avec anesthésique et antiseptique : Instillagel, Lidocaïne C
• Sous différentes formes :
• Pour application directement sur la sonde : KY
• En instillation urétrale : Xylocaïne 2%, Instillagel possédant un
anesthésique local particulièrement recommandé chez l’homme.
(temps de contact à respecter avant cathétérisme )
• Certaines sondes sont pré lubrifiées
– Utilisation de l’eau stérile
- Huile de vaseline (ou à base de vaseline): A proscrire sur du Latex, et
fortement déconseillé sur le silicone
- Gel Aqueux / Minéraux: Convient à tout type de matériaux
7. Le ballonnet
Placé au niveau du col vésical ou dans la loge
prostatique
Proscrire le sérum physiologique (risque de
cristallisation et d’obturation du canal de
gonflage) et l’air (latex et silicone sont des
matériaux poreux).
EAU
STERILE
QUANTITE d’eau stérile
selon charrière
précisée sur le godet
ballonnet sonde de Foley en silicone:
possible phénomène d’osmose entre l’eau du
ballonnet et l’urine de la vessie: vérifier le
maintien de la sonde en effectuant une légère
traction une fois par semaine
Les composants distaux
Les poches de recueil doivent être équipées :
- d’un site de prélèvement,
- d’un robinet de vidange,
- d’une valve anti-reflux,
- si possible de crochets de fixation intégrés.
Ils doivent impérativement être stériles et connectés à la sonde urinaire
stérile au moment du sondage.
- fortement conseillé de ne pas utiliser les poches conditionnées non
stériles livrées en vrac et dont l'intérieur est en théorie stérile mais dont
la fermeture peut avoir été déconnectée lors du stockage ou du
transport.
32
Le système clos
• Sonde et poche pré connectées:
• disponibles sur le marché pour les sondages de courte et longue
durées
Présence d’une bague de connexion transparente, "thermo soudée",
• Sonde et poche non pré connectées:
• Connexion de la sonde au sac juste avant la
pose
Toute interruption du
système clos nécessite le
retrait du système
33
Entretien
•
Fixation: immédiatement après la pose à l’aide d’un
adhésif pour éviter toute traction sur la sonde
- sur l'abdomen pour l'homme ou sur la cuisse si le sujet est
valide en veillant à ce que la sonde ne passe pas sous la cuisse
afin de prévenir la formation d’escarres,
- sur la cuisse pour la femme
•
Poche en position déclive
A vider régulièrement ( règles d’asepsie)
Ne doit pas toucher le sol
Sondage vésical évacuateur isolé
ou itératif/intermittent
Sondage
vésical itératif/
intermittent
Hétérosondage
Sondage vésical
évacuateur isolé
Auto sondage
35
Indications sondage itératif
• Vessie neurologique: patients tétra ou paraplégiques,
sclérose en plaque…
• Post opératoire, maternité, gériatrie
• Résidu post mictionnel chronique non significatif
• Instillation vésicale
L’évaluation du volume vésical avec un échographe adapté permet de limiter le
sondage aux cas où il est vraiment nécessaire.
Sondage vésical évacuateur isolé
Evacuation ponctuelle des urines par la mise en place d’une
sonde sans ballonnet dans la vessie par les voies naturelles.
– La sonde est retirée après sondage
– Ce soin est réalisé avec le même niveau d’asepsie que la pose d’une
sonde à demeure et avec un système clos de drainage des urines
– Indications
• Globe vésical
• ECBU (si aucune autre technique possible)
• Mesure de résidu…
Sondage vésical itératif/intermittent
Evacuation de la vessie à intervalles réguliers par la mise en place d’une
sonde sans ballonnet. La sonde est retirée après le sondage.
Hétérosondage
Geste pratiqué par un professionnel de santé ou par
toute personne (proche, famille) possédant la
maîtrise du sondage après apprentissage et
évaluation par une équipe soignante
Autosondage
Geste pratiqué par le patient qui assure seul
l’élimination des urines sans l’intervention d’une
tierce personne
Soin propre: toilette au savon doux + gants (désinfection méat et gants stériles non nécessaires)
La fréquence des sondages recommandée est généralement de 5 à 6 fois par jour
Respect de l’intervalle des sondages (y compris la nuit):
- Eviter des tensions au niveau de la vessie (mictions de 300 à 350 ml)
- Limiter la prolifération bactérienne*
* Il a été démontré que si les urines séjournent dans la vessie moins de 4 h la prolifération bactérienne est
réduite et le caractère stérile du soin n’apporte pas de bénéfice au regard d’un soin propre et à condition
que la diurèse journalière soit suffisante (2l)
Alternative : poche de recueil crurale
(poche de jambe)
• Patients sondés pour une longue durée en rééducation ou autre,
– règles d’utilisation et d’hygiène à respecter:
• lors de la pose
• lors de la gestion du système (pas de déconnection entre le sac de jambe de jour
et la sonde)
– même règle d’hygiène de vidange du sac
– Fixation du sac crural (fourni avec un dispositif de fixation sac-filet) attaché à la jambe de
manière à éviter les tractions sur la sonde.
