LE FARDEAU
DE LA DETTE
J.
Pour se développer, les pays du
Tiers Monde empruntent. Phéno-
mène normal jusqu'à l'irruption de
la crise de la dette extérieure en
1982.
Depuis, la résolution de cet épi-
neux problème s'est impo
comme l'enjeu crucial de l'avenir
économique des pays en
développement. La Caraïbe n'y
échappe pas, avec dans ses
rangs des pays en proie au sur-
endettement.
(1) pays industriels s'endettent aussi. Les USA
sont le pays le plus endetté avec une dette exté-
rieure en gros égale à deux celle du Tiers
Monde. Le problème n'est pas de même nature
mais il n'en constitue pas moins une menace pour
l'équilibre mondial.
14
endant trente ans le Tiers Monde
s'est endetté auprès des pays
industrialisés. C'est un scénario
naturel : pour sortir du sous-développe-
ment il fallait augmenter le revenu donc
la production et par là même l'investis-
sement. Ce processus de croissance a
été insufflé de l'extérieur par recours à
l'endettement.
L'endettement a fortement progressé
dans les années 70 : les pays dévelop-
pés disposaient d'une abondance de
liquidités «pétrodollars»), l'environ-
nement économique mondial était favo-
rable (croissance, taux d'intérêt réels
négatifs), les pays qui ont le plus béné-
ficié de ces facilités de crédits (Brésil,
présentaient des garanties
de croissance (donc à terme de rem-
boursement).
1982 : LA RUPTURE
Mais en 1982 l'édifice vacilla avec le
Mexique en rupture de paiement. L'en-
dettement dépassait le stade de négo-
ciations bilatérales pour devenir un sujet
de préoccupation à l'échelle internatio-
nale. Avec une cinquantaine de pays ne
pouvant plus honorer leurs obligations,
planait de nouveau la menace d'une
crise mondiale. Le spectre de 1929-
apparaissait.
Depuis, l'on parle de crise de la dette.
Pierre d'achoppement du développe-
ment du Tiers Monde, l'endettement
extérieur de ces pays atteint 1 350 mil-
liards de dollars en (1 ). Les pays de
la Caraïbe en détiennent 2 ce qui est
de l'ordre de leur poids dans le concert
mondial. Mais, par rapport à leurs di-
mensions, certains pays sont massive-
ment endettés (Cuba, la République
Dominicaine, Guyana, Jamaïque, Haïti,
Trinidad-et-Tobago).
LA NETTE DANS LE FLOU
L'endettement du Tiers Monde se ré-
fère à la dette brute, c'est-à-dire à
obligations contractées vis-à-vis des
créanciers étrangers (à long ou à
court terme). Mais le Tiers Monde dé-
tient aussi des créances sur l'étran-
ger. La dette nette serait la différence
entre les engagements extérieurs (la
dette brute) et ces créances. Mais au
contraire des avoirs publics peu
près égaux aux engagements à court
terme) les avoirs privés sont secrets.
Ces fuites de capitaux pourraient
s'élever jusqu'aux deux tiers
dettes bancaires de certains pays
(Mexique, Venezuela, Argentine).
Fuites considérables car pour ceux-ci
la dette brute est de 72 % (Argentine)
à 91 % (Venezuela) de nature
caire.
