Banques
www.fitchratings.com 28 novembre 2008
Rapport spécial Exposition des banques nord-
africaines à la crise mondiale des
marchés financiers : pourquoi leur
risque de contagion est limité
Introduction
Alors que les marchés financiers connaissent une crise de confiance sans précédent,
se traduisant par une brutale diminution de la liquidité sur le marché interbancaire,
par la fermeture de certains marchés de la dette partout dans le monde et par un
moindre appétit du risque pour les marchés émergents, Fitch Ratings a souhaité
apporter un éclairage sur l’étendue de l’exposition des banques d’Afrique du Nord
aux turbulences des marchés. Dans la présente étude, l’agence analyse le potentiel
d’extension de la crise financière mondiale aux banques des pays nord-africains
qu’elle couvre, à savoir le Maroc, la Tunisie et l’Algérie.
Le système bancaire marocain
Après avoir consulté la banque centrale du Maroc, Bank-Al-Maghrib (BAM), Fitch
estime que le système bancaire marocain est bien placé pour résister aux
turbulences des marchés. L’exposition des banques marocaines aux marchés
financiers étrangers est limitée en raison du cadre réglementaire contraignant qui
n’a pas permis aux banques d’avoir des engagements importants envers des
contreparties étrangères et ce, malgré des allègements progressifs depuis 2007. En
conséquence, seule une infime partie du total de l’actif et du passif bancaire est
investie en devises étrangères (4% et 3%, respectivement, à fin août 2008). Les
actifs en devises étrangères sont essentiellement sous la forme de dépôts bancaires
(principalement auprès des banques françaises et, dans une moindre mesure,
britanniques, ainsi que diverses banques européennes, des pays du Conseil de
coopération du Golfe – CCG- et des banques des Etats-Unis). Depuis la mi-
septembre 2008, les banques ont réduit leurs engagements interbancaires envers
des établissements susceptibles d’être en difficultés par l’intermédiaire
d’opérations de compensation et elles n’ont actuellement aucun engagement
envers des banques nord-américaines ayant fait faillite ni n’ont-elles-mêmes
encouru des pertes. Une petite proportion d’actifs en devises étrangères sont
investis en emprunts d’Etat. D’autres concernent des investissements dans des
filiales intervenant dans des domaines spécialisés ou liées à des stratégies de
développement. Il s’agit d’Attijariwafa Bank (AWB), de BMCE Bank (BMCE) et, dans
une moindre mesure, du Crédit Populaire du Maroc, qui sont respectivement la
deuxième, la troisième et la première banque du Maroc.
En ce qui concerne le passif, les ressources sont essentiellement domestiques ; elles
proviennent des dépôts de la clientèle de particuliers et sont libellées en dirhams
marocains. Les dépôts clientèle ont crû de 11% sur les neuf premiers mois de 2008
et la tendance se poursuit à ce jour. Les dettes libellées en devises étrangères
concernent des dépôts en devises de non résidents (à peine 1% du total des dépôts
clientèle) et des exportateurs, le risque étant que ces fonds auraient pu être
transférés à des banques situées dans des pays offrant une garantie de l’Etat sur
100% des dépôts, ou à des banques étrangères mieux notées. La BAM a indiqué
qu’aucune décollecte importante n’a été enregistrée. Sur le marché interbancaire
domestique, les besoins des banques en devises sont assurés par la BAM et il ya très
peu de prêts à moyen terme accordés par des banques étrangères. Les opérations
en devises sont réalisées pour le compte de la clientèle et concernent
Analystes
Sonia Trabelsi
+216 71 840 902
Anna Van Zoest
+44 20 7682 7353
Philippe Lamaud
+33 1 44 29 91 26
Banks
Exposition des banques nord-africaines à la crise mondiale des marchés financiers : pourquoi leur risque de contagion est limi
novembre 2008 2
essentiellement le financement du commerce. Les produits dérivés sont quasiment
tous souscrits pour le compte de la clientèle et concernent des options sur matières
premières et des options de change, dont les risques sont modérés. Le mouvement
d’innovation financière (produits structurés proposés aux fonds de pension
marocains pour placer leurs excédents de liquidités et basés sur des indices actions
ou matières premières européens) qui se développait en 2007 a été interrompu par
la crise.
