Le guide des acteurs privés et publics
des énergies renouvelables au Sénégal
4
Préface
Dans le monde, il y a des pays non pétroliers
pour lesquels l’avenir économique était des
plus incertains au lendemain des uctuations du
prix du baril de pétrole de ces dernières années.
Le Sénégal, qui ne dispose pas de ressources
pétrolières économiquement exploitables, a tenu
bon, pourtant, aux coups de boutoir dévasta-
teurs, malgré l’emballement du coût de la facture
pétrolière. Celle-ci est passée de 185 à 384 mil-
liards de francs CFA entre 2000 et 2006. Ainsi,
l’État a dû mobiliser, en 2008, plus de 53 % des
revenus tirés des exportations pour l’honorer.
D’ailleurs, en 2008, la même facture a presque
encore doublé par rapport à 2006, pour atteindre
600 milliards de francs CFA en 2008 !
Cette véritable saignée, taillée dans la balance commerciale, l’a également mis,
en 2006, dans la situation inconfortable de devoir subventionner pour 33 milliards
de francs CFA les emballages de gaz butane destinés aux populations à faibles
revenus.
Cette résistance est rendue possible grâce à la nouvelle lettre de politique de
développement du secteur de l’énergie (LPDSE), dénie en février 2008 par le
gouvernement, qui vise principalement à approvisionner en énergie, dans les
meilleures conditions et à moindre coût, les ménages et les entreprises ainsi que
l’extension de leur accès aux services modernes de l’énergie.
Parmi les orientations retenues, gurent, et en bonne place, la diversication des
sources de production de l’électricité, la promotion des énergies nouvelles et
renouvelables et des biocarburants, l’accélération de l’électrication rurale et le
développement d’une politique d’incitation à l’économie d’énergie et à l’efcacité
énergétique.
Malgré les efforts consentis par les secteurs publics et privés, la puissance totale
Louis SECK
Ministre des Énergies Renouvelables