IFCEES de Montpellier Université de Provence / Aix

publicité
IFCEES de Montpellier
en partenariat avec
Université de Provence / Aix-Marseille I
et
Université Paul Valéry / Montpellier III
Master 2 Professionnel
Janine OLIER
Sciences de l’Education
Mémoire Education
Formation
2009/2011
La valorisation des connaissances et de l’exercice des
aides soignant(e)s par l’évaluation des pratiques
professionnelles
Co-directeurs de Mémoire
Sophie VINCENT, Master 2 en Sciences de l’éducation, Cadre de
santé, Ergothérapeute
Franck GATTO, Maitre de Conférences, HDR, Université
Montpellier III
Remerciements
-
A Franck Gatto pour cette formation enrichissante tant sur le plan professionnel et
personnel, qui m’a permis de me transformer et de développer de nouvelles
compétences ;
-
A Sophie Vincent qui a réveillé en moi des possibles insoupçonnés ;
-
A Jean Ravestein pour nous avoir fait partager ses connaissances ;
-
A Eric Pastor qui a permis à cette formation d’être agréable et conviviale ;
-
A tous les aides-soignant(e)s et les professionnels qui se sont mobilisés pour participer
à cette enquête, merci pour leur collaboration ;
-
A mes partenaires de Master 2 pour leur présence, leur coopération et leur soutien et
notamment Christine ;
-
A tous mes amis et famille pour leurs encouragements, leur confiance et leur patience ;
-
A Anne et Georges, Mathieu et Marion pour leur amour, leur aide et soutien sans
faille ;
-
Et à la petite Sara qui est venue égayer notre vie au milieu du Master.
2
Sommaire
1. Contexte de la recherche................................................................................. 7
1.1 Parcours professionnel .......................................................................................................... 7
1.2 Projet de formation en Master 2 ........................................................................................... 9
1.3 Projet professionnel ............................................................................................................ 10
1.4 Thème de recherche et utilité sociale de la recherche ........................................................ 11
2. Etat des lieux de la recherche et problématisation dans différents
champs ................................................................................................................ 15
2.1 Historique du métier d’aide-soignant ................................................................................. 15
2.2 Fonctions et missions des aides-soignantes ........................................................................ 18
2.3 Cadre règlementaire et législatif ......................................................................................... 24
2.4 Théories et Modèles des Sciences de l'éducation ............................................................... 25
2.5 Proposition de référentiel des connaissances, savoir-faire et savoir-être idéaux des aidessoignantes ................................................................................................................................. 31
3. Matrices théoriques ....................................................................................... 32
3.1 Matrice théorique des modèles de l’évaluation .................................................................. 32
3.2 Matrice théorique des modèles de la posture...................................................................... 33
4. Questions de recherche ................................................................................. 34
5. Dispositif de recherche .................................................................................. 34
5.1 Méthode de recherche ......................................................................................................... 34
5.2 Population ........................................................................................................................... 34
5.3 Outil d’enquête théorisé...................................................................................................... 35
5.4 Protocole de recueil des données ........................................................................................ 45
5.5 Traitement des données ...................................................................................................... 46
6. Résultats ......................................................................................................... 46
6.1 Caractéristiques de la population étudiée ........................................................................... 47
6.2 Résultats en lien avec le champ juridique .......................................................................... 54
6.3 Résultats en lien avec les modèles de l’évaluation ............................................................. 58
3
6.4 Résultats en lien avec les modèles de la posture ................................................................ 65
6.5 Résultats en lien avec les compétences des aides-soignant(e)s .......................................... 71
6.6 Résultats pour l’ensemble des champs et modèles et théories convoquées ....................... 74
6.7 Statistiques inférentielles .................................................................................................... 76
7. Synthèse des résultats de l’enquête scientifique et réponses aux questions
de recherche ....................................................................................................... 79
8. Discussions autour des résultats et critiques du dispositif de recherche . 80
9. Apports, intérêts et limites des résultats pour la pratique professionnelle
et perspectives de recherche à partir des résultats ........................................ 80
10. Références bibliographiques ...................................................................... 81
11. Annexes......................................................................................................... 83
11.1 Annexe 1 : Arrêté du 22 octobre 2005 modifié relatif au diplôme d’Etat d'aide-soignant
et son annexe I .......................................................................................................................... 83
11.2 Annexe 2 : Arrêté du 25 janvier 2005 modifié relatif aux modalités d'organisation de la
validation des acquis de l'expérience pour l'obtention du diplôme d’État d'aide-soignant et son
annexe IV ................................................................................................................................ 116
11.3 Annexe 3 : Articles R4311-3 0 R4311-5 du Code de la Santé publique ........................ 125
11.4 Annexe 4 : Proposition de référentiel de connaissances, savoir-faire et savoir-être
attendus des aides-soignantes ................................................................................................. 128
11.5 Annexe 5 : Ensemble des données brutes de l’enquête .................................................. 138
4
Liste des abréviations
AFGSU : Attestation de formation aux gestes et soins d’urgence
AMP : Aide-médico-psychologique
AP : Auxiliaire de Puériculture
AS : Aide-Soignant(e)
ASH : Agent de services hospitaliers
AVF : Assistant de Vie aux Familles
BEP : Brevet d’études professionnelles
BEPSS : Brevet d’études professionnelles Sanitaire et Social
CAFAS : Certificat d’Aptitude aux Fonctions d’Aide-Soignant
CAS : Centre d’Analyse Stratégique
CH : Centre Hospitalier
CSP : Code de la Santé Publique
CSSR : Centre de Soins de Suite et de Réadaptation
DARES : Direction de l’Animation de la Recherche des Etudes et des Statistiques du
ministère de Travail
DEA : Diplôme d’Etat d’Ambulancier
DEAP : Diplôme d’Etat d’Auxiliaire de Puériculture
DEAS : Diplôme d’Etat d’Aide-Soignant
DEAVS : Diplôme d’Auxiliaire de Vie Sociale
DPAS : Diplôme Professionnel d’Aide-Soignant
DREES : Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques
EHPAD : Etablissement d’Hébergement pour Personnes Agées Dépendantes
HPST : Hôpital, Patients, Santé, Territoires
IDE : Infirmier(e) Diplômé(e) d’Etat
IFAS : Institut de Formation d’Aide-Soignante
5
IFSI : Institut de Formation en Soins Infirmiers
LMD : Licence-Master-Doctorat
MSP : Mise en situation professionnelle
OMS : Organisation mondiale de la santé
SSIAD : Service de soins infirmiers à domicile
SSR : Soins de Suite et de Réadaptation
USLD : Unité de soins de longue durée
VAE : Validation des Acquis de l’Expérience
6
1. Contexte de la recherche
1.1 Parcours professionnel
1.1.1 Un avenir tracé : devenir infirmière
Ma mère travaillait à l’hôpital, au début comme agent des services hospitaliers (ASH), puis
comme aide-soignante (AS). De ce fait, j’ai baigné toute jeune dans cette atmosphère.
Mon avenir s’avérait tracé, je voulais être infirmière. Après l’obtention du baccalauréat en
1977, j’ai passé le concours infirmier et j’ai commencé les études d’infirmière.
La réaction de certaines infirmières qui nous disaient : « Nous, on en a bavé pendant nos
études, alors on va vous en faire baver » me semblait un comportement complètement
irresponsable et inadapté et je me disais que je ne ferais jamais cela si on jour j’encadrais des
élèves à mon tour. Comment pouvaient-elles être à l’écoute des patients si elles avaient cette
attitude face aux débutants que nous étions ? Pour autant, cela n’a pas entamé ma
détermination.
Cependant, la mort de ma mère presque à la fin de mes études, alors qu’elle n’avait que 54
ans, fut un choc ; la médecine, celle que je croyais toute puissante, en qui j’avais confiance
n’avait rien pu faire pour elle. Maintenant je sais que je concevais la médecine selon le
modèle bio médical curatif. J’avais envie de tout laisser tomber car j’étais désemparée. J’ai
quand même achevé mes études sans l’enthousiasme du début et j’ai passé le diplôme
d’infirmière. Après l’obtention de celui-ci, j’ai décidé de quitter ma ville natale et son Centre
Hospitalier, synonymes d’illusions puis de désespoir.
1.1.2 Infirmière à l'Hôpital Local du Vigan
Diplômée en 1980, j'ai alors fait le choix de travailler dans un établissement de santé de petite
importance (Hôpital Local de Le Vigan, devenu en 2010 Centre Hospitalier) pour son côté
hôpital de proximité qui lui confère un statut familial et convivial. L'approche du patient et de
son entourage est plus chaleureuse que dans un grand centre et l'absence de médecin au sein
même de l'établissement oblige le personnel infirmier à développer certaines compétences. En
effet, ce sont les médecins libéraux qui « confient » leurs « clients » à l'établissement et
assurent leur suivi durant leur hospitalisation mais ne sont pas sur place en permanence.
7
De 1980 à 2001, j'ai travaillé au sein de l'Hôpital Local du Vigan. D'abord en poste de jour en
service de Médecine, puis de nuit où j'avais la responsabilité de l'ensemble de l'établissement,
c'est-à-dire le service de Médecine mais aussi le Long Séjour et la Maison de Retraite ; pour
terminer de jour en service de Long Séjour actuellement Unité de Soins de Longue Durée
(USLD) et Maison de Retraite devenue Etablissement d’Hébergement pour Personnes Agées
Dépendantes (EHPAD).
1.1.3 Infirmière formatrice auprès des élèves aides-soignants depuis 2004
Après trois années de passage à vide en congé maladie suite à un accident de la voie publique,
pendant lesquelles je suis passée dans le clan des soignés, j’ai eu l’opportunité de devenir
formatrice.
Pourtant ces deux fonctions, infirmière et formatrice, même si elles sont liées, me semblaient
complètement différentes, notamment dans les compétences pédagogiques qu’il faut
développer. Je me suis adaptée à cette nouvelle fonction et j’ai développé les compétences
nécessaires à son accomplissement.
Depuis 2004, je m'occupe donc de la formation des élèves aides-soignants dans le cadre de
l'Institut de Formation Aide-soignante (IFAS) de l'Hôpital Local du Vigan, annexe de
l'Institut de Formation en Soins Infirmiers (IFSI) d'Alès. J'ai une promotion de 15 élèves en
formation continue sur une durée de 10 mois, auxquels se rajoutent des élèves en cursus
partiel.
Je travaille en collaboration avec les deux formatrices d'Alès (qui ont une promotion de 35
élèves en formation continue) puisque l’IFAS du Vigan est rattachée à l'IFSI d'Alès sur le
plan pédagogique.
J'ai débuté la formation avec l'ancien programme de formation conduisant au diplôme
professionnel d'aide-soignant (DPAS). Ce programme a été modifié par l'Arrêté du 22 octobre
2005 relatif au Diplôme professionnel d'aide-soignant (actuellement Diplôme d'Etat depuis le
décret du 31 août 2007) et nous l’avons mis en place dès la rentrée de janvier 2006.
J'ai aussi œuvré pour augmenter le nombre d'élèves en formation qui est passé de 11 à 15
élèves en 2007, ce qui m'a obligé à modifier ma pratique et aussi à rechercher d'autres terrains
de stage.
Depuis 2008, j'ai intégré à la formation initiale, des étudiants en cursus partiel. Ce sont des
élèves qui ont validé certaines compétences en Validation des Acquis de l’Expérience (VAE)
ou qui ont un diplôme leur validant certaines compétences, comme assistant de vie aux
8
familles (AVF), diplôme d’état d’auxiliaire de vie sociale (DEAVS), auxiliaire de
puériculture (AP)…
Pour l'année 2009, nous avons fait le choix d’organiser une rentrée en janvier (cursus intégral)
et une rentrée en novembre avec uniquement des cursus partiels pour permettre le passage
d'une rentrée en janvier à une rentrée en septembre sans trop de chevauchement, ;afin de
pouvoir s’inscrire définitivement dans une répartition annuelle en conformité avec les
exigences législatives.
Le parcours de ces étudiants-là (cursus partiel) étant très différent, j'ai du m'adapter et tenir
compte de leurs savoirs préexistants car « il parait donc pertinent d’évaluer le savoir
préexistant de l’apprenant, ainsi que l’évolution de ses nouvelles acquisitions, pour optimiser
la transposition didactique et pour mettre en place des dispositifs didactiques et favoriser
l’étude, l’accommodation-assimilation du savoir préexistant au nouveau savoir proposé »
(Gatto, 2005). C’est là que le Master 2 en Sciences de l'Education, débuté en octobre 2009,
m’a aidé à optimiser mon travail.
1.2 Projet de formation en Master 2
Ma position particulière, du fait d’être seule sur un site, même si je travaille en étroite
collaboration avec l’équipe d’Alès, me donne une place privilégiée, relativement
indépendante, ainsi qu’une certaine liberté associée à une responsabilité.
Le souci permanent d’amélioration et d’évolution de mes pratiques pédagogiques ainsi que la
volonté d’information et d’adaptation aux changements de notre système de santé, m'ont
incité à m'engager depuis octobre 2009, dans une formation de Master 2 Sciences de
l'Education, Responsable de Formation.
Les premiers cours en Sciences de l'Education m’ont conforté dans mes pratiques et m’ont
permis de mettre en évidence les compétences que j’avais acquises au cours de mes
expériences professionnelles. J’ai réalisé pleinement que «former n’est pas seulement
enseigner la bonne pratique (ce qu’est instruire, faire acquérir). Former, c’est aussi impulser
vers plus de réflexion, plus d’autonomie, plus d’invention, plus de maturation ; c’est aider
l’autre à trouver son propre chemin (c’est développer de l’appétence au changement : faire
apprendre) » (Thuilier, Vial, 2003). C’est ainsi que la formation en Master 2 Sciences de
l'Education agit aussi sur moi et me permet à mon tour de mieux aider mes étudiants à trouver
leur « propre chemin ».
9
Ce Master 2 me permet d’acquérir de nouveaux savoirs scientifiques mais surtout de me
questionner sur ma pratique et par là-même de progresser. Il me permet de développer de
nouvelles potentialités indispensables à l’exercice de ma fonction de formatrice car comme dit
Beckers « le travail des formateurs en formation initiale, face à un processus dont ils ne
maîtrisent pas les tenants et les aboutissants, a cependant pour tâche de préparer au mieux
au métier annoncé qu'il soit en changements (...) ou même en devenir » (Beckers, 2007). Je
dois accompagner mes étudiants vers l’acquisition d’un diplôme mais surtout l’acquisition de
compétences qui leur permettront d’exercer le métier. Et pour les accompagner au mieux, je
dois
être
l’accompagnateur
comme
Vial
et
Caparros-Mencacci
le
conçoivent.
« L’accompagnateur ne précède pas, il ne corrige pas, il n’est pas le maître, il est (ou mieux,
il devient dans l’accompagnement) compagnon (de route) » car « l’horizon ne fait pas le
chemin. » (Vial et Caparros-Mencacci 2007).
Suivre ce Master 2 est par conséquent un atout pour le développement de mes compétences
dans ma carrière professionnelle.
1.3 Projet professionnel
Il me semble important d’optimiser et faire évoluer mes pratiques pédagogiques pour une
approche de la formation centrée sur la réflexion, l'analyse, et la transférabilité. Renforcer mes
compétences dans les domaines de la communication, la formation, l’éducation et l’évaluation
est indispensable pour une pratique quotidienne centrée sur l’accompagnement des étudiants.
Si j’ai acquis des compétences durant ces dernières années passées auprès des étudiants, je
dois encore me distancier de certaines idées et m’ouvrir davantage à tous les modèles étudiés
en Sciences de l'Education pour les utiliser de manière consciente. Je pourrais enfin acquérir
des métacompétences qui me permettront une adaptation aux nouvelles situations et
changements.
Enfin, obtenir un Master 2 en Sciences de l'éducation s’inscrit dans la lignée LMD et s’avère
donc un passage obligé pour continuer l’activité de formatrice.
10
1.4 Thème de recherche et utilité sociale de la recherche
1.4.1 Thème de recherche
Le thème de ma recherche porte sur l’évaluation des savoirs et pratiques professionnelles des
aides-soignantes.
Le travail des aides-soignantes est particulièrement touchant de par la proximité relationnelle
qu’elles ont avec le patient puisqu’elles entrent dans leur « l’intimité » mais aussi du fait de
l’innombrable quantité de tâches effectuées au cours d’une journée de travail, tâches parfois
ingrates, réalisées dans le cadre du « rôle propre » de l’infirmière. Que serait un service de
soins sans les aides-soignantes ? Et pourtant, elles restent à l’hôpital ce qu’Anne-Marie
Arborio nomme « un personnel invisible ». (Arborio, 2001).
Ce métier d’aide-soignant a énormément évolué depuis sa création et ne se résume pas aux
seuls soins d’hygiène au malade. L’aide-soignante est l’étroite collaboratrice de l’infirmière,
c’est elle qui passe le plus de temps auprès du malade. Progressivement, les aides-soignantes
ont acquis des compétences, répertoriées depuis 2005 dans le référentiel de compétences de
l’annexe 1 du décret du 22 octobre, qui font d’elles des professionnelles à part entière, même
si pour le législateur, l’aide-soignante travaille en collaboration et sous la responsabilité de
l’infirmière.
Le travail de l’aide-soignante a fait partie intégrante de mon rôle propre en tant qu’infirmière
et aujourd’hui de façon plus cruciale en tant que formatrice d’aides-soignants.
1.4.2 Utilité sociale de la recherche
La fonction d’aide-soignante, souvent associée aux tâches délaissées par les infirmières pour
d’autres activités, ce qu’Anne-Marie Arborio appelle la notion de « dirty work » empruntée à
Everett C. Hugues, (1996) a longtemps été réduite à cela. Hors, cette fonction ne se limite pas
seulement à ces tâches et le métier d’aide-soignant, qui se professionnalise au fil du temps
mérite d’être revalorisé. « L’importance de ce métier, ne serait-ce qu’en termes d’effectifs
dans les établissements de soins, contraste étonnamment avec la faible connaissance qu’en a
le grand public » (Arborio, 2001). Les patients, peu enclins à différentier les deux
professions, font souvent l’amalgame entre aides-soignantes et infirmières. Pour eux,
l’important réside dans les soins apportés quotidiennement.
11
Pour Marie-Françoise Collière, le soin « c’est une création toujours renouvelée qui exige une
grande attention et une fine analyse réclamant de nombreuses connaissances diversifiées
pour savoir lire et décoder le grand livre de la vie… des vies…, savoir utiliser ce que l’on
apprend, et faire preuve d’une réelle inventivité dans les choses apparemment les plus
banales. » (Collière, 2001).
Etre aide-soignante implique de travailler dans une équipe pluriprofessionnelle où chacun a sa
place et sa fonction et mérite d’être considéré à sa juste valeur, ce qui réduit par là même le
burn-out. « Il est nécessaire de considérer que chacun, quel qu’il soit, n’est réductible ni à
son statut, ni à son affection, ni à ses caractéristiques » (Hesbeen, 2005).
Dans leur travail, les soignants sont souvent confrontés à de multiples facteurs de stress
comme les contraintes du travail en équipe, l'absentéisme, la surcharge de travail, l’exigence
constante d’une certaine excellence, les difficultés pour répondre aux besoins des patients, la
confrontation avec la mort… Si ces causes de stress sont répétées sur une longue période, les
professionnels peuvent présenter un syndrome de Burn Out (ou épuisement professionnel)
comme le définit Freudenberger « état de fatigue ou de frustration provoqué par le
dévouement à une cause, une manière de vivre, une relation à l’autre, qui ne parvient pas à
produire la récompense attendue » (Freudenbruger, 1970).
Les aides-soignantes possèdent, comme l'écrit Arborio « un savoir profane » sur le malade,
cette connaissance intime qui reste encore mal utilisée par le corps infirmier et médical. De
plus, les infirmières, de plus en plus accaparées par des interventions techniques et
administratives, ont progressivement confié aux aides-soignantes la mission de soutien et
d'écoute. Ce côté relationnel auprès des patients est une activité réelle de cette profession,
notamment dans le cadre de la relation d’aide, l’aide-soignante étant au plus proche du
patient.
Valoriser les professionnels de santé et notamment les aides-soignantes améliore la qualité
des soins réalisés, permet aux soignants de « mettre plus de soin dans les soins » (Hesbeen,
2005) et de produire cette « saveur soignante » que préconise Walter Hesbeen. Par là-même,
cela contribue à améliorer la santé et la qualité de vie des patients et des personnes âgées
consommateurs de soins d’hygiène et de confort.
Pour l’OMS, en 1986 dans la charte d’Ottawa, la santé est définie ainsi: « La santé est perçue
comme une ressource de vie quotidienne et non comme un but de vie. C’est un droit
12
fondamental de l’être humain. Il s’agit d’un concept positif mettant en valeur les ressources
sociales et individuelles ainsi que les capacités physiques (...). La promotion pour la santé a
pour but de donner aux individus davantage de maîtrise de leur propre santé et davantage de
moyens de l’améliorer. Ils doivent pouvoir identifier et réaliser leurs ambitions, satisfaire
leurs besoins et évoluer dans leur milieu ».
La qualité de vie est définie par Franck Gatto comme « un processus fonctionnel mesurable et
évaluable dans le temps, basé sur une approche qui tient compte du sujet lui-même et qui est
évalué en grande partie par celui-ci ». Par conséquent, « la qualité de vie est maximale quand
les besoins fondamentaux et les demandes du sujet sont satisfaits et minimale quand ils ne
peuvent pas l’être. » (Gatto, 2005). Le rôle de l’aide-soignant dans l’aide à la satisfaction des
besoins fondamentaux étant primordial, les aides-soignantes sont donc le maillon
indispensable qui amène la qualité de vie aux patients et/ou résidents.
Le vieillissement de la population, avec l'augmentation de la demande de soins dans les
prochaines années, le manque d’infirmières influenceront de façon certaine la profession aidesoignante.
La collaboration avec la profession infirmière, au travers du lien de subordination a toujours
existé entre les deux métiers. « Cette subordination, encadrée juridiquement, définit un cadre
d'intervention précis et un rôle clair pour chacun des professionnels et un référentiel de
compétences existe pour l'aide-soignante. Toutefois, le cadre d'intervention de l'aidesoignante tend et tendra progressivement à s'élargir sous l'effet du principe de réalité. »
(Macrez, 2009).
Déjà, l’évolution de la profession progresse depuis 2006 avec l’augmentation des actes
confiés aux aides-soignantes comme la prise de tension artérielle, l’obligation de
transmissions écrites ou l’aide à la prise des médicaments.
Cependant, il apparait des situations étonnantes comme celle des soins pratiqués au domicile.
Aujourd'hui, les aides-soignantes qui interviennent au domicile de patients côtoient des
familles ou des auxiliaires de vies qui réalisent certains soins interdits aux aides-soignantes.
Par exemple, l'aide-soignante, professionnelle de santé formée, se retrouve en porte à faux
face à une situation d'urgence et est obligée de demander à la famille ou à une personne
formée à ce geste d’urgence, d'intervenir pour exécuter une aspiration endotrachéale, parce
que légalement elle n'a pas le droit de le faire.
13
Cet exemple particulier montre la nécessité de définir les actes de compétences aidessoignantes pour les adapter aux nouvelles situations rencontrées.
Actuellement, la relation entre l’aide-soignante et l'infirmière ne se conçoit qu’au travers de la
notion de collaboration. Collaborer signifie travailler avec et sous la responsabilité de celui
qui sollicite un professionnel dans le cadre de ses compétences. Par conséquent, l’infirmière
ne peut solliciter la collaboration de l’aide-soignante que dans le cadre de son rôle propre et
pour un acte pour lequel l’aide-soignante a reçu une formation. Seulement, sur le terrain, il
n'est pas toujours facile pour les soignants de faire la distinction, lorsque les actes réalisés par
les aides-soignants sont réalisés pour « aider » l'infirmière et ne demandent pas une grande
technicité comme la pose de bandes de contention avant le lever du patient, la mesure de la
glycémie capillaire avant la distribution du repas des personnes diabétiques, la mise en route
de la poche d'alimentation par sonde gastrique, ou encore le changement d'un flacon de
perfusion. On voit bien là un glissement de tâches qui se fait dans une logique de soins.
L'accès au travail libéral est une revendication de plus en plus mise en avant par la profession.
Elle est relayée par certains députés jusqu'à l'Assemblée Nationale : Etienne Pinte en
septembre 1993, Léonce Deprez en novembre 2003 et Alain Moyne-Bressand en novembre
2008. Cet exercice libéral est aujourd'hui impossible car la profession aide-soignante n'est pas
inscrite dans le code de la santé publique et n'est donc pas reconnue officiellement comme
profession de santé. La collaboration infirmière/aide-soignante ne peut se réaliser que dans le
contexte d’ « un établissement ou un service à domicile à caractère sanitaire, social ou
médico-social » selon le Code de la Santé Publique (Articles R4311-3 à R4311-5).1
Cependant, comme le dit Edgar Morin, « le futur est ouvert sur d’innombrables possibles où
peuvent se projeter les aspirations. Rien n’est donc figé à tout jamais. » (Morin, 1993).
Evaluer les savoirs et pratiques des aides-soignantes nous semble donc avoir une réelle utilité
sociale pour :
- Valoriser la profession aide-soignante en identifiant les connaissances, savoir-faire et savoirêtre, et éviter le burn-out ;
- Améliorer la santé et la qualité de vie des patients et des personnes âgées en améliorant la
qualité des soins réalisés par les aides-soignantes ;
1
Annexe 3 : Articles R4311-3 à R4311-5 du Code de la Santé Publique
14
- Préparer les aides-soignantes à l’autonomie professionnelle qui semble se dessiner
prochainement.
2. Etat des lieux de la recherche et problématisation dans différents champs
2.1 Historique du métier d’aide-soignant
Nous faisons le choix du terme « aide-soignante » au féminin et non « aide-soignant » pour
rester au plus près de la réalité du terrain puisque c’est une profession essentiellement
féminine. Ce titre, féminin à son origine, a été « inventé de toutes pièces par l’administration
des hôpitaux en 1949 » (Arborio, 2001).
L’aide-soignante, comme son nom l’indique, aide « la soignante », elle est donc la
collaboratrice de l'infirmière et « dispense sous sa responsabilité des soins liés aux fonctions
d’entretien et de continuité de la vie visant à compenser un manque ou une diminution
d'autonomie de la personne ». (Arrêté du 22 octobre 2005).2
L’historique du métier d’aide-soignante est par conséquent indissociable de celui de la
profession d’infirmière.
Le grade d’aide-soignant est instauré avec l'arrêté du 10 janvier 1949. Il vise au reclassement
des « anciennes infirmières » non diplômées qui ne peuvent plus exercer sans diplôme d'État
depuis la loi du 8 avril 1946, et ainsi de ne pas être que des « servantes », terme employé à
l’époque (Arborio, 2001). Il s’agit d’améliorer le statut du personnel en place tout en
permettant aux hôpitaux, dans cette période de pénurie de personnel qualifié, de compter sur
du
personnel
non
diplômé
mais
expérimenté.
Conséquence
du
processus
de
professionnalisation des infirmières, la création du grade d’aide-soignant permet de protéger
la profession infirmière et son diplôme d'Etat créé par le décret du 27 février 1922.
Le rôle de l’aide-soignante consiste à « seconder les infirmiers et les infirmières notamment
en ce qui concerne les soins à donner aux hospitalisés » (Arrêté préfectoral du 14 avril 1949).
Cependant, ses fonctions ne sont pas définies de façon très précise, elle aide l’infirmière aux
soins mais participe aussi au ménage et aux gros travaux.
2
Annexe 1 : Arrêté du 22 octobre 2005 modifié
15
Ce personnel ne bénéficie pas de formation qualifiante, celle-ci n’interviendra que plus tard.
Le grade d’aide-soignant conçu au départ comme transitoire se pérennise par la mise en place
du Certificat d’Aptitude aux Fonctions d’Aide-Soignant (CAFAS) en 1956 (arrêté du 23
janvier 1956). Après 1956, devenir aide-soignante est l’aboutissement pour « une carrière
entamée comme servante, fille de salle ou ASH » (Arborio, 2001).
Le premier programme d’études menant au CAFAS apparaît par la circulaire de 1957. La
formation comprend 4 heures de théorie hebdomadaire, les stages se font dans le service
d’origine de l’agent et la pratique est enseignée pendant les heures de travail. « La définition
d'une fonction présentée désormais comme spécifique, assortie d'une formation, même si elle
est d'abord très réduite, permet de parer à la critique de l'abandon des malades à un
personnel non qualifié » (Arborio, 2001).
Le rôle de l’aide-soignante apparait progressivement, « de simple instrument de promotion
professionnelle du personnel hospitalier, le titre d’aide-soignante s’est vu associé à une
fonction précise dans l’équipe soignante » (Arborio, 2001).
La formation prend peu à peu plus d’importance. A partir de 1971, elle s'effectue sur 12 mois,
dont 120 heures de théorie et 100 heures de pratique. Il est précisé dans les textes que l’aidesoignante exécute des soins sous l’autorité et la responsabilité de l’infirmière.
L’arrêté de 1978 permet aux aides-soignantes d’exercer dans les hôpitaux psychiatriques et
celui de 1981, en extra-hospitalier à domicile.
1982 voit un nouveau programme d’enseignement, les stages et les heures d’enseignement
théoriques et pratiques sont augmentés avec des stages obligatoires en extra-hospitalier et en
psychiatrie (350 heures de théorie et 24 semaines de stage). Il est précisé que l'aide-soignant
participe avec l'infirmière et sous sa responsabilité à « l'humanisation des conditions de vie de
la personne soignée et de la personne âgée ».
L'arrêté du 22 juillet 1994 (avec en annexe le programme des études conduisant au CAFAS)
organise la formation en 12 modules, 630 heures de théorie et 27 semaines de stage (945
heures) avec l'instauration d'un stage et d’une mise en situation professionnelle (MSP) auprès
d'enfants. Deux autres MSP sont instaurées auprès d'adultes. Ce programme comporte un
tronc commun avec les auxiliaires de puériculture pendant les 6 premiers mois de formation.
En janvier 1996, paraît une circulaire relative aux rôles et missions de l'aide-soignant et de
l’auxiliaire de puériculture.
16
Le décret n° 96-729 du 12 août 1996 abolit le CAFAS (Certificat) pour un diplôme : « le
Diplôme Professionnel d'aide-soignant » (DPAS).
L’arrêté du 25 janvier 20053 définit les modalités d’organisation de la validation des acquis de
l’expérience pour l’obtention du DPAS avec en Annexe V le référentiel de compétences.
Jusqu’en 2005, l’accès à la formation privilégiait les personnes possédant le BEP carrières
sanitaires et sociales (diplôme niveau V). L'arrêté du 22 octobre 2005 relatif au DPAS ouvre
l’accès à des personnes possédant un diplôme de niveau IV et plus.
Avec l'arrêté du 22 octobre 2005 relatif au DPAS, les aides-soignantes sont donc les premiers
professionnels de santé à être formés à partir d'un référentiel de compétences (Cf. Annexe 1).
Le corps des aides-soignants et des agents de service qualifiés relevant de la fonction publique
hospitalière, créé par le décret du 29 décembre 1998 modifiant le statut particulier des aidessoignants de la fonction publique hospitalière, est modifié par le décret n° 2007-1188 le 03
août 2007. Ce corps comprend les aides-soignants, les auxiliaires de puériculture, les aides
médico-psychologiques et les agents de services hospitaliers qualifiés.
Le décret du 31 août 2007 remplace l'appellation DPAS par celle de Diplôme d’Etat d’AideSoignant (DEAS) et spécifie que, désormais les personnes titulaires du CAFAS ou du DPAS
sont considérées comme titulaires du DEAS.
Les dernières modifications sont apportées par l’arrêté du 30 novembre 2009 et l’arrêté du 15
mars 2010 modifiant celui du 22 octobre 2005. Il s'agit de changements concernant :
- l'organisation des épreuves pratiques certificatives ;
- la réglementation d'accès et d'organisation de la formation des cursus partiels ;
- le rôle accru du directeur de l’institut de formation, qui assure certaines activités placées
antérieurement sous l’autorité du directeur départemental des affaires sanitaires et sociales
(notamment les jurys de sélection et de fin de formation) ;
- l’« enseignant » devient « formateur ».
Ce métier d’aide-soignant s’inscrit désormais dans une démarche de professionnalisation
ainsi que dans la construction d’une identité professionnelle comme en témoigne Brigitte
3
Annexe 2 : Arrêté du 25 janvier 2005 modifié
17
Thivolle dans son mémoire. « L'acquisition de savoirs, le travail des compétences et
l'amorce d'une construction professionnelle identitaire semblent être véritablement des
étapes participant au développement professionnel de ces travailleurs de l'ombre. »
(Thivolle, 2010).
2.2 Fonctions et missions des aides-soignantes
2.2.1 Le métier d’aide-soignant
L’arrêté du 22 octobre 20054 définit le métier de l’aide-soignante ainsi : « L’aide-soignant
réalise des soins liés aux fonctions d'entretien et de continuité de la vie visant à compenser
partiellement ou totalement un manque ou une diminution de l'autonomie de la personne ou
d’un groupe de personnes. Son rôle s'inscrit dans une approche globale de la personne
soignée et prend en compte la dimension relationnelle des soins. L'aide-soignant accompagne
cette personne dans les activités de sa vie quotidienne, il contribue à son bien-être et à lui
faire recouvrer, dans la mesure du possible, son autonomie.
Travaillant le plus souvent dans une équipe pluri professionnelle, en milieu hospitalier ou
extrahospitalier, il participe, dans la mesure de ses compétences et dans le cadre de sa
formation, aux soins infirmiers préventifs, curatifs ou palliatifs. Ces soins ont pour objet de
promouvoir, protéger, maintenir et restaurer la santé de la personne, dans le respect de ses
droits et de sa dignité» (Arrêté du 22 octobre 2005, annexe I).
Le référentiel d’activités précise que l'aide-soignante peut « dispenser dans le cadre du rôle
propre de l'infirmier, en collaboration avec lui et sous sa responsabilité, des soins de
prévention, de maintien, de relation et d'éducation à la santé pour préserver et restaurer la
continuité de la vie, le bien-être et l'autonomie de la personne » (Arrêté du 25 janvier 2005,
annexe VI). Le rôle propre de l’infirmière apparait dans le décret infirmier du 15 mars 1993.