La part des actifs bancaires totaux détenus par les investisseurs étrangers
(essentiellement des actionnaires majoritaires français) était de 22 % à fin
septembre 2008. La BAM considère que la plupart des actionnaires minoritaires (par
exemple, le Groupe Caisse d’Epargne détient 1% de la Caisse des Dépôts et 23,4%
du Crédit Immobilier et Hôtelier, le Crédit Mutuel-CIC détient 10 % de BMCE) ont
une participation historique qu’ils sont très peu susceptibles de céder dans un
proche avenir.
Le risque de fuite des capitaux hors des marchés actions locaux existe, les fonds
commun de placement et les fonds de pension réduisant leur exposition aux
marchés émergents en raison de l’accroissement des besoins de liquidité et d’une
plus grande fragilité présentée par certains marchés émergents tels que l’Europe de
l’Est ou l’Europe centrale, l’Asie, le CCG. Toutefois, même si les flux entrants sur
les marchés actions se sont inversés au Maroc en octobre 2008, ils ne représentent
qu’une petite part du marché actions total. Selon la BAM, la crise internationale
actuelle et ses répercussions sur l’économie mondiale auront des conséquences
mineures sur l’économie marocaine : les estimations de croissance moyenne du PIB
pour 2008 et 2009 se situent à 6,5 % et 5 % respectivement.
Le système bancaire tunisien
La situation du système bancaire tunisien n’est pas bien différente de son
homologue marocain concernant son exposition à la crise financière globale et Fitch
s’attend à une bonne résistance de la part des banques tunisiennes.
La mise en place de mesures strictes en matière de contrôles des changes (il s’agit
plus précisément de la limitation des emprunts étrangers de la part des institutions
financières et des entreprises, de l’interdiction d’investir sur des marchés de
capitaux étrangers, des restrictions sur les opérations de change et les produits
dérivés) ont permis de limiter l’exposition des banques résidentes aux marchés
financiers internationaux. Les banques non-résidentes, qui sont soumises à une
réglementation moins sévère et à la supervision de la banque centrale tunisienne
(BCT) ne représentaient qu’une petite partie du total des actifs bancaires (7% à fin
avril 2008). En dépit du peu d’informations disponibles, Fitch considère peu
probable que la crise financière s’étende par l’intermédiaire des banques non-
résidentes à l’ensemble du système bancaire tunisien.
Les actifs en devises étrangères des banques représentaient 8% du total de leurs
actifs à fin avril 2008 et étaient très majoritairement constitués de dépôts auprès
des banques, avec une exposition mineure au marché international de la dette par
l’intermédiaire des banques non-résidentes (0,3% du total des actifs bancaires à fin
avril 2008). Fitch estime que ces chiffres sont demeurés dans la même fourchette
au 3ème trimestre 2008. Malgré l’absence d’informations qui auraient permis à
l’agence de se faire une idée plus précise de la situation, Fitch ne s’attend pas à ce
que les banques résidentes subissent des pertes résultant d’éventuels engagements
envers des établissements en difficulté ou de banques nord-américaines en faillite,
celles-ci n’étant pas des contreparties traditionnelles des banques tunisiennes. De
plus, l’activité des banques tunisiennes est majoritairement nationale et leur
exposition au travers de filiales à l’étranger est faible, ces dernières n’opérant que
dans des pays largement à l’abri de l’actuelle crise financière internationale (c.-a.-
d. ceux appartenant à la CEDEAO).
