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DOCUMENTATION
PÉDAGOGIQUE
AUDIOVISUEL
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SOMMAIRE
- SOMMAIRE -
L’IMAGE
Le cadrage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . page 1
Les plans de l’émotion (plans serrés)
Les plans de l’action (plans intermédiaires)
Les plans du décor (plans larges)
Les angles de prise de vue . . . . . . . . . . . . . . . . pages 2-3
Angles de base
Plongée
Contre-plongée
Champ/contre-champ
Caméra subjective
La composition de l’image . . . . . . . . . . . . . . . . pages 3-4
L’espace en profondeur
La règle des tiers
La question de l'air
Le cadre induit
Le hors-champ
Exemples de compositions
Les mouvements de caméra . . . . . . . . . . . . . . . pages 5-6
Travelling
Panoramique
Zoom
Plan-séquence
Les raccords . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . page 7
L’ÉCRITURE
Le synopsis . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . page 8
Le scénario . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . pages 8-9
Mise en forme
Style d’écriture
Exemple : scénario de « Zip Oh ! »
Le découpage technique . . . . . . . . . . . . . . . . . pages 9-10
Le storyboard . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . pages 11-12
La représentation des cadrages
La représentation des mouvements
LE MONTAGE
Définition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . page 13
Le dérushage
L’acquisition
La construction
L’ours
Le montage final
Techniques de montage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . page 14
Jump cut
Ellipse
Split screen
Les effets
LE SON
Définition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . pages 15-16
La musique
Les sons
Tournage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . page 16
Rôle du preneur de son
Les valeurs de plans sonores
Postproduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . pages 16-17
Rôle du mixeur
Effets sonores et bruitages
Mixage
LA FICTION
Définition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . page 18
Les genres
Méthodes d’écriture . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . page 19
L’intrigue
Les personnages
La place du spectateur
LE REPORTAGE
Préparation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . page 20
Choisir un sujet
Constituer une équipe
Rechercher un point de vue
Prendre contact
Faire un repérage
Préparer les interviews
Méthodologie de l’interview . . . . . . . . . . . . . . . . . page 21
La place du témoin
Conseils
Types d’interview
Techniques de tournage de l’interview . . . . . . . page 22
Rôle de l’équipe de tournage
La mise en scène
Les plans de coupe
LE CLIP
Définition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . page 23
Historique
Méthodologie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . pages 23-24
LA PUBLICITÉ
Définition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . page 25
Les outils publicitaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . pages 25-26
Le message
Le ton
Le slogan
Les logos
LES MÉTIERS DE L’AUDIOVISUEL
Écriture . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . page 27
Réalisation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . pages 27-28
Image . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . pages 28-29
Tournage
Postproduction
Son . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . pages 29-30
Tournage
Postproduction
Technique et autres . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . page 30
Administration et production . . . . . . . . . . . . pages 30-31
LEXIQUE AUDIOVISUEL
page 32

- L’IMAGE - 1
L’IMAGE
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Le cadrage
Le cadrage ou valeur de plan détermine l’échelle du plan* ainsi que la place des objets et des personnages dans le champ*.
Il permet de laisser transparaître à l'image des sentiments relatifs aux diverses situations. Il peut, par exemple, contribuer à créer chez le
spectateur la crainte, l’attendrissement ou la surprise. Il existe différents types de cadrage :
Les plans de l’émotion (plans serrés)
> Très gros plan ou Insert
Plan dans lequel un détail remplit toute la surface de l'image.
Fonction : insister sur un détail significatif, avec une visée particulière
- idéologique (émotion intense), un personnage qui fronce les sourcils peut susciter la peur.
- ou narrative (objet-indice), un très gros plan sur une clé indique que celle-ci est un enjeu du récit.
> Gros plan
Le visage (ou l’objet) est mis en valeur.
Fonction : souligner les sentiments du personnage (ou l’importance de l’objet) pour mieux impliquer le
spectateur dans un processus d’identification.
> Plan rapproché
On distingue 4 types de plans rapprochés, le personnage peut être coupé à plusieurs niveaux : taille,
poitrine, épaules, cravate. Ces plans sont souvent utilisés pour le champ/contre-champ (voir page 3).
Fonction : se rapprocher du personnage pour entrevoir ses émotions, l’action passe au second plan.
Les plans de l’action (plans intermédiaires)
> Plan américain
Personnage coupé à mi-cuisse.
Souvent utilisé dans les westerns pour voir le pistolet à la ceinture du cow-boy.
Fonction : porter l'attention plus sur le personnage et l’action que sur le décor.
> Plan moyen
Personnage apparait en pied.
Fonction : montrer l’action dans sa globalité.
Il existe aussi le plan italien où le personnage est coupé en dessous des genoux et qui sert à se rapprocher
du personnage sans quitter la sphère de l'action (on n‘entre pas encore dans l'émotion).
Les plans du décor (plans larges)
> Plan de demi ensemble
Les personnages apparaissent au sein du décor, mais commencent à être individualisés.
Fonction : Donner une vision d'ensemble de la scène sans perdre de vue les personnages et l’action.
> Plan d’ensemble
Plan descriptif très large présentant la totalité du décor tout en mettant en place les personnages.
Fonction : donner des repères au spectateur.
Il existe aussi le plan de grand ensemble ou plan général qui est encore plus large et sert à situer l'action
dans un contexte général.