L’aide-soignante peut exercer dans des établissements de santé publics ou privés, en service
de médecine, chirurgie, maternité, pédiatrie, psychiatrie, réanimation, urgences, stérilisation
centrale, soins de suite et de réadaptation, dans les établissements d'hébergement pour
personnes âgées dépendantes (EHPAD) ou unités de soins de longue durée (USLD) mais
aussi dans les services de soins à domicile (SSIAD). Elle peut aussi travailler en intérim.
4
Annexe 1 : Arrêté du 22 octobre 2005 modifié
18
La variété des tâches et la difficulté de celles-ci font de la fonction aide-soignante « un
exercice professionnel laborieux davantage empreint d’actes et de difficultés que de plaisir et
de créativité » (Hesbeen, 2005).
L’aide-soignante intervient au quotidien auprès des personnes malades ou dépendantes et les
accompagne dans les activités de la vie quotidienne, notamment lorsqu’elles ont perdu une
partie ou la totalité de leur autonomie.
2.2.2 Quatre grandes missions
La circulaire du 19 janvier 1996 (Circulaire DGS/PS3/DH/FH1 n°96-31) relative au rôle et
aux missions des aides-soignants et auxiliaires de puériculture dans les établissements
hospitaliers leur reconnaît quatre missions essentielles :
- collaboration avec l’infirmière dans les soins d’hygiène et de confort ;
- collaboration dans la surveillance […] reposant sur des observations […] permettant
d’identifier les modifications de l’état et du comportement des patients et de transmettre à
l’infirmier […] les informations recueillies en vue d’une action de soins adaptée à laquelle ils
pourront apporter son concours ;
- collaboration dans l’aide apportée aux personnes ayant perdu leur autonomie […] dans
l’accomplissement des activités de la vie quotidienne ;
- collaboration dans l’hygiène de l’environnement […]. Les aides-soignants […] jouent […]
un rôle essentiel dans la prévention et la lutte contre ces infections (nosocomiales).
Cette collaboration apparaît dans tous les soins effectués par l’aide-soignante dans le cadre de
ses compétences.
2.2.3 Les soins dévolus à l’aide-soignante
Soins d’hygiène et de confort auprès de la personne
- aide au maintien de l'hygiène corporelle : toilette, douche, toilette intime, soins de bouche,
prévention d’escarre… ;
- aide à l’habillage et au déshabillage ;
- aide à la mobilisation et à l’installation de la personne : changement de position, prévention
des positions vicieuses, rehaussement, transferts, aide à la marche en utilisant le matériel
d’ergonomie adapté ;
19
- aide à l’alimentation : distribution des repas, vérification des régimes, aide à la prise des
repas et à l’hydratation, anticipation des risques de fausse-route ou de déshydratation ;
- aide à l’élimination : installation du bassin, urinal ou étui pénien, accompagnement aux
toilettes, change de protection, surveillance de la fréquence des selles.
Elle exécute tout cela dans le respect de la pudeur et de la dignité du patient car elle rentre
dans son intimité, mais aussi en tenant compte de ses besoins et de son degré d’autonomie
tout en respectant l’hygiène et la sécurité.
Surveillance de l’état clinique du patient
Au travers des soins, elle observe l’état physique du malade, son comportement, son moral,
évalue sa douleur, fait des liens avec ses connaissances théoriques.
Elle mesure les principaux paramètres vitaux : température corporelle, fréquence cardiaque et
respiratoire, tension artérielle, diurèse. Elle surveille le poids, les œdèmes, l’état cutané
(notamment les points d’appui), l’état de conscience, elle est à l’affut des signes d’apparition
d’escarre, d’inflammation ou de déshydratation.
Elle participe aussi à la surveillance de l’appareillage médical : perfusion, pansements, drains,
sonde urinaire, oxygénothérapie, aérosolthérapie, plâtres, tractions, alimentation entérale par
sonde gastrique ou gastrostomie… Elle aide à la prise de médicaments non injectables, réalise
les tests par bandelettes urinaires, participe à la préparation préopératoire du patient. Elle aide
l’infirmière à la réalisation de pansements, de pose de sonde, d’aspiration endotrachéale, au
premier lever du patient…
Entretien quotidien de l'environnement proche de la personne soignée
L’aide-soignante effectue le nettoyage et désinfection de l’environnement du patient (sans
oublier les objets relais), la réfection du lit, le montage, démontage et entretien des matériels
de soins, le nettoyage et désinfection de la salle de bains, le nettoyage et désinfection
complets de la chambre au départ du patient.
Ces tâches dites « ménagères » sont souvent partagées avec les agents de service hospitalier
(ASH) ou parfois sont sous-traitées à des services de nettoyage privés.
20
L’aide-soignante doit respecter les circuits de linge et des déchets, connaître les différents
protocoles, maîtriser les précautions standard et précautions complémentaires d’hygiène.
Elle a donc un rôle essentiel dans la prévention des infections nosocomiales et infections liées
aux soins.
Organisation du travail
L’aide-soignante doit organiser son travail au sein de l’équipe pluriprofessionnelle, en tenant
compte des urgences et des priorités, mais aussi de l’intervention des différents membres de
l’équipe, dans un souci d’efficacité et dans le respect des règles d’hygiène et de sécurité. Pour
cela, elle utilise les outils de planification des services.
Elle participe aussi à l'accueil et l'accompagnement des stagiaires en formation dans le
service : élèves de Brevet d’Etudes professionnelles (BEP), élèves aides-soignants ou
étudiants infirmiers dans le cadre de l’apprentissage du rôle propre.
Elle participe à des groupes de travail et contribue à l’élaboration de projets avec l’équipe.
Transmissions des informations
L’aide-soignante doit être capable de rechercher les informations nécessaires à une « prise en
charge » adaptée du malade et assure la continuité des soins et la traçabilité par les
transmissions de ses observations, des demandes éventuelles des patients, des soins réalisés,
oralement et par écrit. Elle doit connaitre le vocabulaire professionnel et maîtriser les supports
utilisés dans les services ; les dossiers de soins sont de plus en plus informatisés.
Relation et communication
L’aide-soignante accueille, informe le patient et son entourage. Elle l’écoute, reformule si
besoin, adapte son mode de communication à la personne (verbal et non verbal) dans une
relation d’aide, car c’est souvent elle qui « accueille » la parole du patient, elle est
l’interlocuteur privilégié de part sa proximité et a un rôle de soutien psychologique.
Elle participe à l’éducation du patient, favorise ou maintient son autonomie. « Il ne s’agit pas
de lui inculquer des savoirs, mais de l’aider à accéder à une meilleure autonomie » (Gatto,
21
2005). Elle l’accompagne dans les actes quotidiens et accompagne aussi la personne en fin de
vie.
Elle participe à l’organisation et à la mise en place d’animations et d’activités
occupationnelles, ce qui permet de créer du lien social.
L’accompagnement quotidien de la personne par l’aide-soignante correspond à la notion
d’ « aide à vivre » tel que l’exprime Walter Hesbeen : « Les soins qui se donnent et les actes
qui se font ne sont pas la finalité, ils sont les moyens d’une finalité bien plus complexe, celle
de l’aide à vivre que le professionnel tente d’apporter en la particularité d’une existence
singulière et à nulle autre pareille. » (Hesbeen, 2005).
Le rôle de l’aide-soignante s’inscrit dans « la capacité d’identifier avec la personne ce qui lui
convient comme aide à vivre au sein de ce qui est possible dans un environnement donné ».
(Hesbeen, 2005).
L’aide-soignante est le maillon indispensable auprès du patient et au sein de l’équipe
pluriprofessionnelle. De l’aide à l’infirmière, elle est aussi devenue l’aide à la personne.
2.2.4 Conditions de travail
Les conditions d’exercice sont difficiles. L’aide-soignante effectue un travail avec une forte
charge physique et psychologique. Dans les services de soins qui fonctionnent 24 heures sur
24, 7 jours sur 7, elle a un rythme et des contraintes d'horaires importants comme d’autres
membres de l’équipe : travail le week-end et jours fériés, de nuit ou avec des horaires
variables.
L’aide-soignante peut être confrontée à des moments de tension, voire d’agressivité
(notamment dans les services d’urgence), lors de demandes simultanées de patients.
Elle peut se retrouver face à des situations d'urgence où elle doit être capable d’alerter
l'infirmier ou les secours quand il n’y a pas d’infirmière (par exemple la nuit en service
d’hébergement). Elle doit développer des capacités d’adaptation à n’importe quelle situation.
Les capacités, ce sont « les potentialités d’actions acquises non investies dans l’action mais
disponibles pour agir. Cela conduit à apparenter la capacité à une compétence « décontextualisée » » (Sorel, Wittorski, 2005).
Comme beaucoup de professionnels de santé, l’aide-soignante subit une pression
psychologique importante. Cela peut entraîner comme le nomme Gatto (2005) « la défense
22
contre l’angoisse » et faire que « le patient est souvent nommé entre les professionnels par le
nom de la pathologie qu’il porte : l’entorse de la cheville, le traumatisé crânien,
l’hémiplégie… la subjectivité et la qualité de vie de celui-ci ne sont plus considérés » (Gatto,
1999).
L’aide-soignante doit être à l’écoute, dévouée, savoir ajuster le soin au besoin car le patient
« n’est pas un corps sur lequel il y a des choses à faire et n’est pas non plus une charge à
prendre et qui doit se laisser prendre » (Hesbeen, 2005). Elle doit aussi faire preuve
d’efficacité avec beaucoup de disponibilité et une réelle capacité d’adaptation face à la
maladie, la dépendance, la souffrance et la mort avec toute sa subjectivité car « au cours de la
relation, le praticien est présent avec ses croyances, ses goûts, ses désirs, ses besoins, ses
inhibitions, ses motivations… » (Gatto, 2005).
2.2.5 La population aide-soignante
« Les aides-soignants constituent l'une des professions de santé non médicales les plus
importantes et pourtant peu souvent analysée » comme le signale l'introduction au n°54 (mars
2000) du journal Etudes et Résultats de la Direction de la Recherche des Etudes de
l'Evaluation et des Statistiques (DREES, Roumiguières E, 2000).
Aide-soignante en France, elle est appelée « aide-infirmière » en Suisse et au Québec,
« Krankenpflegerhelfer » en Allemagne, « auxiliary nurse » en Grande-Bretagne et aux Etats
Unis.
L’enquête-emploi de l’INSEE en 2009 a évalué le nombre d’aides-soignants exerçant en
France à 500 000. Cet effectif a augmenté de 25 % depuis 2002. Il s’agit d’un métier à grande
majorité féminine, plus de 90%.
D’après le rapport intitulé « Les métiers en 2015 » du Centre d’Analyse Stratégique (CAS) et
de la Direction de l’Animation de la Recherche des Etudes et des Statistiques du ministère de
Travail (DARES) publié en janvier 2007, les aides-soignantes arrivent en 3° position dans le
palmarès des 10 familles professionnelles qui créeront le plus d’emplois d’ici 2015 avec
149 000 créations nettes d’emplois ; les infirmières et les sages-femmes arrivant en 9°
position avec 78 000 créations nettes d’emplois.
23
2.3. Cadre règlementaire et législatif
2.3.1 L'arrêté du 22 octobre 2005 modifié5
L’arrêté du 22 octobre 2005 (modifié par l’arrêté du 8 février 2007, du 21 avril 2007, du 31
juillet 2009, du 30 novembre 2009) relatif au programme conduisant au diplôme
professionnel d’aide-soignant définit les conditions d’accès à la formation et le programme de
formation dans l’Annexe 1.
Selon cet arrêté, « l’aide-soignant exerce son activité « en collaboration et sous la
responsabilité de l’infirmière » dans le cadre de « son rôle propre », conformément aux
articles R-4311- 3 à R- 4311- 5 du code de la santé publique.
2.3.2 L'arrêté du 25 janvier 2005 modifié6
L’arrêté du 25 janvier 2005 (modifié par l’arrêté du 19 décembre 2006, du 4 juillet 2007, du
19 février 2010, du 30 mars 2010) relatif aux modalités d’organisation de la validation des
acquis de l’expérience pour l’obtention du diplôme d’Etat d’aide-soignant permet aux
personnes présentant une VAE d’obtenir le DEAS ou de valider certaines compétences du
DEAS.
2.3.3 Les articles R4311-3 à R4311-5 du Code de la Santé Publique 7
Ces articles définissent le rôle propre de l’infirmière, c’est-à-dire le rôle qui relève de
l'initiative dévolue à celle-ci, soit, les soins visant à compenser une diminution de l’autonomie
de la personne que l’infirmière peut mettre en place de sa propre initiative.
Ils définissent aussi la place de l’aide-soignant en collaboration avec l’infirmière au sein de ce
rôle propre.
2.3.4 La circulaire du 19 janvier 1996
La circulaire du 19 janvier 1996 (Circulaire DGS/PS3/DH/FH1 n°96-31) relative au rôle et
aux missions des aides-soignants et auxiliaires de puériculture dans les établissements
5
Annexe 1 : Arrêté du 22 octobre 2005 modifié et son Annexe I
Annexe 2 : Arrêté du 25 janvier 2005 modifié et son Annexe IV
7
Annexe 3 : Articles R4311-3 à R4311-5 du Code de la Santé Publique
6
24
hospitaliers reconnaît quatre missions essentielles à l’aide-soignante (développées page 19).
De plus, cette circulaire renforce la place de l’aide-soignante dans l’équipe de soins et sa
participation à la formation et à l’encadrement des élèves aides-soignantes.
2.3.5 L’arrêté du 31 août 2007
L’arrêté du 31 août 2007 relatif aux diplômes d’aide-soignant, d’auxiliaire de puériculture et
d’ambulancier et modifiant le code de la santé publique (notamment les articles 1 et 4) a
changé le Diplôme Professionnel en Diplôme d’Etat.
2.4 Théories et Modèles des Sciences de l'éducation
Les situations de soins rencontrées par les aides soignantes sont nombreuses et complexes.
Elles nécessitent une approche multi-référentielle. Des compétences spécifiques en sciences
de l'éducation sont mises en œuvre par les aides-soignantes en regard de leurs missions
d’aide, d'accompagnement, d'évaluation auprès des patients, de l’équipe pluriprofessionnelle
et des élèves en formation. Pour les étudier, nous allons nous référer à certains modèles dans
le champ de sciences de l'éducation.
Selon Gatto (2005), les modèles servent à analyser la pratique, le discours, les attitudes de soimême et des autres. Ils servent à changer de pratique, de pensée, de comportement par une
décentration de ce que je fais sur ce que je devrais faire. Les modèles sont issus de production
scientifique avec des méthodes de recherche scientifique.
Pour Vial (2001), le modèle se définit comme une catégorisation, un schéma, une
formalisation sémantique et linguistique. Il sert à proposer des repères sur la réalité et non à la
refléter. Comme il est fictif, virtuel, il doit être actualisé dans les pratiques et modulé en
fonction du contexte.
Nous faisons le choix de convoquer les modèles de l'évaluation et de la posture, qui semblent
pertinents et cohérents en regard des activités définies dans les pratiques aides-soignant(e)s.
25
2.4.1 Modèles de l’évaluation
Nous évaluons tout le temps mais l’évaluation n’est pas qu’une mesure. « Évaluer n’est pas
peser un objet que l’on aurait pu isoler sur le plateau d’une balance. » Hadji (1997). Evaluer
a pour objet de donner du sens en fonction des critères fixés.
Pour Vial (2001), « chercher LA définition de l’évaluation est une entreprise vouée à l’échec
(et partisane) : tous les modèles en donnent leur version. L’évaluation est le rapport que des
sujets entretiennent avec la valeur. [...] L’évaluation est une lecture de la pratique, en
continu, et, comme toute lecture, elle dépend d’un ensemble de normes et de surnormes, d’a
priori, de conceptions ».
Pour Gatto (2005), évaluer : « C’est l’acte de produire des connaissances sur lesquelles on
applique un jugement pour prendre une décision. C’est un acte qui est producteur de sens
dans la mise en rapport d’une réalité avec la valeur ». Evaluer l’état du patient permet aux
soignants de décider des actions à faire ou de l’alerte à donner, voire les deux.
Pour Gatto (2005) « L’évaluation confronte deux visions du monde, deux attitudes et modèles
de pensées différents, non seulement qui s’opposent, se confrontent, mais aussi se complètent,
et lorsque l’on utilise un modèle de l’évaluation, on s’inscrit dans le paradigme qui le soustend ».
Ce sont ces deux modèles de l’évaluation que nous abordons ici, l’évaluation contrôle et
l’évaluation questionnement selon le paradigme auquel on se réfère.
L’évaluation contrôle
Dans le paradigme positiviste, le modèle de l’évaluation est l’évaluation contrôle.
L’évaluation contrôle est basée sur la mesure, la quantification. Elle consiste à tester,
comparer, classer, rationaliser, noter et juger. L’évaluateur se réfère à des valeurs qui sont des
normes qui doivent être appliquées et l’écart à la norme doit être régularisé. Les savoirs
préexistants, et expérientiels de la personne évaluée ne sont pas pris en compte, l’autoquestionnement n’est pas recherché. L’évaluation contrôle a pour fonction la conformisation,
elle porte sur le produit fini, la procédure et non sur le processus. « L’évaluation a pour
objectif de corriger l’écart à la norme et de le sanctionner. [
] Les outils pédagogiques
utilisés sont souvent basés sur un fondement de culpabilité et le moyen souvent utilisé pour
obtenir l’adhésion est la peur. » Gatto, (2005).
26
L’évaluation contrôle permet à l’aide-soignante de vérifier que le patient ne se met pas en
danger et d’estimer les compétences de l’élève avant de lui confier un soin.
L’évaluation questionnement
Dans le paradigme phénoménologique, le modèle de l’évaluation est l’évaluation
questionnement. L’évaluation questionnement se base sur des valeurs qui permettent le
questionnement sur le sens de l’action : « Evaluer, c’est comprendre, éclairer l’action de
façon à pouvoir décider avec justesse de la suite des évènements » (Legendre, 1993).
L’évalué est amené à se poser des questions sur sa pratique, les erreurs sont valorisées et
utilisées comme source de questionnement. L’évaluateur est dans l’accompagnement de la
personne, pour favoriser sa réflexion et lui permettre de s’autoévaluer : « Evaluer c’est poser
la question de la valeur en même temps que les problèmes du sens et des significations d’un
acte donné » (Ardoino et Berger, 1989). La valeur est ici qualitative.
L’erreur est formative. L’écart par rapport à la norme est travaillé, analysé et amène le sujet à
réorienter sa pratique. Selon Bonniol (1996) « Une erreur c’est comme une réussite : ce n’est
vraiment intéressant que lorsque c’est fait, c’est là que le travail commence (…) Le travail
sur les erreurs pour mettre en évidence les critères qui ont été (ou sont) mal maîtrisés. »
L’évaluation questionnement permet au soignant de se conformer à la réglementation (loi du
04 mars 2002, loi HPST 2009), d’amener le patient vers la co-construction de son projet de
soins et l’élève vers l’autoévaluation de ses pratiques.
2.4.2 Modèles de la posture
D’après le Littré, le mot « posture » vient du latin positura « position, disposition », dérivé du
participe passé positus du verbe ponere «poser ».
Les modèles de la posture ne renvoient pas directement à des connaissances mais à des façons
d'être et de faire. Il est donc intéressant de les connaître pour les repérer et les utiliser à bon
escient. Ces postures sont adoptées à tour de rôle en fonction des situations et dans toutes les
relations sociales (formation, soin…).
27
Pour Ardoino (2000), « La notion de posture est prise ici au sens de position. Il faut y
entendre le système d’attitudes et de regards vis-à-vis des partenaires, des situations, des
objets ».
Selon Donnadieu, Genthon, Vial (1998), la posture « n’est pas une position choisie et qu’on
voudrait conserver, c’est bien d’avantage une façon d’être, une attitude c’est à dire une façon
d’aborder la chose, dans tel ou tel état d’esprit et qui va donner lieu à une série de variantes,
de figures possibles, de variations dans les aléas de la temporalité. »
Donnadieu (1998) précise que la posture dans une activité professionnelle, c’est aussi la
capacité d’articuler, suivant les situations, nos diverses fonctions professionnelles, telles que
celles de gestion, d’organisation, de formation, d’évaluation chez le cadre de santé, avec notre
histoire et plus particulièrement notre histoire professionnelle, mais aussi avec « nos
conceptions qui sont construites à partir des théories, des modèles auxquels nous faisons
références. » Pour lui, « la posture rend compte de ce que l’on peut appeler une vision du
monde ; elle correspond à mon projet professionnel. »
L’agent
Dans la posture d’agent, le sujet subit, il est passif, il applique sans chercher à comprendre. Il
réalise une tâche ou un produit fini. Il doit appliquer les protocoles et les procédures
prédéfinies. Le sujet n’a pas de pouvoir de décision.
Pour Ardoino (2000), l'agent « subit, il est spectateur, usager ou pire assujetti. Il n’a pas de
pouvoir sur les règles du jeu qui déterminent son action. Il est en position de soumission et
d’application ». Le sujet est « essentiellement agi ».
L'agent exécute les tâches prescrites. Il n'a donc pas la possibilité de s'autoriser, d'innover,
d'inventer. Il n'y a pas ou peu de place à la recherche du sens et au questionnement.
Cette posture s’inscrit dans un paradigme mécaniciste.
« La forme passive, on est impliqué, exclut également toute référence à une volonté
consciente ou même à une intentionnalité plus vague à un choix du sujet concerné par
l’implication (…). L’engagement est, lui, explicitement de type volontariste, là où
l’implication est toujours subie passivement (…). L’engagement crée l’illusion qu’on n’était
pas impliqué avant de s’engager » (Ardoino, 2000).
28
Dans le modèle behavioriste de la formation, le cours magistral, l’élève est agent.
Le patient est souvent en position d’agent. « Les pratiques sont protocolisées et systématisées.
Les demandes, les ressources et les savoirs-pré-existants expérientiels du patient ne sont pas
pris en compte. » (Gatto, 2005).
Le thérapeute est aussi agent car comme dit Gatto (2005), « il assène les savoirs scientifiques
actuels que les chercheurs ont produits (savoirs-savants, recommandations scientifiques …).
Les savoirs-pré-existants expérientiels du thérapeute doivent être évacués pour se conformer
à la norme des pensées, des discours et des pratiques professionnelles dictées par les
scientifiques ». Le chercheur est celui qui dit ce qu’il faut faire et qui créé l’action de soins et
d’éducation. Le thérapeute et le patient appliquent.
Dans cette posture, le soignant ne prendra aucune initiative, il ne fera que reproduire une prise
en charge protocolisée, qu’exécuter ce qui lui est prescrit ou préconisé. L’agent est la
personne à qui l’on confie des tâches à réaliser.
C’est la posture que l’aide-soignante doit adopter lors de situations précises, lorsqu’elle doit
appliquer des consignes ou protocoles précis ou planifier son activité en fonction des autres
intervenants, notamment dans le respect de ses compétences et de la collaboration
infirmière/aide-soignante.
L’auteur
Dans la posture d’auteur, le sujet s’autorise, crée, innove.
Pour Ardoino (2000), l'auteur « invente, innove. Il se situe à la source et produit du sens. Il est
prescripteur, décideur, responsable et autonome ». L’auteur est « celui qui réussit à se situer
lui-même comme étant à l’origine, à la source de son propre devenir » (Ardoino, 2000).
L’auteur peut s’autoriser, il peut modifier ses comportements.
Il confronte une ou plusieurs théories ou modèles de champs scientifiques (professionnelle,
sciences humaines, médicaux, physiologiques…).
Il change le modèle théorique et change la prescription, le projet, le programme pour obtenir
le produit et/ou la procédure.
29
Dans le domaine de la formation, prendre une posture d'auteur et laisser à l'étudiant prendre la
même posture revient à « autoriser chacun à prendre sa propre voie, c’est apprendre à son
rythme, adapter ce qu’on fait à ce qu’on désire faire » Gatto (2005).
Le formateur doit connaître les modèles pour adapter sa posture aux situations pédagogiques
en prenant parfois une posture d'agent (en regard de la législation par exemple) ou une posture
d'auteur (accompagnement de l'étudiant).
En ce qui concerne les soignants, Gatto et al (2007) explique que : «Le rôle nouveau du
professionnel de santé lui demande de considérer le patient comme un « partenaire », un
acteur qui « prend en main » son état de santé. Une nouvelle relation de collaboration entre
patient et thérapeute est en train d’émerger, pour tout ce qui concerne les pathologies
chroniques de plus en plus nombreuses avec l’avancée en âge de la population. Il est
nécessaire d’envisager les dispositifs à mettre en place pour mieux orienter le patient dans sa
propre prise en charge, qui devient un accompagnement thérapeutico-éducatif ».
« Le patient est co-auteur. Les pratiques sont inventées à partir des savoirs de l’expérience du
malade, des demandes du malade, des savoirs scientifiques et des savoirs de l’expérience du
thérapeute.
Le thérapeute est co-auteur puisqu’il créé dans la relation de soin et réoriente avec le patient
le projet et le programme thérapeutique. »
« Ce paradigme est caractérisé par la compréhension en cheminant, l’incertitude, le
scepticisme, le relativisme, l’écoute.
Ici les auteurs sont les chercheurs, les patients et les thérapeutes. » (Gatto, 2005).
C’est la posture qui permet aux soignants d’organiser ses activités en fonction du patient et
des situations imprévues, de créer le soin avec le patient et de rendre le quotidien innovant.
30
2.5 Proposition de référentiel des connaissances, savoir-faire et savoir-être idéaux
des aides-soignantes 8
Il s’agit d’un référentiel des connaissances, des savoir-faire et savoir-être idéaux / attendus
construit à partir du référentiel de compétences de l’annexe I du décret du 22 octobre 2005.
Ces compétences sont au nombre de huit :
- Accompagner une personne dans les actes essentiels de la vie quotidienne en tenant compte
de ses besoins et de son degré d’autonomie.
- Apprécier l’état clinique d’une personne
- Réaliser des soins adaptés l’état clinique de la personne
- Utiliser les techniques préventives de manutention et les règles de sécurité pour l’installation
et la mobilisation des personnes.
- Etablir une communication adaptée à la personne et son entourage.
- Utiliser les techniques d’entretien des locaux et du matériel spécifique aux établissements
sanitaires, sociaux et médico-sociaux.
- Recherche, traiter et transmettre les informations pour assurer la continuité des soins.
- Organiser son travail dans une équipe pluriprofessionnelle.
8
Annexe 4 : Référentiel des connaissances, des savoir-faire et savoir-être idéaux des aides-soignants
31
3. Matrices théoriques
3.1 Matrice théorique des modèles de l’évaluation
Modèles
Critères
Paradigme positiviste
Evaluation contrôle
Contrôle
Distanciation
Mesure
Efficacité
Objectivité
Prévisibilité
Normativité
Protocolisation
Analyse causale
Vérité en soi
L’écart, l’erreur doivent être
régularisés
Programmation
Monoréférentialité
Savoir savant
Sélectionner, trier,
hiérarchiser
Régularisation
Accompagnement (aide),
écoute, questionnement
Explication causale : recherche
des causes à des effets constatés
Dispositifs et outils métriques :
échelles, statistiques…
Vérifier la conformité aux
normes, comparer l’écart,
quantifier, noter
Prise en compte de
l’intersubjectivité
Métacognition
Démarche réflexive dans
l’accompagnement
Ecoute, interaction, dialogue,
accompagnement
L’évalué se construit en
cheminant, son savoir expérientiel
est pris en compte
L’évalué auto-évalue ses
compétences
L’évaluateur utilise la
confrontation à soi-même ou aux
autres
L’erreur n’est pas une faute,
c’est une piste de progression
La valeur est qualitative :
repose sur les aptitudes du
sujet
L’erreur est discutée et non
sanctionnée. Elle participe à
l’apprentissage. Régulation,
créativité
Interrogation de l’écart
Recherche d’autonomie
Le thérapeute favorise chez le
patient la remise en cause de ses
habitudes de vie. Le patient est à
même d’évaluer ce qui
correspond à ses besoins. Il est
autorisé à se questionner pour
mieux comprendre et évoluer
Evaluation des processus
Recherche de sens
Paradigme phénoménologique
Evaluation questionnement
Indicateurs
La valeur se quantifie
Interprétation métrique de la
valeur Bilans, tests, épreuves
Description quantitative des
comportements
Données chiffrées
Comparaison à l’écart,
vérification de la conformité aux
normes
Auto- questionnement
Auteurs
Ardoino
Hadji
Legendre
Bonniol
Vial
Gatto
Ardoino
Hadji
Legendre
Bonniol
Deccache
Vial
Gatto
32
3.2 Matrice théorique des modèles de la posture
Modèles
Critères
Paradigme positiviste
Agent
Prescription, soumission,
exécution
Renforcements positifs ou
négatifs
Absence de réflexion, de
proposition, d’initiative
Mécanicisme, technicisme
L’erreur est une faute
Conformité aux règles, aux
normes
Non prise en compte des
ressentis et des savoirs
préexistants
Paradigme phénoménologique
Auteur
Responsabilité, autonomie
Prise d’initiative, stratégie
Pouvoir et autorité reconnus
Questionnement, remise en
cause
Recherche et production de
sens
Indicateurs
Obéit, applique des règles,
techniques, protocoles,
prescriptions.
N’a pas de pouvoir décisionnel : se
soumet à l’autorité
On lui dit ce qu’il doit faire sans lui
demander son avis.
N’est pas sollicité sur sa capacité
de réflexion, de projection : pas de
décision, pas d’avis
Fonctionnement mécaniste et
techniciste
L’erreur doit être corrigée
Subit la punition, la culpabilisation,
l’obligation de réparation lorsqu’il
commet une faute.
N’adapte pas le programme
thérapeutique selon les besoins du
patient. Exerce son pouvoir par ses
compétences techniques, son savoir
scientifique.
Ne prend pas en compte la
singularité du sujet
Est responsable et autonome
Est capable de s’autoriser à,
inventer, conceptualiser, décider.
Modifie ses comportements
Ne subit pas la prescription, mais la
comprend, l’interprète, l’explique
au patient.
Utilise son savoir pour
accompagner le patient en adaptant
le programme thérapeutique à ses
besoins
Prise en compte de la
personne
Statut de l’erreur
Est à l’écoute. S’appuie sur les
savoirs préexistants du patient pour
l’aider à en acquérir de nouveaux.
Convoque le patient sur ses
ressentis, ses besoins, son projet de
vie.
Place le patient en tant que coconcepteur du programme
thérapeutico-éducatif.
Auteurs
Ardoino
Bonniol
Gatto
Ardoino
Bonniol
Gatto
L’erreur est source de progression
33
4. Questions de recherche
A partir des champs, modèles et théories convoqués, il semble donc pertinent de rechercher :
-
quels sont les connaissances, les savoir-faire, les savoir-être idéaux que les aidessoignantes doivent posséder ?
-
les connaissances, les savoir-faire, les savoir-être des aides-soignantes (en lien avec le
champ juridique, les sciences de l’éducation et le référentiel de connaissances, savoirfaire et savoir-être idéaux des aides-soignantes) sont-ils conformes, non conformes ou
absents ?
5. Dispositif de recherche
5.1 Méthode de recherche
La méthode choisie est une enquête scientifique quantitative.
Une enquête exploratoire a été réalisée auprès de deux aides-soignants (exclus de l’étude) afin
de tester l’outil d’enquête. Cette pré-enquête a pour objet de s’assurer que les questions sont
correctement formulées.
Les résultats de cette enquête exploratoire n’ont pas conduit à la modification des questions.
5.2 Population
L’enquête porte sur une population d’aides-soignant(e)s diplômé(e)s d’Etat de la région MidiPyrénées et de la région Languedoc-Roussillon.
Le critère d’inclusion retenu est d'être en activité, quelle que soit l'ancienneté dans la fonction
et le type de secteur d’activité (privé et public).
Pas de critère d'exclusion retenu.
34
5.3 Outil d’enquête théorisé
Il s’agit d’un questionnaire théorisé comprenant deux parties :
- une première partie de 9 questions administratives et générales renseignant sur les
caractéristiques de la population étudiée ;
- une deuxième partie de 24 questions (Questions 10 à 33) sous forme de QCM, en lien avec
les champs et modèles convoqués (cadre réglementaire, modèles de l’évaluation, modèles de
la posture, proposition de référentiel de connaissances, savoir-faire et savoir-être idéaux des
aides-soignantes).
-
Quatre questions (Q 10 à 13) en lien avec le champ juridique
-
Six questions (Q 14 à 19) en lien avec les modèles de l’évaluation : quatre conformes
avec l’évaluation questionnement et deux conformes avec l’évaluation contrôle
-
Six questions (Q 20 à 25) en lien avec les modèles de la posture : quatre conformes
avec la posture d’auteur et deux conformes avec la posture d’agent
-
Huit questions (Q 26 à 33) en lien avec les huit compétences aides-soignantes.
Pour chaque question QCM (de la question 10 à la question 33), 4 choix étaient proposés :
2 choix conformes et 2 choix non conformes.
Pour chaque question, deux réponses étaient attendues.
Afin d’en faciliter la lecture, le questionnaire est présenté avec les champs ou modèles
convoqués et les critères de conformité retenus.
35
Première Partie : situation personnelle
Merci de répondre aux questions portant sur votre situation personnelle en cochant la ou les
cases correspondantes.
1.
Vous êtes :
|__| Un homme
|__| Une femme
2.
Votre âge :
|__| 18 - 25 ans
|__| 26- 30 ans
|__| 31 - 45 ans
|__| 46- 50 ans
|__| 51 – 55 ans
3.
|__| 56 et plus
En quelle année avez-vous obtenu votre diplôme d'État d’aide-soignant (ou
CAFAS ou DPAS) ?
|__||__||__||__|
4.
Aviez-vous déjà travaillé dans un établissement de santé avant d’obtenir votre
diplôme d’aide-soignant?
|__| Oui
|__| Non
5.
Avez-vous obtenu votre diplôme d’Etat d’aide-soignant par cursus partiel ?
|__| Oui
|__| Non
Si oui :
|__| VAE
|__| Autre diplôme, précisez lequel :
6.
Possédez-vous d'autres diplômes ?
|__| Non
|__| Aide-médico-psychologique
36
|__| Ambulancier
|__| Auxiliaire de vie sociale
|__| Assistant de vie aux familles
|__| Auxiliaire de puériculture
|__| BEP Sanitaire et social
|__| Baccalauréat
|__| Autres, veuillez préciser :
7.
