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hôtelière scandinave avec 130 hôtels, constitue un modèle sur le thème de l’engagement du-
rable en investissant très fortement dans la formation de ses salariés et en favorisant les liens
avec les communautés locales (Goodman, 2000, Bohdanowicz et Zientara, 2008, Toselli,
2008). Un ensemble d’études quantitatives a également mis à jour les principales actions me-
nées par les hôtels, en matière de gestion environnementale, dans différentes zones géogra-
phiques : Afrique du Sud (Merwe et Wöcke, 2007), Kuala Lumpur (Kasim, 2009), Espagne
(Cespedes-Lorente et al, 2003, Gil et al., 2001, Clver-Cortes et al., 2007), Ghana (Mensah,
2006), Grande Bretagne (Kirk, 1998, Stabler et Goodall, 1997, Knowles et al., 1999), etc. Les
résultats montrent que le degré d’engagement environnemental est variable et qu’il est fonction
de la taille de l’établissement (lien positif), de son standing (lien positif), de son ancienneté
(lien négatif).
Il ressort également de ces recherches que rares sont les hôtels à ne rien entreprendre sur les
aspects environnementaux, mais aussi, qu’il existe un écart entre les déclarations d’intention
des directeurs d’hôtels et leurs pratiques réelles (Knowles et al 1999, Kasim, 2009).
Enfin, plusieurs études suggèrent de distinguer trois groupes d’hôtels selon leur degré
d’engagement : les proactifs, obtenant les scores les plus élevés sur les aspects internes et ex-
ternes de gestion environnemental, les intermédiaires, groupe majoritaire menant diverses ac-
tions, et, les réactifs, concernés par les économies d’eau et d’énergie mais sans processus for-
malisé sur la gestion de l’environnement (Alvarez et al., 2001, Claver-Cortes et al., 2007).
1.3. Les moteurs/freins de l’engagement environnemental
Les retombées positives de la prise en compte de l’environnement dans la gestion d’un hôtel,
sont de plusieurs types. Le premier d’entre eux est la baisse des coûts engendrée par les éco-
nomies d’énergie permettant une plus grande performance économique. Ce principe du ga-
gnant-gagnant connu sous le nom d’hypothèse de Porter (Porter et van der Linde, 1995) est