- L’IMAGE - 2
Les angles de prise de vue
L’angle de prise de vue désigne la position de la caméra par rapport au sujet filmé.
Angles de base
Voici les principaux angles utilisés pour filmer un personnage :
Face Trois-quarts face Trois-quarts dos Dos Faux profil Profil
Plongée
En plongée, la caméra est placée au-dessus du sujet filmé, l'axe de prise de vue se trouvant alors incliné vers le bas.
En général, cela donne une vision dominante du sujet, on signale sa fragilité en surplombant les espaces, on créer une sensation
d’écrasement, d’oppression comme dans les exemples suivants :
Mais la plongée peut exprimer d’autres sentiments comme dans la photo ci-dessous :
Ici, aucun sentiment de rabaissement, mais au contraire exaltation de l’effort d’un homme grimpant à une liane, suspendu dans le vide, et
donc magnificence du danger.
Contre-plongée
En contre-plongée, la caméra est placée en dessous du sujet filmé, l'axe de prise de vue se trouvant alors incliné vers le haut.
En général, cela place le spectateur en position d’être dominé, et rend donc le sujet filmé plus puissant comme dans les exemples suivants :

- L’IMAGE - 3
Mais là encore, comme la plongée, la contre-plongée peut être perçue
différemment :
Sur la photo de gauche, la contre-plongée a pour effet, en insistant sur la terre
et en allongeant les bras des ouvriers agricoles, de faire ressortir la pénibilité
physique de leur travail.
Sur la photo de droite, on ne peut pas non plus dire que les militaires iraniens
soient magnifiés par la contre-plongée. Cette dernière a plutôt une valeur
satirique.
Champ/contre-champ
Un champ/contre-champ consiste à filmer dans le sens opposé du plan* précédent. Il est souvent utilisé lors d'un dialogue de personnages
situés l'un en face de l'autre : le premier personnage est filmé et le plan suivant montre l'autre personnage.
Il faudra dans ce cas appliquer la « règle des 180°» : il s’agit de ne pas placer la caméra au-delà d’une ligne symbolique qui est tracée entre
les regards des deux acteurs du champ/contre-champ, de sorte que chaque personnage se trouve toujours placé du même côté de l'écran.
Cette règle permet au spectateur de se repérer dans l'espace.
La caméra doit rester impérativement du même côté de l'axe (zone 1 sur le croquis) :
Plan 1
Plan 2
Caméra subjective
La caméra subjective a pour principe d’adopter le point de vue d'un personnage, de telle sorte que le spectateur ait la sensation de partager
la perception visuelle de celui-ci.
Le spectateur se trouve alors impliquer dans un processus d'identification au personnage, il est plongé au cœur de l’action grâce à la
caméra subjective.
Une autre possibilité, plus énigmatique consiste à montrer un plan* subjectif sans révéler immédiatement qui est le protagoniste : on sème
alors le doute dans l'esprit du spectateur, et on fait peser sur la scène la menace représentée par ce témoin voyeur et non visible.
La composition de l’image
Différents éléments constituent l'image : des lignes, des formes, des couleurs, qui sont disposées d’une certaine manière,
c'est la composition.
La composition obéit à des principes de la perception, et notamment de notre système de lecture de gauche à droite et de haut en bas. Il ne
s'agit pas d'une grammaire, de règles intangibles, mais plutôt d'une série de conseils pour obtenir une image esthétiquement juste et
harmonieuse. Le but essentiel est d’arriver à un équilibre visuel, ou un déséquilibre intentionnel.
L’espace en profondeur
> Avant-plan
On parle d’avant-plan pour les éléments qui sont très proches de la caméra et qui apparaissent
disproportionnés par rapport au reste.
L'avant-plan est souvent en amorce* et flou, il est la plupart du temps occupé par un objet.