Dans quel secteur exercez-vous votre activité professionnelle ?
|__| Secteur privé
|__| Secteur public
8.
Dans quel service exercez-vous votre activité professionnelle actuellement ?
|__| Médecine
|__| Chirurgie
|__| Urgences
|__| Réanimation
|__| Maternité
|__| Pédiatrie
|__| Rééducation
|__| Soins de suite et de réadaptation
|__| Psychiatrie
|__| USLD
|__| EHPAD
|__| SSIAD
|__| Autre, précisez :
9.
Avez-vous participé à des journées de formation continue depuis l’obtention de
votre diplôme ?
|__| Oui
|__| Non
Si oui, sur quel thème :
37
Deuxième partie
Questions d’enquête en lien avec le champ juridique
Critères de Conformité : textes législatifs : loi HPST, Code de la Santé Publique, arrêtés
réglementaires, référentiel de compétences.
Légende : C (conforme), NC (non conforme)
10.
Pour vous, l’infirmier est : (cochez deux cases)
|__| Votre supérieur hiérarchique (C)
|__| Un simple collaborateur (NC)
|__| Responsable des actes de soins que vous réalisez. (C)
|__| Responsable uniquement des actes de soins qu’il réalise. (NC)
11.
Dans la pratique quotidienne : (cochez deux cases)
|__| Vous décidez seul(e) des soins que vous réalisez (NC)
|__| Vous vous référez à la demande de l’infirmier pour réaliser les soins aux patients (C)
|__| Vous organisez vos soins en fonction de vos priorités, indépendamment de l’organisation
des soins infirmiers (NC)
|__| Vous rendez compte systématiquement à l’infirmier des soins que vous avez réalisés (C)
12.
Depuis la réforme du diplôme d’aide-soignant de 2005, l’aide-soignant peut : (cochez
deux cases)
|__| Réaliser les actes de soins sur sa seule initiative (NC)
|__| Mesurer les paramètres cliniques : température corporelle, pulsations, tension artérielle
(C)
|__| S’installer en libéral pour effectuer des soins d’hygiène et de confort à domicile (NC)
|__| Aider à la prise d’un traitement médicamenteux non injectable préparé par l’infirmier (C)
13.
Selon vous, l’éducation à la santé : (cochez deux cases)
|__| Ne fait pas partie du soin (NC)
|__| Correspond à une prise en compte de la subjectivité du patient et de sa demande (C)
|__| Reste de la responsabilité du médecin et de l’infirmier (NC)
|__| Correspond à une prise en compte d’éléments qui permettront au patient ou à la personne
handicapée de mieux gérer sa maladie ou son handicap (C)
38
Questions d’enquête en lien avec les modèles de l’évaluation
Critères de conformité : loi 04 mars 2002, loi HPST, Code de la Santé Publique, arrêtés
réglementaires,
référentiel
de
compétences ;
modèles
de
l’évaluation
(contrôle,
questionnement), paradigme positiviste et paradigme phénoménologique.
Légende : Ctrl (contrôle), Q (questionnement), C (conforme), NC (non conforme)
14.
Un patient commet une erreur dans les soins qu’il réalise (Q/C) : (cochez deux
cases)
|__| Vous corrigez seulement son erreur (Ctrl/NC)
|__| Vous discutez avec lui pour comprendre la situation et éviter la récidive (Q/C)
|__| Vous contrôlez ses connaissances et lui indiquez ce qu’il doit faire et surtout ne pas faire
(Ctrl/NC)
|__| Vous l’aidez à découvrir et à adopter les gestes et attitudes correspondants à ses besoins
(Q/C)
15.
Vous proposez au patient de réaliser lui-même sa toilette ; celui-ci refuse, que
faites-vous ? (Q/C) (cochez deux cases)
|__| Vous lui expliquez qu’il doit réaliser lui-même sa toilette (Ctrl/NC)
|__| Vous essayez de comprendre son refus (Q/C)
|__| Vous lui dites que c’est pour son bien et l’amélioration de son autonomie (Ctrl/NC)
|__| Vous discutez avec lui et l’aidez dans la réalisation du soin d’hygiène (Q/C)
16.
Selon vous, un soin d’éducation à la santé est (Q/C) : (cochez deux cases)
|__| Un soin à la fin duquel le patient peut restituer ce que vous lui avez transmis (Ctrl/NC)
|__| Un soin qui permet au patient de se questionner sur son problème de santé (Q/C)
|__| Un soin reposant essentiellement sur les actes à réaliser en fonction de sa pathologie
(Ctrl/NC)
|__| Un soin qui l’aide à améliorer sa qualité de vie en trouvant un équilibre psycho-socioenvironnemental (Q/C)
39
17.
Vous encadrez un(e) élève aide-soignant(e) (Q/C) : (cochez deux cases) OK
|__| Vous lui expliquez clairement les actions qu’il/elle doit accomplir et contrôlez qu’il/elle
comprenne le travail demandé (Ctrl/NC)
|__| Vous discutez avec lui/elle et chercher à savoir à quel niveau il/elle se situe dans sa
formation pour comprendre son parcours et les difficultés rencontrées (Q/C)
|__| Vous vérifiez les compétences qu’il/elle a déjà développées et contrôlez qu’il/elle
applique les consignes données (Ctrl/NC)
|__| Vous l’encouragez à s’autoévaluer sur ses pratiques et à élaborer les objectifs qu’il/elle
souhaite atteindre (Q/C)
18.
Vous souhaitez confier un soin technique à un(e) élève aide-soignant(e) lors de
son premier stage (Ctrl/C) : (cochez deux cases)
|__| Vous contrôlez qu’il/elle connaisse les précautions particulières à respecter lors du soin
avant de lui confier le patient (Ctrl/C)
|__| Vous laissez l’élève effectuer seul(e) le soin et lui demandez ensuite de s’autoévaluer
(Q/NC)
|__| Vous évaluez les connaissances de l'élève sur la technique de soin et ne le/la laissez
accomplir le soin que lorsque vous êtes certain de sa compétence dans ce domaine (Ctrl/C)
|__| Vous demandez à l’élève de réaliser le soin pour lui permettre de se questionner sur ses
erreurs (Q/NC)
19.
L’infirmier vous demande de vérifier qu'un patient prenne correctement son
traitement car les médecins pensent qu'il se met en danger en oubliant ses médicaments
(Ctrl/C) : (cochez deux cases)
|__| Vous restez auprès de lui pour contrôler qu’il prenne correctement son traitement (Ctrl/C)
|__| Vous questionnez le patient sur son ressenti face à sa maladie et son traitement (Q/NC)
|__| Vous l’aidez à prendre ses médicaments pour vérifier la prise correcte du traitement
(Ctrl/C)
|__| Vous discutez avec le patient pour lui expliquer qu’il se met en danger quand il oublie de
prendre ses médicaments (Q/NC)
40
Questions d’enquête en lien avec les modèles de la posture
Critères de conformité : loi 04 mars 2002, loi HPST, Code de la Santé Publique, arrêtés
réglementaires, référentiel de compétences ; modèles de la posture (agent, auteur), paradigme
positiviste et paradigme phénoménologique.
Légende: Au (auteur), Ag (agent), C (conforme), NC (non conforme)
20.
Pour vous, être compétent c’est avant tout (Au/C) : (cochez deux cases)
|__| Posséder les techniques et les qualifications permettant d’exercer dans son domaine
professionnel (Ag/NC)
|__| S’approprier des connaissances et savoir-faire au travers de la formation et du parcours
professionnel afin de les intégrer dans sa démarche professionnelle (Au/C)
|__| Appliquer systématiquement les connaissances apprises en formation en respectant les
règles déontologiques (Ag/NC)
|__| Utiliser les connaissances théoriques et savoir les adapter pour faire face à des problèmes
nouveaux et imprévus (Au/C)
21.
Dans l’exercice quotidien de votre métier (Au/C) : (cochez deux cases)
|__| Vous mettez uniquement en œuvre des actions selon un protocole établi (Ag/NC)
|__| Vous adaptez votre activité selon le patient (Au/C)
|__| Vous reproduisez toujours les actions comme elles vous sont demandées (Ag/NC)
|__| Vous avez une possibilité de créer ou de modifier vos activités (Au/C)
22.
Pour la réalisation d’un soin spécifique auprès d’un patient (Ag/C) : (cochez
deux cases)
|__| Vous appliquez les consignes et précautions données par l’infirmier (Ag/C)
|__| Vous prenez des initiatives sans consulter l’infirmier (Au/NC)
|__| Vous appliquez le protocole en place dans le service (Ag/C)
|__| Vous décidez seul sur la manière de réaliser le soin (Au/NC)
23.
Pour vous, le quotidien dans votre métier (Au/C) : (cochez deux cases)
|__| Il vous semble routinier et sans surprise (Ag/NC)
|__| Il vous demande de l’inventivité (Au/C)
41
|__| Vos pratiques sont codifiées et non modifiables (Ag/NC)
|__| Vous avez une part de décision dans le choix des moyens d’agir (Au/C)
Votre propre activité au sein de l’équipe (Ag/C) : (cochez deux cases) OK
24.
|__| Vous l’organisez en utilisant les outils de planification du service (Ag/C)
|__| Vous planifiez votre activité en tenant compte uniquement de votre charge de travail
(Au/NC)
|__| Vous identifiez votre propre champ d’intervention au regard des compétences infirmières
(Ag/C)
|__| Vous prenez des initiatives chaque fois que la situation le justifie (Au/NC)
25.
Dans l’exercice de votre métier, vous diriez que (Au/C) : (cochez deux cases)
|__| Vous devez surtout posséder des techniques et des connaissances pour une bonne maîtrise
de vos pratiques (Ag/NC)
|__| Vous avez la possibilité d'organiser vos activités pour gérer au mieux votre charge de
travail en respectant les demandes et l’autonomie des patients (Au/C)
|__| Vous ne prenez jamais d’initiatives, cela ne fait pas partie de vos compétences (Ag/NC)
|__| Vous adaptez vos pratiques à chaque situation de soin et à chaque patient (Au/C)
Questions d’enquête en lien avec les compétences de l’aide-soignant
Critères de conformité : loi 04 mars 2002, loi HPST, Code de la Santé Publique, arrêtés
réglementaires, référentiel de compétences
Légende: C (conforme), NC (non conforme)
Merci de cocher les deux réponses qui correspondent le plus à votre pratique
26.
Pour optimiser votre aide dans les activités de la vie quotidienne d’une
personne : (cochez deux cases)
|__| Vous prenez seulement en compte la pathologie et le degré d’autonomie de la personne
(NC)
|__| Vous ajustez votre aide en fonction de la pathologie, de l’autonomie, de la culture et des
habitudes de vie de la personne (C)
42
|__| Vous adaptez la durée de votre accompagnement en fonction de votre charge de travail
(NC)
|__| Vous vous adaptez au rythme de la personne et respectez son autonomie en valorisant ses
efforts (C)
27.
La surveillance de l’état clinique du patient : (cochez deux cases)
|__| Vous observez uniquement l’état général et cutané du patient puis alertez l’infirmier (NC)
|__| Vous observez son état clinique et mesurez les différents paramètres puis alertez
l’infirmier (C)
|__| Vos connaissances vous permettent seulement d’apprécier les modifications de l’état du
patient (NC)
|__| Vos connaissances vous permettent d’apprécier l’état du patient et d’évaluer les risques
potentiels (C)
28.
Lors de la réalisation d’un soin d’hygiène à un patient : (cochez deux cases)
|__| Vous cherchez essentiellement à prendre en compte les priorités (NC)
|__| Vous expliquez systématiquement chaque geste que vous réalisez et prenez en compte le
confort et l’intimité du patient (C)
|__| Votre objectif principal est de respecter les règles d’hygiène et de sécurité (NC)
|__| Vous adaptez le soin en fonction des demandes de la personne, de sa pathologie, de son
autonomie et des risques liés à sa situation (C)
29.
Lors de la manutention d’une personne à mobilité réduite : (cochez deux cases)
|__| Tous les soignants ne connaissent pas les mêmes méthodes de manutention et vous
déplacez la personne en poids (NC)
|__| Vous connaissez les méthodes de manutention et vous les appliquez (C)
|__| Les outils de manutention (lève-malade…) sont consommateurs de temps et vous les
utilisez rarement (NC)
|__| Vous utilisez régulièrement les outils de manutention mis à disposition dans le service (C)
30.
Lorsque vous accueillez un malade ou un usager dans un service hospitalier ou
en institution : (cochez deux cases)
|__| Vous lui expliquez le fonctionnement du service ou de l’établissement de façon
systématique (NC)
43
|__| Vous êtes à son écoute et créez un climat de confiance (C)
|__| Vous comprenez rapidement ses besoins, vous n’attendez pas qu’il s’exprime (NC)
|__| Vous essayez de comprendre son mode de communication et l'encouragez à s'exprimer
(C)
31.
Le nettoyage et désinfection de l’environnement proche du patient : (cochez
deux cases)
|__| Vous considérez que cette tâche relève uniquement du travail de l’ASH (NC)
|__| Vous l’effectuez systématiquement après avoir réalisé un soin auprès d’un patient (C)
|__| Il n’est pas nécessaire de l’effectuer après chaque soin car il est fait en général le matin
(NC)
|__| Il permet de lutter contre les infections nosocomiales et doit être effectué régulièrement
(C)
32.
Vous transmettez les observations que vous avez réalisées auprès d’un patient :
(cochez deux cases)
|__| Uniquement oralement à l’infirmier, c’est lui qui transcrit sur le dossier de soins
infirmiers (NC)
|__| Oralement à l’infirmier et par écrit sur le dossier de soins infirmiers (C)
|__| Vous avez des difficultés à trouver les termes justes et professionnels et vous laissez un
autre soignant écrire, c’est un travail d’équipe (NC)
|__| C’est vous qui avez observé, c’est vous qui écrivez ; l’essentiel c’est de transmettre par
écrit, même s'il peut y avoir des fautes d’orthographe (C)
33.
Pour vous, le travail en équipe : (cochez deux cases)
|__| Vous travaillez uniquement avec d’autres aides-soignant(e)s et l’infirmier (NC)
|__| Vous sollicitez régulièrement d’autres professionnels de l’équipe (kinésithérapeute,
ergothérapeute, diététicien, psychologue…) (C)
|__| Chacun connait son métier et les tâches qu’il doit accomplir (NC)
|__| Une coordination est indispensable pour une bonne prise en charge du patient (C)
Merci de votre participation
44
5.4 Protocole de recueil des données
5.4.1 Modalités de distribution
143 questionnaires papier ont été distribués par envoi postal et sur place, après accord des
responsables hiérarchiques des structures, dans un centre hospitalier de la région Midi
Pyrénées, deux centres hospitaliers, un CSSR, deux EHPAD et un SSIAD de la région
Languedoc-Roussillon.
5.4.2 Présentation et critères de conformité du questionnaire
Les modalités et les critères de conformité du questionnaire distribué ont été présentés ainsi :
Madame, Mademoiselle, Monsieur,
Dans le cadre de mon travail de mémoire en Master 2 Sciences de l’Education que je réalise
en partenariat entre l’Université d’Aix-Marseille 1 et l’IFCEES de Montpellier, j’ai choisi
comme thème les pratiques des aides-soignant(e)s afin de mettre en évidence leurs
compétences et revaloriser cette profession.
Je vous propose de remplir ce questionnaire qui comporte deux parties :
-
la première partie concerne votre situation personnelle
-
la deuxième partie comprend une série de questions sous forme de QCM.
Pour sa validité, je vous remercie de répondre à toutes les questions en respectant les
consignes données ; chaque question est importante.
Il demande environ 15 minutes pour le remplir.
Tout questionnaire sera traité de manière totalement anonyme et ne servira qu’à des fins
statistiques.
Je vous remercie de l’intérêt porté à mon enquête et du temps que vous y accordez.
Le mémoire sera en ligne dès la soutenance sur le site de l’IFCEES de Montpellier.
Janine OLIER
E-mail : [email protected]
45
5.5 Traitement des données
Le traitement des données a été effectué avec le logiciel Excel
Pour le traitement des réponses de la deuxième partie de l’outil d’enquête (questions 10 à 33)
évaluant les connaissances et les pratiques des aides-soignantes en lien avec les champs,
modèles et théories convoqués, le système de cotation défini a été le suivant.
Chaque question a été cotée de 0 à 2 de la façon suivante :
-
« 0 » : les deux réponses sont non conformes
-
« 1 » : une seule réponse est conforme
-
« 2 » : les deux réponses sont conformes.
Ainsi 100% de conformité revient à un score de 2, et à l'inverse 0% de conformité correspond
à un total de 0 à la question.
6. Résultats
85 questionnaires ont été récupérés sur les 143 questionnaires distribués. 73 questionnaires
ont été retenus.
12 questionnaires ont été écartés, un car l’aide-soignant(e) était en arrêt maladie depuis un an,
les autres car plusieurs questions n’étaient pas renseignées ou plus de deux réponses étaient
données pour chaque question.
Il reste 73 questionnaires exploitables ; soit 51% de questionnaires sont retenus sur le total
distribué.
L’enquête porte donc sur 73 aides-soignant(e)s au total.
L’ensemble des données brutes est joint en Annexe 59
9
Annexe 5 : Ensemble des données brutes de l’enquête
46
6.1 Caractéristiques de la population étudiée
QUESTION 1 : Répartition de la population d'enquête par sexe
Sexe
Effectifs
Hommes
6
Femmes
67
Total
73
92% de la population d’enquête sont des femmes pour 8% d’hommes.
La population d’enquête étudiée est un échantillon relativement représentatif, il reprend les
critères de répartition par sexe des aides-soignants au niveau national (90%).
QUESTION 2 : Répartition de la population d'enquête par âge
Tranches
d’âge
18 – 25 ans
Effectifs
26 – 30 ans
5
31 – 45 ans
27
46 – 50 ans
19
51 – 55
14
4
56 ans et plus
4
Total
73
Les aides-soignants se regroupent en 6 groupes d’âge.
La classe des 31-45 ans est la plus nombreuse avec 37% des aides-soignants, suivi par les 4650 ans avec 26%.
Les classes des 18-25 ans et des 56 ans et plus sont les moins représentées avec 5,5%.
47
QUESTION 3 : Répartition de la population d'enquête par ancienneté du diplôme
Ancienneté
Effectifs
0 à 5 ans
30
6 à 10 ans
10
11 à 20 ans
18
Plus de 20 ans
11
Non communiqué
Total
4
73
Les résultats à cette question permettent de répartir les aides-soignants en 4 groupes en
fonction de l’ancienneté dans le diplôme.
Quatre aides-soignants n’ont pas renseigné l’année d’obtention du diplôme.
41% des aides-soignants ont de 0 à 5 ans d’expérience dans le diplôme, 25% ont entre 11 et
20 ans et 15% ont plus de 20 ans d’expérience.
QUESTION 4 : Expérience de travail dans un établissement de santé avant l’obtention
du diplôme d’aide-soignant
Expérience avant le
DEAS
Oui
Effectifs
60
Non
13
Total
73
Une grande majorité d’aides-soignants (82%) ont travaillé dans des établissements de santé
avant l’obtention du diplôme d’aide-soignant.
Celui-ci apparait comme un élément de promotion.
48
QUESTION 5 : Répartition de la population d’enquête par mode d’obtention du
diplôme
Mode d’obtention
du diplôme
Cursus intégral
Cursus partiel
Total
Effectifs
67
6
73
La plus grande majorité des aides-soignant(e)s (92%) a obtenu le diplôme par cursus intégral,
c'est à dire en formation initiale.
Cela s’explique en partie par l’ancienneté du diplôme.
La possibilité d’obtention du diplôme par cursus partiel, VAE ou autre diplôme (DEA, DEAP,
DEAVS, Assistant de vie aux familles, DEAMP) permettant d’effectuer les modules
manquants, date de l’arrêté du 22 janvier 2005.
La mise en place des dispositifs d’accueil de ces étudiants dans les IFAS s’est faite
progressivement avec une capacité d’accueil relativement réduite.
L’échantillon d’aides-soignants ayant obtenu le DEAS par cursus partiel (6 sur 73 soit 8%) est
donc peu important avec trois par VAE et trois avec le DEAVS.
Sur ces six aides-soignants diplômés, quatre ont obtenu le DEAS en 2010 (deux VAE et deux
DEAVS), un en 2008 (DEAVS) et un en 2007 (VAE).
49
QUESTION 6 : Autres diplômes obtenus
Diplômes obtenus
Effectifs
Non
BEP sanitaire et social
Baccalauréat
Autres
Auxiliaire de vie sociale
Aide-médicopsychologique
Assistant de vie aux
familles
Ambulancier
Auxiliaire de puériculture
Total
16
28
24
20
4
2
Figure 6 : Autres diplômes obtenus
30
25
20
15
10
5
0
Effectifs
1
0
0
95
16 aides-soignant(e)s n’ont aucun autre diplôme, soit 22%.
28 aides-soignant(e)s possèdent le BEPSS, soit 38% ; c’était le diplôme qui permettait
d’accéder directement à l’épreuve d’admission avant la réforme de 2005.
24 aides-soignant(e)s possèdent un BAC, soit 32%.
20 aides-soignant(e)s possèdent un ou plusieurs autres diplômes dans le secteur sanitaire et
social ou dans un domaine complètement différent, soit 27%.
Les diplômes de la catégorie « Autres » se répartissent ainsi :
Effectifs
Figure 7 : Diplômes obtenus dans la catégorie « Autres »
50
QUESTION 7 : Secteur d’exercice
Secteur d’exercice
Effectifs
Secteur public
54
Secteur privé
19
73
Total
74% de la population d’enquête travaille dans le public et 26% dans le privé.
QUESTION 8 : Service d’exercice actuel
Service
Effectifs
Médecine
21
Chirurgie
2
Urgences
0
Réanimation
0
Maternité
0
Pédiatrie
0
Rééducation
6
SSR
14
Psychiatrie
0
USLD
8
EHPAD
20
SSIAD
10
Autre
5
Total
86
21 aides-soignant(e)s soit 30% de la population d’enquête travaille en médecine, 20 soit 27%
en EHPAD.
L’échantillon n’est pas vraiment représentatif, du fait du choix de distribution des
questionnaires dans les établissements.
13 aides-soignants, soit 18% travaillent dans deux services différents ; cela correspond à la
flexibilité du personnel ou à la proximité dans les petites structures.
51
QUESTION 9 : Formation continue après l’obtention du diplôme et thèmes
Formation
continue
Oui
Effectifs
57
Non
15
Total
72
Une grande majorité d’aides-soignants (79%) participent à différentes journées de formation
continue qui abordent divers thèmes. Un questionnaire n’a pas été renseigné. Certains n’ont
pas cité les thèmes abordés.
Les différents thèmes se répartissent ainsi :
Intitulé de la formation
Manutention - Ergonomie
Gestes et soins d'urgence
Bientraitance/Maltraitance
La maladie d'Alzheimer - Personnes âgées démentes
Soins palliatifs
Sécurité incendie
Hygiène
Gestion du stress - Le stress au travail
Prise en charge de la douleur
Informatique
Burn-out
Gestion des conflits
Bien se nourrir - La prise en charge des repas
Addictions
Toucher massages
Transmissions ciblées
Mise à niveau des connaissances
Communication
Prévention d'escarre
Journée EVC (Etat Végétatif Chronique)
Droits et devoirs du patient
Animation
Le savoir-être soignant
La contention
Sophrologie
Diabète
Incontinence urinaire chez les personnes âgées
Total
Effectifs
28
23
21
18
17
12
7
5
5
4
4
4
3
3
3
3
3
2
2
2
1
1
1
1
1
1
1
176
52
Certains thèmes sont communs à l’ensemble de la population étudiée, d’autres sont plus
spécifiques au service ou à l’établissement où exercent les aides-soignants.
Nous retrouvons en tête la manutention avec 28 réponses soit 38%, puis les Gestes et Soins
d’Urgence (23 réponses) 31,5%, Bientraitance et Maltraitance (21 réponses) 29%, la Maladie
d’Alzheimer (18 réponses) 25%, les soins palliatifs (17 réponses) 23%.
Le questionnaire ne renseigne pas si les thèmes sont choisis par les individus ou imposés par
le service.
53
6.2 Résultats en lien avec le champ juridique
QUESTIONS 10 à 13 : Connaissances du champ juridique
QUESTIONS 10 et 11 : Savoirs et pratiques concernant la collaboration IDE/AS et
la responsabilité de l’IDE.
Question 10 :
66% des aides-soignant(e)s reconnaissent en l’infirmière un supérieur hiérarchique,
responsable des actes de soins qu’ils/elles réalisent.
Question 11 :
87% des aides-soignant(e)s se réfèrent à la demande de l’infirmière pour réaliser les soins et
rendent compte systématiquement à l’infirmière des soins réalisés.
Figure 12 : Savoirs et pratiques des aides-soignant(e)s concernant la collaboration aidesoignant/infirmier et la responsabilité de l’infirmier
76% des aides-soignant(e)s possèdent des savoirs conformes sur la collaboration IDE/AS et la
responsabilité de l’IDE.
54
QUESTION 12 : Savoirs concernant la réforme de l’arrêté de 2005
Figure 13 : Savoirs des aides-soignant(e)s concernant la réforme de
l’arrêté de 2005
94% des aides-soignant(e)s connaissent les changements amenés par la réforme de l’arrêté du
22 octobre 2005.
Deux questionnaires n’ont pas renseignée cette question ; ces cas correspondent à des aidessoignant(e)s diplômés en 2001 et 2007 (dont un après la réforme de 2005).
QUESTION 13 : Savoirs concernant l’éducation à la santé
Figure 14 : Savoirs des aides-soignant(e)s concernant l’éducation à la santé
88% des aides-soignant(e)s possèdent des savoirs conformes sur l’éducation à la santé
55
Synthèse des résultats concernant le champ juridique
Q 10
Q 11
Q 12
Q 13
Total
Total maximum
146
146
146
146
584
Total aidessoignants
97
127
137
128
489
Non-conforme
49
19
5
18
91
Moyenne sur 10
6,6
8, 7
9,4
8,8
8,4
Score de
conformité
66%
87%
94%
88%
84%
2
2
2
2
Mode
Tableau récapitulatif des résultats concernant le champ juridique
100%
90%
80%
70%
60%
50%
% de non-conformité
40%
% de conformité
30%
20%
10%
0%
Question 10 Question 11 Question 12 Question 13
Figure 15 : Synthèse des résultats concernant le champ juridique par question
Les résultats aux quatre questions donnent un mode à 2 (résultat maximal) à chaque question,
un écart-type à la moyenne de 1,5 et une médiane à 8,8.
56
Savoirs globaux des aides-soignant(e)s concernant le champ juridique
Figure 16 : Savoirs des aides-soignant(e)s concernant le champ juridique
Sur l’ensemble des questions concernant le champ juridique, 84% des aides-soignants
possèdent des connaissances conformes à la législation.
57
6.3 Résultats en lien avec les modèles de l’évaluation
QUESTIONS 14 à 19 : Savoirs et pratiques des aides-soignant(e)s en matière
d’évaluation
Sur les six questions concernant les modèles de l’évaluation, quatre se situent dans le modèle
de l’évaluation « questionnement » conforme et deux dans le modèle de l’évaluation
« contrôle » conforme.
Concernant le modèle de l’évaluation « questionnement » conforme, les questions 14 et 15
correspondent aux pratiques auprès du patient, la question 16 au positionnement par rapport
au soin d’éducation à la santé et la question 17 au positionnement par rapport à l’encadrement
des élèves aides-soignant(e)s.
QUESTIONS 14 et 15 : Pratiques auprès du patient en rapport avec le modèle de
l’évaluation
Question 14 :
Lorsqu’un patient commet une erreur dans les soins qu’il réalise, 81% des aides-soignant(e)s
discutent avec lui pour comprendre la situation et l’aident à découvrir et à adopter les gestes
et attitudes correspondants à ses besoins.
Question 15 :
Lorsqu’un patient refuse de réaliser lui-même sa toilette, 74% des aides-soignant(e)s essaient
de comprendre son refus, discutent avec lui et l’aident dans la réalisation du soin d’hygiène.
Figure 17 : Pratiques des ASI auprès du patient en
rapport avec le modèle de l’évaluation
78%
des
aides-soignant(e)s
possèdent
des
pratiques
conformes
à
l’évaluation
« questionnement » auprès des patients.
58
QUESTION 16 : Positionnement des aides-soignant(e)s par rapport au soin
d’éducation à la santé
Figure 18 : Positionnement des AS par rapport au soin
d’éducation à la santé
61% des aides-soignant(e)s considèrent qu’un soin d’éducation à la santé permet au patient
de se questionner sur son problème de santé et l’aide à améliorer sa qualité de vie en trouvant
un équilibre psycho-socio-environnemental.
QUESTION 17 : Evaluation des élèves aides-soignant(e)s par les aides-soignant(e)s
Figure 19 : Evaluation des élèves AS par les aides-soignant(e)s
53% des aides-soignant(e)s cherchent à connaître le niveau de l’élève dans sa formation,
l’encouragent à s’autoévaluer sur ses pratiques et à élaborer les objectifs à atteindre
(évaluation questionnement).
Par conséquent, 47% des aides-soignant(e)s se situent dans l’évaluation « contrôle » face à
l’élève aide-soignant.
59
Résultats des questions 14, 15, 16 et 17 concernant les modèles de l’évaluation
« questionnement » conforme :
Figure 20 : Synthèse des résultats concernant les modèles de
l’évaluation « questionnement »
Les aides-soignant(e)s se situent en grande majorité dans l’évaluation questionnement auprès
du patient (questions 14 et 15) et de façon plus mitigé face au soin éducatif (question 16) et à
l’évaluation des élèves (question 17).
60
Concernant le modèle de l’évaluation « contrôle » conforme, la question 18 correspond à
l’encadrement des élèves aides-soignant(e)s débutants et la question 19 porte sur le contrôle
de la prise médicamenteuse par le patient.
QUESTION 18 : Encadrement des élèves débutants par les aides-soignant(e)s
Figure 21 : Encadrement des élèves AS par les aides-soignant(e)s
76% des aides-soignant(e)s contrôlent la compétence de l’élève débutant en évaluant ses
connaissances sur la technique du soin et sur les précautions à respecter avant de lui confier
un soin technique.
QUESTION 19 : Contrôle de la prise du traitement par le patient
Figure 22 : Contrôle de la prise du traitement
60% des aides-soignant(e)s effectuent un réel contrôle de la prise du traitement par le patient
en restant auprès de lui et en l’aidant à prendre ses médicaments.
61
Résultats des questions 18 et 19 concernant les modèles de l’évaluation « contrôle »
conforme
Figure 23 : Synthèse des résultats concernant les modèles de
l’évaluation « contrôle »
Les aides-soignant(e)s se situent en grande majorité dans l’évaluation contrôle auprès des
élèves (question 18) et de façon plus atténué face au patient (question 19).
Globalement, nous pouvons constater que les aides-soignant(e)s se positionnent plutôt dans
l’évaluation « contrôle » à 62% auprès des élèves (questions 17 et 18) et plutôt dans
l’évaluation « questionnement » à 65% auprès des patients (questions 14, 15 et 19), toutes
situations confondues.
62
Synthèse des résultats concernant les modèles de l’évaluation
Q 14
Q 15
Q 16
Q 17
Q 18
Q 19
Total
Total maximum
146
146
146
146
146
146
876
Total aidessoignants
118
108
89
78
111
88
592
Moyenne sur 10
8,1
7,4
6,1
5,3
7,6
6
6,75
Score de
conformité
81%
74%
61%
53%
76%
60%
68%
2
1
1
1
2
1
Mode
Tableau récapitulatif des résultats concernant le modèle de l’évaluation
Figure 24 : Synthèse des résultats concernant les modèles de l’évaluation par question
Les résultats aux six questions donnent un écart-type à la moyenne de 1,5 avec une médiane à
6,7.
63
Savoirs et pratiques des aides-soignant(e)s dans le modèle de l’évaluation
Figure 25 : Savoirs et pratiques des aides-soignant(e)s concernant
les modèles de l’évaluation
68% des aides-soignant(e)s possèdent des savoirs et pratiques conformes en matière
d’évaluation toutes situations confondues.
64
6.4 Résultats en lien avec les modèles de la posture
QUESTIONS 20 à 25 : Positionnement des aides-soignant(e)s dans les modèles de la
posture
Sur les six questions correspondant aux modèles de la posture, quatre se situent dans le
modèle de la posture « auteur » conforme, deux se situent dans le modèle de la posture
« agent » conforme.
QUESTIONS 20, 21, 23, 25 : Positionnement des aides-soignant(e)s dans des
situations à posture « auteur » conforme
Question 20 :
65% des aides-soignant(e)s possèdent des compétences en intégrant les connaissances dans
leur démarche professionnelle et en les adaptant pour faire face aux problèmes nouveaux et
imprévus.
Question 21 :
84% des aides-soignant(e)s adaptent leur activité selon le patient et ont la possibilité de créer
ou modifier leurs activités dans l’exercice quotidien de leur métier.
Question 23 :
91% des aides-soignant(e)s ont une part de décision dans le choix des moyens d’agir dans
leur quotidien qui leur demande de l’inventivité.
Question 25 :
80% des aides-soignant(e)s organisent leurs activités au sein de l’équipe en respectant les
demandes et l’autonomie du patient et en adaptant leur pratique à chaque situation de soin.
65
Résultats des questions 20, 21, 23, 25, positionnement des aides-soignant(e)s dans des
situations à posture « auteur » conforme
Figure 26 : Positionnement des aides-soignant(e)s dans des situations à
posture « auteur » conforme
Synthèse des questions 20, 21, 23, 25 : Positionnement des aides- soignant(e)s dans des
situations à posture « auteur » conforme
Figure 27 : Synthèse globale : positionnement des As dans les situations
de posture "auteur" conforme
80% des aides-soignant(e)s se positionnent dans une posture « auteur » conforme.
66
QUESTIONS 22 et 24 : Positionnement des aides-soignant(e)s dans des situations à
posture « agent » conforme
Question 22 :
99% des aides-soignant(e)s ont une posture d’agent pour la réalisation d’un soin spécifique
auprès d’un patient en appliquant les consignes et précautions données par l’infirmier et en
appliquant le protocole en place dans le service.