DES PRINCIPAUX PAYS DE LA CARAÏBE (1987)
Cuba
Répub. Dominicaine
Guyana
Haïti
Jamaïque
Trinidad-et-Tobago
Autres pays
Ensemble de la Caraïbe
Encours de la
dette totale
607
861
4163
dont % dette
publique
51
79
77
84
84
86
43
43
72
Service de ]
la dette
101
601
331
40
58
770
395 I
683
NOTE DE LECTURE :
«Ensemble de la Caraïbe» représente 20
pays ou territoires (des à Trinidad-
et-Tobago) plus Guyana et Surinam (Por-
et les Antilles françaises étant ex-
clus). L'encours donne le total de la dette
extérieure brute atteint fin Le service
de la dette évalue versements d'intérêts
et les remboursements du principal au titre
de la dette en 1987. La part de la dette
comprend ce qui relève de l'aide
publique au développement (APD), des
créances publiques ou à garantie publique (y
compris les crédits à l'exportation), des prêts
multilatéraux (Banque Mondiale,
Source : OCDE
Même si chaque pays est un cas particu-
lier, lié à ses options économiques, un
schéma d'ensemble peut être dégagé
pour comprendre le problème de la
dette. La dette extérieure d'un pays est
l'ensemble des obligations que ce pays
a contracté vis-à-vis des créanciers
étrangers (gouvernements, organismes
internationaux, banques
les). Qui dit prêt, dit en contrepartie une
obligation financière à l'égard du créan-
cier. C'est le principe fondamental : tout
emprunteur doit honorer ses dettes.
La dette d'un pays se traduit donc par un
échéancier de remboursement, que l'on
appelle le service de la dette. Il com-
prend son amortissement (c'est à dire le
remboursement du capital emprunté)
plus le règlement du coût de l'emprunt
(les intérêts). Précisons que la dette
n'est pas un bloc homogène. Elle est
composée d'une multitude de dettes aux
conditions financières (taux, durée) dif-
férentes.
LE CERCLE VICIEUX DE L'ENDETTE-
MENT
Pour honorer le service de sa dette un
pays n'a que deux possibilités : vendre à
l'étranger (exportations de marchandi-
ses ou offre de services comme le tou-
risme) ou alors emprunter davantage
(ou attirer des capitaux étrangers). Dans
les années 70 le service de la dette attei-
gnait pour certains pays 40 à 50 % d
u
montant des exportations de biens
et
services. Il était allègrement financé p
a
r
de nouveaux emprunts. Tant que l'e
n
-
dettement n'effrayait pas les créancie
r
s
ils prêtaient. Mais parce qu'ils prêtaie
n
t
l'endettement était supportable. Le
s
pays honoraient leurs engagemen
t
s
mais par un relèvement du niveau de leu
r
endettement. Ce cercle vicieux alla
it
conduire à l'impasse.
Le contexte mondial s'est en effet mod
i-
f au début des années 80 : ralentisse
-
ment de la croissance dans les pay
s
riches, hausse des taux d'intérêt, cris
e
de production de certains produits d
e
base et donc effondrement de
s
cours.
Pour un pays débiteur, la gestion de l
a
dette devient alors un casse-tête. D'u
n
côté les dépenses certaines : le servic
e
de la dette et les importations souven
t
incompressibles. De l'autre, des revenu
s
aléatoires : les recettes d'exportatio
n
fluctuantes et les entrées de capitau
x
QUATRE SOURCES
Quatre organisations établissent
des statistiques sur l'endettement
extérieur :
- La Banque des Règlements Inter-
nationaux (BRI) ;
- Le Fonds Monétaire International
(FMI)
;
- La Banque Mondiale ou
(Banque Internationale pour la Re-
construction et le Développement) ;
- L'Organisation de Coopération et
de Développement Economique
(OCDE).
Ces quatre producteurs de chiffres
sur la dette se sont réunis en groupe
de travail pour étudier la conver-
gence de leurs données. Les chif-
fres de l'OCDE, plus fins au niveau
géographique, ont été utilisés dans
cet article (les écarts peuvent aller
jusqu'à 10 % avec ceux de la Ban-
que Mondiale).
POUR EN SAVOIR PLUS :
L'endettement international (Définition,
couverture statistique et méthodologie).
OCDE.
15
dont les nouveaux emprunts moins faci-
les à obtenir et plus coûteux.
De nombreux pays se retrouvèrent ainsi
en cessation de paiements. Ou le pays
comprime ses importations et rééquili-
bre sa balance des paiements pour rem-
bourser ses dettes. Ou alors, tenaillé par
les difficultés, il ne peut que se tourner
vers ses créanciers pour renégocier sa
dette.