• Facilite les déplacements
• Pas de changement de poche de jour sans changement du dispositif
complet (système clos)
• Poche de nuit raccordée à la poche de jour pour la nuit seulement
Sondage intermittent
• Répétition régulière de sondages évacuateurs
• Sonde retirée dès que la vessie est vide
Autosondage :
réalisé par le
patient coopérant et
éduqué
petite toilette savon
4 à 6 fois par jour
Hétérosondage :
réalisé par une
tierce personnel
Geste propre
Matériel pour sondage intermittent
• sondes
– Sèches
– pré lubrifiées
– auto-lubrifiées
• Avec / sans sac collecteur intégré
• Longues, courtes
Etuis péniens
• Indications :
–
–
–
–
–
Évaluer la diurèse
Diminuer l’inconfort dû à l’incontinence urinaire
Proposer une alternative aux protections absorbantes
ECBU chez incontinents
Hyperactivité vésicale
• Complications :
–
–
–
–
–
Taille trop petite: œdème de la verge, paraphimosis
Taille trop grande: fuites, décollement
Intolérance
Irritations cutanées
Réaction allergique
Prévention IU- Etuis péniens
• Toilette quotidienne savon (pas d’antiseptique)
• Changement quotidien du dispositif
• Dépistage des complications locales (ulcération, macération,
surinfection: mycose, paraphimosis)
• Absence de résidu post mictionnel
44
L’etui pénien
Dispositif médical externe de collecte
des urines
forme identique au préservatif
En latex ou en silicone
Poche de jambe
Poche à urine intégrée dans
une bande élastique qui se fixe
autour de la cuisse.
Poche vidangeable avec
valve anti-reflux et robinet de
vidange
Poche de nuit
Poche de nuit 2 litres.
Valve anti-reflux,
Tubulure 140 cm,
Cystocathéter
(cathéter sus-pubien)
• Dérivation urinaire temporaire (ou
définitive):
– Introduction dans la vessie d’un cathéter par
voie percutanée à l'aide d'un trocart. Le
cathéter sera alors fixé à la peau.
– Geste nécessitant une asepsie de type
chirurgical, sous AL, utilisation de matériel
stérile
A long terme, le cathéter peut être remplacé
par une sonde maintenue par le ballonnet.
Cystocathéter
• Indication :
– Drainage des urines en cas de rétention d’urines avec contre indication à la voie
urétrale ou échec de sondage par l’urètre (cadre de l’urgence)
• Contre indication :
– Trouble de la coagulation
– Hématurie (risque dissémination si tumeur de vessie)
– Pontage artériel rétro-pubien (risque embrochage du pontage)
• Risques et complications :
–
–
–
–
–
Hémorragie
Infection
Engagement du KT dans l’urètre prostatique
Perforation intestinale
Obstruction du KT
Prévention IU sur cystocathéter
• Changement de la sonde toutes les 4 à 6 semaines
(recommandation fabricant)
• Réfection du pansement tous les 2 à 3 jours (post-op:
détersion-rinçage-antisepsie. A distance: NaCl 0,9% )
• Cathéter (ou sonde) connecté à un sac collecteur stérile
permettant un drainage clos.