Question 24 :
Seulement 52% des aides-soignant(e)s organisent leur activité au sein de l’équipe en utilisant
les outils de planification et en identifiant leur propre champ d’intervention au regard des
compétences infirmières.
Résultats des questions 22 et 24 : positionnement des aides-soignant(e)s dans des
situations à posture « agent » conforme
Figure 28 : Positionnement des aides-soignant(e)s dans des situations à
posture « agent » conforme
67
Synthèse des questions 22 et 24 : Positionnement des aides- soignant(e)s dans des
situations à posture « agent » conforme
Figure 29 : Synthèse globale : positionnement des As dans les situations
de posture "agent" conforme
76% des aides-soignant(e)s se positionnent dans une posture « agent » conforme.
68
Synthèse des résultats concernant les modèles de la posture
Q 20
Q 21
Q 22
Q 23
Q 24
Q 25
Total
Total maximum
146
146
146
146
146
146
876
Total aidessoignants
95
124
144
133
76
118
690
Moyenne sur 10
6,5
8,4
9,9
9,1
5,2
8
7,9
Score de conformité
65%
84%
99%
91%
52%
80%
79%
2
2
2
2
1
2
Mode
Tableau récapitulatif des résultats concernant les modèles de la posture
Résultats concernant les modèles de la posture par question
100%
90%
80%
70%
60%
50%
40%
30%
20%
10%
0%
% de non-conformité
% de conformité
Figure 30 : Synthèse des résultats concernant les modèles de la posture par question
Les résultats aux six questions donnent un écart-type à la moyenne de 1,4 avec une médiane à
8,5.
69
Synthèse globale des résultats concernant les modèles de la posture
Figure 31 : Synthèse des résultats concernant les modèles de la posture
79% des aides-soignant(e)s ont une posture conforme « auteur » ou « agent » selon la
situation.
70
6.5 Résultats en lien avec les compétences des aides-soignant(e)s
QUESTION 26 à 33 : Savoirs et pratiques des aides-soignant(e)s en lien avec les
compétences
Question 26 : Aide dans les activités de la vie quotidienne d’une personne
86% des aides-soignant(e)s ajustent leur aide en fonction de la pathologie, de l’autonomie, de
la culture et des habitudes de vie de la personne et s’adaptent au rythme de la personne en
valorisant ses efforts.
Question 27 : Surveillance de l’état clinique du patient
67% des aides-soignant(e)s apprécient l’état clinique du patient, mesurent les différents
paramètres vitaux et évaluent les risques potentiels.
Question 28 : Soin d’hygiène à un patient
86% des aides-soignant(e)s expliquent systématiquement chaque geste réalisé et prennent en
compte le confort et l’intimité du patient en adaptant le soin en fonction de la personne.
Question 29 : Manutention d’une personne à mobilité réduite
90% des aides-soignant(e)s connaissent les méthodes de manutention, les appliquent et
utilisent régulièrement les outils de manutention mis à disposition dans le service.
Question 30 : Accueil d’un malade dans un service
Lors de l’accueil d’un malade, 67% des aides-soignant(e)s tentent de créer un climat de
confiance, essaient de comprendre son mode de communication et l'encouragent à s'exprimer.
Question 31 : Nettoyage et désinfection de l’environnement proche du patient
90% des aides-soignant(e)s effectuent systématiquement le nettoyage et désinfection de
l’environnement après avoir réalisé un soin ; celui-ci permet de lutter contre les infections
nosocomiales.
71
Question 32 : Transmissions des observations réalisées
90% des aides-soignant(e)s transmettent les observations réalisées oralement à l’infirmier et
par écrit sur le dossier de soins infirmiers, même s'il peut y avoir des fautes d’orthographe.
Question 33 : Travail en équipe
85% des aides-soignant(e)s sollicitent régulièrement d’autres professionnels de l’équipe pour
une bonne prise en charge du patient.
Résultats en référence aux compétences aides-soignantes par question
Figure 32 : Synthèse des résultats en référence aux compétences aides-soignantes
par question
72
Synthèse des résultats en lien avec les compétences des aides-soignant(e)s
Total
maximum
Total aidessoignants
Moyenne sur
10
Score de
conformité
Q 26 Q 27 Q 28 Q 29 Q 30 Q 31 Q 32 Q 33
Total
146
146
146
146
146
146
146
146
1168
125
98
126
132
98
131
131
124
965
8,6
6,7
8,6
9,0
6,7
9,0
9,0
8,5
8,3
86% 67% 86% 90% 67% 90% 90% 85%
2
Mode
2
2
2
1
2
2
83%
2
Tableau récapitulatif des résultats concernant le référentiel de compétences
Les résultats aux huit questions donnent un mode à 2 (résultat maximal) à toutes les questions
sauf à la question 30, avec un écart-type à la moyenne de 1,4 et une médiane à 8,7.
Pratiques des aides-soignantes en référence aux connaissances, savoir-faire et savoir-être
idéaux des aides-soignantes
Figure 33 : Synthèse des pratiques des aides-soignantes en référence
aux compétences
83% des aides-soignant(e)s ont des pratiques conformes en référence aux compétences des
aides-soignant(e)s
73
6.6 Résultats pour l’ensemble des champs et modèles et théories convoquées
Un seul aide-soignant(e) obtient des résultats avec des scores de conformité inférieurs à la
moyenne, soit 37% dans le champ juridique, 58% des les modèles de l’évaluation et les
modèles de la posture et seulement 35% selon le référentiel de compétences ; ce qui donne un
score total de 47% de conformité. Tous les autres ont un score total d’au moins 64%.
Les résultats globaux se répartissent ainsi :
Champ
juridique
Modèle de
l’évaluation
Modèle de la
posture
Référentiel
de
compétences
Total
modèles
584
876
876
1168
3504
489
592
690
965
2736
8,4
6,8
7,9
8,3
7,9
Ecart type
1,5
1,2
1,4
1,4
Score de
conformité
84%
68%
79%
83%
Total
maximum
Total aidessoignants
Moyenne sur
10
79%
Tableau récapitulatif des résultats concernant tous les champs et modèles convoqués
Les écart-types sont proches, ce qui montre une certaine cohésion dans les réponses données.
Résultats pour l’ensemble des champs et modèles et théories convoqués
Champ juridique
100%
84%
50%
Référentiel de
compétences
83%
0%
Modèles de
l'Evaluation
68%
79%
Modèles de la
Posture
Figure 35 : Savoirs et pratiques des aides-soignant(e)s dans chaque champ,
modèle et théorie convoqués
74
Synthèse globale des résultats pour l’ensemble des champs et modèles et théories
convoqués
Figure 36 : Savoirs et pratiques des aides-soignant(e)s dans l’ensemble des champs
et modèles et théories convoqués
Les aides-soignant(e)s ont des savoirs et pratiques conformes à 79% dans l’ensemble des
champs et modèles et théories convoqués (champ juridique, modèles de l’évaluation et de la
posture ainsi qu’en regard du référentiel de connaissances, savoir-faire et savoir-être idéaux
des aides-soignantes).
75
6.7 Statistiques inférentielles
Il serait intéressant de voir s’il existe un lien de dépendance entre l’ancienneté dans le
diplôme et les scores obtenus par les aides-soignant(e)s aux différents champs, modèles et
théories.
Les données ont été classées en fonction de l’ancienneté dans le diplôme
Ancienneté dans le diplôme
Effectifs
0 à 5 ans
6 à 10 ans
11 à 20 ans
Plus de 20 ans
Non communiqué
Total
30
10
18
11
4
73
Un tableau de contingence est construit avec comme première variable l’ancienneté des aidessoignant(e)s dans le DEAS et comme deuxième variable le score obtenu à chaque champ,
modèles et théories convoqués.
Quatre aides-soignant(e)s n’ayant pas communiqué l’année d’obtention du DEAS, leur
réponses ne sont pas retenues.
0 à 5 ans
6 à 10 ans
11 à 20
ans
Plus de 20
ans
Champ juridique
209
64
108
66
Modèles de
l’évaluation
237
81
136
88
Modèles posture
289
92
147
102
Référentiel de
compétences
416
131
203
131
Somme
1151
368
594
387
Somme
447
542
630
881
2500
Tableau de contingence
76
0 à 5 ans
Champ juridique
Modèles de
l’évaluation
Modèles de la
posture
Référentiel de
compétences
Somme
6 à 10 ans 11 à 20 ans
Plus de 20
ans
Somme
205,8
65,8
106,2
69,2
447
249,5
79,8
128,8
83,9
542
290
92,7
149,7
98
630
405,6
129,7
209,3
136,4
881
1151
368
594
387
2500
Tableau des valeurs théoriques
Champ juridique
Modèles de
l’évaluation
Modèles de la
posture
Référentiel de
compétences
0 à 5 ans
6 à 10 ans
11 à 20
ans
Plus de 20
ans
0,0
0,0
0,0
0,2
0,5
0,0
0,5
0,2
0,0
0,0
0,0
0,2
0,2
0,0
0,2
0,2
Tableau de calcul de la valeur du Khi2
Le Khi2 obtenu est de 2,2.
Le ddl est de 9
Pour un p = 0,05, la valeur est de 16,92
Etant donné que le Khi2 obtenu (2,2) est inférieur à cette valeur, nous pouvons affirmer que
les deux variables choisies sont indépendantes, c'est à dire que l’ancienneté dans le diplôme
n’a pas d’incidence sur les résultats obtenus.
Les aides-soignant(e)s ont des savoirs et pratiques conformes à 79% dès leur activité et qui
s’altèrent peu avec le temps.
77
Moyennes dans chaque champ, modèles et théories convoquées par tranche d’ancienneté
dans le diplôme
Champ juridique
Modèles de
l’évaluation
Modèles de la
posture
Référentiel de
compétences
Total
0 à 5 ans
6 à 10 ans
11 à 20
ans
Plus de 20
ans
Total
87%
80%
75%
75%
79%
66%
67%
63%
67%
66%
80%
77%
68%
77%
76%
87%
82%
70%
74%
78%
80%
77%
69%
73%
75%
Les jeunes diplômés recueillent une meilleure moyenne dans l’ensemble sauf dans les
modèles de l’évaluation.
78
7. Synthèse des résultats de l’enquête scientifique et réponses aux questions
de recherche
A la suite de cette enquête, il apparait que les aides-soignant(e)s ont des savoirs et pratiques
de soins conformes, notamment au niveau de la législation (84%) et des compétences
demandées (83%).
En ce qui concerne les modèles de l’évaluation et de la posture, les résultats sont légèrement
inférieurs avec respectivement 68% et 79%.
L’évaluation semble être plus difficile à réaliser pour les aides-soignant(e)s.
Cependant, ils savent se situer dans l’évaluation « questionnement » envers le patient et sont
plutôt dans l’évaluation « contrôle » auprès des élèves, quelle que soit la situation.
Les aides-soignant(e)s ont longtemps été des agents soumis et restent encore sous la
hiérarchie de l’infirmière. Néanmoins, cette étude montre qu’ils savent se positionner en
« auteur » dans certaines situations et être dans une posture d’« agent » quand la situation le
justifie.
Le programme de formation accès sur les compétences semble adapté puisque les jeunes
diplômé(e)s obtiennent des résultats légèrement supérieurs.
Les aides-soignant(e)s semblent être prêts pour une plus grande autonomie puisqu’ils savent
se positionner dans une posture d’ « auteur ».
Une modification des modalités d’évaluation des étudiant(e)s semble opportune en appuyant
davantage sur l’évaluation « questionnement » pour qu’une fois diplômé(e)s, ils/elles puissent
le reproduire sur les élèves en stage et les patients.
La formation des formateurs en Sciences de l'Education semble adéquate pour améliorer la
formation des élèves aides-soignant(e)s.
79
8. Discussions autour des résultats et critiques du dispositif de recherche
Bien que valorisant les savoirs et pratiques des aides-soignant(e)s, les résultats doivent être
tempérés du fait que l’outil d’enquête utilisé (le questionnaire) rend compte de ce que les
personnes interrogées déclarent, plutôt que de la réalité de leurs agissements.
Néanmoins, il aurait fallu un échantillon plus important ou vérifier les résultats avec un autre
outil (entretiens par exemple) ou observations.
9. Apports, intérêts et limites des résultats pour la pratique professionnelle
et perspectives de recherche à partir des résultats
Cette enquête nous montre que les aides-soignant(e)s ont développé de réelles compétences et
vont vers une plus grande autonomie dans leurs pratiques en conformité avec la
réglementation et les situations ; elles sont donc de réelles collaboratrices des infirmières.
La réforme des études infirmières avec le nouveau programme de formation instauré depuis
2009, permettra de former des infirmiers ayant des compétences accrues dans le paradigme
phénoménologique. Ces nouvelles compétences vont modifier les rapports aidessoignants/infirmiers et peut-être permettre aux aides-soignant(e)s d’acquérir de nouvelles
compétences.
A partir des résultats obtenus, il serait intéressant d’approfondir cette enquête en interrogeant
les infirmiers et les patients sur leurs relations avec les aides-soignant(e)s, par le biais de
questionnaires théorisés ou d’observations.
80
10. Références bibliographiques
ARBORIO A-M (2001). Un personnel invisible Les aides-soignantes à l’hôpital. Paris.
Antropos.
ARDOINO J (2000). Les avatars de l’éducation. Education et Formation. Paris. PUF.
ARDOINO J. et BERGER G. (1989). D'une évaluation en miettes à une évaluation en actes :
le cas des universités. Paris. RIRELF
BECKERS J (2007). Compétences et identités professionnelles. L’enseignement et autres
métiers de l’interaction humaine ». De Boeck.
Centre d’Analyse Stratégique (CAS) et de la Direction de l’Animation de la Recherche des
Etudes et des Statistiques du ministère de Travail (DARES) (2007) Les métiers en 2015.
COLLIERE M-F (2001). Soigner…le premier art de la vie. Paris. Masson. 2° édition
DONNADIEU B, GENTHON M, VIAL M (1998). Les théories de l’apprentissage. Paris.
Masson.
FREUDENBERGER H (1970). The Staff Burn out syndrome in alternative institution. Journal of
Social. Issue.
GATTO F (2005). Enseigner la santé. Paris. L'Harmattan. Collection : technologie de l’action
sociale.
GATTO F (1999). Attitudes cognitives et cultures de soins. Contribution de dispositifs
pédagogiques spécifiques aux actions d’éducation à la santé.
Thèse de Doctorat de l’université de Provence (mention sciences de l’éducation), Aix-enProvence, France.
GATTO F, VIEL E, GARNIER A. (2007). Education à la santé. Sauramps médical.
81
HADJI C (1997). L’évaluation démystifiée. Paris. ESF.
HESBEEN W (2005). Travail de fin d’études, travail d’humanitude : se révéler l’auteur de sa
pensée ». Paris. Masson.
HUGHES E.C (1996). Le regard sociologique. Essais choisis. Paris : Ed de l’EHESS.
LEGENDRE R (1993). Dictionnaire actuel. Guérin ESKA.
MACREZ P (2009). Aide-soignante, une profession en attente. Article publié le 09/11/2009,
dans Dossiers.
MORIN Edgar (1993). Terre patrie. Seuil.
ROUMIGUIERES E (2000). Etudes et résultats DREES (Ministère de l’Emploi et de la
Solidarité) N°54.
SOREL M, WITTORSKI R (2005). La professionnalisation en actes et en questions. Paris :
L’Harmattan.
THIVOLLE B (2010). La formation des aides-soignants : quelle avancée de la
professionnalisation au XXIe siècle ? Master 2 Professionnel
THUILIER O., VIAL M. (2003). L’évaluation au quotidien des cadres de santé à l’hôpital.
Lamarre.
VIAL M (2001). Se former pour évaluer : se donner une problématique et élaborer des
concepts. Bruxelles : De Boeck.
VIAL M, CAPARROS-MENCACCI N (2007). L’accompagnement professionnel ? Méthode
à l’usage des praticiens exerçant une fonction éducative. De Boeck.
82
11. Annexes
11.1 Annexe 1 : Arrêté du 22 octobre 2005 modifié relatif au diplôme d’Etat
d'aide-soignant et son annexe I
Le ministre de la santé et des solidarités,
Vu le code de la santé publique, et notamment son article R. 4311-4 et ses articles R. 4383-2 à
R. 4383-8 ;
Vu le décret no 2002-410 du 26 mars 2002 portant création du diplôme d'Etat d'auxiliaire de
vie sociale ;
Vu le décret no 2002-615 du 26 avril 2002 pris pour application de l'article L. 900-1 du code
du travail et des articles L. 335-5 et L. 335-6 du code de l'éducation relatif à la validation des
acquis de l'expérience pour la délivrance d'une certification professionnelle ;
Vu l'arrêté du 22 juillet 1994 modifié relatif au diplôme professionnel d'aide-soignant et au
diplôme professionnel d'auxiliaire de puériculture ;
Vu l'arrêté du 26 avril 1999 fixant les conditions d'immunisation visées à l'article L. 10 du
code de la santé publique ;
Vu l'arrêté du 6 septembre 2001 modifié relatif à l'évaluation continue des connaissances et
des aptitudes conduisant au diplôme d'Etat d'infirmier ;
Vu l'arrêté du 26 mars 2002 relatif au diplôme d'Etat d'auxiliaire de vie sociale ;
Vu l'arrêté du 10 septembre 2004 portant définition et fixant les conditions de délivrance de la
mention complémentaire aide à domicile ;
Vu l'arrêté du 25 janvier 2005 relatif aux modalités d'organisation de la validation des acquis
de l'expérience pour l'obtention du diplôme professionnel d'aide-soignant ;
Vu l'avis de la commission des infirmiers du Conseil supérieur des professions paramédicales,
Arrête :
Article 1
Le diplôme d’Etat d'aide-soignant atteste les compétences requises pour exercer les activités
du métier d'aide-soignant telles qu'elles sont définies dans l'annexe IV de l'arrêté du 25 janvier
2005 susvisé.
Il est délivré aux personnes ayant suivi, sauf dispense partielle dans les cas prévus par le
présent arrêté, la totalité de la formation conduisant à ce diplôme et réussi les épreuves de
certification ou aux personnes ayant validé les acquis de leur expérience professionnelle en
vue de son obtention.
TITRE Ier
CONDITIONS D'ACCÈS À LA FORMATION
Article 2
L'admission en formation conduisant au diplôme d’Etat d'aide-soignant, sauf pour les
candidats relevant des articles 18 et 19 du présent arrêté et pour ceux relevant de l'arrêté du 25
janvier 2005 susvisé, est subordonnée à la réussite à des épreuves de sélection. Ces épreuves
sont organisées par les instituts de formation autorisés pour dispenser cette formation. Ceux-ci
ont la possibilité de se regrouper au niveau départemental ou régional en vue d'organiser en
commun les épreuves.
83
Article 3
Les instituts de formation doivent informer les candidats de la date d'affichage des résultats
définitifs ainsi que du nombre de places fixé pour les épreuves de sélection, au moment de
leur inscription.
Article 4
Pour être admis à suivre les études conduisant au diplôme professionnel d'aide-soignant, les
candidats doivent être âgés de dix-sept ans au moins à la date de leur entrée en formation ;
aucune dispense d'âge n'est accordée et il n'est pas prévu d'âge limite supérieur.
Article 5
Les épreuves de sélection comprennent une épreuve écrite d'admissibilité et une épreuve orale
d'admission.
Article 6
Sont dispensés de l'épreuve écrite d'admissibilité :
1° Les candidats titulaires d'un titre ou diplôme homologué au minimum au niveau IV ou
enregistré à ce niveau au répertoire national de certification professionnelle, délivré dans le
système de formation initiale ou continue français ;
2° Les candidats titulaires d'un titre ou diplôme du secteur sanitaire ou social homologué au
minimum au niveau V, délivré dans le système de formation initiale ou continue français ;
3° Les candidats titulaires d'un titre ou diplôme étranger leur permettant d'accéder directement
à des études universitaires dans le pays où il a été obtenu ;
4° Les étudiants ayant suivi une première année d'études conduisant au diplôme d'Etat
d'infirmier et n'ayant pas été admis en deuxième année.
Article 7
Aucune condition de diplôme n'est requise pour se présenter à l'épreuve écrite d'admissibilité.
Cette épreuve anonyme, d'une durée de deux heures, est notée sur 20 points. Elle est évaluée
par des infirmiers, enseignants permanents dans un institut de formation d'aides-soignants ou
par des intervenants extérieurs assurant régulièrement des enseignements auprès d'élèves
aides-soignants.
Elle se décompose en deux parties :
a) A partir d'un texte de culture générale d'une page maximum et portant sur un sujet
d'actualité d'ordre sanitaire et social, le candidat doit :
- dégager les idées principales du texte ;
- commenter les aspects essentiels du sujet traité sur la base de deux questions au maximum.
Cette partie est notée sur 12 points et a pour objet d'évaluer les capacités de compréhension et
d'expression écrite du candidat.
b) Une série de dix questions à réponse courte :
- cinq questions portant sur des notions élémentaires de biologie humaine ;
- trois questions portant sur les quatre opérations numériques de base ;
- deux questions d'exercices mathématiques de conversion.
Cette partie a pour objet de tester les connaissances du candidat dans le domaine de la
biologie humaine ainsi que ses aptitudes numériques. Elle est notée sur 8 points.
Article 8
Les membres du jury d'admissibilité sont nommés par le directeur de l’institut. Le jury
d'admissibilité est composé d’au moins 10% de l’ensemble des correcteurs.
Il est présidé :
84
a- En cas d’absence de regroupement entre instituts, par le directeur de l’institut de
formation ;
b- En cas de regroupement de tout ou partie des instituts d’un même département, par un
directeur d’institut de formation désigné par le directeur général de l’agence régionale de
santé ;
c- En cas de regroupement d’instituts de départements différents, par le directeur d’institut
de formation désigné par le directeur général de l’agence régionale de santé de la région
dont la capacité d’accueil de l’ensemble des instituts concerné par le regroupement est la
plus importante ou son représentant ;
d- En cas de regroupement de tous les instituts d’une même région, par le directeur d’institut
désigné par le directeur général de l’agence régionale de santé.
En cas de regroupement des instituts de formation en vue de l’organisation des épreuves, le
jury comprend au moins un représentant de chacun des instituts pour lesquels des épreuves
sont organisées.
Les candidats ayant obtenu une note supérieure ou égale à 10 sur 20 sont déclarés
admissibles.
Article 9
L'épreuve orale d'admission, notée sur 20 points, est évaluée par :
- un directeur d'un institut de formation d'aides-soignants ou d'un institut de formation en
soins infirmiers ou un infirmier, formateur permanent dans un institut de formation d'aidessoignants ou dans un institut de formation en soins infirmiers ;
- un infirmier exerçant des fonctions d’encadrement ou un infirmier ayant une expérience
minimum de trois ans en exercice dans un service ou une structure accueillant des élèves
aides-soignants en stage.
Elle se divise en deux parties et consiste en un entretien de vingt minutes maximum avec deux
membres du jury, précédé de dix minutes de préparation :
a) Présentation d'un exposé à partir d'un thème relevant du domaine sanitaire et social et
réponse à des questions. Cette partie, notée sur 15 points, vise à tester les capacités
d'argumentation et d'expression orale du candidat ainsi que ses aptitudes à suivre la formation;
b) Discussion avec le jury sur la connaissance et l'intérêt du candidat pour la profession
d'aide-soignant. Cette partie, notée sur 5 points, est destinée à évaluer la motivation du
candidat.
Une note inférieure à 10 sur 20 à cette épreuve est éliminatoire.
Article 10
Les membres du jury d'admission sont nommés par le directeur de l’institut de formation.
Le jury de l'épreuve d'admission est composé d’au moins 10% de l’ensemble des évaluateurs.
Il est présidé :
a- En cas d’absence de regroupement entre instituts, par le directeur de l’institut de
formation ;
b- En cas de regroupement de tout ou partie des instituts d’un même département, par un
directeur d’institut de formation désigné par le directeur général de l’agence régionale de
santé ;
c- En cas de regroupement d’instituts de départements différents, par le directeur d’institut de
formation désigné par le directeur général de l’agence régionale de santé de la région dont
la capacité d’accueil de l’ensemble des instituts concerné par le regroupement est la plus
importante ou son représentant ;
d- En cas de regroupement de tous les instituts d’une même région, par le directeur d’institut
désigné par le directeur général de l’agence régionale de santé.
85
En cas de regroupement des instituts de formation en vue de l’organisation des épreuves, le
jury comprend au moins un représentant de chacun des instituts pour lesquels des épreuves
sont organisées.
Article 10 bis
A l'issue de l'épreuve orale d'admission et au vu de la note obtenue à cette épreuve, le jury
établit la liste de classement. Cette liste comprend une liste principale et une liste
complémentaire.
En cas d'égalité de points entre deux ou plusieurs candidats, l'admission est déclarée dans
l'ordre de priorité suivant :
a) Au(x) candidat(s) ayant bénéficié d'une dispense de l'épreuve écrite d'admissibilité ;
b) Au(x) candidat(s) ayant obtenu la note la plus élevée à l'épreuve d'admissibilité, dans le cas
où aucun des candidats à départager n'a été dispensé de cette épreuve ;
c) Au candidat le plus âgé, dans le cas où les conditions des aux a et b n'ont pu départager les
candidats.
Lorsque, dans un institut ou un groupe d'instituts, la liste complémentaire établie à l'issue des
épreuves de sélection n'a pas permis de pourvoir l'ensemble des places offertes, le directeur ou
les directeurs des instituts concernés peuvent faire appel à des candidats inscrits sur la liste
complémentaire d'autres instituts, restés sans affectation à l'issue de la procédure d'admission
dans ceux-ci. Ces candidats sont admis dans les instituts dans la limite des places disponibles.
Parmi les candidatures reçues par un institut, la priorité est accordée à celles émanant de
candidats ayant satisfait aux épreuves de sélection dans le département ou la région, en
fonction du choix opéré pour l'organisation du concours.
Article 11
Les résultats des épreuves de sélection sont affichés au siège de chaque institut de formation
concerné, dans un lieu accessible à toute heure à la consultation. Tous les candidats sont
personnellement informés par écrit de leurs résultats. Si dans les dix jours suivant l'affichage,
un candidat classé sur la liste principale ou sur la liste complémentaire n'a pas confirmé par
écrit son souhait d'entrer en formation, il est présumé avoir renoncé à son admission ou à son
classement sur la liste complémentaire et sa place est proposée au candidat inscrit en rang
utile sur cette dernière liste.
En cas d'organisation départementale ou régionale, les candidats choisissent leur institut
d'affectation en fonction de leur rang de classement et des vœux qu'ils ont exprimés, soit lors
de leur inscription aux épreuves, soit à l'issue des résultats.
La liste des affectations est transmise par le directeur de chaque institut au directeur général
de l’agence régionale de santé, au plus tard un mois après la date de la rentrée.
Article 12
Les résultats des épreuves de sélection ne sont valables que pour la rentrée au titre de laquelle
elles ont été organisées. Cependant, un report d'admission d'un an, renouvelable une seule
fois, est accordé de droit par le directeur de l’institut, en cas de congé de maternité, de rejet
d'une demande de mise en disponibilité ou pour garde de son enfant ou d'un de ses enfants,
âgé de moins de quatre ans. Un report d'admission d'un an, renouvelable deux fois, est
accordé de droit par le directeur de l’institut, en cas de rejet du bénéfice de la promotion
professionnelle ou sociale ou de rejet d'une demande de congé individuel de formation ou de
congé de formation professionnelle.
En outre, en cas de maladie, d'accident, ou si le candidat apporte la preuve de tout autre
événement grave lui interdisant d'entreprendre ses études au titre de l'année en cours, un
report peut être accordé par le directeur de l’institut.
86
Toute personne ayant bénéficié d'un report d'admission doit confirmer son intention de
reprendre sa scolarité à la rentrée suivante, au plus tard trois mois avant la date de cette
rentrée.
Le report est valable pour l'institut dans laquelle le candidat avait été précédemment admis.
L'application des dispositions du présent article ne peut donner lieu à un report de scolarité
d'une durée supérieure à trois ans.
Article 12 bis
Dans chaque institut de formation, les candidats aux épreuves d’admission présentant un
handicap peuvent déposer une demande d’aménagement des épreuves. Ils adressent leur
demande à l’un des médecins désignés par la commission des droits et de l’autonomie des
personnes handicapées et en informant les instituts de formation.
Le directeur de l’institut met en œuvre les mesures d’aménagement préconisées.
Article 13
L'admission définitive dans un institut de formation d'aides-soignants est subordonnée :
1- A la production, au plus tard le premier jour de la rentrée, d'un certificat médical par un
médecin agréé attestant que le candidat ne présente pas de contre-indication physique et
psychologique à l'exercice de la profession ;
2- A la production, au plus tard le jour de la première entrée en stage, d'un certificat médical
de vaccinations conforme à la réglementation en vigueur fixant les conditions d'immunisation
des professionnels de santé en France.
Article 14
Par dérogation aux articles 4 à 11 du présent arrêté, peuvent être admis à suivre la formation
conduisant au diplôme d’Etat d'aide-soignant les agents des services hospitaliers qualifiés de
la fonction publique hospitalière réunissant au moins trois ans de fonctions en cette qualité et
sélectionnés selon les modalités prévues par leur statut ; leur nombre ne doit toutefois pas
excéder 80 % du nombre total d'élèves suivant la totalité de la formation.
TITRE II
CONTENU ET ORGANISATION PÉDAGOGIQUE DE LA FORMATION
Article 15
La formation conduisant au diplôme d’Etat d'aide-soignant comporte 1435 heures
d'enseignement théorique et clinique, en institut et en stage. Elle est organisée conformément
au référentiel de formation joint en annexes I et II du présent arrêté.
L'enseignement en institut comprend huit modules, dispensés sous forme de cours magistraux,
de travaux dirigés, de travaux de groupe et de séances d'apprentissages pratiques et gestuels.
L'enseignement en stage est réalisé en milieu professionnel, que ce soit dans le secteur
sanitaire, social ou médico-social, en établissement ou à domicile, et comprend six stages.
Article 16
La rentrée dans les instituts de formation a lieu la première semaine du mois de septembre.
Cependant, après accord du directeur général de l’agence régionale de santé, un institut peut, à
titre dérogatoire, en fonction des besoins de santé recensés au niveau local, effectuer une
rentrée la première semaine du mois de janvier. Un même institut de formation peut organiser
à la fois une rentrée en septembre et une rentrée en janvier.
87
Article 17
La formation conduisant au diplôme d’Etat d'aide-soignant peut, à l'initiative de l'institut, être
suivie de façon discontinue, sur une période ne pouvant excéder deux ans. Dans ce cas, les
modalités d'organisation de la scolarité sont déterminées par le directeur de l’institut après
avis du conseil technique.
Article 18
1-Les personnes titulaires du diplôme d'Etat d'auxiliaire de puériculture qui souhaitent obtenir
le diplôme d’Etat d'aide-soignant sont dispensées des unités de formation 2, 4, 5, 6, 7 et 8
ainsi que des épreuves de sélection prévues à l’article 5 du présent arrêté. Elles doivent suivre
les unités de formation 1 et 3. Tous les stages se déroulent auprès d'adultes, dont un au moins
auprès de personnes âgées.
2-Les personnes titulaires du diplôme d'Etat d’ambulancier qui souhaitent obtenir le diplôme
d’Etat d'aide-soignant sont dispensées des unités de formation 2, 4, 5 et 7 ainsi que des
épreuves de sélection prévues à l’article 5 du présent arrêté. Elles doivent suivre les unités de
formation 1 et 3, 6 et 8. Tous les stages se déroulent auprès d'adultes, dont un au moins auprès
de personnes âgées.
Article 19
1-Les personnes titulaires du diplôme d'Etat d'auxiliaire de vie sociale ou de la mention
complémentaire aide à domicile, qui souhaitent obtenir le diplôme d'Etat d'aide-soignant, sont
dispensées des unités de formation 1, 4, 5 et 7 ainsi que des épreuves de sélection prévues à
l’article 5 du présent arrêté. Elles doivent suivre les unités de formation 2, 3, 6 et 8. Les stages
sont réalisés en milieu professionnel, que ce soit dans le secteur sanitaire, social ou médicosocial, en établissement ou à domicile. Dans le cadre de l’unité de formation 3, quatre
semaines de stage minimum se déroulent dans un établissement de santé, en unité de court
séjour. Le stage de l’unité 6 se déroule dans un établissement de santé. Un stage est organisé
en fonction du projet professionnel de l'élève.
2-Les personnes titulaires du diplôme d’aide-médico-psychologique, qui souhaitent obtenir le
diplôme d'Etat d'aide-soignant, sont dispensées des unités de formation 1, 4, 5, 7et 8 ainsi que
des épreuves de sélection prévues à l’article 5 du présent arrêté. Elles doivent suivre les unités
de formation 2, 3 et 6. Les stages sont réalisés en milieu professionnel, que ce soit dans le
secteur sanitaire, social ou médico-social, en établissement ou à domicile. Dans le cadre de
l’unité de formation 3, quatre semaines de stage minimum se déroulent dans un établissement
de santé, en unité de court séjour. Le stage de l’unité 6 se déroule dans un établissement de
santé. Un stage est organisé en fonction du projet professionnel de l'élève.
3-Les personnes titulaires du titre professionnel d’assistant(e) de vie aux familles, qui
souhaitent obtenir le diplôme d'Etat d'aide-soignant, sont dispensées des unités de formation
1, 4 et 5 ainsi que des épreuves de sélection prévues à l’article 5 du présent arrêté. Elles
doivent suivre les unités de formation 2, 3 6, 7 et 8. Les stages sont réalisés en milieu
professionnel, que ce soit dans le secteur sanitaire, social ou médico-social, en établissement
ou à domicile. Dans le cadre de l’unité de formation 3, quatre semaines de stage minimum se
déroulent dans un établissement de santé, en unité de court séjour. Le stage de l’unité 6 se
déroule dans un établissement de santé. Un stage est organisé en fonction du projet
professionnel de l'élève.
88
TITRE III
ORGANISATION DES ÉPREUVES DE CERTIFICATION
Article 20
L'évaluation des compétences acquises par les élèves est effectuée tout au long de leur
formation selon les modalités d'évaluation et de validation définies à l'annexe 1 du présent
arrêté.