La négociation a permis de contenir la
crise (dans le cadre du Club de Paris
pour les dettes officielles, du «Club de
Londres» pour les dettes bancaires)
mais ne pas résolue. Elle consiste à
alléger le poids de la dette par des re-
ports d'échéances : c'est le rééchelon-
nement.
Mais de nombreux pays ne peuvent
desserrer l'étreinte (ou simplement con-
tinuer à faire fonctionner leur économie)
sans un appel à de nouveaux crédits.
Face à l'assèchement des crédits des
banques commerciales (les facilités des
années 70 n'ont plus cours) la négocia-
tion est alors centrée sur l'intervention
d'instances internationales : FMI (2) et
Banque Mondiale (3).
LES RIGUEURS DE L'AJUSTEMENT
Cependant, l'aide de ces organismes est
conditionnelle : le pays demandeur doit
se soumettre à des programmes d'ajus-
tement qui sont en fait des programmes
d'austérité. Les banques elles-mêmes
ne prêtent plus qu'avec les garanties de
ces organismes. Les difficultés prove-
nant d'une distorsion entre les besoins
d'emprunt et les possibilités de les rem-
bourser, l'économie du pays débiteur
doit subir un traitement de choc.
Pour réduire le déficit extérieur, il faut
diminuer la dépense nationale donc les
revenus disponibles et la consommation
par habitant. D'où des mesures draco-
niennes : dévaluation de la monnaie (ce
(2) Le Fonds Monétaire (FMI) re-
groupe 151 pays. Il a des responsabilités dans le
fonctionnement du système monétaire internatio-
nal. Il joue aussi le rôle de soutien financier et de
conseil aux pays ayant des difficultés de balance
des paiements.
(3) Banque Mondiale : principale institution interna-
tionale de développement fournissant une aide
financière et une assistance technique aux pays en
développement.
LES PAYS LES PLUS ENDETTES
La dette extérieure brute de l'ensem-
ble des pays en développement s'éle-
vait à environ milliards de dollars
fin 1987. Elle est très concentrée puis-
que les trois pays les plus endettés
(Brésil, Mexique, Argentine) cumulent
23 % de l'encours total. Les dix pre-
miers pays débiteurs représentent
près de la moitié de la dette mondiale ;
les vingt premiers, les deux tiers (et
parmi eux douze pays en difficulté to-
talisent près de la moitié de l'ensemble
de la dette). Les pays d'Amérique la-
tine (du Sud et centrale) et des Caraï-
bes, par tradition gros emprunteurs,
concentrent 36 % de la dette totale.
D'après les derniers chiffres
bles, la dette du tiers monde a cessé
d'augmenter en 1989 (1 322
de dollars) revenant à son niveau de
1987.
L'encours de la dette d'un pays reflète
de manière très imparfaite ses difficul-
tés vis-à-vis de ses créanciers : la Co-
et son commerce exté-
rieur florissant supporte mieux sa
dette que l'Argentine et ses difficultés
économiques. L'on a donc recours à
des indicateurs : le rapport de la dette au
PNB, le taux d'endettement (rapport
entre l'encours de la dette et le montant
des exportations de biens et services) ou
encore le très classique ratio (ou coeffi-
cient) du service de la dette (rapport
entre les paiements d'intérêts et l'amor-
tissement de la dette aux exportations de
biens et services). Pour l'ensemble des
pays en développement le ratio du ser-
Brésil Mexique
vice de la dette se situe à environ 25 à
38 % pour l'Amérique latine : plus ratio est
élevé, plus le pays doit entamer ses rentrées
de devises pour honorer le paiement de ses
créanciers.
Il n'existe cependant pas de bon indicateur
pour mesurer le surendettement d'un pays. Il
faut pour chaque pays débiteur analyser les
principales causes et les conditions de l'accu-
mulation de la dette.
