enchante » Du Bellay Assonance en [en] qui sous-tend le mot chant dans l'ensemble du poème. Celles qui fonctionnent par opposition !" • L’antithèse souligne l’opposition de deux idées ou deux choses en les rapprochant. Ex. : « Etre ou ne pas être, voilà la question » Hamlet, Shakespeare. • L’oxymore est le rapprochement grammaticalement étroit de deux termes évoquant des réalités incompatibles. Ex. : « Cette obscure clarté » Corneille, Le Cid, IV, 3. • L’antiphrase emploie une expression pour faire entendre son contraire. Elle est fréquemment utilisée dans l’ironie. • Le paradoxe rapproche ou combine des mots ordinairement opposés de façon à rendre plus frappante une affirmation. Figures de substitution !" • La métonymie désigne une chose par un terme qui en désigne habituellement une autre : désigner la cause par l’effet, le contenant pour le contenu, le physique pour le moral… et vice-versa. Ex. : Boire un verre. • La périphrase désigne une chose de façon détournée ou imagée. Ex. : La ville lumière pour Paris. • La synecdoque est le remplacement d’un terme par un autre employant avec le premier un rapport nécessaire (objet/matière, tout/partie). Ex. : Un Harpagon pour un avare. Figures d’amplification !" • L’hyperbole est une exagération qui permet de mettre en relief une idée ou une réalité par une expression qui la dépasse. Ex. : Elle brille de mille feux. • La redondance est fondée sur un redoublement excessif de termes de sens proche. Ex. : Il est calme et tranquille. Figures d’atténuation !" • La litote consiste à en dire le moins pour en suggérer le plus. Au lieu d’affirmer positivement une chose, on nie la chose contraire ou on la diminue. Ex. : « Va, je ne te hais point ! » pour un Je t’aime interdit dans Le Cid de Corneille. • L’euphémisme (le préfixe grec ευ signifiant « bien ») consiste en l’atténuation d’une notion déplaisante ou choquante. Ex : partir pour l’autre monde plutôt que mourir. II. Les figures syntaxiques Celles qui fonctionnent par accumulation !" • Le parallélisme est une forme de répétition qui porte sur la structure des phrases qui ont exactement la même construction pour en renforcer le sens. • La gradation est une énumération de termes dans un ordre d’intensité croissante. • L’anaphore est la répétition d’un ou de plusieurs mots en tête de phrase, de proposition, de vers ou de paragraphe. Celles qui fonctionnent par association !" • Le chiasme est une figure qui croise deux termes là où le parallèlisme serait appelé par le sens. Ex : « Les soirs illuminés par l’ardeur du charbon » Baudelaire. • Le syllogisme est le mise en rapport de deux prémisses, une majeure et une mineure, dont on tire une conclusion. Ex : Socrate est un homme. Tous les hommes sont mortels. Donc Socrate est mortel. • Le zeugma enchaîne syntaxiquement à un même énoncé (généralement un verbe) deux syntagmes qui ne sont pas, logiquement, sur le même plan. Les figures de rupture !" • L’ellipse raccourcit une expression en faisant omettre des mots sans obscurcir le sens. • L’asyndète rapproche des mots de même catégorie grammaticale sans mot de liaison. • L’anacoluthe est une ellipse extrême qui consiste en une rupture de construction. MemoPage.com SA © / 2006 / Auteur : Stéphane Fouénard Celles qui fonctionnent par analogie !" • La comparaison qui établit une analogie entre deux éléments à l’aide d’un outil comparatif. Ex. : « La Terre est bleue comme une orange » P. Eluard. • La métaphore établit une identification en n’utilisant pas d’outil comparatif. Elle consiste à désigner une chose en utilisant un terme qui en désigne une autre dans son sens littéral. Ex. : « O belle Loreley aux yeux pleins de pierreries » Apollinaire. • La personnification présente une entité ou un objet comme doué de raison ou d’attitude humaines. • L’allégorie représente une idée abstraite par une série d’images qui fonctionnent les unes avec les autres. Elle prend souvent valeur de symbole. Par exemple l’allégorie de la caverne de Platon (La République) qui explique de façon imagée le parcours du philosophe. • L’allitération et l’assonance, qu’il convient de distinguer, car elles jouent toutes deux sur la forme des termes (le signifiant). L’allitération étant la répétition d’un même son consonantique, l’assonance, d’un même son vocalique. Ex : « Pour qui sont ces serpents qui sifflent sur vos têtes » de Racine est une allitération. « Je pleure mes ennuis où, pour le dire mieux, en pleurant je les chante, si bien qu'en les chantant souvent je les I. Les figures lexicales Les figures de style appartiennent à la science du langage : la rhétorique. Ces tours d’expression permettent d’obtenir des effets de sens particuliers intervenant sur le caractère esthétique du texte. On distingue les figures lexicales - qui portent sur les mots - des figures syntaxiques - de construction. Les figures de style