En ce qui concerne le passif, la liquidité est soutenue par des dépôts clientèle en
Banks
Exposition des banques nord-africaines à la crise mondiale des marchés financiers : pourquoi leur risque de contagion est limi
novembre 2008 3
hausse, ceux-ci représentant l’essentiel des sources de financement. Fitch estime
que les dépôts des clients non-résidents, susceptibles d’être plus volatils, ne
représentent pas plus de 12% du total des dépôts clientèle. De plus, la liquidité sur
le marché interbancaire en monnaie locale reste confortable et le refinancement
en devises issu de sources étrangères est faible. Les dépôts en devises étrangères
(clients et interbancaire) représentaient 12% du total de bilan à fin avril 2008 (9% si
l’on exclut les banques offshore). Le montant des ressources à moyen et long terme
des banques tunisiennes résidentes émanant des banques étrangères est faible
(moins de 10% des ressources des banques) et concerne exclusivement les
ressources en devises étrangères fournies par les institutions multilatérales ou
supranationales. Le financement des banques ne dépend en aucun cas des marchés
de dette internationaux. Les opérations sur devises concernent dans leur grande
majorité des opérations pour le compte de la clientèle, dont des opérations de
financement du commerce extérieur. Il y a peu de positions sur des produits
dérivés ; celles-ci sont limitées à des swaps et presque toutes prises pour le compte
de la clientèle. Les opérations de change sont essentiellement réalisées avec des
contreparties étrangères, traditionnellement des banques européennes. Cependant,
comme pour les banques marocaines, Fitch s’attend à ce que les banques
tunisiennes confrontées à la hausse du coût et à la moindre disponibilité des
financements extérieurs à court terme en provenance de banques étrangères se
tournent vers la banque centrale tunisienne en tant que contrepartie, ce qu’elle a
toujours été jusqu’à une époque peu lointaine.
La part des actifs bancaires totaux détenus par les investisseurs étrangers
(essentiellement des actionnaires majoritaires français) atteignait 37% à fin
septembre 2008 (si l’on exclut les banques non cotées en bourse), ces
investissements étant pour la plus grande partie stratégiques. Fitch reste
convaincue que les banques françaises maintiendront leurs investissements sur le
marché bancaire tunisien dans le cadre de leur stratégie consistant à développer
leur activité de détail. Une décollecte sur les marchés actions aurait des
conséquences limitées en Tunisie où les investisseurs étrangers stratégiques et non
stratégiques représentaient une part modérée et plutôt stable de 22% du total du
marché actions à la date du 17 octobre 2008. Toutefois, les investisseurs locaux
montrent des signes de nervosité depuis le mois d’octobre, et les cours des actions
ont globalement suivi une tendance baissière depuis lors, avec l’indice boursier
tunisien «TUNINDEX » en chute de 11,6% sur les trois premières semaines d’octobre,
bien qu’il reste en hausse de 18,1% par rapport à octobre 2007. Ceci est la
conséquence directe d’un recul excessif de la confiance de la part des investisseurs
résultant de la déprime des marchés financiers dans le monde plutôt que de
l’anticipation d’une détérioration des fondamentaux des entreprises et des
institutions financières locales. En effet, les entreprises cotées ont, pour la plupart,
publié des résultats en hausse au 3ème trimestre 2008, avec des estimations
comparables pour l’ensemble de l’exercice. Cependant, cela pourrait être le signe
que des doutes apparaissent sur la capacité de l’économie tunisienne à résister à un
ralentissement plus prononcé et plus prolongé de l’économie mondiale. La BCT
considère que l’économie locale tunisienne est résistante : la croissance moyenne
du PIB devrait se situer autour de 5,5% en 2008. Pour 2009, elle devrait être
comparable à 2008 selon les estimations de Fitch et ne subir que modérément les
effets de la récession en Europe. En ce qui concerne l’inflation, Fitch anticipe un
taux moyen de 5% en 2008 (4,5% à fin août 2008) et de 4% en 2009.