ENCOURS DE LA DETTE BRUTE FIN 1987
(en milliards de $)
Turquie
Nigeria
Philippines
Venezuela
Source : OCDE
16
DOSSIER
LA DETTE DE LA CARAÏBE
30000 T
25000
20000
15000
10000
5000
1982 1983
Voir note de lecture du tableau
en millions de $
1984
1985
1987
Source ; OCDE
Dette totale
dont Dette publique qui renchérit les importations et favorise
les exportations), baisse des dépenses
et du déficit publics, baisse de l'offre de
crédit. Le de cet ajustement est
aussi social avec une répercussion par-
fois dramatique sur la vie quotidienne
(cf. émeutes de Caracas). La contrac-
tion des investissements compromet de
plus la croissance future et donc les
revenus et l'emploi de demain.
Le surendettement n'est pas pour autant
la cause de toutes les difficultés écono-
miques des pays du Tiers Monde. Il en
est le révélateur ou plus souvent l'élé-
ment aggravant. Naguère, les brèches
pouvaient être colmatées (artificielle-
ment) par le recours facile à l'emprunt.
Depuis la crise de la dette cette marge
de manoeuvre a disparu.
LA JAMAÏQUE DANS
Le cas de la Jamaïque bien la
tenaille de l'endettement. Ce pays fait
partie de l'ensemble des pays les plus
endettés défini par la Banque Mondiale.
Par habitant il est même le plus endetté
au monde. Les mauvais résultats des
années 70 conduisent son économie au
bord du gouffre. Dès d'importants
programmes de stabilisation et d'ajuste-
ment structurel sont entrepris sous
l'égide du FMI et de la Banque Mondia
l
e.
La récession des années 80 aggrave
le
surendettement en ponctionnant le
s
rentrées de devises (bauxite et alumine
).
Le service de la dette passe alors d
e
20 % à 40 % du Presque insouten
a
-
ble.
De nouveaux accords ont été conclu
s
avec le FMI en 1987 après de difficile
s
négociations. Pour ramener le poids d
e
la dette à un niveau supportable (25
%
du PIB) l'économie a été assainie
e
t
diversifiée. Le tourisme est devenu
la
deuxième source de devises après
le
secteur minier. Malgré tout, le surende
t-
1
7
DOSSIER
tement maintient l'économie dans une
position très vulnérable.
Comme la Jamaïque, d'autres pays sur-
endettés de la Caraïbe ont dû recourir au
réaménagement (une ou plusieurs fois)
de leur dette depuis 1983 (Cuba, Répu-
blique Dominicaine, Trinidad-et-Toba-
go) et au crédit FMI (Barbade, Républi-
que Dominicaine, Grenade, Guyana,
Haïti). Il n'est pas étonnant, qu'à l'instar
de la Jamaïque, Cuba et la République
Dominicaine jouent depuis peu la carte
du tourisme pour capter des devises et
alléger le fardeau de leur dette.
Cuba présente la particularité que les
deux tiers de sa dette concernent les
pays du CAEM (4) soit bloc de l'Est.
Outre Cuba, la plupart des pays très
endettés de la Caraïbe (République
Dominicaine, Guyana, Jamaïque, Haïti)
ont surtout une dette publique. Au con-
traire, Trinidad-et-Tobago a une dette
d'abord bancaire 57%). La baisse
des revenus du pétrole a conduit ce pays
dans une situation difficile : il s'est sou-
mis au rééchelonnement de sa dette
pour financer un programme sévère
d'ajustement.
Mais tout endettement ne conduit pas
dans l'ornière : les et les Ber-
ont une dette (surtout bancaire)
«naturelle» facilement supportable par
les devises du tourisme. Sainte-Lucie a
pu jusqu présent honorer le service de
sa dette. Antigua et Barbuda a accru son
endettement mais en anticipant sur
l'avenir par des emprunts pour des infra-
structures touristiques
LA CROISSANCE
La dette du Tiers Monde est une anoma-
lie qui entrave le développement des
pays surendettés. Dans la Caraïbe elle
limite les possibilités de coopération
régionale (85 % de la population de la
Caraïbe vit dans des Etats surendettés).