• Surveillance:
– Vérifier le système : sac collecteur stérile muni d'un système antireflux, non coudé, fixation fil à la peau. Faire une boucle avec le
cathéter: éviter les tractions
– Surveillance de la diurèse : quantité, aspect, couleur, odeur
– Surveiller l’apparition de signes d'infection locale ou générale : point
de ponction, température…
Matériel voie sus pubienne
• Sonde
• Sac collecteur stérile
• Respect du système clos
Toute interruption du système clos
nécessite le retrait du système
49
Sondes JJ
Quelques jours à
quelques mois
(max 4 à 6 mois)
• Sonde urétérale permettant la dérivation des urines: placée
entre le rein et la vessie, sous AG, par voie endoscopique ou
percutanée après ponction rénale
• Indications:
– Pathologie calculeuse
– Obstruction urétérale
– Malformation urinaire, tumeur comprimant l’uretère
• Risques et complications:
– Infection
– Migration
– Obstruction suite à la formation de dépôts
Sonde double JJ
La sonde JJ est une endo
prothèse, elle est montée
par les voies naturelle sous
endoscopie
Facteurs de risque de colonisation
et d’infection: sonde JJ
•
•
•
•
Insuffisance rénale chronique
Diabète
Sexe féminin
Durée d’insertion du stent
15 à 17%
développeront
une infection
urinaire
Stent colonisé
dans 42 à 90%
patients porteurs
d’une sonde JJ
Prévention des infections urinaires:
sondes JJ
• Changement JJ tous les 3 à 6 mois
• Réaliser un ECBU 1 semaine avant le
changement: si colonisation, ttt ATB
• Antibioprophylaxie per-opératoire
• Surveillance urines: diurèse, hématurie,
douleurs
Néphrostomie
• Consiste à mettre en communication
les cavités rénales et l’extérieur à l’aide
d’un cathéter/sonde, sous AL, par voie
percutanée
Néphrostomie
- Sonde provisoire :
sonde de néphrostomie raccordée à un collecteur d’urine stérile + pansement
sec
- Sonde définitive
patient appareillé : système de support de type stomie et poche
Néphrostomie
• Indication: obstruction urétérale, passage
impossible par les voies naturelles
• Complications
– Per-opératoire: Saignement, échec de mise en
place, perforation du bassinet
– Post opératoire: Hématurie, absence de diurèse,
déplacement, obstruction, infection
Néphrostomie: Prévention des IU
• Changement de la sonde tous les 4 à 6
semaines (bloc ou radio interventionnelle)
• Réaliser un ECBU 1 semaine avant le
changement: si colonisation, ttt ATB
• Réfection de pansement / 2 à 3 jours
– Post op: en stérile: détersion- rinçage-antisepsie
• Surveillance diurèse, vidange régulière de la
poche
Dérivation urinaire type Bricker
• Dérivation urinaire trans-intestinale:
– Utilisation segment du grêle où sont implantés les
2 uretères, abouchement du grêle à la peau et
évacuation des urines par une poche de recueil
Prévention IU sur Bricker
• Soin quotidien:
– En post op: présence de sonde urétérale: stérile + NaCl
0,9% (ablation de la sonde urétérale à J15, selon PM)
– Hors présence de sonde: eau du robinet, pas de nécessité
d’utiliser un savon, sinon prendre un savon neutre
•
•
•
•
Proscrire les antiseptiques
Changement du socle de base tous les 2 à 3 jours
Changement de la poche vidangeable tous les jours
Surveillance cutanée, des urines, étanchéité de
l’appareillage
• BU à proscrire, ne pas traiter les colonisations
Dérivation urinaire type Bricker
Si besoin possibilité de connecter à la poche de
stomie une poche collectrice vidangeable
En résumé
• Limiter les indications du sondage
• Retirer la sonde dès qu’elle n’est plus nécessaire
(pertinence du maintien du dispositif)
• Rechercher des alternatives au sondage à
demeure (étui pénien, auto sondage, sondage
intermittent, blader scann: mesure résidu vésical, KT
sus-pubien)
• Prévention IU: hygiène des mains, respect du
système clos, manipulation aseptique
Drainage vésical
Généralités sur la maintenance
62
Maintenance (1)
• Une réévaluation quotidienne est nécessaire et doit faire
l’objet d’une traçabilité.
• La sonde urinaire ou le cathéter sus pubien doivent être
ôtés aussi vite que possible.
• Utiliser une qualité de sonde en rapport avec la durée du
sondage.
• Maintenir le système clos (soit connecté par l’opérateur
avant la pose soit pré-connecté par le laboratoire et livré
prêt à l’emploi). Ne jamais dé-solidariser la sonde du sac
collecteur.
Maintenance (2)
• Maintenir la sonde en déclive.
• Réaliser une toilette quotidienne au savon doux à minima et chaque
fois que le patient est souillé. Utiliser un gant à UU (si possible) ou
un gant propre. Ne plus utiliser d’antiseptique pour désinfecter la
sonde.
• Surveiller les signes d’une infection.
• Ne jamais mettre le sac au contact du sol.
• Il faut favoriser les alternatives :
–
–
–
–
–
Protections absorbantes,
Etuis péniens,
Sondages itératifs,
Échographies sus pubiennes pour mesurer le résidu vésical : blader scan,
La recherche systématique de bactériurie est déconseillée.
Maintenance (3)
• Il peut être utile de changer une sonde urinaire en cas d’infection
urinaire mais ce changement ne doit pas intervenir avant au moins
24 heures de traitement antibiotique adapté.
• Vider le sac collecteur fréquemment et avant mobilisation du patient
pour éviter le reflux utiliser un récipient propre afin de limiter les
contaminations des robinets de vidange.
• Vidanger le sac collecteur avec une compresse et un antiseptique
alcoolique.