Le système bancaire algérien
Comme leurs consoeurs marocaines et tunisiennes, les banques algériennes
apparaissent largement à l’abri des problèmes de liquidité ou d’exposition aux
marchés financiers internationaux. La plupart des banques résidentes (qui
représentent l’essentiel des actifs bancaires) disposent de bons ratios prêts/dépôts
grâce à une large base de dépôts clientèle et sont peu dépendantes du
refinancement sur le marché de gros. Les opérations sur le marché interbancaire ne
Banks
Exposition des banques nord-africaines à la crise mondiale des marchés financiers : pourquoi leur risque de contagion est limi
novembre 2008 4
sont autorisées qu’en dinars algériens. Les spreads sur le marché interbancaire se
sont très peu élargis ces derniers mois et restent acceptables pour les intervenants.
De plus, la réglementation bancaire locale interdit aux banques résidentes de
prendre des risques de contrepartie en devises avec des banques étrangères. Les
banques ont l’obligation de placer l’ensemble de leurs dépôts en devises auprès de
la banque centrale nationale (la « Banque d’Algérie » - BDA) avec laquelle sont
effectuées toutes les opérations de change. Les dépôts en devises ne
représentaient que 8% du total des dépôts clientèle à fin août 2008, dont une part
minime de dépôts de non résidents. Les banques résidentes ne sont pas non plus
autorisées à investir dans des actifs étrangers ni à accorder des prêts à des entités
non résidentes.
Les performances et la solidité des banques algériennes continueront de refléter la
qualité de leur environnement opérationnel. Selon les analyses du FMI, l’économie
algérienne, qui demeure étroitement contrôlée par l’Etat devrait présenter une
configuration favorable d’ici fin 2008 et en 2009. Le PIB a crû de 4,6% en 2007 et le
FMI prévoit un taux de croissance de 4,9% en 2008 et de 4,5% en 2009.
Conclusion
Dans l’ensemble, Fitch considère que les secteurs bancaires marocain, tunisien et
algérien restent largement isolés de la crise financière internationale et que les
éventuelles répercussions négatives de celle-ci sur les banques seront très limitées.
Une éventuelle contamination pourrait être de nature macroéconomique, car il est
très probable que le PIB des pays développés européens (principaux partenaires
économiques des pays d’Afrique du Nord) connaisse une chute brutale en 2008 et
2009 d’après les estimations de Fitch, avec une récession annoncée en 2009 et une
reprise qui n’aurait pas lieu avant 2010 (cf. le rapport de Fitch intitulé « Global
Economic Outlook » disponible sur le site www.fitchratings.com). Les estimations
du FMI indiquent que la crise financière internationale et le ralentissement
économique engendré par elle aurait des répercussions modérées sur la croissance
des PIB nord-africains en 2008 et 2009. Cependant, l’incertitude demeure quant à
la capacité de ces pays à résister durablement à un ralentissement économique
mondial prolongé. Les banques pourraient, dans ce cas, réaliser des performances
en baisse et voir une détérioration de leur qualité d’actifs du fait d’environnements
macroéconomiques locaux moins favorables. Cela pourrait exacerber les difficultés
actuelles de ces systèmes bancaires, telles que leur faible qualité d’actifs et
capitalisation, et compromettre les avancées récentes des banques marocaines et
tunisiennes dans ces domaines.
Banques
Exposition des banques nord-africaines à la crise mondiale des marchés financiers : pourquoi leur risque de contagion est limi
novembre 2008 5
Annexe
Notes attribuées par Fitch aux banques nord-africaines
Note de défaut
émetteur (IDR) à
LT /perspective Note IDR à CT Note
intrinsèque
Note de
soutien
extérieur Note plancher de
soutien extérieur
Maroc
Attijariwafa Bank BB+/Stable B C/D 3 BB+
BMCE Bank Non notée (n.n.) n.n. n.n. 3 n.a.