De façon plus générale, elle met les pays
débiteurs en marge du concert économi-
que mondial. Réaménager la dette ne
suffit plus ; il faut la traiter de façon à
conduire au redémarrage de la crois-
sance.
En fait, pour les pays à faible revenu (5)
(dont Haïti) l'endettement n'est qu'une
plaie de plus. Effacer leur dette est un
pas sur la voie difficile d'un moindre
sous-développement. Pour les autres
(les pays à revenus intermédiaires) le
problème est d'abord celui du finance-
ment : le sens des transferts en prove-
nance des pays riches doit redevenir en
leur
POUR EN SAVOIR PLUS :
. Statistiques de la dette extérieure.
OCDE.
. Financement et dette extérieure des
pays en développement. OCDE.
. La dette du Tiers Monde. Collection
Repères. La Découverte.
. Economie et Statistique (n° spécial
"Déséquilibres internationaux" "La
dette du Tiers
(4) Le CAEM (Conseil d'assistance économique
mutuelle) regroupe l'URSS et 6 autres pays
l'Europe de l'Est.
(5) Les pays à faible revenu ont un revenu national
par habitant inférieur à en Parmi eux,
les Nations Unies ont défini 42 "Pays moins avan-
cés" dont Haïti. Les pays à revenu intermédiaire ont
un revenu national par habitant compris entre 545 et
6 800 $.
LE TIERS MONDE DOIT-IL PAYER
SA DETTE ?
Depuis 1982 l'endettement des pays
en développement constitue la princi-
pale menace qui pèse sur le système
économique mondial. Parmi bien
d'autres, deux importantes initiatives
ont vu le jour pour essayer de sortir de
l'impasse.
Le Plan Baker (septembre 1985), qui
regroupait pays parmi les plus en-
dettés (dont la Jamaïque ), partait du
principe que l'on avait affaire à une
crise de liquidité. Une concertation
entre créanciers, débiteurs et organis-
mes internationaux devait faciliter l'ac-
cord de nouveaux crédits conduisant à
des rééchelonnements. Ces derniers
permettraient aux pays endettés d'ho-
norer le service de leur dette. Ces pays
devaient dans le même temps se
soumettre à une politique de restructura-
tion économique avec forte intervention
du FMI. Mais les banques commercia-
les, face à des pays peu solvables, n'ont
pas suivi et la situation a continué à se
dégrader.
Le Plan Brady (mars concernait 39
pays (ceux de l'initiative Baker plus 22
autres dont Haïti, la République Domini-
caine et Trinidad-et-Tobago). Il mettait
toujours l'accent sur les nécessaires
profondes réformes internes. Mais il
soulignait l'excès du fardeau de la dette.
Grande nouveauté, l'on admettait que le
montant de la dette ne pourrait jamais
être intégralement recouvré. Les pays
qui se soumettaient à d'énergiques re-
dressements économiques méritaient
une réduction de leur dette. Il s'en suivit
l'apparition de dispositifs de réduction
complexes. Malgré tous les montages fi-
nanciers, le problème demeure : un peu
moins aigu puisque la dette globale a cessé
de croître.
Alors pourquoi, comme de nombreux huma-
nistes l'ont préconisé, ne pas annuler la
dette ? Sauf pour les pays les plus pauvres
(en particulier les 42 pays les moins avancés
dont Haïti) cette solution est irréaliste. Con-
traire à toutes les règles du système finan-
cier, elle serait injuste pour les pays ayant
déjà assaini leur situation. Plus grave, elle
risquerait de fermer l'accès des pays du Tiers
Monde à des financements futurs (58 % de la
dette mondiale étant détenue par les ban-
ques privées). Le problème pour les pays dits
à revenus intermédiaires (les moins dému-
nis) est donc de retrouver la confiance des
prêteurs des pays riches, condition vitale à
développement. Un compromis doit être
trouvé entre allégement de la dette et efforts
rigoureux de redressement économique.
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