Article 21
Le jury du diplôme d’Etat d'aide-soignant est nommé par le préfet de région, sur proposition
du directeur régional de la jeunesse, des sports et de la cohésion sociale. Il est présidé par ce
dernier ou son représentant et comprend :
- un directeur d'un institut de formation d'aides-soignants ;
- le directeur général de l’agence régionale de santé ou son représentant ;
- un infirmier ou un infirmier cadre de santé, formateur permanent d'un institut de formation
d'aides-soignants ;
- un infirmier cadre de santé ou un infirmier, en exercice ;
- un aide-soignant en exercice ;
- un représentant de la direction d'un établissement sanitaire, social ou médico-social
employant des aides-soignants.
Le préfet de région peut décider d'organiser des sous-groupes d'examinateurs. Dans ce cas,
chaque sous-groupe est composé de trois personnes :
- un directeur d'un institut de formation d'aides-soignants ou un formateur permanent d'un
institut de formation d'aides-soignants ;
- un infirmier cadre de santé ou un infirmier ou un aide-soignant, en exercice ;
- un représentant de la direction d'un établissement sanitaire, social ou médico-social
employant des aides-soignants.
Article 22
Sont déclarés reçus au diplôme d’Etat d'aide-soignant les candidats qui ont validé l'ensemble
des compétences liées à l'exercice du métier.
La liste des candidats reçus au diplôme d’Etat d'aide-soignant est établie par le jury. Celui-ci
ne peut ajourner un candidat sans avoir consulté son dossier d'évaluation continue.
Le diplôme d’Etat d'aide-soignant est délivré par le directeur régional de la jeunesse, des
sports et de la cohésion sociale aux candidats déclarés admis par le jury. La publication des
résultats doit intervenir au plus tard le 15 juillet pour les élèves entrés en formation en
septembre de l'année précédente ou au plus tard le 20 décembre pour les élèves entrés en
formation en janvier de la même année.
Article 23
Pour chacune des épreuves prévues pour l'évaluation des modules d’enseignement en institut,
l'élève ou le candidat qui ne remplit pas les conditions de validation doit se présenter à une
épreuve de rattrapage. Dans le cas où la validation du module comporte deux épreuves, l'élève
ou le candidat peut conserver, pour l'épreuve de rattrapage, la note égale ou supérieure à la
moyenne obtenue à l'une d'entre elles.
A l’issue des épreuves de rattrapage, les notes prises en compte pour la validation du module
sont les notes les plus élevées, que celles-ci aient été obtenues lors de l’évaluation initiale ou
lors de l’évaluation de rattrapage.
L'élève ou le candidat qui ne remplit pas les conditions de validation à l'issue des épreuves de
rattrapage dispose d'un délai de cinq ans après décision du jury pour valider le ou les modules
auxquels il a échoué. Il doit suivre le ou les modules d’enseignement en institut non validés,
89
conformément au référentiel de formation défini en annexe I du présent arrêté et satisfaire à
l'ensemble des épreuves de validation du module ou des modules d’enseignement concernés.
Au-delà de ce délai, l'élève ou le candidat perd le bénéfice des modules d’enseignement
validés et pour les élèves en cursus complet celui des épreuves de sélection.
Pour les élèves en cursus complet de formation, les épreuves de rattrapage doivent être
organisées avant la fin de la formation.
Pour les candidats au diplôme en cursus partiel, elles sont organisées dans les trois mois qui
suivent la première évaluation.
Article 24
1-En cas de cursus complet de formation, l'élève qui ne remplit pas les conditions de
validation des compétences professionnelles acquises au cours des stages cliniques dispose de
cinq années pour effectuer un stage pour chacune des compétences non validées. La durée du
stage pour les unités de formation 1 à 6 est conforme au référentiel de formation défini en
annexe I du présent arrêté et pour les unités de formation 7 et 8, la durée du stage est fixée à
deux semaines pour chacune d’elles.
Au-delà de ce délai, l'élève perd le bénéfice des unités de formation validées ainsi que celui
des épreuves de sélection.
2-En cas de suivi partiel du cursus, dans le cadre d’une dispense de formation prévue à
l’article 18 ou à l’article 19 du présent arrêté ou dans le cadre de l’obtention du diplôme par la
voie de la validation des acquis de l’expérience, le candidat qui ne remplit pas les conditions
de validation des compétences professionnelles acquises au cours des stages cliniques dispose
de cinq années pour effectuer un stage pour chacune des compétences non validées. La durée
de chaque stage est conforme au référentiel de formation défini en annexe I du présent arrêté.
Au-delà de ce délai, le candidat perd le bénéfice des unités de formation validées dans le
cadre du cursus partiel.
Article 25
Le diplôme d’Etat d'aide-soignant est délivré, par le préfet de la région dans laquelle la
scolarité a été accomplie, sur leur demande, aux étudiants infirmiers titulaires de l’attestation
de formation aux gestes et soins d’urgence de niveau 2 en cours de validité, qui ont
interrompu leurs études après avoir été admis en deuxième année ou à ceux qui ont échoué au
diplôme d’Etat.
Le diplôme d’Etat d'aide-soignant est également délivré, dans les mêmes conditions, aux
élèves infirmiers de secteur psychiatrique qui ont réussi l'examen de passage en deuxième
année prévu par l'arrêté du 16 février 1973 modifié relatif à la formation professionnelle du
personnel soignant du secteur psychiatrique.
Ne peuvent bénéficier des dispositions des deux alinéas précédents :
1° Les élèves infirmiers ayant réussi l'examen de passage en deuxième année antérieurement à
la publication de l'arrêté du 25 mai 1971 relatif au certificat d'aptitude aux fonctions d'aidesoignant dans les établissements publics ou privés ;
2° Les élèves infirmiers de secteur psychiatrique ayant réussi l'examen de passage en
deuxième année antérieurement à la publication de l'arrêté du 24 avril 1979 relatif au certificat
d'aptitude aux fonctions d'aide-soignant modifiant l'arrêté du 25 mai 1971 précité ;
3° Les étudiants ayant fait l'objet, dans un institut de formation en soins infirmiers, d'une
sanction disciplinaire d'exclusion définitive au titre de la scolarité suivie dans ledit institut
prise après avis du conseil de discipline.
90
TITRE IV
MODALITÉS DE FONCTIONNEMENT DES INSTITUTS DE FORMATION
D'AIDES-SOIGNANTS
Congés et absences des élèves
Article 26
Les élèves effectuant une rentrée en septembre ont droit, au cours de la formation, à trois
semaines de congés. Les élèves effectuant une rentrée en janvier ont droit à sept semaines de
congés, dont quatre semaines en été. Le directeur de l'institut de formation fixe les dates de
ces congés après avis du conseil technique.
Article 27
Tout congé de maladie ou congé pour enfant malade doit être justifié par un certificat
médical. Pour la durée totale de la formation, une franchise maximale de cinq jours ouvrés
peut être accordée aux élèves, pendant laquelle ils sont dispensés des cours, des travaux
dirigés, des travaux de groupe, des séances d'apprentissages pratiques et gestuels et des stages.
Ils devront toutefois présenter les épreuves de validation des modules de formation. Au-delà
de cinq jours d'absence, les stages non effectués doivent faire l'objet d'un rattrapage. Cette
disposition s'applique à l'ensemble des élèves, quelles que soient les modalités de suivi de la
formation.
Article 28
Le directeur de l'institut de formation peut, après avis du conseil technique, sur production de
pièces justificatives et dans des cas exceptionnels, autoriser certaines absences avec dispense
des cours, des travaux dirigés, des travaux de groupe, des séances d'apprentissages pratiques
et gestuels au-delà de la franchise prévue à l'article 27.
Article 29
En cas de maternité, les élèves sont tenues d'interrompre leur scolarité pendant une durée qui
ne peut en aucun cas être inférieure à la durée légale.
Article 30
En cas d'interruption de la formation pour des raisons justifiées, et notamment en cas de
maternité, l'élève conserve les notes obtenues aux évaluations des modules ainsi que celles
obtenues lors des stages cliniques. La formation est reprise l'année suivante au point où elle
avait été interrompue. Lorsque l'interruption de la formation a été supérieure à un an, les
modalités de reprise de celle-ci sont fixées par le directeur de l'institut de formation, après
avis du conseil technique.
Article 31
Le directeur d'un institut de formation d'aides-soignants, saisi d'une demande de congé
paternité, détermine les modalités pratiques d'exercice de ce droit, dans le respect des
dispositions de l'article 27 du présent arrêté.
91
Dispositions applicables à l'équipe pédagogique10
Article 32 Abrogé
Article 33 Abrogé
Article 34 Abrogé
Conseil technique et conseil de discipline
Article 35
Dans chaque institut de formation d'aides-soignants, le directeur est assisté d'un conseil
technique, qui est consulté sur toute question relative à la formation des élèves. Ce conseil est
constitué par arrêté du directeur général de l’agence régionale de santé.
Le conseil technique est présidé par le directeur général de l’agence régionale de santé ou son
représentant. Il comprend, outre le directeur de l'institut :
a) Un représentant de l'organisme gestionnaire ;
b) Un infirmier, formateur permanent de l'institut de formation, élu chaque année par ses
pairs;
c) Un aide-soignant d'un établissement accueillant des élèves en stage, désigné pour trois ans
par le directeur de l’institut de formation ;
d) Le conseiller technique régional en soins infirmiers ou le conseiller pédagogique dans les
régions où il existe ;
e) Deux représentants des élèves élus chaque année par leurs pairs ;
f) Le cas échéant, le coordonnateur général des soins de l'établissement dont dépend l'institut
ou son représentant.
Les membres du conseil, à l'exception de ceux mentionnés au d et au f, ont un suppléant
désigné dans les mêmes conditions que le titulaire.
En outre, selon les questions inscrites à l'ordre du jour, le président, soit seul, soit à la
demande de la majorité des membres du conseil, peut demander à toute personne qualifiée
susceptible d'apporter un avis à ce conseil d'assister à ses travaux.
Le conseil se réunit au moins une fois par an, après convocation par le directeur, qui recueille
préalablement l'accord du président.
Le conseil technique ne peut siéger que si les deux tiers de ses membres sont présents. Si le
quorum requis n'est pas atteint, la réunion est reportée. Les membres du conseil sont à
nouveau convoqués pour une réunion qui se tient dans un délai maximal de huit jours. Le
conseil peut alors valablement délibérer, quel que soit le nombre des présents.
Le directeur fait assurer le secrétariat des réunions. Le compte rendu, après validation par le
président du conseil technique, est adressé à l'ensemble de ses membres.
Article 36
A- Le directeur soumet au conseil technique pour avis :
1- Compte tenu du référentiel de formation défini en annexe du présent arrêté, le projet
pédagogique, les objectifs de formation, l'organisation générale des études et les recherches
pédagogiques ;
2- L'utilisation des locaux et du matériel pédagogique ;
10
Article 10 de l’arrêté du 31 juillet 2009 : « Les formateurs permanents des instituts de formation d’aidessoignants, d’auxiliaires de puériculture et d’ambulanciers doivent être titulaires du diplôme d’Etat d’infirmier.
Un titre universitaire de niveau II dans les domaines de la pédagogie ou de la santé est recommandé ».
92
3- L'effectif des différentes catégories de personnels formateurs ainsi que la nature et la durée
de leurs interventions ;
4- Le budget prévisionnel ;
5- Le cas échéant, le montant des droits d'inscription acquittés par les candidats aux épreuves
d'admission
6- Le règlement intérieur de l'institut de formation.
B- Le directeur porte à la connaissance du conseil technique :
1- Le bilan pédagogique de l'année scolaire écoulée ;
2- La liste par catégorie du personnel administratif ;
3- Les budgets approuvés ainsi que le compte administratif en fin d'exercice ;
4- La liste des élèves en formation ;
5- Le cas échéant, les études menées concernant les épreuves de sélection, la population des
élèves accueillis ou les résultats obtenus par ceux-ci.
Article 37
Le directeur de l'institut de formation peut prononcer, après avis du conseil technique,
l'exclusion d'un élève pour inaptitudes théoriques ou pratiques au cours de la scolarité. Le
directeur doit saisir les membres du conseil technique au moins quinze jours avant la réunion
de celui-ci en communiquant à chaque membre un rapport motivé et le dossier scolaire de
l'élève.
Les cas d'élèves en difficulté sont soumis au conseil technique par le directeur. Le conseil
peut proposer un soutien particulier susceptible de lever les difficultés sans allongement de la
formation.
Les dispositions prévues aux alinéas précédents sont applicables à l’ensemble des candidats
au diplôme y compris à ceux le préparant dans le cadre d’une dispense de formation prévue
aux articles 18 et 19 du présent arrêté ou dans le cadre de la validation des acquis de
l’expérience.
A titre exceptionnel, les élèves peuvent, au cours de la scolarité, solliciter une mutation dans
un autre institut de formation. Cette demande doit recueillir l'accord des deux directeurs
concernés. Le conseil technique est informé, dès que possible, des demandes acceptées.
Article 38
Dans chaque institut, le directeur est assisté d'un conseil de discipline. Il est constitué au début
de chaque année scolaire, lors de la première réunion du conseil technique. Le conseil de
discipline est présidé par le directeur général de l’agence régionale de santé ou son
représentant. Il comprend :
1- Le représentant de l'organisme gestionnaire siégeant au conseil technique ou son suppléant
2- L'infirmier, formateur permanent siégeant au conseil technique ou son suppléant ;
3- L'aide-soignant d'un établissement accueillant des élèves en stage siégeant au conseil
technique ou son suppléant ;
4- Un représentant des élèves tiré au sort parmi les deux élus au conseil technique ou son
suppléant.
Article 39
Le conseil de discipline émet un avis sur les fautes disciplinaires ainsi que sur les actes des
élèves incompatibles avec la sécurité du patient et mettant en cause leur responsabilité
personnelle.
Le conseil de discipline peut proposer les sanctions suivantes :
1- Avertissement ;
93
2- Blâme ;
3- Exclusion temporaire de l'institut de formation ;
4’ Exclusion définitive de l'institut de formation.
La sanction est prononcée de façon dûment motivée par le directeur. Elle est notifiée à l'élève
ou à son représentant légal si celui-ci est mineur.
L'avertissement peut être prononcé par le directeur, sans consultation du conseil de discipline.
Dans ce cas, l'élève reçoit préalablement communication de son dossier et peut se faire
entendre par le directeur et se faire assister d'une personne de son choix. Cette sanction motivée
est notifiée à l'élève ou à son représentant légal si celui-ci est mineur.
Article 40
Le conseil de discipline est saisi et convoqué par le directeur de l'institut de formation. La
saisine du conseil de discipline est motivée par l'exposé du ou des faits reprochés à l'élève. Cet
exposé est adressé aux membres du conseil de discipline en même temps que la convocation.
Le conseil de discipline ne peut siéger que si les deux tiers de ses membres sont présents. Si le
quorum requis n'est pas atteint, la réunion est reportée. Les membres du conseil sont à nouveau
convoqués pour une réunion qui se tient dans un délai maximal de huit jours. Le conseil peut
alors valablement délibérer, quel que soit le nombre des présents.
Le directeur fait assurer le secrétariat des réunions. Le compte rendu, après validation par le
président du conseil de discipline, est adressé à l'ensemble de ses membres.
Article 41
L'élève reçoit communication de son dossier à la date de la saisine du conseil de discipline.
Article 42
Le conseil de discipline entend l'élève ; celui-ci peut être assisté d'une personne de son choix.
Des témoins peuvent être entendus à la demande de l'élève, du directeur, du président du
conseil ou de la majorité de ses membres.
Article 43
Le conseil de discipline exprime son avis à la suite d'un vote. Ce vote peut être effectué à
bulletins secrets si l'un des membres le demande.
Article 44
En cas d'urgence, le directeur peut suspendre la formation de l'élève en attendant sa
comparution devant le conseil de discipline. Ce dernier est toutefois convoqué et réuni dans
un délai maximal de quinze jours à compter du jour de la suspension de la scolarité de l'élève.
Le président du conseil de discipline est immédiatement informé par lettre d'une décision de
suspension.
Article 44 bis
Les dispositions des articles 39 à 44 sont applicables à l’ensemble des candidats au diplôme y
compris à ceux le préparant dans le cadre d’une dispense de formation prévue aux articles 18
et 19 du présent arrêté ou dans le cadre de la validation des acquis de l’expérience.
Article 45
Les membres du conseil technique et du conseil de discipline sont tenus d'observer une entière
discrétion à l'égard des informations dont ils ont connaissance dans le cadre des travaux de
ces conseils.
94
Article 46
En cas d'inaptitude physique ou psychologique d'un élève mettant en danger la sécurité des
patients, le directeur de l'institut de formation peut suspendre immédiatement la scolarité de
l'élève. Il adresse aussitôt un rapport motivé au médecin de l’agence régionale de santé
désigné par le directeur général. Si les éléments contenus dans ce rapport le justifient, le
médecin de l’agence régionale de santé peut demander un examen médical effectué par un
médecin agréé. Le directeur de l'institut de formation, en accord avec le médecin de l’agence
régionale de santé, et, le cas échéant, sur les conclusions écrites du médecin agréé, prend toute
disposition propre à garantir la sécurité des patients pouvant aller jusqu'à l'exclusion définitive
de l'élève de l'institut de formation, sans qu'il y ait lieu de solliciter l'avis du conseil technique
ou du conseil de discipline.
Droits et obligations des élèves
Article 47
Les élèves ont le droit de se grouper dans le cadre d'organisations de leur choix. Ces
organisations peuvent avoir un but général, associations professionnelles, syndicats
représentatifs et associations d'élèves ou particuliers, associations sportives et culturelles.
Article 48
Les organisations d'élèves mentionnées à l'article 47 peuvent disposer de facilités d'affichage,
de réunion, de collecte de cotisations avec l'autorisation des directeurs des instituts et selon les
disponibilités en matériels, en personnels ou en locaux offerts par l'établissement.
Article 49
Chaque institut établit un règlement intérieur reproduisant au minimum les conditions du
règlement intérieur type figurant en annexe III du présent arrêté.
Dispositions transitoires
Article 50
Par dérogation aux dispositions des articles 32 et 34 du présent arrêté, les directeurs et les
formateurs permanents, qui étaient en fonction dans un institut de formation d'aides-soignants
à la date du 24 juillet 1994, peuvent le demeurer, même s'ils ne répondent pas à l'ensemble
des conditions requises pour exercer ces fonctions en application du présent arrêté.
Article 51
Les dispositions du présent arrêté s'appliquent aux élèves aides-soignants entrant en formation
à compter du 1er janvier 2006, à l'exception de celles relatives aux épreuves de sélection, qui
ne seront applicables que pour la rentrée de septembre 2006. Les élèves aides-soignants ayant
entrepris leur formation antérieurement au 1er janvier 2006 demeurent régis par les
dispositions de l'arrêté du 22 juillet 1994 susvisé jusqu'à son abrogation.
Article 52
Abrogé
Article 53
Le directeur général de la santé est chargé de l'exécution du présent arrêté, qui sera publié au
Journal officiel de la République française.
95
Fait à Paris, le 22 octobre 2005.
Pour le ministre et par délégation :
Le directeur général de la santé,
D. Houssin
ANNEXE I : REFERENTIEL DE FORMATION
PROFESSIONNEL D’AIDE SOIGNANT
DU
DIPLOME
1- DEFINITION DU METIER
L’aide-soignant exerce son activité sous la responsabilité de l’infirmier, dans le cadre du rôle
propre dévolu à celui-ci, conformément aux articles R. 4311-3 à R. 4311-5 du code de la santé
publique.
Dans ce cadre, l’aide-soignant réalise des soins liés aux fonctions d’entretien et de continuité
de la vie visant à compenser partiellement ou totalement un manque ou une diminution de
l’autonomie de la personne ou d’un groupe de personnes. Son rôle s’inscrit dans une approche
globale de la personne soignée et prend en compte la dimension relationnelle des soins.
L’aide-soignant accompagne cette personne dans les activités de sa vie quotidienne, il
contribue à son bien-être et à lui faire recouvrer, dans la mesure du possible, son autonomie.
Travaillant le plus souvent dans une équipe pluriprofessionnelle, en milieu hospitalier ou
extrahospitalier, l’aide-soignant participe, dans la mesure de ses compétences et dans le cadre
de sa formation aux soins infirmiers préventifs, curatifs ou palliatifs. Ces soins ont pour objet
de promouvoir, protéger, maintenir et restaurer la santé de la personne, dans le respect de ses
droits et de sa dignité.
2- FINALITE ET UTILISATION DU REFERENTIEL DE FORMATION
Les éléments constitutifs du diplôme professionnel d’aide-soignant sont :
-
le référentiel d’activités du métier ciblées par le diplôme ;
le référentiel de compétences du diplôme ;
le référentiel de certification du diplôme : les compétences, les critères, les modalités et
les outils d’évaluation ;
le référentiel de formation du diplôme.
Le référentiel de formation décrit, de façon organisée, les savoir-faire et les connaissances
associées qui doivent être acquis au cours de la formation conduisant au diplôme. Il est
élaboré à partir du référentiel d’activités du métier et du référentiel des compétences exigées
pour le diplôme.
Ce référentiel comprend huit modules d’enseignement en institut de formation et des stages
cliniques dont le contenu est défini à partir des huit unités de compétences du diplôme
professionnel. Chaque compétence est constituée d’un ensemble de savoir-faire et de
connaissances mobilisées pour réaliser des activités et comporte un niveau d’exigence
identifié.
96
Le référentiel de formation précise, pour chaque module : les objectifs de formation, les
savoirs associés (théoriques, procéduraux et pratiques) et leurs modalités d’acquisition en
institut de formation et en stage, les critères et les modalités d’évaluation et de validation.
Les objectifs de formation décrivent les savoir-faire de chacune des compétences du
référentiel de certification du diplôme. Ils correspondent à l’exigence minimum requise en
formation pour délivrer le diplôme en vue de l’exercice des activités du métier d’aidesoignant. Ils sont centrés sur un apprentissage professionnel qui correspond au « cœur » du
métier.
Les critères d’évaluation de la compétence permettent d’en mesurer la maîtrise. Ils sont
établis en fonction des objectifs de formation. Les indicateurs, modalités et outils
d’évaluation et de validation sont élaborés par les instituts de formation en fonction des
objectifs pédagogiques fixés.
3- PRINCIPES ET METHODES PEDAGOGIQUES
Progression
Les instituts de formation sont responsables de la progression pédagogique de l’élève dans le
cadre du projet pédagogique. Cette progression professionnelle peut se poursuivre dans un
processus de formation tout au long de la vie et notamment contribuer à des évolutions dans le
choix des métiers.
Le découpage en modules de formation centrés autour de l’acquisition de compétences incite
à l’aménagement de parcours professionnels personnalisés.
Initiative
Les objectifs pédagogiques sont déclinés au sein des instituts de formation dans un projet
pédagogique qui tient compte du contexte et des ressources de l’institut de formation. Les
modalités de formation et les méthodes pédagogiques s’attachent à développer chez la
personne en formation des capacités d’initiative et d’anticipation visant à un exercice
professionnel responsable.
Individualisation
Un suivi pédagogique personnalisé est instauré. Il permet à l’élève de mesurer sa progression.
L’équipe pédagogique met à la disposition de l’élève des ressources et des moyens qui le
guident dans son apprentissage.
4- DUREE ET CARACTERISTIQUES DE LA FORMATION
L’ensemble de la formation comprend 41 semaines soit 1 435 heures d’enseignement
théorique et clinique en institut de formation et en stage, réparties comme suit :
- Enseignement en institut de formation : 17 semaines, soit 595 heures ;
- Enseignement en stage clinique : 24 semaines, soit 840 heures.
Durant la formation, les élèves bénéficient de congés :
- 4 semaines pour les élèves débutant une scolarité en septembre ;
- 7 semaines pour les élèves débutant une scolarité en janvier.
97
La participation à l’ensemble des enseignements est obligatoire.
L’enseignement en institut de formation et les stages cliniques sont organisés sur la base de
trente cinq heures par semaine.
L’enseignement en institut de formation comprend des cours, des travaux dirigés, des travaux
de groupe et des séances d’apprentissages pratiques et gestuels.
Les stages cliniques sont organisés par les instituts de formation en collaboration avec les
structures d’accueil. Ils constituent un temps d’apprentissage privilégié de la pratique
professionnelle. Ils s’effectuent dans des secteurs d’activités hospitaliers ou extra-hospitaliers,
au sein de structures bénéficiant d’un encadrement par un professionnel médical, paramédical
ou un travailleur social. Cet encadrement est assuré par du personnel diplômé, qui prépare
progressivement l’élève à l’exercice de sa fonction. Il est recommandé que le tuteur puisse
bénéficier d’une formation spécifique.
Chaque stage fait l’objet d’un projet de tutorat établi entre l’équipe pédagogique de l’institut
et le responsable de l’encadrement de l’élève dans la structure d’accueil. Il définit, à partir des
ressources éducatives de la structure et du niveau de formation de l’élève, les objectifs
d’apprentissage, les modalités d’encadrement et les critères d’évaluation.
5- MODULES DE FORMATION ET STAGES
Le diplôme peut s’acquérir soit par le suivi et la validation de l’intégralité de la formation, en
continu ou en discontinu, soit par le suivi et la validation d’une ou de plusieurs unités de
formation (module et stage) correspondant à une formation complémentaire en fonction des
modes d’accès au diplôme.
Les modules de formation correspondent à l’acquisition des huit compétences du diplôme :
Module 1 : Accompagnement d’une personne dans les activités de la vie quotidienne
4 semaines (140 heures)
Module 2 : L’état clinique d’une personne
2 semaines (70 heures)
Module 3 : Les soins
5 semaines (175 heures)
Module 4 : Ergonomie
1 semaine (35 heures)
Module 5 : Relation - Communication
2 semaines (70 heures)
Module 6 : Hygiène des locaux hospitaliers
1 semaine (35 heures)
Module 7 : Transmission des informations
1 semaine (35 heures)
Module 8 : Organisation du travail
1 semaine (35 heures)
98
L’enseignement dispensé, notamment dans les domaines de la biologie humaine, des sciences
humaines et sociales et de l’étude des pathologies, vise à l’acquisition des connaissances
nécessaires et indispensables à l’exercice professionnel.
Les enseignements sont assurés par les infirmiers formateurs permanents de l’institut et des
intervenants extérieurs. Pour ces derniers, les équipes pédagogiques privilégieront le
recrutement de professionnels exerçant dans le secteur sanitaire ou social.
Les stages :
Dans le cursus complet de formation, les stages sont au nombre de six, de 140 heures chacun,
soit 4 semaines. Leur insertion dans le parcours de formation est prévue dans le projet
pédagogique de l’institut et permet l’acquisition progressive des compétences par l’élève.
Ils sont réalisés dans des structures sanitaires, sociales ou médico-sociales :
- Service de court séjour : médecine ;
- Service de court séjour : chirurgie ;
- Service de moyen ou long séjour : personnes âgées ou handicapées ;
- Service de santé mentale ou service de psychiatrie ;
- Secteur extrahospitalier ;
- Structure optionnelle.
Sur l’ensemble des stages cliniques, un stage dans une structure d’accueil pour personnes
âgées est obligatoire.
Le stage dans une structure optionnelle est organisé en fonction du projet professionnel de
l’élève en accord avec l’équipe pédagogique. Il est effectué en fin de formation et constitue le
dernier stage clinique réalisé par l’élève.
Lorsque le cursus est réalisé partiellement, la formation s’effectue par unité de formation.
Celle-ci correspond à un module d’enseignement théorique et, pour six modules sur huit, un
stage clinique qui lui est rattaché :
Unités de
formation
Unité 1
Unité 2
Unité 3
Unité 4
Unité 5
Unité 6
Unité 7
Unité 8
TOTAL
Modules de formation
Stages cliniques
Module 1 : 4 semaines
Module 2 : 2 semaines
Module 3 : 5 semaines
Module 4 : 1 semaine
Module 5 : 2 semaines
Module 6 :1 semaine
Module 7 :1 semaine
Module 8 : 1 semaine
17 semaines
4 semaines
4 semaines
8 semaines
2 semaines
4 semaines
2 semaines
Pas de stage
Pas de stage
24 semaines
Les lieux de stage sont choisis en fonction des objectifs d’acquisition de la compétence.
99
Module 1 :
Accompagnement d’une personne dans les activités de la vie quotidienne.
Compétence :
Accompagner une personne dans les actes essentiels de la vie quotidienne en tenant
compte de ses besoins et de son degré d’autonomie.
Objectifs de formation
Dans le cadre du rôle propre de l’infirmier, en collaboration avec lui et sous sa responsabilité,
être capable de :
- Identifier les besoins essentiels de la personne et prendre en compte sa culture, ses
habitudes de vie, ses choix et ceux de sa famille ;
- Repérer l’autonomie et les capacités de la personne ;
- Apporter son aide pour la toilette, l’habillage, la prise de repas, l’élimination et le
déplacement en l’adaptant aux besoins et aux capacités de la personne et en respectant
sa pudeur et les règles d’hygiène ;
- Stimuler la personne, lui proposer des activités contribuant à maintenir son autonomie
et à créer du lien social.
Savoirs associés :
 Théoriques et procéduraux
. La personne :
- les cycles de la vie ;
- le développement psychosocial de l’homme : enfance, adolescence, âge adulte et vieillesse ;
- les besoins fondamentaux et les actes essentiels de la vie quotidienne ;
- la famille, le groupe social, les groupes d’appartenance, le lien social ;
- les religions, les croyances et les valeurs.
. L’autonomie :
- les formes de l’autonomie : physique, psychique, sociale et juridique
- autonomie et droits des patients
- dépendance, déficience et handicap
. La santé :
- définitions (OMS…) ;
- santé publique : politique de santé et actualités sur les plans de santé publique ;
- la prévention : prévention des risques liés à une alcoolisation fœto-maternelle ;
- les risques biologiques (NRBC) : conduite à tenir et gestes à éviter ;
- les risques sanitaires
- le système de santé français.
. Le soin :
- les conceptions du soin : prendre soin, faire des soins, avoir soin ;
- l’accompagnement ;
- le rôle de soignant.
100
. L’analyse de la situation d’une personne :
- définition ;
- les étapes méthodologiques.
. Les règles d’hygiène, de sécurité et de confort dans les activités de la vie quotidienne.
 Pratiques
. Le lavage simple des mains.
. Aide à l’hygiène corporelle :
- la toilette ;
- la toilette génitale non stérile ;
- l’hygiène dentaire ;
- lavage des cheveux et coiffage, rasage ;
- entretien des ongles.
. Aide à l’habillage et au déshabillage.
. Aide à la mobilisation et à l’installation de la personne :
- organisation de l’espace et de l’environnement pour faciliter l’autonomie ;
- mise à disposition de matériel adapté (cannes, déambulateur, fauteuil roulant,…) ;
- installation au lit, au fauteuil, à la table.
. Aide à l’hygiène et l’équilibre alimentaire :
- préparation et conservation des repas ;
- prise du repas : conseils à la personne sur le choix des aliments appropriés à ses goûts et à
sa culture, prévention des fausses routes et lutte contre la déshydratation.
. Aide au sommeil :
- installation de la personne pour le repos et le sommeil en assurant sa sécurité et son
confort ;
- les conditions favorables à l’endormissement : atmosphère calme, lutte contre les nuisances,
aération de la chambre.
. Aide à l’élimination :
- installation de la personne pour permettre l’élimination urinaire et fécale ;
- pose de protections anatomiques.
. Mise en place d’activités de stimulation, maintien du lien social :
- aide aux repères dans le temps et dans l’espace ;
- stimulation au travers des activités physiques et/ou relationnelles.
 Niveau d’acquisition et limites d’exigence
Les connaissances acquises et évaluées sont reliées aux activités de la vie quotidienne d’une
personne.
L’apprentissage à l’analyse de situation permet d’identifier et de hiérarchiser les besoins, les
ressources et les difficultés de la personne, et de proposer des activités adaptées.
Le rôle et le comportement de l’aide soignant dans l’accompagnement d’une personne sont
abordés en lien avec le niveau de compétences de l’aide-soignant.
101
 Evaluation
Critères de résultat :
- Les activités d’accompagnement de la personne dans sa vie quotidienne prennent en
compte ses capacités d’autonomie ;
- Des activités sont proposées à la personne aidée en lien avec le maintien ou le
développement de ses possibilités physiques, psychiques et sociales ;
- Les règles d’hygiène ainsi que les principes d’intimité et de pudeur sont respectés.
Critères de compréhension :
- Le candidat explique comment il recueille les besoins ;
- Le candidat explique comment il identifie les capacités d’autonomie de la personne ;
- Le candidat identifie et explique le lien entre les besoins de la personne et son âge, ses
habitudes de vie, son environnement ;
- Le candidat justifie par des arguments les choix d’intervention (aide pour les actes de la
vie quotidienne et activités contribuant à maintenir du lien social).
Module 2 : L’état clinique d’une personne
Compétence : Apprécier l’état clinique d’une personne.
Objectifs de formation :
Dans le cadre du rôle propre de l’infirmier, en collaboration avec lui et sous sa responsabilité,
être capable de :
- Observer la personne et apprécier les changements de son état clinique ;
- Identifier les signes de détresse et de douleur ;
- Mesurer les paramètres vitaux en utilisant les outils spécifiques et réaliser les courbes
de surveillance ;
- Identifier les anomalies au regard des paramètres habituels liés aux âges de la vie ;
- Identifier les risques liés à la situation de la personne ;
- Discerner le caractère urgent d’une situation et alerter.
Savoirs associés
 Théoriques et procéduraux
. Anatomie et physiologie du corps humain : les organes des sens, les systèmes
neuromusculaire, osseux, cardio-circulatoire, respiratoire, uro-génital, digestif, endocrinien.
. Anatomie et physiologie de la peau et des muqueuses.
. Situations pathologiques et conséquences sur l’état clinique de la personne : la maladie
aiguë, la maladie chronique, les situations d’urgence, les situations de fin de vie, la douleur et
son expression, la souffrance, le deuil.
. Notion de maladie :
- lien entre santé et maladie ;
- maladie somatique et maladie psychique ;
- les processus pathologiques ;
- les situations de soins.
. Paramètres vitaux :
- mesure quantitative et qualitative ;
- signes d’alerte.
. Sémiologie et vocabulaire médical : signes, symptômes, syndrome, diagnostic, maladie.
102
. Démarche d’observation d’une situation : signes cliniques, changement de l’état clinique,
alerte et urgence.
. Règles d’hygiène et de sécurité dans la mesure des paramètres vitaux.
