Néa
nm
oin
s,
l'intégrité de la co
ll
ec-
ti
on
nominative
est le
plus
sou
-
ve
nt
pr
éservée
,
pou
r des raisons
m
ora
l
es
ou ,
très
souvent
,
pra-
tiques.
Si
l'on
met
à part la consultation
des
types
qui
font l'objet d'
un
e
gest
ion
particulière,
l
'ut
ili
sat
i
on
d
es
co
ll
ec
ti
ons
se
situe
le
plus
souvent
dans le cadre d'
un
e
étude
faunistique,
biogéographique
ou
de systématique, à l'échelon régio-
nal
ou
national (co
mp
araison
de
matériel,
com
pilation
de
don-
nées). L'analyse
de
ces d
ema
nd
es
permet
à
un
musée
en
r
ég
i
on
comme
ce
lui
de
Lyon
de
se fixer
comme
ob
j
ec
tif:
- en
priorité
d'
actualiser
et
de
comp
l
éter
les
co
llections ("faune
régionale
et
nationale
")
, en parti-
culier
pour
les
groupes
d'insectes
l
es
moins
représentés
dans
l
es
mu
sées
(Odo
nates
,
Orthopt
ères,
Dermaptères, Blattoptères ... ) afin
de
consti
tu
er
des
collectio
ns
de
réf
ére
n
ce
s
uffisamment
ex
haus-
ti
ves,
- en
seco
nd
lieu
de
compléter
les
co
ll
ections
représentatives
de
la
f
au
ne
mondiale
et
certaines
co
l-
le
ctions
thématiques
existantes
(les
co
ll
ect
i
ons
de
Lépid
optères
séricigènes
pour
le Musé
um
de
Lyon
par
exemple)
,
-mais aussi
de
les faire
co
nnaître
par
la publica
ti
on d'
un
in
ve
ntaire
aussi
complet
que
possible et
de
favoriser
leur
é
tu
de
par
divers
moyens
au
pr
emier r
ang
desquels
figure l'édition scientifique.
Rôle et implication
des musées
dans
les
programmes
scientifiques
Un
atout
maj
e
ur
des
musées
d'Histoire
Nature
ll
e r
és
ide
donc
dans
leurs
co
ll
ections
de
référen-
ce, leur capacité à les
gé
r
er
et
en
garantir l'accessibilité. C'est
une
de
leurs spécificités.
Le
monde
scientifique utilise les
données
de
collections et
ne
diffé-
rencie
pas
celles
des
musées
de
celles des autres institutions scien-
tifiques
ou
des associa
ti
ons natu-
ralistes, toutes
comp
l
émen
taires et
faisa
nt
partie
du
patrimoine scien-
t
ifique.
La
"
va
lori
sa
ti
on
"
et
la
"pérennité"
de
l'
ense
mble
(dont
il
n'est jamais évident
de
démontrer
"L
'utilisati
on
des collections se situe le
plu
s
so
uve
nt
dans
le
cadre d'
une
é
tud
e
fa
u
ni
stiqu
e,
biogéo-
graphique
ou
de systématique, à l'échelon régional
ou
national"
(Cliché
R.
Coutin -
OPIE
)
l'utilité à
une
personne
non
aver-
ti
e),
seront
d'a
utant
plus effectives
que
l
es
différents
organismes
détenteurs
a
uront
des
relati
ons
suivies,
ce
qui est
souvent
déjà le
cas
au
pl
an
local
et
région
a
l.
La
logique devrait, à terme,
gén
éra
li-
ser les formes
de
"coopération" ou
de
"co
mpl
éme
ntarité" à l'
éche
ll
e
r
égio
nale
ou
nationale
(M
u
sée
national,
musées
en
région, asso-
ciations
..
. ). Quoiqu'il
en
soit,
il
est
en t
ou
t cas
du
de
voir impérieux
d'
un
musée
de
tout faire
pour
pré-
venir l
'abando
n
et
la destruction
de t
oute
forme
de
collection (là
encore, la prévention
et
la
coopé
-
ration
sont
de
règle).
Un intérêt croissa
nt
est
port
é aux
milieux
naturels
, à
di
ve
rs titr
es
d'a
ill
eurs, à l
eur
évolution et à l
eur
gestion. L
eur
é
tude
nécessite l'
ut
i-
lisa
ti
on
des
données
de
terrain,
mais au
ss
i
ce
lles
,
compl
émen
-
taires, des co
ll
ec
tions ainsi
qu
e les
donn
ées
bibliographiques.
L
es
mu
sées o
nt
un
rôle à jouer
dans
les
programmes
d'''inventaires
''
et
de
s
ui
vis
de
l'
évo
lution
de
la
fa
un
e. Ils
peuvent,
et
c'
es
t
un
minimum, faire valoir leurs capac
i-
tés
de
ges
ti
onnaires
de
donn
ées et
de
co
n
servat
ion
des
collectes
témoins réalisées le cas échéant.
En ma
ti
ère
de
compétence
scienti-
fique (cela va
de
la simple collecte
de
données,
s
ur
le terrain
ju
squ'à
l'é
tud
e systématique
pous
sée
d'un
groupe
d'
in
sectes), au r
ésea
u
des
e
nt
omo
lo
gistes
professionnels
s'a
dj
oint
ce
lui
des
amateurs
, très
no
mbr
eux, regro
upés
le
plu
s sou-
vent
au sein d'associations natura-
listes.
En p
artenar
i
at
avec
ces
acteurs
région
aux,
l
es
musées
peuvent
s'impliqu
er
dans
des
progr
ammes
sé
ri
eu
x,
à l
ong
t
er
me. Vis-à-vis des
pou
voirs
publics
,
ils
so
nt
l
es
garants
d'
une
ce
rtaine durabilité
d
es
ac
ti
ons
entre
prises.
Pour
les
natur
ali
stes,
ils
sont
des
parte-
naires
scie
ntifiques
organis
és
et
neutre
s,
capab
les, là aussi au l
ong
te
rm
e
et
en
co
mplémentarité,
de
garantir
un
e
pérennité
aux
don-
n
ées
et
aux
co
ll
ections.