Société Générale Marocaine de Banques n.n. n.n. n.n. 2 n.a.
Crédit du Maroc n.n. n.n. n.n. 2 n.a.
Banque Marocaine du Commerce et de l’Industriea n.n. n.n. n.n. 2 n.a.
Tunisie
Société Tunisienne de Banque n.n. n.n. n.n. 2 n.a.
Banque Nationale Agricole n.n. n.n. n.n. 2 n.a.
Banque de l’Habitat n.n. n.n. n.n. 2 n.a.
Banque Internationale Arabe de Tunisie n.n. n.n. n.n. 2 n.a.
Amen Bank n.n. n.n. n.n. 3 n.a.
Arab Tunisian Bank BBB+/Stable F2 D 2 n.a.
Union Bancaire pour le Commerce et l’Industrie n.n. n.n. n.n. 2 n.a.
Banque Tuniso-Koweitienne n.n. n.n. n.n. 2 n.a.
Banque de Tunisie et des Emirats n.n. n.n. n.n. 2 n.a.
Algérie
BNPParibas Al-Djazaïrb n.n. n.n. n.n. 3 n.a.
a notée ‘AAA(mar)’/’F1+(mar)’/perspective Stable sur l’échelle nationale marocaine
b notée ‘AAA(dza)’/’F1+(dza)’/ perspective Stable sur l’échelle nationale algérienne
Source: Fitch
Copyright © 2008 by Fitch, Inc., Fitch Ratings Ltd. and its subsidiaries. One State Street Plaza, NY, NY 10004.Telephone: 1-800-753-4824,
(212) 908-0500. Fax: (212) 480-4435. Reproduction or retransmission in whole or in part is prohibited except by permission. All rights
reserved. All of the information contained herein is based on information obtained from issuers, other obligors, underwriters, and other
sources which Fitch believes to be reliable. Fitch does not audit or verify the truth or accuracy of any such information. As a result, the
information in this report is provided "as is" without any representation or warranty of any kind. A Fitch rating is an opinion as to the
creditworthiness of a security. The rating does not address the risk of loss due to risks other than credit risk, unless such risk is specificall
y
mentioned. Fitch is not engaged in the offer or sale of any security. A report providing a Fitch rating is neither a prospectus nor a
substitute for the information assembled, verified and presented to investors by the issuer and its agents in connection with the sale of the
securities. Ratings may be changed, suspended, or withdrawn at anytime for any reason in the sole discretion of Fitch. Fitch does not
provide investment advice of any sort. Ratings are not a recommendation to buy, sell, or hold any security. Ratings do not comment on
the adequacy of market price, the suitability of any security for a particular investor, or the tax-exempt nature or taxability of payments
made in respect to any security. Fitch receives fees from issuers, insurers, guarantors, other obligors, and underwriters for rating
securities. Such fees generally vary from US$1,000 to US$750,000 (or the applicable currency equivalent) per issue. In certain cases, Fitch
will rate all or a number of issues issued by a particular issuer, or insured or guaranteed by a particular insurer or guarantor, for a single
annual fee. Such fees are expected to vary from US$10,000 to US$1,500,000 (or the applicable currency equivalent). The assignment,
publication, or dissemination of a rating by Fitch shall not constitute a consent by Fitch to use its name as an expert in connection with
any registration statement filed under the United States securities laws, the Financial Services and Markets Act of 2000 of Great Britain, o
r
the securities laws of any particular jurisdiction. Due to the relative efficiency of electronic publishing and distribution, Fitch research
may be available to electronic subscribers up to three days earlier than to print subscribers.
1 / 5 100%
La catégorie de ce document est-elle correcte?
Merci pour votre participation!

Faire une suggestion

Avez-vous trouvé des erreurs dans linterface ou les textes ? Ou savez-vous comment améliorer linterface utilisateur de StudyLib ? Nhésitez pas à envoyer vos suggestions. Cest très important pour nous !