 Pratiques
. Mesure des paramètres vitaux chez l’adulte et chez l’enfant : pulsations, température,
pression artérielle, rythme respiratoire, mensurations, conscience, volume urinaire.
. Surveillance des signes cliniques : couleur de la peau et des téguments, vomissements,
selles, urines.
. Observation de la douleur et du comportement.
. Réalisation de prélèvements non stériles : selles, urines, expectorations.
. Utilisation des outils de mesure.
. Transcription de la mesure des paramètres vitaux : réalisation de courbes de surveillance.
 Niveau d’acquisition et limites d’exigence
L’enseignement en anatomie et physiologie doit être suffisant pour appréhender le
fonctionnement général du corps humain, sans entrer dans un niveau de détail trop important
(description du fonctionnement des grands systèmes sans entrer dans l’anatomie de chaque
organe) préjudiciables à une compréhension globale.
Les connaissances relatives aux paramètres vitaux doivent viser l’exactitude de leur mesure.
L’identification des signes et des seuils d’alerte est approfondie et comprise en liaison avec
les situations à risque.
Les modalités de signalement de l’alerte en cas de risques sont développées.
 Evaluation
Critères de résultat :
- La mesure des différents paramètres (température, diurèse, rythme cardiaque, tension
artérielle, fréquence respiratoire, poids, taille) est effectuée avec fiabilité ;
- Les changements d’état et les situations à risque sont repérés et les interlocuteurs
compétents sont alertés en fonction du degré de risque.
Critères de compréhension :
- Le candidat explique comment il observe l’état de la personne et fait le lien entre les
résultats de cette observation et les risques potentiels ;
- Le candidat identifie des signes de détresse et de douleur en lien avec l’état et la
pathologie de la personne ;
- Le candidat fait des liens entre les modifications de l’état de la personne et les risques
potentiels.
Module 3 : Les soins
Compétence : Réaliser des soins adaptés à l’état clinique de la personne
Objectifs de formation :
Dans le cadre du rôle propre de l’infirmier, en collaboration avec lui et sous sa responsabilité,
être capable de :
- Rechercher les informations sur les précautions particulières à respecter lors du soin ;
- Identifier et appliquer les règles d’hygiène et de sécurité associées aux soins à la
personne ;
- Organiser l’activité de soin en fonction de l’environnement et de la personne ;
- Choisir le matériel approprié au soin ;
103
-
-
Réaliser les soins dans le respect de la personne, de son autonomie, de son intimité et
en tenant compte, des appareillages et matériels d’assistance médicale : soins liés à
l’hygiène corporelle et au confort, à l’alimentation, à l’élimination, au sommeil et aide
de l’infirmier à la réalisation de soins11 ;
Adapter les modalités de réalisation du soin à l’état de la personne et à ses habitudes de
vie ;
Evaluer la qualité du soin réalisé et réajuster le cas échéant.
Savoirs associés
 Théoriques et procéduraux
. Notions élémentaires sur les principales pathologies :
- chroniques : asthme, diabète, maladies neuro-dégénératives ;
- aiguës : infarctus, accident vasculaire cérébral, maladies ischémiques, détresse respiratoire ;
- psychiatriques : dépression, différenciation entre psychose et névrose, états limites ;
- chirurgicales : orthopédiques, viscérales ;
- autres : maladies immuno-dépressives, pneumopathies, méningites, cancers et maladies
infectieuses.
. Maternité :
- conception, grossesse, accouchement, suites de couches, nouveau-né.
. Le handicap :
- les différents types de handicap ;
- handicaps et âges de la vie.
. Gériatrie :
- démographie et place de la personne âgée dans la société ;
- les pathologies du vieillissement.
. Fin de vie et mort :
- psychologie de la personne en fin de vie ;
- aspects culturels de la mort ;
- notions législatives et réglementaires.
. Notions de pharmacologie :
- classes et formes des médicaments non injectables ;
- modes d’administration des médicaments et conséquences de la prise sur l’organisme.
. Démarche de soins.
. Protocoles de soins.
. Règles d’hygiène et de sécurité dans les soins.
. Règles de prise en charge d’un opéré.
. Règles de prise en charge d’une personne inconsciente.
 Pratiques
. Lavage antiseptique des mains.
. Toilette complète, bain, douche.
. Toilette génitale y compris aux personnes porteuses d’une sonde à demeure.
. Prise en charge d’un opéré :
- préparation du patient en préopératoire : préparation cutanée, vérification de la préparation
générale du patient (respect du jeûne, prothèses ôtées, identité) et préparation du dossier ;
- préparation de la chambre pour le retour du patient ;
- observation du patient en post-opératoire ;
- observation des pansements.
11
Cf. le référentiel d’activités du DEAS, activités 1 et 3
104
. Soins liés aux dispositifs médicaux ou d’appareillage :
- surveillance et renouvellement d’une vessie de glace et actions pour réchauffer le malade ;
- pose de bas de contention ;
- immobilisations : observation et surveillance des attelles, plâtres et tractions ;
- observation du patient en assistance respiratoire ;
- oxygénothérapie : montage et entretien du matériel, surveillance du patient ;
- montage et entretien du matériel d’aspiration endotrachéale ;
- administration d’un aérosol non médicamenteux ;
- sonde vésicale : surveillance du patient et vidange du sac collecteur ;
- observation des patients sous dialyse ;
- pose de collecteurs externes ;
- soins d’hygiène aux patients porteurs d’entérostomies cicatrisées ;
- surveillance de l’alimentation par sonde.
. Aide aux soins réalisés par l’infirmier
- ouverture du matériel stérile ;
- observation et surveillance des patients sous perfusion ;
- observation des pansements ;
- lavage gastrique ;
- prise de médicaments sous forme non injectable ;
- réalisation de soins aseptiques ;
- alimentation par sonde gastrique.
. Soins aux personnes dépendantes :
- réfection et change du lit occupé et inoccupé ;
- observation et surveillance des patients sous perfusion ;
- aide et assistance d’un patient en cas de diarrhée ;
- observation et transmission des signes de douleur ;
- aide au premier lever ;
- soins préventifs des escarres ;
- soins de bouche non médicamenteux ;
. Soins post-mortem : toilette, habillage, identification.
 Niveau d’acquisition et limites d’exigence
Les connaissances concernant les pathologies les plus courantes sont en lien avec les soins à
réaliser.
Le rôle de l’aide-soignant auprès d’une personne handicapée est développé.
Le rôle et la responsabilité de l’aide soignant dans l’aide à la prise des médicaments sont
traités en lien avec le niveau de responsabilité de l’aide-soignant.
La contribution de l’aide soignant à la démarche de soins est clarifiée.
Les règles d’hygiène, de sécurité et de confort sont rappelées dans l’apprentissage de chaque
soin.
 Evaluation
Critères de résultat :
- La réalisation du soin prend en compte les habitudes, la culture, la demande du patient
relative à son intimité et à son mode de vie ;
- Les informations cliniques essentielles pour la réalisation du soin et les priorités sont
recherchées et prises en compte ;
- Les soins réalisés sont conformes aux consignes données et aux protocoles établis dans
la structure ;
- Le matériel nécessaire est prévu avant les soins et il est rangé en fin de soin
(rangement, sonnette, tubulures non coudées …).
105
Critères de compréhension
- Le candidat explique les règles essentielles garantissant l’hygiène, la sécurité, le
confort du patient et la qualité du soin ;
- Le candidat justifie le matériel utilisé et les gestes réalisés en lien avec les pathologies
des personnes.
Pour valider le module 3, le candidat devra fournir l’attestation de formation aux gestes et
soins d’urgence de niveau 2 ou un équivalent reconnu par le ministère chargé de la santé.
Module 4 : Ergonomie
Compétence : Utiliser les techniques préventives de manutention et les règles de sécurité
pour l’installation et la mobilisation des personnes
Objectifs de formation :
Dans le cadre du rôle propre de l’infirmier, en collaboration avec lui et sous sa responsabilité,
être capable de :
- Identifier et appliquer les principes d’ergonomie et de manutention lors des
mobilisations, des aides à la marche et des déplacements ;
- Identifier et appliquer les règles de sécurité et de prévention des risques, notamment
ceux liés aux pathologies et à l’utilisation du matériel médical ;
- Installer la personne en tenant compte de ses besoins, de sa pathologie, de son
handicap, de sa douleur et des différents appareillages médicaux.
Savoirs associés
 Théoriques et procéduraux
. Le système locomoteur : anatomie et physiologie, le mouvement.
. Le port de charge et ses conséquences sur l’anatomie du corps humain.
. Les accidents dorso-lombaires.
. Législation et déontologie concernant l’isolement, la contention, la limitation des
mouvements et les droits des patients.
. Principes et règles d’ergonomie concernant la manutention des personnes.
. Les différentes méthodes de manutention.
. Techniques de prévention des accidents dorsolombaires.
. Principes et règles de sécurité concernant les personnes soignées : repérage des positions
algiques et antalgiques.
. Principes et règles de rangement selon l’accès et le stockage des produits et matériels.
 Pratiques
. Exercices pratiques : les positions et attitudes professionnelles correctes.
. Installation de la personne en fonction de son degré d’autonomie et en tenant compte
de ses besoins, de sa pathologie, de son handicap, de sa douleur et des différents
appareillages médicaux.
. Mobilisation, aide à la marche, déplacements.
. Prévention des ankyloses et des attitudes vicieuses.
. Prévention des chutes.
106
 Niveau d’acquisition et limites d’exigence
Les conséquences du port des charges lourdes seront traitées en lien avec des lieux et des
conditions d’exercice variées (matériel présent, locaux…).
Le rôle de l’aide soignant dans l’aide au déplacement et à la mobilisation sera précisé en
liaison avec les autres professionnels.
Les règles de sécurité et les principes déontologiques seront analysés au regard des situations
spécifiques.
 Evaluation
Critères de résultat :
- Les activités d’installation et de mobilisation de la personne, des aides à la marche, des
déplacements et des transports par brancard sont réalisés de façon confortable et en
sécurité, en tenant compte de son état, sa pathologie éventuelle, son degré d’autonomie
et ses besoins, ainsi que des différents appareillages médicaux ;
- Le matériel est choisi de façon correcte, selon les moyens mis à disposition sur le lieu
d’exercice ;
- Les gestes et postures sont adaptés à l’état de santé du patient.
Critères de compréhension :
Le choix des gestes, des activités, des matériels et des techniques utilisés en fonction de l’état
de la personne est justifié.
Module 5 : Relation - Communication
Compétence : Etablir une communication adaptée à la personne et son entourage
Objectifs de formation :
Dans le cadre du rôle propre de l’infirmier, en collaboration avec lui et sous sa responsabilité,
être capable de :
- Ecouter la personne et son entourage et prendre en compte les signes non verbaux de
communication sans porter de jugement ;
- S’exprimer et échanger en adaptant son niveau de langage, dans le respect de la personne
et avec discrétion ;
- Expliquer le soin réalisé, les raisons d’un geste professionnel et apporter des conseils sur
les actes de la vie courante ;
- Faire exprimer les besoins et les attentes de la personne, les reformuler et proposer des
modalités adaptées de réalisation du soin ;
- Apporter des informations pratiques adaptées lors de l’accueil dans le service dans le
respect du règlement intérieur ;
- Identifier les limites de son champ d’intervention dans des situations de crise, de
violence en prenant du recul par rapport à la personne et à sa situation.
Savoirs associés
 Théoriques et procéduraux
. Le développement psychosociologique de l’homme, les relations humaines, l’insertion
dans la société, le lien social.
. Relation et communication :
- les valeurs et les principes : respect, discrétion, écoute sans jugement, confidentialité ;
107
- les facteurs influençant la communication.
. Information et droits des patients :
- la charte du patient hospitalisé ;
- la loi du 4 mars 2002 relative aux droits du malade
- le secret médical, le secret professionnel ;
- le rôle de l’aide-soignant dans l’information du patient ;
- la maltraitance : prévention, repérage des signes et transmission aux personnes compétentes.
. Soins palliatifs et accompagnement des personnes en fin de vie :
- concept de mort : approche culturelle et religieuse ;
- psychologie et personne en fin de vie ;
- soins palliatifs, soins d’hygiène et de confort des personnes en fin de vie ;
- prise en charge des personnes décédées et soutien de la famille et de l’entourage ;
- notions législatives et réglementaires.
. Les techniques de communication :
- observation ;
- entretien ;
- communication verbale et non verbale ;
- le jeu et l’animation.
. Règles et procédures de communication dans un contexte professionnel.
. Démarche d’information et d’éducation.
 Pratiques
. Accueil et information de la personne et de son entourage.
. Ecoute et re-formulation.
. Communication verbale et non verbale.
. Adaptation de la communication aux différentes situations rencontrées dans les soins.
. Accompagnement d’une personne en fin de vie et accompagnement de son entourage.
. Education d’une personne pour favoriser ou maintenir son autonomie.
. Participation à la démarche éthique.
 Niveau d’acquisition et limites d’exigence
Les techniques de base de la communication sont développées.
Un travail approfondi et personnalisé est réalisé sur le comportement au travail et
spécifiquement en relation avec les personnes soignées.
Les situations de maltraitance ou présentant des difficultés dans la communication sont
analysées.
 Evaluation
Critères de résultat :
- Une relation de confiance est établie ;
- La communication est adaptée en fonction de l’état de santé de la personne ou de sa
douleur ;
- L’information donnée est comprise par la personne et par son entourage ;
- Les attentes de la personne sont écoutées, entendues avec respect et prises en compte ;
- Des limites sont posées dans les situations d’agressivité, de crise ou de violence.
Critères de compréhension :
Les points forts et les points faibles sont identifiés dans une situation de relation donnée ;
Les difficultés rencontrées dans les situations relationnelles difficiles et les moyens pour y
répondre sont explicités ;
La notion de respect de la personne est commentée
108
Module 6 : Hygiène des locaux hospitaliers
Compétence : Utiliser les techniques d’entretien des locaux et du matériel spécifique aux
établissements sanitaires, sociaux et médico-sociaux
Objectifs de formation
Dans le cadre du rôle propre de l’infirmier, en collaboration avec lui et sous sa responsabilité,
être capable de :
- Identifier et choisir le matériel et les produits appropriés ;
- Doser et utiliser les produits en fonction des procédures et des fiches techniques ;
- Utiliser les techniques de nettoyage appropriées, notamment pour lutter contre les
infections nosocomiales, en appliquant les protocoles et les règles d’hygiène et de
sécurité ;
- Identifier et respecter les circuits d’entrée, de sortie et de stockage du linge, des matériels
et des déchets ;
- Installer le mobilier et le matériel de la chambre en l’adaptant à l’état de la personne ;
- Utiliser les techniques de rangement et de stockage adaptées ;
- Apprécier l’efficacité des opérations d’entretien et identifier toute anomalie ;
- Repérer toute anomalie dans le fonctionnement des appareils médicaux et alerter.
Savoirs associés
 Théoriques et procéduraux
. Infection et désinfection :
- les mécanismes de l’infection ;
- les techniques de nettoyage, de bio-nettoyage, de désinfection et de stérilisation.
. Prévention des risques liés à l’infection en milieu hospitalier :
- risques d’accident d’exposition au sang ;
- les risques infectieux dans différents milieux de soins ;
- les maladies nosocomiales.
. Prévention des risques liés et à la sécurité en milieu hospitalier :
- normes d’hygiène publique et de respect de l’environnement ;
- commissions de vigilance ;
- formalités de déclaration d’accident ;
- rôle du comité d’hygiène et de sécurité.
. Les circuits des déchets à l’hôpital :
- les différents types de déchets et de contenants ;
- les obligations légales et réglementaires des établissements.
. Règles d’identification et d’utilisation des matériels et des produits.
. Fiches techniques d’utilisation des matériels et des produits.
. Règles concernant l’isolement des patients.
. Règles concernant l’élimination des déchets.
. Règles concernant le stockage des produits.
 Pratiques
. Hygiène quotidienne de l’environnement du patient.
. Nettoyage et désinfection des matériels et de l’environnement direct du malade.
. Prévention des infections nosocomiales par l’application des techniques d’entretien des
locaux et des matériels.
. Isolement des patients : règles, précautions à respecter.
109
. Elimination des déchets hospitaliers solides et liquides résultant des activités de soins et
d’hébergement conformément à la réglementation en vigueur : les contenants, les circuits,
les délais.
. Entretien, pré-désinfection, nettoyage, désinfection et stérilisation du matériel médicochirurgical destiné à effectuer des actes aseptiques.
. Montage, entretien et surveillance du matériel de soins :
- pour oxygénothérapie ;
- pour aspiration ;
- pour recueil des urines ;
- pour le transport des patients ;
- pour l’hygiène ;
- le chariot de soins ;
- le chariot de linge ;
- pour le matériel chirurgical divers.
. Règles de prévention des accidents d’exposition au sang.
Niveau d’acquisition et limites d’exigence
Le rôle de l’aide soignant dans la prévention des maladies nosocomiales est approfondi.
Evaluation
Critères de résultat :
- Les techniques, les modes opératoires, les matériels et les produits sont adaptés au type
de nettoyage réalisé et aux spécificités des locaux ;
- Les règles d’hygiène et de sécurité et les circuits (linge, matériels et déchets) sont
respectés.
Critères de compréhension :
- Les risques d’infections nosocomiales et les moyens de lutte sont identifiés et expliqués ;
- Les conséquences des infections nosocomiales sont identifiées ;
- Les erreurs réalisées ou les risques d’erreur et leurs conséquences sont identifiés dans
une situation donnée.
Module 7 : Transmission des informations
Compétence : Rechercher, traiter et transmettre les informations pour assurer la
continuité des soins
Objectifs de formation
Dans le cadre du rôle propre de l’infirmier, en collaboration avec lui et sous sa responsabilité,
être capable de :
- Identifier et rechercher les informations nécessaires sur les précautions particulières à
respecter lors d’un soin et permettant de prendre en compte la culture du patient, ses
goûts, son régime, … ;
- Transmettre les informations liées à la réalisation du soin et alerter en cas d’anomalie par
oral, par écrit ou en utilisant les outils informatisés ;
- S’exprimer au sein de l’équipe de soin en utilisant un langage et un vocabulaire
professionnel ;
- Renseigner des documents assurant la traçabilité des soins en appliquant les règles ;
- Rechercher, organiser et hiérarchiser l’information concernant le patient ;
110
-
Discerner les informations à transmettre dans le respect des règles déontologiques et du
secret professionnel.
Savoirs associés
 Théoriques et procéduraux
. Information et continuité des soins.
. Transmissions des données : la fonction d’alerte, la fonction de surveillance, la fonction
d’évaluation.
. Informatique : notions globales, application à la santé, règles d’informatique et libertés.
. Dossier de soins : composition du dossier de soins, réglementation, responsabilité.
. Recherche des informations concernant un patient : lecture des documents.
. Transmission de l’information : orale, écrite, ciblée.
. Modalités d’écriture et de lecture des documents concernant le patient.
. Réunions de transmission, de synthèse, de réflexion autour du patient.
 Savoirs pratiques
. Prise de parole en groupe : demander et transmettre de l’information.
. Utilisation de logiciels dédiés.
. Utilisation du dossier de soins : courbes, diagrammes, descriptions, observations rédigées.
Niveau d’acquisition et limites d’exigence
Le rôle de l’aide soignant dans la transmission des informations est approfondi.
Les modalités de transmissions sont étudiées en rapport aux différentes situations
professionnelles
Evaluation
Critères de résultat :
- Les informations essentielles relatives à la situation de la personne sont recherchées et
transmises par écrit et par oral ;
- Le secret professionnel et les règles déontologiques sont respectés.
Critères de compréhension :
- L’importance de la transmission des informations et les moyens de l’assurer
efficacement sont expliqués ;
- Les conséquences d’une mauvaise transmission sont expliquées.
Module 8 : Organisation du travail
Compétence : Organiser son travail dans une équipe pluriprofessionnelle
Objectifs de formation
Dans le cadre du rôle propre de l’infirmier, en collaboration avec lui et sous sa responsabilité,
être capable de :
- Identifier son propre champ d’intervention en particulier au regard des compétences
infirmières ;
- Organiser sa propre activité au sein de l’équipe en tenant compte de la planification de
l’ensemble des activités du service et dans le respect des règles d’hygiène ;
- Utiliser les outils de planification du service pour organiser sa propre activité.
111
Savoirs associés
 Théoriques et procéduraux
. Les différentes professions de santé et les limites de leur champ de compétences.
. La définition de l’équipe de soins et les responsabilités de chaque acteur.
. Notions d’organisation du travail, droit du travail.
. Les outils de planification des soins.
. Formation des pairs.
. Règles d’organisation de l’activité dans une équipe de soins :
- la journée de travail : actions quotidiennes, à la semaine, au mois… ;
- les rythmes de travail et leur utilité ;
- l’organisation du travail dans un groupe : quand, avec qui, pour quoi faire.
- législation du travail.
. Règles d’encadrement d’un stagiaire : objectifs de stage, tutorat, évaluation.
 Pratiques
. Organisation du travail en fonction de la quantité des activités, des urgences, et des
priorités.
. Planification du travail en fonction du travail des autres membres de l’équipe.
. Intégration et positionnement au sein d’une équipe de soins.
. Encadrement des stagiaires ou des nouveaux collègues :
- projet d’encadrement ;
- tutorat ;
- évaluation.
. Participation à des groupes de travail et contribution à l’élaboration de projets.
Niveau d’acquisition et limites d’exigence
Le rôle et la participation de chaque membre de l’équipe de travail sont abordés.
Le résultat en terme de production d’un travail d’équipe est analysé et valorisé, les moyens
pour y parvenir sont traités.
Evaluation
Critères de résultat :
- L’activité du candidat prend en compte celle des autres membres de l’équipe.
Critères de compréhension
- L’importance de la prise en compte de l’activité des autres professionnels de l’équipe est
expliquée ;
- Le candidat explique qui sont les membres de l’équipe de travail, quel est son
positionnement dans l’équipe et les limites de son champ d’intervention.
6- MODALITES D’EVALUATION
L’évaluation joue un rôle essentiel dans la dynamique enseignement-apprentissage. Il importe
de veiller à la cohérence de l’évaluation avec les objectifs de formation.
Les critères d’évaluation sont définis au regard des objectifs de formation, les indicateurs
d’évaluation permettent de mesurer l’atteinte des objectifs pédagogiques fixés dans le cadre
du projet pédagogique des instituts.
Pour élaborer les indicateurs d’évaluation, il est nécessaire de :
- délimiter ce qui doit être évalué en raison de sa pertinence par rapport aux compétences
visées ;
112
- sélectionner des modalités d’évaluation qui renseignent valablement sur le niveau
d’acquisition réellement attendu chez les étudiants ;
- diversifier les situations d’évaluation ;
- rendre explicite aux étudiants les indicateurs et critères pris en compte pour l’évaluation.
Evaluation des modules de formation
Plusieurs types d’épreuves peuvent être organisés :
 épreuves écrites : questions à réponse ouverte et courte, questions à réponse
rédactionnelle, questions à choix multiples, cas cliniques ou productions écrites. La correction
de ces épreuves est assurée par les formateurs de l’institut dont relève le candidat au diplôme
et/ou les enseignants extérieurs à l’institut et participant à la formation ;
 épreuves orales : entretien avec un jury sur un sujet, exposé d’un thème. Elles peuvent
être individuelles ou collectives. L’évaluation de ces épreuves est assurée par les formateurs
de l’institut dont relève le candidat et/ou les enseignants extérieurs à l’institut et participant à
la formation ;
 épreuves pratiques : préparation et réalisation de gestes techniques en salle de travaux
pratiques ou en structure de soins ;
 mises en situation professionnelle (MSP) : elles consistent en la participation du
candidat à la prise en charge d’une personne dans la réalisation d’une ou plusieurs activités de
la vie quotidienne ou d’un ou plusieurs soins. Elles se déroulent dans des structures où le
candidat est en stage depuis au moins cinq jours. La durée d’une mise en situation
professionnelle est comprise entre 30 minutes et 1 heure 30. Le nombre d’examinateurs de la
mise en situation professionnelle du module 1 et 3 est de deux : un infirmier, formateur
permanent dans un institut de formation d’aides-soignants et un infirmier ou une puéricultrice
ou un cadre de santé ou une sage-femme ou un éducateur de jeunes enfants ou un éducateur
spécialisé ou un aide-soignant. Ce dernier doit justifier d’une expérience professionnelle d’au
moins deux ans et exercer au sein de la structure dans laquelle se déroule la mise en situation
professionnelle.
Chaque mise en situation professionnelle se décompose en deux parties :
- analyse de la situation d’une personne dans le cadre de la participation à la démarche de
soins (DDS) : présentation de la ou des personnes soignées prises en charge ;
- réalisation d’un ou plusieurs soins.
La validation du module 3 comporte l’obligation d’attestation de formation aux gestes et soins
d’urgence de niveau 2 ou d’un équivalent reconnu par le ministère chargé de la santé.
Les modalités d’évaluation et de validation de chaque module de formation sont définies dans
le tableau récapitulatif ci-après :
113
Tableau récapitulatif des modalités d’évaluation et de validation des modules de formation
Modules
1
2
Epreuves
Une épreuve écrite en deux parties :
. une série de questions (QROC et/ou QCM)
. un cas clinique
et
Une épreuve de MSP avec prise en charge
d’une personne.
Une épreuve écrite :
. une série de questions (QROC et/ou QCM)
Modalités
Complémentaires
Durée : 2 heures.
Epreuve anonyme.
Durée : 1 heure 30
Epreuve anonyme.
Une épreuve de MSP avec prise en charge
d’une personne.
3
Une épreuve pratique.
4
5
6
7
8
Organisée en institut ou en
structure de soins.
Une épreuve écrite et orale :
Travail personnel.
- formalisation sous forme d’un document Durée de l’oral : 20 mn
écrit d’une situation relationnelle vécue en maximum.
stage
- argumentation orale du document
Une épreuve écrite :
Durée : 1 heure.
une série de questions (QROC et/ou QCM)
Epreuve anonyme.
Une épreuve écrite ou orale:
Organisée en institut ou en
un cas concret de transmission d’informations structure de soins.
à réaliser à partir de la présentation de cas Durée : 1 heure.
cliniques.
Une épreuve écrite :
Durée : 1 heure.
un cas concret présentant un contexte de Epreuve anonyme.
travail.
Notation
Sur 20 points :
. questions sur 8 points
. cas clinique sur 12 points
Conditions de validation du module
Obtenir une note égale ou supérieure à
20 sur 40 à l’ensemble des deux
épreuves sans note inférieure à 8 sur 20 à
l’une d’entre elles.
Sur 20 points :
. participation DDS sur 8 points
. réalisation du ou des soins sur 12
points
Sur 20 points.
Obtenir une note égale ou supérieure à
10 sur 20.
Sur 30 points :
. participation DDS sur 10 points
. réalisation du ou des soins sur 20
points
Sur 20 points.
Sur 20 points :
. document écrit sur 12 points
. argumentation orale sur 8 points
Sur 20 points.
Sur 20 points.
Sur 20 points.
. Obtenir une note égale ou supérieure à
15 sur 30 sans note inférieure à 8 sur 20
à la réalisation des soins.
. Disposer de l’attestation de formation
aux gestes et soins d’urgence de niveau
2 ou d’un équivalent reconnu par le
ministère chargé de la santé.
Obtenir une note égale ou supérieure à
10 sur 20.
Obtenir une note égale ou supérieure à
10 sur 20.
Obtenir une note égale ou supérieure à
10 sur 20.
Obtenir une note égale ou supérieure à
10 sur 20.
Obtenir une note égale ou supérieure à
10 sur 20.
114
Evaluation des stages cliniques
- Cursus intégral de formation :
 à chaque stage, les responsables de l’accueil et de l’encadrement de l’élève évaluent
son niveau d’acquisition pour chacune des unités de compétences, sur la base du support
d’évaluation prévu en annexe II du présent arrêté ;
 pour chaque unité de compétences, le niveau de l’élève est évalué à partir de l’échelle
de valeur définie dans la grille d’évaluation ;
 au terme des six stages, l’équipe pédagogique réalise le bilan des acquisitions de
l’élève en établissant le total obtenu à chaque unité de compétences ;
 chaque compétence est validée si l’élève aide-soignant obtient une note au moins égale
à la moyenne pour chacune d’elles.
- Cursus partiel de formation :
 pour chaque stage correspondant à un module de formation, le candidat est évalué sur
son niveau d’acquisition pour la compétence visée, à partir des critères définis pour chaque
compétence dans l’annexe II du présent arrêté
 l’unité de compétences est validée si le candidat obtient une note au moins égale à la
moyenne.
11.2 Annexe 2 : Arrêté du 25 janvier 2005 modifié relatif aux modalités
d'organisation de la validation des acquis de l'expérience pour l'obtention du
diplôme d’État d'aide-soignant et son annexe IV
Le ministre des solidarités, de la santé et de la famille, la secrétaire d'État aux
personnes handicapées et la secrétaire d'État aux personnes âgées,
Vu le code de la santé publique, et notamment son article R. 4311-4
Vu le code du travail, et notamment son article L. 920-4 ;
Vu le décret n° 94-626 du 22 juillet 1994 modifié relatif à la formation des aides-soignants
et des auxiliaires de puériculture
Vu le décret n° 2002-615 du 26 avril 2002 pris pour application de l'article L. 900-1 du
code du travail et des articles L. 335-5 et L. 335-6 du code de l'éducation relatif à la
validation des acquis de l'expérience pour la délivrance d'une certification professionnelle ;
Vu l'arrêté du 22 juillet 1994 modifié relatif au diplôme d’État d'aide-soignant et au
diplôme d’État d'auxiliaire de puériculture
La commission des infirmiers du Conseil supérieur des professions paramédicales
consultée,
Arrêtent :
Article 1
Le candidat souhaitant acquérir le diplôme d’État d'aide-soignant par la validation des
acquis de l'expérience doit justifier des compétences professionnelles acquises dans
l'exercice d'une activité salariée, non salariée ou bénévole, en rapport direct avec le
contenu de ce diplôme.
Le rapport direct avec le diplôme est établi lorsque le candidat justifie avoir réalisé,
cumulativement, au moins deux activités dans chacun des domaines suivants en lien avec
le référentiel d’activités du métier figurant en annexe IV du présent arrêté :
- soins d'hygiène et de confort à la personne/aide à la réalisation des soins ;
- observation et mesure des paramètres liés à l’état de santé d’une personne ;
- entretien de l’environnement immédiat de la personne et des matériels de soins ;
- recueil et transmission des informations/accueil des personnes/accueil des stagiaires.
La durée totale d'activité cumulée (en équivalent temps plein) exigée est, pour l'année
2005, de cinq ans, soit 7 000 heures, pour l'année 2006, de quatre ans, soit 5 600 heures et,
à partir de l'année 2007, de trois ans, soit 4 200 heures.
Ne sont prises en considération dans ce décompte que les activités exercées au cours des
12 dernières années, mesurées à compter de la date du dépôt du dossier de recevabilité.
Article 2
Le dossier de recevabilité est retiré par le candidat auprès de l’organisme chargé de
l’instruction des dossiers.
La décision de recevabilité de la demande de validation des acquis de l’expérience est de la
compétence du préfet de région qui dispose d’un délai de deux mois pour notifier sa
décision au candidat. L’absence de réponse dans ce délai vaut décision implicite de rejet.
A compter du 1° septembre 2007, la décision de recevabilité de la demande de validation
des acquis de l’expérience demeure acquise au candidat dans la limite de trois années à
compter de la date de sa notification par le préfet de région.
116
Article 3
Le livret de présentation des acquis de l'expérience est fixé en annexe II du présent arrêté,
il tient compte du référentiel de compétences fixé en annexe V du présent arrêté.
Article 4
Le jury du diplôme d’État d'aide-soignant est nommé par le préfet de région, sur
proposition du directeur régional des affaires sanitaires et sociales. Il est présidé par ce
dernier ou son représentant et comprend:
- un directeur d’un institut de formation d'aides-soignants ;
- un infirmier ou un infirmier cadre de santé, enseignant permanent d’un institut de
formation d'aides-soignants ;
- un infirmier cadre de santé ou un infirmier en exercice ;
- un aide-soignant en exercice ;
- un représentant de la direction d'un établissement sanitaire, social ou médico-social
employant des aides-soignants.
Le préfet de région peut décider d’organiser des sous-groupes d’examinateurs.
Dans ce cas, chaque sous-groupe est composé de trois personnes :
- un directeur d’un institut de formation d'aides-soignants ou un infirmier ou un infirmier
cadre de santé, enseignant permanent d’un institut de formation d'aides-soignants ;
- un infirmier cadre de santé ou un infirmier ou un aide-soignant en exercice ;
- un représentant de la direction d'un établissement sanitaire, social ou médico-social
employant des aides-soignants.
Article 5
Sur la base de l'examen du livret de présentation des acquis de l'expérience et d'un entretien
avec le candidat, le jury prévu à l'article 4 peut décider de l'attribution du diplôme d’État
d'aide-soignant à l'intéressé.
A défaut, il peut valider les connaissances, aptitudes et compétences afférentes à une ou
plusieurs des unités du référentiel de compétences figurant à l'annexe V du présent arrêté et
se prononcer sur celles qui, dans un délai maximal de cinq ans à compter de la date de
notification de la décision du jury par le préfet de région, doivent faire l'objet d'une
évaluation complémentaire en vue de l'obtention du diplôme.
Article 6
En cas de validation partielle, le candidat peut opter pour le suivi et l'évaluation du ou des
modules de formation correspondant aux compétences non validées ou pour une
expérience professionnelle prolongée ou diversifiée préalable à une nouvelle demande de
validation des acquis de l'expérience.
Article 7
Si le candidat opte pour un parcours de formation préparant au diplôme d’État d'aidesoignant dans le cadre du programme des études conduisant à ce diplôme, il s’inscrit
auprès d’une école autorisée à dispenser cette formation. Le candidat est dispensé des
épreuves de sélection exigées pour l’accès à la formation initiale.
Article 8
Le candidat qui le souhaite peut suivre l’enseignement du module de formation prévu à
l'annexe III du présent arrêté, qui est dispensé par des organismes de formation initiale
autorisés par l'autorité compétente selon la réglementation en vigueur et par des
117
organismes de formation professionnelle continue déclarés conformément aux articles L.
6351-1 et suivants du code du travail.
Article 9
Le directeur général de la santé et le directeur de l’hospitalisation et de l’organisation des
soins sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l'exécution du présent arrêté, qui sera
publié au Journal officiel de la République française.