• Se désinfecter les mains et enfiler des gants avant toute
manipulation du système de SAD (y compris la vidange). Se
désinfecter les mains après retrait des gants.
Quelques questions ?
66
Quelques questions ?
Les urines
Les urines normales et stériles comprennent :
•des leucocytes en quantité inférieure à 10 000/ml
(ou 10/mm3) ;
•des hématies en quantité inférieure à 1 000/ml
(ou 1/mm3) ;
•des cellules épithéliales en petit nombre. La paroi
interne de la vessie est tapissée de cellules
protectrices appelées cellules épithéliales,
évacuées par la miction ;
•éventuellement quelques cylindres hyalins et
cristaux.
Les bandelettes
Les bandelettes urinaires sont couramment
utilisées pour le dépistage et la surveillance de
certaines pathologies
La recherche d’une infection urinaire repose
généralement sur la présence :
- des leucocytes (globules blancs)
- des nitrites (orientation vers une infection à
Entérobactéries mais absence
d’identification des MO )
Présence de leucocytes = infection
urinaire probable leucocytes + nitrites
= forte présomption d'infection
urinaire.
Zones
réactives
Bandelettes urinaires
• Intérêts :
– Réalisable au lit du patient
– Bonne valeur prédictive négative
• Non recommandée pour le dépistage d’une bactériurie
chez un patient sondé
• Si présence de signes cliniques:
– Fièvre, impériosité mictionnelle , pollakiurie, brûlures mictionnelles
– Aggravation du statut mental/dépendance en gériatrie
faire une bandelette : si négative à priori pas d’infection
– Si bandelette positive : forte probabilité de présence de micro
organismes
– Attendre la validation médicale avant de réaliser et d’envoyer l’ECBU.
BU
• Recueil d’urine pour bandelette pas de nécessité de
toilette périnéale préalable
• Urine fraiche, de préférence au 2ème jet pour éliminer la
flore urogénitale
• Dispositif de recueil propre et sec mais non stérile
• Lecture de la bandelette à température ambiante
• 1 à 2 mn (selon les précisions indiquées sur le flacon).
• Attention respect strict du temps de lecture
ECBU et résultats
A priori
-pas d’infection urinaire si le nombre de germes est < à 1 000
UFC/ml (103) et absence de traitement ATB en cours
-une infection urinaire si les résultats montrent une augmentation :
•Du taux des hématies ( GR) > 5 000/ml : Hématurie
•Du taux des leucocytes ( GB) ≥ à 10 000/ml (104) : Leucocyturie
traduisant une réponse inflammatoire, les urines peuvent
prennent un aspect trouble
• la présence de colonies d’un (es)germe(s)> à 1 000 UFC/ml
(103) de type Escherichia coli, Proteus mirabilis, Enterococcus
faecalis, Klebsiella pneumoniae, Staphylococcus aureus…
ECBU
• Condition de recueil :
– Patient sondé : ponction dans le site de prélèvement après
clampage de la sonde et désinfection alcoolique de l’opercule
– Petite toilette eau +savon et désinfection si sondage minute
∆ JAMAIS de recueil dans un sac.
• Condition d’acheminement : selon les préconisations du
laboratoire ( T° ambiante si tube boraté)
• Evaluation quantitative et qualitative des leucocytes,
hématies et MO
– Interprétation variant selon patient sondé ou non,
• Présence en permanence de leucocytes si réalisé sur
sonde
Recueil d’urines pour ECBU
Toilette urétrale ou vulvaire
Patient continent
Recueil du
2ème
Patient incontinent
jet
Patient sondé
Ponction après désinfection
du site de prélèvement
(ne jamais déconnecter la sonde)
HOMME : étui pénien posé à cet effet
FEMME : sondage minute
Exemple de résultat négatif
Exemple de résultat positif
ECBU
• Pas d’ECBU en systématique avant le changement d’une
sonde
• Pas d’ECBU en systématique chez les patients
asymptomatiques porteurs d’une sonde
• Pas d’ECBU de contrôle après traitement si absence de
signes cliniques y compris patient porteur de BMR
• Pas d’ECBU lorsque les urines sont nauséabondes ou
concentrées sans signes cliniques
• Changement de sonde 24H après le début du traitement
ATB
Infection= signes cliniques
A RETENIR
• Respect rigoureux des conditions de prélèvement, de
transport et de conservation avant analyse.
• Différencier colonisation urinaire de l’infection urinaire.
• Contamination/colonisation urinaire = pas de traitement
anti-infectieux.
• Pas de BU ni d’ECBU systématiques.
• Pas d’urgence à instaurer une antibiothérapie sans signe
clinique franc et sans résultat bactériologique fiable !
Merci de votre attention
Tous à vos claviers
Power Vote
79
Téléchargement