FRANCE, XVIIIÈME SIÈCLE :
APPARITION DES 1ÈRES COLLECTIONS PUBLIQUES
ET DU TERME DE « MUSÉE »
Les collections d’histoire naturelle et d’instruments scientifiques
donnent naissance aux « cabinets de curiosité », peu à peu
ouverts au public.
Les philosophes des Lumières cherchent à diffuser les arts et la
connaissance ; c’est ainsi qu’apparaissent les 1ères « collections
publiques » d’objets historiques ou précieux , ainsi que les 1ers
« musées publics », accessibles à tous.
La Révolution amplifie le mouvement en mettant à la disposition
du peuple les collections d’art confisquées à la noblesse ou au
clergé. L’objectif est de rendre accessible à tous grâce au
« musée » l’art et le savoir, patrimoine collectif de la Nation.
Au lendemain de la Révolution,
le Palais du Louvre, ex-palais des rois,
est transformé en Museum destiné à
protéger, classer, étudier et exposer
les œuvres désormais nationales.
Le château de Saint-Germain-en-L’Haye,
transformé en Musée d’archéologie nationale
L’ancien Palais du Trocadéro (Paris),
qui abritait le Musée d’ethnographie,
dont les collections ont été transférées au MUCEM
XIXÈME SIÈCLE :
LE DÉVELOPPEMENT
ET LA DIVERSIFICATION DES MUSÉES
L’Antiquité, comme au XVIème siècle, suscite
admiration et fascination : des œuvres
rapportées de Grèce, d’Egypte (Napoléon),
de Mésopotamie sont exposées dans des
musées d’archéologie.
De nombreux musées historiques naissent
également, rassemblant objets ou peintures
retraçant l’histoire du pays.
Les musées d’art se multiplient, tout en
servant de lieu de formation pour les
étudiants et les artistes grâce à la copie de
tableaux et de sculptures (d’où le
développement des « moulages »).
Les musées exposent aussi les produits de
l’industrie en plein essor, des arts appliqués,
des arts décoratifs.
Héritiers des « cabinets de curiosités », les
musées d’ethnographie présentent des objets
retraçant les différentes traditions populaires.
Les musées sont perçus d’une grande utilité
sociale car ils mettent l’art et la connaissance
à la portée de tous et permettent d’instruire le
grand public.
Parallèlement se développent les grandes
expositions universelles.
XXÈME SIÈCLE :
UNE NOUVELLE CONCEPTION DU MUSÉE
Les musées sont accusés de ne pas s’ouvrir à la modernité et
aux nouveaux courants artistiques. En réaction, des musées
exclusivement consacrés à l’ « art moderne » voient le jour,
exposant des œuvres d’artistes encore vivants, véritable
scandale pour certains ! La présentation des œuvres et objets
est également critiquée. On crée réserves, salles d’étude, salles
d’exposition temporaire pour permettre une meilleure mise en
valeur des objets, présentés dans un décor épuré. Les musées
ne doivent plus viser la conservation d’un passé figé, mais
exprimer la richesse culturelle d’une communauté,d’un
territoire, d’un domaine de production (par exemple agricole
ou industriel). On construit, agrandit ou réaménage de multiples
musées, dotés de grands espaces de circulation et d’exposition,
aux formes parfois inédites. Devenus centres culturels et lieux de
loisirs, ils répondent de plus en plus à une logique commerciale.
Le Musée Guggenheim à New York (1959)…
…et son hélice intérieure
(Musée d’Art moderne)