Fait à Paris, le 25 janvier 2005.
Le ministre des solidarités, de la santé et de la famille,
Philippe Douste-Blazy
La secrétaire d'Etat aux personnes handicapées,
Marie-Anne Montchamp
La secrétaire d'Etat aux personnes âgées,
Catherine Vautrin
ANNEXE IV : RÉFÉRENTIEL D’ACTIVITÉS
L’aide-soignant exerce son activité sous la responsabilité de l’infirmier, dans le cadre du
rôle qui relève de l’initiative de celui-ci, défini par les articles 3 et 5 du décret no 2002-194
relatif aux actes professionnels et à l’exercice de la profession d’infirmier.
L’aide-soignant réalise des soins liés aux fonctions d’entretien et de continuité de la vie
visant à compenser partiellement ou totalement un manque ou une diminution de
l’autonomie de la personne ou d’un groupe de personnes. Son rôle s’inscrit dans une
approche globale de la personne soignée et prend en compte la dimension relationnelle des
soins. L’aide-soignant accompagne cette personne dans les activités de sa vie quotidienne,
il contribue à son bien-être et à lui faire recouvrer, dans la mesure du possible, son
autonomie.
Travaillant le plus souvent dans une équipe pluriprofessionnelle, en milieu hospitalier ou
extrahospitalier, l’aide-soignant participe, dans la mesure de ses compétences, et dans le
cadre de sa formation, aux soins infirmiers préventifs, curatifs ou palliatifs. Ces soins ont
pour objet de promouvoir, protéger, maintenir et restaurer la santé de la personne, dans le
respect de ses droits et de sa dignité.
Définition du métier
Dispenser, dans le cadre du rôle propre de l’infirmier (cf. note 2) , en collaboration avec lui
et sous sa responsabilité, des soins de prévention, de maintien, de relation et d’éducation à
la santé pour préserver et restaurer la continuité de la vie, le bien-être et l’autonomie de la
personne.
Activités
1. Dispenser des soins d’hygiène et de confort à la personne.
2. Observer la personne et mesurer les principaux paramètres liés à son état de santé.
3. Aider l’infirmier à la réalisation de soins.
118
4. Assurer l’entretien de l’environnement immédiat de la personne et la réfection des
lits.
5. Entretenir des matériels de soin.
6. Transmettre ses observations par oral et par écrit pour maintenir la continuité des
soins.
7. Accueillir, informer et accompagner les personnes et leur entourage.
8. Accueillir et accompagner des stagiaires en formation.
Activités détaillées
1. Dispenser des soins d’hygiène et de confort à la personne
 Principales opérations constitutives de l’activité
Installer et mobiliser la personne :
- installer le patient dans une position en rapport avec sa pathologie ou son handicap en
fonction de la prescription ;
- lever et mobiliser la personne en respectant les règles de manutention ;
- stimuler la personne pour maintenir et développer l’autonomie ;
Dispenser des soins liés à l’hygiène corporelle et au confort de la personne :
- effectuer une toilette partielle ou complète en fonction de l’autonomie et du handicap :
toilette génito-anale, hygiène bucco-dentaire et soins de bouche non médicaux, soin de
pieds... ;
- réaliser des gestes quotidiens permettant d’assurer le confort de la personne (friction de
bien-être...) et de prévenir les escarres et les attitudes vicieuses ;
- déshabiller/habiller la personne complètement ou partiellement ;
- refaire un lit occupé ;
Dispenser des soins liés à l’alimentation :
- installer et préparer la personne pour le repas au lit, assis en chambre ou en salle ;
- aider au choix et à la commande des repas ;
- présenter et vérifier le plateau ;
- desservir les repas et réinstaller la personne ;
- apporter une aide partielle ou totale à la prise de repas et à l’hydratation régulière.
- Dispenser des soins liés à l’élimination :
- poser le bassin et l’urinal ;
- poser un étui pénien et changer la poche ;
- nettoyer et désinfecter les différents matériels liés à l’élimination ;
- assurer l’entretien journalier d’une colostomie ancienne cicatrisée et appareillée.
Dispenser des soins liés au sommeil :
- préparer la chambre ;
- installer la personne pour le repos et le sommeil en fonction de ses besoins, de sa
pathologie ou de son handicap ;
- mettre en place les conditions favorables à l’endormissement et au réveil en fonction des
habitudes de la personne.
 Principale(s) situation(s) professionnelle(s) associées
L’exercice de l’activité peut se différencier en fonction :
1. Du lieu d’exercice :
- soins assurés en établissement ;
- soins assurés seul au domicile de la personne ;
119
2. Des caractéristiques de la personne soignée :
- soins auprès de personnes ayant un certain degré de participation ;
- soins auprès de personnes dépendantes ou inconscientes

-
Méthodes, outils, ressources utilisés
Matériels d’hygiène et de toilette.
Matériels liés à l’élimination.
Appareillages de manutention et de déplacement.
Documents de planification, d’organisation et d’exécution des soins.
Protocoles de soin.
2. Observer la personne et mesurer les principaux paramètres liés à l’état de santé de
la personne
 Principales opérations constitutives de l’activité
Observer l’état général et les réactions de la personne :
- observer l’état général de la personne : environnement, aspect, propreté, degré de
mobilité...), son autonomie et son comportement ;
- observer les réactions, l’autonomie et le comportement de la personne : niveau de
communication, état de stress, d’émotivité, cohérence du discours, orientation spatiotemporelle... ;
- observer l’état d’hydratation, de dépendance, de conscience.
Observer l’état de la peau et des muqueuses :
- observer les téguments : coloration, intégrité, consistance de la peau (sécheresse...), pli
cutané... ;
- observer des signes pathologiques : œdèmes, escarres, gonflements... ;
- surveiller les points d’appui.
Observer et mesurer les paramètres vitaux :
- observer et mesurer les paramètres vitaux : fréquence cardiaque, fréquence respiratoire,
température, poids, taille, qualité de la respiration... ;
- observer la quantité et la qualité des aliments absorbés et la quantité des boissons
absorbées ;
- surveiller l’élimination urinaire, le transit, l’élimination intestinale, les crachats ;
- observer la qualité et la durée du sommeil, l’état de veille, la douleur ;
- observer les modifications de ces états et les écarts dans la mesure des paramètres ;
- réaliser les courbes de surveillance.
Observer le bon fonctionnement des appareillages et dispositifs médicaux :
- observer le bon fonctionnement de dispositifs de drainage et de perfusion, des aspirateurs,
des seringues... ;
- observer le bon fonctionnement des dispositifs de surveillance de paramètres ;
- observer l’état des pansements et des drains ;
- observer l’état des plâtres ;
- observer l’état et le bon fonctionnement des appareils de traction, suspension,
immobilisation ;
- vérifier des dispositifs d’administration d’oxygène et d’aspiration trachéale.
120
 Principale(s) situation(s) professionnelle(s) associées
L’exercice de l’activité peut se différencier en fonction :
1. Du lieu d’exercice :
- observations assurées auprès de patients en établissement ;
- observations assurées au domicile de la personne.
2. Des caractéristiques de la personne soignée :
- observations auprès de personnes avec différents niveaux de réactivité.
Situation spécifique :
- observations dans le cadre d’une situation où l’on ne dispose pas de référence antérieure :
situation d’urgence, par exemple.

-
Méthodes, outils, ressources utilisés
Grilles de recueil de données d’évaluation.
Echelle de douleurs.
Diagrammes.
Protocoles de soins et instructions de travail.
Matériel de mesure des paramètres (thermomètre, pèse-personne...).
3.
Aider l’infirmier à la réalisation de soins
 Principales opérations constitutives de l’activité
Préparer le patient pour des pansements, des examens invasifs ou une intervention.
Mettre à disposition du matériel.
Servir des compresses, des produits...
Aider l’infirmière ou le kinésithérapeute au premier lever d’une personne opérée.
Aider à la prise de médicaments sous forme non injectable (faire prendre et vérifier la
prise).
Poser des bas de contention.
Aider aux soins mortuaires au sein d’un service en établissement.
 Principale(s) situation(s) professionnelle(s) associées
L’exercice de l’activité peut se différencier en fonction du lieu d’exercice :
- soins assurés en établissement ;
- soins assurés seul au domicile de la personne.
Situation spécifique :
- soins mortuaires au sein d’un service en établissement.

-
Méthodes, outils, ressources utilisés
Appareillages de manutention et de déplacement.
Matériel(s) de soin.
Protocoles de soins.
Textes réglementaires.
Recommandations diverses.
121
4.
Assurer l’entretien de l’environnement immédiat de la personne et la réfection
des lits
 Principales opérations constitutives de l’activité
Assurer l’entretien de la chambre :
- nettoyer, désinfecter avec les produits appropriés tout le matériel et le mobilier de la
chambre ;
- ranger et remettre en état, organiser l’espace en fonction du matériel et du mobilier de la
chambre ;
- préparer et ranger le chariot d’entretien ;
- évacuer le linge sale en respectant les circuits ;
- pré-désinfecter, nettoyer et désinfecter le matériel hôtelier et médical.
Refaire les lits :
- refaire les lits à la sortie du malade ;
- refaire les lits inoccupés ;
- préparer les différents équipements du lit : matelas, potences... ;
- changer les matelas.
Eliminer les déchets :
- éliminer les déchets dans les contenants appropriés et suivant le circuit approprié ;
- installer, nettoyer et entretenir les contenants réutilisables au sein du service.
 Principale(s) situation(s) professionnelle(s) associées
L’exercice de l’activité peut se différencier en fonction du moment où s’effectue
l’entretien :
- entretien quotidien ;
- entretien au moment des sorties.
Situation spécifique :
- entretien de chambres occupées par des patients atteints de pathologies infectieuses, en
isolement.
 Méthodes, outils, ressources utilisés
- Documents liés à la sécurité sanitaire : protocoles d’élimination des déchets,
protocoles définissant les circuits et le tri du linge, protocole d’hygiène...
- Produits d’entretien et autres consommables.
- Equipements d’entretien.
- Equipement mobilier de la chambre.
- Lits hôteliers, lits médicalisés, systèmes de literie et équipements médicalisés des lits.
- Matériels spécifiques au service (poulies, traction...).
5.
Entretenir des matériels de soin
 Principales opérations constitutives de l’activité
Laver, décontaminer, nettoyer, désinfecter certains matériels de soin.
Entretenir les chariots propres et sales, les chaises roulantes et brancards.
Contrôler et conditionner le matériel à stériliser ou à désinfecter.
Contrôler et ranger le matériel stérilisé.
122
 Principale(s) situation(s) professionnelle(s) associées
Situation spécifique :
- entretien de matériels utilisés auprès de patients atteints de pathologies infectieuses.
 Méthodes, outils, ressources utilisés
- Produits d’entretien et autres consommables.
- Appareillages de manutention et de déplacement.
- Matériel(s) de soin.
- Protocoles de nettoyage, de pré-désinfection...
6. Recueillir et transmettre des observations par oral et par écrit pour maintenir la
continuité des soins
- Principales opérations constitutives de l’activité
Recueillir les informations concernant les soins et les patients.
Rechercher dans le dossier de soins les informations nécessaires à l’activité.
Transmettre les informations sur les soins et activités réalisées.
Transmettre les informations sur le comportement du malade et son environnement.
Transmettre les observations et mesures réalisées.
Renseigner le dossier de soins pour les activités et les observations réalisées.
-
Principale(s) situation(s) professionnelle(s) associées
L’exercice de l’activité peut se différencier en fonction du lieu d’exercice :
- transmission des informations dans le cadre d’un service en établissement ;
- réunions de l’équipe soignante ;
- groupes de travail dans le cadre de projets de service ;
- apport d’information dans le cadre de l’élaboration de projets de soins, de projets de vie...
;
- transmission des informations dans le cadre d’interventions seul à domicile.
Situation spécifique :
- alerte en situation d’urgence.

-
Méthodes, outils, ressources utilisés
Téléphone.
Cahier support.
Dossier de soins, informatisé ou non.
Autres supports informatisés.
7.
Accueillir, informer et accompagner les personnes et leur entourage
 Principales opérations constitutives de l’activité
Assurer une communication verbale et non verbale contribuant au bien-être du patient.
Accueillir les personnes : écouter et apporter une réponse adaptée et appropriée au malade
et à sa famille.
123
Transmettre des informations accessibles et adaptées au patient en fonction de la
réglementation.
Donner des conseils simples aux familles et au patient sur l’hygiène de la vie courante.
Expliquer le fonctionnement du service.
Stimuler les personnes par des activités.
 Principale(s) situation(s) professionnelle(s) associées
- Accueil : arrivée dans le service, retour de bloc d’urgence.
- Décès.
- Situations de crise et de violence.
- Conseil sur les gestes de la vie courante pendant les soins.
- Echanges avec des personnes et des familles dans des situations de douleur, de
détresse physique et morale et de fin de vie.

-
Méthodes, outils, ressources utilisés
Livret d’accueil.
Protocoles.
Réunions de service.
Formations spécifiques, par exemple portant sur la fin de vie.
8.
Accueillir et accompagner des stagiaires en formation
 Principales opérations constitutives de l’activité
Accueillir les stagiaires, présenter les services et personnels.
Montrer et expliquer les modalités de réalisation des activités.
Expliquer et contrôler le respect des fonctions de chaque professionnel.
Observer la réalisation des activités par le stagiaire.
Apporter son appréciation lors de l’évaluation.

-
Principale(s) situation(s) professionnelle(s) associées
Stages d’élèves aides-soignants, d’autres élèves ou de nouveaux collègues.

-
Méthodes, outils, ressources utilisés
Programmes de formation.
Objectifs du stage.
Entretiens et observations.
Carnet de suivi et grilles d’évaluation.
Protocoles de stage, d’accueil des stagiaires.
124
11.3 Annexe 3 : Articles R4311-3 à R4311-5 du Code de la Santé publique
Code de la Santé Publique : Livre III Auxiliaires médicaux
Titre 1 ; Profession d’infirmier ou d’infirmière
Chapitre 1° Exercice de la profession
Section 1 : Actes professionnels
Décret n° 2004-802 du 29 juillet 2004 paru au J.O. du 09/08/04
Article R4311-3
Relèvent du rôle propre de l'infirmier ou de l'infirmière les soins liés aux fonctions
d'entretien et de continuité de la vie et visant à compenser partiellement ou totalement un
manque ou une diminution d'autonomie d'une personne ou d'un groupe de personnes.
Dans ce cadre, l'infirmier ou l'infirmière a compétence pour prendre les initiatives et
accomplir les soins qu'il juge nécessaires conformément aux dispositions des
articles R. 4311-5 et R. 4311-6. Il identifie les besoins de la personne, pose un diagnostic
infirmier, formule des objectifs de soins, met en œuvre les actions appropriées et les
évalue. Il peut élaborer, avec la participation des membres de l'équipe soignante, des
protocoles de soins infirmiers relevant de son initiative. Il est chargé de la conception, de
l'utilisation et de la gestion du dossier de soins infirmiers.
Article R4311-4
Lorsque les actes accomplis et les soins dispensés relevant de son rôle propre sont
dispensés dans un établissement ou un service à domicile à caractère sanitaire, social ou
médico-social, l'infirmier ou l'infirmière peut, sous sa responsabilité, les assurer avec la
collaboration d'aides-soignants, d'auxiliaires de puériculture ou d'aides médicopsychologiques qu'il encadre et dans les limites de la qualification reconnue à ces derniers
du fait de leur formation. Cette collaboration peut s'inscrire dans le cadre des protocoles de
soins infirmiers mentionnés à l'article R. 4311-3.
Article R4311-5
Dans le cadre de son rôle propre, l'infirmier ou l'infirmière accomplit les actes ou dispense
les soins suivants visant à identifier les risques et à assurer le confort et la sécurité de la
personne et de son environnement et comprenant son information et celle de son
entourage :
1) Soins et procédés visant à assurer l'hygiène de la personne et de son environnement ;
2) Surveillance de l'hygiène et de l'équilibre alimentaire ;
3) Dépistage et évaluation des risques de maltraitance ;
4) Aide à la prise des médicaments présentés sous forme non injectable ;
5) Vérification de leur prise ;
125
6) Surveillance de leurs effets et éducation du patient ;
7) Administration de l'alimentation par sonde gastrique, sous réserve des dispositions
prévues à l'article R. 4311-7 et changement de sonde d'alimentation gastrique ;
8) Soins et surveillance de patients en assistance nutritive entérale ou parentérale ;
9) Surveillance de l'élimination intestinale et urinaire et changement de sondes vésicales ;
10) Soins et surveillance des patients sous dialyse rénale ou péritonéale ;
11) Soins et surveillance des patients placés en milieu stérile ;
12) Installation du patient dans une position en rapport avec sa pathologie ou son
handicap ;
13) Préparation et surveillance du repos et du sommeil ;
14) Lever du patient et aide à la marche ne faisant pas appel aux techniques de
rééducation ;
15) Aspirations des sécrétions d'un patient qu'il soit ou non intubé ou trachéotomisé ;
16) Ventilation manuelle instrumentale par masque ;
17) Utilisation d'un défibrillateur semi-automatique et surveillance de la personne placée
sous cet appareil ;
18) Administration en aérosols de produits non médicamenteux ;
19) Recueil des observations de toute nature susceptibles de concourir à la connaissance de
l'état de santé de la personne et appréciation des principaux paramètres servant à sa
surveillance : température, pulsations, pression artérielle, rythme respiratoire, volume de la
diurèse, poids, mensurations, réflexes pupillaires, réflexes de défense cutanée, observations
des manifestations de l'état de conscience, évaluation de la douleur ;
20) Réalisation, surveillance et renouvellement des pansements non médicamenteux ;
21) Réalisation et surveillance des pansements et des bandages autres que ceux mentionnés
à l'article R. 4311-7 ;
22) Prévention et soins d'escarres ;
23) Prévention non médicamenteuse des thromboses veineuses ;
24) Soins et surveillance d'ulcères cutanés chroniques ;
25) Toilette périnéale ;
26) Préparation du patient en vue d'une intervention, notamment soins cutanés
préopératoires ;
27) Recherche des signes de complications pouvant survenir chez un patient porteur d'un
dispositif d'immobilisation ou de contention ;
28) Soins de bouche avec application de produits non médicamenteux ;
29) Irrigation de l'œil et instillation de collyres ;
30) Participation à la réalisation des tests à la sueur et recueil des sécrétions lacrymales ;
126
31) Surveillance de scarifications, injections et perfusions mentionnées aux articles
R. 4311-7 et R. 4311-9 ;
32) Surveillance de patients ayant fait l'objet de ponction à visée diagnostique ou
thérapeutique ;
33) Pose de timbres tuberculiniques et lecture ;
34) Détection de parasitoses externes et soins aux personnes atteintes de celles-ci ;
35) Surveillance des fonctions vitales et maintien de ces fonctions par des moyens non
invasifs et n'impliquant pas le recours à des médicaments ;
36) Surveillance des cathéters, sondes et drains ;
37) Participation à la réalisation d'explorations fonctionnelles, à l'exception de celles
mentionnées à l'article R. 4311-10, et pratique d'examens non vulnérants de dépistage de
troubles sensoriels ;
38) Participation à la procédure de désinfection et de stérilisation des dispositifs médicaux
réutilisables ;
39) Recueil des données biologiques obtenues par des techniques à lecture instantanée
suivantes :
a) Urines : glycosurie acétonurie, protéinurie, recherche de sang, potentiels en ions
hydrogène, pH ;
b) Sang : glycémie, acétonémie ;
40) Entretien d'accueil privilégiant l'écoute de la personne avec orientation si nécessaire
41) Aide et soutien psychologique ;
42) Observation et surveillance des troubles du comportement.
127
11.4 Annexe 4 : Proposition de référentiel de connaissances, savoir-faire et
savoir-être attendus des aides-soignantes
Tableau 1 : Le cadre juridique et réglementaire
-
Cadre juridique et réglementaire concernant les soignants
- Cadre juridique et réglementaire concernant les personnes hospitalisées ou en
institution
Tableau 2 : Les compétences
- Compétence 1 : Accompagner une personne dans les actes essentiels de la vie
quotidienne en tenant compte de ses besoins et de son degré d’autonomie
- Compétence 2 : Apprécier l’état clinique d’une personne
- Compétence 3 : Réaliser des soins adaptés à l’état clinique de la personne
- Compétence 4 : Utiliser les techniques préventives de manutention et les règles de
sécurité pour l’installation et la mobilisation des personnes
- Compétence 5 : Etablir une communication adaptée à la personne et son entourage
- Compétence 6 : Utiliser les techniques d’entretien des locaux et du matériel spécifique
aux établissements sanitaires, sociaux et médico-sociaux
- Compétence 7 : Rechercher, traiter et transmettre les informations pour assurer la
continuité des soins
- Compétence 8 : Organiser son travail dans une équipe pluriprofessionnelle
A
Acquis
ECA
Attitudes attendues
En cours
d'acquisition
Savoir-faire attendus
NA
Savoirs attendus
Non acquis
Sous thème
Légende
128
Cadre juridique et réglementaire
concernant les soignants
A
ECA
NA
Tableau 1 : Le cadre juridique et réglementaire
Connaître l’arrêté du 22 octobre 2005 (modifié par l’arrêté du 8 février 2007,
du 21 avril 2007, du 31 juillet 2009, du 30 novembre 2009) relatif au
programme conduisant au diplôme professionnel d’aide-soignant
Connaître l’arrêté du 25 janvier 2005 (modifié par l’arrêté du 19 décembre
2006, du 4 juillet 2007, du 19 février 2010, du 30 mars 2010) relatif aux
modalités d’organisation de la validation des acquis de l’expérience pour
l’obtention du diplôme d’Etat d’aide-soignant
Circulaire du 19 janvier 1996 relative au rôle et missions des aides-soignants et
des auxiliaires de puériculture
Connaître l’arrêté du 31 août 2007 relatif aux diplômes d’aide-soignant,
d’auxiliaire de puériculture et d’ambulancier et modifiant le code de la santé
publique (notamment les articles 1 et 4)
Connaître les articles R4311-3 à R4311-5 du Code de la Santé Publique qui
définissent le rôle propre de l’infirmier et la place de l’aide-soignant dans ce
rôle propre
Cadre juridique et réglementaire concernant les personnes
hospitalisées ou en institution
Connaître la loi n°2002-303 du 4 mars 2002
Connaître la Charte de la personne hospitalisée du 2 mars 2006
Connaître la Charte des droits et des libertés de la personne âgée dépendante de
1997
Connaître les Droits des personnes âgées dépendantes en institution de 1986
Connaître la réglementation concernant le secret professionnel, notamment
l’article L 1110-4 du Code de la Santé Publique
Connaître la loi du 5 mars 2007 sur la protection des biens des majeurs protégés
Connaître l’article L 1110-10 du Code de la Santé Publique et la Charte des
soins palliatifs et de l’accompagnement de 2006
Connaître les articles L 1111 du Code de la Santé Publique (loi du 22 avril
2005 dite loi Léonetti) relative à l’expression de la volonté des malades en fin de
vie quant à la limitation ou à l’arrêt de leur traitement
Connaître la réglementation concernant la mise en place d’une contention,
recommandations HAS 2000
Connaître la loi HPST du 21 juillet 2009 qui impose l’éducation du patient
comme priorité nationale
Connaître la réglementation concernant la prise en charge des personnes
décédées en établissement
129
A
ECA
NA
Tableau 2 : Les compétences
Connaître les cycles de la vie, le développement psychosocial
de l’homme
Accompagner une personne dans les activités de la vie quotidienne
Compétence 1
Connaître les besoins fondamentaux de la personne
Connaître les règles d’hygiène, de sécurité et de confort dans les
activités de la vie quotidienne
Connaître les bases en nutrition, diététique, hygiène alimentaire
Connaître les techniques de soins et de nursing : toilette,
capiluve, pédiluve, soins de bouche, prévention d’escarre…
Connaître les cycles du sommeil et les conditions favorables à
l’endormissement
Identifier les besoins essentiels de la personne et prendre en
compte sa culture, ses habitudes de vie, ses choix et ceux de sa
famille
Repérer l’autonomie et les capacités de la personne
Apporter son aide pour la toilette, l’habillage, la prise de repas,
l’élimination et le déplacement en l’adaptant aux besoins et aux
capacités de la personne et en respectant sa pudeur et les règles
d’hygiène
Stimuler la personne, lui proposer des activités contribuant à
maintenir son autonomie et à créer du lien social
Respecter la pudeur, l’intimité et la dignité de la personne
Respecter l’autonomie de la personne et valoriser ses efforts
Expliquer tous les gestes et s’adapter au rythme de la personne
Respecter les règles d’hygiène et de sécurité
Favoriser la participation de l’entourage du patient avec
l’accord de celui-ci
130
A
ECA
NA
Connaître l’anatomie et la physiologie du corps humain
Connaître les situations pathologiques et les conséquences sur
l’état clinique de la personne
Connaître la sémiologie et le vocabulaire médical
Compétence 2
Apprécier l’état clinique d’une personne
Connaître les signes d’urgence, de détresse, de décompensation
vitale
Connaître le matériel de mesure des paramètres et leur
fonctionnement
Connaître les mécanismes des douleurs et leurs modes
d’évaluation
Observer la personne et apprécier les changements de son état
clinique
Identifier les signes de détresse et de douleur
Mesurer les paramètres vitaux en utilisant les outils spécifiques
et réaliser les courbes de surveillance
Identifier les anomalies au regard des paramètres habituels liés
aux âges de la vie
Identifier les risques liés à la situation de la personne
Discerner le caractère urgent d’une situation et alerter.
Faire preuve de rigueur, méthode et exactitude dans
l’évaluation des paramètres vitaux et leur retranscription
Garder son calme en situation d’urgence
131
A
ECA
NA
Avoir des notions élémentaires sur les principales pathologies,
leurs symptômes, leurs évolutions et leurs traitements
Connaître l’ensemble des surveillances liées aux pathologies
Avoir des notions élémentaires sur la maternité, le handicap, la
gériatrie, la fin de vie et de mort
Connaître les grandes familles de médicaments
Compétence 3
Réaliser des soins adaptés à l’état clinique de la personne
Connaître les règles d’hygiène et de sécurité dans les soins
Connaître les règles de prise en charge d’un opéré et d’une
personne inconsciente
Connaître les soins liés aux dispositifs médicaux ou
d’appareillage
Connaître les gestes et soins d’urgence
Rechercher les informations sur les précautions particulières à
respecter lors du soin
Identifier et appliquer les règles d’hygiène et de sécurité
associées aux soins à la personne
Organiser l’activité de soin en fonction de l’environnement et
de la personne
Choisir le matériel approprié au soin
Réaliser les soins dans le respect de la personne, de son
autonomie, de son intimité et en tenant compte, des
appareillages et matériels d’assistance médicale : soins liés à
l’hygiène corporelle et au confort, à l’alimentation, à
l’élimination, au sommeil et aide de l’infirmier à la réalisation
de soins
Adapter les modalités de réalisation du soin à l’état de la
personne et à ses habitudes de vie
Evaluer la qualité du soin réalisé et réajuster le cas échéant.
Respecter les habitudes, la culture, l’intimité, les émotions de la
personne
Respecter le choix de la personne, ne rien imposer, cheminer
avec elle
Coopérer avec l’équipe, travailler en collaboration avec
l’infirmière
Travailler avec rigueur, méthode et adaptabilité
132
A
ECA
NA
Compétence 4
Utiliser les techniques préventives de manutention et les règles de sécurité pour
l’installation et la mobilisation des personnes
Connaître le système locomoteur
Connaître les conséquences du port de charge sur l’anatomie
du corps humain et les techniques de prévention des accidents
dorso-lombaires
Connaître l’utilisation des différents matériels d’aide à la
mobilisation et à la manutention des malades
Connaître les techniques d’ergonomie et de manutention des
malades
Connaître les risques liés au décubitus prolongé
Connaître la législation et la déontologie concernant
l’isolement, la contention, la limitation des mouvements et les
droits des patients
Identifier et appliquer les principes d’ergonomie et de
manutention lors des mobilisations, des aides à la marche et
des déplacements
Identifier et appliquer les règles de sécurité et de prévention
des risques, notamment ceux liés aux pathologies et à
l’utilisation du matériel médical
Installer la personne en tenant compte de ses besoins, de sa
pathologie, de son handicap, de sa douleur et des différents
appareillages médicaux.
Respecter les techniques d’ergonomie et de manutention des
malades
Adopter une attitude rassurante et respectueuse vis-à-vis de la
personne
133
A
ECA
NA
Connaître le développement psychosociologique de l’homme
et les relations humaines
Connaître les différents modes de communication verbale et
non verbale
Connaître les valeurs de la communication : respect,
discrétion, écoute sans jugement, confidentialité
Compétence 5
Etablir une communication adaptée à la personne et son entourage
Connaître la relation d’aide, les étapes du deuil
Connaître les droits des patients et personnes âgées en
institution
Ecouter la personne et son entourage et prendre en compte les
signes non verbaux de communication sans porter de
jugement
S’exprimer et échanger en adaptant son niveau de langage,
dans le respect de la personne et avec discrétion
Expliquer le soin réalisé, les raisons d’un geste professionnel
et apporter des conseils sur les actes de la vie courante
Faire exprimer les besoins et les attentes de la personne, les
reformuler et proposer des modalités adaptées de réalisation
du soin
Apporter des informations pratiques adaptées lors de l’accueil
dans le service dans le respect du règlement intérieur
Identifier les limites de son champ d’intervention dans des
situations de crise, de violence en prenant du recul par rapport
à la personne et à sa situation.
Instaurer un climat de confiance
Adapter la communication en fonction de la personne
Adopter une attitude respectueuse et rassurante permettant
une relation de qualité
Faire preuve d’empathie. Tenir compte des émotions et
attentes du patient
Faire preuve de pédagogie
Gérer une situation d’agressivité, de crise ou de violence
Conserver une distance thérapeutique, asseoir une posture
professionnelle
Faire preuve de discrétion professionnelle
134
A
ECA
NA
Compétence 6
Utiliser les techniques d’entretien des locaux et du matériel spécifique aux établissements sanitaires, sociaux et
médico-sociaux
Connaître les mécanismes de l’infection et les modes de transmission des
germes
Connaître les techniques de nettoyage, bionettoyage et désinfection ou
stérilisation appropriées
Connaître les différents produits d’entretien des locaux et les règles de
stockage
Connaître les mesures d’hygiène et d’asepsie ; les bases en hygiène
hospitalière (circuit propre et sale)
Connaître les techniques de lavage simple des mains et d’utilisation de la
solution hydroalcoolique
Connaître les bases en bactériologie, virologie et parasitologie
Connaître les infections nosocomiales, leurs comités de lutte (CCLIN,
CLIN, EOH)
Connaître les circuits du linge, des matériels et des déchets
Connaître les modalités de tri des déchets : Déchets Assimilables aux
Ordures Ménagères (DAOM) et Déchets d’Activité de Soins à Risque
Infectieux (DASRI)
Connaître les précautions « standard »
Connaître les précautions complémentaires d’hygiène (isolement)
Connaître le protocole à suivre en cas d’accident exposant au sang (AES)
Identifier et choisir le matériel et les produits appropriés
Doser et utiliser les produits en fonction des procédures et des fiches
techniques
Utiliser les techniques de nettoyage appropriées, notamment pour lutter
contre les infections nosocomiales, en appliquant les protocoles et les
règles d’hygiène et de sécurité
Identifier et respecter les circuits d’entrée, de sortie et de stockage du
linge, des matériels et des déchets
Installer le mobilier et le matériel de la chambre en l’adaptant à l’état de la
personne
Utiliser les techniques de rangement et de stockage adaptées
Apprécier l’efficacité des opérations d’entretien et identifier toute
anomalie
Repérer toute anomalie dans le fonctionnement des appareils médicaux et
alerter.
Faire preuve de rigueur et méthode dans l’entretien des matériels et locaux
Respecter les règles d’hygiène et sécurité notamment dans la lutte contre
les infections nosocomiales
135
A
ECA
NA
Compétence 7
Rechercher, traiter et transmettre les informations pour assurer la continuité des soins
Connaître les différents documents d’informations et de
transmissions : dossier de soins…
Avoir des notions d’informatique, connaître les règles
d’informatique et libertés.
Connaître le dossier de soins : composition, réglementation,
responsabilité, écrit ou informatisé et les codes utilisés
Connaître le vocabulaire professionnel
Identifier et rechercher les informations nécessaires sur les
précautions particulières à respecter lors d’un soin et permettant
de prendre en compte la culture du patient, ses goûts, son
régime, …
Transmettre les informations liées à la réalisation du soin et
alerter en cas d’anomalie par oral, par écrit ou en utilisant les
outils informatisés
S’exprimer au sein de l’équipe de soin en utilisant un langage et
un vocabulaire professionnel
Renseigner des documents assurant la traçabilité des soins en
appliquant les règles
Rechercher, organiser et hiérarchiser l’information concernant
le patient
Discerner les informations à transmettre dans le respect des
règles déontologiques et du secret professionnel.
Respecter les codes du service pour la transmission des
informations
Savoir discerner
l’information
le
moment
opportun
pour
diffuser
Respecter la parole de la personne
Ne pas émettre de jugements de valeur
Respecter le secret professionnel
Assurer la traçabilité des soins pour assurer la continuité des
soins.
136
A
ECA
NA
Compétence 8
Organiser son travail dans une équipe pluriprofessionnelle
Connaître les différentes professions de santé, leurs fonctions,
leurs responsabilités et les limites de leur champ de
compétences
Connaître les outils de la planification des soins
Connaître la législation du travail
Connaître le déroulement d’une journée de travail, les actions
quotidiennes, à la semaine, au mois…
Identifier son propre champ d’intervention en particulier au
regard des compétences infirmières
Organiser sa propre activité au sein de l’équipe en tenant
compte de la planification de l’ensemble des activités du
service et dans le respect des règles d’hygiène
Utiliser les outils de planification du service pour organiser sa
propre activité.
Respecter l’organisation du travail de l’équipe et les
responsabilités de chaque acteur
Savoir s’intégrer et se positionner au sein d’une équipe de soins
Savoir solliciter les professionnels de santé à bon escient
Savoir prioriser, anticiper et réajuster
Accueillir les stagiaires ou les nouveaux collègues et les
encadrer
Participer à des groupes de travail et contribuer à l’élaboration
de projets
137
11.5 Annexe 5 : Ensemble des données brutes de l’enquête
Situation personnelle
Q1
Q
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
11
12
13
14
15
16
17
18
19
20
21
22
23
24
Q2
H F 1 2 3 4 5 6
1
1
1
1
1
1
1 1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
Q3
Année
2007
1988
2009
2007
1985
1996
2005
2010
2000
2001
2000
1992
2007
2004
2007
2006
1992
2008
2010
1993
1999
2001
1995
Q4
Q5
1 2 1 2
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
VAE
Q6
1 2 3 4 5 6 7 8
1 1
1
1
1
1
1
1
1
1 1
1 1
1
1
1 1
1
1
1
1
1
1
1
Q7
Q8
9 1 2
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1 1
1
1
1 2 3 4 5 6 7 8 9
1
1
1
1
1
1
1
Q9
10
1
1
11
12
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
13
1 2
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
Situation personnelle
Q1
Q
25
26
27
28
29
30
31
32
33
34
35
36
37
38
39
40
41
42
43
44
45
46
47
48
49
50
Q2
H F 1 2 3 4 5 6
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1 1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1 1
Q3
Année
2008
1995
2010
2003
2007
2007
1996
1992
1992
1985
1982
1986
2008
1990
2009
2009
2007
2006
2008
1988
2001
2008
2005
2010
2008
Q4
Q5
1 2 1 2
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
Q6
1
1
DEAVS
1
1
VAE
DEAVS
DEAVS
1
Q7
Q8
2 3 4 5 6 7 8 9 1 2
1
1 1 1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1 1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1 1 1
1
1 2 3 4 5 6 7 8 9
1
1
1
1
1
1
Q9
10
11
12
13
1
1
1 2
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
139
Situation personnelle
Q1
Q
51
52
53
54
55
56
57
58
59
60
61
62
63
64
65
66
67
68
69
70
71
72
73
Somme
H F 1
1
1
1
1
1
1
1 1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
6 67 4
Q2
2
3
4
5
6
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
5 27 19 14 4
Q3
Q4
Année
2010
1982
2006
1993
2009
1988
2010
2008
1982
1 2
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
60 13
2003
2007
1985
1991
1999
2003
1998
1993
1997
2010
2005
2006
Q5
1 2
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
6 67
Q6
VAE
1
1
1
1
2
3
4
5
Q7
6
7
8
9
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
16 2
1
1
0
4
1
1
1
1
1
1
2
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
Q8
1
2
3
4
5
6 7
8
1
1
1
Q9
9 10 11 12 13 1
1
1
1
1
1
1
1 1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1 1
1
1
1
1
1 1
0 28 24 20 19 54 21 2
1
1
1
1
1
1
1
1
1
0
0
0
0 6 14 0
1
1
1
1
1
1
2
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
8 20 10 5 57 15
140
Champ juridique - Résultats globaux
Questionnaires
Q 10
Q11
Q12
Q13
Conforme
Non
conforme
Total
Moyenne
individu
% conformité
% non
conformité
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
11
12
13
14
15
16
17
18
19
20
21
22
23
24
2
1
0
0
1
1
1
1
2
1
2
2
1
1
2
2
1
2
2
1
1
2
1
1
2
2
2
2
1
2
2
2
2
1
2
2
2
2
2
2
2
2
2
2
2
2
1
1
1
2
2
2
1
2
2
2
2
2
2
2
2
2
2
2
2
2
2
1
2
2
1
2
2
2
2
7
6
6
4
6
7
7
7
8
6
8
8
7
7
8
8
6
8
8
6
7
8
6
6
1
2
2
2
2
1
1
1
0
2
0
0
1
1
0
0
2
0
0
2
1
0
2
2
8
8
8
6
8
8
8
8
8
8
8
8
8
8
8
8
8
8
8
8
8
8
8
8
8,8
7,5
7,5
6,7
7,5
8,8
8,8
8,8
10
7,5
10
10
8,8
8,8
10
10
7,5
10
10
7,5
8,8
10
7,5
7,5
88
75
75
67
75
88
88
88
100
75
100
100
88
88
100
100
75
100
100
75
88
100
75
75
12
25
25
33
25
12
12
12
0
25
0
0
12
12
0
0
25
0
0
25
12
0
25
25
2
2
2
2
2
2
2
2
2
2
2
2
2
2
2
2
2
2
2
2
141
Champ juridique - Résultats globaux
Questionnaires
Q 10
Q11
Q12
Q13
Conforme
Non
conforme
Total
Moyenne
individu
% conformité
% non
conformité
25
26
27
28
29
30
31
32
33
34
35
36
37
38
39
40
41
42
43
44
45
46
47
48
49
2
1
2
0
0
0
1
1
1
1
0
1
2
0
2
2
2
0
1
2
1
1
2
0
1
2
2
2
1
1
2
2
0
2
1
1
1
1
2
2
1
2
1
2
2
2
1
1
2
2
2
2
2
2
2
2
2
2
2
2
2
2
2
2
2
2
2
2
2
2
2
2
2
1
0
2
2
2
2
2
0
2
1
2
2
0
2
2
1
2
2
2
2
1
2
2
8
7
7
3
5
6
7
5
7
4
5
5
7
6
6
7
8
4
7
8
7
4
6
6
7
0
1
1
5
3
2
1
3
1
4
3
3
1
2
2
1
0
4
1
0
1
2
2
2
1
8
8
8
8
8
8
8
8
8
8
8
8
8
8
8
8
8
8
8
8
8
6
8
8
8
10
8,8
8,8
3,7
6,3
7,5
8,8
6,3
8,8
5
6,3
6,3
8,8
7,5
7,5
8,8
10
5
8,8
10
8,8
6,7
7,5
7,5
8,8
100
88
88
37
63
75
88
63
88
50
63
63
88
75
75
88
100
50
88
100
88
67
75
75
88
0
12
12
63
37
25
12
37
12
50
37
37
12
25
25
12
0
50
12
0
12
33
25
25
12
2
2
2
142
Champ juridique - Résultats globaux
Questionnaires
Q 10
Q11
Q12
Q13
Conforme
Non
conforme
Total
Moyenne
individu
% conformité
% non
conformité
50
51
52
53
54
55
56
57
58
59
60
61
62
63
64
65
66
67
68
69
70
71
72
73
1
2
0
1
2
1
1
2
2
2
2
2
2
1
2
2
2
1
2
2
2
2
2
2
1
2
2
2
2
2
2
2
2
2
1
1
2
2
2
2
2
2
2
2
2
2
2
2
2
2
1
2
1
2
2
2
2
1
2
2
2
2
2
2
2
2
2
2
1
2
2
2
1
1
1
2
2
2
2
2
2
1
2
2
2
2
2
2
2
1
2
2
2
2
2
2
5
7
4
7
7
7
7
8
8
6
7
7
8
7
8
8
8
6
8
8
7
8
8
8
3
1
4
1
1
1
1
0
0
2
1
1
0
1
0
0
0
2
0
0
1
0
0
0
8
8
8
8
8
8
8
8
8
8
8
8
8
8
8
8
8
8
8
8
8
8
8
8
6,3
8,8
5
8,8
8,8
8,8
8,8
10
10
7,5
8,8
8,8
10
8,8
10
10
10
7,5
10
10
8,8
10
10
10
63
88
50
88
88
88
88
100
100
75
88
88
100
88
100
100
100
75
100
100
88
100
100
100
37
12
50
12
12
12
12
0
0
25
12
12
0
12
0
0
0
25
0
0
12
0
0
0
143
Champ juridique - Résultats globaux
Q 10
Q11
Q12
Q13
Conforme
Non
conforme
97
6,6
0
2
2
127
8,7
0
2
2
137
9,4
1
2
2
128
8,8
0
2
2
489
8,4
3
8
7
91
1,6
0
5
1
Q 10
Q 11
Q 12
Q 13
Total
Total maximum
146
146
146
146
584
Total aidessoignants
97
127
137
128
489
Moyenne sur 10
6,6
8, 7
9,4
8,8
8,4
% conformité
66%
87%
94%
88%
84%
% nonconformité
34%
13%
6%
12%
16%
Questionnaires
Somme
Moyenne
Min
Max
Mode
Médiane
Ecart type
Total
580
Moyenne
individu
586
8
3,7
10
8,8
8,8
1,5
Tableau récapitulatif champ juridique
144
Modèle de l'évaluation - Résultats globaux
Questionnaires
Q 14
Q 15
Q 16
Q 17
Q 18
Q 19
Conforme
Non
conforme
Total
Moyenne
individu
%
conformité
% non
conformité
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
11
12
13
14
15
16
17
18
19
20
21
22
23
24
2
1
1
2
1
1
2
2
1
1
2
2
2
2
2
2
2
1
2
2
1
2
2
1
1
2
1
2
1
2
1
2
1
2
2
2
2
2
2
1
2
1
2
2
2
2
0
1
1
1
0
1
2
2
2
2
1
1
1
1
2
2
1
1
2
1
1
1
1
1
2
1
1
2
1
1
1
1
1
0
2
0
0
0
2
1
2
1
2
2
2
2
1
2
0
0
2
1
1
2
2
2
1
1
1
1
1
2
0
2
1
2
2
1
1
2
2
1
2
2
1
1
1
1
1
1
1
1
2
1
1
1
1
1
1
1
2
1
1
2
1
1
1
1
8
8
5
9
8
9
8
8
8
6
7
8
9
10
9
8
12
7
9
11
8
9
7
6
4
4
7
3
4
3
4
4
4
6
5
4
3
2
3
4
0
5
3
1
4
3
5
6
12
12
12
12
12
12
12
12
12
12
12
12
12
12
12
12
12
12
12
12
12
12
12
12
6,7
6,7
4,2
7,5
6,7
7,5
6,7
6,7
6,7
5
5,8
6,7
7,5
8,3
7,5
6,7
10
5,8
7,5
9,2
6,7
7,5
5,8
5
67
67
42
75
67
75
67
67
67
50
58
67
75
83
75
67
100
58
75
92
67
75
58
50
33
33
58
25
33
25
33
33
33
50
42
33
25
17
25
33
0
42
25
8
33
25
42
50
145
Modèle de l'évaluation - Résultats globaux
Questionnaires
Q 14
Q 15
Q 16
Q 17
Q 18
Q 19
Conforme
Non
conforme
Total
Moyenne
individu
%
conformité
% non
conformité
25
26
27
28
29
30
31
32
33
34
35
36
37
38
39
40
41
42
43
44
45
46
47
48
49
50
2
2
1
2
2
1
2
2
1
2
1
2
2
1
2
2
2
2
2
2
2
2
2
2
2
1
2
1
1
1
1
1
2
1
2
2
1
2
2
2
2
1
1
2
2
2
2
2
2
2
2
1
1
1
1
1
1
1
1
2
1
1
1
1
2
1
2
2
1
2
1
1
1
1
1
1
1
1
2
1
0
1
1
1
2
1
2
2
1
1
1
1
1
1
1
1
1
0
1
0
2
1
1
1
2
2
2
1
1
2
1
1
1
2
2
1
1
2
2
1
1
1
2
2
1
2
1
2
2
1
1
1
1
1
2
1
1
1
2
1
1
1
2
0
2
2
1
1
1
1
1
1
0
1
1
1
10
8
6
7
8
7
9
8
9
10
7
8
10
7
11
9
7
9
9
8
8
8
8
9
9
6
2
4
6
5
4
5
3
4
3
2
5
4
2
5
1
3
5
3
3
4
4
4
4
3
3
6
12
12
12
12
12
12
12
12
12
12
12
12
12
12
12
12
12
12
12
12
12
12
12
12
12
12
8,3
6,7
5
5,8
6,7
5,8
7,5
6,7
7,5
8,3
5,8
6,7
8,3
5,8
9,2
7,5
5,8
7,5
7,5
6,7
6,7
6,7
6,7
7,5
7,5
5
83
67
50
58
67
58
75
67
75
83
58
67
83
58
92
75
58
75
75
67
67
67
67
75
75
50
17
33
50
42
33
42
25
33
25
17
42
33
17
42
8
25
42
25
25
33
33
33
33
25
25
50
146
Modèle de l'évaluation - Résultats globaux
Questionnaires
Q 14
Q 15
Q 16
Q 17
Q 18
Q 19
Conforme
Non
conforme
Total
Moyenne
individu
%
conformité
% non
conformité
51
52
53
54
55
56
57
58
59
60
61
62
63
64
65
66
67
68
69
70
71
72
73
2
1
2
1
2
1
1
1
1
2
2
1
1
2
2
1
1
2
1
1
2
2
1
1
1
1
2
1
2
2
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
2
2
1
1
1
1
1
1
1
1
1
2
1
1
0
1
0
1
2
1
2
2
1
2
2
1
1
0
1
2
1
0
0
1
2
1
1
1
1
1
0
1
1
1
1
2
2
1
2
2
2
2
2
1
2
1
1
2
1
1
2
1
2
2
1
2
2
1
2
1
2
1
2
2
1
1
1
1
2
2
2
2
1
1
1
1
1
1
1
2
1
2
1
2
8
8
8
8
9
7
7
6
7
11
8
6
6
7
7
6
7
8
9
7
10
10
10
4
4
4
4
3
5
5
6
5
1
4
6
6
5
5
6
5
4
3
5
2
2
2
12
12
12
12
12
12
12
12
12
12
12
12
12
12
12
12
12
12
12
12
12
12
12
6,7
6,7
6,7
6,7
7,5
5,8
5,8
5
5,8
9,2
6,7
5
5
5,8
5,8
5
5,8
6,7
7,5
5,8
8,3
8,3
8,3
67
67
67
67
75
58
58
50
58
92
67
50
50
58
58
50
58
67
75
58
83
83
83
33
33
33
33
25
42
42
50
42
8
33
50
50
42
42
50
42
33
25
42
17
17
17
147
Modèle de l'évaluation - Résultats globaux
Questionnaires
Q 14
Q 15
Q 16
Q 17
Q 18
Q 19
Conforme
Non
conforme
Somme
Moyenne
Min
Max
Mode
Médiane
Ecart type
118
8,1
1
2
2
108
7,4
0
2
1
89
6,1
0
2
1
78
5,3
0
2
1
111
7,6
0
2
2
88
6
0
2
1
584
8,1
5
12
8
284
3,9
0
7
4
Q 14
Q 15
Q 16
Q 17
Q 18
Q 19
Total
Total maximum
146
146
146
146
146
146
876
Total aidessoignants
118
108
89
78
111
88
592
8,1
7,4
6,1
5,3
7,6
6
6,8
81%
74%
61%
53%
76%
60%
68%
19%
26%
39%
47%
23%
40%
32%
Moyenne sur
10
% conformité
% nonconformité
Total
876
Moyenne
individu
493,5
6,8
4,2
10
6,7
6,7
1,2
Tableau récapitulatif modèle de l'évaluation
148
Modèle de la posture- Résultats globaux
Questionnaires
Q 20
Q 21
Q 22
Q 23
Q 24
Q 25
Conforme
Non
conforme
Total
Moyenne
individu
%
conformité
% non
conformité
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
11
12
13
14
15
16
17
18
19
20
21
22
23
24
1
1
1
2
2
1
2
1
2
2
1
1
2
1
2
2
0
2
1
0
2
0
2
2
2
2
2
2
2
2
2
2
2
2
0
1
2
2
2
2
2
2
1
2
2
0
2
2
2
2
2
2
2
2
2
2
2
2
2
2
2
2
2
2
2
2
2
2
2
2
2
2
2
2
2
2
2
2
2
2
2
2
2
1
2
1
2
2
2
2
2
2
2
2
2
2
2
1
1
1
1
1
2
1
1
1
2
1
1
1
1
2
1
1
1
1
1
1
2
1
1
2
1
2
2
2
2
1
2
1
1
1
2
1
2
2
1
2
1
1
1
1
1
2
10
10
9
11
11
10
12
9
11
10
8
7
11
8
11
12
8
11
8
8
10
6
11
11
2
2
3
1
1
2
0
3
1
2
4
5
1
4
1
0
4
1
4
4
2
6
1
1
12
12
12
12
12
12
12
12
12
12
12
12
12
12
12
12
12
12
12
12
12
12
12
12
8,5
8,5
7,5
9,2
9,2
8,5
10
7,5
9,2
8,5
6,7
5,8
9,2
6,7
9,2
10
6,7
9,2
6,7
6,7
8,5
5
9,2
9,2
85
85
75
92
92
85
100
75
92
85
67
58
92
67
92
100
67
92
67
67
85
50
92
92
15
15
25
8
8
15
0
25
8
15
33
42
8
33
8
0
33
8
33
33
15
50
8
8
149
Modèle de la posture- Résultats globaux
Questionnaires
Q 20
Q 21
Q 22
Q 23
Q 24
Q 25
Conforme
Non
conforme
Total
Moyenne
individu
%
conformité
% non
conformité
25
26
27
28
29
30
31
32
33
34
35
36
37
38
39
40
41
42
43
44
45
46
47
48
49
50
2
2
0
1
1
2
2
1
1
1
1
1
1
2
1
2
2
0
1
1
1
1
2
1
2
0
2
2
1
1
2
2
2
2
2
1
2
2
2
1
2
2
2
2
2
1
1
2
2
2
2
2
2
2
2
2
2
2
2
2
2
2
2
2
2
2
2
2
2
2
2
2
2
2
1
2
2
2
2
2
1
1
2
2
2
2
2
2
1
2
2
2
2
2
2
2
2
2
0
2
1
2
2
2
1
1
2
0
2
2
2
0
1
0
2
0
1
1
1
1
1
0
1
1
1
1
1
1
1
1
2
2
2
2
1
1
2
2
2
2
2
2
2
2
1
2
2
2
2
1
1
2
1
2
2
1
11
11
8
7
10
11
12
9
10
8
10
9
10
10
9
11
11
8
10
8
6
10
8
10
11
8
1
1
4
5
2
1
0
3
2
4
2
3
2
2
3
1
1
4
2
4
6
2
4
2
1
4
12
12
12
12
12
12
12
12
12
12
12
12
12
12
12
12
12
12
12
12
12
12
12
12
12
12
9,2
9,2
6,7
5,8
8,5
9,2
10
7,5
8,5
6,7
8,5
7,5
8,5
8,5
7,5
9,2
9,2
6,7
8,5
6,7
5
8,5
6,7
8,5
9,2
6,7
92
92
67
58
85
92
100
75
85
67
85
75
85
85
75
92
92
67
85
67
50
85
67
85
92
67
8
8
33
42
15
8
0
25
15
33
15
25
15
15
25
8
8
33
15
33
50
15
33
15
8
33
150
Modèle de la posture- Résultats globaux
Questionnaires
Q 20
Q 21
Q 22
Q 23
Q 24
Q 25
Conforme
Non
conforme
Total
Moyenne
individu
%
conformité
% non
conformité
51
52
53
54
55
56
57
58
59
60
61
62
63
64
65
66
67
68
69
70
71
72
73
0
2
1
1
2
0
1
1
2
2
1
1
1
1
1
1
2
1
2
2
1
2
2
0
2
0
2
2
2
2
1
2
2
2
1
0
2
1
2
2
1
2
2
2
2
2
2
2
2
2
2
2
2
2
2
2
2
1
2
2
2
2
2
2
2
2
2
2
2
1
2
2
1
2
2
2
1
1
2
2
2
1
2
2
2
2
2
2
2
2
2
2
1
1
1
0
1
1
1
1
2
0
0
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
2
1
2
2
2
2
2
2
2
1
2
1
1
2
2
1
1
2
1
2
2
2
5
11
7
8
11
9
10
8
11
10
8
8
6
9
9
10
10
8
11
10
10
11
11
7
1
5
4
1
3
2
4
1
2
4
4
6
3
3
2
2
4
1
2
2
1
1
12
12
12
12
12
12
12
12
12
12
12
12
12
12
12
12
12
12
12
12
12
12
12
4,2
9,2
5,8
6,7
9,2
7,5
8,5
6,7
9,2
8,5
6,7
6,7
5
7,5
7,5
8,5
8,5
6,7
9,2
8,5
8,5
9,2
9,2
42
92
58
67
92
75
85
67
92
85
67
67
50
75
75
85
85
67
92
85
85
92
92
58
8
42
33
8
25
15
33
8
15
33
33
50
25
25
15
15
33
8
15
15
8
8
151
Modèle de la posture- Résultats globaux
Questionnaires
Q 20
Q 21
Q 22
Q 23
Q 24
Q 25
Conforme
Non
conforme
Somme
Moyenne
Min
Max
Mode
Médiane
Ecart type
95
6,5
0
2
1
124
8,4
0
2
2
144
9,9
1
2
2
133
9,1
0
2
2
76
5,2
0
2
1
118
8
1
2
2
690
9,5
5
12
11
186
2,5
0
7
1
Q 20
Q 21
Q 22
Q 23
Q 24
Q 25
Total
Total maximum
146
146
146
146
146
146
876
Total aidessoignants
95
124
144
133
76
118
690
6,5
8,4
9,9
9,1
5,2
8
7,9
65%
84%
99%
91%
52%
80%
79%
35%
16%
1%
9%
48%
20%
21%
Moyenne sur
10
% conformité
% nonconformité
Total
876
Moyenne
individu
579,3
7,9
4,2
10
9,2
8,5
1,4
Tableau récapitulatif modèle de la posture
152
Référentiel de compétences - Résultats globaux
Questionnaires Q 26 Q 27 Q 28 Q 29 Q 30 Q 31 Q 32 Q 33
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
11
12
13
14
15
16
17
18
19
20
21
22
23
24
1
2
2
2
2
1
2
2
2
2
2
2
2
1
2
2
1
1
1
1
2
2
2
2
2
0
1
2
2
2
1
1
2
2
1
1
2
2
0
2
0
1
1
0
2
2
2
2
2
2
2
2
2
2
2
1
2
2
2
1
2
2
2
2
1
2
2
2
2
2
2
2
1
2
0
2
2
0
2
2
2
2
2
2
2
2
2
2
2
2
2
2
2
2
2
2
1
2
1
2
1
2
1
1
1
1
2
1
2
1
1
1
1
2
1
1
1
1
1
2
1
2
1
1
2
2
2
2
2
2
2
2
2
2
2
2
2
2
1
1
2
2
2
2
2
2
2
2
2
1
2
2
2
2
2
2
2
2
2
2
2
2
2
2
0
2
2
2
2
1
2
2
2
2
1
1
2
2
2
2
2
2
1
2
1
1
2
1
2
2
2
2
Conforme
Non
conforme
Total
12
13
11
15
15
12
13
12
15
15
15
13
16
14
12
15
10
13
12
10
13
15
15
16
4
3
5
1
1
4
3
4
1
1
1
3
0
2
4
1
6
3
4
6
3
1
1
0
16
16
16
16
16
16
16
16
16
16
16
16
16
16
16
16
16
16
16
16
16
16
16
16
Moyenne
%
individu conformité
7,5
8,1
6,9
9,4
9,4
7,5
8,1
7,5
9,4
9,4
9,4
8,1
10
8,7
7,5
9,4
6,2
8,1
7,5
6,2
8,1
9,4
9,4
10
75
81
69
94
94
75
81
75
94
94
94
81
100
87
75
94
62
81
75
62
81
94
94
100
% non
conformité
25
19
31
6
6
25
19
25
6
6
6
19
0
13
25
6
38
19
25
38
19
6
6
0
153
Référentiel de compétences - Résultats globaux
Questionnaires Q 26 Q 27 Q 28 Q 29 Q 30 Q 31 Q 32 Q 33
25
26
27
28
29
30
31
32
33
34
35
36
37
38
39
40
41
42
43
44
45
46
47
48
49
50
2
1
2
1
1
2
2
2
2
2
1
2
2
1
1
2
2
2
2
1
2
2
2
1
2
2
2
2
2
0
1
1
2
1
2
1
1
2
2
2
1
2
2
2
2
1
1
2
1
1
1
2
2
2
2
1
2
2
2
2
2
2
1
2
1
2
0
2
2
1
2
1
2
2
2
1
2
1
2
2
2
0
2
2
2
2
2
1
2
1
2
2
1
2
2
2
2
1
2
2
2
2
2
2
2
1
1
2
1
1
2
1
1
1
2
1
2
2
1
2
2
1
1
1
1
1
2
1
2
2
1
2
2
1
2
2
2
1
2
2
1
2
2
2
2
1
2
2
2
2
2
2
2
2
2
2
2
2
2
0
2
2
2
2
2
1
2
1
1
2
0
2
2
2
2
2
2
2
1
2
2
1
2
2
2
0
2
2
2
1
2
1
2
0
1
1
2
2
2
2
2
2
2
2
1
1
1
1
Conforme
Non
conforme
Total
Moyenne
individu
15
14
15
5
13
14
16
12
15
11
12
11
13
14
8
15
16
14
15
11
14
15
13
11
14
13
1
2
1
11
3
2
0
4
1
5
4
5
3
2
8
1
0
2
1
5
2
1
3
5
2
3
16
16
16
16
16
16
16
16
16
16
16
16
16
16
16
16
16
16
16
16
16
16
16
16
16
16
9,4
8,7
9,4
3,1
8,1
8,7
10
7,5
9,4
6,9
7,5
6,9
8,1
8,7
5
9,4
10
8,7
9,4
6,9
8,7
9,4
8,1
6,9
8,7
8,1
%
% non
conformité conformité
94
87
94
31
81
87
100
75
94
69
75
69
81
87
50
94
100
87
94
69
87
94
81
69
87
81
6
13
6
69
19
13
0
25
6
31
25
31
19
13
50
6
0
13
6
31
13
6
19
31
13
19
154
Référentiel de compétences - Résultats globaux
Questionnaires Q 26 Q 27 Q 28 Q 29 Q 30 Q 31 Q 32 Q 33
51
52
53
54
55
56
57
58
59
60
61
62
63
64
65
66
67
68
69
70
71
72
73
1
2
2
1
2
2
2
2
1
1
2
2
1
1
2
2
2
2
2
2
2
2
2
1
2
0
0
2
0
0
2
0
2
2
2
1
0
2
2
1
2
1
2
0
1
1
2
2
1
1
2
1
2
2
0
2
1
2
1
2
2
2
1
2
2
2
2
2
2
2
1
2
1
2
2
1
2
2
2
2
2
2
2
2
2
2
2
2
2
2
2
2
1
1
2
1
1
2
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
2
2
2
1
2
2
2
2
2
2
1
2
2
2
1
1
1
2
1
2
2
2
2
2
2
2
2
2
2
2
2
2
2
2
1
2
2
2
1
2
2
2
1
2
2
2
2
2
2
2
2
2
2
2
2
1
2
2
2
2
1
2
2
2
2
2
2
2
2
1
2
2
2
2
2
Conforme
Non
conforme
Total
Moyenne
individu
13
14
13
9
14
12
12
15
8
12
13
15
11
11
15
15
13
15
15
16
13
15
15
3
2
3
7
2
4
4
1
8
4
3
1
5
5
1
1
3
1
1
0
3
1
1
16
16
16
16
16
16
16
16
16
16
16
16
16
16
16
16
16
16
16
16
16
16
16
8,1
8,7
8,1
5,6
8,7
7,5
7,5
9,4
5
7,5
8,1
9,4
6,9
6,9
9,4
9,4
8,1
9,4
9,4
10
8,1
9,4
9,4
%
% non
conformité conformité
81
87
81
56
87
75
75
94
50
75
81
94
69
69
94
94
81
94
94
100
81
94
94
19
13
19
44
13
25
25
6
50
25
19
6
31
31
6
6
19
6
6
0
19
6
6
155
Référentiel de compétences - Résultats globaux
Q 27
Q 28
Q 29
Q 30
Q 31
Q 32
Q 33
Conforme
Non
conforme
125
8,6
1
2
2
98
6,7
0
2
2
126
8,6
0
2
2
132
9,0
0
2
2
98
6,7
1
2
1
131
9,0
1
2
2
131
9,0
0
2
2
124
8,5
0
2
2
965
8,3
5
16
15
203
1,7
0
11
1
Q 26
Q 27
Q 28
Q 29
Q 30
Q 31
Q 32
Q 33
Total
Total
maximum
146
146
146
146
146
146
146
146
1168
Total aidessoignants
125
98
126
132
98
131
131
124
965
8,6
6,7
8,6
9,0
6,7
9,0
9,0
8,5
8,3
86%
67%
86%
90%
67%
90%
90%
85%
83%
14%
33%
14%
10%
33%
10%
10%
15%
17%
Questionnaires Q 26
Somme
Moyenne / 10
Min
Max
Mode
Médiane
Ecart type
Moyenne sur
10
% conformité
% nonconformité
Total
1168
10
Moyenne
individu
571,1
8,3
3,1
10
9,4
8,7
1,4
Tableau récapitulatif référentiel de compétences
156
Tableau des données de la population aide-soignante
Question 1 : Sexe
Hommes
Femmes
Total
Q 2 : Répartition par âge
6
67
73
Q 4 : Expérience antérieure en
établissement de soins
60
Oui
13
Non
73
Total
18 -25 ans
26 - 30 ans
31 - 45 ans
46 - 50 ans
51 - 55 ans
56 ans et plus
Total
Q 3 : Ancienneté dans le diplôme
4
5
27
19
14
4
73
0 à 5 ans
6 à 10 ans
11 à 20 ans
plus de 20 ans
non communiqué
Total
Q 5 : Modalités
d'obtention du diplôme
Cursus intégral
67
Cursus partiel
6
Total
73
Q 7 : Secteur
Secteur public
Secteur privé
Total
30
10
18
11
4
73
Avant 2006
39
A partir de
2006
30
Total
4
73
54
19
73
157
Tableau des données de la population aide-soignante
Q 6 : Diplômes obtenus
BEP sanitaire et social
Baccalauréat
Autre
Non
Auxiliaire de vie sociale
Aide-médico-psychologique
Assistant de vie aux familles
Ambulancier
Auxiliaire de puériculture
Total
Q 6 : Autres diplômes mentionnés
28
24
20
16
4
2
1
0
0
95
BAFA
CAP Petite Enfance
BEP Secrétariat
BTS Tourisme
BTS Economie Sociale et Familiale
Maitrise de droit privé
BEP Agent administratif
CAP Cuisine
CAP Esthétique
CAP Employé de collectivité
Licence Sciences Humaines et Sociales
CAP Employé de bureau
Assistant ingénieur du son
Titre installateur thermique et sanitaire
Total
2
3
3
1
1
1
1
1
1
2
1
2
1
1
21
158
Tableau des données de la population aide-soignante
Q 8 : Service d'activité
Q 9 : Formation continue
Médecine
Chirurgie
Urgences
Réanimation
Maternité
Pédiatrie
Rééducation
SSR
Psychiatrie
USLD
EHPAD
SSIAD
Autre
Total
21
2
0
0
0
0
6
14
0
8
20
10
5
86
Q8 : Autres services d'activité
Pool de remplacement
Unité de vie/Accueil temporaire
Oncologie
Total
2
2
1
5
Oui
Non
Total
57
15
72
Q 9 : Intitulé de la formation
Manutention - Ergonomie
Gestes et soins d'urgence
Bientraitance/Maltraitance
La maladie d'Alzheimer - Personnes âgées démentes
Soins palliatifs
Sécurité incendie
Hygiène
Gestion du stress - Le stress au travail
Prise en charge de la douleur
Informatique
Burn-out
Gestion des conflits
Bien se nourrir - La prise en charge des repas
Addictions
Toucher massages
Transmissions ciblées
Mise à niveau des connaissances
Communication
Prévention d'escarre
Journée EVC (Etat Végétatif Chronique)
Droits et devoirs du patient
Animation
Le savoir-être soignant
La contention
Sophrologie
Diabète
Incontinence urinaire chez les personnes âgées
Total
28
23
21
18
17
12
7
5
5
4
4
4
3
3
3
3
3
2
2
2
1
1
1
1
1
1
1
176
159
Résultats globaux des aides-soignants pour tous les modèles et champs
Champ
juridique
Modèle de
l'évaluation
Modèle de la
posture
Référentiel de
compétences
Total modèles
Total maximum
584
876
876
1168
3504
Total aides-soignants
489
592
690
965
2736
Moyenne sur 10
8,4
6,8
7,9
8,3
7,9
Ecart type
1,5
1,2
1,4
1,4
% de conformité
84%
68%
79%
83%
79%
160
IFCEES DE Montpellier
en partenariat avec
Université de Provence – Aix-Marseille 1
et
Université Paul Valéry Montpellier 3
Résumé
Le métier d’aide-soignant a énormément évolué depuis sa création en 1949 et ne se
résume pas aux seuls soins d’hygiène au patient ; pourtant, il reste souvent peu connue
dans le domaine de la santé. C’est une profession en pleine mutation.
Il nous semblait donc pertinent, en tant que formateur, d’évaluer les savoirs et
pratiques des aides-soignant(e)s.
L’enquête réalisée à partir d’un questionnaire théorisé porte sur une population de 73
aides-soignant(e)s.
Les résultats montrent que leurs savoirs et pratiques sont conformes à 79% aux
champs, modèles et théories convoqués : avec 84% pour le champ juridique, 68% pour
l’évaluation, 79% pour la posture et 83% en référence aux compétences attendues.
Les aides-soignant(e)s évoluent vers une plus grande autonomie dans leurs pratiques
en conformité avec la réglementation et les situations. Elles sont donc de réelles
collaboratrices des infirmières.
Ce travail de recherche permet de valoriser leurs pratiques en identifiant les
compétences mobilisées.
Mots clefs : aides-soignant(e)s, infirmiers, champ juridique, évaluation, posture, compétences
Summary
The profession of auxiliary nurse has evolved drastically since its creation in 1949 and
does not summarize in the only care of hygiene to the patient; nevertheless, it often
remains little known in the field of the health. It is a profession undergoing a complete
transformation.
Therefore, it seems relevant, as a training staff, to estimate the knowledge and the
practices of the auxiliary nurses.
The survey realized from a theorized questionnaire concerns a population of 73
auxiliary nurses. The results show their level of knowledge and practices are in
accordance with 79 % in fields, models and theories summoned : with 84 % for the
legal field, 68 % for the evaluation, 79 % for the position and 83 % in reference to the
expected skills.
The auxiliary nurses evolve towards a bigger autonomy in their practices in accordance
with the regulations and the situations. They are thus real co-workers of the nurses.
This research work allows valuing their practices by identifying the mobilized skills.
Key words : auxiliary nurses, nurses, legal field, evaluation, position, skills
Téléchargement